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Full text of "Revue Zoologique par La Société Cuvierienne"

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REVUE 


ZOOLOGIQUE, 


PAR 


LA  SOCIÉTÉ  CUVIERIENNE. 


Année  1839. 


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COSSON  ,    IMPRIMEUR  DE    l' ACADÉMIE  ROYALE  DE   MÉDECINE  , 
Bue,  Saint- Geriuain  des-Prés,  9,    ,  , 


MPM  Bhatîë. 


REVUE 


ZOOLOGIQUE, 


PAR 


LA  SOCIÉTÉ  CUVIERIENNE  ; 


ASSOOZATZOSBT  US9rZTEa8SI.IiS 


L  AVANCEMENT    DE    LA   ZOOLOGIE,    DE    L  ANATOMIE 
COMPARÉE   ET    DE    LA    PAL;E0NTOL0GiE  ; 

Journal  mensuel. 

PUBLIÉ  SOUS  LA  DIRECTION 
BX  K.  r.-S.  GUÉ&ZN-MÉNETZLZ.E. 


PARIS, 


AU  BUREAU  DE  LA  REVUE  ZOOLOGIQUE , 

Hue  de  Seine-Saint-Germain  ^  d3. 


18J 


tJO. 


U^ÙJ.OTm'AdA\    Ad    m    TA   aàiîAaMOD 


eHîOïOO  ^^ 


REVUE 


JANVIER  1839. 


I.  SOCIÉTÉS  savantes; 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris. 

Séance  du  >]  jarufier  iSSg.  —  L'Académie  procède  à  la 
nomination  d'un  vice -président  pour  l'année  i83g.  M.  Pois- 
son est  élu.  M.  Chevreuil,  vice-président  pour  l'année  i838, 
passe  aux  fonctions  de  président. 

M.  Dut^ernoy  lit  un  mémoire  intitulé  :  \  Fragmens  sur  les 
organes  de  la  respiration  dans  les  animaux  vertébrés.  Celte 
communication  est  un  extrait  du  travail  auquel  M.  Duvernoy 
se  livre  depuis  une  année  pour  le  4®  volume  de  la  nouvelle 
édition  des  Leçons  d*anatomie  comparée.  Ce  sont  des  recher- 
clies  consciencieusement  faites  sur  la  structure  des  organes  de 
la  respiration  ou  sur  le  mécanisme  annexé  à  ces  organes.  Les 
limites  de  la  Reflue  ne  nous  permettent  pas  de  donner  cet  ex- 
trait en  entier,  et  une  analyse  en  serait  insuffisante;  qu'il  nous 
soit  permis  de  dire,  cependant,  que  les  recLerchesdeM.Duver  ^ 
noy  sont,  comme  les  nombreux  travaux  qu'on  lui  doit ,  de  na- 
ture à  faire  faire  de  rapides  progrès  à  la  science  de  l'organisation 
des  animaux.  En  lisant  ces  fragmens  à  l'Académie  des  sciences, 
M.  Duvernoy  a  voulu  montrer  les  soins  qu'il  se  donne  pour 
remplir  convenablement  la  tâche  difficile  et  honorable  dont 
Cuvier  l'avait  chargé  en  se  l'associant  pour  la  rédaction  de  son 
Anatomie  comparée. 

MM.  de  Laizer  et  de  Parieu  adressent  un  travail  intitulé  : 
Note  sur  quelques  mâchoires  fossiles  de  Rongeurs  voisins  des 
Echimys.  Ces  naturalistes  présentent  trois  moitiés  de  mâchoi-* 
Tom.  IL  Année  iSSg.  i 


s  iOClàTés  SATAIfTEI. 

res  fossiles  qu'ils  rapportent  à  une  espèce  d'Echimys  qui  leUr 
paraît  nouvelle  ,  ce  qu'ils  n'osent  toutefois  affirmer  vu  le  grand 
nombre  d'espèces  vivantes  de  ce  genre  américain.  A  cause  des 
stries  contournées  des  molaires  de  leur  Rongeur,  ces  messieurs 
proposent  de  le  nommer  Echimjs  curvistriatus. 

M.  le  colonel  comte  de  Laizer  possède  encore  dans  son  beau 
cabinet  plusieurs  débris  d'autres  Rongeurs  fossiles  qu'il  pourra 
être  utile  à  la  science  de  connaître. 

M.  Arago  présente  de  la  part  de  M.  Fabre  des  conglomé- 
rats de  coquilles  aglutinées  entre  elles  par  un  ciment  calcaire, 
mais  non  empâtées  dans  du  ciment.  Ces  échantillons  ont  été 
recueillis  sur  ia  côte  d'Oran. 

Séance  du  i[\  janvier, — M.  de  Blainville  commence  la  lec- 
ture d'un  mémoire  sur  l'ancienneté  des  Mammifères  du  sous- 
ordre  des  Edentés  terrestres  à  la  surface  du  globe. 

M.  Pouchet  adresse  un  mémoire  intitulé  :  De  V organisation 
du  mtellus  des  oiseaux,  «  Ce  mémoire  ,  dit  l'auteur,  fait  suite 
à  celui  que  j'ai  précédemment  soumis  au  jugement  de  l'Aca- 
démie, et  qui  a  pour  objet  l'étude  de  l'œuf  des  Mollusques. 
Mes  nouvelles  recherches  me  semblent  avoir  pour  résultat  de 
prouver  : 

>»  1°  Que  le  vitellus  n'est  point  un  fluide,  mais  un  corps 
organisé  formé  de  vésicules  subglobuleuses ,  offrant  l'aspect 
de  polyèdres  à  cause  des  pressions  qu'elles  éprouvent,  et  dont 
le  diamètre  varie  de  i/5  à  i/io  de  millimètre  j 

»  a"  Que  ces  vésicules,  qui  composent  presque  toute  la 
masse ,  contiennent  entre  elles  d'autres  vésicules  plus  petites 
et  des  gouttelettes  d'huile  ; 

»  3"  Que  dans  l'intérieur  de  ces  vésicules  on  trouve  un 
fluide  contenant  des  granules  doués  d'un  mouvement  extrê- 
mement remarquable.  » 

M.  Bourjot  adresse  des  observations  et  expériences  sur  la 
myopie  native  ou  acquise ,  sur  la  presbytie  consécutive  h  la 
dilatation  permanenle  de  la  pupille  ,  etc.  Ce  travail  est  destiné 
au  concours  pour  le  prix  de  physiologie  expérimentale. 

Séance  du  21  jani>ier.  —  M.  de  Blaini'illeWi  un  mémoire 
intitulé  :  Recherches  sur  l'ancienneté  des  'Edentés  terrestres 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  5 

à  la  surface  de  la  terre.  Dans  ce  mémoire  M.  de  Blainville , 
après  avoir  fait  l'histoire  de  la  partie  de  la  zoologie  qui  re- 
garde les  Edentés ,  traite  successivement  des  principes  de  leur 
classification  ,  de  leur  distribution  actuelle  sur  la  terre  ,  et  en- 
fin des  traces  directes  ou  indirectes  de  leur  ancienne  exis- 
tence sur  le  globe. 

Relativement  aux  principes  de  la  classification,  M.  de'Blain- 
ville  pense  qu'après  la  considération  du  principe  de  la  géné- 
ration, l'appareil  locomoteur  de  plus  en  plus  quadrupède  et 
digitigrade  doit  servir  à  mesurer  le  degré  d'éloignemenl  de 
l'espèce  humaine.  Alors  il  montre  que  les  Edentés ,  dont  il 
retire  les  Paresseux  pour  les  ranger  parmi  les  primates,  comme 
lavait  d'abord  fait  Linné,  doivent  être  placés  avant  les  Car- 
nassiers proprement  dits,  et,  par  conséquent,  après  les  insecti- 
vores, ayant  comme  eux  des  clavicules  ,  cinq  doigts  aux  deux 
paires  de  membres ,  et  les  mains  comme  les  pieds  s'appliquant 
complètement  sur  le  sol.  D'où  il  conclut  que  leur  disposition 
doit  être  des  Oryctéropes ,  passant  par  les  Tatous ,  les  Pango- 
lins ,  et  se  terminant  par  les  Fourrailliers  :  les  plus  rapprochés 
des  Edentés  aquatiques  bu  Cétacés  doivent  suivre  d'après 
ïui. 

Quant  aux  fossiles  Edentés,  M.  de  Blainville  n'est  pas  de 
Topinion  de  G.  Cuvier.  Tous  ceux  qui  suivent  les  progrès  de 
la  science  savent  que  M.  de  Blainville  est  souvent  en  contra- 
diction avec  les  doctrines  de  Cuvier  ;  souvent  aussi  il  a  raison, 
car  chaque  jour  apporte  de  nouveaux  faits  ,  chaque  jour  éta- 
blit des  principes  mieux  formulés,  et  un  homme  placé  à  la  tête 
de  la  science,  comme  l'est  M.  de  Blainville,  ne  doit  pas  rester 
en  arrière  de  la  tache  qui  lui  est  imposée.  Au  reste,  si  l'on  a  be- 
soin des  ouvrages  de  Cuvier,  non  pas  seulement  pour  les  consul- 
ter, mais  bien  pour  écrire  sérieusement  et  pour  se  former  une 
opinion  arrêtée,  on  reconnaîtra  qu'ils  sont  actuellement  incom- 
plets. Maisavant  Cuvier,  la  zoologie  et  en  particulier  lapiléon- 
tologie  ne  présentait  qu'un  tissu  sans  trame  !  Depuis  les  travaux 
fondamentaux  de  ce  naturaliste,  de  tout  côté  on  a  fait  et  refait 
des  principes  zoologiques ,  c'esl-à-dire  que  des  opinions  ont 
fié  reprises  ou  abandonnées,  et  qu'on  a  voulu  établir  de  nou" 


4  SOCIETES  SAVANTES. 

veaux  faits ,  de  nouvelles  lois.  Or^  que  les  naturalistes  le  sa- 
chent bien^  les  travaux ,  quoique  incomplets  et  parfois  erro- 
nés d'un  grand  maître,  tel  que  Cuvier ,  sont  des  monumens 
qu'on  doit  respecter.  Il  faut  donc  que  M.  de  Blainvilie  ait  de 
fortes  raisons  pour  y  toucher  aussi  souvent  :  il  assume  sur  lui 
une  bien  grande  responsabilité  aux  yeux  du  monde  savant  et 
surtout  de  l'école  qui  se  forme.  Nous  sommes  loin  ,  nous  le 
le  répétons ,  de  vouloir  arrêter  le  choc  des  idées ,  car  selon 
nous,  M.  de  Blainvilie  est  certainement  le  zoologiste  de  cette 
époque  le  plus  capable  d'introduire  des  réformes  dans  la  science, 
mais  nous  désirerions  que  les  travaux  des  grands  hommes  fus- 
sent traités  avec  tous  les  égards  qui  leurs  sont  dus  ;  nous  disons 
aussi  cela  pour  les  ouvrages  des  savans  de  notre  siècle  qui , 
plus  tard,  peut  être  ,  seront  traités  de  la  même  manière  par 
une  autre  génération. 

Quoi  qu'il  en  soit,  dans  l'histoire  du  squelette  gigantesque  de 
Madrid  que  G.  Cuvier  a  désigné  sous  ce  nom  Megalherium, 
M.  de  Blainvilie  est  entré  dans  des  détails  circonstanciés,  pour 
de  montrer  comment  après  avoir  parfaitement  senti  les  rapports 
cet  animal  avec  les  Edentés  véritables,  comme  l'avait  fait 
Roume  ,  on  s'en  était  considérablement  éloigné  en  se  laissant 
guider  par  des  principes  erronés,  quoique  spécieux,  au  point 
qu'on  était  arrivé  à  en  faire  une  espèce  de  Paresseux  ou  de 
Bradypus  ,  et ,  par  conséquent ,  se  nourrissant  de  substances 
végétales ,  et  grimpant  peut-être  aux  arbres,  ce  qui  a  fait  dire 
de  bonne  foi  à  un  paléontologiste  récent,  que  les  arbres  étaient 
alors  de  dimensions  proportionnelles.  Cependant ,  à  défaut  des 
déductions  scientifiques,  de  nouvelles  découvertes  d'ossemens 
de  Mcgtilherium  accompagnés  de  fragmens  de  carapace  prove- 
nant indubitablement  du  même  animal,  outre  celles  d'ossement 
d'autres  espèces  de  Tatous  intermédiaires  pour  la  taille  au 
Megalherium  et  au  Tatou  géant  actuellement  vivant ,  ne  per- 
mettent plus  de  ne  pas  reconnaître  queleMegatherlum  apparte- 
nait à  ce  genre.  Après  avoir  montré  par  une  description  des 
ossemens  fossiles  avec  leurs  analogues  chez  le  Paresseux  et  le 
Tatou,  que  les  principes  scientifiques  seuls  devaient  suffire 
pour  prouver  que  le  Megalherium,  même  tel  qu'on  le  con- 


SOCIÉTÉS   SAVANTES.  5 

naissait  d'après  les  figures  données  par  Bru,  et  en  admettant 
que  le  squelette  de  Madrid  soit  convenablement  restitué ,  ce 
qui  lui  semble  toutefois  plus  que  douteux  (i),  n'avait  aucun 
rapport  avec  les  premiers,  et,  au  contraire,  en  avait  beaucoup 
avec  les  seconds.  (A.  Rivière.) 

MM.  /.  Gufot  et  E,  Cazalis  adressent  un  mémoire  inti- 
tulé :  Expériences  sur  les  nerfs  glosso-pharyngien,  lingual  et 
hypoglosse.  Ce  sont  des  expériences  du  plus  haut  intérêt  faites 
pour  déterminer  les  fonctions  spéciales  de  chacun  de  ces  nerfs. 

Séance  du  28  janvier.  —  M.  Milnes  Edwards  lit  un  mé- 
moire intitulé  :  Observations  sur  la  nature  et  le  mode  de 
croissance  des  Polypiers. — Après  avoir  fait  connaître  les  ob- 
servations qu'il  a  pu  faire  sur  un  certain  nombre  de  Polypiers 
pendant  son  séjour  à  Alger,  l'auteur  donne  les  conclusions 
suivantes  :  «  Les  faits  divers  que  nous  venons  de  passer  en 
revue  me  semblent  prouver  que  l'opinion  généralement  adop- 
tée relativement  au  mode  de  formation  des  Polypiers,  est 
inexacte  et  que  ces  corps  ,  loin  d'être  toujours  des  croûtes 
extérieures  et  sans  connexions  organiques  avec  les  animaux 
qui  les  produisent ,  sont  des  parties  intégrantes  de  ces  êtres 
et  consistent  en  un  tissu  organisé  dont  la  substance  se  charge 
plus  ou  moins  de  matières  cornées  ou  calcaires  déposées  dans 
sa  profondeur,  et  dont  la  nutrition  s'opère  par  intussusception. 
Chez  tous  ces  animaux  il  existe  une  tendance  à  l'endurcisse- 
ment de  la  portion  tégumentaire  et  productrice  du  corps  , 
mais  le  degré  auquel  cette  solidification  arrive  varie  beaucoup 
et  détermine  les  différences  qui  existent  entre  les  espèces  dis- 
tinguées par  les  zoologistes  sous  les  noms  de  Polypes  nus , 
de  Polypes  à  Polypiers  flexibles  ,  Polypes  charnus  et  de  Po- 
lypes à  Polypier  lithoïde.  Le  Polypier  cartilagineux  ou  lithoïde 
d'un  Sertularien  ou  d'un  Zoanthaire ,  n'est  pas ,  comme  on  le 
dit  d'ordinaire ,  une  demeure  que  ces  animaux  se  construi- 


(1)  M.  Lî>.rrey  ,  qui  a  eu  roccasion  de  voir  ce  Megathérium  ,  lors  de 
son  séjour  à  Madrid,  en  1808,  a  en  effet  assuré  à  M.  de  Blainville 
qu'il  y  avait  peu  de  confiance  «î  avoir  à  la  manière  dont  les  pièces  ^Xii 
^constituent  ce  squelette  ont  été  assemblées. 


SOCIETES  SAVANTES. 

srht ,  c*l'st  en  quelque  sorte  leur  peau  qùï  cônslîîùe  la  chàlr- 
peiite  solide  de  leur  corps,  et  qui ,  ae  même  que  le  squelette 
des  animaux  vertébrés,  affecte  tantôt  la  forme  membraneuse, 
tantôt  une  texture  cartilagineuse,  et  d'autres  fois  un  état  en 
quelque  sorte  osseux.  » 

M .  Mareau  de  Jonnès  communique ,  au  nom  dé  Tàuteur , 
M.  D^ Nombres  Firmas  ^  la  description  et  la  figure  d*une  nou- 
velle Hippurite  trouvée  aux  environs  d*Uzès,  déparlenîènt 
du  Gard.  Voici  la  diagnose  qui  précède  cette  description. 
Hippurite  M oulinsii,  D'Hombres  Firmas. — Testa  abbreviata, 
obconica  ,  valva'inferiore  basi  attenuata  adliaerante,  transverse 
rugis  parallelis  instructa,  bine  longituninaliler  trisulcatà  , 
valva  superiore  parum  convexa  ,  radiatura  slriata  ,  ad  apices 
sulcorum  emarginata.  —  Cette  espèce  est  assez  voisine  des 
Hippurites  bioculata  et  calceoides  de  Demoulins ,  mais  la  valve 
operculaire  de  celle-ci  est  recouverte  de  cercles  concentriques 
bien|tracés,  au  lieu  qu'elle  est  radiée  dans  la  nouvelle  espèce. 

M,  Marcel  de  Serres  annonce  que  M.  Lund^  naturaliste 
danois ,  a  trouvé  dans  les  cavernes  du  Brésil  ,  près  des  bords 
du  Rio-Francisco ,  des  débris  de  Singe  confondus  dans  un  li- 
mon qui  lui  a  offert  un  grand  nombre  d*osseniens  de  Gazelles 
et  de  cinquante  autres  espèces  de  Mammifères  non  encore 
décrites;  avec  ces  débris  il  a  trouvé  ceux  du  Singe  en  question 
qu'il  propose  de  nommer  Simia  protopilhecus . 

M.  Flourens  communique  une  note  de  M.  Schultz  ,  de 
Berlin ,  relative  a  des  observations  que  ce  dernier  a  faites  sur 
le  sang  d'un  Eléphant  tué  à  Potsdam  et  apporté  à  l'école  vé- 
térinaire de  Berlin.  M.  Schultz  a  trouvé  que  les  globules  de 
ce  liquide  diffèrent  plus  entre  eux  que  dans  le  sang  des  autres 
Mammifères  observés  jusqu'alors;  il  attribue  ces  différences  à 
la  présence  simultanée  de  vésicules  jeunes ,  adultes  et  vieilles» 
c'est-à-dire  de  corpuscules  parvenus  à  diverses  périodes  de 
l'espèce  d'accroissement  qu'il  leur  suppose. 

M.  Lerof  d'Etiolés  annonce  qu'il  a  aperçu  dans  l'urine  , 
au  moment  de  son  expulsion  ,  plusieurs  animaux  microscopi- 
ques appartenant  à  diverses  espèces  connues  et  une  autre  es- 
pèce dont  il  n'a  point  vu  l'analogie  daûs  les  ouvrages  publiés 


sur  les  Infusoires.  Cette  lettre  est  renvoyée  à  l*exâmen  de 
M.  Magendie  et  Turpin. 

M.  Breschet  lit  un  rapport  sur  un  mémoire  de  M.  Gerdjr  , 
ayant  pour  titre  :  De  la  structure  des  os.  Après  avoir  passé  ea 
revue  toutes  les  observations  qui  ont  été  faites  sur  ce  sujet» 
Le  rapporteur  dit  qu*il  aurait  proposé  l'insertion  du  travail  de 
M.  Gerdy  dans  les  Mémoires  des  savans  étrangers,  si  Tauteur 
ne  lui  avait  pas  donné  une  autre  destination. 

MM.  De  Laizer  et  de  Parieu  adressent  un  note  sur  divers 
fragmens  de  mâchoires  supérieures  et  inférieures  rapportées  à 
un  genre  éteint  de  Rongeur  fossile  nommé  Paleomys  ar" 
vensis. 

Les  six  fragmens  adressés  par  ces  naturalistes  proviennent 
du  terrain  tertiaire  de  la  Li magne  ;  ce  sont  les  dents  molaires 
qui  ofiFrent  les  caractères  les  plus  remarquables  de  Tanimal  au* 
quel  ont  appartenu  ces  fragraens  ,  aussi  sont-elles  décrites 
avec  détail.  Après  cette  description  ,  les  auteurs  comparent 
les  caractères  de  leur  genre  Paleomys  avec  ceux  des  Echimys, 
des  Chinchilla  et  des  Plagiodontes,  genres  avec  lesquels  leur 
Rongeur  fossile  paraît  avoir  le  plus  de  rapports,  mais  dont  il 
diffère  cependant  par  plusieurs  caractères  importans.  Enfin 
ils  se  croient  autorisés  à  établir  un  genre  nouveau,  qu'ils  pro- 
posent de  nommer  Paleomys  et  que  l'on  devra  placer  dans 
le  voisinage  des  Echimys. 

M.  Laurent  adresse  une  notice  dans  laquelle  il  fait  con- 
naître que  l'Huître  commune  (  Ostrea  edulis ,  Lin.  ),  oflfre 
des  cavités  renfermant  de  l'eau  fétide  entre  des  lames  ou  cloi- 
sons disposées  en  entonnoir  et  quelquefois  même  prolongées  en 
tube.  Il  rapproche  cette  disposition  chez  l'Huître  de  la  struc- 
ture polythalame  de  plusieurs  coquilles  bivalves  et  univalves. 
Il  se  propose  de  joindre  à  ces  premières  observations  les  ré- 
sultats de  celles  qu'il  continue  pour  démontrer  ce  rapproche- 
ment.—Renvoyé  à  l'examen  de  MM.  de  Blainvillc  et  Edwards» 


^  TRAVADX    INÉDITS. 

II.  TRAVAUX  INÉDITS. 

Campagnols  inédits,  par  M.  DeSelys-Longchamps. 

En  poursuivant  le  travail  monographique  que  je  publierai 
bientôt  sur  les  Campagnols  d'Europe  ,  j'ai  encore  reconnu 
Texistence  de  deux  nouvelles  espèces  à  ajouter  aux  ^ri>lcola 
suhterraneusy  rufescens,  Savii  et  monticola  que  j'ai  pre'cédeni- 
ment  décrits ,  ce  sont  : 

1°  Ari^icola  Musignani  (De  Selys),  décrit  sous  le  nom 
^ Arvic.  terresiris  (  ou  Schermaus  ) ,  par  le  prince  de  Musi- 
gnano,  qui  l'a  figuré  et  auquel  je  suis  heureux  de  pouvoir  le 
dédier  ;  il  diffère  du  Schermaus  (^  Arp .  terrestris  )  p2LV  une 
taille  beaucoup  plus  forte,  9  pouces,  taille  qui  égale  celle 
des  plus  grands  exemplaires  de  VAmphlbius  et  du  Monticola 
(De  Selys).  Le  crâne  du  Monticola  se  rapproche  de  celui  de 
VAmphiblus.  Ce\m  an  Musignani  ^  au  contraire  ,  ressemble 
au  Terrestris,  avec  cette  différence  que  les  branches  de  la 
mâchoire  inférieure  sont  beaucoup  plus  rétrécies.  Sa  queue  est 
aussi  plus  longue  ,  égalant  la  moitié  du  corps ,  et  se  compose 
de  22  vertèbres.  Le  Terrestris  n'en  a  que  20.  —  Habite  les 
environs  de  Rome  où  on  le  nomme  Sorca  pantanara.  —  Voy» 
une  excellente  description  de  cette  espèce  sous  le  nom  d'Ar- 
vie,  terrestris ,  dans  le  bel  ouvrage  du  prince  de  Musignano. 

2"  Arpicola  duodecimcostatus  (  De  Selys  ) ,  diffère  de  tous 
les  Campagnols  connus  par  le  nombre  de  ses  côtes  qui  n'est 
que  de  1 2 ,  dont  5  fausses  côles.  Il  n'a  cependant  que  6  vertè- 
bres lombaires  comme  VArifalis,  dont  il  se  rapproche  assez  par 
le  squelette  et  par  la  taille.  J'avais  cru  à  tort  que  ce  pouvait 
être  le  Sat^ii  que  j'ai  décrit  précédemment ,  mais  ce  dernier  a 
i4  paires  de  côtes  et  5  vertèbres  lombaires.  Je  dois  le  sque- 
lette que  je  possède  à  la  générosité  de  M.  le  professeur  Pictet 
delà  Rive  (  de  Genève  ).  Celui  du  Muséum  de  Paris  a  été  en- 
voyé de  Montpellier  sous  le  nom  d^OEconomus.  Je  suppose 
que  ce  Campagnol  est  le  même  que  celui  décrit  sous  ce  dernier 
nom  par  M,  Millet  dans  la  Faune  de  Maine-et-Loire.  Il  serai* 


TRAVAUX    INÉDITS.  9 

brunâtre  en  dessus,  jaunâtre  sur  les  côtés ,  blanc  en  dessous. 
Queue  très-bicolore,  à  peine  le  quart  du  corps.  Oreilles  velues, 
encore  plus  courtes  que  dans  le  Saf^ii,  ayant  i  à  2  lignes. 
—  Long.  :  4  pouces  6  lignes.  Queue  :  1  pouce. — Notre  sque- 
lette à  la  queue  plus  longue  en  proportion. — Habile  les  bords 
de  la  Loire. — Malgré  mes  démarcbes  faites  auprès  de  MM.  Mil- 
let à  Angers  et  Courtillier  à  Blois,  qui  possèdent  cette  espèce, 
je  n'ai  jamais  été  assez  heureux  pour  obtenir  de  réponse  aux 
lettres  que  je  leur  ai  écrites  dans  le  but  important  pour  la 
science  de  recevoir  quelques  renseignemens  propres  à  lever 
mes  doutes  sur  l'identité  des  deux  animaux  dont  je  viens  de 
parler.  J'aime  à  croire  qu'ils  voudront  bien  me  répondre  avant 
la  publication  de  ma  nouvelle  Monographie. 

Analyse  d'une  classification  des  oiseaux  Passereaux  ,  basée 
sur  le  genre  de  vie  et  sur  les  formes  de  ces  oiseaux  ,  par 
M.  De  Selys-Longchamps. 

Quelques  observations  préliminaires  sont  nécessaires  pour 
prouver  la  date  du  travail  manuscrit  que  j'analyse  ici  ,  afin 
que  si ,  comme  je  n'en  doute  pas  ,  beaucoup  d'ornithologistes 
sont  arrivés  depuis  aux  mêmes  résultats,  partiellement,  bien 
entendu,  on  ne  pense  pas  un  seul  instant  que  j'ai  pu  m'ap- 
proprier  leurs  idées  et  les  donner  comme  miennes. 

En  aç'ril  i83i  ,  dans  le  Dictionnaire  géographique  de  la 
province  de  Liège  ,  par  M.  Ph.  Van  der  Maelen  (publié  à 
Bruxelles)  j'ai  inséré  le  catalogue  raisonne  des  oiseaux  indi- 
gènes ,  et  les  Passereaux  y  sont  classés  suivant  le  même  ordre 
et  sous  la  même  nomenclature  que  je  présente  aujourd'hui. 

En  Jéi>rier  i832  ,  j'ai  lu  (et  déposé 'aux  archives)  à  la 
Société  des  sciences  naturelles  de  Liège  ,  la  même  classification 
avec  des  considérations  développées  sur  les  caractères  et  les 
habitudes  de  chaque  famille. 

En  août  iSS^,  j'ai  envoyé  au  congrès  scientifique  français, 
réuni  à  Metz  ,  l'énumération  de  tous  les  genres  de  Pas^icreaux 
avec  la  description  complète  de  tout  ce  qui  se  rapporte  aux 
dix  familles  de  la  section_des  Ténuirostres. 

Un  rapport,  dont  je  ne  puis  accepter  les  termes  flatteurs,  a 


lÔ  THàVACX   ÎNEDITl. 

été  lu ,  mais  comme  il  à  été  publié  dans  le  volume  du  congrès, 
je  ne  }3uis  passer  sous  silence  lés  trois  objections  par  lesquels  il 
se  termine  : 

1**  On  craint  les  inconvéniêns  de  créer  une  méthode  qui 
cbangerait  celles  qui  ont  popularisé  la  science.  —  Cela  serait 
juste  si  Ton  voulait  bien  s'en  tenir  à  Linné ,  et  alors  je  serais 
le  premier  à  bésiter  de  rompre  une  unité  de  vues  adoptée  par- 
tout ,  mais  puisque  cette  unité  n'existe  plus  ,  il  faut  au  moins 
souffrir  que  les  méthodes  soient  mises  au  niveau^du  perfection- 
nement de  la  science. 

2°  On  craint  que  les  caractères  tirés  de  la  forme  de  la  langue 
chez  les  Ténuirostres  ne  soient  pas  facilement  applicables , 
parce  qu'on  ne  connaît  pas  la  langue  de  tous.  —  A  ceci  je 
répondrai:  en  fût-il  ainsi,  ces  caractères  devraient  encore 
prévaloir  sur  tous  les  autres,  s'il  était  reconnu  qu'ils  sont  en 
rapport  avec  la  manière  de  vivre  et  ils  le  sont  éminemment. 
Ce  sont  bien  plutôt  ceux  tirés  de  la  longueur  du  bec  qui  éloi- 
gnent les  Ténuirostres  les  plus  voisins  dans  l'ordre  naturel  et 
qui  ont  souvent  servi  à  former  les  réunions  les  plus  mons- 
trueuses ,  comme  de  joindre  une  partie  des  Philédons  aux 
Merles  et  l'autre  aux  Guêpiers. 

3®  On  me  reproche  l'inexactitude  de  la  dénomination  queue 
usée  ou  non  usée ^  prise  pour  séparer,  par  exemple,  les  Or- 
thia  'des  Tichodroma  ,  et  l'on  objecte  que  les  très-jeunes  oi- 
seaux ont  déjà  des  baguettes  raides  aux  pennes  de  la  queue. 
Ici ,  c'est  une  objection  purement  grammaticale,  qui  confirme 
men)e  au  dernier  point  ma  manière  de  voir.  A  l'exemple  de 
beaucoup  d'ornithologistes  (  car  je  n'en  suis  pas  l'inventeur), 
j'ai  employé  le  terme  de  queue  usée,  pour  éviter  la  péri- 
phrase :  queue  à  baguettes  déforme  usée.  Passons  à  l'analyse 
bien  succincte  de  la  méthode  qui  sera  prochainement  publiée 
en  entier. 

En  prenant  parmi  les" Passereaux  les  types  les  mieux  carac- 
térisés ,  on  en  remarque  six  principaux ,  formant  autant  de 
sections. 

i*«  éettion,  Fissirosîf€s>  Bec  irès*feible,  «ourt,  très-apktiî 


TRAVAUX  mtert.  If 

la  bouche  très-fcndue  ,  ailes  très-longues;  pieds  très-couris. 

—  Vie  insectivore.  Exemple  :  V Hirondelle, 

?/  sec.  Dépressirostres .  Bec  plus  large  que  haut,  déprimé; 
la  bouche  très-fendue  ;  elle  diflfère  beaucoup  de  la  précédente 
par  les  autres  caractères.  —  Vie  insectivore.  Exemple  :  Gobe- 
mouche, 

3«  sec.  Compressirostres.  Bec  fort ,  plus  haut  que  large  ^ 
comprimé  sur  les  côtés  et  un  peu  crochu  à  la  pointe.  —  Vie 
omnivore.  Exemple  :  le  Corbeau, 

4*  sec.  Conirostres.  Bec  fort,  court ,  conique.— Vie  gra- 
nivore. Exemple  :  le  Moineau, 

5«  sec.  SubuUrostres.    Bec  mince  ,  en  alêne ,  un  peu  fléchi. 

—  Vie  vermivore.  Exemple  :  le  Rossignol, 

Le  dernier  type,  formant  la  6'  section,  se  distingue  des 
autres  Passere;iux  en  ce  que  plusieurs  ont  les  habitudes  des 
oiseaux  Grimpeurs  ou  le  faciès  des  Syndactyles,  Ils  forment 
Tordre  des  Anisodactyles  de  Temminck  et  la  famille  des  Té— 
nuirostres  de  Guvier. 

Miiis  s'il  y  avait  moyen  d'élablir  une  ligne  de  démarcation 
suffisante,  on  pourrait  diviser  celte  section  en  deux,  comme 
cela  était  dans  la  i'"  édition  du  Règne  animal,  où  les  Sittèles 
étaient  éloignées  des  Tc/i«//o>^rej.  Lu  r«  faihillè  comprendrait 
les  oiseaux  qui  ont  le  bec  fort ,  presque  cunéiforme ,  droit 
comme  la  Sittèle, — Vie  analogue  à  celfe  des  Pîts,  Et  la  2"  , 
ceux  à  bec  fin ,  long,  plus  oli  mbins  arqué,  comme  lé  Grim- 
pereuu  (dans  ceux-ci, le  genre  de  vie  varie  selon  là  forme  delà 
langue  ).  Ce  seraient  les  Cunéirostres  et  les  Ténuifostres. 

Ces  divisions  qui  sont  bien  claires  et  biert  positives  clans  les 
genres  que  j'ai  pris  pour  types  ,  cessetit  de  l'être  lorsque  l'on 
doit  classer  un  grand  nombre  de  genres  intermédiaires  qui  n'of- 
frent pas  ces  caractères  au  même  degré  d'intensité.  C'est  le 
sort  de  toutes  les  méthodes  :  celle-ei  ne  pouvait  y  échapper. 

Ce  que  je  ne  saurais  trop  répéter,  c'eàt  que  mes  idées  sont 
bien  fixées  sur  les  sections,  tandis  que  l'étude  devra  sans 
doute  faire  opérer  par  la  suite  des  changemcns  dans  les  familles 
et  à  plus  forte  raison  dans  les  genres  qui  les  composent. 


12  TRAVAUX   inédits: 

TABLEAUDES  SECTIONS,  DES  FAMILLES    ETUDES  PRINCIPAUX 
GENRES  DE  l'oRDRE  DES   PASSEREAUX. 

Seclion  T'".  Fissirostres  (Cuv.) — Chélidons  (Tem.). 

Familles 

1 .  Caprimulgidées.  —  Genres  Podarges ,  Steatornis  ,  En- 
goulevent. 

2.  Hlrondinidées, — G.  Gypse! us  ,  Hiçundo. 

Section  II.  Dépressirostres  (De  Selys  ,  i83i.  ) 
(  partie  des  Deniirostrcs,  Cuv. — Des  Insectlf^ores,  Tem.). 

1.  Ampelidées. — G.  Proenias,  Ampelis,  Ceblepyris,  Bom- 
bjcilla. 

2.  Coronidées, — G,  Coracina ,  Gymnoderus  ,  Ceplialopte- 
rus ,  Gymnocephalus. 

3.  Muscicapidées,  —  G.  Platyrhynclios ,  Muscipeta  ,|Mus- 
cicapa. 

4«   Edolidées» — G.  Enicurus  ,  Edolius. 

Section  III.  Compressirostres  (  De  Selys  ,  i85i.  ) 

(  Partie  des  Conirostres  et  Dentlrostres ,  Cuv. 

— -  Omnif^ores ,  Tem.  ) 

1.  Leptoptéridées .  —  G.  Leptopteryx  (Langraien). 

2.  Laniadées,  —  G.  Lanius  ,  Yanga  ,  Barita. 

3.  CorMées.  —  G.  Garrulus,  Corvus,  Pyrrhocorax. 

4.  Paradiséidées. — G.  Paradisaea,  Sericulus?? 

5.  Graculidées,  —  G.  Oriolus ,   Gracula  ,  Eulabes  ,  Cora— 
cias  ,  Colaris  ,  Kitta  ,  Graucalus. 

6.  Glaucopidèes. — 'G.  Glaucopis  ,  Bethylus. 

Section  IV.  Conirostres  (Lacép. ,  Cuv.).  Granwores  ^  Tem. 

A.  Conirostres  ambigus. 

1.  Buphagidées. — G.  Bupbaga. 

2.  Tanagridées. — G.  Rhamphopis,  Tanagra^  Tachyphonus. 

3.  Sturnidées, — G.  Sturnus  ,  Icterus  ,  Cassicus. 

B.  Conirostres  vrais. 

4-  FringilUdées. — G.  Ploceus,  Fringilla,  Pyrrhula,  Loxia, 
Colius,  Phytoloma,  Embcriza. 

5.  Alaudidées  ,-^G ,  Mirafra,  Alauda» 


ÏRAVAliX    INÉOlT-î.  l3 

Section  V.  SuBULiRosTREs  (Lin.,  Laccp.). 

(Partie  des  Dcnlirostres  et  Conirostres ^  Cuv.  Partie 

des  însectworcs  et  des  Granivores ,  Tem.  ) 

1.  S/hiadées, — G.  Certhilauda,  Anlhus  ,  Motacilla,  Saxi- 
cola,  Pitta,  Myiolbera ,  Cinclus,  Troglodytes,  Turdus,  Ac- 
centor,  Sylvia ,  Regulus. 

2.  Paridées. — G.  Tyrannulus,  Pardalotus,  Parus,  OEgy- 
thalus,  Dacnis,  Oxyrbynchus. 

Section  VI.  Ténuirostres  (Cuv.  Anjsodacljrles^  Tem.) 

1.  Sitlidées,-^(jt.  Silta  ,  Xenops. 

2.  Synallaxidées. — G.  Synallaxis ,  Orlhonyx ,  Sittasomus. 

3.  Cerl/iiadées, — G.  Dendrocolaples,  Cerlhia. 

4»   Climacléridées . — G.  Tichodroma,  Climacteris. 

5.  Nectariniadées» — G.  Nectarinia  (lUig.)»  Cœreba. 

6.  Trochilidées. — G.  Trochilus,  Ornismya. 

7.  Cynniridées . — G,  Dicœum,  Cynniris. 

8.  Proméropidées, — -G.  Proraerops,  Epimachus. 

9.  Epopsidées» — G.  Furnarius,  Upupa,  Arachnolhera. 

10.  Melliphagidées. — G.  Myzomela ,  Philornis,  MelH- 
phaga ,  Tropidorhynchus. 

Nota.  Les  genres  i  Rj^picola,  2  Plpra,  3  Eurylaimus  j 
^Todus^  SAlcedo,  6  Merops  ,  ']  Galbula^  8  Momotus, 
9  Buceros ,  forment  les  types  de  neuf  autres  familles  qui 
n'ont  pas  été  intercalées  ici ,  parce  j'en  forme  provisoirement 
un  ordre  distinct  sous  le  nom  de  Syndactyles  (  Platypodes  , 
Lacép.  ) ,  caractérisé  par  la  soudure  des  doitgs  externe  et  mé- 
dian ,  et  qui  semble  parallèle  à  Tordre  des  Passereaux ,  sans 
que  l'on  puisse  bien  l'y  réunir  sans  en  troubler  l'harmonie. 
En  tous  cas,  les  uilcedo  ,  Mcrops  et  Galbukt  devraient  tou- 
jours constituer  un  ordre  distinct. 

OiSEADx-MoucHEs  nouvcaux  ou  très-rares,  découverts  par 
M.  De  Lattre  dans  son  voyage  en  Amérique  et  décrits  par 
MM.  De  Lattre  et  Lesson. 

Oiseau-Mouche  de  Rham  ,  Omysmia,  Rhamij  Lesson  y  Rey 


|4  ÎRAVAUX  INÉDItS. 

zool.,  i838,p.'3i5,  — Hab.  Mexique. — Cet  oiseau,  découvert 
par  M.  De  Lattre ,  nous  a  été  communiqué  en  nature  par  lui  ; 
M.  de  Rham,  de  New-York,  nous  en  avait  envoyé  un  échantillon 
peint  et  décrit  sur  des  individus  que  lui  avait  communiqués  M .  De 
Lattre.  Cet  Qiseau-Moucbe  ,  rare  même  dans  son  pays  natal , 
habite  les  forêts  les  plus  épaisses  ,  et  puise  sa  nourriture  dans 
les  fleurs  d'un  Loranthus  parasite  sur  les  plus  hautes  branches 
des  plus  grands  arbres.  La  zone  qu'il  fréquente  de  préférence 
est  soumise  à  une  température  moyenne  (  De  Lattre).  — La  fe- 
melle est  complètement  semblable  quant  aux  parties  supé- 
rieures, mais  la  gorge  et  le  col  sont  de  la  couleur  du  bas- 
yentre  du  mâle, 

O.-M.  (cA^py^ppTÈRE)  De  Lattre,  0.  {Campylopierus)^  De 
Lattre,  Lesspn ,  inédit.  —-Mâle  adulte,  —Bec  long,  re- 
courbé; sinciput  brun-noir;  dos  et  cou  en  dessus  bleu-saphir; 
croupion  vert-noir  bronzé  ;  devant  du  cou ,  thorax  et  ventre 
bleu  d'acier  chatoyait  ;  une  tache  blanche  derrière  l'oeil  ;  épau- 
les vert-doré;  ailes  presque  aussi  longues  que  la  queue,  brun 
pourpré  clair  ;  tiges  des  deux  premières  pennes  très-dilatées  ; 
queue  égale ,  formée  de  larges  rectrices ,  les  deux  moyennes 
vert  bronzé ,  les  latérales  noires  terminées  de  blanc  ;  pieds 
noirs,  nus,  robustes;  plumes  tibiales  blanches  ;  couvertures  in- 
rieures  vertes.  —  Jeune  mâle.  —  Sinciput  brun  ;  corps  en 
dessus  brun  et  cou  vert  doré  ,  avec  quelques  écailles  bleues  ; 
corps  en  dessous  vert  et  brunâtre  sur  le  ventre  ,  avec  des 
écailles  azur  sur  la  ligne  médiane.  —  Femelle.  —  Sinciput 
brun  verdâtre  ;  dessus  du  cou  ,  du  dos,  les  épaules  et  le  crou- 
pion vert  doré  ;  devant  du  cou  et  du  thorax  vert  et  gris  avec  des 
écailles  azur  ;  thorax  et  ventre  gris-brun  enfumé  ;  couvertures 
inférieures  de  la  queue  vertes  frangées  de  gris. — Cette  espèce, 
connue  sous  le  nom  àesuce-Jleurs-royal^  est  en  quêtede  sa  nour- 
riture pendant  tout  le  jour,  et  sans  heures  réglées.  Elle  adopte 
un  buisson  à  fleurs  qu'elle  ne  quitte  pas,  et  en  chasse  avec 
colère  toutes  les  autres  espèces  ,  soit  d'oiseaux-mouches  ,  soit 
de  colibris,  qui  font  mine  de  vouloir  s'y  reposer.  Elle  pousse 
un  cri  en  prenant  son  vol.  On  la  trouve  dans  les  forêts  de 
Jelupa  pendant  deux  w^oig  ^e  IVpp^'f  §ewlf?merii  (  Pe  UlUe). 


T11AV4CZ    INÉDITS.  |5 

O.-M.  A  PïTiT  BEC,  0.  breç'irostn's y  Lesson^  Ois.-Mouch., 
pi,  n^,  —  Se  rencontre  communément  dans  les  forêts  entre 
Jalapa  et  Orîzaba.  Le  mâle  et  la  femelle  se  ressemblent.  On 
les  voit  becqueter  ensemble  les  fleurs  des  arbres  (  De  Lattre). 

O.-M.  PARVULE,  0.  Canivetiij  Lesson.  colibris,  supplé- 
ment, pi.  37  et  38.  —  Mâle  adulte,  jeune  mâle  et  femelle, — 
La  femelle ,  vert  dqré  sur  tout  le  corps ,  est  grise  en  dessous. 
Son  bec  est  rouge  et  noir.  Sa  queue  bleu  d*acier  est  terminée 
de  blanc.  Cette  espèce  est  reconnaissable  à  sa  queue  fourchue, 
dont  le  sommet  de  chaque  penne  est  œillé  de  gris  clair  chez 
le  mâle  et  le  jeune.  M.  De  Lattre  dit  qu'elle  vit  solitaire ,  soit 
dans  les  forets,  soit  sur  le  bord  des  petits  sentiers,  adoptant 
une  place  et  s*ea  éloignant  peu.  Elle  becqueté  les  fleurs.  Elle 
est  rare  aux  alentours  de  Jalapa.  M.  De  Lattre  a  tué  une  fe- 
melle à  Kakamoukho  ,  au  Mexique. 

O.-M.  Lesson,  0.  Lessonii,  De  Lattre,  ipédit.  — -Cetoi- 
^jeau^  que  Ton  pourrait  confondre  au  premier  coup  d'œil  avec 
la  femelle  de  l'oiseau -mouche  Parvule ,  Ornismya  Canit^eiii, 
s'en  distingue  d'une  manière  très- remarquable  par  la  dilatation 
extrême  de  la  base  de  sa  mandibule] supérieure,  qni  rappelle 
ce  que  Ton  voit  dans  les  Todiers  et  quelques  gobe-mouches. 
J'ai  trouvé  cet  oiseau  une  seule  fois  à  Jalapa  ,  au  mois  d'août; 
la  dessiccation  a  diminué  un  peu  la  largeur  de  son  bec,  élargis- 
sement qui  m'a  frappé  d'une  manière  particulière  et  qu'on 
n'a  encore  observé  dans  aucune  des  espèces  connues  jus- 
qu'ici. C'est  un  mâle  qui  ne  me  semble  pas  encore  adulte. 

O.-M.  HÉLOÏsE,  0.  Heloisa^  Lesson  et  De  Lattre,  inédit. 

Jeune  mâle  adulte.  —  Bec  droit ,  brun  ,  assez  long  ;  ailes 

aussi  longues  que  la  queue ,  celle-ci  arrondie.  Tête,  dos  ,  cou 
et  croupion  vert  doré  j  ailes  étroites,  brun  pourpré);  gorge  et 
devant  du  cou  garnis  d'écaillés;  les  inférieures  prolongées, 
toutes  rouge-rubis  à  reflets  violets.  Un  collier  blanc  sur  le  cou, 
flancs  jaune-rouille  et  milieu  du  ventre  blanchâtre.  Reclrices 
arrondies,  les  deux  moyennes  vert  doré,  terminées  de  noir, 
les  latérales  rouge  cannelle ,  puis  noir  mat  terminées  de  blanc 
neigeux.—  Individu  très-adulte,  ayant  les  écailles  du  plastron 
formant ,  par  leur  allongement ,  des  parures  sur  les  ÇQtçs  du 


iÙ  TRAVAUX   inédits; 

COU  ;  le  dessus  du  corps  est  vert  doré  frais  ,  le  dessous  blaiic , 
lavé  de  roux  sur  les  couvertures  inférieures  de  la  queue ,  et 
de  vert  sur  les  flancs.  —  Femelle»  —  Vert  doré  en  dessus, 
blanchâtre  et  cannelle  en  dessous.  Des  points  bruns  sur  le  de- 
vant du  cou  en  place  d'écaillés  violettes.  Cette  espèce  appar- 
tient à  cette  jolie  tribu  des  Améthystes  et  des  Rubis.  Le  mâle, 
extrêmement  matinal ,  n'est  en  quête  de  sa  nourriture  que 
jusque  vers  neuf  heures  du  matin.  Il  quitte  peu  sa  femelle  et 
ses  petits,  et  se  tient  dans  les  forêts,  bien  qu^il  ne  dédaigne 
pas  les  fleurs  des  champs.  On  le  trouve  entre  Jalapa  et  Qua- 
lepu  (De  Lattre). 

O.-M.  Abeille,  O,  Abeillei,  Lesson  et  De  Lattre ,  inédit, 
—  Mâle  adulte.  —  Bec  court ,  droit  ;  dessus  de  la  tête ,  du  cou , 
du  dos  et  du  croupion  vert  foncé  très-brillant  ;  gosier  vert , 
nuancé  de  bleu  très-éclatant,  frangé  d'un  rebord  velours  sur  le 
milieu  du  cou.  Un  point  noir  snr  le  thorax;  dessous  du  corps 
vert  doré^  ventre  brun  enfumé  ;  région  anale  blanche;  ailes 
plus  longues  que  la  queue.  Celle-ci  formée  de  rectrices  élargies 
au  sommet ,  vert  doré  au  milieu ,  brunes  à  l'extrémité  des 
pennes  latérales.  —  Jeune  mâle.  —  Devant  du  cou  mélangé 
de  vert  et  de  gris  enfumé.  Thorax  et  ventre  brunâtres.  —  FC' 
melle.  —  Vert  foncé  et  luisant  en  dessus,  gris  de  fumée  en 
dessous,  à  partir  du  menton  jusqu'aux  couvertures  inférieures. 
Cette  espèce  est  extrêmement  rare  et  se  tient  dans  les  forets , 
recherche  les  fleurs  sauvages  aux  environs  de  Jalapa.  Son  vol 
est  très-léger  et  assez  semblables  à  celui  de  quelques  phalènes. 
Ses  mœurs  sont  très-farouches  et  un  rien  l'inquiète  (De  Lattre). 
— Dédié  au  docteur  Abeille,  de  Bordeaux. 
'  O.-M.  AMAZfLi,  0.  Amazili,  Lessonj,  Ois.-Mouch.,  pi.  12 
el  i3.  — *L'échantillon  que  nous  a  remis  M.  De  Lattre  a  la 
queue  fourchue.  Il  l'a  rencontré  au  Mexique ,  à  Kakalmoukho, 
près  des  maisons.  On  sait  que  les  premiers  individus  décou- 
verts, l'ont  été  au  Pérou. 

O.-M.  Corinne  ,  0.  superba^  Lesson,  Ois.-Mouch.,  pi.  2, 
Colib.,  suppl.  pi.  33  et  Trochil.  pi.  34.  —  M.  De  Lattre  l'a 
rencontré  le  long  des  grands  chemins ,  fréquentant  les  buissons 
aux  alentours  de  Jalapa. 


TRAVAUX   INÉDITS.  1^ 

O.-M.  Henrt  ,  0,  Henrica ,  Lesson  et  De  Lattre,  inédit.  — 
Jeune  mâle.  —  Bec  fort ,  peu  fléchi  ;  calotte  brune  ;  plumage 
vert  doré  sur  le  corps  et  sur  les  épaules  ;  croupion  vert  doré. 
Chaque  plume  frangée  de  gris  et  les  dernières  noires.  Joues 
brunes  bordées  parun  point  blanc;  un  trait  roux  à  Tangle  du  bec. 
Plastron  sur  le  devant  du  cou  d'un  améthyste  frais ,  mais  sans 
continuité;  chaque  plume  écailleuse  étant  finement  frangée 
de  roux.  Milieu  du  corps  ,  thorax  et  ventre  brun  sale ,  nuancé 
de  vert  doré  sur  les  côtés.  Région  anale  grise  ;  couvertures  in- 
férieures brunes ,  frangées  de  gris  ;  queue  échancrée ,  formée 
de  larges  rectrices  bleu  d'acier,  mais  les  latérales  terminées  de 
gris  clair.  —  Femelle,  —  Sinciput  brun  ;  derrière  du  cou  , 
dos,  épaules  vert  doré  ;  joues  brunes  bordées  d'un  point  blanc  ; 
gosier  et  devant  du  cou  jaune-roux;  thorax  gris  roussâtre; 
ventre  gris-brun  ;  queue  comme  chez  le  mâle.  —  M.  De  Lattre 
dit  celte  espèce  très-rare  aux  alentours  de  Guatepec.  Elle  se 
tient  exclusivement  dans  les  grands  arbres  des  forêts  ,  et  le 
mâle  est  presque  toujours  isolé  de  la  femelle.  (Dédié  à  Heury 
De  Lattre,  voyageur  et  frère  de  M.  De  Lattre). 

O.-M.  OENONB,  O.  œnoncy  Lesson,  Colib.  suppl.  pi.  3o. — 
Mdle  adulte.  —  Tète ,  cou  en  arrière  et  en  devant ,  bleu  acier; 
dos ,  épaules ,  thorax  vert  bleu  glacé  d'or;  croupion  cuivre 
rouge  ;  queue  échancrée ,  formée  de  larges  rectrices  d'un  ver- 
meil ou  or  rouge  des  plus  éclatans  ;  bas- ventre  gris;  couver- 
tures inférieures  or  vermeil  frangées  de  gris;  bec  noir  et  jaune, 
—  Jeune.  — Calotte  azur;  menton  blanc;  gorge  verte  avec 
effets  azurés  ;  bas-ventre  blanchâtre.  —  M.  De  Lattre  croit 
avoir  reçu  cette  espèce  de  Mayabaruba  au  Pérou. 

O.-M.  PuoEBÉ ,  O.  Phœùé ,  Lesson  et  De  Lattre,  inédit.  — 
Mâle  adulte.  —  Bec  médiocre,  droit;  plumage  noir,  soyeux, 
nuancé  de  pourpre  sur  le  corps  et  sur  les  épaules;  plaque 
vert-bleu  améthyste  sur  le  devant  du  cou  ;  côtés  et  devant  du 
cou ,  thorax  et  ventre  brun  soyeux  nuancé  de  pourpre.  Une 
touffe  grisâtre  à  la  région  anale  ;  couvertures  inférieures  brun 
soyeux  pourpré  ;  ailes  aussi  longues  que  la  queue.  Celle-ci  est 
échancrée  ,  formée  de  larges  rectrices  arrondies  au  bout  ,  d'un 
rouge  violet,  nuancé  de  vermeil.  Pattes  nues  et  brunes. 

2 


l8  tRATAÙI   InAdiîS* 

Cette  belle  espèce  provient  de  la  Cordillère  des  Andes  au 
Pérou. 

O.-M.  RoBiNsoN  CrusoÉj  0.  Robinsony  Lesson,  Ois.- 
Mouch.  Vélins,  pi.  7.  Trochilus  Fernandensisj  King,  proced. 
l,3o,  Ornismya  Cinnamomea^  Gervaisj  Mag.  de  zool.,  t.  V, 
ï835,  pi.  43.--Hab.  nie  de  Juan  Fernandez. 

0.-l\i.  A  CALOTTE  d'azur,  O.  cfanocephaltt ,  Lesson  ,  suppl., 
pi.  1 7  et  1 8i  —  M.  De  Lattre  dit  qu'on  les  rencontre  dans  les 
jardins ,  dans  les  bois ,  aussi  bien  dans  les  zones  chaudes  que 
dans  celles  qui  sont  tempérées.  L'espèce  vit  en  société.  La  fe- 
lïicUe  est  semblable  au  mâle. 

O.-M.  Arsinoé,  0.  Ârsinoe,  Lesson,  suppl.,  pi.  28.  — 
L'itidividu  rapporté  par  M.  De  Lattre  est  un  mâle  parfaite- 
Inent  adulte ,  qui  a  les  mœurs  de  Toiseau-mouche  à  calotte 
d'azur.  Suivant^M.  De*Lattre ,  la  femelle  adulte  a  le  ventre  et 
les  flancs  d'un  gris  roux  uniforme;  les  couvertures  inférieures 
dfe  Ik  queue  d'un  rouge  ocreuJt  et  un  duvet  blanc  abondant  au 
pourtour  de  la  région  anale.  Les  pennes  caudales  sont  d'un 
rouge  ferrugineux  très-luisant  eu  dessous. 

O.-M.  Pampa,  O .JPampa y  Lessdu  ^  suppl.  pL  i5,p.  127. 
•—  Le  mâle  et  la  femelle  se  ressemblent,  à  cela  près  que  cette 
dernière  n'a  pas  les  rémiges  dilatées.  M.  De  Lattre  communi- 
que la  iiote  suivante  :  «t  II  habite  toute  l'année  les  forêts  au 
plus  épais  des  fourrés.  Il  est  farouche;  aime  à  chanter,  et  son 
chant  fortetnent  accentué  annonce  un  gosier  vigoureux.  Bien 
que  son  chant  soit  monotone  9  on  peut  le  regarder  comme  le 
rossignol  des  oiseaux-mouches.  On  le  trouve  aux  environs  de 
Taupetta,  au  Mexique. 

O.-M.  PATU  A  GORGE  d'azur  ,  0.  vestîta ,  Longuemare  in 
Lesson ,  Vélins  8.  —  Le  mâle  adulte  est  semblable  à  l'in- 
dividu figuré  par  M.  Prêtre. — La  femelle  ou  plutôt  un  jeune^ 
est  d'un  vert  doré  sur  le  corps,  vert  chatoyant  or  et  éme- 
raude  sur  le  croupion.  Le  devant  du  cou  roux,  piqueté  d'azur  au 
menton  et  d'or  sur  le  cou;  ventre  et  flancs  verts.  Couvertures 
inférieures  bleu  azur,  chaque  plume  frangée  de  gris.  M.  De 
Lattre  a  observé  celte  espèce  à  Pampluna ,  dans  la  Colombie. 
O.-M.  HEERA,  0,  neera,  Lesson,  Veiins,  n*'  ^* -^ Maie, 


TRAVAUX    INÉDITS.  I9 

^  M.  De  Lattre  indique  Guaduas,  dans  la  Colombie,  pour  la 
patrie  de  celle  belle  espèce. 

O.-M.  (Loi»horine)  De  Lattre,'/0.  Lophorinus)  De  Lattrei, 
Lesson,  inédit.  —  Ma/e«i/w//^.  — Ce  gracieux  oiseau-mouche 
appelle  le  huppe-col  dont  il  a  la  taille,  les  formes  et  la  colo- 
jttlion.  G)n»rae  lui  il  a  une  huppe  très-fournie  de  plumes  de 
couleur  cannelle  alongées  sur  l'occiput  et  finissant  en  brin  fi- 
liforme supportant  une  palette  verte.  Un  long  plastron  éme- 
r«*i de  chatoyant  couvre  le  devant  du  cou  et  se  termine  par  des 
plumes  allongées ,  frangées  d'un  blanc  neigeux  ,  mais  sans  pa- 
rures sur  les  côtés.  La  queue  est  rousse  en  dessous  et  en  des- 
sus, mais  il  y  a  du  vert  sur  celte  dernière  partie.  -^  La  femelle 
a  la  lêl«  et  la  gorge  roux-canelle ,  un  plastron  vert  devant  le 
cou  j  les  parties  inférieures  rousses;  la  queue  variée  de  noir 
et  de  roux  au  milieu  et  au  sommet. 

O.-M.  NOUNA-NOALi,  0,  Tiuna ,  Less.,  suppl.  aux  Colibris, 
pi.  35.  — Mâle  adulte,  Lesson,  Vélins  ,  i?«  10.  — Jeune 
mâle,  suppl.  Ois.-Mouch. ,  pi.  35.  — Femelle?  —  Vert  doré 
sur  le  corps ,  devant  du  corps  jaune  buffle  tiqueté  de  points 
verts  dorés  ;  ba&veiitre  et  «ouvertures  inférieures  d'un  jaune 
buffle  frais.  Queue  médiocrement  fourchue  ,  brune  bordée  de 
blanc  en  dessous,  vert  bronzé  et  doré  sur  les  pennes  moyennes 
et  au  sommet  des  latérales,  les  .deux  externes  exceptées.  — 
M.  De  Lallre  indique  M oyabamba,  au  Pérou,  pour  patrie 
de  cette  admirable  espèce.  •"ir>n  ' 

O.-M.  fiRiTHRONOTE ,  O.  €rythronotoâ ,  Less.,  Ois.-Mouch., 
pi.  16,  p.  181.  Nous  rectifions  notre  première  description  par 
certains  détails.  La  queue  est  arrondie ,  bleu  indigo  ,  luisant  en 
dessous  ;  bleu  foncé  ,  pourpre  en  dessus,  bas  du  dos  et  croupion 
rouge  violet  doré.  Occiput  cuivré  ;  tête  et  dos  vert  émeraude  ; 
épaules  pourprées.  Devant  du  corps  ,  à  partir  du  menton  ,  riche 
émeraude  ;  bas-ventre  et  couvertures  inférieures  chocolat;  pattes 
brunes.  M.  De  Lattre  le  dit  de  la  Trinité  espagnole. 

Colibri  Aivais  ,  Trochilus  Anais ,  Lesson  ,  Vélins  ,  n°  1 1. 
Cet  oiseau-mouche  ,  que  nous  avons  décrit  sur  un  échantillon 
de  la  collection  de  M.  Longnemnre,  a  été  reproduit  par  un  bel 
individu  de  Caïenne  que  nous  a  envoyé  M.  De  Lnllre. 


^0  TRAVAUX    INEDITS* 

C.  Prêtre  ,  T.  Pretrei  ,  Lesson  et  De  Lattre ,  inédit.  — - 
Tribu  des  Brins-blancs.  —  Mâle  adulte.  —  Bec  noir  et  blanc  ; 
dessus  du  corps  cuivré  à  ton  jaune  ;  croupion  rouge  de  brique; 
sourcil  roux,  joues  noires.  Dessous  du  corps  roux-canelle  fort 
vif,  du  menton  aux  couvertures  inférieures  de  la  queue. 
Queue  étagée,  à  pennes  terminées  en  pointe,  vertes,  dorées,  puis 
brunes  ,  puis  terminées  de  blanc  pur.  —  Provient  de  Minas- 
Géraés ,  au  Brésil. 

C.  Eliza  ,  Trochilus  Eliza ,  Lesson  et  De  Lattre ,  inédit.  — 
Bec  long ,  recourbé  ;  dos  vert  doré  ;  cravate  améthyste  violette; 
devant  du  cou  blanchâtre  ainsi  que  le  ventre  ;  queue  longue 
formée  de  rectrices  dilatées  au  sommet ,  vert  bronzé  violet  ;  les 
deux  moyennes  liserées  de  cannelle.— -Cette  espèce ,  excessive- 
ment rare,  a  été  rencontrée  dans  le  pays  appelé  le  Pas  du 
Taureau  ,  entre  la  Véra-Crux  et  Jalapa.  Elle  est  très-matinale 
vit  en  société  et  reste  en  repos  depuis  neuf  heures  du  matin 
jusqu'à  quatre  heures  du  soir.  Le  mâle  fait  entendre  en  volant 
un  bourdonnement  assez  fort.  Il  se  couche  tard  et  lorsqu'il  ne 
voit  absolument  plus.  Il  se  nourrit  sur  les  arbres  (De  Lattre). 
—  M.  De  Lattre  en  possède  les  jeunes ,  les  œufs  et  le  nid.  — 
La  femelle  à  la  tête  gris  vert ,  le  corps  vert  doré ,  la  gorge 
gris-rousse ,  les  flancs  cannelle  ainsi  que  les  couvertures  infé- 
rieures de  la  queue.  Les  rectrices  sont  bleu  d'acier,  terminées 
de  blanc  roux. 

Le  nom  d'Eliza  est  celui  de  l'épouse  du  docteur  Amédée  Le* 
fèvre,  professeur  de  zoologie  et  de  matière  médicale  à  Ro- 
chefort. 

Oiseau  inédit  du  genre  Tisserin  ,  par  M,  de  La  Fresnaye. 

Celte  espèce  est  d'autant  plus^inléressanle  qu'elle  fait  partie 
du  groupe  peu  nombreux  des  espèces  à  couleur  rouge,  telles 
que  le  Malimbe  huppé  ,  le  Fondi ,  etc.  En  attendant  que  nous 
en  donnions  une  description  ^détaillée  et  une  figure  dans  le 
Magasin  de  Zoologie  ,  en  voici  la  caractéristique. 

Ploceus  melanotis.  La  Fr. — Suprà  grisescenti-murinus,  sub- 
lus  pallidior  ,  cinerascens;  capite  ,  collo  antico  et  pectore  mi— 
niato-rubris;  remigibus  prima riis  reclricibusque  lateralibus  basi 


ANALYSES   d'oUVRAGES   NOUVEàOX.  21 

exlus  eodem  colore  margînatis ,  regione  paroUcâ  totâ  ,  mento 
lorisque  nigris.  Rostre  elongato  pallide  flavo,  albescente.  — 
Hab.  in  Senegambiae  regione  iuteriore* 

m.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

Nouveaux  klémens  de  Zoologie,  ou  Etude  du  règne  animal 

disposé  en  série  ascendante ,  par  M.  Hollard,  tome  II*  et 

dernier*,  iSSg. 

Dans  une  précédente'analyse  ,  ou  plutôt  notice  indicative 
(juillet  dernier) ,  nous  avons  annoncé  que  M.  H.  Hollard  ve- 
nait, comme  déjà  l'avait  fait  M.  P.  Poucbet ,  de  Rouen,  de 
commencer  une  revue  générique  du  règne  animal ,  d'après  les 
vues  et  les  considérations  de  M.  de  Blainville. — Ces  deux 
ouvrages ,  surtout  le  dernier,  peuvent  donc  être  considérés 
comme  ces  ballons  d'annonce  qui  font  prendre  patience  en  at- 
tendant l'aérostat  majeur  qui  doit  s'enlever.  Ils  auront  le 
grand  avantage  de  familiariser  la  génération  qui  s'élève  avec 
la  nomenclature  et  la  division  de  M.  de  Blainville.  Certes ,  si 
la  santé  et  la  force  donnent  encore  dix  ans  à  ce  professeur, 
son  règne  animal  aura  paru ,  et  il  ej>t  tout  à  présumer  que 
l'école  positive  aura  encore  à  se  glorifier  d'un  immense  service 
rendu  à  la  zoologie.  Mais  s'il  advenait  que  M.  de  Blainville 
(ce  qu'à  Dieu  ne  plaise),  n'achevât  pas  sa  zoologie,  et  que 
ses  élèves  ne  s'empressassent  pas  d'j  mettre,  à  défaut  du  maî- 
tre ,  la  dernière  main  ,  il  serait  à  craindre  que  ce  système  ne 
fît  que  passer,  sans  prendre  force  de  loi  promulguée.  Espérons 
donc  que  M.  de  Blainville  achèvera  son  œuvre  déjà  si  bien  an- 
noncée par  ses  lieutenans. 

Voici  deux  ouvrages  élémentaires  très-utiles  que  l'enseigne- 
ment doit  à  M.  Hollard,  l'un  de  zoologie,  l'autre  de  physiolo- 
gie comparée.  Parmi  les  personnes  sur  lesquelles  M.  de  Blain- 
ville peut  jeter  les  yeux  pour  le  remplacer  temporairement , 
tantôt  dans  l'une  et  tantôt  dans  l'autre  de  ses  chaires  ,  et  qu'il 
peut  ainsi  présenter  comme  un  successeur  à  venir,  il  n'en  est 
oas  un   qui  nous    paraisse  montrer  plus  de  qualités  pcrsQi^ 


fttt  ANALYSE  D  OUVRAGES  NOUVEAgjt. 

iielles  el  scientifiques  qui  l'en  puisse  rendre  digne,  que  M.  H. 
Hollard.  —  Son  livre,  dont  les  têtes  de  chapitres  renferment 
des  aperçus  complets  sur  Torganisation  des  êtres  rangés  dans 
chacune  de  ces  divisions  ,  indique  le  professeur  habile  qui  se 
tient  dans  les  considérations  importantes,  et  néglige  à  dessein 
les  détails.  Il  importe  au  parti  psychoîogiste  ,  parrfii  les  zoolo- 
gistes français,  d'être  représenté  à  l'Institutet  dans  les  chaires 
de  haut  euscignement.  M.  Fréd.  Cuvier  eût  marché  dans  cette 
route ,  M.  de  Blainville ,  autour  duquel  se  groupe  le  petit 
nombre  des  penseurs  de  cette  école,  écrivant  dans  les  Annales 
d'analomie  et  de  phy.'^iologfe  ,  doit  à  ses  convictions  et  à  son 
parti  de  faire  des  efforts  pour  Hictlre  ses  meilleurs  champions 
en  évidence ,  sous  peine  d'être  lui-même  débordé.  L'espèce 
de  profession  de  foi  que  M.  H.  Hollard  a  mis  à  la  tête  de  son 
livre  ,  celle  qui  le  termine  ;  la  loi  de  finalité  «l  d'horrabûie  pro^ 
videntielle  ,  exprimée  comme  elle  ,  et  saisie  à  chaque  pas , 
console  au  moment  même  où  une  des  colonnes  du  parti  or* 
ganocratiste  Vient  de  s'écrouler  avec  fracas  ,  «tt  ne  laissant  cû 
tombant  qu'un  nuage  de  poussière  ,  et  pour  bruit  que  ces  mots 
si  épouvantablement  creux,  mais  sonores  ,  hasard  et  doute! !  I 

(À.  BoDAJOT.  ) 

Illustrations  of  the  zoologjjof  south  Africa,  etc.  Illustra- 
tion ou  Iconographie  de  la  zoologie  de  l'Afrique  méridio- 
nale ,  par  And.  Smith,  Londres,  i838  ,  in-4**»  *"  ^^v., 
fig.  color. 

Le  docteur  And.  Smith,  chirurgien  militaire  dans  la  colonie 
du  Cap  de  Bonne-Espérance,  est  un  naturaliste  zélé  et  in- 
struit auquel  nous  devons  déjà  des  renseignemens  précieux  sur 
la  zoologie  du  pays  qu'il  habite.  La  société  qui  s'es^t  formée  au 
Cap  pour  l'exploration  de  l'Afrique  centrale  ,  désirant  diriger 
une  expédition  vers  les  districts  les  plus  septentrionaux  de  l$i 
colonie,  et  reconnaître  autant  que  possible  cette  partie  encore 
si  peu  explorée  de  l'Afrique  méridionale,  fit  choix  de  M.  Smith 
pour  organiser  et  conduire  cette  expédition.  Celle-ci  a  élé  com- 
posée de  trente-quatre  personnes  ,  la  durée  du  voyage  a  élé  de 
dix-ueuf  mois  j  elle  a  pénétré  jusqu'au  23*   38'  de  latitude 


"analyse  d'odvrages  nouveaux.  25 

nord,  et  est  enfin  revenue  au  Cap ,  rapportant  avec  elle  une 
collection  extrêmement  précieuse  et  variée  en  objets  d'histoire 
naturelle.  Le  docteur  Smith  s'est  charge  de  mettre  en  ordre  et 
de  publier  tout  ce  qui  a  rapport  à  la  zoologie  de  l'Afrique,  et 
c'estjla  première  livraison  de  l'ouvrage  qu'il  a  rédigé  sur'cc 
sujet ,  encore  bien  neuf  pour  la  science  ,  qu'il  vient  de  faire 
paraître. 

Nous  allons  donner  un  aperçu  des  planches  contenues  dans 
cette  livraison ,  en  annonçant  que  l'auteur  y  joindra  un  texte 
oùil  traitera  parliculièrement'de  la  distribution  géographique 
des  espèces  dans  celte  partie  du  monde  ^  et  fque  la  partie  ento- 
mologique  sera  rédigée  par  M.  W.  S.  Macleay. 

PI.  \'*.  JRhinoceros  Keitoloq.  Cet  animal  colossal,  quoique 
très-voisin  du  Rh.  bicorniSy  est  évidemment  une  espèce 
distincte. 

PI.  Q.*,  Rhinocéros  bicornis,  Linn.  ;  M.fSmith  a  donné  sur 
cet  animal  la  note  que  voici.  «  Le  Rhinocéros  bicorne  a  été 
connu  des  colons  du  Cap^  sous  le  noip  de  Rhinoster  depuis  i652. 
A  celte  époque ,  et  lorsque  les  Hollandais  formèrent  leurs 
premiers  établisseraens  àTable-Baj,  il  fréquentait  habituelle- 
ment les  bosquets  qui  couvraient  les  parties  basses  des  flançf 
de  la  montagne  de  la  Table.  L'abandon  volontaire  de  ces  lieux 
par  cet  animal ,  et  pour  sa  propre  sûreté ,  a  probablement  éii 
pour  lui  le  commencement  d'une  émigration  forcée  qui  s'est 
prolongée  jusqu'à  nos  jours  ,  qui  a  amené  non  seulement  la 
disparution  de  l'espèce  dans  les  districts  compris  aujourd'hui 
dans  les  limites  de  la  colonie ,  mais  encore  son  éloignement 
dans  des  parages  placés  au-delà  de  ces  limites  et  où  les  chas- 
seurs bien  armés  sont  parvenus  à  pénétrer.  Si  on  continue 
toujours  ce  système,  et  si  les  gros  animaux  persistent  à] fuir 
ainsi  pour  éviter  les  effets  des  armes  à  feu ,  il  y  aura  incessjtm- 
ment  un  moment  où  diverses  espèces,  autrefois  rénandues?ur  im 
espace  considérable  et  dans  les  pari i es  diverses  d'nn  vaste  con- 
tinent, seront  toutes  réunies  et  acculées  dans  un  espace  de  plus 
en  plus  resserré.  L'époque  n'est  même  pas  éloignée  où  nous 
allons  les  voir  tous  concentrés  dans  l'Afrique  centrale.  Jusqu'à 
présent  le  Rh.  bicorne  avait  été  regardé  comme  le  seul  qui 


>4 

eût  abandonné  le  pays  où  il  était  indigène  ;  mais  on  vient  de 
reconnaître  qu'un  autre  animal,  du  même  genre,  avait  suivi 
la  même  marche  ,  et  le  Rh»  simus,  qui  était,  il  y  a  quelques 
années,  commun  dans  les  environs  de  Latakoo,  a,  depuis  l'in- 
Iroduclion  plus  générale  des  armes  à  feu  dans  le  pays ,  cessé 
presque  de  se  montrer  dans  un  rayon  de  plus  de  loo  milles 
autour  de  cette  ville.  En  prenant  en  considération  divers  faits 
que  j'ai  recueillis  relativement  au  Rhinocéros  bicorne,  je 
pense  qu'il  est  en  quelque  sorte  prisonnier  dans  le  pays  qu'il 
habite  aujourd'hui ,  et  disposé  à  croire  que  l'extrémité  méri- 
dionale du  continent  de  l'Afrique  et  les  pays  le  long  de  la  côte 
occidentale  du  Benguela,  étaient  jadis  les  lieux  de  sa  résidence 
favorite.  » 

PI.  3.  Falco  semitorquatus,  Smith.  Parmi  la  tribu  des  fau- 
cons, huit  espèces  paraissent  se  trouver  dans  l'Afrique  méri- 
dionale. L'une  d'elles  est  notre  Falco  peregrinus,  une  autre,  le 
subbuteo.  Deux  sont  nouvelles ,  savoir':  l'espèce  indigène  et 
le  F,  rupicoloides  de  Smith. 

PI.  4*  Chizœrhis  concolor ,  Smith.  Ce  bel  oiseau  est  une  es- 
pèce nouvelle  du  genre  Chizœris  de  Wagler. 

PI.  5.  Pterocles  gutturalis,  et  pi.  6,  Otis  ruficrista,  Smith. 
Toutes  deux  nouvelles.  P.  7.  Sternotherus  sinuatus  ^  Smith. 
Espèce  nouvelle  de  tortue  rencontrée  en  grande  abondance 
entre  le  24®  et  le  25'  degr.  de  lat.  nord. 

PI.  8.  Varanus  a/Z'o^Mm//j,Daud. Ce  reptile,  qui  a  quatre  à 
cinq  pieds  de  longueur,  se  rencontre  assez  rarement  dans  l'é- 
tendue delà  colonie  du  Cap.  On  le  trouve  ordinairement  dans 
les  ravins  rocailleux  ,  ou  sur  les  collines  basses  et  rocheuses. 
Lorsqu'il  est  surpris  ,  il  cherche  un  refuge  dans  les  anfractuo- 
sités  des  roches  ou  des  pierres ,  ou  bien  quand  il  y  a  des  in- 
égalités à  la  surface  des  rochers  ou  des  blocs  de  pierre  ,  il  les 
saisit  si  forlement  avec  ses  pieds  ,  que  c'est  à  grand'peine  qu'on 
parvient  à  lui  faire  lâcher  prise  quoiqu'on  puisse  l'approcher 
facilement.  Dans  cette  position ,  les  efforts  d'un  seul  homme 
ne  suffisent  pas  pour  le  déloger^  et  M.  Smith  raconte  qu'il 
fut  obligé  d'avoir  recours  à  deux  personnes  pour  en  arracher 
un  aiii  s'était  ainsi  cramponné  et  aucjuel  on  avait  passé  iiqç 


ANALYSE  d'ouvrages  NOUVEAUX.  sS 

corde  aux  pieds  dejdevant.  Du  moment  que  cet  animal  fut  ainsi 
obligé  de  lâcher  prise,  il  se  jeta  avec  fureur  sur  ses  ennemis 
qui,  pour  éviter  ses  morsures,  n'eurent  d'autre  ressource 
que  de  prendre  la  fuite.  Après  qu'il  eut  été  tué  d'un  coup 
de  fusil,  on  observa  que  toutes  Jes  pointes  de  ses  ongles 
s'étaient  rompues  lorsqu'il  avait  cédé  aux  efiforts  de  ceux  qui  le 
tiraient.  Cet  animal  se  nourrit  de  grenouilles,  de  crabes  et  de 
petits  quadrupèdes. 

.  PI.  g.  Bucephalus  viridis  y  Smith.  Ce  magnifique  serpent 
que  M.  Smith  avait  déjà  signalé,  paraît  former  une  espèce  nou- 
velle dans  son  genre  Bucephalus. 

PL  10.  Echinorhinus  obesus,  Smith,  Cette  planche  re- 
présente une  espèce  d'un  genre  nouveau  dans  la  tribu  des 
Requins.  • 

La  seconde  et  la  troisième  livraison  de  l'ouvrage  intéressant 
de  M.  Smith  ne  tarderont  pas  à  paraître ,  et  nous  nous  pro- 
posons d'en  présenter  de  même  aux  lecteurs  une  analyse  suc- 
cincte. (F.  Malepetre.) 

PisauM  maderensium  species  quœdam  novae  vel  minus  rite 
cognitae,  breviter  descriptae;  auctore  LowE.  (Traus.  of  the 
Cambridges  society ,  t.  VII ,  part,  i  et  2  ,  avec  planches  , 

1837.) 

M.  Lowe  décrit  six  poissons  nouveaux  de  Madère  et  les  fi- 
gure dans  de  belles  planches  admirablement  coloriées.  Ces 
poissons  appartiennent  à  six  genres  différens.  (G.-M.) 

Gisement  de  poissons  fossiles  dans  les  sables  de  Goldworth 
hall,  près  Guildford,  parle  doct.  Buckland.  (Proced.  zool. 
soc.  Lond.,6juin.) 

Ce  gisement ,  qui  a  été  trouvé  dans  un  sable  vert,  mis  à 
découvert  en  creusant  le  terrain  pour  l'établissement  d'un 
chemin  de  fer  de  Londres  à  Southampton  ,  a  présenté  en  abon* 
dance  des  dents  de  requin,  des  palais  et  des  dents  de  raie  sem- 
blables à  ce  qu'on  trouve  dans  l'argile  de  Londres.  Une  grosse 
dent  d'un  poisson  à  scie  offre  le  premier  exemple  de  la  décou-p 
yerte  en  Angleterre  de  débris  du  genre  Pristis  ;  mpis  op  a  dç 


20  ANALYSE  d'oOVRAGES  NOUVEAUX. 

plus  découvert  les  restes  de  poissons  cartilagineux  ,  quelques 
vertèbres  de  poissons  osseux  et  trois  nouveaux  genres  pour 
lesquels  M.  Buckland  propose  les  noms  de  Edaphodon,  Passai 
lodon  et  Ameibodorij  et  qu'il  décrit  avec  beaucoup  de  détails. 
Dans  le  même  gissement  on  a  aussi  rencontré  des  portions  de 
carapace  d'une  Emjs ,  qui  se  rapproche  de  celle  de  l'argile  de 
Londres.  (Malepeyre.) 

Spirolinites  de  la  craie  et  des  cailloux  de  la  craie  ,  par  M.  le 
marquis  de  No^ithampton  (Proceedings  of  the  zool.  soc.  of 
London  ,  6  juin). 

Ces  fossiles  ont  ëté  rencontrés  principalement  dans  les  cail- 
loux du  Sussex  ,  plus  fréquemment  dans  ceux  qui  sont  blonds 
ou  gris  que  ceux  qui  sont  noirs.  Les  dimensions  des  échantil- 
lons les  mieux  conservés  ont,  y  compris  leur  prolongement, 
environ  ù^  lignes  de  longueur,  et  le  nombre  des  chambres  ou 
divisions  paraît  varier  dans  la  même  espèce.  Sur  les  six  espèces 
décrites ,  une  avait  déjà  été  nomme'e  par  M.  Mantell  Spîrilo- 
nites  Comptqni ,  les  cinq  autres  paraissent  nouvelles ,  et  ont 
reçu  le  nom  de  S,  Murchisoni,  Stokesii,  Lyellii,  Mantelliiei 
BucklandU,  L'auteur  néanmoins  avoue  qjj'ij  ?i  trouvé  beaucoup 
de  difficulté  pour  établir  d'une  manière  satisfaisante  des  diffé- 
rences spécifiques  entre  ces  fossiles ,  qui  sont  généralement  de 
petite  dimension  ,  et  qui  ne  se  sont  trouvés  noyés  dans  des 
pierres  siliceuses  qu'après  avoir  sans  doute  été  exposés  à  des 
fractures  et  des  altérations.  (Malepeyre.) 

Tableau  d'une  nouvelle  subdivision  du  genre  Feronia  , 
Dejean,  suivi  d'une  caractéristique  de  trois  nouveaux  genres 
de  Carabiques  ;  par  M.  le  baron  De  Chaudoir.  (Extrait  du 
Bulletin  de  la  Société  impérijale  des  naturalistes  de  Moscou.) 

M.  de  Chaudoir  a  des  titres  réels  à  la  reconnaissance  des 
entomologistes,  pour  avoir  entrepris  de  leur  rendre  aborda- 
ble l'élude  d'un  genre  aussi  difficile  et  aussi  compliqué.  Dans 
ce  travail ,  qu'il  ne  présente  qu'avec  réserve  et  modestie ,  l'au- 
teur a  passé  en  revue  un  grand  nombre  de  ces  espèces  noires 
#t  peu  distinctes  entre  elles  ,  et  pour  les  classer ,  il  a  été  obligé 


ANALYSE    D*OUV»AGES    NOUVEAUX.  S^ 

<3*eniployer  des  caractères  minutieux  qui ,  malheureusement 
n'ont  pas  toujours  la  fixité  désirable  et  s'effacent  insensible- 
ment d'un  groupe  à  l'autre,  comme  cela  a  toujours  lieu  quand 
on  observe  un  grand  nombre  d'espèces  très-voisines.  M.  de 
Chaudoir  admet  ^2  genres  dont  il  présente  les  caractères  dans 
un  grand  tableau  très-bien  ordonné ,  et  qui  a  dû  lui  coûter 
d'immenses  recherches.  Il  donne  ensuite  la  répartition  des 
nombreuses  espèces  de  sa  collection  dans  les  genres  de  son  ta- 
bleau ,  et  il  termine  ce  travail  par  la  liste  de  3i  espèces  aux- 
quelles il  n'a  pu  assigner  exactement  de  place  dans  sa  mé- 
thode. 

Les  trois  genres  qu'il  établit  ensuite  appartiennent  à  la  tribu 
des  Fcroniens  et  sont  nommés  Scaphïnodactylus  ,  formé  avec 
la  Feronia  musta ,  Dej.  cat.,  et  les  Feronia  funesta  ,  et  Opaca 
Chaudoir.  (Bull,  de  Moscou ,  n*  VIIÏ.  )  Chalcochrous  ,  ayant 
pour  type  unique  le  Steropus  leuis ,  d'Illîger  ;  et  Cyclotra- 
CHKLUS  ,  formé  avec  le  Steropus  tenebriconis ,  Dej.  Les  carac- 
tère» de  ces  trois  genres  sont  exposés  avec  détails  et  étendue? 

(G.  M.) 

Description  de  quelques  genres  nouveaux  et  de  quelques 
espèces  nouvelles  ou  inédites  de  Carabiqqes,  Par  M.  le  barop 
De  Chaudoir.  (Bull,  de  Moscou.) 

L'auteur  fait  connaître  23  espèces  dont  deux  appartiennent 
il  âes  genres  nouveaux  fondés  par  lui.  Le  premier  de  ces  gen- 
res est  nommé  Coptoptera  ,  il  doit  être  placé  entre  les  Deme- 
trias  et  les  Dromius.  L'autre  genre,  Axinophorus,  Chaud., 
va  se  placer  près  des  jEacAc//«,  Dej.,  et  des  Eurydera^  de 
M.  Dclaporte  ;  \ Axinophorus  quadrisignatus  ,  type  unique  de 
ce  ^nre,  a  déjà  été  publié  par  M.  Dtlaporte  ,  dans  ses  Études 
Entomologiques,  sous  le  nom  A^Arsinoé  quadrangulala. 

ifi.  M.) 

Genres  nouveaux  et  espèces  nouvelles  de  coléoptères  ,  de 
la  famille  des  Carabiques. 

Tel  est  le  titre  d'un  autre  article  du  même  savant ,  inséré 
dansjle  n"  VII  du  Bulletin  de  Moscou ,  et  contenaût  la  descrip- 


a8 

tion  de  Sg  espèces  et  de  quatre  genres  nouveaux  ;  ces  trois 
genres  sont  :  i*  Glyphodactyla ,  avec  une  espèce  nouvelle  du 
Cap.  a*  Eucomptognaihus  y  avec  une  espèce  de  Madagascar. 
5»  Daptomorphus  ,  formé  sur  une  espèce  du  Cap  ;  et  4°  ^/w'- 
iotarsus ,  composé  de  deux  espèces  du  Mexique.  Toutes  ces 
descriptions  sont  étendues  et  très-bien  faites.       (G.-M.) 

SïMBOLiE  AD  monographiamStaphylinorum,  scrîpsit  D.  Alex,  de 
NoRDMANN.  (Mémoires  de  l'Académie  impériale  des  sciences 
de  Saînt-Pétersbourg,  par  divers  sa  vans  et  lus  dans  ses  as- 
semblées ,  t.  IV,  pag.  1  à  167 ,  avec  2  planches  au  trait.  ) 

C'est  un  grand  et  beau  travail  dans  lequel  M.  de  Nordraann, 
déjà  connu  par  d'excellentes  publications  zoologiques  et  anato- 
miques,  a  étudié  le  genre  i'^op^/ma^  des  auteurs.  Après  avoir 
passé  en  revue  les  travaux  de  ses  précédesseurs,  l'auteur  offre  un 
grand  tableau  de  sa  distribution  njéthodique  des  genres,  lesquels 
sont  au  nombre  de  trente  ;  il  passe  ensuite  en  revue  chacun  de 
ces  genres ,  en  donne  les  caractères  avec  plus  de  détails  ,  men- 
tionne les  espèces  connues  qui  leur  appartiennent  et  en  décrit 
un  grand  nombre  de  nouvelles.  Ces  descriptions  sont  com- 
plètes ,  étendues  ,  et  ne  laissent  rien  à  désirer  pour  la  précision 
et  la  disposition  claire.  Enfin  ,  il  figure  au  trait ,  dans  deux 
planches^  les  parties  de  la  bouche  ,  les  antennes  et  d'autres 
caractères  qui  lui  ont  servi  à  fonder  ses  genres  nouveaux. 

L'ouvrage  de  M.  de  Nordmann  est  indispensable  à  tous  les 
entomologistes  qui  veulent  étudier  avec  fruit  la  famille  des  Sta- 
phylinites ,  et  il  est  à  désirer  que  TAcadémie  des  sciences  de 
Pétersbourg  ait  permis  à  l'auteur  d'en  mettre  un  tirage  à  part 
dans  le  commerce.  (  G.-M.  ) 

Notice  sur  les  Mélasomes  ,  par  Fischer  de  Waldheim.  (Bull, 
de  la  Soc.  imp.  de  Moscou,  1837',  n«  4  >  pag«  i  à  18  , 
pi.  I  et  2.  ) 

Après  avoir  mentionné  et  analysé  les  travaux  de  Sollier  et 
les  nôtres  surcetle  famille,  le  savant  naturaliste  russe  fait  con- 
naître un  genre  nouveau  voisin  des  Pimélies  et  qu'il  nomme 
Sternoete^»  Son  S.  Karelini  est  un  bel  insecte  noir  tacb4  (le 


ANALYSES    d'OOVAAGES    NOUVEAUX  ^ 

i)lanc  commejcertains  Njctelia;  il^avait  déjà  été 'décrit  par 
Pallas  dans  ses  Icônes ,  sous  le  nom  de  Tenebrio  Caspicus , 
p.  47»  tab.  C,  fig.  i3,  et  nous  pensons  que  M.  Fischer 
aurait  peut-être  pu  lui  laisser  son  nom  spécifique.  Quoiqu'il 
en  soit ,  il  en  donne  une  excellente  description  générique  et 
spécifique. 

Il  décrit  cinq  espèces  de  Pimélies  ,  un  Akis ,  un  Acisba  et 
un  Brachjscelis.  Tous  ces  insectes  proviennent  des  voyages  de 
Karéline  et  Wiedeniann  en  Turcomanie  et  dans  TAnatolie. 

(G.-M.) 

Découverte  d'une  aile  fossile  d'insecte'  névroptère  dans 
les  schistes  de  Slonesfield,  par  M.  Buckland.  (  Proceedings 
of  the  geological  society  of  London ,  6  juin.) 

On  a  trouvé  déjà  à  plusieurs  reprises  des  élytres  de  diffé- 
rentes espèces  de  coléoptères  dans  le  schiste  de  Stonesfield  ; 
mais  le  doct.  Buckland  a  préseoté  tout  récemment  à  la  société 
zoologique  de  Londres  les  débris  d'un  insecte  névroptère  qu'il 
a  rencontré  dans  le  même  schiste.  Des  ailes  de  Libellules  ne 
sont  pas  rares  à  Solenhofen,  et  l'aile  d'un  Névroptère,  ressem- 
blant à  celle  d'un  Corydalisy  a  été  découverte  par  M.  Manntell 
dans  un  nodule  de  minerai  de  fer  à  Coulbrook  Baie,  Quoi 
qu'il  en  soit ,  l'aile  du  schiste  de  Stonesfield  a  été  soumise  à 
l'examen  de  M.  Westwood  qui  l'a  comparée  avec  celle  desdif- 
férens  genres  de  cet  ordre  d'insectes,  tant  indigènes  qu'exoti- 
ques ,  et  qui  a  déclaré  qu'elle  n'ofi're  avec  les  dernières  au- 
cune ressemblance.  Il  pense  qu'elle  devait  appartenir  à  un 
insecte  tétraptère  et  à  l'ordre  desNévroptères.En  conséquence, 
M.  le  doct.  Buckland  propose  d'appeler  cet  insecte  fossile  He^ 
merobioïdes  giganteus  ,  par  suite  des  points  de  rapprochement 
qu'il  présente  avec  la  famille  actuellement  vivante  des  Héme- 
Tobins.  (  Malepeyre.  ) 

BiiLiOTiiÈQUE  Entomologîque ,  réimpression  ik  petit  nombre 
des  ouvrages  entomologiques  devenus  fort  rares  ou  publié* 
dans  les  recueils  académiques. —Paris'y  Lequien  fils,  quai 
des  Augustins,  n*  47« 

Cette  utile  entreprise  se  compose  déjà  de  six  ouvrage»*quî 


3o 

sont  :  \qs  Annulosa  Jaifanica'àe  Mac  Leay,  avec  un  ex  Irait 
des  Hœre  eniomologicœ  du  même ,  la  Centurie  d'insectes ,  par 
Kirbj;  le  tome  i<^'  des  OEuwres  Entoinologiques  d'Eschscholtz, 
comprenant  son  Entomograpliie  et  le  Bulletin  de  la  Société 
impériale  des  naturalistes  de  Moscou.  Les  OEui^res  entomolo 
gigues  de  Thomas  Say  sont  sous  presse  et  il  en  a  déjà  pam 
a  livraison*  5  nous  sommes  certain  que  la  bibliothèque  ento- 
mologique  rendra  un  grand  service  aux  entomologistes ,  car 
elle  est  indispensable  à  tous  ceux  qui  veulent  étudier  avec  fruit 
et  nommer    leurs   collections    d'une    manière  positive. 

;    \  (G.-M.) 

Histoire  NATURELLE  des  insectes.  Orthoptères.  Par  M.  Audi- 
net-Serville.  I  vol.  in-8°.  accompagné  de  i4  planches. 
—  Paris.  1^39. 

Le  nouvel  ouvrage  que  les  entomologistes  doivent  à  M.  Ser- 
fiile,  si  connu  par  des  travaux  justement  apprécies,  est  en 
tous  points  digne  de  son  auteur  et  fait  vivement  désirer  qu'il 
se  charge  de  traiter  d'autres  ordres  d'insectes  dans  les  nouvel- 
les Suites  à  Buffon,  que  M.  Roret  poursuit  avec  autant  de  succès 
tjue  de  zèle.  L'histoire  naturelle  des  Orthoptères  forme  un  fort 
volume  in-8"  de  ^-^ô  pages  et  comprend  la  description  com- 
plète de  tontes  les  espèces  que  l'auteur  a  pu  étudier,  soit  dans 
sa  riche  collection,  soit  dans  celles  du  Muséum  et  de  quelques 
Tunateilrs.  M.  Serville  commence  pardonner  une  table  alpha- 
bétique dês  auteurs  et  des  ouvrages  cités  dans  son  livre  ;  cette 
table ,  qu'il  a  arrangée  d'une  manière  très-commode  pour  les 
recherches ,  présente  les  nonis  que  les  divers  auteurs  donnaient 
à  leurs  espèces,  en  renvoyant,  non  pas  à  la  page  du  livre  dans 
lequel  ces  naturalistes  les  décrivirent ,  mais  aux  pages  de  l'ou- 
"Vrage  de  M.  Serville  auxquelles  il  en  est  question.  De  cette 
manière  le  lecteur  qui  veut  savoir  à  quel  genre  des^  classifica- 
lions  modernes  M.  Serville  rapporte  l'un  des  nombreux 
GrylLus  décrits  par  Linné  ,  par  exemple ,  n'a  pas  bfàoin  de 
parcourir  l'ouvrage  entier,  pour  y  chercher  ce  nom  pénibie- 
ment  dans  les  synonymies  ;  il  y  est  conduit  au  moyen  de  la  ta- 
l>le  dontj  nous  parlons  j  moyen  de  beaucoup  préférable  à  celui 


ANALYSE   D*OUVRAGES   NOUVEAUX.  Sf 

qu*on  a  employé  jusqu'ici  pour  arriver  «  ce  but  et  qui  con- 
sistait à  confondre  ces  noms  dans  la  table  générale  en  les  im- 
primant en  caractères  distincts ,  comme  cela  se  voit  dans  le 
Spècies  des  Coléoptères  de  la  collection  de  M.  Dejean. 

La  méthode  adoptée  par  M.  Serville  est  à  quelques  modifica- 
tions près,  celle  dont  il  adonné  le  prodrome  dans  sr Recrue  mé- 
thodique des  Orthoptères  ,  publiée  il  y  a  déjà  quelques  années. 
Les  caractères  des  genres  sont  clairs  et  faciles  à  saisir,  les  des- 
criptions des  espèces  sont  complètes  et  précédées  d'une  bonne 
î^iionymiè  ;  enfin  la  manière  dont  l'ôuVrage  est  traité  fait  re- 
gretter que  les  limités  assignées  à  M.  Serville  par  la  nature  de 
î*edtreprise ,  né  lui  aient  pas  permis  de  taire  de  son  îivrô  uA 
spéciès  complet ,  au  moyen  duquel  on  aurait  pu  se  passât  dé 
^ous  les  ouvrages  auxquels  on  est  obligé  de  recourir  quand  oà 
né  ttouve  j)âs  une  esjiècé  dans  le  sîè'n.  (  G. -M.  ) 

iSlsTOiRE  physique  ,  politique  et  naturelle  de  l'Ile  du  Cuba  ^ 
par  MM.  Ramon  de  la  Sagra  ,  A.  D'Orbigny  ,  Cocteau  , 
A.  Lefebvre  ,  Guérin-Ménevïlle  ,  Martin  Saint-Ange  , 
Montagne  et  SABiN-BERtHELOT.  In-folio,  fig.— Paris, 
Anhus  -Bertrand. 

Les  quatrième,  cinquième  et  sixième  livraisons  de  cette 
grande  publication  ont  paru  et  justifient  toujours  la  belle  répu- 
tation que  ce  livre  a  méritée  dès  son  début.  Dans  les  trois  li- 
vraisons que  nous  annonçons,  on  a  publié  la  suite  de  l'histoire  des 
îleptiles],  par  M.  Cocteau ,  et  une  grande  partie  de  celle  des 
Oiseaux,  dont  la  rédaction  est  due  à  M.  A.  D'Orbigny,  Les 
planches  qui  accompagnent  ers  parties  de  l'ouvrage  sont  tou- 
jours de  la  plus  grande  beauté.  (G. -M.) 

Faune  entomologique  de  l'Andalousie ,  par  M.  P.   Rambur  , 
2  vol.  in-8°,  fig.  —  Arthus-Bertrand. 

La  troisième  livraison  de  ces  ouvrage  a  paru ,  elle  contient 
la  fin  de  la  description  des  Orthoptères  et  le  commencement 
dé  celle  des  Hémiptères.  M.  Rambur  a  étudié  ces  ordres  avec 
beaucoup  de  soin  et  de  conscience;  il  fait  conuaitre  beaucoup 


3à  NOUVELLES. 

d'espèces  nouvelles ,  décrit  de  nouveau  et  beaucoup  mieux  que 
ses  devanciers,  les  espèces  connues  etj  établit  quelques  genres 
nouveaux  nécessités  par  des  formes  et  des  caractères  d'une  im- 
portance réelle.  Les  planches  qui  accompagnent  celte  livraison 
sont  très-bien  exécutées;  elles  représentent  des  Lépidoptères , 
des  Orthoptères ,   des   Névroptères  et  des   Coléoptères. 

(G.-M.) 
NOUVELLES. 

Paléontologie. — MM.  de  Laizer  et  de  Parieu  ont  décou- 
vert en  Auvergne  ,  un  crâne  et  une  mâchoire  supérieure  fos- 
siles qui  se  rapportent  à  une  espèce  nouvelle  ou  peut-être  à  un 
sous-genre  nouveau  de  Martes ,  qu'ils  nomment  Mustela  ple^ 
sictis.  Le  système  dentaire  de  ce  Carnassier  paraît  en  effet 
représenter  une  nuance  intermédiaire  entre  les  Maries  pro-* 
prement  dites  et  les  Civettes ,  et  cela  par  la  partie' tuberculeuse 
du  système  dont  le  nombre  est  mustéloïde ,  mais  la  forme  vi- 
Terroïde. 

Outre  ces  caractères  de  transition,  le  crâne  de  ce  Carnassier 
a,  dans  sa  partie  postérieure,  une  forme  toute  particulière.  Il  ne 
présente  point  de  crête  sagillale ,  mais  deux  crêtes  temporales 
fort  écartées  et  saillantes.  Ces  crêtes  ne  se  rejoignent  pas  au  haut 
de  l'occiput,  comme  dans  le  Canis  cinereo-argenteus  d'Améri- 
que ;  mais  elles  descendent  vers  les  régions  mastoïdiennes,  en 
limitant  la  face  occipitale  ,  qui  n'est  point  inclinée  en  arrière 
mais  un  peu  en  avant ,  ou  du  moins  qui  est  verticale ,  si  l'on 
fait  la  part  de  la  compression  qui  paraît  avoir  altéré  quel- 
que peu  l'état  normal  de  la  boîte  osseuse.  L'appendice  vermi- 
forme  du  cervelet  se  dessine  aussi  par  un  relief  singulier  de 
l'occiput  vers  sa  partie  centrale.  Ce  fossile  provient  du  même 
étage  géologique  que  la  belle  mâchoire  d'Hyénodon,  (Collec- 
tion de  Laizer.  } 

Nouveau  membre  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

N"  152.  M.  DouMET ,  capitaine  d'état-major ,  membre  de  diverses 
sociétés  savantes,  etc.  ,  etc. ,  à  Cette ,  présenté  par  M.  Petit  de  la 
Saussaie. 


FÉVfilEU  1839. 
I.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉM[E  ROYALE  DES  SCIENCES  DE  PaRIS. 

Séance  du  ^février  1859. —  M.  De  Blaiiufille  continue  la 
lecture  de  son  Mémoire  sur  les  traces  qu'ont  laissées  à  la  sur-- 
face  de  la  terre ,  les  Edentés  terrestres. 

«  Dans  la  première  partie  de  ce  Mémoire  lue  dans  les  séances 
des  i4  et  21  janvier  dernier,  M.  de  Blainvillea  donné  l'histoire 
zoologique  de  ce  sous-ordre  de  mammifères  ;  il  a  posé  les  prin- 
cipes de  leur  classification  ,  leur  distribution  géographique  ac- 
tuelle, et  il  a  déjà  parlé  des  traces  qu'a  laissées,  à  la  surface 
de  la  terre ,  le  genre  des  Tatous ,  dans  lequel  doit  indubitable- 
ment rentrer  le  prétendu  Paresseux  gigantesque  ou  Megathe- 
rium,  ce  qu'il  croit  avoir  démontré  aussi  bien  à  priori  qu^à  pos» 
teriori. 

»  Dans  cette  seconde  partie ,  il  traite  d'un  autre  animal  de 
grande  taille  appelé  Megalonyx ,  par  Jcfiferson  ,  et  dont  on  a 
fait  encore  à  tort  une  espèce  de  Parresseux. 

»  M.  de  Blainville  fait  d'abord  l'hisiorique  de  la  découverte, 
dans  une  caverne  de  la  Virginie  ,  des  ossemens  sur  lesquels  ce 
genre  a  été  formé ,  et  qui  consistaient  en  un  fragment  d'hu- 
mérus ,  un  radius  et  un  cubitus  complet ,  trois  phalanges  un- 
guéales  et  cinq  ou  six  os  de  la  main  ou  du  pied. 

»  Il  montre  ensuite  comment,  après  avoir  été  considérés  oar 
Jefferson ,  successeur  immédiat  de  Washington  dans  la  prési- 
dence des  États-Unis,  comme  indiquant  un  carnassier  gigan- 
tesque qui  était  au  Mastodonte  de  l'Ohio  ce  que  le  Lion  e^t  à 
r£léphant  dans  l'ancien  monde  ,  et  qui  pouvait  même  être  en- 
core vivant  dans  quelque  partie  reculée  de  l'Amérique,  ils 
furent  mieux  appréciés  par  Wistar  et  rapprochés  du  Paresseux, 
quoi(|u'il  en  fît  sentir  parfaitement  les  différences,  en  rappe- 
lant un  ongle  énorme  dont  a  parlé  Daubenton  et  qui  provenait 
sans  doute  d'un  Tatou  géant;  et  comment  quelques  années 
après,  M.  G.  Cuvier,  qui  n'avait  pas  cru  devoir  distinguer, 
Tom.  II.  Année  î83g.  3 


34  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

même  spécifiquement,  le  Megalonyx  du  Megatherîum,  se 
trouva  engagé,  pour  répondre  aux  objections  de  M.  Faujas, 
à  traiter  le  sujet  în  extensum^  pour  démontrer  que  si  ces  deux 
espèces  étaient  différentes,  le  Megalonyx  était  également  un 
Paresseux. 

»  Après  avoir  ainsi|  terminé  l'histoire  du  Megalonyx,  M.  de 
Blainville  consacre  un  article  à  celle  des  Pangolins  fossiles. 
M  L'existence  d*une  espèce  de  ce  genre  fossile  dans  notre 
Europe  ,  admise  en  iS^S  par  M.  G.  Cuvier,  ne  reposait  que 
sur  la  considération  d'une  phalange  unguéale  de  grande  taille 
trouvée  dans  les  sables  d'Eppelsheim  ,  vallée  du  Rhin,  et  qui 
offrait  en  effet  le  caractère  parfaitement  indiqué  et  figuré  par 
Daubenton ,  pour  les  phalanges  unguéales  du  Phatagin,  fut 
contredite  par  M.  Kaup  dans  sa  description  du  muséum  de 
Darmstadl.  Il  pensait  en  effet  que  cette  phalange  avait  appar- 
tenu au  prétendu  Tapir  gigantesque  de  M.  G.  Cuvier,  dont 
Kaup  a  fait  depuis  son  Dinotherium  giganteum  ^  et  cela,  sans 
doute  ,  parce  qu'il  avait  considéré  celui-ci  comme  un  genre  de 
la  famille  des  Paresseux.  En  sorte  qu'il  n'a  pas  craint  de  don- 
ner à  son  Dinotherium  restitué  des  doigts  de  Paresseux  avec 
«ne  trompe ,  figure  qui  est  déjà  en  circulation  chez  plusieurs 
géologues  recommandables  et  chez  tous  les  compilateurs. 

»  Malheureusement  pour  cette  hypothèse  purement  gratuite, 
il  est  vrai ,  le  célèbre  dépôt  de  Sansans  si  judicieusement  ex- 
ploité par  M.  Lartet,  a  offert  plusieurs  phalanges  semblables  à 
celles  d'Eppelsheim,  et  cela  avec  différentes  pièces,  et  entre  au- 
tres avec  une  dent  offrant  la  structure  de  celle  desEdentés.  Dès- 
lors,  regardant  comme  fort  probable  que  cette  dent  a  appartenu 
au  même  animal  que  les  phalanges  unguéales  bifides  ,  on  peut 
croire  que  si  cet  animal  n'était  pas,  comme  le  pensait  M.  G. 
Cuvier  ,  un  Pangolin  ,  puisqu'il  avait  des  dents  ,  dont  celui-ci 
est  complètement  dépourvu  ,  c'était  encore  moins  le  Dinothe- 
rium ,  que  M.  de  Blainville  pense  n'être  que  gravigrade  plus 
on  moins  aquatique,  que  c'était  plutôt  un  type  particulier 
d'Edentés  représentant  en  Europe  l'Oryctérope  de  l'australe 
Afrique ,  et  pour  lequel  M.  de  Blainville  accepte  volontiers  le 
le  nom  de  Macrotherium  proposé  par  M.  Lartet. 


SOCIÉTÉS   SAVANTES.  35 

»  Quant  à  V Elasmotherium  de  M.  Fischer  de  Waldheim, 
au  Toxodon  de  M.  R.  Owen  et  au  Dinotherium  de  M.  Kaup, 
que  l'on  pourrait  encore  élre  tenté  de  considérer  comme  ayant 
été  des  Édentés  terrestres^  M,  de  Blainville  pense  que  le  pre- 
mier ëlé  plutôt  un  pachyderme  intermédiaire  au  Rhinocéros  et 
au  Cheval,  comme  MM.  Fischer  et  G.  Cuvier  l'on  dit  j  que 
le  second^  fossile  de  Talluvium  de  Rio  de  la  Plata,  était  pro« 
bablement  quelque  pachyderme  encore  plus  aquatique  que 
l'Hippopotame  ,  qu'il  semble  représenter  sur  le  versant  oriental 
de  la  Sud-Amérique;  et  que  le  troisième  était  un  gravigrade 
aquatique ,  intermédiaire  aux  Mastodontes  et  aux  Lamantins  ; 
au  reste  ,  M.  de  Blainville  se  propose  de  revenir  sur  ces  diffé- 
rentes opinions  lorsqu'il  traitera  des  fossiles  de  ces  deux  ordres 
de  mammifères. 

»  Enfin  M.  de  Blainville  ayant  eu  l'occasion  d'examiner  de- 
puis la  publication  de  l'extrait  de  la  première  partie  de  son  Mé- 
moire, le  calcanéum,  seul  os  sur  lequel  repose  le  prétendn 
Tatou  d'Auvergne ,  cité  par  des  paléontologistes  de  celte  con- 
trée, s'est  assuré  qu'il  ne  peut  provenir  d'un  animal  de  ce  genre, 
mais  bien  et  presque  indubitablement  d'un  Castor  de  petite 
taille. 

M.  Audouin  lit  des  Instructions  relathes  aux  animaux 
sans  verlèbres,  faisant  partie  du  rapport  de  la  commission 
chargée  de  rédiger  les  instructions  pour  un  voyage  de  M.  Le- 
febvre  en  Abyssinie  et  dans  les  contrées  qui  at^oisinent  la  mer 
Rouge.  »t  Nous  sommes  arrivés,  dit  le  savant  académicien,  à 
une  époque  où  l'intérêt  qui  s'attache  à  une  exploration  loin- 
taine se  mesure  bien  moins  sur  les  circonstances  difficiles  et 
avantureuses  qui  l'ont  accompagnée,  que  sur  les  résultats  scien- 
tifiques qu'elle  a  fournis,  et  rien  ne  le  prouve  mieux  que 
Tempressement  des  voyageurs  pour  obtenir  des  corps  savans  , 
et  en  particulier  de  l'Institut,  des  rcnseignemens  qui  les 
mettent  à  même  de  les  exécuter  avec  plus  de  fruit, 

«  C'est  ce  désir  d'être  utile  à  la  science  qui  a  porté  M.  Le- 
febvre  à  demander  à  l'Académie  des  instructions  pour  le  voyage 
qu'il  va  entreprendre,  par  ordre  du  gouvernement,  sur  un  des 
points  les  plus  intéressans  du  continent  africain.  » 


36  TRAVAUX  ÏNEBiTS. 

Après  celte  introduction,  M.  Audouin  entre  en  matière  en 
recommandant  spécialement   à   M.  Lefebvre  de  chercher  des 
animaux  sans  vertèbres  dans  les  profondeurs  de  la  mer,  sur 
son  littoral ,  dans  les  rivières ,  les  lacs  ,  les  marais  ,  les  ruis- 
seaux ,  ainsi  que  sur  toutes  les  plantes,  sous  les  écorces  des 
arbres,  sous  les  pierres  et  dans  les  déserts  les  plus  arides.  En  sa 
double  qualité  de  savant  entomologiste  et  d'agriculteur  célèbre, 
M.  Audouin  recommande  à  M.  Lefebvre  de  porter  aussi  son 
attention  sur  les  espèces  qui ,  par  Tusage  qu'on  pourrait  tirer 
de  leurs  produits,  intéressent  l'industrie.   Les  animaux  de  la 
mer  Rouge  sont  aussi  recommandés  aux  recherches  de  M.  Le- 
febvre,   parce  que    la   plupart    sont    gravés   dans  rouvrage 
d'Egypte,  et  qu'un  grand  nombre  d'entre  eux  n'a  pu  être  dé- 
terminé ni  décrit  par  le  savant  rapporteur ,   faute  de  posséder 
les  objets  originaux.  Certes,  nous  nous  associons  bien  sincère- 
ment à  ce  vœu  ,   quoique  nous   ayons   montré,    ainsi    que 
MM.    Klug ,  Ruppel   et  quelques  autres ,  que  beaucoup  des 
figures  restées  indéterminées  dans  ces  belles  planches  ,  peuvent 
être  'rapportées  ,  sans  laisser  aucun  doute  raisonnable  ,  à  des 
espèces  décrites  par  les  auteurs  ;  mais  pour  arriver  à  cette  con- 
naissance sans  les  objets  qui  servirent  de  modèles  à  ces  plan- 
ches ,  il  faut  faire  une  élude  approfondie  de  chacun  des  genres 
auxquels  appartiennent  les  espèces  figurées ,   il  faut  parfaite- 
ment connaître  toutes  celles  qui  ont  été    publiées  par  les  au- 
teurs, se  livrer  a  des  recherches  consciencieuses,  longues  et 
pénibles,  et  nous  avouons  que  ce  n'est  pas  chose  facile  à^tout 
le  monde. 

C'est  particulièrement  sur  la  classe  des  insectes  que  M.  Au- 
douin appelle  l'attention  de  M.  Lefebvre.  Placé  à  la  tête  de 
cette  branche  de  la  zoologie,  parla  chaire  qu'il  occupe  au 
Muséum  ,  le  savant]académiclen  doit  plus  que  personne  donner 
de  bons  avis  à  ce  zélé  voyageur  et  à  ses  collaborateurs.  «  Sans 
doute  ,  dit-il,  il  faudrait  pouvoir  ne  négliger  aucune  espèce  ; 
cependant  leur  attention  devra  porter  de  préférence  sur  celles 
qui  sont  propres  au  pays  qu'ils  visitent  et  qui  appartiennent 
à  des  genres  qui  n'ont  pas  de  représentans  en  Europe,  Nous 
citerons  entre  autres  ,  poursuit-il ,   parmi  les  Coléoptères  les 


SOCIÉTÉS   SAVANTES.  S7 

Anthies ,  XaSiagones  (i),les  Sépidies  (2), les  Eurychores,  etc. 

Celte  dernière  recommandation  nous  semble  au  moins  inu- 
tile ,  et ,  tout  en  étant  persuadé  de  l'étendue  des  connaissances 
que  possèdent  M.  Lefebvre  et  ses  collaborateurs  ,  nous  ne 
pensons  pas  qu'ils  soient  assez  versés  dans  Télude  de  Tento- 
mologie,  pour  distinguer  ainsi,  et  en  voyageant,  les  genres 
qui  n'ont  pas  de  représentans  en  Europe.  En  effet,  ce  doit 
être  une  cbose  fort  difficile,  puisque  le  savant  rapporteur  n'a  pu 
le  faire  à  Paris,  entouré ,  comme  il  l'est,  de  grandes  collec- 
tions et  de  riches  bibliothèques  ;  car  on  voit  que  les  genres 
Siagone  et  Sépidie ,  cités  comme  n'ayant  point  de  représen- 
tans en  Europe  ,  contiennent*  pourtant  neuf  espèces  de  cette 
contrée.  Outre  ces  recherches,  il  est  recommandé  à  M.  Le- 
febvre de  se  procurer  les  Bousiers  propres  à  l'Egypte,  sur- 
tout ceux  qui  ont  servi  de  modèles  aux  sculptures  des  peuples 
de  ce  pays.  Enfin,  il  devra  étudier  ces  Orthoptères  ou  Saute- 
relles ,  qui  causent  tant  de  dégâts  ,  et  faire  connaître  les 
moyens  qu'on  oppose  au  fléau.  L'honorable  rapporteur  insiste 
d'autant  plus  sur  cette  recommandation  qu'il  sait  mieux  que 
personne  combien  ces  recherches  sont  utiles  pour  l'agriculture 
et  surtout  pour  ceux  qui  s'en  occupent. 

Séance  du  1 1  fétrier.  —  M.  Coste  présente  un  mémoire 
intitulé  :  Recherches  sur  le  développement  et  la  signification  du 
système  génital  des  Vertébrés ,  deuxième  mémoire.  M.  Coste 
n'a  pu  lire  que  Tintroduclion^de  ce  mémoire ,  dans  lequel  il 
s'attache  à  réfuter  une  opinion  soutenue  par  quelques  analo- 
mistes  ,  savoir,  qu'à  une  époque  de  la  vie  fœtale,  l'embryon 
des  Vertébrés  n'a  point  encore  de  sexe  déterminé  et  que  des 


(1.  2.)  Extrait  du  catalogue  des  Coléoptères  de  M.  le  comte  Dejean, 
de  la  Revue  Zoologique  ,  1838 ,  p.  77 ,  et  de  la  Faune  Entoniologique 
de  l'Andalousie ,  par  M.  Rambur. 
Siagona  europea  ,  Dej.  Hab.  Sicile.      Sepidium  siculuni ,  Dej.  Sicile. 

—  Oberleitneri ,  Dej.  —  Grèce.  —  affine ,  Dej.  —  Espagne. 

—  Dejeanii ,  Rambur  Andalousie.        —  hidentatum,  Dufour.  Id.  ] 
•—rvfipes,  Fab.  —  Espagne.  ^-hi-ipanicum  ,T)eî.h\, 

— Jeidssovii,  Dej.  Midi  de  l'Espagne,      et  quelques  autres  espèces  d'A- 
et  9  autres  espèces  d'Afrique ,  frique  et  des  Indes  orientaks»^ 


38  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

circonstances,  en  quelque  sorte  extérieures  et  non  encore  appré- 
ciées ,  peuvent  modifier  le  développement  de  ses  organes  géni- 
taux ,  de  manière  à  faire  soit  un  mâle ,  soit  une  femelle ,  d'un 
individu  qui,  jusque-là,  était  propre  à  prendre  indifféremment 
Tune  ou  l'autre  condition.  M.  Coste  cherche  »  prouver  que  les 
argumens  qu'on  avait  pris  ,  pour  appuyer  l'opinion  qu'il  com- 
bat, dans  certaines  circonstances  du  développement  des 
Abeilles,  conduisent  à  des  conclusions  directement  opposées  à 
celles  qu'on  en  avait  cru  pouvoir  tirer 

MM.  De  Laizer  et  De  Parieii  adressent  des  additions  à  deux 
mémoires  précédemment  présentés  sur  des  Rongeurs  fossiles 
de  V Auvergne.  Ils  avaient  donné  à  l'un  de  ces  Rongeurs  le 
nom  de  Palœomys ,  mais  comme  cette  dénomination  a  été  em- 
ployée par  M.  Kaup  pour  un  autre  fossile,  ils  proposent  d'y 
substituer  celui  à^ Archœomys  j  ils  désignent  sous  le  nom 
d'Echimys  bref^iceps  l'espèce  qu'ils  avaient  déjà  nommée 
-E.  curvistriatus. 

Séance  du  i8 Jei^rier.  —M.  Owen  adresse  un  travail  inti- 
tulé :  Note  sur  les  différences  entre  le  Simia  morio  d'Owen  et 
le  Simia  Wurmbii  dans  la  période  d'adolescence ,  décrit  par 
M,  Dumortier, 

M.  Owen  s'attache  à  prouver  que  son  Simia  morio  ne  se  con- 
fond par  aucun  point  essentiel  avec  le  Simia  W^urmbii  ado- 
lescent ,  et  il  appuie  son  assertion  par  l'envoi  des  figures  de 
son  S.morioy  qui  a  20  molaires  et  non  16  comme  gi'a  avancé 
M.  Dumortier.  Il  a  envoyé  aussi  une  figure  du  crâne  d'un 
jeune  S,  JVurmbii^  différant  du  S\morioeïice  qu'il  a  les^.  * 
bicuspides  ou  fausses  molaires  cachées  dans  l'épaisseur  des  mâ- 
cboires.  M.  Owen  cite  encore  la  persistance  ou  la  présence 
des  sutures  maxillo-intermaxillaires  ,  comme  de  bons  carac- 
tères pour  distinguer  ces  deux  espèces. 

M.  Pentland  écrit  à  M.  Arago  qu'il  a  trouvé  des  coquilles 
fossiles  (  voisines  des  Donax)  au  nevado  de  Antakana ,  sur  la 
cordillière  orientale,  à  la  hauteur  de  ô4oo  mètres  au-dessus 
de  la  mer.  Il  a  découvert  aussi  des  ossemens  de  Mastodonte  à 
dents  étroites  dans  l'île  ^de  Taquire  ,  une  de  celles  du  lac  de 
Tiiicaca* 


SOCIÉTÉS    SAVANTES.  89 

Séance  du  ^5  février.  M.  Alcide  (COrhigny  'écrit  pour 
annoncer  qu'il  avait  depuis  longtemps  découvert  les  ossemens 
de  Mastodonte  et  qu'il  les  a  publiés  dans'son  voyage  en  Amé- 
rique. Yoici  la  lettre  que  M.  Alcide  d'Orbigny  adresse  à  TA- 
cadémie. 

Je  vois  par  le  compte  rendu  de  la  séance  de  l'Académie  du 
lundi  18  février,  qu'il  a  été  donné  lecture  d'une  lettre  de 
M.  Pentland  ,  dans  laquellece  voyageur  annonce  avoirlrouvé 
des  coquilles  fossiles  sur  la  cordilière  orientale  de  Bolivia  ,  à  la 
hauteur  de  54oo  mètres  au  dessus  de  la  mer,  et  avoir  décou- 
vert des  ossemens  de  Mastodonte  h  dents  étroites  sur  l'île  de 
Taquire ,  dans  le  lac  de  Titicaca ,  à  la  hauteur  de  3g5o  mètres 
d'élévation  au  dessus  de  l'Océan. 

Je  suis  loin  de  vouloir  atténuer  l'intérêt  des  recherches  de 
M.  Pentland,  mais  je  crois  devoir  réclamer  la  priorité  de  dé- 
couverte des  deux  faits  mentionnés  par  lui,  puisque  dès  i83o 
j'avais  recueilli  plus  de  4©  espèces  de  fossiles  dans  le  calcaire 
de  montagne,  sur  plusieurs  points  du  plateau  de  la  Paz  et  au 
niveau  des  neiges  perpétuelles  sur  les  Andes-Orientales,  ce 
qui  est  du  reste  consigné  dans  le  rapport  fait  à  l'Académie 
le  21  avril  i834.  Comme  preuve  plus  évidente  encore,  j'ai 
l'honneur  de  présenter  les  planches  de  ces  fossiles,  que  je  suis 
sur  le  point  de  publier  dans  mon  ouvrage. 

Quant  au  Mastodonte  à  dents  étroites  rencontré  dans  l'île 
de  Taquire  ;  j'ai  lieu  de  croire  que  M.  Pentland  s'est  trompé 
dans  la  détermination  de  l'espèce  ;  ce  doit-être  le  Mastodontes 
Andii^  Cuv. ,  qu'on  rencontre  dans  la  vallée  de  Tarija  ,  et 
dont  j'ai  vu  également  des  ossemens  sur  plusieurs  points  du 
plateau  des  Andes,  à  4ooo  mètres  environ  au  dessus  du  ni- 
veau delà  mer.  Dans  la  32*  livraison  de  mou  voyage,  que  j'ai 
eu  l'honneur  d'offrir  à  l'Académie  vers  le  milieu  de  i838, 
j'ai  donné  les  figures  d'une  mâchoire  inférieure  entière  decette 
espèce  ,  ainsi  que  de  diverses  dents  molaires.  Ce  n'est  pas  la 
seule  espèce  de  Mammifères  dont  j'aie  vu  les  ossemens  sur  le 
plateau,  je  sais  également  qu'une  colline  entière,  composée 
d'une  brèche  osseuse ,  est  située  à  une  assez  grande  élévation 
au  dessus  du  lac  de  Titicaca ,  et  j'ai  l'honneur  d'en  présenter 


4o  TRAVAUX    INÉDITS. 

un  fragment  à  l*Académie.  Espérant  me  procurer  des  osse- 
mens  assez  complets  pour  qu'on  pût  déterminer  les  espèces  de 
Mammifères  auxquels  ils  ont  appartenu,  j'avais  différé  jusqu'à 
présent  de  faire  mention  de  cette  découverte. 

J'ai  l'honneur  ,  etc.  Alcide  d'Orbignt. 

M.  De  Joannis ,  officier  de  la  marine  royale ,  adresse  un 
travail  intitulé  :  Mémoire  sur  la  parturition  et  la  génération 
des  Anguilles. 

L'étude  des  Anguilles  ayant  laissé  jusqu'à  ce  jour  beaucoup 
à  désirer ,  surtout  sous  le  rapport  de  la  génération  ,  puisqu'on 
n'avait  pu  encore  articuler  aucuns  faits  sur  la  manière  dont 
leur  reproduction  s'opère  ;  nous  accueillons  avec  une  véritable 
reconnaissance  pour  la  science ,  les  recherches  curieuses  aux- 
quelles s'est  livré  M.  de  Joannis  et  sur  lesquelles  il  vient  de 
présenter  un  mémoire  à  l'Institut.  Nous  tenons  note  du  fait  de 
viviparité  qui  ressort  de  ce  mémoire ,  et  quoique  ces  données 
n'aient  point  encore  acquis,  comme  le  reconnaît  M,  de  Joannis, 
un  caractère  d'authenticité  suffisante  pour  la  science  ,  elles  ont 
toujours  le  grand  avantage  de  donner  de  fortes  présomptions 
sur  la  vérité  et  de  servir  à  diriger  de  nouvelles  recherches. 
Du  reste ,  M.  de  Joannis  nous  en  promet  d'autres  dans  les- 
quelles il  compte  s'aider  par  un  grand  nombre  d'anatomîe 
faites  à  diverses  époques  de  l'année. 

Nous  donnons  le  mémoire  de  M .  Joannis  dans  notre  section 
des  travaux  inédits,  pag.  48. 

n.  TRAVAUX  INÉDITS. 

Oiseaux  rares  ou  nouveaux  de  la  collection  du  Docteur  Abeille, 
à  Bordeaux,  par  R.  P.  Lesson. 

Pipra  fîUfera  ^  Lesson.— P.  fronte  et  corpore  infrà  luteis; 
capite,  coUo  et  pallio  igneis;  dorso  ,  alis,  caudaque  nigerri— 
mis,  rectricibus  filiformibus. — Hab.  Perua. 

Motacilla  picota  j  Lath.  ;  Frankl. ,  Proceed.  i,  119. —• 
Calcutta. 

Pjrrhula  Abeillei ,  Less.  —  Corpore  isabellino;  occipite , 
dorso  et  cauda  suprà  bruneo-isabellino  ;  infrà  ,  fronti  et  colio 


TRAVAUX    1M£DITS.  4' 

Ixtè  isabellino.  Alarum  pennis  nigris  extus  rufîs.  — •  Hab. 
Brasil. 

P saris  Mexicanuif  Less.— P.  corpore  griseo;  fronle,  genis, 
auriculis  ,  menlo,  alis  et  rectricibus  nigerrimis  ,  bis  albo  ter- 
minalis. — Hab.  Mexico. 

Pica  ornala ,  Less.  —  Gorporis  parle  superiori  altcrrima  ; 
speculo  albo  azureoque  sub  vertice  et  collo.  Dorso,  abdoraine, 
alis  et  cauda  azureis. — Hab.  Mexico. 

Piaja  Brasiliana,  —  Gristâ  rulilâ ,  nigro  flammata  ;  genis 
griseis;  corpore  infrà  albide-rufescenti  ;  alis  griseis,  flammulis 
brunneis  variegatis.  Speculo  violaceo  ad  marginem  alarum.  — 
Hab.  Brasilia. 

Pyranga  Mexicana,  Less. — Corpore  nigerrima  ;  colli  parte 
superiori  et  nuchâ  rubro  sanguineo  tinctis  ;  thorace  ,  abdo- 
mineque  atro-rubro ciim  ûammisnigerrimis.— Hab.  Mexico. 

Guiraca  Abeillei^  Less.— Corpore  lutco;  capite  ,  collo,  alis 
et  cauda  nigerrimis }  alarum  pennis  secundariis  griseo-albidis; 
rostro  luteo  marginato  ;  pedibus  incarnatis. — Hab.  Mexico. 

Picus  gracilis ,  Less. — Capite  rubro  ,  gutlis  niveis  sparso; 
corpore  insuper  albis  et  nigris  lineis  striato  ;  thorace  et  abdo- 
raine griseo  vinaceo  ,  cùm  striis  aterrimis  pinctis.  —  Hab. 
Mexico. 

Piciis  Grateloupensisy  Less. — Corpore  lineis  albis,  nigris- 
que  varie^ato;  uropjgio  albo;  frontc  et  anali  croceis ;  vertice 
et  occipite  igneis.  Lineu  frontali,  superciliis  ,  gulâ  et  collo  grî- 
seo-luleolis  ;  abdominc  olivaceo;  tibiarum  plumiset  tectricibus 
inferioribus  lineis  albis  nigrisque  lineatis. — Hab.  Mexico. 

Tangauius  îjwolucratus ,  Lesson. — T.  corpore  nigro,  «neo- 
que  ;  alis  ,  et  cauda  alro-caeruîescente  splendenlibus  ;  colli 
plumis^  amplis,  dilatatë  involucrum  formantibus.  —  Hab. 
Mexico. 

Platyrhynchus  striatus,  Less.  —  P.  capite  cristato;  corpore 
olivaceo  suprà  ^  collo  et  thorace  anticc,  albido  et  nigro  longi- 
tudinaliter  striatis.  Abdoraine  luleo. — Hab.  Brasil. 

Carduelis  luxuosus ,  Less.  — C.  fronte  antë  oculos  nigro 
sericeo;  occipite  riibro;  fronle  et  coUari,  genisqne  azureis. 
Dorso  rubro;  uropygio  lazulino  ;  corpore  infra  rubro;  alis  et 


42  TRAVAUX    INIÉDITS. 

caudâ  brunnels  pennis  priniariis  ''griseo  marglnatis.  — •  Hab. 
Mexico. 

Tfrannula  fcrruginea ,  Less.— T.  sincipite  nigro  ;  corpore 
insuper  ardoisiaco,  infrà  cinnamomco;  gulâ  griseâ.  — Hab. 
Mexico. 

Ramphocœnus  Trinilatis  ,  Less,  —  R.  pileo  rufo  ;  dorso  et 
alis  brunneo-rufîs  ;  corpore  infrà  niveo  ;  lateralibus  griseis.  — 
Hab.  insula  Trinitatis  ,  in  sinu  Antillarum. 

Pltj-lus  personatus ,  Less.  (Voisin  du  i^/a^erf,  mais  distinct.) 
—  P.  fronte,  sincipite  ,  luteis  ;  corporeque  insuper  olivaceo  , 
luteo  infrà.  Mento  et  roslri  marginibus  atris.  —  Hab.  Cayen- 
nensis. 

Melanochlora  Sumatrana ,  Less.  —  M.  corpore  alro  aeneo 
splendente;  crislâet  abdomine  luteis^  alis  et  cauda  concolorïbus. 
— Hab.  Sumatra, 

L'autre  espèce  de  ce  genre,  de  la  famille  des  Mésanges,  res- 
semble beaucoup  à  celle  décrite ,  et  M.  La  Fresnaye  l'a  figurée 
sous  le  nom  de  Parus  flaifocristatus ,  Mag.  de  Zool ,  pi.  80 
(i838). 

Euphonia  cœlestis,  Less. — Mas.  —  Fronte  castaneo  ,  nigro 
marginato  ;  capite  azureo  ;  corpore  et  gulâ  atro  cyaneo  lucide 
suprà  ,  bndio  infrà. — Fœmina,- — Fronte  castaneo  nigro  mar- 
ginato ;  capite  et  coUo  insuper  àzureis  ;  corpore  brunneo  oli- 
vaceo suprà  ,  lutescenti  infrà.  Gulâ  rufâ. — Hab.  Mexico. 

Embernagra  Mexicana^  Less.  —  Capite  et  genîs  nigris  ; 
lineâ  all)â  sincipitali  ;  corpore  suprà  brunneo^  luteo  infrà.  — 
Hab.  Mexicus. 

Lepturus  galeatus\  Less. — Corpore  toto  atro-cœruleo  ni- 
lenle^  cristâ  amplâ^  plumis  mollis  divaricatis  formalâ.  Pennis 
alarum  exierioribus  albis  marginali  interno.  —  Hab.  Mexica 
repiiblicana, 

Setophaga  caslanea,  Less, — Corpore  suprà  griseo-cineres- 
centi  fronte  et  jugulo  atris  J  sincipite  castaneo  ;  thorace  et  ab- 
domine igneis.  Caudâ  nigrâ  ,  albaque. — Hab,  Mexico,] 

Carduelis  1  ufogidaris  ^  Less. — Corpore  suprà  griseo  ,  albo 
infrà  ;  collari  et  lateralibus  vividè  rufocinnamomeis  ;  tectrici- 
bus  int'erioribus  ferrugineis.— Hab.  Brasil. 


TRAVAUX    INÉDITS.  4^ 

CitUcwora  elegans ,  Less.— Zool.  de  la  Thétis,  t.  2,  p.  SaS. 

—  Chili. 

Attagis  Latreillu,  Less. — Illust.,  pi.  11.  Jeune  sortant  de 
rœuf. 

Loxia  erfthromelas  f  Lath.  ;  Vieillot,  Gai.,  pi.  5g.  — 
Caïenne. 

Lessonia  erylhromelas ,  Swainson  ,  Gen.  of  birds  ,  i.  2, 
p.  248.  —  Chili. 

Alcedos  biru,  Horsf. ,  Tcmm. ,  pi.  289,  fig.  i.— Java. 

Iclerus  Chopi,  Vieill.  ,  Encycl.  1 1  ,  p.  712. — Chili. 

Pepoaza  coronatUy  Vieill.  ,  Encycl.  ;  Azara.  —  Buénos- 
Ajres. 

Platyrhynchus  auricularis  ,  Vieill.  ,  Encycl.    Il  >  p.  838. 

—  Brésil. 

Troglodytes  Platensisy  Vieill. ,  Encycl.  1 1 ,  p.  472-  —  La 
Plata. 

Pastor  naniis ,  Less. ,  Gracula  cinevea  ,  Musée  de  Paris.  — 
Cote  de  Malabar. 

Carduelis  mexicanus  ,  Swainson  ,  Birds  of  Mexico  ,  Syii.  > 
11»  53. 

Muscipipra  longipennb ,  Less.  ;  Platyrkyncus  platurus  , 
Vieill. ,  Encycl. 

Ortjicelos  flIeiffreniifYmW.y  Gai.,  pl.3oo;  Tcmm.,  pi.  60, 
fig.  I .  —  Sénégal. 

Corvus  morio  ,  Lichst.  ;  Wagler  ,  Isis. 

Pitangus  Chilensis,  Less.,  Zool.de  la  Thétis,  t.  2,  p.  323. 

Oiseaux  inédits,  par  R.  P.  Lesson. 

(  Nota.  Toutes  les  espèces  indiquées  sont  peintes  par  M.  Prê- 
tre et  dans  le  portefeuille  de  Tauleur,  qui  comptait  les  pu- 
blier dans  le  tome  II  de  ses  Illustrations  de  zoologie.  ) 
I.  Le  Colibri  de  Cécile,  Trochilus  Cecilia^  Lesson,— Un 
large  plastron  émeraude,  bordé  de  bleu  céleste  au  devant  du 
cou.  Ventre  et  thorax  gris,  lâchés  de  roux  au  milieu.  Flancs 
gris  avec  des  gouttelettes  vertes.  Queue  ample,  arrondie,  cha- 
que rectrice  mucronée.  Uu  trait  blanchâtre  sur  l'œil. — Patrie 
iûconnue.— [Coll.  de  M.  Bourcier,  de  Lyon.) 


44  TRAVAUX    INÉDITS, 

a.  Oise  ATT- MOUCHE  Delphine  ,  Omismya  Delphmœ ,  Less. 
—Bec  droit.  Dessus  ducorpsbrun  fuligineux.  Croupion  ocreux. 
Gorge  à  écailles  aigue-marine  à  reflets  bleu  d*acier.  Deux 
toufifes  d'un  riche  violet  sur  les  oreilles.  Plastron  encadré  de 
blanc  grisâtre.  Dessous  du  corps  brun  fuligineux  ,  flancs  et 
couvertures  inférieures  de  la  queue  rouge  brun.  Rectrices 
d'un  gris  enfumé  luisant,  barrées  de  noir  au  milieu  et  à  som- 
met gris. —  (  Coll.  de  M.  Longuemare.  ) 

Jeune  ag^e.— Brun  fuligineux.  Quelques  plaques  vertes  sur 
le  gosier.  Oreilles  azur.  Des  plaques  bleues  sur  le  devant  du 
cou.  Croupion  roux  ocreux.  Queue  barrée  de  brun  à  son  tiers 
terminal,  puis  marginée  de  gris.  —  On  ignore  sa  patrie.— 
(  Coll.  de  M.  Bourcier,  de  Lyon.  ) 

3.  EcHASsE  d'Asie  ,  Himantopus  Asiatlcus ,  Less. — Front, 
joues  ,  devant  du  cou ,  dessous  du  corps  ,  bas  du  dos  el  crou- 
pion blanc  neigeux.  Vertex ,  occiput ,  tour  des  yeux  et  dessus 
du  cou  gris  uniforme.  Rectrices  gris  de  perle.  Manteau  et  mi- 
lieu du  dos  brun-noir  onde  de  roux.  Ailes  et  grandes  couver- 
tures, noir  bronzé  luisant.  Tarses  longs  de  lo  pouces  à  partir 
de  la  portion  nue  du  tibia  jusqu'aux  ongles.  Bec  long  de 
3  pouces. — Longueur  totale  du  bout  du  bec  à  l'extrémité  des 
des  ongles,  2i  pouces. — Hab.  le  continent  de  l'Inde,  les 
alentours  de  Pondichéry. — (Coll.  du  docteur  Follet.) 

4.  Séricule  d'AnaÏs  ,  Sericulus  A  nais  ,  Less. — Tête,  joues 
el  gorge  noir-velours.  Bec  jaune  d'or.  Derrière  du  cou  et  haut 
du  dos  jaune  paille.  Devant  du  thorax  et  haut  du  ventre  rouge 
fauve.  Ailes  ,  queue  ,  milieu  du  dos  et  ceinture  sur  le  ventre 
noir  bronzé.  Croupion  et  bas-ventre  orangé  vif.  Tarses  minces, 
noirs. — Hab.  les  terres  de  la  Papouasie. — (Coll.  de  M.  Bour- 
cier.)— Anaïs  Lesson  ,  morte  an  ans  :  puisse  le  nom  de  cet 
oiseau,  respecté  par  les  zoologistes,  rappeler  la  profonde  dou- 
leur d'un  père! 

5.  Engoulevent  fluet  ,  Caprimulgus  exUis ,  Less.  —  Bec 
très-petit,  très-grele.  Ailes  aussi  longues  que  la  queue.  Celle- 
ci  fourchue.  Plumage  sur  le  corps  ,  gris  finement  onde  de 
brun  el  légèrement  strié  de  noir.  Télé  cenlce  àe  lunules  noi- 
res sur  un  fond  gris.  Cravate,  blanc  pur  en  triangle  sur  le  de- 


TRAVAUX   INEDITS.  4^ 

vant  du  cou.  Plumage  gris  zone  de  brunâtre  en  dessous.  Ré- 
miges brunes,  traversées  de  deux  bandelettes  blanches.  Queue 
noire,  zonée  de  roux  et  marquée  d'une  raie  blanche.  Les  deux 
pennes  moyennes  grises,  vermiculées. — Hab.  le  Chili. 

6.  Moineau  a  mfnton  blanc  ,  Pyrgita  gularis,  Less. — Bec 
noir.  Tarses  rosés.  Tête ,  cou  et  thorax  gris  de  perle ,  s'af- 
faiblissant  sur  le  milieu  du  dos  pour  passer  au  roux  ferrugi- 
neux.'Croupion  de  couleur  cannelle.  Gorge  blanche.  Ventre 
blanchâtre.  Epaules  et  petites  couvertures  des  ailes  rouge 
cannelle  ,  les  premières  frangées  de  blanc.  Rémiges  brunes  , 
toutes  largement  bordées  de  rouge  cannelle.  —  Hab.  le  Sé- 
négal. 

7.  Moineau  du  Pérou,  Pyrgita  Peruviana  ,  Less.  —  Bec 
brun.  Tarses  couleur  de  chair.  Tête  grise  ,  ayant  sur  les  côtés 
deux  bandelettes  noires.  Joues  noires,  grises  au  centre.  Menton, 
devant  du  cou  blanc  pur,  encadré  de  noir  sur  les  côtés  du  cou, 
qui  immédiatement  sont  rouge  cannelle.  Dessus  du  corps  roux 
avec  flammèches  noires.  Ventre  ,  flancs  et  couvertures  infé- 
rieures grises.  Ailes  ayant  deux  barres  blanches,  rousses  au  re- 
bord de  chaque  penne  qui  est  brune.  Queue  brune,  à  rectrices 
bordées  de  roux. — Hab.  le  Pérou,  aux  environs  de  Lima.* 

8.  loDOPLEURE ,  lodopleura ,  Less.  —  Bec  convexe  ,  denté. 
Narines  étroites,  cachées  par  les  plumes  frontales.  Mandibule 
inférieure  petite,  dentée.  Ailes  aHongées,  pointues,  à  quatrième 
rémige,  la  plus  longue.  Queue  égale.  Tarses  allongés,  scutel- 
lés  ,  terminés  par  des  doigts  courts  et  faibles.  —  Hab.  Tancien 
continent?  intermédiaire  auxManakins  et  aux  Pardalotes. 

Type  :  le  Pardalote  Manakin  ,  Pardalotus  pipra  ,  Less. , 
cent. ,  pi.  26. 

Nouvelle  espèce  :  Iodopleure  a  gouttelettes  ,  lodopleura 
guttata^  Less. — Sinciput  brun  ardoisé.  Dos  et  ailes  brunâtres. 
Croupion  blanc.  Tour  de  l'œil,  tache  en  avant  sur  le  front,  une 
tache  oblongue  derrière  les  oreilles  ,  un  trait  à  la  base  de  la 
mandibule  inférieure  et  devant  du  cou  blancs.  Thorax ,  flancs 
et  ventre,  grisâtre  avec  croissans  bruns.  Une  large  touffe  oblon- 
gue de  plumes  d'un  riche  violet  sur  les  flancs.  Bec  ,  tarses  et 
queue  bruns, — Hab.  le  Sénégal? 


^6  TRAVAUX    INÉDITS. 

Synopsis  avium,  auclorc  R.   P.  Lesson.  Index  de  quelques 
uns  des  genres  principaux  et  des  espèces  qu'ils  renferment. 

i«'  Genre  OEdicmème,  OEdicnemus ,  Temm.;  Otis,  Lalh.; 
Charadrius ,  L. 

1"  sous-genre  OEdicnemus.  Espèces  OE.  Beloni,  longipes^ 
maculosus,  vocifer, 

a«  sous-genre  Burrhinus.  Esp.  OE.  magnirostris, 

3*  sous-gen.e  Esacus,  Esp.  OE.  recur^irostris  et  OE.  cras-^ 
siroslris.  Total  :  7  espèces.  Genre  cosmopolite, 

2«  genre  CÉROBHyNQUE,  Cerorhjnca,  Ch.  Bonap.  ;  Chime- 
rinuy  Eschsch;  Alca,  Pallas.  Une  seule  espèce  de  la  côte  nord 
d'Amérique  et  des  îles  Kouriles.  Adulte,  Chimerina  monoce» 
rata ,  Pallas  ,  et  Chimerina  cornula ,  Eschsch.  Jeune.  Cero- 
rhjncha  occidentcdis ^  Ch.  Bonap. 

3®  genre  Céphus,  Cephus^  Mœhring,  Cuv.;  Mergulus,  Ray, 
Vieillot;  Uria^  Temm,  ;  Culymbus  ,  L.  Une  seule  espèce  des 
régions  septentrionales.  Cephus  aile ^  ou  âtergulus  aile,  ou 
.Alca  aile  de  Brunnich  et  de  Lathara. 

4"  genre  Guillemot  ,  Uria  ,  Brisson  ;  Colymhus ,  L.  Genre 
du  pôle  nord  ,  renfermant  cinq  espèces.  Uria  troïie ,  Uria 
grylle  ,  U.  Mandstii,  U,  lacrpnans  ,  U.  breviroslris. 

5^  genre  Macareux  ,  Fratercula  ,  Brisson  ;  Mormon  ,  Illig. , 
Lichs.,  Temm.  ;  Larva  ,  Vieillot ,  an.  ;  Alcay  L.,  Gm. 

Genre  des  régions  septentrionales  de  l'hémisphère  nord  , 
ayant  trois  espèces  :  Fratercula  cirrhata  ,  F,  arctica  et  F, 
glacialis» 

6*^  genre  Pingouin,  ^/c«,  Cuv.,  Linn.,  Lalh.;  Pinguinus, 
Bona  terre. 

Genre  du  pôle  boréal,  renfermant  les  A»  impennis  et  torda, 
W-     ^^  genre  Ombrie,  Ombrla,  Eschsch.  ;  Phaleris  ,  Temm.  ; 
Psittacula^  Pallas;  Alca .,  Lath.  Une  seule  espèce  des  mers 
Kouriles.  O.  psittacula. 

8*  genre  Synthliboramphe  ,  Synthlihoramphus  ,  Brandi  ; 
Alca^  L.,  Lath.;  Uria ^  Pallas  ,  Temm. 

Du  pôle  nord  dans  l'océan  Pacifique. 

Deux  espèces  ;  ^S".  antiquus  et  S,  Wumîzusume. 


TRAVAUX    INÉDITS.  4? 

9*  genre  Starique,  Phaleris^  Teinm,  ;  Alca^  Pallas,  Lalh., 
Vieill.;  Mormon^  Cuv.  ;  Slariki ,  Bonatcrre. 

Deux  espèces  des  mers  du  Kamtschatka  :  P.  cristatella  et 
tetracula. 

10*  genre  Sphénisque,  Spheniscus,  Brisson,  Scop.,Teram.^ 
Aplenodyles ,  L. 

Trois  espèces  :  S.  demersa ,  S,  Magellanicus  et  S,  minor. 

II*  genre  Gorfou,  Catarrhactes ,  Biisson  ,  Scop. ,  Hlig.  ; 
Eudyptes  ^y'icWX.  ;  Spheniscusy  Temni. 

Quatre  espèces  :  C  c/iiysocoma ,  C.  chrysolophus ,  C.  an," 
tarcticus  et  C.  gorjua. 

12*  genre  Manchot,  Aplenodytes  ,  Forster  ;  Diomedœa^  L.; 
Pinguinaria,  Shaw, 

Trois  espèces  :  A.  Patagonica  ,  A.  Papiia  et  A.  torquata, 

i3*  genre  Huîtrier  ,  Ostralegus  ^  Brisson,  Bonat.;  Hœma" 
topus ,  fj.,  Lath.,  Teram.,  Vieill.,  Swainson. 

Genre  cosmopolite. 

Cinq  espèces  :  0,  vulgaris ,  0.  palliata ,  0,  longirostris  , 
O.  atra  et  0.  leucopus. 

i4°  genre  Outarde  ,  Otis  ^  L.  et  autres. 

Genre  de  l'ancien  monde. 

1"  sous-genre  Otis.  Deuo?  espèces  :  Olis  tarda  et  0.  tetrax, 

a*  sous-genre  Chlamydolis.  Une  esp.  :  Ods  hoiibara. 

3*  sous-genve  Eupodotis.  Quatorze  espèces  :  0.  rhaad  ^  O, 
arabs,  0.  a/ra ,  0.  afraoides  ^  0.  Denhami^  0.  nuha  ^  0. 
caffra ,  0.  cœrulescens ,  0.  Vigorsii ,  O.  melanngaster  ,  O. 
ferox  ,  0.  scolopacea  ,  0.  Senegalensis ,  0.  nigriceps. 

4*  sous-genre  Sfpheotides»  Deux  espèces  :  Otis  aurita  et 
O.fuha. 

Incertœ  scdis ,  Otis  kori  ei  0.  Ludivigii. 

Chaque  genre  est  succinctement  dérit ,  et  toutes  les  espèces 
sont  dtcriles  par  une  phrase  latine  et  par  une  courte  descrip- 
tion française,  La  synonymie  de  chaque  espèce  est  revue  avec 
soin  y  el  indiquée  aussi  complètement  que  possible. 


48  ÏRAV  AUX   INEDITS, 

Notice  sur  la  parlurition  et  la  génération  des  Anguilles,  par 
M.  DE  JoANNis ,  lieutenant  de  vaisseau. 

Parmi  les  Poissons  ,  les  Anguilles  ont  de  tout  temps  excité 
les  recherclies  des  plus  savans  iclhyologistes.  Leur  nature , 
quoique  connue  dans  la  pluralité  de  ses  détails ,  a  toujours 
laissé  un  grand  vide  que  chaque  naluralisle  s'est  en  vain  ef- 
forcé de  remplir.  On  ignorait  leur  mode  de  génération  et  les 
circonstances  relatives  à  leur  reproduction. 

C'est  en  vain  que  les  hypothèses  les  plus  différentes  ont 
cherché  à  s'accréditer;  à  l'appui  de  toutes  les  théories ,  les 
hommes  positifs  ont  demandé  des  faits.  Or ,  les  faits  man- 
quaient; car  jamais  on  n'a  trouvé  dans  aucune  Anguille  ni 
œufs  ni  petits.  L'on  ne  pouvait,  en  conséquence,  dire  si  elles 
étaient  ovipares  ou  vivipares. 

Une  ignorance  si  profonde  me  décida  à  faire  quelques  re- 
cherches et  à  rassembler  tous  les  documens  que  je  pourrais 
recueillir ,  en  consultant  les  pêcheurs  de  la  Loire  et  les  pro- 
priétaires des  grands  viviers  de  l'Anjou ,  afin  de  pouvoir  pré- 
senter les  documens  à  la  science  et  jeter  ainsi  quelque  jour  sur 
une  question  si  entourée  d'obscurité. 

Mes  recherches  n'ont  pas  été  infructueuses  ,  et  un  heureux 
hazard  en  particulier  m'a  fourni  des  données  que  je  n'osais  es- 
pérer^au  commencement  de  mon  travail. 

Les  questions  que  je  me  posais  alors  étaient  celles-ci, 
A  quelle  époque  fraient  les  Anguilles  ? 
Où  fraient -elles  ? 

Quelle  loi  suit  l'accroissement  des  petites  Anguilles? 
Les  Anguilles  sont-elles  ovipares  ou  vivipares? 
Toutes  les  personnes  que  j'ai  consultées  sur  l'époque  du  frai 
des  Anguilles  s'accordent  à  dire  qu'il  se  fait  de  février  à  mars. 
On  remarque  en  effet  à  ce  sujet  des  phénomènes  qu'il  faut  con- 
signer ici  pour  appuyer  cette  opinion,  qui  est  la  mienne^  ainsi 
que  celle  du  savant  ichthyologiste  M.  Agassis,  qui  a  bien  voulu 
me  faire  part  de  sa  remarque  à  cet  égard.  Le  premier  trait  qui 
saute  aux  yeux  lorsqu'on  pêche  des  Anguilles  à  la  fin  de  février 
et  dans  le  courant  de  mars  est  celui  d'un  charjgement  sensible 


ÏRAVAUX   INEDITS»  4^ 

de  couleur  dans  la  peau  de  ces  animaux.  Ce  phénomène  est 
plus  frappant  encore  pour  ceux  qui  sont  habitués  à  voir  sou- 
Vent  des  Anguilles,  et  M.  Agassis  m'a  écrit  que  les  pêcheurs  des 
lacs  de  Suisse  reconnaissent  effectivement  bien  cet  embellisse- 
ment de  leur  robe ,  qu'on  pourrait  appeler  la  robe  nuptiale. 
Voici  donc  un  fait  analogue  à  celui  qui  se  produit  chez  la  plu- 
part des  animaux,  et  qui  doit  donner  à  penser  que  celte  colo- 
ration particulière  tient  à  un  état  qu'il  est  naturel  de  supposer 
celui  qui  dispose  à  la  reproduction. 

De  plus  y  les  pêcheurs  d'Anguilles  disent  que  dans  ces  mois 
de  février  et  mars  elles  deviennent  coureuses  et  sont  difficiles 
à  prendre. 

En  troisième  lieu  les  Anguilles  donnent  y  comme  on  dit,  à 
l'embouchure  des  fleuves  à  celte  époque ,  et  celle  remarque 
va  nous  conduire  à  établir  de  fortes  présomptions  sur  le  lieu  où 
se  fait  le  frai.  Cette  abondance  d'Anguilles  à  l'embouchure  des 
fleuves,  en  ce  temps  seulement,  ne  donne-t-elle  pas  eficctive- 
ment  à  penser  que  c'est  au  besoin  de  frayer  qu'est  dû  ce  ras- 
semblement ,  et  que  les  Anguilles  des  fleuves  et  des  rivières 
trouvent  dans  la  mer  un  milieu  plus  propice  à  leur  reproduction, 
que  dans  le  lieu  propre  de  leur  habitation  ;  mais  ce  qui  me 
paraît  un  fait  entièrement  concluant  et  à  l'appui  de  cette  opi- 
nion, c'est  que  pendant  trente  jours,  de  mars  à  avril,  l'on  voit 
à  Nantes  ,  sur  les  bords  de  la  Loire  et  à  toucher  le  rivage ,  une 
multitude  de  petites  Anguilles,  dont  la  grosseur  varie  de  deux 
à  trois  millimètres  de  diamètre ,  lesquelles  remontent  le  cou- 
rant marchant  à  peu  près  huit  à  dix  de  front. 

Celte  petite  caravane ,  si  je  puis  me  servir  de  celle  exprès-^ 
sion,  est  presque  continue  et  dure,  comme  je  l'ai  dit  plus  haut, 
pendant  trente  jours ,  ce  qui  porte  à  un  nombre  fort  élevé  la 
quantité  qui  doit  en  passer. 

Des  gens  du  pays  ,  auxquels  l'habitude  tient  lieu  d'obser- 
vation ,  estiment  qu'à  ce  moment  ces  Anguilles  n'ont  guère 
plus  de  trois  semaines  d'âge,  ce  qui  fait  voir  que  leur  accrois- 
sement est  très-rapide  ,  et  ce  qui  le  prouverait  encore ,  c'est 
que  ces  petits  Anguilleaux  ,  que  l'on  dédaigne  alors  parce  qu'ils 

II.  4 


fé  TRAVAUX    INÉDITS. 

iont  trop  petits ,  sont  bons  à  pêcher  un  mois  plus  tard  et  sont 
alors  gros  comme  le  petit  doigt. 

Après  ces  observations  ,  une  question  se  présente  naturelle- 
ment, les  Anguilles  ne  peuvent-elles  donc  frayer  qu*à  la  mer 
et  ne  peuvent-elles  se  reproduire  dans  des  bassins  fermés  ? 
Quand  il  n'y  aurait  que  les  lacs  de  Suisse  pour  établir  le  fait 
contraire,  cet  exemple  suffirait  bieh  ,  je  crois;  mais  j'ai  par 
dcVêts  moi ,  indépendamment  de  cela,  des  ol)servations  sur  un 
étang  alimenté  par  des  sources  naturelles,  où  les  Anguilles  se 
propagent  très-bien  sans  qu'on  y  rajoute  jamais  de  frai,  et  j'y 
ai  pris  des  Anguilleaux  longs  de  trois  pouces,  d'un  millimètre  de 
diamètre. 

Un  fait  fort  curieux  et  que  pouvait  laisser  soupçonner  déjà 
les  deux  petites  Anguilles  qui  jaillirent  d'un  puits  artésien  à 
Ëlbeuf,  en  i835  (i)  ;  c'est  que  les  Anguilles  voyagent 
fàéns  tous  fes  cattaux  souterrains  ;  de  fort  grosses  même  s'en- 
gagent ainsi  dans  les  entrailles  de  la  terre;  le  fait  suivant  le 
prouve  biipn.  Près  de  Saint-Maxant,  à  la  côte  de  Lusignan  ,  non 
loin  de  Saumur,  existe  une  très-belle  source  naturelle  qui 
jaillit  gros  comme  une  bouteille  ,  eh  bien  !  cette  source  a  déjà 
jéié  à  pbïsieurs  reprises  des  Anguilles  d'une  livre  et  plus. 
L'on  conçoit  du  reste,  très- bien  comment  ces  faits  peuvent 
èvoir  lieu,  en  admettant  que  ces  conduits  souterrains  sont  en 
«Communication  avec  quelques  lacs  ou  rivières. 

Ces  voyages  sont  i^ans  doute  fort  curieux  et  ne  sont  pas 
exécutés,  je  pense,  par  d'autres  poissons  que  l'Anguille.  Aussi 
peut-on  admettre  d'après  cela ,  avec  un  véritable  fondement , 
qu'il  doit  y  avoir  des  échanges  d'Anguilles  entre  des  bassins 
communiquant  par  des  canaux  sous  terre. 

J'arrive  aux  faits  de  la  parturilion  et,  comme  je  i*ai  dit 
plus  haut,  c'est  au  hasard  pur  que  je  dois  les  suivans. 

Un  paysan  vint  un  jour  me  trouver  et  me  dit  que  la  veille 
il  lui  était  arrivé  quelque  chose  de  fort  surprenant ,  et  qu'il 
n*avait  jamais  vu ,  quoique  âgé. 

(i)  Comptes  rendus  des  séances  de  l'Académie  des  sciences ,  da 
i2  octobre  d 835,  pag.  200. 


TRAVAUX    INÉDITS»  Si" 

u  Hier,  me  dit-il,  je  péchai  une  grosse  Anguille,  puis 
»  en  rentrant  à  la  maison  ,  je  la  mis  dans  un  grand  plat  creux 
»►  que  je  recouvris  d*nn  autre  plat  ;  étant  obligé  de  retourner 
»  a^nion  travail  des  champs.  Le  soir  je  rentrai;  mais  quel  fut 
•  mon  étnnnenient  quand  ^  en  levant  le  plat  de  dessus  pour 
H  prendre  mon  Anguille,  je  la  vis  entourée  de  peut-être  deux 
»  cent  pitits,  longs  d'un  pouce  et  demi  à  deux  pouces^  gros 
»  comme  des  fils  et  presque  blancs.  »    . 

Ce  fait  me  parut  tellement  intéressant  et  décisif,  que  j'ac- 
cablai cet  homme  de  questions,  et  voilà  le  résumé  de  ce  que 
j'en  obtins. 

Au  moment  où  l'homme  s'aperçut  du  fait,  l'Anguille  était 
encore  en  train  de  faire  ses  petits;  car  il  en  trouva  un  qui 
n'était  qu'à  moitié  sorti. 

Une  petite  quantité  de  matière  glaireuse  était  au  fond  du 
plat,  mais  fort  peu. 

Les  petits  déjà  nés,  étaient  parvenus  en  serpentant  à  monter 
le  long  des  parois  du  grand  plat. 

Quelques  uns  étaient  comme  collés  par  la  partie  postérieure 
du  corps  sur  le  plat  et  levaient  presque  convulsivement  la  tète  ; 
d'autres  étaient  morts;  d'autres  s'agitaient  et  surtout  au  fond 
du  plat. 

Leurs  deux  jeux  se  voyaient  très-bien  et  étaient  deux  gros 
points  noirs. 

En  général ,  on  remarquait  que  les  petits  qui  serpentaient 
le  long  des  parois  du  plat,  étaient  entravés  dans  leurs  mouve- 
mens  par  une  matière  colante  dont  leur  corps  était  couvert,  et 
qui  les  faisait  plus  ou  moins  adhérer  ;  puis  l'homme  avait  mangé 
son  Anguille  et  jeté  tous  les  petits  qui ,  selon  lui ,  n'étaient 
bons  à  rien. 

Voici  des  faits  qui ,  pour  moi,  sont  aussi  certains  que  si  je  les 
avais  vus.  La  moralité  de  cet  homme  qtie  je  connaissais,  son 
caractère  sérieux  et  son  ignorance  en  semblable  matière  ,  sont 
des  preuves  plus  que  suffisantes ,  je  croîs ,  pour  établir  la  véra- 
cité de  son  récit.  Aussi,  je  ne  crains  pas  d'avancer  comme  un 
fait  que  je  regarde  démontré  ,  que  les  Anguilles  sont  vivipares. 

Je  ne  dirai  pas  qu'elles  sont  ovovivipares  attendu  ,  qtt'o« 


5â  TRAVAUX  INÉDITS. 

ne  trouve  jamais  d'œufs  ;  je  dirai  plus  ,  c'est  que  je  croîs  la  ges- 
tation très-courte.  Car  bien  qu'il  soit  difficile  d'apercevoir 
des  petits  gros  comme  des  fils ,  et  blancs  ,  leur  nombre  rempli- 
rait assez  l'utérus  pour  qu'on  les  trouvât  et  que  leur  présence 
fût  sensible.  Il  seraitMonc  plus  raisonnable  d'admettre  que  la 
gestation  est  très-courte,  et  que ,  comme  à  l'époque  du  frai  les 
Anguilles  sont  très-difficiles  à  prendre ,  au  moins  la  femelle , 
c'aurait  été  jusqu'à  ce  jour  un  vrai  hasard  que  de  tomber  juste 
sur  une  femelle  pleine  ,  comme  la  chose  est  arrivée  au  paysan 
dont  j'ai  parlé  plus  haut. 

Une  conséquence  de  la  viviparité  des  Anguilles  est  un 
accouplement  entre  les  sexes  différens,  et  ne  nécessite  plus 
dans  le  mâle  les  immenses  organes  testiculaires  qui  forment  ce 
qu'on  appelle  la  laitance  chez  la  majorité  des  poissons.  Aussi , 
ne  trouve-t-on  pas  plus  de  laitance  chez  les  mâles  que  d'œufs 
chez  la  femelle  (i). 

Ici  vient  se  placer  une  observation  curieuse  que  je  n'avais  pu 
expliquer  encore  ,  c'est  que  dans  les  étangs  et  les  grands  ruis- 
seaux contenant  des  Anguilles,  l'on  trouve,  en  février  et  mars, 
des  pelotes  de  ces  animaux  en  contenant  quelquefois  une  dou- 
zaine, plus  ou  moins.  Les  paysans  attribuent  ces  agloméra- 
tions ,  à  ce  que  les  anguilles  veulent  se  réchauffer ,  comme  ils 
disent,  mais  pour  moi ,  je  regarde  ces  boules  d'Anguilles  comme 
de  véritables  accouplemens;  il  est  assez  rare  de  trouver  de  ces 
boules  ,  attendu  qu'elles  se  logent  dans  des  endroits  fort  reli- 

(1)  J'ai  été  à  la  Poissonnerie  de  Nantes,  où  il  se  vend  une  très- 
grande  quantité  d'Anguilles,  j'ai  offert  aux  poissonnières  des  sommes 
tiès-forles  si  elles  pouvaient  m'apporter  une  Anguille  avec  des  œufs  ou 
de  la  laitance  ,  et  elles  n'ont  jamais  pu  m'en  produire  ,  bien  pins  ,  les 
plus  anciennes  de  ces  marchandes,  qui  ont  l'habitude  de  dépouiller  et 
•vider  une  multitude  d'Anguilles  ne  se  rappellent  pas  d'en^avoir  jamais 
\u  chargée  d'œufs  ou  de  laitance.  Quelques  unes  de  ces  femmes 
m'ont  dit  cependant  qu'à  une  certaine  époque  de  l'année ,  qu'elles 
n'ont  pu  préciser  ,  l'on  trouvait  quelques  Anguilles  ayant  un  peu  de 
matière  comme  graisseuse  près  de  l'anus  et  sous  le  ventre.  J'ai  pensé 
que  les  Anguilles  présentant  cette  particularité  étaient  des  mâles  chez 
lesquels  l'époque  du  frai  avait  développé  et  rempli  les  vésicules  sérai- 
Bales.  --t'j! 


TRAVAUX    INÉDITS.  OJ 

rés  ;  mais  les  gens  qui  font  la  pêche  de  TAnguille  réussissent 
de  temps  à  autre  à  en  prendre.  Un  fait  à  noter,  c'est  que  quand 
on  prend  une  de  ces  boules,  les  Anguilles  ne  cherchent  pas  à 
fuir,  mais  au  contraire  restent  enlacées  et  comme  maîtrisées  par 
un  sentiment  assez  impérieux  pour  leur  laisser  corapromellre 
leur  existence.  Je  promets  du  reste  à  la  science  les  recherches 
les  plus  assidues  h  cet  égard. 

Un  faitdi^ne  d'intérêt  se  présente  dans  plusieurs  étangs  de  l'An- 
jou.Cesétangs, contenant  des  Anguilles,  portent  .Meursurfacedes 
pelouses  flottantes;  l'été  ces  étangs  tarissent ,  les  pelouses  se  dé- 
posent,leur  surface  devient  sèche  et  pulvérulente,  des  troupeaux 
de  bestiaux  passent  dessus,  puisles  pluies  d'hiver  reparaissent, 
et  au  printemps  l'on  retrouve  encore  des  anguilles  ,  bien  que 
l'on  ait  cru  tout  pêcher  à  l'époque  de  l'assèchement  5  qu'en 
conclure,  si  ce  n'est  que  le  frai  d'Anguille  se  conserve  vivant 
sous  les  pelouses  n'ayant  plus  d'eau  ,  mais  seulement  de  l'aie 
et  de  l'humidité. 

Une  particularité  que  je  signale,  bien  qu'elle  soit  en  dehors 
de  l'étude  de  la  génération  à  laquelle  je  me  suis  livré ,  c'est 
l'extrême  délicatesse  des  yeux  des  anguilles. 

Certains  étangs  contiennent,  dans  leurs  fonds  et  près  des  ri- 
vages, de  grands  trous  dans  lesquels  se  retirent  les  Anguilles , 
lorsque  l'on  assèche  l'étang  en  levant  l'écluse  qui  laisse  s'écou- 
ler l'eau  ,  il  arrive  d'ordinaire  que  les  Anguilles  se  retirent 
dans  les  trous  et  que  l'on  n'en  prend  que  fort  peu  malgré  que 
l'étang  soit  presqu'à  sec,  dans  ce  cas ,  si  vous  ne  craignez  pas 
de  détruire  toutes  les  Anguilles  de  l'étang ,  jetez  quelques 
poignées  ou  quelques  pierres  de  chaux  vive  dans  le  peu  d'eau 
qui  reste,  et  peu  de  temps  après  vous  verrez  toutes  les  Anguilles 
sortir  de  leurs  trous ,  ayant  les  yeux  brûlés  et  devenus  tout 
blancs;  elles  mettent  alors  la  tête  presque  hors  de  l'eau,  ne  na- 
gent presque  plus,  etjsont  extrêmement  faciles  à  prendre. 

J'espère  plus  lard  présenter  une  nouvellesérie  d'observations. 

Notice  sur  raccouplemcnl  du  Ccbrio  gigas,  par  M.  Mittre  , 
chirurgien  de  la  marine  royale. 

L'histoire  physiologique  des  Cébrions  est  encore  loin  d'être 


i^  TRAVAUX  INÉDITS. 

complète ,  et  beaucoup  d'entomologistes  ignorent  la  manière 
de  vivre  de  ces  insectes ,  sans  contredit  Tun  des  genres  le» 
plus  intéressons  de  notre  France  méridionale. 

Le  CebrlogigaSy  qiûfait  le  sujet  de  cette  observation, se  trouve 
communément  aux  environs  de  Montpellier,  de  Marseille,  d^ 
Toulon,  etc.  Olivier  l'a  décrit  sous  deux  noms  différens;  If» 
mâle  sous  celui  de  Cebrio  gigas ,  et  la  femelle  sous  le  nom  d@ 
Cebrio  bre^'icornis.  Celte  dernière  espèce  lui  est  apparue 
avec  des  caractères  anatomiques  trop  différens  ds  ceu3^ 
du  Cebrio  gigas  (  absence  d'ailes ,  brièi^elé  excessive  des 
antennes  ,etc.  ),  pour  qu'il  ait  dû  les  réunir  sous  une  même 
dénomination.  Il  a  fallu  pour  relever  celte  erreur  ,  que  le  ha-« 
sard  fît  rencontrer  ces  deux  espèces  accouplées,  L'on  disait 
bien  (  et  l'on  avait  été  conduit  à  ce  fait  par  des  observations 
immédiates  )  que  la  femelle  du  Cébrion  vivait  dans  la  terre, 
et  qu'elle  n'en  sortait  que  pour  aller  au-devant  du  mâle  et  s'acf 
coupler;  mais  comment  se  fait  cet  accouplement?  en  quel 
temps,  en  quels  lieux?  quels  sont  les  moyens  que  les  deux 
individus  emploient  pour  accomplir  cet  acte  de  la  reproduction? 
c'est  ce  que  fort  peu  de  personnes  peut-être  ont  vu ,  et  ce  que 
des  recherches  suivies  m'ont  mis  à  même  d'étudier  pendant 
deux  années  de  courses  aux  environs  de  Toulon. 

Mes  premières  excursions  avaient  été  infructueuses  ,  et  cela 
se  conçoit 9  on  n'avait  à  Toulon  aucune  notion,  aucune  espèce 
de  détail  sur  la  vie  et  les  moeurs  des  Cébrions.  On  renconlrait 
parfois  après  des  pluies  abondantes  qucbjues  mâles  morts  sur 
les  chemins  inondés.  La  femelle ,  on  la  connaissait ,  mais  an 
ne  rayait  jamais  trouvée  ;  et  tout  ce  que  l'on  savait  d'elle  , 
c'est  qu'elle  habitait  dans  b  terre. 

D'après  quelques  indications  qui  me  furent  données  par 
M.  Banon  ,  pharmacien  en  chef  de  la  marine  ,  qui  avait  sur- 
pris deux  Cébrions  accouplés  dans  un  pré  planté  de  Luzernes 
(  M edicago  saliva  )  ,  je  conçus  l'idée  d'aller  à  la  recherche  des 
mâles  ^  de  les  suivre  dans  leur  vol  et  leurs  divers  mouvemens, 
persuadé  que,  pressés  par  des  désirs  amoureux ,  ils  me  condui- 
raient à  la  femelle.  C'était  sur  la  fin  du  mois  de  septembre  ; 
une  averse  considérable  venait  d'inonder  nos  campagnes  ;  le 


ciel,  encore  gros  de  nuages,  annonçait  un  second  orage  prêt 
à  éclater;  ucauuioips,  je  me  rendis  «ux  Ipçîdilés  cjue  l'on  m*a- 
Tait  désignées  con>uieU  demeure  de  nosCébrions.  Mon  atlepte 
ne  fui  pas  trompée,  je  rencontrai  des  milles  en  abond.ince; 
mais  comme  le  spleil  avait  reparu  depuis  unç  heure  environ  ^ 
ils  volaient  avec  une  rapidité  telle  quMl  na 'était  impossible  dç 
les  suivre,  même  du  regard.  J'imaginai  alors  d'en  attacher  quel- 
ques uns  par  une  des  patles  postérieures  (qui  sont  fort  longues) 
au  moyen  d'un  fil  de  soie  Ir^slong,  afin  de  les  forcer,  ainsi 
à  rester  dans  le  pré  au  milieu  duquel  je  m'étais  alors  établi, 
Cçt  artifice  échoua  complètement.  Enfin,  après  trois  heures  de 
courtes  et  d'attente  ,  j'albus  m'éloigner ,  espérant  satisfaire  ma 
curiosité  une  autre  fois  ,  lorsque  tout  à  coup  le  soleil  s'efface, 
le  ciel  s'obscurcit,  et  une  averse  plus  abondante  et  plus  forte  que 
la  première  tombe  de  nouveau.  Je  restai.  Voyant  quç  les  mâles 
s'envolaient  et  fuyaient  le  théâtre  de  leurs  amours,  immédiate- 
ment après  la  pluie ,  lorsque  le  soleil  avait  reparn,  j'avais  tou- 
jours pensé  que  l'accouplement  ne  devait  avoir  lieu  que  pen- 
dant l'orage,  qu'au  moment  même  où  la  pluie  tombait.  En 
effet ,  dès  que  la  pluie  recommença ,  je  vis  revenir  les  mâles 
en  grand  nombre  et  avec  rapidité,  les  uns  s'abattaient  sur  le 
sol  ,  les  autres  se  posaient  et  voltigeaient  sur  les  luzernes. 

Deux  de  ces  mâlcs^  qui  frappèrent  les  premiers  mes  regards, 
parce  qu'ils  vinrent  tomber  à  mes  pieds,  furent  examinés  par 
moi  avec  la  plus  scrupuleuse  attention.  Je  les  vis  d'abord 
exécuter  des  vols  rapides ,  des  qiouveraens  irréguliers  ;  ils 
promenaient  leurs  antennes  sur  la  surface  de  la  terre  ,  comme 
pour  palper  et  sentir  le  point  du  sol  où  s'était  logé<?  la  femelle. 
Toutes  ces  manœuvres  ,  tous  ces  mouvernens  si  brusques ,  s' 
variés  ,  qu'il  serait  bien  difficile  de  peindre  et  de  tracer , 
furent  pour  moi  des  signes  non  équivoques  de  leur  disposition 
à  s'accoupler.  Li'un  deujç,  enfin  ,  après  bien  des  courses  et  des 
circonvolutions  dans  un  rayon  de  deux  mètres  environ  (car 
j'observai  que  ces  deux  mâles  ne  s'écartaient  jamais  l'un  de 
l'autre  et  tournoyaient  toujours  dans  le  même  sens),  l'un  d'eux, 
plus  heureuîf  ou  plus  habile  s'arrête,  plie  ses  ailes ,  les  referme 
sous^leur  étui  coriace ,  et  puis  au  moyen  de  ses  pattes  se  met 


56  TRAVAUX   INÉDITS i 

à  creuser  la  terre  ,  je  m'approchai  alors  et  je  vis  sortir  de  ce 
même  trou  que  le  mâle  venait  d^ouwrir  ,  rextrémité  abdomi- 
nale de  la  femelle  et  l'accouplement  eut  lieu.  L'autre  mâle , 
arrivé  trop  tard,  contempla  son  heureux  rival  quelque  temps 
encore  ,  et  puis  honteux  de  sa  défaite  il  s'envola  pour  aller  se 
livrer  sans  doute  à  de  nouvelles  tentatives. 

Cet  accouplement  dura  tout  le  temps  que  dura  l'orage  , 
c'est-à-dire  quatre  heures  environ  ,  pendant  tout  ce  temps  la 
femelle  resta  cachée  dans  la  terre  ,  elle  n'avait  produit  au  de- 
hors que  son  oviducte ,  la  seule  partie  qui  suffisait  au  mâle 
pour  accomplir  l'acte  de  la  fécondation.  Dès  que  l'accouple- 
ment fut  terminé,  le  mâle  quitta  la  place,  et  la  femelle  se  dis- 
posait à  rentrer  dans  la  terre,  lorqu'à  l'aide  d'une  pince  je  la 
saisis  et  m'en  emparai. 

Je  voulus  ensuite  mesurer  la  profondeur  du  trou  qu'avait 
fait  la  femelle  pour  monter  sur  le  sol ,  mais  la  terre  étant  ex- 
trêmement humectée ,  je  ne  pus  évaluer  au  juste  celte  pro- 
fondeur. 

De  ce  qui  précède  l'on  peut  conclure  :  i  *  que  si  l'accouple- 
ment se  fait  toujours  ainsi  (  et  dans  le  grand  nombre  des  ac- 
couplemens  que  j'ai  eu  l'occasion  de  surprendre  et  d'observer, 
je  l'ai  toujours  vu  s'opérer  de  la  même  manière  et  dans  les 
mêmes  circonstances  ) ,  nous  pouvons  conclure  que  la  femelle 
ne  voit  jamais  la  lumière ,  qu'elle  s'accouple  dans  la  terre , 
puisqu'elle  ne  produit  au  dehors  que  l'extrémité  de  son  abdo- 
men ,  qu'elle  pond  ses  œufs  dans  la  terre ,  et  qu'elle  meurt 
dans  la  terre. 

2^  Que  les  Cébrions  ne  s'accouplent  et  ne  doivent  s'accou- 
pler que  pendant  l'orage ,  puisque  le  mâle  fuyant ,  lorsque 
l'orage  a  cessé,  les  lieux  où  se  trouve  logée  la  femelle,  y  re- 
vient au  moment  même  où  celui-ci  recommence.  Sur  plus  de 
quatre-vingts  accouplemens  que  j'ai  observés,  je  ne  puis  pas  en 
citer  un  seul  qui  ait  eu  lieu  hors  les  heures  de  pluie  et  d'orage. 

Z^  Enfin,  que  l'accouplement  continue  tout  le  temps  que 
dure  l'orage.  Toutes  les  fois  que  j'ai  eu  la  patience  d'attendre 
la  fin  de  l'orage  ,  j'ai  vu  le  mâle  se  séparer  de  la  femelle  au 
moment  même  où  la  pluie  cessait,  ou  seulement  lorsqu'un 


TRAVAUX   INÉDITS.  57 

rayon  de  soleil  reparaissait  et  annonçait  la  fin  de  l'orage.  Bien 
plus  ,  en  recommençant  celte  année  mes  recherches  ,  que 
deux  voyages  sur  mer  m'avaient  forcé  d'interrompre,  j'ai 
eu  l'occasion  de  confirmer  ce  fait  que  j'avais  constaté  les  an- 
nées précédentes  ;  à  deux  reprises  différentes  et  dans  la  même 
journée  ,  j'ai  surpris  deux  accouplemens  qui  ne  durèrent 
que  quelques  instans,  parce  que  la  pluie  aussi  fut  légère  et  de 
très-courte  durée;  mais  ici  l'accouplement  ne  fut  pas  consommé, 
il  ne  fut  que  suspendu,  car  je  remarquai  que  le  maie  s'étant 
presque  immédiatement  séparé  de  la  femelle ,  celle-ci  resta 
immobile  et  attendit  une  demi-heure  environ,  jusqu'à  ce  que 
la  pluie  tombât  de  nouveau.  Je  vis  alors  un  autre  mâle  (  ou  le 
même  peut-être  )  tomber  non  loin  du  trou  où  se  tenait  la  fe- 
melle ,  et  l'accouplement  eut  lieu  immédiatement.  La  durée 
de  l'accouplement  des  Cébrions  n'est  donc  pas  déterminée  ; 
elle  varie  suivant  la  longueur  et  la  durée  de  l'orage. 

Un  autre  fait  vient  à  l'appui  de  celui  que  je  viens  d'énoncer, 
c'est  que  plus  la  pluie  est  abondante  et  tombe  rapidement, 
plus  le  nombre  des  accouplemens  est  considérable.  Pendant 
une  de  ces  violentes  averses ,  qui  désolent  si  souvent  nos  cam- 
pagnes ,  aux  approches  de  l'équinoxe  d'automne ,  nous  avons 
surpris ,  M.  Lieutaud  ,  chirurgien  de  la  marine,  et  moi  ,  plus 
de  vingt  accouplemens  dans  l'espace  de  trois  heures  environ  , 
tandis  que  nous  n'avons  jamais  trouvé  plus  de  trois  à  quatre 
Cébrions  accouplés  pendant  toute  une  journée  de  recherches 
et  d'attente ,  lorsque  la  pluie  était  légère  et  ne  revêtait  pas  la 
forme  d'un  orage. 

Mais  comment  fait  le  mâle  pour  trouver  le  point  du  sol  où 
s'est  logée  la  femelle  ?  Y  aurait-il  sur  ce  sol  quelque  éminence, 
quelque  monticule,  quelque  indice  enfin  qui  puisse  le  conduire? 
Assurément  non.  Le  point  du  sol  où  vient  creuser  le  mâle  ne 
diffère  en  rien  des  autres  points  de  sa  surface.  En  vain  cher- 
cherait-on à  éclaircîr  un  fait  aussi  intéressant,  la  nature  a 
étendu  sur  ce  point  de  physiologie  un  voile  mystérieux  que 
l'observateurje  plus  habile  ne  pourra  peut  être  jamais  soulever. 
Tout  ce  qu'il  y  a  de  raisonnable  à  penser,  c'est  que  les  deux 
individus  ,  le  mâle  et  la  femelle  j  se  sentent  réciproquement, 


58  TRAVAUX  INÉDITS. 

sont  instantanément  instruits ,  j'ose  le  dire ,  de  la  présence 
Tun  de  Tautre  par  leurs  organes  sensilifs,  et  surtout  au  moyen 
de  leurs  antennes,  que  les  entomologistes  modernes  regardent 
comme  destinées  chez  tous  les  insectes  en  général ,  aux  sens  du 
tact  et  de  la  préhension  ,  el  qui  joueraient  évidemment  ici  le 
rôle  d'organes  olfactifs.  En  effet ,  aussitôt  que  le  mâle  ,  pressé 
de  s'unir  à  la  femelle  ,  vient  s'abattre  sur  le  sol ,  il  se  met  à 
explorer  cette  portion  de  terre  ;  il  marche  ,  ou  plutôt  il  saute; 
il  s'arrête,  revient  à  l'endroit  qu'il  a  quitté,  il  fait  tournoyer 
ses  antennes  dans  une  foule  de  sens  différens,  les  piomç^ç 
sur  le  sol  comme  pour  en  balayer  la  surface  et  il  attend.  Déçu 
dans  son  espoir  ,  il  quitte  ce  point  pour  en  explorer  un  autre, 
et  là,  recommen(^anl  toutes  ses  manœuvres  ,  il  les  continue 
jusqu'à  ce  que  ses  sens  ou  son  instinct  peut-être  lui  aient  révélé 
lademiure,  jusqu'alors  inconnue,  de  la  femelle. 

Quant  à  celle-ci ,  quoique  ses  gestes  et  ses  mouveraens  se 
dérobent  à  nos  regards  ,  il  est  naturel  de  penser  qu'elle  sent 
aussi  la  présence  du  mâle ,  puisque ,  logée  qu'elle  est  à  une 
certaine  profondeur  de  la  terre  ,  elle  est  forcée  ,  pour  venir  au 
devant  du  mâle  et  monter  sur  le  sol  »  de  creuser  au  dessus 
d'elle  au  moyen  de  son  o\  iducte  ,  et  pour  cela  de  se  livrer  à 
un  travail  plus  ou  moins  long  et  plus  ou  moins  pénible.  Il  est 
même  probable  que  la  femelle  perçoit  la  première  la  présence 
du  mâle,  car  j'ai  toujours  observé  qu'elle  se  montre  au  dessus 
du  sol  à  l'instant  même  où  le  mâle  s'arrête  et  commence  à 
creuser.  Mais  aussi  j'ai  vu  qu'elle  ne  se  montre  jamais  avant 
que  le  mâle  ait  senti  sa  présence  et  trouvé  le  point  du  sol  où 
elle  s'est  établie. 

Je  me  suis  souvent  demandé  ce  que  devenait  le  mâle  daps 
les  jours  de  soleil  et  de  chaleur  ,  quel  asile  il  s'était  choisi  pour 
opérer  ses  métamorphoses.  Il  est  peu  d'entomologistes,  je  crois, 
qui  soient  instruits  de  cette  particularité.  Toutefois,  je  ne  pense 
pas  qu'il  habite  dans  la  terre,  comme  la  femelle,  car  alors  l'ac- 
couplement aurait  lieu  dans  la  terre;  et  d'ailleurs,  comme  la 
quantité  des  mâles ,  proportionnellement  au  peu  de  femelles 
que  Ton  rencontre  ,  est  prodigieuse  ,  nous  en  verrions  toujours 
quelques  uns  rentrer  dans  leurs  demeures ,  au  lieu  de  s'envo- 


TRAVAUX    IN^PITS.  S^ 

Ji^r^comioQ  iU  fgnt  tows,  aprè§  qu'ils  ont  satisfait  à  leurs  désirs 
amoureux  ou  lorsque  la  pluie  a  cessé  et  que  le  spleil  revient 
échauffer  les  campagnes. 

Le  nombre  des  femelles  doit  être  bien  petit  reUtivement  à 
celui  des  miles  ;  puisque  toutes  les  fois  qu'une  femelle  apparaît 
au  dessus  du  sol  et  présente  son  oviducte  ,  on  voit  toujours 
cioq,  six  mâles  et  quelquefois  davantage  se  jet@r  sur  elle  et 
se  disputer  leur  conquête.  Je  fus  un  jour  témoin  d'un  de  ces 
combats^  j'ose  dire  sanglans  ,  que  se  livrèrent  deux  mâles  ar- 
rivés au  même  instant  auprès  d'une  femelle.  La  lutte  fut  lon^ 
gue  et  long-temps  chanceuse  ;  la  femelle  en  attendait  patiem- 
ment l'issue  pour  se  livrer  au  vainqueur  qui,  Ber  de  sa  victoire, 
quoique  horriblemint  mutilé  (il  avait  perdu  les  dçux  èl^tres)} 
vint  en  recevoir  le  prix  en  s'unissant  à  elle. 

Les  Cébrions  commencent  à  s'accoupler  vers  U  fin  du  mois 
de  septembre  \  celte  époque  est  en  Provence  ,  celle  des  pluies 
abondantes  et  des  orages  ;  avant  ce  temps  il  est  rare  d'observer 
des  accouplemens.  On  en  rencontre  en  plus  grande  quantité 
durant  le  mois  d'octobre,  et  quelquefois  jusqu'à  la  mi-novem- 
bre i  j'ai  surpris  cette  année  deux  accouplemens  le  tj  novem- 
bre, pendant  une  violente  averse  qui  dura  toute  la  journéç. 

A  Toulon ,  ce  n'est  que  dans  les  prés  plantés  de  luzernes 
que  se  trouvent  les  femelles  et  que  l'on  rencontre  les  accou- 
plemens des  Cébrions.  Je  n'en  ai  jamais  rencontré  ailleurs, 

La  larve  du  Cebrio  ^igas  m'est  totalement  inconnue  ;  toutos 
les  recherches  auxquelles  nous  nous  sommes  livrés  jusqu'à 
présent  M.  Lieutaud  et  moi ,  pour  la  découvrir,  ont  été  w-^ 
fructueuses  ;  il  est  probable  qu'elle  se  nourrit ,  celle  de  la  fe- 
melle du  moins  ,  de  racines  de  luzernes. 

Pendant  mes  voyages  sur  les  côtes  d'Afrique,  j'ai  renouvelé 
mes  recherches  sur  raccouplemcnl  du  Cebrio  ustulatus ,  qui 
se  trouve  communément  en  Espagne  et  que  j'ai  rencontré 
aussi  aux  environs  d'Alger  et  d'Qran ,  je  n'ai  pas  été  aussi 
heureux  qn'à  Toulon  ;  je  n'ai  pu  surprendre  un  seul  accouple- 
ment ,  même  pendant  des  pluies  abondantes  et  de  violentes 
averses.  Comme  à  Toulon,  j'ai  rencQutré  souvent  des  mâles  qp 
grand  nombre,  les  uns  volaient  avec  rapidité,  les  autres  étaiwt 


^0  TRAVAUX    INÉDITS. 

posés  ou  voltigeaient  sur  les  Ckamcerops  humiliSy  si  communs  en 
Barbarie  ,  et  qui ,  dans  certaines  localités ,  constituent  toute 
la  végétation  du  littoral  de  cette  partie  de  l'Afrique, 

Nota.  Quoique  le  fait  principal  de  Taccouplement  des  Ce— 
brions  soit  bien  connu  actuellement ,  nous  avons  cru  devoir 
publier  les  observations  de  notre  honorable  confrère  ,  comme 
plus  détaillées ,  plus  complètes  et  susceptible  de  jeter  un  grand 
jour  sur  cette  question  intéressante.  Pour  donner  aux  ento— 
inologistes  l'état  présent  de  la  science  à  ce  sujet ,  nous  al- 
lons leur  indiquer  ce  qui  a  été  fait  avant  les  recherches  de 
M.  Mittre. 

En  1812 ,  nous  avons  observé  le  premier  un  cas  d'accouple- 
ment des  Cébrions,  et  c'est  la  communication  de  notre  décou- 
verte qui  a  porté  Latreille  a  abandonner  |le  genre  Hammoniay 
qu'il  avait  formé  avec  la  femelle  du  Cebrio  gigas.  (  f^of^ 
Dictionnaire  classique  d'hist.  nat.  ^  t.  III,  p.  292.) 

On  trouve  dans  le  Bulletin  entomologique  des  Annales  de  la 
Société  entomologique  de  France ,  i833  ,  t.  II ,  p.  Ixvj ,  une 
communication  de  M.  Audouin,  relative  à  ce  même  sujet,  et 
dans  laquelle  il  dit  que  la  tarrière  de  la  femelle  est  destinée 
non  seulement  à  Tintroduction  des  œufs  dans  la  terre  ,  mais 
encore  à  rendre  possible  l'accouplement  qui  se  fait  sans  que 
cette  femelle  sorte  de  terre. 

Enfin  dans  le  même  recueil ,  1837  ,  t.  VI,  p.  gS,  M.  Graels, 
de  Barcelonne ,  a  publié  un  mémoire  intitulé  :  Obseri^ations 
sur  la  cause  de  l'apparition  des  Cébrions.  Il  a  vu  que  les  Cé- 
brions mâles  sortent  de  terre ,  lorsqu'elle  est  suffisamment 
ramollie  par  une  forte  pluie  ,  à  travers  des  trous  qu'ils  ont 
pratiqués  eux-mêmes,  fait  que  M.  Mittre  semble  ne  pas  avoir 
observé. 

Personne ,  jusqu'ici  n'est  parvenu  à  faire  connaître  les  mé- 
tamorphoses de  ces  insectes ,  et  leur  histoire  est  encore  loin 
d'être  terminée  ;  il  y  a  tout  lieu  d'espérer  que  MM.  Graels  et 
Mittre^  qui  ont  si  heureusement  commencé  cette  histoire,  par- 
viendront, bien  placés  comme  ils  le  sont,  à  la  terminer;  ils  y 
parviendront  peut-être  en  plaçant  des  femelles  fécondées^dans 
des  caisses  remplies  de  terre  et  plantées  de  luzernes,  et  en 


ANALYSE  D*OUVRÀGES  NOUVEAUX.  fit 

couvrant  ces  caisses  avec  de  la  gaze,  pour  que,  les  femelles 
n'en  sortent  pas.  Alors  ils  pourront ,  à  certaines  époques ,  vi- 
siter une  ou  plusieurs  de  ces  caisse  el  voir  les  larves  ,  recon- 
naître leur  genre  de  vie ,  trouver  des  nymphes  ;  ils  pourront 
enfin  savoir  si  les  deux  sexes  passent  leurs  premiers  états  dans 
la  terre ,  ou  si  c'est  la  femelle  seule  qui  est  dans  ce  cas. 

(G.-M.) 

III.  ANALlSi:  D'OÏIVRAGES  NOUVEAUX. 

Die  forst-insecten,  etc.  —  Les  insectes  des  forêts,  représen- 
tation et  description  des  -insectes  reconnus  nuisibles  ou 
utiles  aux  forets  en  Prusse  et  dans  les  pajs  voisins,  par 
G.-T.-C.  Ratzeburg,  avec  22  planchés  gravées  ou  litho- 
graphiées,  dont  plusieurs  enluminées  ;  in-4**,  Berlin,  iSS^. 
!•'  volume,  les  Coléoptères. 

Vouloir  décrire  et  figurer  tous  les  insectes  nuisibles  et 
utiles  aux  forêts ,  est  une  tâche  longue  et  difficile  !  pour  la- 
quelle il  existe  cependant  de  nombreux  matériaux  bien 
élaborés ,  mais  dispersés  dans  un  grand  nombre  de  mémoires 
détachés.  L'auteur  dont  nous  allons  analyser  l'ouvrage,  a 
essayé  de  surmonter  cette  difficulté  :  mais ,  malgré  les  nombreux 
emprunts  qu'il  a  faits  à  ses  devanciers  _,  nous  n'osons  dire  qu'il 
ait  complètement  réussi,  car  nous  devons  même  regretter  , 
qu'avec  les  moyens  d'exécution  qu'il  paraît  avoir  eus  ,  à  en 
juger  par  le  luxe  typographique  et  iconographique  de  son  ou- 
vrage; il  se  soit  restreint  au  territoire  de  la  Prusse  ,  pays  mor- 
celé et  qui  ne  présente  aucune  de  ces  grandes  coupes,  où  les 
productions  naturelles  offrent  souvent  un  type  particulier. 

Ce  qui  distingue  principalement  l'ouvrage  de  M.  Ratzeburg 
c'est  la  beauté  de  ses  planches,  et  sans  contredit  il  a  de  beau- 
coup surpassé  ce  que  l'on  avait  fait  avant  lui.  Les  insectes  y 
sont  figurés  et  coloriés  avec  le  plus  grand  soin ,  les  petites 
espèces  suffisamment  grossies,  et  souvent  au  point  de  laisser 
voir  avec  une  grande  facilité  tous  les  détails  de  stries  ou  de 
ponctuation  qui  les  distinguent;  pour  chaque  genre  il  a  donné 
un  détail  des  caractères  buccaux  parfaitement  exécuté  ;  il  y  a 
joint  une  larve  et  presque  toujours  une  nymphe  ;  el  ce   qui 


$4  ANALYSE    d'ouvrages    NOUVEAUX. 

ti't«t  pns  moins  important,  il  a  donné  en  planches  Irès-biea 
lilhographiées,  des  vues  da  ^travail  que  les  larves  exécutent 
dans  le  bois,  on  y  voit  le  point  de  départ  d'où  les  larves  écloses, 
èe  répandent,  jusqu'au  moment  où  elles  subissent  leur  der- 
nière métnmorphose. 

Quant  au  texte,  voici  le  pbin  que  l'auteur  a  suivi. 

Il  donne  d'abord  une  liste  des  auteurs  qu'il  a  consultés, 
parmi  lesquels  plusieurs  noms  essentiels  nous  semblent  omis , 
nous  signalerons  seulement  celui  de  Hoos,  qui  en  i835  a 
ptîbliéà  Vienne  un  mémoire  sur  le  même  sujet. 

Il  donne  ensuite  trois  tableaux,  dont  le  premier  indique  le 
système  de  classificalion  suivi  ;  l'auteur  y  adopte  la  division  en 
P^nlamère,  Hctcromère,  etc.  ;  et  cependant  commence  par  les 
Coccinelles  (Trimères)pour  passer  de  suite  aux  Cicindèles;  dans 
le  deuxième  tableau,  l'auteur  groupe  les  insectes  selon  l'im- 
porlanxîe^dont  ils  peuvent  être  dans  l'administartiondes  forêts  ; 
on  y  remarque  d'abord  les  insectes  utiles  ;  ce  sont  les  Carabus, 
les  Clerus  ^  les  Coccineila  et  les  Sia/jhflinus  ;  les  insectes 
nuisibles  sont  ou  très-nuisibles  ,  manifestement  nuisibles cinon 
manifestement  nuisibles;  dans  le  troisième  tableau  ces  insectes 
son  groupés  par  nature  d'aibres  qu'ils  attaquent. 

L'auteur  enlrant  ensuite  en  matière  dûUtie  un  tableau  des 
ordres,et  passant  de  suite  à  l'ordre  des  Coléoplères,  donne  un 
petit  tableau  de  chaque  famille  limitée  à  quelques  grands 
genres  Linnéens.  Il  décrit  et  signale  lèà  mœurs  des  espèces 
qu'il  y  rapporte.  La  pkipart  des  espèces  que  cite  l'auteur  sont 
déjà  connues  et  figurées,  mais  cependant,  dans  quelques  petits 
Bupreslisj  dans  les  ânobiwn,  mais  surtout  dans  les  Hjlesinus^ 
Boslrichus,  Eccoptogaster  et  autres  petits  genres  voisins,  on 
trouve  des  espèces  nouvelles  et  toutes  sont  figurées  avec  tant  de 
soin  qu*ilcst  impossible  de  ne  pas  pouvoir  les  déterminer  exacte- 
ment. Sous  ce  point  de  vue  l'ouvrage  de  M.  Ratztburg  rendra 
le  plus  grand  service  aux  nomenclateurs,  indépendamment  de 
celui  qu'il  peut  rendre*sous  celui  de  l'administration  des  forêts. 

A.    P.) 


«oeVELIBS.  03 

Centurie  de  Bup^estides,  par  M.  Auguste  Chevrolat  ,  in-8« 
(Extrait  de  la  Revue  entomoloj^iqne  ).  Strasbourg  ,'  i838. 
Après  avoir  donné  un  aperçu  rapide  de  l'histoire  du  genre 
BupresUs  de  Linné,  M,  Chevrolat  examine  les  divers  ouvrages 
qui  ont  été  publiés  sur  ces  Coléoptères  ,  en  fait  une  critique 
judicieuse,  et  arrive  à  la  description  des  espèces  nouvelles  de  sa 
belle  collection  et  de  celles  qu'il  a  pu  consulter.  Les  descriptions 
sont  en  latin  :  ce  ne  sont  pas  de  simples  diagnoses,  elles  sont 
assez  étendues  pour  bien  faire  reconnaîlre  les  insectes.  M.  Che- 
vrolat a  adopté  les  genres  nouveaux,  fondés  aux  dépens  du  grand 
genre  Buprestis  par  les  auteurs  modernes,  et  il  en  crée  deux 
nouveaux  sous  les  noms  de  Dactylozodes  et  Discoderes.  Le 
premier  de  ces  genres  comprend  deux  espèces  propres  à  l'ex- 
trémité de  l'Amérique  méridonale  ;  le  second  est  formé  égale- 
ment de  deux  espèces ,  l'une  du  Sénégal  et  l'autre  du  Cap  de 
Bonne-Espérance, 

Le  travail  de  M.  Chevrolat  est  suivi  de  la  description  de 
trois  espèces Tde  Buprestides  faite  par  M.  Silbermann  ,  et  enfin 
d'une  notice  sur  le  Necydalis  major  de  Linné  ,  Molorchus 
abbreifiatus  ^  Fabricius.  Dans  ce  travail  M.  Chevrolat  dislingue 
deux  espèces  très-voisines,  qu'on  avait  confondues  sous  le  même 
nomj  l'espèce  nouvelle  est  celle  qu'on  trouve  à  Paris  sur  les 
Ormes  du  Champ-de-Mars  ;  elle  se  dislingue  surtout  de  l'es- 
pèce Linnéenne  par  la  pubescence  soyeuse  d'un  jaune  dor 
qui  recouvre  la  tête,  le  corselet  et  même  les  élytres.  M.  Che- 
vrolat lui  donne  le  nom  de  Molorchus  ulmi,  (Guér.) 

l\IOl3VELL£$. 

M.  Arthus  Bertrand  fils,  libraire,  rue  Hautcfeuille ,  23, 
vient  de  passer  un  traité  avec  M.  de  Blainville,  pour  la  publica- 
tion d'un  ouvrage  du  plus  haut  intérêt  ^  que  ce  siivant  prépare 
depuis  long-temps  et  dont  voici  le  litre  :  Ostéographie  ou  des- 
cription iconographique  et  com;  arée  du  squelette  et  du  système 
dentaire ,  des  cinq  classes  d'animaux  f^erléhrés  récens  et  fos- 
siles ,  pour  sen'ir  de  base  à  la  zoologie  et  à  la  géologie , 
par  M,  H.  M.  Ducroiav  de  Blainville,  membre  de  l'Institut 


64  nouvelles: 

(Académie  des  sciences)  ,  professeur  d'analomîe  coinparee  au 
Muséum  d'histoire  naturelle;  ouvrage  accompagné  de  planches 
lithographiées  par  M.  J.  G.  Werner  ,  peintre  du  Muséum 
d'histoire  naturelle  de  Paris. 

Depuis  les  immortels  travaux  de  Cuvier  la  science  a  acquis 
une  foule  de  nouveaux  matériaux,  qui  sont  venus  confirmer  les 
vues  de  ce  grand  homme  ou  montrer  les  erreurs  dans  lesquelles 
il  a  pu  tomber,  en  appuyant  ses  déterminations  sur  des  pièces 
trop  peu  nombreuses  ou  mal  conservées.  Quoique  la  route  à 
suivre  soit  faite  et  que  les  plus  grandes  difficultés  aient  été 
levées ,  il  reste  encore  beaucoup  à  faire  dans  la  branche  de 
Tanalomie  comparée  que  M.  de  Blain ville  s'attache  à  étudier. 
Lui  seul  en  France  ,  on  peut  dire  même  en  Europe ,  est  en 
état  de  conduire  à  biçn  une  aussi  grande  entreprise ,  et  ses 
nombreux  travaux  en  font  foi;  aussi  doit-on  attendre  les  plus 
beaux  résultats  des  efforts  qu'il  ne  cesse  de  faire  pour  reculer 
les  limites  de  la  science. 

M.  de  Blainville  sera  secondé  par  M.  Werner,  l'un  de  nos 
plus  habiles  peintres  d'histoire  naturelle  ,  et  l'éditeur  ,  voulant 
s'associer  a  une  œuvre  aussi  utile  en  contribuant  à  sa  perfec- 
tion 5  ne  reculera  devant  aucun  sacrifice  pour  arriver  à  ce  but. 
Pour  que  les  naturalistes  puissent  se  servir  de  suite  de  cet  ou- 
vrage ,  M.  Arlhus  Bertrand  ne  le  fera  pas  paraître  par  livrai- 
sons, dont  souvent  ce  texte  ne  se  rapporte  pas  aux  planches, 
il  le  publiera  par  fascicules  contenant  l'histoire  complète  d'un 
ou  plusieurs  genres.  Le  premier  fascicule  ,  compose  de  l'histoire 
des  Singes ,  eut  sous  presse.  Nous  en  donnerons  une  analyse  dès 
qu'il  sera  publié. 

Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

N°  153.  M.  GozzoLi,  propriétaire  à  Paris,  présenté  par  M.  Guérin- 
Méneville. 

N°  154.  M.  De  Mey  ,  docteur-médecin,  membre  de  diverses  sociétés 
savantes ,  etc. ,  présenté  par  M.  Charles  D'Orligny ,  aide  naturaliste 
de  géologie  au  Muséum  royal. 

N»  155.  M.  F.  J.  PiCTKT,  professeur  à  l'Académie  de  Genève, 
membre  de  diverses  sociétés  savantes  ,  etc. ,  à  Genève,  présenté  par 
M.  Guérin-MéneviUe. 


MARS   1839. 

I.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

f 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris.  » 

it  . 

Séance  4  mars  iSSg.  — M.  Coste  continue  la  lecture  de 
ses  Recherches  sur  le  développement  et  la  signification  du  sjs^ 
tème  génital.  Voici  les  principaux  résultats  de  ce  travail.      ..\ 

M.  Geste  croit  s'être  assuré,  par  robservation  directe ,  que 
les  corps  de  Wolf  ne  proviennent  point  d'un  vaisseau  sanguin , 
que  ces  corps  disparaissent  complètement,  plus  ou  moins  long- 
temps avant  l'époque  de  la  parturition,chez  tous  les  Mammifères, 
et  que  cela  à  lieu  aussi  bien  pour  le  mâle  que  pour  la  femelle  ; 
d'où  il  suit  que  l'épididjme ,  chez  le  mâle ,  n'est  point  le  ré- 
sultat d'une  transformation  de  ces  corps ,  comme  on  a  pu  le 
penser.  Les  corps  de  Wolf  sont  tout-à-fait  indépendans  de 
l'appareil  génito-urinaire  dans  le  mâle  comme  dans  la  femelle^ 
et  ces  corps  doivent  être  considérés  comme  des  appareils 
glandulaires  ou  comme  des  organes  sécréteurs  transitoires  qui, 
à  la  faveur  d'un  canal  excréteur  indépendant ,  versent  le  pro- 
duit de  leur  sécrétion  dans  un  cloaque  transitoire,  et  de  ce 
dernier  dans  Tallantoïde.  Enfin ,  M.  Coste  pense  que  les  con- 
duits excréteurs  des  corps  de  Wolf,  qui,  en  général,  de 
même  que  le  reste  de  l'appareil  transitoire  dont  ils  font  partie, 
s'effacent  complètement,  conservent  cependant,  par  une  ex- 
ception particulière  ,  dans  la  Brebis  adulte ,  quelques  traces  de 
leur  existence  passée,  sous  la  forme  de  ce  que  l'on  connaît  sous  , 
le  nom  de  Conduits  de  Garthner. 

Le  mémoire  de  M.  Coste  est  accompagné  de  six  planches 
in-folio.  Dnns  un  autre  mémoire,  il  donnera  l'histoire  des 
corps  de  Wolf  chez  les  Vertébrés  ovipares. 

M.  Bazin  lit  des  Remarques  sur  le  nerf  facial  et  ses  rap-^i 
ports.  L'auteur  examine  ce  nerf  dans  l'homme  ,  dans  les  oi- 
seaux et  dans  les   reptiles.  Il  résulte  de  ses  observations  que 
chez  ces  derniers  le  nerf  facial  présente  à  peu  près  les  mêmes 
Tom.  II.  Année  1839.  5 


66  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

rapports  que  dans  les  oiseaux»  Ce  travail  est  renvoyé  à  l*exa- 
men  de  MM.  de  Blainville  ^  Serres  et  Breschet. 

M.  Guyon  annonce  qiù*^il  a  trouvé,  dans  le  péritoine  et  les 
deux  plèvres  d'un  Mncroscélides  lypus  mort  subitement ,  des 
vers  blancs  très-déprimés ,  longs  de  5  à  6  millimètres  \  ils 
rampaient  avec  beaucoup  d'agilité  sur  les  viscères  de  l'abdo- 
men et  étaient  au  nombre  de  plusieurs  centaines.  Il  en  envoie 
quelquifs  uns  à  l'Académie.  Nous  ferons  connaître  celte  espèce 
des  quei«â.ilii(|6A^S.  ^ipplogisles  de  l'Inslilut  l'auront  détcr- 
miaéel*;;vBit  9;»  i»b  aMlfu 

-  Séance  du  ii  TWûtr*.  —  M.  De  Nordmann  lit  un  mémoire 
i<ililulé  :  Recherches  microscopiques  sur  Vanatomie  et  le  déi^e- 
loppement  du  Tendra  zostericola ,  espèce  de  Polrpe  de  la  sec- 
tion des  Brjzoains.  v)i 

Ce  Polype  ressemble  aux  Eschares  et  aux  Halodaclyle8  4'> 
mais  il  présente  cela  de  remarquable  que  les  divers  individus, 
réunis  en  séries  linéaires,  différent  entre  eux  par  leur  slruc- 
t-ure  intérieure  aussi  bien  que  par  leur  aspect  extérieur,   et 
paraissent  être  les  uns  des  mâles  et  les  autres  des  ftméiles. 

M.  De  Nordmann  décrit  d'abord  les  Polypes  maies;  il  fait 
connaître  leur  cellule  ,  leurs  tentacules  ,  les  organes  de  la  di- 
gestion et  de  la  génération,  le  système  nerveux  ,  etc.  Il  en 
fait  autant  pour  la  femelle.  Les  œufs  de  celle-ci  sont  fécondés 
par  les  zoospermes  du  mâle ,  lesquels  passent  dans  les  cellules 
femelles  par  une  ouverture  située  à  la  base  de  chaque  loge. 
L'embryon ,  au  sortir  de  son  enveloppe ,  tourne  avec  une 
grande  rapidité  sur  lui-même  ,  il  nage  dans  l'eau ,  puis  se  fixe 
à  la  surface  des  feuilles  du  Zostera  où  il  se  développe  après 
plusieurs  transformations.  Dans  son  état  complet,  le  Tendra 
zostericola  forme  des  plaques  composés  d'individus  mâles  «t  fe- 
melles: M.  de  Nordmann  a  découvert  ces  plaques  sur  lesZos- 
tères  de  la  mer  Noire. 

Ce  beau  mémoire ,  résultat  d'observations  délicates  et  dif- 
ficiles ,  est  accompagné  d'une  planche  parfaitement  dessinée 
par  l'auteur  et  remplie  de  détails  propres  à  bien  faire  com- 
prendre l'organisation  de  ce  Polype. 

M.  Arago  Ht  une  lettre  de  M.  Pentland  relative  au  mémoire 


«OCIÉTÉ8   SAVANTES.  67 

que  M.  de  {^MiivUle  «  lu  dans  une  précédente  séance  sur  les 
os$emeiis  fossiJes  du  Megathen'um, 

On  doit  se  rappeler  d'une  note  que  nous  avons  insérée  dans 
eette  Rei^ue,  it  qui  était  relative  à  un  travail  de  M.  de  Blain- 
viUe  sur  i'ancienneté  des  Édeniés  à  la  surface  de  la  terre.  Dans 
ce  travail ,  le  savnnt  professeur  d*anatomie  comparée  rejette  la 
détermination  faite  par  Cuvier  au  sujet  du  Mcgathérium  et 
croit  devoir  ranger  cet  anim«)i  parmi  les  Tatous.  Nous  avions 
ajouté  quelques  réflexions  générales  sur  la  route  suivie  par 
M.  de  BJainville  ,  comme  tout  naturaliste  qui  désire  voir  pro- 
gresser la  science  et  non  la  réduire  à  un  dédale  de  faifs  et  d'o- 
fHnions.  Far  la  même  ra^ison  ,  nous  devons,  en  enregistrant 
le  priuciipal  passage  de  la  lettre  de  M.  Pentland  lue  à  TAcadé- 
mie,  émettre  des  dout^  sur  la  justesse  de  son  assertion. '"^'^ 

En  «ffet,  voi<;i  le  passage  dont  il  s'agit  :  «  Je  vois  dafiltm' 
des  derniers  Comptes^endus ,  un  article  où  Vauleur  ,  M.  de 
Blaifu^Uie  ,  rejette  la  détermination  donnée  par  Cuviei'  au  su-i" 
jet  dm  Mégathérium  ,  et  pense  devoir  faire  de  cet  animal  uil' 
Tatou ,  en  ^  frondant  particulièrement  sur  la  cuirasse  dont  ce 
monstre  était  couvert,  ^o  «xa^i^i^t  attentivement  les  restes 
d'un  autre  animal,  qui  étaient  arrivés  en  Angleterre  avec  ceux 
du  Mégathérium,  et  qu'on  avait  trouvés  dans  un  autre  endroit, 
j'avais  conclu  ,  il  y  a  trois  ans,  que  la  couverture  cuirassée 
estait  celle  d'u»  a  ni  mrfi  voisin  des  "Tatous,  et  très-différent  du 
Mégathérium.  Je  soutenais  aussi  que  ce  dernier  n'avait  pas  de 
cuirasse.  Une  découverte  récente^  faite  prés  de  Buenos- Ayres, 
vient  de  confirmer  mon  opinion  ;  elle  nous  a  procuré  un  Tatou 
de  la  grandeur  du  Rhinocéros,  mais  avec  toute  la  structure 
des  Tatous ,  et  «uquél  appartenait  la  cuirasse  attribuée  au  Mé- 
gabhérium.  Je  dois  ajouter  qu'il  y  a  au  Jardin  du  Roi ,  des 
plâtres  de  quelques  os  de  cet  animal  extraordinaire,  auquel 
mou  ami  Owen  vient  de  donner  le  nom  de  Glyptodon  ,  et  qui 
offrent  yoe  ressemblance  parfaite  avec  ceux  du  Tatou  géant 
dont  on  possède  quelques  ossemens  dans  le  cabinet  d'Anatomie 
comparée. 

»  Voilà  un  nouvel  exemple  de  la  justesse  des  vues  de  l 'il lus. 
rtauteurdti  Règne  animal  ^  àtkn%  une  des  branches  les  plus 


68  TRAVAUX   INÉDITS. 

difficiles  de  l'anatoraîe  comparée.  Je  crois  qu'il  était  parfaite- 
ment fondé  en  plaçant  le  Mégathérium  auprès  des  Paresseux.» 

Or ,  nous  croyons  que  le  savant  anglais  se  méprend  considé- 
rablement en  pensant  que  M.  de  Blainville  veut  faire  rentrer 
le  Mégathérium  parmi  les  Tatous  ,  parce  qu'il  parle  d'une  cui- 
rasse dont  cet  animal  pouvait  être  couvert.  Sans  nul  doute  ,  la 
principale  base  de  l'opinion  d'un  anatomiste  tel  que  M.  de 
Blainville  ,  n*est  pas  une  partie  externe  de  l'animal ,  car  il  n'y 
aurait  poiut  alors  de  logique  dans  le  système  des  idées  qui  pré- 
sident à  une  classification  ,  puisqu'il  n'y  aurait  pas  unité 
principe.  Mais  attendons  la  réponse  de  M.  de  Blainville  qui  ne 
manquera  pas  de  se  défendre ,  s'il  a  raison ,  et  qui  probable- 
ment encore  reviendrait  de  son  erreur  s'il  s'était  trompé.  Nous 
dirons  néanmoins ,  dès  à  présent ,  en  supposant  notre  mémoire 
fidèle,  que  M.  de  Blainville  s'appuie  uniquement  sur  les  carac- 
tères des  ossemens ,  notamment  sur  l'appareil  locomoteur ,  et 
que  la  cuirasse  n'était  regardée  par  lui  ^ue  comme  un  auxiliaire 
de  plus  dans  ses  conjectures.  '  (A.  R.)     ■ 

Séance  des  18  et  o.^  mars.  —  Rien  sur  la  zoologie.  .V 

II.  TRAVAUX  INÉDITS. 

Mastologie  méthodique  ,  par  M.  R.  P.  Lesson. 
(  Index)  Suite,  f^of,  le  numéro  de  décembre  i838* 

Ordre  !•'.  Les  Primates,  L.  Bimana^  Cuv.  et  auct.  Erecta^ 
Illiger.  r^ir 

1'*  famille.  Les  Hommidées  ,  Hommideœ, 

i*f  genre.  Homme,  Homo ,  L. 

I"  race.  Blanche  ou  à  peau  transparente. 

!«'  rameau  Arabe.  1"  fam.  Arabe,  2®  fam.  Hébreuse. 

2«  rameau  Caucasique.  3<*  fam.  Caucasique,  4®  fam.  Grec- 
que ,  5®  fam.  Turque.  ^^iq 

3*  rameau  Celte.  6°  fam.  Celtique. 

4"  rameau  Teutonique.  ^*»  fam.  Scandinave,  8»  fam.  Sla- 
vonne  ,  9°  fam.  Finnoise. 

II*  race.  Bistrée  ou  fuligineuse. 

5*  rameau  Hindou,  lo»  fam.  Indienne  ou  Arya,    ii*  fam. 
abyssinienne,  la"  fam.  Ovas  ou  Madécasse. 


•[tràvàdx  iNioits.  69 

6*  rameau  Cafre.  iS»  fam.  Cafre. 

^*  rameau  Papou.  14°  fam.  Papoue,  iS®  fam.  Alfouronsou 
Arfackis. 

8'  rameau  Endamène.  lô*»  fam.  Australienne. 

m*  race.  Orangée.  e 

9«  rameau  Malais,  i^'  fam.  Malaise. 
"jf'IV*  race.  Jaune. 

10®  rameau  Mongole.  18*  fam.  Chinoise,  ig^»  fam.  Kal- 
mouque,  ao»  fam.  Eskimaude. 

11*  rameau  Mongole-Pélagien.  21°  fam.  Tagale  ou  Caro- 
linoise. 

I2«  rameau  Océanien.' 22*  fani.  Dayack,  23®  fan».  Océa- 
nienne. 

j5*  rameau  Américain.  24*^  fam.  Américaine. 

V®  race.  Rouge.  25®  fam.  Caraïbe. 

VP  race.  Noire. 

1 4*  rameau  Nègre  proprement  dit.  26*  fam.  Ethiopitjuc. 

i5«  rameau  Nègres  asiatiques.  2^**  fam,  Nichada  ou  Pou- 
lindas.  ,.?)3jB: 

16®  rameau  Negritos.  28"  fam"  Aè'tas. 

1 7»  rameau  Diémenois.  290  fam.  Tasmauienne. 

i8«  rameau  Hottentot.  Soq  fam.  Hottentotc.  *'"^ 

19* rameau  Bochisman.  3i®fam,Bochisinane  ou  Hoiizwana*. 

2'  famille.  Les  Anthopomorphées. 
~"'2*  genre.  Chimpanzé,  Troglodytes  ,  Geoffroy  Sl-Hilaire. — 
genre  africain. — Une  seule  espèce. 

3^  genre.  Orang ,  Satyrus,  Pithecus,  auct. — Genre  de.-.  îles 
indiennes  de  Test. — Une  seule  espèce  présentant  aux  b'w  ('po- 
ques  de  la  vie,  six  sortes  de  caractères. 

Ordre  IP.  Quadrumanes,  Polticata^  Quadrumana 
•^'*    i"  famille.  Les  Simidées        i'^  ^"«w  ,ii?iiJioijnf; 

1"  tribu.  Pithéciens. — Ancienrmbnde'.  ' •'  *•  : 

4*  Genre.  Gibbon ,  Hylobates.  —  Terre  et  îles  d'Asie.  — 
6  espèces.  -•.    '  iu.^.i)  <uk\  r.-^.» 

5»  G.  Semnopithèque  ^  Semnopithecus.^^lnAesei'WH^vlix 
Malaisie.  —  16  espèces. 
^-   6«  G.  Nasique,  Nasalis* — Asie.— Une  seule  espèce. 


JfO  TRAVAUX    INÉDIT»; 

7*  G.  Colobe  ,  CWo^mj.— Afrique,*-7  espèces, 

8"*  G.  Giienoii  ou  Cercopithèque,  Cercopithecus  —Afrique. 
— 17  espèces. 

9«  G.  Macaque  ,  Macacus, — Asie, — 7  espèces. 

io«  G.  Ouanderou  ,  Silenus. — Asie. — Une  seule  espèce. 

I  !•  G.  Mairnon  ,  iîAcJM^.— Asie.— ^^  espèces. 

i2«G.  Cynopithèqiie,  Cynopithecus,  — Iles  d*Asie. — 2  es- 
pèces. 

i5«  G.  Magot ,  Inuus,  —  Afrique  et  Europe.  —  Une  seii\e 
espèce. 

i4*  G.  Cynocéphale,  Cynocephalus. — Afrique. — 9  espèces. 

2'  tribu.  Cébiens^  Ç'eémfl.—Nouveaij  monde. 

A.  Queue  enroulée  et  prenante.  —  Sapajous  (  Hélogi- 
ihèques  ). 

B.  Queue  velue  non  prenante. — Sagouins  (Géopithèques). 
3*  tribu.  Ouistitiens ,  Hapalina  (Arclopitbèques). 

2»  fam.  Les  LémuridÉ]^  m-inv 

3*  fam .  Les  Tarsidbes*    , 

4*  fam.  Les  Chiromidées,  etc.  ,  etc. 

L'auteur  s'est  attaché  à  former  un  synopsis  où  tous  les  ca- 
ractères sont  précis  et  se  subordonnent  rigoureusement,  où  les 
genres  et  les  espèces  sont  nettement  définis  ;  il  a  surtout  ap- 
porté un  soin  scrupuleux  à  reviser  la  synonymie  et  à  la  com- 
pléter. Il  s'est  servi  pour  établir  les  6  races  humaines,  du  pig- 
mentura  qui  colore  la  peau  ,  i^ni  à  d'autres  caractères  anato- 
miques.  .ii.;.^>.  . 

Note  sur  la  synonymie  de  deux  MÉSANGfeà ,  par  ot.  De  La 

PRBSNAYE. 

Plus  un  auteui*  a  de  réputation  et  de  mérite  scientifique  et 
plus  il  est  important,  dans  l'intérêt  de  la  science,  de  faire  con- 
naître leserreurs  qu'il  peut  commettre.  C'est  ce  qui  nous  a  en- 
gagé.a  en  signaler  une  de  M.  Swainson,  ornithologiste  anglais 
des  plus  distingués,  faites  dans  un  de  ses  derniers  ouvrages 
ayant  pour  tilrt;  :  Birds  of  western  j4/rica  {  oke-àun,  de  l'A- 
frique occidentale  ).  i'' 

L'auteur  y  a  décrit,  vel.  Il ,  page  43  r  eou»  k  nom  de  Pa^ 


'rmVAVlC    INEDITS.  %% 

rus  leucopUrus  ,  Sw^lns.;,  l'unique  cspècp  de  Mélange  du  Sé^ 
négal  à  laquelle  il  doqne  pour  syuouynies  la  Mésange  noUf 
(Le  Vaillant,  ois.  d'Afr.  ,  l,  III,  pi.  iS;,  fig.  i,  p.  2); 
Parus  niger  (  Vieillot,  Encycl.  mélhod. ,  pa^'.  5o8  ).  Il  e^t  m^ 
moins  fort  extraordinaire  qup  cet  aut«ur,  regî^rdant  30a  espèce 
comme  identique  avec  la  l^ésange  naire  (Vaill.),  Parus  niget; 
(Vieill.) ,  lui  ait  assigné  un  nouveau  nom ,  celui  de  Parus 
leucopterus ,  donnant  toutefois  pour  motif  qu'une  espèce  déjà 
nommée  Parus  ater ,  rendait  le  nom  de  Niget^  donrié  par 
Vieillot  a  celle-ci ,  doublement  impropre.      -  '    '     '  ' 

Je  pense  qu'aucun  ornithologiste  ne  sera  de  l'avis  de 
M.  Swainson ,  car  tous  les  jours  on  emploie  en  histoire  natu- 
relle les  épithètes  de  niger  et  d'amer,  pour  désigner  deux  es- 
pèces différant  même  peu  de  nuance  ,  car  le  mot  a/er  suppose 
un  degré  de  noir  plus  intense  que  celui  de  niger. 

Une  seconde  erreur  de  M.  Swainson  ,  celle  que  nous  avons 
eu  principalement  en  vue  de  signaler,  c'est  que  son  Parus 
leucopterus  du  Sénégal,  n'est  nullement  la  même  espèce  que 
le  Parus  niger  de  Vieillot ,  Mésange  noire  de  Levaillant.  Elle 
en  diffère  en  ce  qu'elle  est  d'une  taille  bien  inférieure,  clant 
au  plus  de  celle  de  notre  Mésange  charbonnière,  tandis  que 
la  Mésange  noire  de  Levaillant  est  beaucoup  plus  forte.  Elle 
est  entièrement  noire  et  n'a  de  blanc  que  sur  les  ailes,  dont  les 
petites  et  grandes  couvertures  en  enliec  et  ies  l^ocds  4es. ré- 
miges sont  d'un  blanc  de  neige.        =  xX  .>H  iib  .gf.T^.o'jyJioqqsi 

Chez  la  Mésange  noire  (  Parus  nlgér) ,  il  n'y  a  que  les  pe- 
tites couvertures  qui  soient  entièrement  blanches ,  les  grandes 
comme  les  rémiges  ne  sont  que  bordées  de  cette  couleur,  d^à 
il  résulte  que  le  blanc  de  l'aile  est  moins  apparent  chez  elle; 
Déplus,  la  rectrice  latérale  est  bordée  extérieurement  de 
cette  couleur  et  toutes  ,  excepté  les  deux  intermédiaires  ,  rn 
sont  terminées ,  ce  qui  ne  se  voit  nullement  chez  le  Parus 
leucopterus  ,  ce  sont  donc  bien  positivement  deux  espèces  dis- 
tinctes différant  beaucoup  de  taille  et  aussi  de,  plua^^^^j  jBJ; 
nous  ne  pouvons  attribuer  l'erreur  de  M.  Swainson  qu'à  ce 
qu'il  ne  l'a  jamais  vu  en  nature.Quant  au  nom  àe  Parus  leucop*' 
têrus  qu'il  donne  a  celle  du  Sénégal,  la  croyant  toutefoô»  le' f*a- 


*11  TRAVAUX    INÉDITS. 

TUS  niger  ^  nous  le  lui  conservons,  en  retrancliant  toutefois  les 
synonymes,  et  nous  la  publierons  sous  ce  nom  dans  le  Magazin 
de  Zoologie.  Car  c'est  celui  que  nous  lui  avions  donné  dans  notre 
collection.  Elle  habite  le  Sénégal  et  peut-être  une  partie  de  la 
côte  ouest ,  tandis  que  Levaillant  n*a  trouvé  le  Parus  niger 
que  dans  la  Cafrerie^  sur  la  côte  est,  et  jamais  près  du  Cap  ni 
sur  la  côte  ouest. 

Sur  une  coquille  univalve  à  deux  bouches,  appartenant  au 
genre  Clausilia ,  Draparnaud  ,  par  M.  Ch.  Porro. 

"'M.  Isid.  Geoffroy  Saint- Hilaire ,  dans  son  Histoire  géné- 
rale et  particulière  des  Anomalies,  t.  m,  p.  206,  parie,  sans 
en  désigner  Tespèce ,  d'une  Clausilia  existant  dans  la  riche 
collection  de  M.  le  prince  d'Essling  :  «  dont  la  coquille  est 
»  terminée  en  avant  par  deux  ouvertures  arrondies  et  presque 
»  de  forme  normale.  Malheureusement ,  dit-il ,  le  désir  de 
»  conserver  intacte  une  aussi  rare  coquille ,  a  fait  négliger  le 
»  corps  de  l'animal ,  qui  a  été  détruit  sans  avoir  été  examiné. 
»  Aussi  est-il  impossible  de  rapporter  cette  Clausilia  mon- 
»  strueuse  à  son  véritable  genre  tératologique ,  et  même  avec 
»  certitude  à  sa  véritable  famille^  car  rien  ne  prouve  qu'elle 
»  doive  appartenir  à  la  famille  des  Monosomiens  plutôt  qu'à 
»  celle  des  Sj'comiens .  >» 

C'est  en  partageant  les  doutes  de  M.  I.  Geoffroy,  que  j'ai 
rapporté  ces  cas,  au  R.  xx  de  mes  «  Studii  su  alcune  variazioni 
»  offerte  dai  Molluschi  Jluviadli  e  terrestri  a  conchiglia  uni- 
«  valide  »  publiés  dans  les  «  Memorie  délia  R.  Accademia 
»  délie  scienze  di  Torino ,  série  11,  p.  219,  i838  (i).  »  Après 
cette  publication  ,  ayant  reçu  de  M.  Slentz  une  Clausilie  mon- 
strueuse qui  correspond  tout-à-t'ait  à  la  description  donnée 

(1)  Mes  Studii ,  etc. ,  ont  été  faits  dans  la  conviction  que  c'est 
principalement  par  l'étude  des  anomalies  que  l'on  pourra  connaître 
et  évaluer  au  juste  les  lois  organiques ,  bases  unirjues  d'une  classifi 
cation  naturelle.  Je  saisis  cette  occasion  pour  faire  un  appel  à  ceux 
de  MM.  les  malacologistes  qui  voudront  concourir  à  l'érection  d'un 
catalogue  des  i<^no7»a^m.  (Milan,  rue  St-Giovanni  aile,  4,  Zacca^ 


tRAVAUX    INEDlTâ#  7  3 

par  M,  Geoffroy,  je  crois  devoir  des  rectificalîons   à  mes 
Studii,  etc. 

Cette  Clausilia ,  trouvée  en  Styrie ,  ne  semble  qu'une 
variété  brune  de  la  Cl.  varlans  Ziégler.  M.  Slentz  m'écrit  qu'il 
en  a  envoyé  un  exemplaire  pareil  aux  I.  I.  R.  K.  cabinets  de 
Viennes. 

Si,  en  regardant  les  fig.  i5  et  16  de  notre  pi.  1  (iSSg),  oïl^ 
fait  abstraction  de  la  pièce  monstrueuse  superposée  au  dernieif.^ 
tour  de  la  spire ,  on  voit  la  coquille  dans  toute  sa  normalité  \ 
sauf  qu'on  trouve  un  manque  d'épiderme  postérieurement,  à 
Tavant-dernier  et  au  dernier  tour  ,  ce  qui  décèle  qu'il  y  eut 
une  lésion  ;  il  y  a  ,  en  outre,  un  trou  sur  le  dernier  tour,  tout 
près  du  bord  columeliaire.  Ces  petits  accidens ,  occasionés  par 
des  causes  extérieures  ,  n'empêchent  pas  de  reconnaître  que  le 
mollusque  devait  être  normal  ;  s'il  y  avait  eu  une  duplicité  ou 
anomalie  quelconque  dans  ses  organes  intérieurs,  il  aurait  pro- 
duit toute  autre  forme  des  premiers  tours  de  sa  coquille.  Le 
double  dernier  tour  monstrueux  n'est  que  superposé  au  tour 
normal  et  soudé  à  la  place  du  trou  3  il  est  tout-à-fait  analogue 
au  tour  normal ,  seulement  son  péristome  est  moins  épais.  On 
peut  supposer  par  là  qu'il  a  été  produit  après. 

Je  crois  pouvoir  expliquer  la  cause  de  celte  anomalie  par 
un  fait  très-semblable  et  très-simple. 

On  voit  à  la  fig.  17,  pi.  i,  une  Clausilia  albopustulata^  Jan, 
telle  que  je  l'ai  trouvée  rampant  sur  un  vieux  mur  à  Como  , 
dans  le  mois  d'octobre  i838;  la  coquille  était  encore  mince  et 
à  demi-transparente.  Le  péristome  était  frêle,  et  le  mollus- 
que sortait  par  un  trou  pratiqué  dans  l'avant-dernier  tour.  J'ai 
conservé  pendant  quelque  temps  cette  Clausilia ,  et  j'ai  ob- 
servé que  l'animal  sortait  plus  fréquemment  par  le  trou  que 
par  l'ouverture  naturelle  ;  en  peu  de  jours  ,  il  avait  déposé  sur 
le  tranchant  de  la  cassure  un  bourrelet  épais ,  et  je  suis  sûr  qu'il 
aurait  fini  par  se  construire  un  nouveau  tuyau  tel  que  celui 
qu'il  venait  presque  d'abandonner,  donnant  ainsi  origine  à  une 
monstruosité  semblable  à  celle  de  la  Clausilia  va rians. 

On  doit  donc  ôler  cette  fausse  dicéphalie,  des  anomalies  ou 
variations  pour  causes  organiques  ou  internes  (  pas  çxLcrnes'^. 


7'î  TRiVÀCX   INÉOlTsI 

comme  ou  Ta  imprimé  par  faute  typographique  dans  la  Tiible 
systématique  des  Studii^  etc.)  et  lui  trouver  une  place  dans  la 
seconde  division  des  modifications  jpour  causes  extérieures  ^ 
dans  laquelle  se  rangent  les  cas  ou  la  modificalion  continue  du 
point  lésé  en  avant.  N.  xiv,  xv,  xvi,  xvii. 

Nota.  M.  Michaud  nous  apprend  qu'il  possède  une  autre 
Clausilie  à  deux  ouvertures ,  Touverture  normale  el  une  autre 
diamétralement  opposée  du  côté  du  dos ,  toujours  sur  le  der- 
nier tour.  L'une  et  l'autre  de  ces  ouvertures  sont  entièrement 
formées  et  présentent  le  mênïe  nombre  de  plis.  L'ouverture 
dorsale  est  plus  mince  et  fournit  une  nouvelle  preuve  que  ce 
nej  peut  être  que  le  résultat  d'un  accident  qu'aurait  éprouvé 
l'animal  pendant  son  accroissement.  (G. -M.) 

Description  de  quelques  espèces  d'HÉucEs  fossiles  provenant 
principalement  des  terrains  d'eau  douce  du  midi  de  la  France, 
par  M.  De  Boissy  (Saint-An^e] . 

1 .  HeL  Denairn^illieri ,  De  Boissy.  -—  Testa  conicâ,  fragili  , 
subtessellata,  spirâ  acutâ;  anfraclibus  sex  ,  planulatis  ,  suturis 
linearibus;  ultime  anfraclu  ad  periphœriam  carinato;  aperturâ 
subtrigonâ,  peristomate  vix  reflexo.  —  Haut.  :  8  à  lo  millim. 
Diamèt.  i  i5  mill.  — ■  Hab.  calcaire  d'eau  douce  de  Vergnols  , 
près  Aurillac  (Cantal.) 

2.  H.  BouilletU ,  De  B.  —  Testa  di&coïdeâ ,  depressâ ,  sub- 
tùs  convexâ  5  anfraclibus  quinis,  anguslis,  ultimo  angulato  , 
subcarinato  ;  aperturâ  semi-lunari  ;  labro  reflexo  ;  late  umbi- 
bcatâ.  — Haut.  :  4  à  5  mill.  Diara.  :  lo  à  i^.  mill. — Hab.  cal- 
caire d'eau  douce  imprégné  de  bilhumede  Pont-du-Châleau  , 
près  Clermont  (Auvergne.) 

3.  H.  Drouetii ,  De  B.  —  Testa  'solidâ;  globoso-subovatâ , 
imperforatâ ,  exillimè  striatâ  ;  spirâ  subaculâ  ;  anfraclibus  qui- 
nis, ultimo  majore  rotundalo  ;  umbilico  excaviîto;  aperturâ 
magna,  semi-lunari;  labro  simplici. — Haut.  :  i5  mill.  Diam.  : 
20  à  22  mill.  ^-  Hab.  calcaire  marneux  de  Rilly ,  près  d'Ë- 
pernay  (Marne.) 

4.  H.  raruy  De  B.  — Testa  globosâ,  fragili,  irregulariter 
Striata;  spirâ  brevi ,  umbilicatâ;  anfractibus  quinis ,  convexis; 


TRAVALX    INtblfs.  ^5 

ultimo  anfractn  tumido  ad  aperluram  coarclato  ;  aperturâ  su- 
borbicuîari,  perislomale  reflexo. — Haut.  :  8  mill.  Diam.  :  i3  à 
i5  mill.  —  Hab.  étage  des  lignites  à  la  base  du  monl  Bernon  , 
près  Epernaj  ^  Marne.) 

5.  H»  politulaf  DeB.— Testa  orbiculatâ,  subdepressâ , 
umbilicatâ;  spirâ  brevi  obtusâ  ;  anfractibiis  quinis  ,  lœvis  , 
ullimo  rotundalo  ;  aperlurâ  suborbiculari ,  obliqua  ;  peristo- 
mate  continuo ,  reflexo;  labîo  columelîari  adnato;  umbilico 
patulo,  rolundato  ,  subtecto.  — Haut.  î  4  mî^.  Diam.  :  g  mill. 
Hab.  calcaire  d'eau  douce  d'Alby  (Tarn.) 
»JI  6.  H.  D'jirchiacii,  De  B.— -Teslâ  lœvi,  orbiculato-depressa, 
Subtus  convexô  ,  spirâ  valdè  oblusâj  anfraclibus  quaternis  aut 
quinis,  ullimo  basi  turgido;  umbilico  subtecto  ;  aperturîi  semi- 
lunari;  labro  margine  reflexo.  — Haut.:  5  mill.  Diam.  :  la 
mill.  —  Hab.  calcaire  d*eau  douce  de  Sorèze  (Tarn.) 

').H.  Vialaii,  De  B. — Testa  lenticulari,  irregulariter striatâ, 
latè  umbilicatâ,  valdè  cariuatâ  (carina  ad  suturam  perspicua)  j 
spirâ  obtusâ,  anfractibus  senis  ,  planis^  lente  cressentibus  ; 
ultimo  anfractu  subtùssinu  impresso;  aperturâ  semi-lunari , 
intùs  triplicatâ  ;  peristomate  reflexo. — Haut.  :  4  miH-  Diam.  : 
lo  mill.-»  Hab.  calcaire  d*eau  douce  de  Castelnaudarj  (Aude.) 

8.  H.  Potieziiy  De  B. — Testa  orbiculato-depressa  ,  pcrfo- 
ratâ  ;  spirâ  brevi ,  obtusâ  ;  anfractibus  quinis,  convexis,  ullimo 
rotundato,  antè  aperturam  gibboso;  aperturâ  subrotundâ;  la- 
bro reflexo.  —  Haut.  :  4  mill.  Diam.  :  8  à  9  mill. —Hab.  cal- 
caire d'eau  douce  de  Gastelnaudary  (Aude.) 

9.  ff,  vermiculites.  De  B.  — Teslâ  orbiculato-depressa  ; 
imperforatâ  ;  anfractibus  senis  ,  convexis ,  exillimè  striatis  ; 
aperturâ  inequilariter  semi-lunari;  labro  columelîari  gibbo  ; 
umbilico  depresso  —  Haut.  :  i5  mill.  Diam.  :  3o  mill. — Hab. 
calcaire  d'eau  douce  de  Sansan,  près  Auch  (Gers.) 

10.  H,  Larietii ,  De  B.  —  Testa  solidâ,  globulosâ  ,  lœvi- 
gala,  imperforatâ;  anfraclibus  quinis  aut  senis  convexis,  ul- 
timo tumido  ;  aperturâ  semi-lunari ,  valdè  obliq<iâ  ,  peristo- 
mate dilatato  ,  expanso  ,  reflexo.  —  Ëaut.  :  varie  de  10  à  20 
mill.  Diam.  :  varie  de  i5  à  25  ou  3o  mill.  — Hab,  calcaire 
d'eau  douce  de  Sansan ,  près  Auch  (Gers.)  ii^ 


^6  TRAVAUX   INÉDITS. 

Observations  sur  les  Myriapodes  ,  par  M.  A.  F.  Waga,  pro- 
fesseur d'histoire  naturelle ,  à  Varsovie. 

Il  y  a  long-temps  que  je  m'occupe  plus  particulièrement  de 
l'étude  des  Myriapodes  ,  me  proposant  de  donner  une  mono- 
graphie complète  des  espèces  que  j'ai  observées  en  Pologne. 
Quoique  ce  travail  soit  déjà  presque  entièrement  terminé ,  je 
prévois  des  circonstances  qui  en  retarderont  la  publication. 
D'ailleurs  ou  sait  généralement  que  ,  sous  le  rapport  de  ses 
progrès ,  celte  partie  de  la  zoologie  n'égale  pas  les  autres  j 
croyant  donc  que  ce  n'est  pas  traiter  la  science  en  ami ,  que  de 
garder  dans  son  porte-feuille  les  détails  des  observations  qui 
peuvent  éveiller  quelque  intérêt  pour  cette  étude  ,  j'ai  résolu 
de  porter  à  la  connaissance  générale  au  moins  le  résumé  de  ce 
qui  m'a  paru  être  remarquable  dans  l'histoire  naturelle  des 
Myriapodes. 

Dès  que  l'observation  des  Myriapodes  deviendra  aussi 
générale  que  l'est  peut-être  celle  des  insectes ,  la  connais- 
sance de  leurs  mœurs ,  etc. ,  ne  tardera  pas  à  se  perfec- 
tionner ;  car  il  n'y  a  rien  de  plus  facile  que  de  conserver 
vivans  dans  des  vases  les  individus  des  Myriapodes  :  il  suf- 
fit pour  cela  de  garnir  le  fond  du  bociil  d'une  certaine 
quantité  de  la  même  terre  dans  laquelle  l'espèce  a  été  trouvée, 
de  mettre  dessus  quelques  feuilles  mortes  et  corrompues  jus- 
qu'à la  couleur  brune,  et  d'arroser  le  tout,  de  temps  en  temps, 
d'un  peu  d'eau  pure,  de  manière  à  ce  que  les  feuilles  soient 
toujours  molles.  Ce  moyen,  que  l'expérience  perfectionnera 
encore,  suffit  pour  élever  presque  toutes  les  espèces  connues. 
La  plupart  des  Chilognathes  se  nourrissent  de  ces  feuilles,  en 
en  mangeant  le  parenchyme  et  eu  n'en  laissanlque  le  réseau  des 
nervures.  Comme  les  Myriapodes  n'aiment  pas  la  lumière  et  se 
contentent  d'une  très-petite  quantité  d'air,  on  peut  se  servir 
du  moyen  suivant  pour  les  transporter  vivans  d'un  lieu  à  l'autre. 
Pendant  les  saisons  humides,  comme  en  automne  ,  recouverts 
dans  des  bocaux  avec  (îes  feuilles  mouillées ,  de  ujanièro  à  ce 
qu'ils  ne  soient  pas  secoués  pendant  la  route,  ils  parviennent 
dans  l'état  le  plus  désirable  à  des  dislances  fort  éloignées. 


TRAVAUX    INÉDitS.  ^7 

C'est  ainsi  que  j'en  recevais  par  la  poste  d'un  naturaliste  de 
TiHis,  auquel  j'en  envoyais  des  miens. 

Les  individus  ainsi  renfermés  dans  des  bocaux,  pourvu  qu'on 
en  ait  bien  soin  ,  y  vivent  long-temps,  y  muent,  s'accouplent, 
pondent  et  éclosent.  Quelquefois  cependant,  et  surtout  quand 
on  est  long-temps  sans  changer  leur  iiourriture ,  ils  tombent 
dans  une  maladie  qui  les  épuise  ;  ils  deviennent  faibles ,  man- 
gent peu,  abaissent  leurs  antennes  et  perdent  le  lustre  qui 
règne  naturellement  à  la  surface  de  leur  corps.  Quand  on  les 
examine  alors  au  microscope ,  on  voit  une  quantité  infinie  de 
mites  presque  imperceptible  à  l'œil  nu  (pi.  i  ,  fig.  i),  assiéger 
toutes  les  parties  de  leur  corps,  et  surtout  les  antennes  et  les 
pattes.  Si  la  cause  de  la  maladie  ne  cesse  pas ,  le  nombre  de  ces 
Arachnides  s'augmente  chaque  jour ,  et  les  animaux  épuisés 
succombent. 

Quoique  l'humidité  soit  une  des  premières  conditions  de  la 
vie  des  Myriapodes,  ils  l'évitent  cependant  à  l'approche  de 
l'époque  oii  ils  muent  et  j'ai  perdu  plusieurs  fois  des  indi- 
vidus que  j'ai  forcés  de  muer  au  milieu  des  feuilles  mouillées 
dont  je  les  nourrissais.  L'individu  séparé  alors  dans  une  boîte 
de  papier ,  dépose  sa  dépouille  de  la  manière  la  plus  com- 
plète. Il  est  bien  facile  de  reconnaître  les  Chilognathes 
qui  se  préparent  à  celte  opération ,  parce  qu'ils  cessent  alors 
de  manger  et  que,  contournés  en  spirale,  ils  restent  plusieurs 
jours  sans  donner  aucunemarque  de  mouvement.  Si  dans  cet  élat, 
on  les  touche,  ils  s'agitent  tantôt  d'un  côté,  tantôt  d'un  autre, 
comme  le  font  les  Chenilles,  au  temps  de  leur  métamorphose  eu 
Chrysalides ,  lorsqu'on  les  inquiète.  Chez  les  Iules  l'anciennô 
enveloppe  se  fend  d'abord  entre  les  pattes,  sous  la  tête  ou  elles' 
sont  rangées  en  simples  paires,  ils  passent  d'abord  la  lête  ,  puis 
les  anneaux  du  corps  qui  sont  le  plus  près  de  la  tête.  Les  indi- 
vidus inquiétés  dans  ce  moment ,  pris  dans  la  main ,  par  exem- 
ple, sont  interrompus  dans  leur  travail,  à  peine  sont-ils  en 
étal  de  se  débarrasser  de  la  moitié  de  leur  dépouille ,  et  enfin 
ils  meurent.  Quelques  espèces  d'Iules  {lulus  dispar)  dépo- 
sent leur  dépouille  d'une  manière  si  complète  et  si  précaution- 
née ,  que  ce  n'est  que  l'animal  lui-même  vidé,  Che?  .^^^^^Z 


^8  TRATÀDX    ITïéoiTS. 

très  cependant  (  /.  terrestris  Lin,  )  ;  cette  dépouille  ,  eh 
quittant  le  corps ,  fait  entrer  ses  anneaux  les  uns  dans  les 
autres,  de  manière  à  n'offrir  qu'à  peine  la  quatrième  partie 
de  la  longueur  du  corps.  La  dépouille  de  tous  les  Chilognathes 
e&i  d'une  couleur  très-blanche.  Celle  du  Polydesmus  compla- 
nutus  est  la  plus  remarquable  à  cause  de  la  difficulté  qu'é- 
prouve Tanimal  pour  la  déposer ,  son  corps  étant ,  comme 
on  le  fiait ,  composé  d'anneaux  à  plaques  diversement  confi-^ 
gurées.  Aussi  est-il  rarement  en  état  de  la  déposer  tout  en- 
tière. Le  corps  du  Polydesmus  stigmatosus  reste  loog-temps 
Uanc  après  la  mue. 

Oe  tous  les  Chilognathes  ,  les  Craspédosomes  sont  ceux  qui 
aiment  le  plus  l'humidité,  et  ils  n'habitent  que  les  lieux  pres- 
que marécageux.  Aussi  quand  approche  le  temps  de  leur  mue, 
en  vain  cherchent-ils  un  endroit  sec  ,  qui  leur  est  cependant  à 
«Hte  époque  indispensable.  Que  font4ls  donc  ?  Arrivés  eutre 
deux  feuilles,  ils  se  fileni:  conitire  l'mie  d'elles  une  coque  (i)  à  la 
Hoanière  de  tant  de  Chenilles  de  Papillons  nocturnes.  Après 
avoir  fini  celte  coque,  qui  est  assez  dense  pour  n'y  laisser  passer 
aucune  influence  externe  qui  leur  soit  nuisible,  ils  s'y  cou - 
louruent  en  spirale  et  y  déposent  leur  dépouille.  C'est  à 
cause  de  cette  propriété  de  filer ,  que  j'avais  appelé  autrefois 
ces  animaux  Hyphanlur^es  {hyphanturgus)  ;  mais  je  cède  ce 
nom  générique  pour  celui  de  Leach  ,  comme  plus  universelle- 
ment connu. 

On  sait  généralement  que  les  Iules  ont ,  de  chaque  côté  de 
leur  corps,  une  série  de  pores  que  l'on  regardait,  avant  M.  Savi, 
comme  des  stigmates.  J'appellerai  ces  pores  les  oui^er tares  dé- 
fensives [foramina  repugnaloria) ;  car  c'est  par  ces  mêmes 
pores  que  sortent  les  gouttes  d'huile  volatile  qui  causent  une 
odeur  désagréable,  au  moyen  de  laquelle  ces  animaux  se  dé-p?; 
fendent.  Chez  les  Gloméris  il  n'y  a  qu'une  seule  rangée  de  ces 
ouvertures,  qui  vont  le  long  et  au  milieu  du  dos,  de  manière  que 


(1)  Cette  coque  des  Craspédosomes  est  analogue  à  ces  tentes  que 
plusieurs  Arachnides  fileuses  se  font  également  à  l'époque  de  leur  nme, 
et  sous  lesquelles  elles  se  tiennent  à  Tabri, 


TRAVAUX   INÉmW.'l  ^^ 

chaque  anneau  en  a  une,  située  à  sa  base.  Mais  ces  ouvertures 
chez  les  Gloméris  ne  se  laissent  apercevoir^qne  sur  les  indi- 
vidus qui  sont  encore  naous,  après  avoir  déposé  leur  dépouille  ; 
on  peut  même  observer  alors  de  petites  gouttes  d'huile  à  chaque 
ouverture.  Aussi  cette  espèce  de  défense  n'est-clle  pas  néces- . 
saire  à  ces  animaux  qui  en  possèdent  une  suffisante  dans  là 
propriété  de  se  rouler  en  boule,  excepté  le  cas  où  leur  enve- 
loppe est  encore  faible  et  incapable  de  bien  garantir  le  corps. 

L* odeur  que  le  Gloméris  et  la  plupart  des  Iules  exhalent  par 
ces  ouvertures  est  absolument  la  même;  je  nesauraismieuxla  com- 
parer qu'à  celle  du  chlore.  Mais  cette  odeur  chez  les  Polydémcs 
{complanalus  et  stigmatosus)  est  (ade  et  me  parait  être  analogue  à 
celle  qu'exhalent  les  gousses  de  la  Cassia  fistula  des  pharma- 
ciens. Les  ouvertures  défensives  du  Polydesmus  complanalus 
se  trouvent  à  la  surface  des  grands  prolongemens  postérieurs 
de  chaque  bouclier  de  leurs  anneaux  ,  et  y  sont  percées  sous 
une  petite  éminence  linéaire  qui  s'}'' trouve  {fig.  2.  a  a).  Celles 
de  l'autre  espèce,  forment  des  éminences  creusées  qui  garnis- 
sent une  à  une  chaque  coté  de  l'anneau  du  corps  {fig,  3.  h  b)  ^ 
et  c'est  pour  celte  raison  que  je  la  nommais  stigmatosus. 

Il  existe  une  espèce  de  Chilognathe  très-commune  dans  les 
bois  des  environs  de  Varsovie  et  que  je  présume  appartenir  au 
genre  Platyule  de  M.  Gervais  (i).  Les  ouvertures  défensives  de 
ce  Myriapode  sont  situées  presque  sur  le  tranchant  de  ses  côtés. 
La  liqueur  qui  en  coule  est  blanche  comme  du  lait,  et  se  mani- 
feste parVodeurla  plus  désagréable  du  bois  pourri.  Je  n'ai  pas 
encore  découvert  les  ouvertures  défensives  chez  les  Craspédo- 
somes  quoiqu'ils  exhalent  également  une  odeur  propre  à  leur 
genre,  mais  j'ai  conâtatc  par  plusieurs  observations,  qu'il  existe  de 

(4)  M.  Guérin-Méneville  ayant  bien  voulu  me  communiquer  les 
Myriapodes  que  M.  Waga  lui  a  envoyés,  ainsi  que  le  tiès-iiitéressant 
nu'iuoire  de  ce  naturaliste  ,  j'ai  pu  constater  que  son  espèce  de  Pla- 
tyule est  bien  celle  que  j'ai  recueillie  aux  environs  de  Paris  et  que 
j'ai  noraniée  Platyulus  ^udoninianus.  Le  Polydesmxis  styymatosus , 
que  M.  Waga  signale ,  est  de  même  espèce  que  celui  que  j'ai  nommé 
Pallipes ,  du  nom  qu'Olivier  lui  a  le  premier  imposé.  C'est  un  fait 
dont  je  n'avais  pas  connaissance  lors  de  la  publication  de  mon  mé' 
luoire  dans  les  Annale?  des  sciences  naturelles.  (P.  G^avAis.) 


8o  TRAVAUX   INÉDITS. 

tell(?s  ouvertures  même  chez  quelques  Chilopodes,  et  nommément 
chez  les  Géophiles.  Chaque  fois  que  ces  animaux  sont  irrités  , 
ils  répandent  une  odeur  phosphorique  par  les  ouvertures  laté- 
rales qu^oô're  leur  peau,  qui  alors  se  gonfle  et  se  rétrécit  alter- 
nativement. Un  Géophile  que  je  trouve  assez  souvent  à  Var- 
sovie ;  mais  toujours  dans  le  même  endroit,  se  distingue  entre 
autres  par  la  remarquable  propriété  d'éjaculer,  par  ses  ouver- 
tures défensives  ,  une  liqueur  luisante  dans  les  ténèbres»  Rien 
n'est  plus  curieux  que  Taspect  de  ces  feux  verdâtres,  dont  l'ap- 
parition dépend  absolument  de  la  volonté  de  l'animal.  Posé 
sur  quelque  objet ,  ce  Géophile,  irrité,  s'élance  le  corps  pro- 
longé en  tous  sens ,  et  laisse  après  ses  mouvemens  progressifs, 
qui  sont  alors  rapides ,  des  traces  luisantes  dont  la  lumière 
colorée  ne  disparaît  pas  à  l'instant.  C'est  une  matière  phospho- 
rique qui  s'attache  aux  doigts  et  qui ,  par  conséquent,  y  laisse 
une  lueur  assez  permanente.  C'est  donc  assurément  la  Scolo- 
pendra  electrica  de  Linné ,  qui,  peut-être  depuis  lui,  n'a  été 
vue  par  aucun  naturaliste  et  dont  le  nom  a  été  plus  d'une  fois 
employé  pour  désigner  d'autres  Géophiles  qui  ne  luisent  pas. 
Cette  espèce  curieuse  se  distingue  surtout  par  le  rétrécisse- 
ment progressif  de  quelques  anneaux  antérieurs  de  son  corps, 
comme  s'ils  tendaient  à  former  un  cou. 

2.  Quelques  remarques  sur  les  différences  spécifiques  des 
Iules. 
Dans  la  classe  des  Myriapodes ,  les  Iules  et  les  Géophiles 
offrent  le  moins  de  caractères  sur  lesquels  on  pourrait  baser 
leurs  différences  spécifiques.  On  distribue  ordinairement  les 
espèces  des  Iules  en  deux  sections,  savoir  :  i®  celles  dont  la 
pointe  du  dernier  segment  (i)  s'avance  au-delà  des  valves 
anales  ;  et  2°  celles  dont  ces  valves  ne  sont  pas  dépassées  par 
ladite  pointe.  A  cette  seconde  section  des  Iules  appartient  une 
espèce  qui  se  trouve  en  immense  quantité  dans  un  jardin  de 
"Varsovie  dont  le  sol  contient  beaucoup  de  terre  glaise.  Outre 

(d)  Pour  Lalreille  c' e^iV avant-dernier  ^  mais  je  crois  n'avoir  pas 
moins  de  droit  à  ne  pas  compter  au  nombre  des  segmens  les  valves 
unales ,  que  la  tête. 


TRAVAUX    l.NÉDITS.  8l 

que  cet  Iule  diffère  de  tous  ceux  qui  me  sont  connus,  par  une 
villosilé  très-apparente  des  anneaux  de  son  corps,  on  remarque 
encore  chez  lui  une  anomalie  dont  personne  ,  que  je  sache, 
n'a  encore  parlé.  Elle  consiste  en  ce  que  son  Apophyse  sousa— 
nale  (  i  )  se  prolonge  en  une  corne,  ou  plutôt  en  un  crochet  d'une 
dimension  assez  prononcée,  arqué  vers  le  dessous  de  l'animal, 
dirigé  vers  sa  tête,  presque  transparent,  mais  dur  et  aigu  (figi{)» 
Je  ne  suis  pas  encore  parvenu  à  en  connaître  définitivement 
l'usage ,  si  ce  n'est  que  j'ai  vu  une  fois  un  individu  de  cet  Iule 
s'enlofliller  autour  d'une  graminée ,  où  il  était  déjà  grimpé  à 
la  hauteur  de  quelques  pouces  de  terre,  en  en  tenant  toujours 
la  tige  entre  ce  crochet  et  la  partie  du  corps  qui  lui  est  contiguë. 
C'est  à  raison  de  ce  crochet  que  je  lui  ai  donné  le  nom  spécifi- 
que de  lulus  unciger. 

Je  me  suis  convaincu  par  plusieurs  observations  que  l'Iule 
a^T^ûèterrestris  par  beaucoup  d'auteurs,  n'est  pas  le  terrestris 
de  Linné.  Celui-ci  ne  se  trouve  que  dans  les  jardins  à  sol  hu- 
mide ,  tourbeux  et  dons  les  prairies ,  surtout  sous  les  buissons 
de  certains  saules ,  comme  Salix  acuminata ,  aurila  ,  etc.  (2). 
Sa  couleur,  et  surtout  celle  des  mâles,  est  quelquefois  presque 
entièrement  noire  ,  tandis  que  quelques  individus,  et  particu- 
lièrement les  femelles,  ont  à  peu  près  les  bandes  des/,  sabu" 
losus  (3) ,  dont  elles  diffèrent  par  une  moindre  longueur  et 
par  une  grosseur  proportionnellement  plus  considérable.  Les 
individus  de  cet  Iule  qui  m'ont  paru  être  les  plus  parfaits,  ne 
m'ont  présenté  que  5o  segmens  du  corps  et  182  pattes.  Mais 
pourquoi  donc  Linné  et  tous  ceux  qui  n'ont  que  répété  le  na- 

(4)  J'appelle  ainsi  cette  petite  partie  accessoire  du  dernier  segment 
des  Iules,  qui  se  trouve  au  dessous  des  valves  anales  et  contribue 
probablement  à  compléter  leur  fonction. 

(2)  Le  Terrestris  du  docteur  Leach  n'est  point  celui  de  Linné. 
Celui-là  se  trouve,  suivant  l'auteur  (Zool.,  mise,  111,  p.  34),  dans  les 
bois  et  dans  les  lieux  sablonneux. 

(3)  Voilà  ce  que  Linné  dit  entre  autres  de  son  terrestris  dans  la 
Faune  do  la  Suède,  page  361  (je  n'ai  que  l'édition  de  1746  )  :  «Vor- 
suni  linea  loiitjitudinali  duplici  ferruyinea  notatum.  »  Et  puis  plns 
bas  :  a  Datur  et  nùjra  Iota ,  et  minor  simxtJ.  » 

II.  6 


jjà  ThÀVACX  INÉbTtS. 

turaliste  Suédois ,  ont-ils  attribué  à  leur  Iule  terrestre  jusqu\i 
200  pattes?  Evidemment ,  parce  qu'évitant  les  difficultés  que 
présente  le  dénombrement  de  ces  pattes ,  ils  ont  multiplié  le 
nombre  des  segmehs  de  son  corps  par  4  >  c'est-à-dire  par  le 
iiombre  des  pattes  qu'ils  ont  supposées  appartenir  à  chaque  seg- 
ment sans  exception  (i).  Néanmoins  ce  calcul  ne  répondait  pas 
à  la  nature  des  choses.  Quand  on  veut  avoir  le  nombre  juste  des 
pâlies  des  Iules,  on  multiplie,  il  est  vrai ,  le  nombre  de  leurs 
segmens  par  4  >  niais  on  en  retranche  i8  de  ce  produit;  attendu 
que  les  deux  segmens  postérieurs  et  un  antérieur  sont  toujours 
apodes,  et  qu'il  y  a  trois  segmens  qui  n'ont  qu'une  simple  paire 
de  pattes ,  indifféremment  dans  les  deux  sexes 

3.  Nourriture  des  Myriapodes, 

Tous  les  Chilognalhes  qui  habitent  les  bois ,  comme  les  Glo- 
méris ,  l'Iule  des  sables,  beaucoup  d'autres  Iules ^  les  Poly- 
dêmes  [complanatus  et  siigmatosus)  et  les  Craspédosomes 
prélerent  les  feuilles  du  coudrier  à  toutes  les  autres.  Les  feuilles 
du  chêne  sont  cel  les  qu'ils  aiment  le  moins.  L'Tule  à  crochet  {lulus 
unciger)  qui  est  de  tous  les  Iules  le  plus  difficile  à  élever, ne  mange 
guère  que  que  des  substances  charnues ,  mais  toujours  végé- 
tales; telles  que  les  fruits,  les  racines  de  plantes  potagères ,  etc., 
surtout  quand  elles  sont  déjà  pourries.  Il  ne  mange  que 
pressé  par  la  faim  les  feuilles  du  poirier  et  du  pommier  ,  et  il 
est  aussi  sensible  au  manque  d'humidilé  que  les  Craspédosomes, 
ce  qui  le  rend  fort  difficile  à  conserver.  Mais  cette  difficulté  est 
encore  plus  grande  à  l'égard  des  Platyules ,  que  j'ai  été  si 
long-lemps  sans  pouvoir  élever  et  dont  les  organes  de  la  mas- 
tication ne  paraissent  être  destinés  que  pour  sucer  (2).  Apres 

(1)  Scopoli  en  est  une  preuve  évidente ,  car  il  dit  (  Entomoi.  car- 
niol. ,  page  420  )  :  «  Corpus  annulis  50,  singulis  utrinque  duos  pedes 
habentifius.  » 

(2)  On  sait  que  M.  Brandt  a  observé  ,  chez  quelques  Myriapodes 
communénu  nt  regardés  comme  Chilognalhes ,  que  leurs  parties  de  la 
bouche  sont  développées  en  organes  de  la  succion ,  et  que  ce  natura- 
liste en  fait  un  groupe  à  pari ,  sous  le  nom  de  Siphonizantia  (  f^oi/es 
Bulletin  scient,  de  l'Acad.  irap,  de  Saint-Pétersbourg ,  t.  4" ,  n°  23 , 

p.  m.  ) 


Bîfeïî  ^  féfclifefchûè  ,  je  suis  parvetiu  à  trouver  qu'on  peut  les 
fcbhservér  long -temps  dans  des  vhàes  remplis  de  bois  pourri 
eti  poudre,  poilrVù  loulefois  que  cette subslance  ûe  soit  ni  trop 
humide  hi  trop  s^èehe. 

Il  y  a  cependant  des  Chilognathes  qui  ne  dédaignent  pas  les 
substances  animales.  J'ai  vu  plusieurs  fois  le  Polydème  stîgma- 
teuîc  mnnger  de  petits  Escnrgols ,  des  Vitiines,  des  Nompa- 
l^illes  {Clansilià) ,  etc.  Le  Bfantûle  guttulé ,  que  nous  voyons 
bien  souvent  manger  des  fruits  gâtés ,  la  sève  et  le  suc  sous 
Técorce  des  arbres  fruitiers,  est  en  outre  très-friand  des  Lom- 
btî'cs  biorlà.  En  tberchànt  un  jour ,  àù  commencement  du  prin- 
temps, des  insectes  sotis  la  muraille  d'un  jardin  ,  j'aperçus  un 
nœud  formé  de  Bluniules.  J'attribuai  d'abord  cet  amas  d'ani- 
maux de  la  même  espèce  à  la  proximité  de  leur  nid,  et  vou- 
lant compter  îesînclividus  qui  composaient  ce  nœud,  je  trouvai 
parmi  eux  un  Lombric  dont  le  corps  était  çà  et  là  percé  de 
irous  côoime  on  l'ôFserve  souvent  sur  lés  Chenilles  aban- 
données par  les  Iclineumons.  Outre  plusieurs  qui  tombè- 
rent à  terre  ,  je  comptai  dans  le  nœud  l3i  individus  de  difFé- 
rfenlè  grandeur.  Depuis  l'époque  de  ce  fait ,  je  nourris  avec 
dès  Lombrics,  non  seulement  des  B'aniules;  mais  encore  quel- 
ques Iules  des  jardins,  comme  /.  Decaisnei ,  Gervais ,  /.  put" 
chellus,  Léach,  èVc.'(l). 

Quant  au  Iule  terrestre  de  Linné ,  il  est  très-friand  des 
Nymphes  de  petits  Coléoptères,  et  il  faut  éviter,  pendant  les 
excursions ,  de  serrer  ces  Nymphes  dans  des  flacons  où  l'on  a 
mis  auparavant  des  Individus  d'Iulfe  terrestre.  Il  paraît  cepen- 
dant que  la  terre  seule  où  il  se  trouve,  a  assez  de  substances 
alimentaires  pour  le  nourrir.  Un  individu  mis  dans  un  flacon 

(1)  Les  Lombrics ,  de  leur  côté  ,  mangent  les  Chilognalhes  morts. 
J*ai  constaté  ce  fait  par  plusieurs  observations. 

Un  jour ,  en  examinant  le  corps  d*im  Craspédosome  qui  se  portait 
mal  depuis  long-temps  et  qui  venait  u'expirer ,  je  trouvai  dedans  trois 
larves  d'un  Diptère  de  la  famille  des  Slratiomydes,  très-petites  et 
toutes  noires.  Elles  rongèrent  même  les  pièces  du  corps  d'un  autre 
Craspédosome  mort,  que  je  leur  avais  données,  nuis  malheureusement 
•lies  périrent  dans  le  bocal  les  uae»  après  les  autres. 


84  TRAVAUX   INÉDITS. 

qui  contenait  un  peu  de  cette  terre  ,'j  a  vécu  depuis  les  pre- 
miers jours  d'octobre  jusqu'au  commencement  d'avril,  sans 
que  la  terre  eut  été  arrosée  pendant  cet  espace  de  temps ,  ce 
qui  n'eût  pas  été  même  nécessaire ,  le  flacon  étant  bouché  et 
placé  à  une  fenêtre. 

11  n'y  a  point  de  doute  que  la  nourriture  des  Géophiles 
consiste  exclpsiveraent  en  dcgla  terre  végétale ,  qu'ils  avalent 
à  la  manière  des  Lombrics.  Leurs  intestins  en  sont  toujours 
remplis.  J'ai  remarqué  que  dans  des  bocaux  ils  ne  cbercbent 
aucune  proie  ;  mais  qu'après  s'être  fait  dans  la  terre  une  cavité 
presque  ovale ,  capable  de  contenir  leur  corps  entortillé  en 
nœud ,  ïU  y  restent  plusieurs  semaines  sans  bouger  (i). 

4'  Déi*eloppement  des  Chilognathes, 

Le  17.  octobre  1837,  je  mis  dans  un  bocal  trente-un  in- 
<lividus  de  l'espèce  que  j'ai  nommée  ci-dessus  Iule  à  crochet 
{lu/us  unciger).  Le  vase  était  garni,  jusqu'à  la  moitié  de  sa 
huuleur,  d'une  terre  prise  à  l'endroit  où  cette  espèce  avait  été 
trouvée.  Je  donnai  pour  nourriture  à  ces  animaux  une  pomme 
bien  mûre,  coupée  en  deux  ,  que  je  remplaçai,  à  un  certain 
espace  de  temps,  par  une  autre  pomme  semblable ,  et  après 
avoir  mis  dessus  une  couche  de  feuilles  sèches  de  poirier,  je 
couvris  le  bocal  d'un  morceau  de  papier.  Soignés  de  cette  ma- 
nière ,  ils  se  portaient  si  bien  ,  que  pendant  l'hiver  suivant ,  il 
n'y  en  eût  qu'un  seul  qui  mourut. 

Vers  la  mi-mai  de  l'année  suivante ,  j'aperçus  pour  la  pre- 
mière fois  un  paquet  d'œufsau  nombre  de  12  environ,  placé 
dans  un  creux  de  terre  et  immédiatement  contre  la  paroi  du 
vase ,  de  manière  à  ce  que  la  transparence  du  verre  me  laissait 
exaclenicnt  observer  ces  œufs ,  dont  la  grosseur  égalait  celle 
de  la  graine  du  coquelicot  {Papaver  rhoeas)  et  dont  la  forme 
était  ovale ,  la  couleur  blanche  jaunâtre. 

(1)  Âuraient-ils  pu  sous  certaines  conditions  rester  long-temps  dans 
les  sinus  frontaux  de  l'homme  ,  comme  l'annoncent  quelques  récits  ? 
Je  ne  le  crois  point  ;  l'expérience  m'a  appris  qu'un  Géophile  devient 
très  faible  en  peu  de  minutes  et  qu'il  perd  tout  son  mouvement,  quand 
on  le  lient  dan»  «ne  main  échauffée. 


TRAVAUX    INÉDITS.  85 

Dans  les  premiers  jours  d'avril,  ces  œufs  ne  présentaient 
aucun  changement  apparent  j  mais  dès  la  moitié  de  ce  mois, 
ils  commencèrent  à  devenir  opaques,  et  bientôt  après  plusieurs 
d'entre  eux  se  fendirent.  On  pouvait  distinguer,  au  moyen  du 
microscope,  que  les  deux  portions  de  la  coque  étaient  égales  , 
et  qu'elles  contenaient  un  embryon  d'une  couleur  blanche 
comme  le  lait,  de  la  forme  que  représente  la  figure  5  ,  cnliè- 
rement  lisse,  ne  donnant  aucune  marque  de  mouvement ,  dé- 
pourvu totalement  de  membres ,  et  si  mou  que  la  [moindre 
pression  eût  suffit  pour  l'écraser  (i). 

Au  bout  de  quatre  ou  cinq  jours,  le  corps  de  ces  embryons  subit 
la  forme  que  représente  la  fig.  6,  c'est-à-dire  qu'à  l'endroit 
où  l'embryon  était  plus  gros ,  on  peut  voir  se  relever  hi  Icle 
avec  ses  deux  antennes  et  les  trois  simples  paires  de  pattes  (a). 
Le  microscope  faisait  voir  quelques  soies  dispersées  sur  les 
bords  postérieurs  des  segmens  du  corps  de  ces  Iules  nouvelle- 
ment éclos.  La  tête,  inclinée  vers  le  sternum ,  qui  malgré  sa 
petitesse  offrait  parfaitement  la  forme  de  celle  des  indivi(his 
adultes,  faisait  voir  deux  antennes  courtes,  grossissant  insen- 
siblement vers  leur  bout,  composées  de  cinq  articles  apparcns, 
l'apical  le  plus  gros  et  presque  spbérique.  Les  trois  simples 
paires  de  pattes  étaient  très-rapprocbées  les  unes  des  autres. 
Entre  la  dernière  paire  de  ces  pattes  et  l'extrémité  postérieure 
du  corpSjilyavait  environ  trois  segmensappparens, mais  toujours 
graduellement  plus  étroits;  de  sorte  que  le  dernier,  pro'ongé  et 
se  rétrécissant  vers  son  bout,  terminait  le  corps  en  cônc(fig.  G  a). 
Les  mouveraens  de  ces  individus  débiles,  seréduisaient  an  simple 

(1)  Je  n'ai  guère  besoin  de  prévenir  que  c'est  M.  Savi ,  nafiu-.tlisle 
italien,  qui  a  le  premier  découvert  (1828)  ce  fait  remarqnalïle  il.ins 
l'histoire  du  développeinent  des  animaux  invertébrés.  Il  [»aiaît  que 
Tœuf  du  Iule  terrestre  observé  par  Schrank  (1781  ),  n'était  pas  pro- 
prement Pœuf,  mais  plutôt  Penibryon.  La  succession  des  fails  que 
l'auteur  amène  vient  à  l'appui  de  ma  conjecture.  Voyez  Vaddiiamenfum 
à  l'ouvrage  de  Schrank  intitulé  :  Enumeratio  insectorum  Austriœ  in- 
digenorurriy  etc. 

(2)  C'est  à  partir  de  cette  époque  que  Degéer  a  commencé  à  obser- 
ver les  petits  de  l'Iule  des  sables.  Leur  état  primitif  Ccelui  de  l'em- 
bryon )  a  évidemment  échappé  à  ce  grand  observateur. 


86  xRAY4yx  iriÉpiii. 

tremblement  des  antennes  et  ^es  pattes  ,  et  au  redressement  ou 

fléchissement  du  corps,  comme  le  font  les  nymphes  de  plusieurs 

'nsecles. 

Je  les  trouvai  encore  dans  cet  état,  le  2  mai;  mais  peut-être 
était-ce  déjà  des  individus  provenant  d'une  autre  ponte, 
car  il  y  avait  des  femelles  qui  avaient  déjà  pondu  des  œufs  à  la 
rai-avril ,  tandis  que  d'autres  en  pondaient  à  U  fin  de  mai. 
Quoi  qu'il  en  soit ,  ces  jeunes  individus  ,  dont  le  corps  était 
resté  jusqu'à  cette  époque  presque  uniforme  et  lisse ,  ofiFrireut 
depuis  les  premiers  jours  de  mai  environ,  sept  segmens  trè§- 
distincls  ;  leurs  tête  s'éloigna  plus  du  sternup),  et  leurs  antennes 
et  leurs  paltes  acqqirent  plus  d'extension,  Tqut  cela  cependant 
n'était  encore  que  presque  nu ,  presque  imn^obile  ,  nyou  et  en- 
tièrement blanc  ifig*  '))'  Qu  ne  pouvait  ençQre  distinguer  au- 
cune trace  des  yeujç. 

Quelques  jour§  apfès ,  ceç  jndiYJiJyig  §e  ^gvejpppèrent  davan- 
tage et  acquirent  plus  de  Corçv»  Qo  pQpyai^  ^éi\h  çornpter  jiuit 
anneaux  apparensdu  corps,  outrç  la  tête,  tous  distingués  par 
des  rétrécissemens  profonds  et  pa^  la  çiliature  de  leurs 
bords  postérieurs  {/ig.  8).  Il  Içurîipparut  deu^  doubles  paires 
de  paltes  ;  de  sorte  qu*il  y  avait  déjà  i4  pattes  en  tout.  Le  ru- 
diment de  l'œil  consistapt  en  un  point  npi|r  fjsse?  apparent  sur 
chaque  côté  de  la  tele ,  §e  f^i^ait  epfip  (|is|in,guer  près  de  \% 
base  de  chaque  antenne.  Ces  anjmau^  pouvaient  déjà  alors 
mouvoir  avec  plus  dç  force  leprs  antenpe^  et  le|ir§  pattes ,  sç 
lever  sur  ces  dernières  et  marcher  quoique  ^  pas  trèHent^i* 
C'était  déjà  l'époque  oi|  il§  prenaient  \§ux  pourriture,  con- 
sistant simplement  en  de  la  terre  dont  on  pouvait  voir  Irès- 
distinclement  leur  canal  alimentaire  re)9)pli,  ^  t|rayer§  Içpr 
corps  blanc  et  transparent, 

11  paraît  que  jusqu'à  celte  époque ,  ces  anintaux  laissés  dans 
leur  état  de  tranquillité,  ne  quittent  pas  volontiers  la  place  où 
ils  sont  éclos.  Quand  je  fis,  le  i3  mai,  la  révision  d'un  dé 
leurs  nids ,  je  trouvai  tçus  les  individus  §e  fePQsant  les  uns  aij- 
près  des  autres  et  occupant  la  même  situation  respective 
qu'ils  avaient  lorsqu'ils  n'étaient  encore  que  des  œufs.  Les 
coques  ouvertes  de  leurs  oeufs  se  trouvaient  encore  parmi  eux. 


TRAVAUX    INÉDITS.  87 

Mais  chaque  individu  avait  changé  alors  sa  première  peau ,  et 
Ton  en  voyait  encore  toutes  les  dépouilles  auprès  d'eux.  Il 
n'est  donc  pas  étonnant  que  Degécr,  qui  n'a  aperçu  l'Iule 
cclos  que  lorsqu'il  apparut  déjà  hexapode  ,  ait  encore  trouvé 
auprès  de  lui  les  coques  d'œufs  vides.  Au  contraire ,  M.  Sav^ 
ayant  aperçu  les  embryons  apodes  ,  n'a  fait,  à  ce  qu'il  paraît, 
leur  révision  que  dix-huit  jours  plus  tard,  et  ayant  trouvé 
alors  leur  dépouille ,  il  en  a  conclu  qu'elle  était  la  première. 

Quant  à  mes  individus  chacun  d'eux,  après  celte  première 
mue,  comme  je  le  présume,  a  acquis  la  forme  de  l'animal 
adulte.  C'était  un  Iule  d'une  ligne  et  demie  de  Ippg,  qui  avait 
sous  la  tête  3  simples  et  puis  6  doubles  paires  de  pattes,  ou 
en  tout  3o  pattes  [fig.  9),  La  couleur  dominante  de  son  corps 
était  tout-à-fait  blanche  avec  une  tache  brune  sur  le  cinquième 
segment ,  près  de  son  bord  postérieur,  et  un  point  de  la  même 
couleur  sur  chacun  des  cinq  segmens  suivans ,  également  à 
leurs  bords  postérieurs ,  de  manière  que  ces  cinq  points  avec 
la  sixième  tache,  étaient  disposés  en  une  série  régulière  qui 
ornait  chaque  côté  de  l'animal  (1).  D'ici  jusqu'à  l'extrémité 
postérieure  du  corps ,  il  y  avait  encore  sept  segmens,  mais  tou- 
jours plus  courts  et  sans  ces  points.  Ces  derniers  segmens  étaient 
encore  sans  pattes.  Les  bords  postérieurs  de* tous  les  segmens, 
et  surtout  des  derniers,  étaient  garnis  de  poils.  Les  antennes 
présentaient  déjà  leurs  sept  articles  apparens  comme  chez  les 
adultes.  C'est  à  celte  époque  que  j'ai  aperçu  pour  la  première 
fois  le  rudiment  du  crochet  qui  distingue  cette  espèce  dans  sou 
état  adulte.  Ce  rudiment  consistait  en  une  dent  aiguë  ,  qui  se 
faisait  voir  sous  le  dernier  segment  du  corps.  L'œil  n'était 
encore  qu'un  simple  point  noir,  situé  vers  la  base  des  antennes. 

J'ai  observé  que  plusieurs  paires  de  pattes  ne  se  développent 
que  quand  l'animal  a  déjà  déposé  sa  dépouille.  Un  individu , 
qui  n'offrait  que  six  doubles  paires  de  pattes,  deux  heures  plus 
tard  a  présenté  deux  pattes  antérieures  et  bientôt  après  deux 

(1)  II  est  singulier  que  cette  disposition  des  couleurs  (à  peu  près  la 
même  que  chez  le  Blaniule  guttuU  et  VJule'de  Decaisne)  disparaisse 
totalement  avec  l*âge.  VIuU  à  crochet,  dans  son  éut  adalle,  est  tout 
csndré  jaunâtrt  sans  tachée. 


88  TRAVAUX   INÉDITS. 

postérieures  de  la  septième  paire ,  de  sorte  qu'il  avait  déjà 
34  pattes  développées.  Je  n'ai  jamais  pu  saisir  de  l'œil  si  ces 
pattes  successives,  avant  qu'elles  apparaissent,  sont  recouvertes 
et  resserrées  contre  le  corps  par  quelque  espèce  de  tunique 
qu'elles]déchirent  en  se  développant.  Mais  ce  que  j'ai  constaté, 
c'est  qu'elles  sont  d'abord  presque  fixes ,  débiles  et  que  le 
degré  de  leur  mouvement  les  fait  différer  des  anciennes. 

Au  commencement  du  printemps  de  l'année  i838,  j'apportiii 
quelques  individus  de  di£Férente  grosseur  du  Platyulus  Audoui- 
nîanus  de  M.  Gervais  ,  et  je  les  mis  avec  du  bois  pourri  dans  un 
petit  bocal  que  je  recouvris  de  feuilles  de  coudrier.  Je  me  propo- 
sais de  leur  procurer  toutes  les  commodités  possibles,  attendu 
que  je  m'étais  déjà  précédemment  convaincu  qu'il  est  extrême- 
ment difficile  de  les  conserver  vi vans.  Dans  les  premiers  jours  du 
inoisde  juin^  je  voulus  voir  s'ils  se  trouvaient  en  bon  état;  mais  en 
soulevant  avec  des  pincettes  une  feuille  chargée  d'une  certnine 
quantité  de  bois  pourri  ,  je  fus  bien  étonné  d'apercevoir  que  le 
plus  grand  individu  qui  était  une  femelle,  entourait  de  son  corps 
contourné  en  spirale  un  paquet  d'œufs  récemment  pondus,  et  se 
tenait  dans  cette  position  sans  donner  aucune  marque  de  mou  ve- 
inent. Le  paquet  d'œufs  toucbé  légèrement  avec  une  petite  ba- 
guette, se  divisa  en  plusieurs  parties,  dont  l'une  resta  attachée 
sousla  tête  de  l'animal,  d'où  je  conclus  que  c'est  là  que  sont  si- 
tués les  orifices  deToviducte  des  femelles.  Ces  œufs  étaient  si 
petits  qu'à  peine  pourrait-on  leur  assigner  \  de  la  grosseur 
de  ceux  des  Iules.  Leur  couleur  était  jaune  clair  ,  à  peu  près  la 
même  que  celle  du  dessous  de  l'animal.  Ayant  égard  à  la  diffi- 
culté qu'on  éprouve  à  élever  ces  animaux  ,  je  m'abstins  d'exa- 
miner souvent  la  ponte  de  cette  femelle ,  et  lorsque  je  la  revis 
une  semaine  plus  tard  ;  c'est-à-dire  ,  le  7  juin,  elle  se  trouvait 
encore  dans  sa  position  primitive  ;  mais  les  œufs  étaient  pres- 
que tous  dispersés.  J'en  (Comptai  environ  5o.  Un  d'eux,  observé 
au  microscope ,  ne  m'a  rien  offert ,  si  ce  n'est  qu'un  certain 
obscurcissement  plus  étendu  à  l'un  qu'à  l'autre  bout.  Trois 
jours  plus  tard,  on  pouvait  voir ,  même  à  l'œil  nu  ,  quelques 
œufs  se  fendre  en  deux.  Entre  les  coques  d'un  de  ces  œufs 
fendus ,  j'aper<jus  un  corps  blanc ,  plat ,  arrondi  presque  en 


I 


ÏRAViUX    INÉDITS.'  89 

cercle,  comme  ccliancré  en  un  point  de  sa  circonférence  ,  sem- 
blable à  une  petite  graine  qui  commence  à  paraître  dans  le 
germe  des  plantes  légumineuses  i^fig*  i  o  ) .  Ce  corps  granifornie 
était  analogue  à  l'embryon  des  Iules,  dont  je  viens  de  parler.  Il 
se  déplia  bientôt  en  un  être  semblable  à  une   petite  écaille , 
c'est-à-dire  plat ,  presque  aussi  large  que  long,  Toùté  ,  pourvu 
de  6  pattes  et  d'une  paire  d'antennes ,  à  corps  composé  de  seg- 
mens  et  capable  de  se  rouler  en  boule  {fig.  1 1  )•  L'animal  à 
cette  époque  avait  une  couleur  jaune  blanchâtre  ;  il  était  à  demi 
transparent,    couvert  de  petits  poils  en  plusieurs  endroits  ,  ol 
principalement  aux  bords  des  segmens  et  des  articles.  Les  plus 
longs  de  ces  poils  étaient  ceux  qui  garnissaient  le  dernier  seg- 
ment postérieur,   mais  ils  n'étaient  pas  moins  apparens  sur  les 
antennes.  On  pouvait  voir  très-distinctement  les  cinq  articles 
de  ces  dernières ,  diminuant  toujours  vers  le  bout.  En  dessus 
se  laissaient  voir  les  rudimens  des  yeux,  deux  points  noirs  très- 
petits  très -rapprochés  sur  la  tête  et  presque  triangulaires.  Le 
nombre  difficile    à  discerner  des  segmens  du  corps,  parais- 
sait ne  pas  surpasser  quatre,  outre  la  tête.  Dans  cette  période  de 
son  âge,  l'animal  mouvait  sans  cesse  et  avec  force  ses  an  lennes  ; 
mais  il  ne  pouvait  pas  encore  se  servir  avec  dextérité  de  ses 
pattes,  dont  surtout  la  dernière  paire  était  presque  immobile. 
Ne  pouvant  pas  même  se  tourner  sur  un  verre  poli ,  où  je  l'ob- 
servais,  il   tendait  continuellement    à   se    rouler   en    boule 
^fig»  i3).  Comme  les  individus  isolés  pour  l'observation  mi- 
croscopique   périssaient   bientôt  ,  et  que  ceux  qui  restaient 
dans  le  bocal  souffraient  évidemment  à  mesure  que  je  les  inquié- 
tais, il  m'a  été  impossible  de  vérifier  exactement  les  époques 
de  leur  développement  successif.   Ce  qui  est  remarquable  ,  et 
que  je  crois  avoir  constaté  tant  sur  les  Iules  que  sur  le  Pla- 
tyules,  c'est  que  les  petits  individus  étant  encore  hexapodes, 
ont  déjà  leur  quatrième  paire  de  pattes,  mais  qui  ne  se  déve- 
loppe que  peu  de  temps  après.  Lorsque  j'observai  celle  progé- 
niture, le  aS  juin,  je  trouvai  des  œufs  encore  fermés,  d'autres 
fendus,  des  individus  hexapodes,  et  enfin  d'autres  à  8  pattes 
^fig'  12-14).  Ces  divers  degrés  de  maturité,  observés  en  mémo 
temps  et  dans  le  même  nid ,  prouvent  que  les  œufs  n'avaitnl 


go  TRAVAUX   INÉDITS. 

été  pondus  qu'à  des  époques  bien  diflférentes.  L'exposilîoa 
accidentelle  et  prolongée  de  ce  bocal  au  soleil ,  a  causé  le  dé- 
périssement de  tout  le  nid,  et  m'a  privé  du  moyen  de  continuer 
mes  recherches. 

Description  d'une  espèce  aptère  du  genre  Ptilium  ,  par 

M.    GuÉRIN-MÈNEVILLE. 

On  sait  que  GjUenhal  mentionne  sept  espèce  de  ce  genre, 
composé  des  plus  petits  Coléoptères  connus.  M.  Aube  en  a 
décrit  et  figuré  une  huitième  ,  que  Ton  peut  considérer  comme 
la  plus  petite  de  toutes,  dans  les  Annales  de  la  Société  ento- 
mologique  de  France  ;  nous  venons  en  ajouter  une  neuvième 
très-singulière ,  ayant  une  forme  de  Staphjlin  ,  des  élytres 
courtes  et  tronquées  et  n'ayant  points  d'«iles. 

Ptilium  apterum ,  Guér.  —  Il  est  à  peine  long  d'un  tiers  de 
millimètre ,  d'une  couleur  testacée  pâle ,  velu ,  allongé  et 
aplati.  Ses  antennes  sont  de  moitié  moins  longues  que  le  corps, 
velues  et  semblables  à  celles  des  autres  espèces.  La  têle  est 
arrondie,  de  la  largeur  du  corselet,  rétrécie  en  col  en  arrière, 
avec  les  mandibules  ass^z  saillantes  et  les  palpes  maxillaires  en 
massue.  Le  corselet  est  transversal ,  plus  large  qne  long,  assez 
aplati ,  à  bords  latéraux  un  peu  arrondis.  Les  élytres  sont  un 
peu  plus  longues  que  larges,  tronquées  carrément  en  arrière  , 
garnies  de  poils  longs  et  couchés ,  ne  couvrant  que  le  premier 
segment  abdominal.  Ses  pattes  sont  pâles  ,  de  grandeur  ordi- 
naire, velues.  L'abdomen  est  terminé  en  pointe ,  composé  de 
six  segmens.  Nous  avons  trouvé  ce  petit  insecte  à  Fontaine- 
bleau, dans  une  chasse  faite  avec  M.  Victor  Motschoulski  ;  il 
se  tenait  sous  des  écorces  humides  d'un  vieux  chêne,  avec  des 
Pselaphiens  des  genres  Euplectus  et  Bythinus.  Nous  en  tivons 
donné  une  figure  grossie  dans  le  Dictionnaire  pittoresque  d'his- 
toire naturelle ,  pi.  621 ,  fig.  5. 


4NALrSE8  O  OUVBA6B9  MOUT^AUip.  ^1 

III.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

Êlémens  de  géologie  pure  et  appliquée ,  ou  résumé  d*nn 
cours  de  géologie  descriptive,  spéculative,  industrielle  et 
comparative,  par  A.  Rivière.  —  Paris  ,  Méquignon-JVfarvis 
père  et  fils,  libraires.  18^9. 

Quoique  le  but  de  la  Société  Cuvierienne  ne  soit  pas  de  s'oc- 
cuper de  géologie ,  nous  ne  pensons  pas  qu'il  soit  hors  de  proK 
pos  de  parler  quelque  fois  des  ouvrages  généraux  qui  se  publient 
sur  cette  belle  science.  En  effet,  Cuvier  a  assez  montré  qu'elle 
se  lie  intimement  à  la  zoologie  et  quM  e^t  impossible  de  con- 
naître parfaitement  cette  branehe  iniportante  des  connaissances 
humaines,  si  Ton  néglige  d'étudier  les  restes  des  animaux  qui 
peuplèrent  notre  globe  aux  différentes  époques  de  sa  formation. 
Ce  sont  ces  motifs  qui  nous  ont  engagés  a  annoncer  le  livre 
de  M.  Rivière,  ouvrage  dans  lequel  ce  jeune  savant  a  le  pre?- 
mier  envisagé  la  géologie  sous  le  point  de  vue  nouveau  et  scien- 
tifique qui  caractérise  actuellement  la  zoologie,  la  botanique, 
la  physique ,  etc. ,  et  qui ,  dès-lors ,  la  rend  plus  accessible  en 
la  formulant  d'une  manière  tout-à-fait  rationnelle  et  logique. 
Jusqu'à  présent  la  plupart  des  ouvrages  de  géologie  n'étaient 
formés  que  des  résumés  de  mémoires,  bons  ou  mauvais,  faits 
par  divers  savans ,  et  ces  matériaux  étaient  rassemblés  soit  par 
localités,  soit  par  ordre  d'analogie.  Aussi  ces  recueils,  n'ayant 
aucune  théorie  générale  pour  base,  ne  pouvaient  faire  com- 
prendre la  science  a  tout  le  monde,  et  par  conséquent  étaient 
peu  propres  à  son  avancement.  M.  Rivière  n'a  pas  procéd^ 
ainsi,  il  s'est  proposé  deux  buts,  qu'il  nous  semble  avoir  at- 
teints. Il  a  d'abord  coordonné  tous  les  matériaux  de  la  géologie 
pour  en  faire  un  corps  de  science  et  pour  lu  diviser  d'une  ma- 
nière rationnelle  ,  et  il  s'est  attaché  à  donner  des  descriptions 
générales,  non  individuelles,  et  à  ne  présenter  que  des  doc- 
trines d'ensemble.  Ainsi ,  il  considère  la  géologie  sous  quatre 
points  de  vue  et  il  la  divise  en  autant  de  parties  principales,  en 
étudiant  la  terre  sous  les  points  de  vue  descriptif,  spéculatif, 
industriel  et  comparatif,  ce  qui  constitue  la 'Géographie,  là 
Géogénie  j  la   Géotcchnie  et   la   Géosjrnontonomié,  La  route 


ga  ANALYSE   D  OUVRAGES   NOUVEAUX. 

suivie  par  M.  Rivière  est  celle  qui  a  été  tracée  par  les  savatis, 
les  plus  illustres,  astronomes  à  la  fois  et  géologues,  roule 
méconnue  par  ses  devanciers  et  qui  lui  a  semblé  être  la 
meilleure  pour  aborder  l'histoire  générale  de  la  terre.  Il  a 
cherché  qu'elle  était  la  méthode  la  plus  rationnelle  pour  l'é- 
lude de  la  géologie ,  et  il  établit ,  avec  beaucoup  de  logique  , 
qu'il  est  plus  facile  d'apprécier  les  phénomènes  qui  se  présen- 
tent sur  une  large  échelle ,  que  de  connaître  la  complexité  de 
ceux  qui  se  produisent  en  miniature  :  il  pense  donc  qu'où 
doit  descendre  de  l'étude  des  faits  astronomiques  pour  arriver 
à  la  géologie,  et  c'est  ainsi  qu'il  procède. 

Les  limites  de  la  Reflue  ne  nous  permettent  pas  d'exposer 
les  idées  neuves  et  générales  que  l'ouvrage  de  M.  Rivière  ren- 
ferme ;  contentons-nous  de  dire  que  c'est  un  traité  complet , 
qui  rendra  la  géologie  accessible  à  tout  le  monde ,  qui  fera 
aimer  son  étude,  en  en  démontrant  tout  l'attrait  et  toute  la 
portée  philosophique.  (  G. -M,  ) 

HiSTOiRe  physique ,  politique  et  naturelle  de  I'ile  de  Cuba  , 
par  MM.  Ramon de  la  Sagra  ,  Alcide  d'Orbignï  ,  C octeau, 
G.  BiBRON ,  A.  Lefebvre  ;  Guérin-Méneville  ,  Martin 
St.-Ange,  Montagne  et  Sabin  Berthelot;  in-8°  avec 
Atlas  in-folio.  Septième  livraison.  Paris,  A'rthus-Bertrand, 
libraire. 

Cette  belle  publication  se  poursuit  toujours  avec  la  pins 
grande  activité.  La  livraison  que  nous  annonçons  est  composée 
d'une  portion  du  texte  relatif  à  la  géographie  de  l'île  et  de  In 
suite  de  la  description  des  oiseaux.  Les  planches  sont  la  re- 
production des  cartes  les  plus  anciennes  de  l'île  de  Cuba, 
quelques  unes  de  ces  cartes  remontent  à  i555. 

Hertha.  ,  Zeitschrifle  fur  naturgeschichte^  Physiologie ,  etc. . . 

M.  Gistl  nous  envoie  les  premiers  numéros  de  son  nouveau 
journal  le  Hertha  ,  feuille  consacrée  à  l'histoire  naturelle  ,  à  la 
physiologie,  à  la  physique,  à  l'astronomie, à  la  géographie,  etc., 
et  qu'il  destine  [aux  hommes  studieux  de  toutes  les  classes. 


ANALYSES   D*ODVRAGES    NOUVEAUX  g3 

Nous  regrettons  que  la  place  ne  nous  permette  pas  de  donner 
une  analyse  de  son  premier  article  servant  d'annonce  et  d'in- 
troduction au  journal ,  dans  lequel  l'auteur  fait  ressortir  d'une 
manière  remarquable  la  haute  et  vaste  mission  des  sciences  na- 
turelles, leur  but  et  leur  utilité.  Parmi  les  articles  contenus 
dans  ces  deux  numéros  et  pouvant  intéresser  la  Reçue  zoolo- 
gique^  nous  citerons  celui  qu'il  a  fait  sur  les  pluies  de  cra- 
pauds, d'insectes,  de  blé  et  de  fleurs,  dans  des  localités  et  à  des 
époques  très-différentes  ;  un  autre  sur  l'ours  du  Liban  ,  accom- 
pagné d'une  figure  ;  un  article  sur  les  animaux  venimeux  de  la 
Bavière,  particulièrement  les  serpens;  sur  les  insectes  nui- 
sibles dans  les  maisons  et  dans  les  champs,  etc.  (  pour  plus  de 
détails  on  peut  consulter  l'ouvrage  au  bureau  de  la  Société  de 
traductions  pour  la  littérature  allemande,  quaiMalaquais ,  l5  ). 

(E.  Jacquemin.) 

Beschreibdng  des  Skelites ,  etc.  —  Description  du  squelette 
d'une  espèce  de  singe  nocturne ,  le  Nyctipithecus  trwerga" 
tus,  par  M.  Gistl.  In-4°,  fig. 

L'auteur  après  avoir  fait  l'histoire  de  la  découverte  de  cet 
animal,  histoire  dans  laquelle  figurent  les  noms  deDom  Félix 
de  Azara  ,  de  Humbold,  de  F.  Cuvier,  de  Spix,  du  docteur 
Rengger ,  discute  la  place  qu'il  doit  occuper  dans  la  série  des 
êtres,  donne  ensuite  un  aperçu  général  de  ses  caractères  exté- 
rieurs ,  et  passe  enfin  à.  l'ostéologie  de  la  tête  et  du  reste  du  ' 
squelette  ,  en  ayant  toujours  soin  de  ne  laisser  rien  échapper 
de  ce  qui  peut  éclaircir  la  physiologie  autant  que  le  permet 
l'examen  de  la  charpente  osseuse.  Le  mémoire  est  accompagné 
d'une  figure  du  squelette  vu  de  côté,  et  de  quatre  dessins 
à  part  représentant  la  face  supérieure  de  la  tête  et  le  bassin. 

(E.  Jacq.  ) 

Notice  sur  les  Labbes  d'Europe  ,   par  M.  G.  D.   Degland. 

i^ Extrait  des  mémoires  de  la  Soc.  roy.  des  sciences  de  Lille, 

1828,  S*'  partie.) 

L'auteur  passe  en  revue  toutes  les  espèces  de  Labbes  ou 
Stercoraires  d'Europe ,  donne  des  observations  sur  leur  syûo- 


^/[  ÀWÀLTSS   D'oDVRÀbÉ»   NOtVtAUX. 

tijmi'e  et  leurs  mdfeurs  et  eti  décrit  une  espèce  nouvelle  ,  sous 
le  nom  de  Lestris  Lessonii,  C'est  le  plus  petit  des  Stercoraires 
ëbnnus,  il  a  été  tué  à  Dunkerque.  (  G. -M.  ) 

Lettre  dk  M.  Rùscom  à  M.  Dunieril  sur  le  mode  de  fécon- 
dation des  Batraciens  Urodèles ,  et  sur  quelques  particula- 
rités oiBFertes  par  la  Salamandre  terrestre.  (  Extrait  du 
tom.  X,  fasc.  IV  du  journal  des  sciences  médico-chirurgi- 
cales. Pavie  ,  1839.)  C'eiJt  une  brochure  in-8**  de  8  pages. 
Nous  n'en  avons  vu  que  le  titre. 
Description  de  quelques  espèces  nouvelles  de  coquilles  fos- 
siles de  la  Champagne,  par  M.  Michaud.  (  Extrait  des  actes 
de  la  Société  Linnéenne  de  Bordeaux  ,  t.  X ,  4*"  livraison  , 
juillet  i838.) 

Ce  travail  est  la  suite  du  mémoire  que  M.  Michaud  a  inséré 
dans  notre  Magasin  de  Zoologie,  iSS^,   cl.  V,pl.  81  à  85. 
il  a  pour  objet  de  Faire  connaître  lès  espèces  suivantes  :  1 .  Pu" 
pa  hulimoides ,  7,.  Gibbosà^  S.   Càlamellaris  ,  4*   Sinuata^ 
5.  Oviformis ,  et  6.  Pyramidellù  exarata,  Michaud.  Les  des- 
criptions sont  très-bien  faites  et  accompagnées  de  bonnes  fi- 
gures. (G.-M.) 
Versoch  einer  ,  etc. — Essai  d'une  classification  systématique 
de  la  famille  des  Panorpates,  et  coup  d'œil  sur  l'arrange- 
ment de  ces  genres  et  de  leurs  espèces  ,  par  M.  Klug.  (Ex- 
trait des  mémoires  de  l'Académie  des  sciences  de  B(  rlin 
ponr  i836,  pag.  81-108.) 

L'auteur,  après  quelques  considérations  général- s  sur  les 
travaux  dont  celle  famille  a  déjà  été  l'objet,  donne  les  carac- 
tères des  différens  genres,  et  passe  ensuite  à  Ja  description  des 
espèces  qui  jusqu'à  lui  passaient  pour  être  en  nombre  très-li- 
mité, mais  qui,  dans  son  mémoire,  se  trouvent  assez  nom- 
breuses. Les  genres  sont  au  nombre  de  cinq,  dont  un  nouveau 
que  nous  allons  citer ,  ainsi  que  le  nom  des  espèces  qu'il  y 
rapporte.  L'ouvrage  est  accompagné  d'une  planche  donnant  la 
figure  de  dix  espèces  nouvelles  et  les  caractères  buccaux  des 
cinq  genres  décrits. 
Famille  Panorpat^. 


ffOCYILLES.  gS 

Genre  Nemoptera,  Lat.  ;  i3  espèces  et  5  figurées. 

Genre  Bittacus ,  Lat.  ;  1 1  espèces  et  3  figurées. 

N.  genre  Chorista,  Klug.  —  Caractères  :  os  in  roslrum 
haud  productum  :  mandibulœ  lineares  ,  corneae ,  apice  incur- 
vât» acuminatae  :  maxillœ  elongatae,  basi  corne» ,  apice  mem- 
branaceae ,  bifid»,  laljio  subae^jualibus  apice  villosis  ,  exlerno 
lineari,  inlerno  cj'lindrico,  sublongiore  :  palpi  maxillares 
maxillis  longioies ,  quinque  articuli ,  articulis  subaequalibus  j 
cylindricis ,  subbirsQlis  ,  quarto  quintoque  sùbacumiiialo  ,  re- 
liquis  tenuoribus  .•  meniw/w  brève  subquadratum  ,  corueum  ^ 
apice  truncatum  :  labium  mento,  cui  insidet  fere  longior^ 
membranaceum,  profundè  et  acutè  eraarginatum  :  pàlpi  la- 
biales ^  labio,  cujus  apicem  affixi,  fere  longiores  ;  biarticulati , 
articulis  subhirsutis ,  primo  ovato  crassiorî ,  secundo  liueari , 
illo  parùm  minori. 

Ck.  australis^  Klug;  fîg.  8. — Nouvelle-Hollande. 

Genre  Panorpa ,  Linné  ;  *]  esjiècés ,  2  figures. 

G.  Boreus  ;  i  espèce.  (  A.  P.  ) 

NOUVELLES. 

M.  De  La  Fresnaye  nous  écrit  pour  nous  signaler  comme 
doubles  emplois,  les  descriptions  données  par  M,  Lesson,  dans 
notre  n°  2  (1839)  de  deux  espèces  d'oiseaux. 

La  première  de  ces  espèces,  décrite  par  M.  Lesson  sous  le 
nom  à'Embernagra  Mexicana  (  page  4^  )  »  est  VEmbernagra 
albinucha  de  M.  De  Lafresnaye.  (Rev.,  i838,  p.  i65.  ) 

La  seconde  ,  le  Pipra  fiUfera ,  Less.  (  1839,  p.  4o  ) ,  a  été 
décrite  el  figurée  par  Spix ,  pi.  8 ,  sous  le  nom  de  Pipra  fili^ 
cauda* 

Enfin  ,  le  Pyrgila  gularis,  Less.  (  1889,  p.  4^)»  est  pour 
M.  de  La  Fresnaye  le  sujet  des  observations  suivantes  :  «  Ce 
moineau  du  Sénégal  est  depuis  long-temps  dans  ma  collection 
sous  le  nom  de  Fringilla  grisea  ,  Vieillot  (Dictionn  d'histoire 
naturelle,  t.  XII  ,  p.  198  ) ,  qui  le  décrit  exactement ,  mais 
en  lui  donnant  pour  habitat  les  États-Unis.  J'avais  pensé  que 
cette  indication  d'habitat  pouvait  être  une  erreur  de  Vieillot, 
du  moment  où  sa  description  convenait  bien  à  mon  espèce. 
Cet  oiseau  est  encore  décrit  par  M,  Swainson  {Bîrdsofw^ 


96  NOUVELLES. 

u4fr. ,  t.  J ,  pag.  208)  sous  le  nom  de  Pjrrgita  simplex  y  mais 
ici  M.  Swaiiison  a  commis  une  erreur  assez  grave,  car  il  dit 
que  M.  Ruppel  lui  a  mandé  qu'il  avait  trouvé  cette  même  es- 
pèce en  Abyssinie  et  qu'elle  était  décrite  par  le  professeur 
Lichlenstein  sous  le  nom  de  Fringilla  simplex ,  ce  qui  l'en- 
gage à  le  décrire  lui-même  sous  le  même  nom.  Si  M.  Swainson 
eût  seulement  jeté  les  yeux  sur  la  courte  description  de  ce  der- 
nier, dans  son  Catalogue  des  Doubles  de  Berlin,  nOS245  et  244» 
il  aurait  vu  qu'elle  différait  entièrement^de  la  sienne,  ce  qu'il 
pouvait  encore  reconnaître  par  les  figures  du  mâle  et  de  la  fe- 
melle dans  les  planches  coloriées  de  Temminck,  n**  358.  Les 
deux  espèces  sont  donc^ évidemment  différentes,  toutes  deux 
habitant  l'Afrique  ,  l'une  de  Nubie  ,  l'autre  du  Sénégal ,  et  le 
rapprochement  de  M.  Swainson  une  erreur.  Dès-lors  son  es- 
pèce du  Sénégal  resterait  a  nommer  et  le  nom  de  Pjrgila  gu- 
taris  de  M.  Lesson  devrait  être  adopté  pour  cette  espèce  du 
Sénégal,  si  l'on  reconnaissait  que  ce  n'est  point  celle  que  Vieil- 
lot a  décrite  sous  le  nom  de  Fringilla  grisea.  » 

M.  GouûOT ,  voyageur  qui  a  déjà  parcouru  plusieurs  fois 
l'île  de  Madagascar,  dont  les  productions  naturelles  sont  si 
curieuses ,  vient  de  rapporter  de  ce  pays  de  riches  collections 
d'insecles  Coléoptères.  M.  Goudot  voulant  faciliter  aux  ama- 
teurs l'acquisition  de  ces  collections,  les  a  divisées  en  lots  plus 
plus  ou  moins  considérables ,  contenant  de  toutes  les  espèces 
rapportées ,  et  n'ayant  pas  plus  de  2  ou  3  individus  de  chaque 
espèce.  Ces  collections  sont  à  des  prix  très-raisonnables  ,  et  les 
Coléoptères  qui  les  composent  proviennent  presque  tous  de 
l'intérieur  de  l'île  de  Madagascar ,  et  ont  été  pris  dans  des 
lieux  où  aucun  Européen  n'avait  pénétré  avant  M.  Goudot. 
Ces  Coléoptères  offrent  des  objets  de  la  plus  grande  beauté,  la 
plupart  tout-à-fait  inconnus  comme  espèces  et  même  comme 
genres.  —  Pour  se  procurer  de  ces  collections ,  s'adresser  (  à 
compter  du  lÔ  avril),  à  '^.Goudot,  rue  CoquilUère^  5,  à  Paris. 

Nouveau  membre  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

N°  156.  M.  Jules  Terreaux  ,  naturaliste  voyageur ,  présenté  par 
M.  nicord. 


AVRIL  1839. 


[.  TRAVAUX  INEDITS. 


Quelques  oiseaux  nouveaux  de  la  collection  de  M.  Charles 
BiiELA¥ ,  à  Bordeaux ,  par  F.  de  La  Fresnaye. 

Pyranga  sanguinolenta,  de  La  Fr. — Capite  colloque  sangui- 
neo-rubris  ;  dorso  uropigyoque  bruneo-rufis  rubro  llnclis  , 
maculisque  oblongis  nigris;  alae  nîgro-fuscœ,  tectricibus  mcdifs 
et  majoribus  remigibusque  lertiariis  macula  alba  sanguinco 
tîncta  terminatis  ,  remigibus  totis  angusle  exlus  eodem  colore 
marginatis  ;  cauda  nigro-fusca,  rectricibus  lateralibus  intus 
apice  albis,  rufo-rubescente  limbatis.  Sublus  tota  cum  alaî 
flexura  miniato-rubra  ;  rostro  corneo  ,  pedibus  fuscis.  —  Hab. 
Mexico. 

Fœmina  aut  junior»  —  Mari  similis  quoad  picturam  macu- 
lasque  dorsi  et  alarum,  sed  coloribus  diversa  :  supra  flavo-oli- 
vacea ,  fronte  parum  sanguineo-tincto ,  maculisque  alarum 
albis ,  noQ  sanguineo ,  sed  flavido  tinctis.  Subtus  flava  collo 
pecloreque  parum  aurantiacis. — Hab.  Mexico. 

Embernagra  brunnei-nucha  ,  de  La  Fr. — Valde  aflSnishaîc 
species  Embernagrae  torqiialae  ,  Nob.  (  Larrémon  à  collier, 
Yiell.). — Staturâ  et  coloribus.  Supra  viridi-olivaceus,  pileo 
castaneo,  lateribus  vitarufu  limbalo;  fronte,  loris,  lateribus- 
que  capilis  nigris ,  tribus  maculis  frontalibus ,  gutture  colloque 
anlico  niveis ,  torque  pectorali  nigro  ;  pectore  abdomineque 
scbistaceis,  abdomine  medio  albo  ,  hypochondriis  anoque  oli- 
vascentibus;  rostrum  nigrum,  pedibus  fusco-lividis.  — Hab. 

Mexico. 

Embernagra  pyrgitoïdcs ,  de  La  Fr. — Hœc  species  coloribus 
pleribusque  America?  seplentrionalis  passerinis  aut  emberizis 

Nota.  Nous  nous  sommes  décidé  à  placer  l'analyse  des  travaux  des 
Sociétés  savantes  à  la  fin  de  chaque  numéro  ,  pour  ne  pas  être  en- 
travé par  l'altenle  des  devnièies  séances  de  chaque  mois ,  ce  qui 
retardait  trop  la  mise  en  pages. 

Tom.  lï.  Année  1839.  7 


98  TRAVAUX  INÉDITS. 

affîaîs,  attamen  alarum  brevitate,  rostri  pedumque  forma 
cuin,Embernagris  melius  congruit.  Supra  griseo-rufescens  , 
brunaeo  nigroque  variegata  ,  capite  grisescente ,  vittâ  ulrin- 
que  latâ  superoculari  castaneâ  nigro  limbatâ,  a  naribus  ad 
Ducham  ductâ,  secundâ  concolore  angustâ  et  breviore  sub-ocu- 
lare,  tertiâque  mjstacali  nigrâ;  alae  grisescenti  rufœ,  remi- 
gibus  tertiariis  extus,  caudâque  valde  gradalâ  caslaneis.  Macula 
ante  oculum  nigrâ  supraque  alia  cum  plumulis  ciliaribus  ni- 
veis.  Subtus  pallide  griseo-rufescens,  gulture  abdomineque 
média  albescenlibus;  rostrum  forte,  coraeum,  elongalo-coni- 
cum,  pedibus  pallidis.  —  Hab.  Mexico, 

Pachyrhynchus  Aglaiœ  (1),  de  La  Fj*. — Yalde  affinis  hœc 
pulchra  species  ,  Psaridi  roseicoUi.  (  Nob.  synop.  av.  Amer. 
Querula  minor?  Less. ,  tr.  363  ).  Sed  differt  roslro  breviore  et 
dorsi  coloribus  pallidioribus.  Supra  schislaceus ,  nuchâ  uropi- 
gyoque  parum  rufescentibus  ,  pileo  toto  nigro ,  fronte  grises- 
cente ,  plumis  elongatis  appreasis  cristam  deusam  formantibus, 
rémige  secundâ  spuriâ ,  brevi  inlus  apicc  emarginata.  Subtus 
paliide  griseo-murinus ,  mento  canescepte  macula  latâ  coUi 
antici  et  pectori«  intense  roseâ  rostrum  brève  plumbeuni ,  to- 
miis  apiceque  pallidis  ,  pedibus  plumbeis. — Hab.  Mexico. 

Mjadestes  (Swains.),  obscurus{2),  de  La  Fr. — Supra  fusco 

(1)  En  dédiant  cette  espèce  à  madame  Bielay ,  notre  unique  but  a 
été  de  rendre  hommage  au  zèle  tout  particulier  avec  lequel  elle  s'oc- 
cupe elle  même  d'ornithologie  et  seconde  M.  Brelay  dans  la  formation 
de  sa  nombreuse  collection,  déjà  portée  a  plusieurs  milliers  d'individus. 
Nous  sommes  loin  d'approuver  l'usage  de  donner  a  de  nouveaux  oi- 
seaux des  noms  de  femmes,  souvent  étrangères  au  goût  comme  à  l'é- 
tude de  l'ornilhoiogie ,  qui  ont  pour  l'auteur  l'intérêt  de  l'amitié  ou 
de  la  parenté,  mais  qui  ne  peuvent  être  qu'indifférentes  à  la  masse  des 
naturalistes.  Nous  pensons  que  les  noms  propres  ne  sont  réellement 
admissibles,  que  lorsqu'ils  rappellent  celui  de  quelque  naturaliste, 
auteur ,  voyageur ,  peintre  ou  collecteur  zélé,  qui  ait  déjà  rendu  ou 
soit  a  même  de  rendre  quelque  service  à  la  science. 

(2)  M.  Swainson  a  formé  son  genre  Myadestes ,  dans  sa  Monogra- 
phie des  Gobe-Mouches,  sur  un  oiseau  qu'il  croyait,  d'après  la  forme 
de  ses  ailes  a  première  rémige  bâtarde ,  de  l'Inde  ou  d'Afrique ,  et 
qu'il  a  décrite  et  figurée  (  Flycatchers ,  p.  134,  pi.  13) ,  sous  le  nom 
de  Myadestes  yeniharhisy  Swainson,  Cet  oiseau  n'est  nutre  que  I9 


TBAVABX    INÉDITS.  99 

rufescens,  capite  colloque  schistaceis],  loris  nîgris,  plumulis 
ciliaribus  niveis;  alae  nigrae,  remigibusprimariis  basi  et  mar- 
gine  tantum,  secundariis  et  terliariis,  pogonio  loto  extus  brun- 
ncis,  primariis  apîce  griseo  extus  marginatis.  Alâ  subtus  raaculil 
média  oblonga  pallide  ochracea  ;  cauda  nigra,  remigibus  late- 
ralibus  a  medio'  grisescentibus  apice  albis.  Rostrum  brevissi— 
mum,  depressum  nigrum;  pedibus  brevibus  fascis.  —  Hab. 
Mexico. 

Thriothorus  gultulatus,  de  La  Fr.  —  Rosirum  elongatum 
tenue  parum  curvatum  fere  ut  in  Thrîothoro  longirostri  Vieil- 
lotii,  sed  gracilius ,  cortieum  ,  mandibulâ  pallidâ  apice  fuscâ 
supra  brunneo-fuscus,  vitlis  irregularibuscrebrisnigris,  punc- 
tis  que  minimis ,  alarum  majoribus  niveis  sparsis;  ala;  fusco— 
nigrae  remigibus  extus  brunneo  obscuro  maculalis.  Cauda 
vivide  rufa,  vittis  angustis  flexoosis  nigris  distantibus  lineata. 
Subtus  gutture  collo ,  capilîs  lateribus  pectore  que  supremo 
albis  ,  infimo  rufo  ,  abdomineque  obscure  cînnamomeo.  Pecloris 
et  abdominis  maculis  crebris  nigris  apice  griseis.  Pedes  nigri 
halluce  elongato. — Hab.  Mexico. 

Pyrrhula  cinnamomea ,  de  La  Fr.  —  Valde  affinis  staturâ 
minore  et  coloribus  Pyrrbulae  mînulae  Vieillolii ,  BufF. ,  enl. 
2ig-2.  Hœc  parva  species.  Totus  brunneo-cînnamomeus,  pileo 
cinereo  alis  caudâque  fusco-nigris ,  remigibus  et  rectricibus 
griseo  marginatis,  alarum  macula  quadratâ  média  albâ.— 'Hab. 
prope  Rio-Grande.  # 

Moucherolle  a  bracelets,  Muscicapa  armillata  ,  Vieillot,  Dicfionn., 
vol.  XXI,  p.  448  et  Ois.  d'Amer. ,  pi.  442.  Il  est  des  Antilles  et  de 
l'Amérique  méridionale  et  nullement  de  l'Ancien-Monde,  comme  le  sup- 
pose M.  Swainson.  Ce  genre  devient  une  exception  au  caractère  gé- 
néralement reconnu  par  cet  auteur  chez  tous  les  Mnscicapidées  du 
nouveau  continent,  de  n'avoir  jamais  la  première  rémige  bâtarde,  tan- 
dis que  tous  ceux  de  l'ancien  l'ont  généralement,  ce  qui  lui  avait 
fait  présumer  que  celte  espèce  était  de  l'ancien.  Ce  petit  groupe  est 
donc  exceptionnel  à  la  règle  générale  et  le  genre  n'en  est  pas  moins 
intéressant  à  conserver.  Noire  nouvelle  espèce  mexicaine  présente  tous 
les  caractères  d'aile  a  première  rémige  bâtarde,  de  bec,  de  queue  et 
de  plumage  lâche  du  Myadestes  genibarbis,  Swaïns.,  type  du  genre  et 
qui  doit  nécessairement  prendre  le  nom  de  Mijadestes  (Swaius.) ,  Ar-* 
millata^  Vieillot. 


tÔO  TRAVAUX   inédits; 

Dendrocolaptes  affinis,  de  La  Fr.  —  Valde  affinis  Picolapti 
gullalo  Lessonii  ,  ab  illo  differt  hœc  species ,  staturâ  majore  et 
prœsertim  caudâ  alisque  longioribus,  maculisque  totis  colU 
pectoris  et  abdominis  straraineis  distincte  nigro  limbatis,  quasi 
oculatfs  ,  bis  in  Picolapte  guttato  majoribus  ,  albidioribus , 
minus  dislinctis,  lateribus  tantum  fusco  marginatis.  Hic  prœ- 
terea  septem  uncias  et  novem  lineas ,  ille  tantum  sex  uncias  et 
sex  lineas  longus—Hab.  Mexico. 

Familia  Cœrebidœ,  Nob.  Genus  (  Uncirostrum  {i),  Nob.  et 
D'Orb. ,  Voy.  en  Amérique).  —  Rostrum  elevatum  compres- 
sura  huic  Xenopis  affine,  maxillâbasi  parum  concava,  dein  rec- 
tissima ,  apice  indexa  unciformi ,  tomiis  ante  uncum  denticu- 
lato-serratis  ;  mandibulâ  multo  breviore  usque  unci  basin  tan- 
tum protensâ ,  ibique  cum  denticulis  contiguâ ,  subtus  convexa; 
sursum  recurva  uti  in  génère  Xenope  apice  acutissima  ;  lingua 
bifida  ,  setosa  ut  in  Xœreba  flaveolâ  ;  alœ  cauda  et  pedes  ut  in 
Cœrcbis  formati,  plantâque  ballucis  in  patellam  ovalem  dilatatâ. 

Uncîrostrum Brelayi^àe  La  Fr. — Supra scbistaceum,  capite 
nuchaque  nigris  ;  rémiges  et  tectrices  nigrae,schistaceo  margi- 
natfc  ;  mento  et  colli  lateribus  scbistaceis;  collo  antico,lotoqne 
corpore  subtus  cinnamomeis  maxillâ  corneâ ,  mandibulâ  basi 
pallida,  pedibus  fuscescentibus. — Hab.  Mexico. 

Description  de  treize  oiseaux  nouveaux ,  suivies  de  rectifica- 
tions sur  quelques  espèces  déjà   publiées,  par  M.  R.  P. 

Lesson. 

i.  Garruîns  luoauosus  y  Less. — Fronte,  capite  et  colli  parle 
superiori  loetè  azureis  ;  mento ,  collo  usque  ad  thoracem,  genis, 
supcTciliîsque  atro-sericeo  tinctis.  Maxillis  inferioribus  ad  ba- 
sin, (t  duabus  maculis  oculum  cingentis,  azureis.  Corpore  su- 

(1)  Nous  formâmes  ce  genre  ,  M.  D'Orbigny  et  moi,  dans  notre  tra- 
vail de  collaboration  de  l'ornithologie  de  son  Voyage  en  Amérique, 
sur  deux  espèces  de  l'Amérique  méridionale  qu'il  avait  recueillis  et 
observées,  elles  ont  les  mœurs  des  Guitguits  ,  quoiqu'avec  un  bec  ap- 
prochant de  celui  des  Sittines  qui  serait  terminé  par  un  petit  croc. 
Il  est  intéressant  de  retrouver  au  Mexique  une  troisième  espèce  du 
genre. 


TRAVAUX   INEDITS.  ÏOl 

prà  viridi;  infrà  viridi-luteo.  Plumis  tibiarum  et  regionîs  in- 
ternœ  alarum  luteis.  Caudâ  subcuneatâ;  rectricibus  inlermediis 
viritli-cœruleis,  lateralibus  ranunculaceo-flavis.  Plumis  capitis 
laxibus;  rostro  nigro;  pedes  brunnei. — Long.  :  lo  une. — Hab, 
Mexico. — Mus.  Abeille. 

2.  Xanthornus  Aheillei,  Less. — Corpore  nigerrimo  suprà, 
aureo  lucido  infrà;  mento,  lateribus  et  rectricibus  mediis  aler- 
rimis  ;  genis,  superciliisque  luteis;  alis  nigris  ;teclricibus  me- 
diis ,  et  marginibus  aliarum  pennarum  niveis.  Rectricibus  la- 
teralibus luteis, cùm  macula  cordiformi  atrâ  terminatis. — Long.  : 
6  unç.  6  lin. — Hab.  Mexico. — Mus.  Abeille. 

3.  Chizaerhis  Feliciœ,  Less. — Corpore  toto,  alis  caudaque 
griseo-cînerascentibus.  Capite  cristato,  plumis  cristae  occipitali 
Iaxis,  decumbentibus  et decompositis.  Rostro  pedibusque  nigris, 
—Long.  :  i^  1/2. — Hab.  regionem  Africae  meridionalis  diclae 
des  Masilikats.  —  Mus.  D*  Abeille.  —  Avis  dedicatus  Dominae 
Felicie  Abeille. 

4.  Pyrrhula  cruentata  ,  Less. — Corpore  suprà  fusco-rufo- 
que  ,  infrà  albido  ,  rufo  flammato  ;  fronte  ,  capitis  lateribus  , 
collo  anlici  et  uropjgio  sanguineis.— Long.  :  5  poil.  4  liii»  — 
Hab.  Mexico. — Mus.  Abeille. 

5.  Malaconotus  aurantiopectus,  Less.  —  Corpore  infrà  et 
fronte  luteis  :  thorace  aurantiaco  ;  collo  postici  et  pallio  cinc- 
reis  ',  dorso ,  uropygioque  olivaceis  :  alis  olivaceis  ciim  margi- 
nibus pennarum  luteis  :  caudâ  cuneatâ,  olivacea,  luteo  margi- 
nata  aut  terminata. — Hab.  Senegalensis. — Mus.  Abeille. 

6.  Cory dalla  chllensis,  Less.— Rostro  gracili ,  corneo  ;  pe- 
dibus  incarnatis.  Corpore  luteo-rufo  et  nigro  vario  ;  gulâ  et 
abdomine  albidis;  thorace,  lateribusque  rufo-luteis  ;  cùm  ma- 
culis  nigris  variegatis. — Hab.  Chile.— Mus.  Abeille. 

7.  Anthus  Lherminieri,  Less.  —  Corpore  suprà  brunneo  , 
luteo  pallido  cùm  guttis  nigris  infrà  ;  superciliari  rufo  ;  rostro 
brunneo,  rosaceoque,  pedibus  incarnatis. — Long.  :  5  une.  — 
—  Hab,  Columbia?  —  Mus.  Rupifortensis. 

8.  Platj-rhynchtis  pseudogillia,  Less. — Corpore  albo;  taenia 
nigrâ  ad  gênas;  alis  brunneis;  dorso  griseo-rufo;  caudâ  nigrà , 


102  TRAVAUX   INEDITS. 

albâ  niargînatâ.--Long.  :5iinc.— Hab.  Brazil. — Mus.  Riipî- 
fortensis. 

9.  Picus  aurifrons ,  Less.  —  Frontali  lineâ  latâ ,  mento  et 
coUi  parte  anteriori  luteo-aureis  ;  sincipite ,  occipite  colloque 
siiperiori  igneis.  Vitlâ  lala  alerrimâ  ad  regîonem  genarum  , 
aurîcularumqne.  Dorso ,  alis ,  caudâque-atro  cœruleis.  Imo 
dorso,  uropygioque  niveis.  Thorace  badio  ;  abdomine  rutilo  ; 
laierlbus  luteolis,  nigro  undatis.— Hab.  Sumatra. — ^Mus.  Dom. 

0         Follet. 

10.  Picus  ornatus^  Less.  —  Corpore  suprà  ,  nigro  alboque 
lineato;  uropygio  niveo  ;  infrà  griseo-rufo,  abdomine  luleo  ; 
capite  versicolore.  Fronte  et  occipite  aurantiis.  Sincipite  igneo, 
circulo  griseo  capitem  cingente.  Genis ,  superciliisque  et  colli 
lateribus  griseo-brunneis.  Alis  nigris,  guttis  niveis  confertis 
tectis.  Caudâ  nigerrimâ  ;  rectricibus  exlernis  albo-maculatis. 
—  Hab.  Mexico.  —  Mus.  Abeille. 

11.  Pujjlnus  Lherminieri  ^  Less.  —  Corpore  suprà  nigro, 
infrà  albo  ;  rostro  et  pedibus  nigris.— Long.  :  12  poil. — Hab. 
ad  ripas  Antillarum. — Mus.  Rupifortensis. 

12.  Guiraca  tricolor ,  Less.  — Capite  genisque  nigerrimis. 
Pallio  brunneo  ;  corpore  infrà  ,  coUari ,  uropygio  rufo-cinna- 
momeis;  alis  nigris,  tectricibus  raediis  niveo  terminatis,  duabus 
lineis  albis  formantibus;  remigibus  nigris  ;  bis  albo  margiiiatis, 
etexterioribusrectriciumalbo  terminatis. — Long.  :  5  poli.  1/2. 
— Hab.  Mexico.  «— -  Mus.  Abeille, 

i3.  Pitflus  guttatus,  Less. — Capite,  collo  suprà,  mentoque 
aterrirais;  corpore  infrà  et  uropygio,  collarique  cinnamomeis; 
pallio  nigro,  rufo  variegato;  ventre  cenlrali  luteo;  alis  nigris, 
gutlis  niveis  notatis.  Tectricibus  caudae  superioribus  nigris  , 
albo  ocellatis.  Caudâ  nigrâ  ;  pennis  lateralibus  albo  inlùs  mar- 
ginatis. — Hab.  Mexico. — Mus.  Abeille. 

Pepoazaflaviday  Less.;  TyranS'TraquetSj  Less. — Corpore 
suprà,  alis,   caudaqne   flavido-hrunncscentibus;    collo  antici 
albldo  ciim  striis  bru.ineis.  Gulâ  et  thorace  griseis.  Lateribus 
ventre,  tectricibus  inferioribus  flaveseentia  ,  pedibus  incarna- 
Us, -^Hab.  Chili  in  provincia  Valparaiao. 


ÏRAVAUX   INÉDITS.  loS 

Pyrgita  gularis,  Less.  Revue  zool.,  iSSg,  p.  45;  M.  de 
La  Fresnaye  (  Revue ,  1 83g  ,  p.  gS  )  pense  que  cet  oiseau  est 
identique  avec  le  Fringilla  griseaàe  Vieillot  (Encycl.,  t.  III, 
p.  gSô  ,  esp.  24  )  >  noais  cela  ne  peut  être  ,  non  seulement  por 
l'habitat,  mais  encore  par  les  nuances  du  plumage.  Vieillot  le 
décrit  comme  ayant  la  tête  et  le  dessous  du  cou  gris-cendré  , 
le  manteau  brun  ;  les  rémiges  et  les  rectrices  brunes  ;  les  par- 
ties inférieures  gris-blanc.  Le  moineau  gulaire  a  la  tête  ,  le 
cou  et  le  thorax  gris-cendré  ;  un  trait  blanc  par  devant  le  cou; 
le  bas-ventre  gris-clair  ,  le  croupion  roux ,  le  dos  brun-roux, 
les  pennes  caudales  et  alaîres  brunes ,  bordées  de  roux-can- 
nelle assez  vif.  Ce  que  dit  M.  de  La  Fresnaye  relativement  au 
Fringilla  simplex  de  Lichsteinstein  et  de  Temminck  est  par- 
faitement juste. 

Tanagra  Pretrei^  Less.  Cent,  zool.,  pi.  45.  Dans  la  partie 
zoologique  de  l'histoire  de  Cuba,  M.  D'Orbigny  décrit  le 
Tangara  de  Prêtre  comme  étant  le  Zena ,  ou  Tangara  multi- 
colore ,  et  lui  réunit  la  synonymie  de  celte  dernière  espèce , 
décrite  par  une  foule  d'auteurs  >  en  ajoutant  :  «  Il  est  pro- 
bable que  M.  Lesson  ignorait  que  cette  espèce  fût  connue,  etc.» 
Je  les  crois  fort  distinctes  :  par  les  proportions ,  par  la  patrie 
et  par  la  coloration  du  plumage.  Le  Tanagra  zena  est  bien 
décrit  par  Vieillot,  Galerie,  t.  I,  pi.  76  :  son  bec  est  assez 
épais  ^  le  sourcil  blanc  dépasse  peu  les  tempes  ;  Técharpe  roux- 
marron  qui  tranche  sur  le  thorax  et  le  croupion  est  de  cette  cou- 
leur. Les  flancs  sont  jaunâtres  ainsi  que  le  ventre ,  C  est  uti 
oiseau  des  Antilles  et  des  Etals-Unis.  Le  Prêtre  a  le  bec  grêle, 
un  sourcil  blanc  allant  jusqu'à  l'occiput  ;  le  thorax  et  le  milieu 
du  corps  jaune  mordoré.  Les  flancs  blanc  pur.  Le  croupion 
jaune  ;  le  manteau  olivâtre  ,  et  un  demi  collier  jaune  mordoré 
sur  le  cou.  Le  blanc  des  ailes  est  de  moitié  plus  grand  que 
chez  le  Zena.  Le  roux  de  celui-ci  n'est  pas  bordé  de  blanc.  Il 
Test  chez  le  Prêtre.  Enfin  ce  dernier  est  du  Brésil. 

Genre  Megalonjx ,  Lesson.  M.  D'Orbigny  ,  dans  la  partie 
Ornithologique  de  son  voyage  dans  TAmérique  méridionale  , 
attribue,  par  erreur  ,  à  M.  Swainson  l'établissement  du  genre 
Ixptonyx  >  de*  1821  (pg.  igS).  Les  neuf  premières  lignes  dp 


lo4  ÏRAVAUX   INEDITS* 

son  article  ont  besoin  de  rectification.  Le  premier  créateuï  cle 
ce  genre  est  King,  qui  en  i83o  le  nomma  Hylates  ^  mais  il 
ne  fut  publié  qu'en  i83ï.  Kittliz  le  nomma  Pteroptochos ,  en 
i83o,  mais  le  recueil  ou  cette  description  est  consignée  ne  pa- 
rut qu'en  i832_,  bien  que  portant  le  millésime  i83i.  L'établis- 
sement de  ce  genre,  formé  par  moi  dans  la  Centurie  zoologique 
(p.  200),  porte  la  date  de  janvier  i83i  ,  car  il  fut  publié  en  ce 
mois.  Enfin  ,  la  seconde  série  des  Illustrations  "^e  zoologie  de 
W.  Swainson  ,  ne  commença  à  paraître  qu'en  i83i  et  non  en 
1821.  Or,  ce  genre  a  été  établi  à  la  fois,  et  presqu'au  même 
moment ,  par  trois  personnes  qui  ne  pouvaient  avoir  connais- 
sance de  leurs  travaux  respectifs. 

AviUM  species  novae ,  auctore  R,  P.  Lesson. 

I .  Thamnophilus  palliatus.  —  Rostro  et  pedibus  nigris  ; 
corpore  atro  ;  pallio  ,  pteroraatibus ,  duabus  lineis  super  alas , 
niveis.  Cauda  rotundâ. — Hab.  Brazil. 

a.  Platyrkyncus  ZAerzremim.— Rostro  suprà  nigro  ,  infrà 
albo;  corpore  insuper  bruneo,  rufo  infrà;  pedibus  incarnatis. 
—  Hab.  Colombia. 

3.  Muscicapa  regulus. — Corpore  suprà  olivaceo ,  lineâ  sin- 
cipitali  luteâ  ;  infrà  griseo  ;  abdomine  albido  ;  alarum  teclri- 
cibus  ,  et  remigibus  albo  marginatis.— Hab.  Brazil. 

4.  Muscicapa  bilineata.  —  Corpore  suprà  olivaceo  ,  luleo 
infrà  ;  duabus  lineis  nigris  super  capitera.  —  Hab.  Indiae 
orientales. 

5.  Muscipela  lapis,  —  Corpore  toto  viridi-azureo  ;  fronte 
antè  oculos  nigerrimo  ;  alis  cyaneis  ;  pennis  intùs  nigerrimis  ; 
caudâ  cyaneâ  suprà  ,  nigrâ  infrà.— Hab.  Indiae  orientales. 

6.  Rhipidura  collaris. — Corpore  nigro  ;  coUo  antici  niveo  ; 
superciliis  albis  ;  caudae  pennis  albo  marginatis  aut  terminalis. 
—Hab.  Timor. 

7.  Ampelis  Merremii.  —  Sincipite,  thorace  et  abdomine  , 
uropygio ,  tectricibusque  caudae  igneis.  Cauda  rubra  ,  atro 
marginata.  Gula ,  genis ,  collo,  dorso  ,  alisque  nigro  sericeo. 
Pleromatibus  aurantiacis. — Hab.  Perua. 

§•  Laxia  prasipteron,  —  Rostro  nigro  ',  pedibus  bruneis  ; 


IRA  VAUX   INÉDITS.  îo5 

sîncipitc  ,  genis ,  collo  aiitici  nigro  violaceo;  corpore  suprti , 
alisque  fuliginosis  ;  circulo  œiieo-vlrldi  super  alarum  origi- 
nem.  Thorace  et  abdomineque  albidis.  Teclricibus  inferioribus 
et  superioribus  albis,  nigro  lineatis;  rectricibus  atris. — Hab. 
Sénégal. 

9.  Synallaxis  sordidus,-^  Corpore  suprà  brunneo-rufo , 
sordide  fulvo  infrà  ;  mento  oehraceo  ;  collo  anteriori  striato  ; 
alis  caudaque  rufis  cum  nigro  flamniatis. — Hab.  Chili. 

10.  Icterus  melanochrysura. — Capite  ,  collo,  dorso  ,  alis, 
cauda  média  ,  atterrirais  ;  uropygio  ,  teclricibus  caudae,  plero- 
matibus,  abdomine  caudae  demidiata  parte  anteriori,  luteis. 
Super  alasspeculo  albo. — Hab.  Mexico. 

1 1 .  Icterus  graduacauda,  —  Capite  et  colli  parte  superiori 
alerrimis.  Corpore  toto  luteo  ;  alis  ,  caudaque  nigerrimis.  — 
Hab.  Mexico. 

12.  Caprimulgus  odonpteron,  —  Setis  rostre  longîoribus; 
corpore  griseo,  rufo,  nigro  alboque  variegato.  Collari  subtus 
rufo  ',  gulâ  abdomine  et  rectricibus  lateralibus  niveis.  Hic  ni- 
gro longitudinaliter  marginatis  aut  terminatis.  Alarum  duabus 
pennis  intus  dentatis.— Hab.  insulae  Antillarum. 

Nouvelle  espèce  européenne  du  genre  Faucon. 

Le  professeur  Gêné  a  lu  à  rAcadémie  royale  de  Turin 
(séance du  3  mars  1829),  la  description  d'un  nouveau  Faucon, 
trouvé  dernièrement  en  Sardaigne  par  M.  le  chevalier  de  la 
Marmora. 

Cet  oiseau  (  Falco  Eleonorœ  )  ressemble  un  peu  à  l'espèce 
nommée  Hobereau  {F.  subbuteo) ,  mais  en  diffère  principale- 
ment :  1®  par  sa  taille  qui  est  beaucoup  plus  forte;  2®  par  la 
couleur  de  la  cire  qui  est  bleuâtre  ;  3°  par  la  forme  du  bord 
tranchant  de  la  mandibule  supérieure  qui  n'est  point  échancré 
entre  la  base  et  la  dent;  4°  et  enfin  par  la  couleur  des  œufs 
qui  sont  d'une  teinte  rougeâtre  ,  pointillés  et  tachetés  de  brun 
ferrugineux.  Cette  nouvelle  espèce  sera  prochainement  décrite 
avec  détail,  par  M.  Gêné  ,  dans  son  ouvrage  sur  la  Sardaigne. 


loÔ  TRAVAUX   INÉDITS. 

Note  sur  la  Rissoa  ohlonga  Desmarest  et  sur  d'autres  coquilles 
terrestres  et  fluviales  du  Danube  Hongrois,  par  M.  Ch.  Porro. 

On  regarde  généralement  les  e8pèces''du  genre  Rissoa  Fré- 
minville,  comme  des  mollusques  marins  et  qui  vii^ent  sur  les  ro» 
chers  des  bords  de  la  mer.  Ce  sont  les  paroles  de  M.  Payrau- 
deau-,  dans  son  Catalogue  descriptif  et  méthodique  des  Anné- 
lides  et  Mollusques  de  l'île  de  Corse  (1826).  M.  Michaud, 
Description  de  plusieurs  nouif elles  espèces  de  coquilles  du  genre 
Rissoa.  M.  Deshayes,  Encyclopédie  méthodique.  M.  de  Blain- 
y'iWe .)  Manuel  de  Malac,  et  Couch.^  etc.,  répètent  la  même 
chose.  Je  crois  pouvoir  assurer  que  l'une  au  moins  des  espèces, 
la  R.  oblonga  Desmarest ,  se  trouve  aussi  dans  les  eaux  dou- 
ces, très-lom  (ïela  mer. 

Dans  le  mois  d'octobre  i832,  j'ai  recueilli  un  grand  nombre 
de  coquilles  dans  une  anse  du  Danube  hongrois ,  précisément 
à  Mohacz ,  à  la  moitié  de  son  cours  entre  Pesth  el  Peterswara- 
dain  ,  elles  y  gisaient  amassées  en  bancs  flottans ,  presque  tou- 
tes cassées  ou  réduites  en  chaux  ,  mêlées  à  des  charbons,  des 
noyaux  de  fruits,  des  débris  de  végétaux,  etc.,  appartenant 
presque  toutes  à  des  espèces  terrestres.  En  octobre  i838,  en 
les  choisissant  et  en  les  étudiant ,  j'ai  trouvé  parmi  elles  deux 
individus  de  Rissoa  très-bien  conservés.  La  situation  de  Mo- 
hacz et  du  pays  parcouru  supérieurement  par  le  fleUve,  éloigne 
tout-à-fait  l'idée  de  l'intefVention  dé  la  mer ,  et  nous  assure  de 
l'aptitude  de  ce  mollusque  5  vivre  au  milieu  des  eaux  douces. 

Les  deux  individus  correspondent  exactement  à  la  phrase 
donnée  par  M.  Payraudeau  pour  la  Rissoa  ohlonga  Desm.  Je 
crois  utile  de  la  reproduire  ici  avec  des  observations  minutieu- 
ses ,  pour  assurer  le  fait  relativement  à  l'espèce,  quoique  j'aie 
la  conviction  que  les  différences  soient  tout-à-fait  individuelles. 

R.  237.  Rissoa  oblonga  Desm.,  p.  7,  n*  2,  pi.  1,  fig.  5. 
«  R.  testa  turrila,  alba  ^  pellucida^  nitida;  anfractibus  septenis 
»  vel  octonis  ,  longitudinaliter  plicatis  ;  sulcis  flai>icantibus  ; 
»  labro  marginato ,  intus  et  extus  duabus  vnacuUs  falvis  no- 
»  tato',  apertura  alba^  oblonga;  3  ad  ^y  lineas  longa.  »  Obser- 
valioos,  — La  couleur  n'est  pas  tout-à-fait  blanche,  mai» 


TRAVAUX   INEDlTâ*  I07 

blancbe-cornée-verdatre  ;  le  tissu  est  à  demi-transparent,  les 
côtes  longitudinales  et  l'anneau  de  Touverture  sont  blancs  et 
épais;  il  y  a  buit  tours  de  spire;  les  côtes  longitudinales  sont 
presque  nulles  dans  les  cinq  premiers  tonrs  ;  elles  deviennent 
plus  saillantes  et  distantes  dans  les  derniers  ;  du  bord  latéral 
jusqu'à  l'anneau  épais  de  l'ouverture  ,  elles  ne  descendent  que 
de  la  suture  supérieure  à  la  moitié  de  l'anfractus,  c'est-à-dire 
jusqu'au  point  le  plus  enflé  de  la  coquille  j  la  parlie  inférieure 
de  l'anfractus  est  lisse  et  à  demi- transparente.  Les  deux  tachi's 
visibles  en  dedans  et  en  debors  du  bord  latéral  sont  petites , 
réunies  en  avant,  prolongées  en  arrière,  fauve-pâles.  —  Long.  : 
2  lig.  1/2,  larg.  :  i  lig. 

M.  de  Blain  ville  parle  d'un  opercule  «  calcaire  oucorné^  ren- 
»  trant  profondément ,  unispiré ,  à  spire  latérale'  »>  L'opercule 
est  mentionné  aussi  dans  la  Pasithea  nigra,  Tolten  (  Rissoa? 
nigra)^  le  Turbo  minutus  Tolten,  {Risfoa  minuta)  Acteon 
trifidus ,  Tolten  {Rissoa?  trifida) ,  par  M.  Th.  MuUer.  Voyez 
Synopsis  Molluscorum ,  anno  i834.  Promulgatorum  y  i836. 
M.  Deshayes,  qui  publia  la  continuation  à  Bruguière,  dans  l'En- 
cyclopédie méthodique  ,  i832,  dit  que  l'animal  de  la  Rissoa  est 
inconnu ,  et  ne  parle  pas  de  l'opercule  ;  le  même  silence  est 
gardé  par  MM,  Payraudeau  ,  i8?6,  et  Mlchaud.  Les  deux  in- 
dividus du  Danube  en  sont  dépourvus ,  mais  s'il  y  était ,  il  peut 
s'en  être  détaché,  ainsi  qu'on  le  voit  fréquemment,  après  la 
mort ,  dans  les  Cyclostoma  ,  Paludina^  etc. 

Soit  pour  diriger  les  observateurs  à  confirmer  ce  fait  avec 
des  nouvelles  découvertes ,  soit  pour  faire  connaître  quelques 
uns  des  produits  malacologiques  hongrois  de  ce  riche  et  vaste 
pays,  scientifiquement  presque  inconnu,  je  donne  ci-dessous  la 
note  des  espèces  dont  étaient  composés  les  larges  bancs  floltans 
de  Mohacz. 

Succinea  amphibia,  Drap.  —  nionodon,  Fér. 
Hélix  arbustorum ,  Linii.  Var.  NI-     V.  unidens,  M«ike. 

grofaciata.  —  nemoralis,  Linu. 

—  circinnata,  Slud,  — pomalia,  Lirm. 

—  crislallina ,  Mull.  —  pulcliella,  Mull.  V.  coslulata. 

—  fruticum ,  Mull.  —  striolata,  Pfeiffer. 

—  incarnata  ,  Mull.  Achçitina  subrica,  Brag. 

—  lucida,Drap.  Var.  sobriceHa,  2iegl. 


!08  TRAVAUX  mÉDiTs; 

JBuUmus  ohscmus,  M.a\l.  (  Pcompressus,  Michaud.  )  V. 

—  ?  pupœforniis,  Cantraine.  média.  V.  minima. 

Pupa  callosa,  Ziegl.  Tous  les  indi —  contorlus ,  Mull.  Var.  magna, 
vidus,  qui  se  montaient  à  quelques    V.  parva. 
centaines,  avaient  le  callus  an — corneus,  Drap,  (fréquemment 
nullaire  rétro>péristomien;  carac-    très-grand  ). 
téristique  de  l'espèce  que  M.  Ross-—  leucostomus,  Mich. 
msessler  regarde  comme  une  va —  marginatus  ,  Drap, 
riété   de  la  Pupa  frumentum  , —  submarginatus  ,  Yan. 
Drap.  —  vorlex ,  Mull.  '-. 

—  doliuni ,  Drap.  Ancylus  lacustris ,  Mull. 

—  muscorum ,  Drap.  Limnœus  minutus,  Drap. 

—  tridens,  Drap.  Var.  média.  V. —  palustris,  Drap, 
parva.  —  pereger,  Drap. 

f^ertigo  edentula ,  Stud.  Valvata  piscinalis,  Lam. 

Clausilia?  canalifera,  Rossmœss. —  planorbis.  Drap. 

—  ?  decipiens ,  Rossm.  Faludina  achalina  ,  Drap.  V.  ma- 

—  ?  senilis ,  Ziegl.  gna.  V.  média.  V.  brevis  inflala 
Carychium  minutum,  Mull.                scalaris ,  Reymayer. 
Planorhis  albus ,  Pfeiff.                  Rissoa  oblonga,  Desmarest. 

—  carinatus ,  Mull.  Var-  magna. 

;  N.  B.  La  Physapjrum  Porro  (Revue  zool.,  i838,  p.  225), 
a  pour  synonymie  Pkysa  rwularis,  Philippi.  Voyez  Enumeralio 
MoUuscorum SiciHse ,  etc.,  Berolini,  i836.  Je  n'ai  connu  le 
bel  ouvrage  de  M,  Philippi,  ainsi  quel' espèce  en  nature,  qu'a- 
près avoir  envoyé  ma  description.  (Ch.  Porro.) 

Nouveau  genre  de  Crustacé  Macroure ,  établissant  le  passage 
entre  deux  familles,  les  Thalassinlens  et  les  Astaciens ^ 

par  M.  GuÉRIN-MÉNE VILLE. 

Le  Crustacé  remarquable  qui  fait  l'objet  de  cet  article^  a 
été  rapporté  de  Madagascar  par  M.  Goudot,  et  ce  voyageur 
nous  a  appris  qu'il  est  fort  commun  dans  les  rivières  de 
celte  île ,  et  qu'il  est  comestible ,  comme  notre  Ecrevisse. 
Sa  forme  générale  le  rapproche  plus  des  Ecrevisses]  propre- 
ment dites  que  de  tout  autre  genre  ;  mais  ses  caractères  ten- 
dent à  le  placer  dans  la  famille  des  Thalassiniens  ;  car  il  a , 
comme  ces  derniers ,  les  antennes  externes  dépourvues  des 
lames  mobiles  qui  caractérisent  les  Astaciens  et  les  Salico- 
ques.  Cependant  la  consistance  de  ses  tégumens  et  tous 
les  autres  points  de  son  organisation ,  autorisent  à  le  placer 
dans  la  famille  des  Aslaciens  ,  à  moins  qu'on  ne  se  décide  à 
établir  une  petite  famille  intermédiaire  [Aslacoïdiens)  pour  le 
placer,ce  que  nous  ne  ferons  pas  ici. 


TRAVAUX    INÉDITS.  lOQ 

Genre  AsTacoides  ,  Astacoides ,  Guér.  Rostre  court ,  ar- 
rondi ,  creusé  en  gouttière  en  dessus.  Pédoncules  des  anten- 
nes externes  beaucoup  plus  longs  que  le  rostre ,  leur  premier 
article  n'étant  pas  prolongé  supérieurement  en  une  lame 
grande  et  aplatie,  mais  offrant  en  dessus  une  carène  transver- 
sale épaisse  et  festonnée,  relevée  verticalement  et  concourant 
à  fermer ,  en  avant ,  les  cavités  orbilaires  dans  lesquelles  sont 
logés  les  yeux.  Thorax  grand,  ovalaire,  un  peu  aplati,  avec 
le  cinquième  anneau  articulé  et  semblant  être  mobile. 

Les  antennes  externes ,  les  pattes ,  la  queue  et  sa  nageoire 
terminale ,  sont ,  en  tous  points ,  semblables  à  celles  des  jis" 
tacus ,  aussi  n'insisterons  nous  pas  sur  ce  sujet  ;  voici  la  des- 
cription abrégée  de  Tespèce  unique  formant  notre  nouveau 
genre. 

Astacoides  Goudoti'i,  Guér.  Long  de  six  à  sept  pouces, 
large  de  i  pouce  1/2  environ.  Rostre  large,  à  côtés  parallèles, 
avec  le  bord  antérieur  tronqué  et  peu  arrondi ,  garni  de  deux 
petits  tubercules  au  milieu ,  ses  côtés  relevés,  armés  chacun  de 
4  ou  5  tubercules  dentiformes.  Carapace  épineuse  et  tubercu- 
leuse sur  les  côtés ,  lisse  en  dessus.  Une  forte  épine  courbée  à 
l'angle  externe  des  cavités  oculaires.  Segmens  de  l'abdomen  lis- 
ses, le  premier  seul  ayant  de  chaque  côté,  près  des  bords,  quel- 
ques tubercules.  Lobes  de  la  queue  armés  d'épines  aiguës  et 
dirigées  en  arrière;  pattes  antérieures  assez  aplaties  ,Jisses, 
avec  le  bord  supérieur  de  la  main  dentelé ,  une  forte  épine  à 
l'angle  et  quelques  gros  tubercules  au  bord  interne  du  carpe. 
Pattes  lisses,  les  2®  et  3®  paires  terminées  par  une  main,  comme 
chez  les  Ecrevisses,  etc.  M.  Goudot  nous  a  appris  que  la  couleur 
de  ce  Crustacé,  pendant  la  vie,  est  d'un  vert  brunâtre,  comme 
celle  de  nos  Ecrevisses;  à  l'état  sec,  il  est  d'un  rouge  brun  foncé 
avec  des  taches  d'un  noir  vei  datre. 

Gastéracanthes  sculptées  et  de  Feisthamel,  nouvelles  espè- 
pèces  d'Aranéides,  par  M.  Guérin-Méneville, 

Ces  espèces  d'Épeires,  du  S.  G.  Gas  ter  acanthe  de  Latreille, 
ou  Pleclane  de  M.  Walckenaer,  sont  des  plus  remarquables, 
l'une  par  la  forme  triangulaire  et  l'aplatissement  de  son  abdo- 


I  lO  TRAVAUX    INÉDITS. 

men  ;  l'autre  par  *son  abdomen  orbiculaire ,  bombé  en  dessus 
et  concave  dessous,  représentant  assez  bien  une  petite  calotte. 
Voici  la  description  de  ces  deux  espèces. 

G.  glyphica ,  Guér.  Long.  lo,  larg.  20  mill.  Entièrement 
d'un  jaune  d'ocre  luisant.  Céphalothorax  de  forme  carrée,  un 
peu  aplati  avec  une  petite  saillie  aux  angles  latéraux  et  anté- 
rieurs ,  portant  deux  yeux.  Chélicères  courtes  ,  verticales ,  un 
peu  bombées  en  avant.  Palpes  et  extrémité  des  pattes  d'un  jaune 
brunâtre.  Abdomen  aplati ,  triangulaire  ,  lisse  ,  beaucoup  plus 
large  que  long,  festonné  et  échancré  en  avant,  rétréci  en  ar- 
rière ,  avec  les  bords  latéraux  droits ,  et  terminé  par  une  pe- 
tite échancrure  fourchue  et  un  peu  épineuse.  On  voit  de  chaque 
côté ,  aux  angles  antérieurs  qui  forment  la  plus  grande  largeur 
de  l'abdomen ,  une  forte  épine  chagrinée  ,  courbée ,  de  couleur 
brune;  depuis  celte  épine  jusqu'à  l'échancrure  médiane  anté- 
rieure, il  y  a  quatre  ou  cinq  petites  épines.  Toute  la  surface  de 
cet  abdomen  est  garnie  de  réticulalions  régulièrement  sculp- 
tées ,  de  forme  trigone  ,  tétragoue  et  pentagone  ,  avec  un  pe- 
tit mamelon  enfoncé  au  milieu  ;  tout  le  contour  de  cet  abdo- 
men est  granuleux  et  finement  bordé  de  noirâtre,  on  voit  une 
ligne  transverse  et  sinueuse  de  celte  couleur  au  milieu,  mais 
elle  n'atteint  pas  les  bords  latéraux.  Tout  le  dessous  de  l'ani- 
mal est  de  la  couleur  du  dessus ,  les  sculptures  de  l'abomen  y 
sont  exactement  reproduites. 

Cette  Araignée  extraordinaire  a  été  rapportée  de  Madagas- 
car par  M.  Goudot. 

G.  Feislhametii  y  Guér.  Long,  et  larg.  :  4  nii^l*  Corps  et 
pattes  d'un  fauve  brunâtre  luisant.  Céphalothorax  en  carré 
transversal ,  très-bombé  ;  chélicères  longues  ,  cachées  sous  le 
céphalothorax  ,  fortement  dirigées  en  arrière;  palpes  et  pre- 
miers articles  des  pattes  jaunâtres.  Abdomen  orbiculaire,  pres- 
que aussi  long  que  large ,  très-convexe  en  dessus ,  concave  en 
dessous,  lisse  et  luisant,  d'une  couleur  jaune  sale,  finement 
rebordé  ,  et  à  bords  noirâtres.  Sa  surface  supérieure  est  faible- 
ment marquée  de  réticulalions  presque  effacées. 

Celte  Araignée  a  été  trouvée  à  Caïenne  par  M.  Caternault, 
«t  Douâ  a  été  donnée  par  M.  le  Baron  Feisthamel.  Elle  pour- 


I 


TRAVAUX    XNÉDItS.  I  11 

rait  être  distinguée  des  vraies  Gasléracanthes  ,  car  elle  s'en 
éloigne  d'une  manière  notable  par  l'inclinaison  en  dessous  et  la 
longueur  de  ses  chélicères  ;  on  pourrait  donner  à  cette  division 
le  nom  à* Hypognatha, 

Description   d'une   espèce  nonvelle  de  Carabique    du  genre 
Eucamptognathus ,  par  M.  CHEVROiiAT, 

Eucamptognathus  Lafertei,  Chevrolat. — Planus,  niger\  cfl- 
pite  tantummodo  supra ,  thorace  margine  eljtrisque  lala  villa 
submarginali  et  subapicali ,  cupreis  ;  antennis  (  tribus  articu- 
lis primis  nigris)  fuscis. — Long.  :  i5  1/2.  Lat.  :  5  1/2  lin.— 
Madagascar. 

Tête  noire,  cuivreuse  en  dessus,  depuis  le  chaperon  jus- 
qu'au sommet ,  sillon  transverse  partant  de  la  base  des  mandi> 
bules.  Sur  celui-ci ,  deux  fossettes  peu  profondes,  internes  et 
au  milieu  de  la  face.  Dernier  article  des  palpes  roux  au  som- 
met. Corselet  plan,  presque  carré,  un  peu  plus  large  que 
haut ,  arrondi  aux  angles  antérieurs ,  rectangulaire  sur  ceux 
postérieurs.  Deux  fossettes  basales  sur  la  limite  du  noir.  De 
chaque  côté  une  large  bande  cuivreuse ,  marge  latérale  uoire, 
épaisse ,  élevée ,  légèrement  sillonnée  en  dedans.  Ecusson  en 
cintre  allongé  par  les  bouts ,  paraissant  soudé  aux  élytres. 
Elytres  ayant  la  base  aplatie  comme  dans  VAbax  striola  (  cet 
insecte  lui  ressemble  quant  à  la  forme  )  ,  planes ,  un  peu  con- 
vexes, arrondies  régulièrement  au  sommet,  faiblement  sinuées 
sur  celui  de  la  marge .  Sur  chaque  étui ,  huit  stries  sillonnées  , 
une  9"  très-courte  et  oblique  est  à  la  base ,  entre  la  i"  et  la 
2*.  La  large  bordure  cuivreuse  commence  entre  la  4*  et  la  5* 
stries ,  au-delà  de  la  6*  est  une  carène  qui  part  de  l'épaule  et 
se  continue  jusqu'à  l'extrémité  de  la  suture.  La  marge  latérale 
est  noire,  elle  offre  une  côte  entre  deux  sillons  qui  sont  fine- 
ment et  transversalement  canelés. 

Ce  genre  a  été  établi  dans  les  Bulletins  de  la  Société  impé- 
riale des  naturalistes  de  Moscou,  n»  VII,  p.  26  (  1837  )  , 
par  M.  le  baron  de  Chaudoir ,  sur  un  insecte  de  Madagascar 
qu'il  a  bien  voulu  me  dédier  :  il  est  désigné  au  Catalogue  de 
M.  le  comte  Dejean,  sous  le  nom  à^Euchlamjsfulgidipennis, 


112  TRAVAUX    INÉDIT» 

Celte  seconde  espèce  est  l'une  des  plus  grandes  dans  la  famille 
des  Carabiques ,  je  la  dois  à  M.  le  comte  de  La  Ferté. 

Observations  sur  le  genre  Belostoma  et  sur  les  Belostomites , 
par  M.  Maximilien  Spinola. 

Voici  Tabrégé  des  observations  du  savant  entomologiste  gé- 
nois 5  résumé  qu'il  nous  a  adressé  le  6  avril  et  que  nous  insé- 
rons en  entier. 

1»  Les  mâles  ont  deux  onglets  aux  tarses,  dans  le  Belostoma 
grandis  du.  Brésil,  et  je  présume  qu'il  en  est  de  même  du  Bel. 
indica,  mâle. 

2°  Les  individus  de  ce  sexe  varient ,  pour  la  taille,  plus  que 
les  femelles.  Les  plus  grands  égalent  les  plus  grandes  femelles. 
D'autres  sont  de  moitié  ou  d'un  tiers  plus  petits. 

3®  Ce  sont  ces  petits  individus  qui  ont  servi  à  faire  un  genre 
à  part ,  le  genre  Dyplonjcha ,  Lap.  Ce  genre  doit  être  sup- 
primé. 

4**  ï^^s  Bolostomes  mâles ,  ainsi  que  les  Sphœrodemes  des 
deux  sexes ,  ont  les  organes  extérieurs  de  la  respiration  abdo- 
minale, semblables  à  ceux  des  diuives  Rhyngotes .  On  voit  de 
cbaque  côté,  sous  les  2®,  3^,  4®?  5®  et  6«  anneaux  du  ventre  , 
un  stigmate  de  médiocre  grandeur ,  perforé  et  rebordé ,  qui 
communique  évidemment  avec  les  trachées  aériennes. 

5°  Ces  stigmates  sont  toujours  entourés,  et  quelquefois  cou- 
verts en  partie,  d'un  duvet  soyeux  qui  peut  servir  à  retenir  une 
certaine  quantité  d'air ,  pendant  que  l'animal  s'enfonce  dans 
l'eau. 

6*^  Dans  la  femelle  du  Belost,  grandis ,  les  stigmates  des  2*, 
3®,  4*  et  5®  anneaux  ne  sont  plus  apparens.  Ceux  du  6®  sont , 
au  contraire ,  plus  grands.  Ils  ^communiquent  avec  un  gros 
cordon  trachéen  qui  suit  tout  le  contour  latéral  de  l'abdomen. 

7°  Les  appendices  abdominaux  des  Belostomites  n'ont  au- 
cune part  dans  le  phénomène  de  la  respiration.  Ils  ne  sont  ni 
perforés  ni  canaliculés ,  ils  ne  sont  bons  ni  à  donirtr ,  ni  à 
recevoir. 

go  Ces  appendices  existent  également  dans  les  deux  sexes  ^ 


ANAÎ.fSES   t)*OUVRAGF.S    NOUVEAUt.'  t  tîÇ 

et  ils  ont  toujours  la  même  organisalion.  On  aurait  donc  tort 
d'y  voir  des  étuis  d'oviscapte  ou  des  branches  de  l'armure  mâle 
9®  Ces  appendices  sont  cependant  des  dépendances  de  l'ap- 
pareil génital.  Ils  sont  implantés  sur  ses  côtés ,  près  de  son 
origine  ;  ils  sortent  et  ils  rentrent  aveclui.  Ils  ne  sauraient  donc 
être  étrangers  à  l'approche  des  deux  sexes.  Sans  prendre  une 
part  directe  à  l'acte  même  de  l'accouplement  ,'^ils  peuvent  con- 
courir à  tous  les  mouvemens  qui  le  précèdent  et  qui  le  suivent 
immédiatement. 

II.  ANALYSES  D'OUVRAGES   NOUVEAUX. 
Notice  sur  les  dents  du  Narwal  {Monodon  monoc&os,  Linn.) , 
par  Claas  Mulder.  (Tydschrii't  voor  natuurlykc  geschiede- 
nis ,  etc. ,  par  Vanderhoeven,  i835  ,  p.  65-109.  ) 
L'auteur  donne  d'abord  la  partie  historique.  Il  passe  eu  re- 
vue ce  qui  a  été  dit  sur  ce  sujet  depuis  les  temps  les  plus  re- 
culés ,  et  après  avoir  exposé  ses  propres  observations,  il  arrive 
aux  conclusions  suivantes  :  les  dents  antérieures  des  Narwals 
sont  des  dents  canines  ;  elles  sont  toujours  au  nombre  de  deux, 
inégalement  développées  ;  il  y  a  des  dentsMe  remplacement. 
Il  lui  paraît  aussi  très-démontré  que  le  bulbe  de  la  dent  défi- 
nitive se  trouve  placé  derrière  la  dent  de  lait. 

M.  Mulder  a  trouvé ,  dans  un  fœtus  et  dans  des  adultes  mâle 
et  femelle  des  dents  molaires  à  la  mâchoire  supérieure. .  Celle- 
ci  sont  peu  développées  et  doivent  à  peine  servir  à  l'animal. 
Cette  notice  est  accompagnée  d'une  planche.  (Vanbeneden). 

Observations  sur  l'anatomie  et  l'histoire  naturelle  du  grand 
Kanguroo  (  Macropus  major  )  ,  par  W.  Vrolik.  (Tydschrift 

I  voor  natuurlyke  geschiedenis ,  etc. ,  par  Vanderhoeven  , 
i836,  3*dl.) 

M.  Vrolik  a  eu  à  sa  disposition  un  individu  femelle  mort  à 
Leyden  ,  dans  la  ménagerie  Vanaken.  L'auteur  ne  veut  imiter 
ni  les  auteurs  français  ni  les  auteurs  allemands.  Les  premiers, 
dit-il ,  rejettent  à  l'instant  un  livre ,  si  le  titre  annonce  un 
sujet  connu  ,  et  par-là  ils  négligent  souvent  des  faits  trés-im- 
portans  qui  s'y  trouvent  consignés.  Les  seconds,  au  contraire, 
emploient ,  dit  M.  Vrolik ,  tous  les  matériaux  préparés  parles 

a 


1 14  '"analyse  d'ouvrages  NOtIVBAtrX. 

étrangers.  Si  le  travail  de  ces  derniers jgagne  en  érudition  ,  il 
perd  beaucoup  en  originalité.  L'auteur  veut  donc  disséquer  et 
voir  par  lui-même,  et  mettre  ensuite  son  travail  en  regard  dé  ce 
qui  a  été  fait  par  ses  devanciers.  M.Vrolikpasseen  revue  tout  le 
squelette  du  Macropus  ,  et  il  croit  que  les  os  marsupiaux  ont 
dans  ces  animaux  la  même  destination  que  les  côtes  abdomi- 
nales dans  les  Crocodiles.  H  examine  ensuite  différens  autres 
organes  qu'il  considère  sous  le  point  de  vue  zoologique  ,  ana** 
tomique  et  physiologique.  (Vanbeneden.) 

MoNOGRAPHiA   Chalciditum  ,  par  Francis  Walker  ,  in-8°. 
London ,  1839  ,  en  latin  ,'^sans  planches. 

Voici  ce  que  l*auteur  lui-même  donne  comme  avant-propos, 
u  Les  pages  qui  suivent  contiennent  la  description  des  espèces 
>i  et  des  genres  de  Chalcidites ,  tribu  des  insectes  de  Tordre 
»  des  Hyménoptères.  Les  genres  sont:  y4phelinus,  Pteropteriw, 
»  Entedon  ,  Eiilophus ,  Cirrospilus ,  Pachflarthics  ,  Misco- 
n  gaster  ,  Ormocerus  ,  Plerontalus  et  Stenocera. 

»  Le  premier  a  les  tarses  di;  cinq  articles ,  et  le  genre  Eso- 
ï»  cjrtus  en  est  très- voisin.  Le  second  a  quatre  articles  aux 
»  tarses  ,  el  les  espèces  qui  lui  appartiennent  sont  les  plus 
»  petites  de  la  tribu.  Les  suivans  ont  encore  cinq  articles  aux 
»  tarses  et  peuvent  être  ainsi  distingués. 

»   I.  Nervus  solitus  proalae  triente  plus  duplo  longior. 
»  a.  Nervus  cubitalis  brevissimus. — Genre  Entedon. 
»  b.  Nervus  cubitalis  longus. — Genre  Eulopkus. 
n  2.  N  ervus  solitus  proalae  tricute  duplo  longior.  —  Genre 
Cirrospilus, 

»  Les  cinq  genres  restant  ont  cinq  articles  aux  tarses ,  et 
»  sont  caractérisés  dans  rEutomogical  Magazin.  » 

Cette  deruiëre  phrase  nous  semble  très-singulière  ;  en  effet 
dans  nos  idées ,  quand  Ton  fait  une  Monographie  ,  on  y  rap- 
porte minutieusement  tout  ce  qui  a  été  dit  sur  la  matière  et 
l'on  tache  que  l'ouvrage  que  l'on  fait,  puisse  suppléer  à  tous 
les  autres  ;  l'auteur  de  la  Monographie  paraît  penser  le  con- 
traire ,  mais  cependant ,  dans  le  cours  de  l'ouvrage ,  il  doone 
les  caractères  de  chaque  genret 


ANALYSE    d'ouvrages    NOUVEAUX.  I|'^, 

Le  genre  j4p/icliniu,  Dalman  ,  est  divisé  en  g  seclîonii  et  f 
coDtieut  i3  espèces. 

Le  genre  Pteropteria;  ^  Westwood,  e»t  divisé  en  9  sections 
et  contient  10  espèces,  I> 

Le  genre  Entedon  y  HnAmtïï  ,  contient  i35  espèces. 

Le  genre  Eulophus ,  Geoffroy ,  contient  88  espèces. 

Le  genre  Cirrospilus ,  Westwood  ,  contient  1  espèce. 

Le  genre  Pachylarthus ,  Westwood ,  contien    2  espècesi^d 

Le  genre  Miscogaster ,  Walker,  contient  i4  espèces. 

Le  genre  Ormocerus ,  Walker,  contient  7  espèces. 

Le  genre  Gastrancistrus  ^  Waïker  ,  contient  i  espèce. 

Le  genre  Ptcromalus ,  Swederus  ,  contient  gS  espèces. 

Le  genre  Stenocera ,  Walker  ,  contient  2  espèces. 
Vient  ensuite  un  addenda  ou  nous  trouvons  : 

Le  genre  Dicyclus  ,  sans  nom  d'auteur,  avec  3  espèces. 

Le  geni-e  Miscogaster  ^  déjà  cité  avec  43  espèce»  différentes. 

Le  genre  Isocyrlus  ,  sans  nom  d'auteur  ,  avec  1  espèce. 

Le  genre  Spaniopus ,  sans  nom  d'auteur  ,  avec  I  espèce. 

Le  genre  Cirrospilus ,  Westwood  y  avec  de»  espèces  du 
n»  ^5  à  i58  ou  84  espèces,  mais  comme  dans  la  Monographie 
ce  genre  ne  contient  qu'une  espèce  ,  nous  ne  devinons  pas  ou 
sont  passées  les  autres. 

Enfin  l'ouvrage  est  terminé  par  une  laWe  des  espèces. 

Disons  d'abord  un  mot  des  genres.  Le  genre  Âphelinus  ne 
paraît  pas  présenter  de  caraclère&  propres ,  mais  chacune  des 
sections  dont  il  se  compose  à  ses  caractères  tantôt  généraux 
tantôt  pris  sur  les  mâles  fanfôt  »«r  les  femelles,  il  en  est  de 
même  du  genre  Pteropterix'fle  genre  Enledon  a  ses  caractères 
pris  sur  le  maie  ;  le  genre  Eulophus  a  les  siens  tirés  des  deux 
sexes  ;  le  genre  Cirrospilus  est  pris  sur  une  lemeile  ;  le  genre 
Pachylarthrus  sur  un  mâle  ;  le  genre  Miscogaster  ,  sur  uq  . 
nifiie  ;  le  g«inre  Ormocerus ,  sur  un  mâle  5  le  genre  Gastran-^, 
cistrus  ne  fait  pas  partie  du  tableau  d'introduction,  de  sorte, 
qu'on  ne  sait  comir^ent  il  s'y  rattache ,  ses  caraetcres  sont  pris 
sur  une  femelle  ;  le  genre  Pteromalus  est  pris  sur  un  mâle  ; 
le  ^enïe  Stenocera  est  pris  sur  une  femelle.  ,• 

Dans  le  supplément ,  les  genres  cités  n'ont  aucuns  carac- 


Ii6  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

tères ,  il  est  vrai  qu'on  paraît  indiquer  que  cette  partie  est  ex- 
traite de  TEntomogical  Magazin;  le  genre  Cirrospilus  de 
M.  Westwood  est  extrait  des  Annales  d'histoire  naturelle  et  a 
des  caractères  pris  seulement  sur  un  mâle. 

En  parcourant  l'ouvrage  de  M.  Walker,  on  est  étonné 
de  ne  voir  de  nom  d'auteur  à  aucune  description  et  il  est  dif- 
ficile d'en  deviner  la  cause ,  à  moins  que  toutes  les  espèces  qui 
figurent  dans  l'ouvrage  n'aient  été  considérées  comme  nou- 
velles par  l'auteur,  et  ce  qui  me  porterait  à  le  croire,  c'est 
que  sur  quatre  cent  quatre^ifingt  et  quelques  espèces  décrites, 
on  trouve  à  peine  vingt-cinq  synonymies,  nous  savons  bien  que 
dans  ces  genres  il  y  a  bien  du  nouveau  9  mais  nous  sommes 
obligé  de  craindre  que  l'auteur  n'ait  été  sobre  de  recherches  , 
ce  qui  aurait  considérablement  simplifié  son  travail  et  nous 
donnerait  la  clé  de  la  merveilleuse  facilité  avec  laquelle  quel- 
ques personnes  produisent  de  grands  travaux. 

Quand  aux  descriptions  individuelles ,  nous  ne  pouvons 
qu'en  faire  l'éloge ,  l'auteur  y  a  apporté  beaucoup  de  soin ,  les 
mâles  et  les  femelles  ont  été  décrits  séparément  quand  ils  ont 
été  connus ,  et  de  nombreuses  variétés  ont  été  signalées  ;  si 
l'ouvrage  de  M,  Walkerne  remplit  pas  tout-à-fait  son  titre  de 
Monographie ,  du  moins ,  il  sera  toujours  un  magasin  d'excel- 
lentes descriptions  d'objets  jusqu'à  présent  peu  ou  mal  connus. 

(A.  P.) 

III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris. 

Séance  du  !•'  avril  iSSp.  —  M.  Léon  Z>i(/bKr  adresse  un 
mémoire  intitulé  :  Réifision  et  monographie  du  genre  Ceropla- 
tus.  C'est  un  mémoire  complet  et  du  plus  haut  intérêt,  comme 
tons  ceux  que  M.  Léon  Dufour  a  donnés  à  la  science,  irfait 
d'abord  l'histoire  du  genre ,  qui  a  été  créé  par  Bosc  dans  les 
Actes  de  la  Société  d'histoire  naturelle  de  Paris ,  donne  ses  ca- 
ractères génériques  et  montre  ses  affinités.  Son  chapitre  second 
est  destiné  à  la  description  des  5  espèces  qu'il  a  connues.  Le 
chapitre  troisième  est  consacré  à  l'histoire  des  métamorphoses, 
étudiée*  sur  le  Ceroplatus  tipuloïdes,  Bosc,  dont  la  larve  vit 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  II7 

sur  le  Bolctus  ungulatus ,  Bull.  Cette  partie  du  mémoire  est  la 
plus  étendue  et  offre  des  observations  curieuses;  enfin,  le  tra- 
vail est  terminé  par  quelques  recherches  anatomiques  faites  sur 
Tinsecte  parfait.  Ce  travail  est  accompagné  de  figures  dessinées 
par  Tauteur ,  avec  cette  exactitude  et  celte  perfection  qui  ca- 
ractérisent tous  ses  travaux. 

M.  Lartct  annonce  la  découverte  qu'il  yîent  de  faire  de 
deux  Carnassiers  fossiles,  dont  Tun  paraît  constituer  un  genre  ou 
sous-genre  intermédiaire  au  Blaireau  et  à  la  Loutre.  Le  second, 
plus  voisin  du  Chien  ,  ne  diffère  que  par  ses  dimensions  et  par 
certaines  particularités  dentaires  d'un  autre  Carnassier  gigan- 
tesque que  M.  Lartel  a  fait  connaître  sous  le  nom  ^^mphy" 
don,  M.  Lartet  pense  que  ce  dernier  est  peut-être  le  même 
animal  que  celui  dont  quelques  débris,  trouvés  plus  tard  à 
Epelshcim,  ont  fourni  à  M.  Kaup  l'occasion  d'établir  son 
genre  Agnotherium» 

M.  Vallot  adresse  une  note  sur  la  détermination  de  plusieurs 
espèces  de  poissons  indiquées  par  Aristote.  Renvoyée  à  M.  Du- 
méril. 

Séance  duS  ai^riL'^^.  M.  Edwards  lit  un  rapport  sur  un 
mémoire  de  M.  P.  Gervais ,  intitulé  :  Obsert^ations  pour  servir 
à  V histoire  des  Polypes  d'eau  douce.  Comme  nous  avons  donné 
(i838,  p.  5 11)  une  analyse  de  ce  mémoire,  nous  ne  revien- 
drons pas  sur  les  observations  qui  en  font  le  sujet ,  nous  nous 
contenteront  de  dire  que  le  rapport  est  très-favorable. 

Séance  du  i5  ai^riL  —  M.  Audouin  lit  une  lettre  que 
M.  Lund  lui  a  adressée  du  Brésil,  le  5  novembre  i838,  et 
dans  laquelle  ce  voyageur  donne  un  aperçu  des  espèces  de 
Mammifères  fossiles  qu'il  a  découvertes  au  Brésil. 

Dans  la  seule  classe  des  Mammifères  ,  M.  Lund  a  réuni  plus 
de  75  espèces  distinctes  appartenant  à  43  genres  ,  c'est-à-dire 
un  nombre  égal  en  espèces  et  supérieur  en  genres  aux  animaux 
qui  habitent  actuellement  les  mêmes  contrées.  Tous  ces  osse- 
mens  ont  été  trouvés  dans  des  cavernes  ,  en  voici  la  liste  : 

Myrmecophaga  gigantea,  de  la  taille  d'un  Bœuf. — Dasypus 
(2  espèces).— XertwrMJ  ,  Wagl. — Euryodon ,  Lund.— Z/ie/cro- 
don ,  Luud.  —  Chlamydotherium ,  Lund.  —  Hoplophorus , 


U8  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

Lund.  (Tatous  gigantesques  appartenant  à  plusieurs  espèces). 

—  Paclijterium  magnum  ,  Lund. 

Dans  la  famille  des  Paresseux  ,  il  a  trouvé  cinq  Megalonyx  , 
dontl\m,  M,  Cuvierii,  avait  la  taille  d*un   fort  Bœuf. — 

—  Spkenodon  ,  Lund.  -*-  Coclodon  ,  Lund. 

Dans  les  Pachydermes ,  il  mentionne  une  espèce  de  Tapir , 
quatre  Pécaris  et  un  Mastodonte  de  la  taille  d'un  Eléphant. 

Les  Ruminane  lui  ont  offert  2  espèces  du  genre  Cerf,  un 
Antilope  et  deux  nouveaux  genres  [Auchenia  et  Leplothe- 
rlum  ) ,  renfermant  chacun  deux  espèces. 

La  famille  de»  Carnagsiers  comprend  3  Felis ,  2  Canis , 
I  Ours,  I  Cjnmlurus,  Wagl.  {Gueparclus  ^  Duvernoy  )  , 
1  Chacal ,  constituant  un  nouveau  genre  sous  le  nom  de  Speo" 
thos  ,  I  Coati ,  1  Eirara,  et  une  Hyène  {H.  mogœa^  Lund.; 

Dans  les  Marsupiaux ,  M.  Lund  a  distingué  7  espèces  de 
Sarigues ,  et  un  nouveau  genre  de  la  taille  du  Jaguar  ,  repré- 
sentant, en  Amérique,  les  grands  Dasyures,  M.  Lund  le 
nomme  Thylacotherium, 

La  famille  des  Rongeurs  offre  21  espèces,  dont  plusieurs 
constituent  des  genres  nouveaux  et  dont  quelques  unes  sont  de 
grande  taille. 

Les  Chéiroptères  ne  lui  ont  offert  que  peu  d'ossemens.  Dans 
les  Singes  il  a  trouvé  les  reste  d'unecspècedela  taille  de  4  pieds 
{Prophkecus  Brasiliensis)  et  une  CalUtrix  ^  du  double  plus 
grand  que  les  espèces  vivante»  (  Callitrùv  primœvus). 

M.  Lund  n'a  trouvé  jusqu'ici  aucun  vestige  de  Texistence 
de  l'homme  h  '  r'poque  où  tous  ces  animaux  vivaient. 

Il  conclut  des  observations  qu'il  a  faites ,  que  la  zone  tor- 
ride  de  notre  globe ,  loin  d'avoir  été  inhabitée  à  Tépoque  qui 
précéda  l'ordre  de  choses  actuel ,  offrait,  au  contraire,  une 
création  animale  plus  abondante ,  plus  variée  et  plus  gigan- 
tesque que  celle  qu'elle  nourrit  aujourd'hui.  Nous  voyons  en- 
suite, poursuil-il,  que  l'Amérique  méridionale  possédait,  à  cette 
époque,  les  mômes  formes  animales  qui  la  caractérisent  aujour- 
d'hui :  les  Fourmilliers ,  les  Tatous  ,  les  Pécaris  ,  les  Coatis  , 
U's  Sarigues  ,f  le»  Rats  épineux .,  les  Coendous^  les  Agoutis^  les 
Pacas  j  les  Capii>ars  et  autres.    DUais^  malgré  cette  analogie 


SOCI&TÉS   SAVANTES.  11^ 

dans  le  type  général,  il  paraît  que  les  espèces  de  ces  deux 
époques  sont  différentes  ^  au  moins  M.  Lund  ne  connaît  jus- 
qu'ici qu'une  seule  exception  à  celte  règle  (Loncheres  elegans). 

Séance  du  22  airil. — M.  Audouin  lit  une  lettre  de  i\î.  Bo- 
nafous  relative  à  des  observations  tendant  à  prouver  que  la 
Muscardine  est  réellement  contagieuse. 

Séance  du  99  am/. — M»  Geoffroy  St-Hilaire  lit  une  note 
ayant  pour  titre  :  D^une  modification  radicale  dans  la  pensée 
publique ,  au  moyen  de  fues  unitaires  répandues  sur  les  élé- 
mens  des  choses^  et  amenées  par  la  découverte  et  Fintro^ 
duciion  d'un  principe  primordial  ,  l'unité  de  composition 
organique. 

Après  avoir  dit  que  ce  principe  d'unité  primordiale  n'avait 
été  généralement  admis  qu'en  i83o,  l'honorable  académicien  se 
livre  à  de  nouvelles  considérations  sur  l'école  philosophique 
qu'il  a  fondée  et  qui  a  donné  un  si  grand  mouvement  à  la 
science  ;  il  annonce  qu'un  succès  inespéré  lui  est  venu  en  aide, 
ce  qui  le  dispose  à  la  mensuétude  et  à  une  grande  cordialité 
pour  ses  adversaires.  Ce  qui  le  porte  surtout  à  ces  sentimens, 
c'est,  dit-il,  un  article  inséré  dans  le  journal  général,  dans 
lequel  on  lit  :  «  Les  doctrines  scientifiques  de  l'Académi- 
cien Geoffroy  St-Hilaire  portent  leurs  fruits  :  un  fragment 
d'un  poème  en  trois  chants,  de  la  plus  grande  hardiesse,  vient 
de  paraître  dans  le  mercure  universel.  Nous  signalons  cette 
nouveauté  aux  savans  et  aux  naturalistes.  »  Il  annonce  qu'il 
sait  plusieurs  autres  publications  en  vers  et  en  prose ,  qui  vont 
s'évertuer  sur  la  loi  universelle;  enfin  il  termine  en  parlant 
des  mémoires  qu'il  a  lus  à  la  fin  de  i838,  travaux  qui,  suivant 
lui ,  n'ont  pas  été  analysés  assez  longuement  dans  le  compte 
rendu.  Il  fait  connaître  ensuite  une  brochure  exposant  sa  doc- 
trine et  publiée  par  M.  Vernois. 

SoClÉTé   ENTOMOLOGIQUE   DE    FrANCE. 

Séance  du  3  avril,  '—  Pans  cette  séance  la  Société  a  décidé 
qu'un  don  volontaire  serait  demandé  à  tous  ses  membres ,  pour 
soutenir  la  publication  de  ses  annales.  Comme  il  n'y  avait  qu'un 
très-petit  nombre  de   membres  présens   à    la  séance ,  la  So- 


120  SOCIETES  SAVANTES. 

ciété  a  décidé  que  les  membres  du  bureau  enverraient  otez 
tous  ceux  qui  habitent  Paris  afin  de  faire  une  collecte  a  do- 
micile. Nous  désirons  que  le  secours  qu'on  va  obtenir  ainsi 
ait  de  l'efficacité  pour  sauver  la  société  entomologique'  d'une 
dissolution  qui ,  nous  le  craignons ,  pourrait  bien  être  pro- 
cliaine,  et  cela  précisément  à  cause  de  celte  mesure,  car  elle  ré- 
vèle la  pénurie  de  la  Société,  et  pourra  en  détacher  beaucoup  de 
membres  peu  zélés  qui  craindront  d'être  exposés  souvent  à  de 
pareilles  demandes.  Quoique  la  société  entomologique  ait  été 
considérée  par  quelques-uns  de  ses  membres  comme  un  mar- 
che-pied pour  arriver  plus  haut ,  elle  n'en  a  pas  moins  été  une 
association  utile,  et  l'on  pourrait  citer  beaucoup  d'entomologis- 
tes qui  l'ont  fondée  dans  le  seul  intérêt  de  la  science  et  non 
dans  le  leur  propre.  En  tête  de  ceux-ci ,  nous  sommes  d'accord 
avec  tous  les  zoologistes  pour  placer  M.  Alex.  Lefebvre  son 
ancien  secrétaire. 

Après  le  vote  dont  nous  venons  de  parler  M.  Pierret  com- 
munique, de  la  part  de  M.  Florent  Ducellier,  jeune  entomo- 
phile  qui  s'occupe  de  Lépidoptères ,  une  courte  notice  sur 
des  Chenilles  de  Sphinx  nerii  qui  ont  été  trouvées  dans  Paris 
en  1837.  Ce  qu'il  y  a  de  remarquable  dans  cette  découverte, 
ajoute  M.  Pierret,  c'est  que  le  Sphinx  nerii  a  totalement  man- 
qué dans  le  Midi,  cette  même  année ^  tandis  qu'en  i834  et 
3835,  il  avait  été  extrêmement  abondant,  non  seulement 
dans  les  contrées  méridionales,  mais  même  dans  les  climats 
beaucoup  plus  froids ,  où  on  ne  l'avait  pas  encore  observé. 

M.  Pierret  ajoute  qu'en  1827  ,  madame  Lesage,  née  Léplan- 
lade ,  avait  également  trouvé  plusieurs  Chenilles  du  Sphinx 
nerii  aux  environs  de  Chartres  ;  mais  qu'on  n'avait  pu  réussir 
à  en  obtenirj  une  seule  éclosion.  Voici  la  note  de  M.  Florent 
Ducellier.  —  Ces  Sphinx  nerii  sont  éclos  dans  un  jardin  du 
faubourg  Saint- Antoine  ,  sur  des  lauriers  conservés  depuis  plu- 
sieurs années  et  sans  doute  originaires  de  Paris.  Le  jardinier  qui 
me  les  a  procuré  avait  trouvé  dix-sept  Chenilles  ,  mais  l'une 
d'elles  périt  instantanément  pour  avoir  été  placée  au  soleil.  Il 
nourrit  les  seize  autres  sous  une  cloche  à  melon ,  dans  un  lieu 
assez  obscur  ,  depuis  le  milieu  de  septembre  jusqu'au  i'^  oc- 


SOClélÉS  SAVANTES.  12^ 

tobre  1887. A    cette  époque,  elles  étaient  toutes  changées  en 
chrysalides. 

Association  britannique  pour  l'avancement  des  sciences* 

Cette  illustre  Société  a  eu  sa  première  réunion  annuelle' à 
Ncwcastle,  sur  Tyne ,  au  mois  de  septembre  dernier.  Elle 
s'est  divisée^  comme  les  années  précédentes,  en  sections,  qui  ont 
procédé  chacune  à  leurs  travaux  respectifs  ;  nous  allons  rendre 
un  compte  sommaire  des  notes  et  mémoires  qui  ont  été  lus 
devant  la  section  de  zoologie ,  la  seule  qui  nous  intéresse  dans 
ce  recueil. 

1°  M.  Gray,  secrétaire  a  donné  lecture  d'un  mémoire  de 
MM.  W.  H.  Clarke  et  J.  Mortiraer  sur  une  espèce  de  poisson 
de  la  côte  de  Surinam,  qui  a  quatre  yeux.  Selon  les  auteurs, 
ce  poisson  appartiendrait  à  l'ordre  des  Cténoïdiens  de  M.  Agassiz, 
et  aurait  quelque  ressemblance  avec  les  poissons  fossiles  de  la 
famille  des  Pycnodontes.  Ses  organes  de  la  vision  sont  au 
nombre  de  quatre ,  la  paire  antérieure  ressemble  aux  yeux  des 
autres  poissons  mais  la  paire  postérieure  est  fort  en  arrière 
et  près  de  la  crête  occipitale.  Lorsque  la  paire  antérieure  est 
fermée ,  alors  on  voit  s'ouvrir  la  paire  postérieure ,  c'est  un 
des  [caractères  particuliers  de  ce  poisson  de  pouvoir  clore  les 
yeux.  Les  auteurs  proposent  de  fonder  pour  lui  une  nouvelle 
famille  sous  le  nom  de  Tessaropthalmoïdes,  Plusieurs  membres, 
malgré  un  dessin  très-bien  fait ,  mis  sous  leurs  yeuX,  ont  paru 
douter  du  fait  annoncé  et  ont  cru  que  le  poisson  en  question 
pourrait  bien  n'être  qu*un  Anableps  ;  l'existence  de  quatre 
nerfs  optiques  étant  encore  un  fait  inconnu  parmi  les  vertébrés, 
néanmoins  le  président,  M.  Jardine ,  a  terminé  le  débat,  en 
disant  que  dans  sa  longne  carrière  scientifique ,  il  avait  observé 
un  si  grand  nombre  d'anomalies  singulières  dans  la  nature 
qu'il  était  très-disposé  a  accueillir  cette  communication ,  et 
qu'au  reste,  il  se  charge  d'éolaircir  ce  sujet  curieux,  en  se 
mettant  en  rapport  avec  M.  Clarke. 

2°  Le  même  M.  Gray  lit  une  description  abrégée  d'une  co- 
quille nouvelle  pour  la  Faune  Britannique. Cette  coquille  trouvée 
dans  l'estomac  d'uu  poisson  sur  les  côtes  du  Northumberland , 


l^a  SOCIETES  SAVANTES. 

formerait,  selon  lui,  un  nouveau  genre  qu'il  propose  de 
nommer  Neara,  et  qui  est  remarquable  par  la  forme  grêle  et 
alongée  de  la  dent  cardinale  inférieure  et  la  grande  dimension 
de  la  lame  ou  côfe  latérale  d'en  bas.  L'auteur  connaît  deux 
autres  espèces  du  même  genre  ,  Tune  de  la  Chine ,  figurée  par 
Chemnitz  et  appelée  Anatina  rostrata  par  Lamarck  ,  et  l'autre 
de  l'Adriatique  ,  décrite  et  figurée  par  Olivier,  sous  le  nom  de 
Tellina  cuspidata.  Il  n'est  pas  certain  que  l'espèce  Britanique 
ne  soit  pas  la  même  que  celte  dernière. 

3°  M.  Wailes  fait  voir  un  individu  de  l'espèce  d'insecte 
très-rare,  appelé  Psalidognathus Fiendii,  trouvé  sur  un  morceau 
décomposé  de  bois  de  palmier.  Cet  insecte  comparé  a  celui  que 
possède  déjà  M.  Ch.  Adanson  est  d'un  sexe  différent ,  et  les 
différences  entre  eux  sont  si  grandes,  que  les  entomologistes  eu 
ont  formé  deux  genres. 

4"  M.  Gray  lit  une  note  sur  la  formation  des  lignes  angu- 
laires sur  les  coquilles  de  certains  Mollusques.  L'auteur  suppose 
que  les  lignes  angulaires  colorées  doivent  naissance  à  des 
glandes  j  que  ces  glandes  sécrètent  la  matière  colorante,  et  qu'à 
mesure  que  l'animal  augmente  de  volume ,  celles-là  ont  une 
tendance  à  prendre  une  direction  divergente.  Si  dans  le  déve- 
loppement du  Mollusque ,  ces  glandes  viennent  à  s'oblitérer , 
il  sera  produit  immédiatement  une  nouvelle  qui  est  double  et 
qui,  par  sa  tendance  à  diverger,  forme  deux  lignes  angulaires 
se  propageant  jusqu'à  la  rencontre  d'une  autre  glande  formée 
de  la  même  manière  qu'elle;  alors  elle  s'oblitère  et  il  se  forme 
une  autre  glande  double  qui  se  comporte  comme  la  première, 
phénomènes  successifs  qui  produisent  alors  les  lignes  angulaires 
colorées  qu'on  remarque  sur  la  coquille  d'un  grand  nombre 
de  Mollusques. 

5^  M.  Gray  annonce  qu'on  possède  actuellement  dans  le 
Muséum  de  la  Société,  le  Wombat  tel  qu'il  a  été  trouvé  par 
Bass  ,  et  qui  a  servi  à  la  description  originale  de  cet  animal. 
Une  erreur  typographique  ayant  attribué  à  cet  individu  un 
plus  grand  nombre  de  dents  qu'il  n'en  a  en  réalité ,  et  Illiger 
ayant  eu  l'occasion  d'observer  un  autre  Wombat ,  a  supposé 
^ue  celui  çu  questiou  formait  un  autre  genre ,  auquel  il  a  pro- 


SOCIÉTÉS   SAVANTES,  1^3 

posé  dans  sou  ouvrage  de  donner  le  nom  à^Amblotis  Worn,'- 
hattua,  La  couleur  du  sujet^  qui  avait  été  altérée  dans  Tesprit 
de  vin,  a  aussi  contribué  à  établir  cette  erreur  qu'il  convient 
aujourd'hui  de  rectifier. 

6°  M.  Turner  a  déposé  sur  le  bureau  divers  insectes  rares j 
appartenant  au  Muséum  de  Manchester,  et  parmi  lesquels  il 
y  a  un  espèce  de  Lucane  de  l'Amérique  du  Sud ,  une  autre 
du  genre  Cupes,  une  troisième  du  genre  Dorcus  ,  et  enfin  un 
insecte  fort  rare  appartenant  au  groupe  que  M.  F.  W.  Jïope 
a  distingué  sous  le  nom  de  Dicranorliina. 

•^^  Le  docteur  Parnell  a  lu  un  mémoire  sur  quelques  poissons 
nouveaux  ou  rares  pour  la  Faune  Britannique.  Les  espèces  dé- 
crites sont  :  1"  Mutella  quinquecirrata^  Mot,  vulgaris,  Cuvier , 
Mot.  Cimbria;  2.°  Pagellus  acerina;  3®  Raja  chagrinea; 
4°  Raja  intermedia ,  espèce  nouvelle  gui  formerait  un  lien 
entre  le  Raja  balis  et  le  R,  oxyriifnchus ;  5°  Raja  clavata; 
des  dents  pointues  ne  sont  pas  che»  ce  poisson  un  caractère 
aussi  constant  que  paraissent  le  croire  les  auteurs.  M.  Parnell 
a  observé  un  grand  nombre  de  sujets  adultes  où  elles  étaient 
absolument  mousses;  6°  Cotlus  scorpius ;  7''  Platessa  liman- 
doides  ;  8°  Platessa  pala;  9**  MugU  chelo  qu'on  a  souvent 
confondu  avec  le  M,  cephalus  de  Cuvier,  ou  avec  le  M* 
capito ;  io<>  Trigla  gurnardus.  L'auteur  pense,  après  un 
mûr  examen  d'individus  de  tous  les  âges,  que  le  T,  Blochii  de 
Yarrell  et  T.  cuculus  de  Bloch  ne  sont  autre  chose  que  de 
jeunes  sujets  de  ce  poisson. 

8<>  Note  sur  le  Falco  islandicus  des  auteurs ,  par  M.  F. 
Hancock.  Ce  naturaliste  croit  qu'on  a,  sous  ce  nom  1  compris 
deux  espèces  distinctes ,  et  discute  fort  au  long  ce  sujet  avant 
de  parvenir  à  cette  conclusion  finale.  Dans  ce  travail ,  il  a  donc 
con>»ervé  le  nom  de  Falco  islandicus  Lath^m ,  à  la  véritable 
espèce  particulière  à  l'Islande  ;  quant  à  l'autre  •.  il  lui  a  donné 
le  nom  de  F.  groenlandicus;  d'après  le  pays  d'où  elle  vient  en 
abondance.  Voici  la  description  qu'il  donne  de  ces  deux 
oiseaux  avec  la  synonymie. 

a.  F<dco  islandicus;  plumage  de  la  partie  supérieur  du  corps, 
gris  plombé  ou  gris  de  souris  j  barré  et  taché  de  café  au  lait  f 


12/}  SOCIÉTÉS  SAVANTES* 

partie  înfërîeure  jaunâtre ,  marquée  de  bandes  ou  de  taches 
de  gris  sombre,  ailes  moins  longues  de  1/2  pouce  que  la 
queue. 

Synon.  et  fig»  --^  Iceland  falcon  ^  Penn.,  arct.  9  zool.,  add» 
C. ,  vol.  I ,  p.  262.  —  Greenland  falcon ,  Penn.  arct. ,  zool.  y 
add.  D. ,  vol.  I ,  p.  267.  — Collard  falcon  ,  Penn.  arct.,  zool., 
vol.  I,  p.  i58. — Falco  gfrfalco ;  Tur. ,  Linn.,  vol.  I ,  p.  i58. 

—  Iceland  falcon ,  Lath. ,  n°  5o. 

Dimension, '-^Male adulte ,  long,  i  p.  9 pouces.  Envergure 
5  p.  10  pouces.  —Femelle  i  p.  9  pouces.  Envergure  4  p» 
2  pouces. 

b,  Falco  groenlandicus  ;  fond  du  plumage  blanc  pur,  partie 
supérieure  marquée  élégament  de  taches  en  fer  de  flèches,  d'un 
gris  sombre];  partie  inférieure  et  tête  barrée  de  même ,  ailes 
moins  longues  de  a  pouces  que  la  queue ,  les  secondes  pri- 
maires plus  longues. 

Synon.  et  fig,  —  Gjrfalcon^  Penn,  arct. ,  zool. ,  vol.  I , 
pag.  a32.  —  Falco  groenlandicus  ^  Tur. ,  Linn.  (le  jeune) , 
vol.  1  ,  pag.  147.  —  Falco  islandicus ,  Tur. ,  Linn. ,  vol.  I, 
pag.  i55,"^Falco  candicans;  Tur.,  Linn.,  vol.  I,  pag.  i58. 

—  Iceland  façon»;  Var.  Lath.,  pag.  71.  —' Spotted  iceland 
falcon.;  Var.  Lath.  ,71. 

Dimension.  —  Mâle  adulte,  long,  i  p.  9  pouces.  —  Femelle 
I  p.  Il  pouces.  Envergure  3  p.  10  pouces. 

9**  Le  colonel  Sykes  adresse  une  note  sur  un  animal  rare  de 
l'Amérique  du  Sud ,  décrit  par  d'Azzara  sous  le  nom  de  Canis 
juhatus,  La  description  même  de  ce  voyageur  fait  croire  à 
Fauteur  que  l'animal  n'appartient  pas  au  genre  Canis.  Il  diffère 
de  cette  famille  par  ses  moeurs  nocturnes  et  solitaires  ,  par  une 
queue  plus  épaisse,  mieux  fournie,  une  tête  plus  aplatie,  des 
yeux  plus  petits ,  un  museau  plus  effilé  et  un  cou  plus  ramassé 
que  les  chiens.  S'il  diffère  du  chien  ,  il  est  encore  plus  éloigne 
du  renard  et  du  loup ,  et  M.  Sykes  pense  qu'il  faut  le  rappro- 
cher du  genre  hyène  ,  ou  plutôt  qu'il  formerait  un  nouveau 
genre  qui  représenterait  celui-ci  dans  l'Amérique. 

10°  Sur  les  corps  gemmifères  et  les  fîlamens  vermiformes  des 
Actimcs,  par  M,  T.  P.  Teale^  L'auteur  après  avoir  rapporté 


SOCIÉTÉS   SAVAPÏTES.  125 

les  opinions  divergentes  des  naturalistes  sur  ce  sujet ,  donne 
une  description  anatomique  très-délaillée  du  système  muscu- 
laire des  Actinies,  et  relève  en  passant  plusieurs  erreurs  où  sont 
tombés  les  zoologistes  qui  se  sont  occupés  de  ce  sujet  ;  puis  il 
passe  à  Texamen  des  corps  gemmifères  et  des  appendices  ver- 
miformes  de  ces  Mollusques.  Les  corps  gemmifères  sont  au 
nombre  d'environ  200  et  apparaissent  sous  forme  de  masses 
alongées ,  attachées  au  bord  interne  de  la  rosette  ;  chacun  est 
composé  de  plusieurs  replis  horizontaux  qui ,  déployés  avec 
attention  ,  consistent,  sous  le  microscope,  en  deux  membranes 
^délicates  enveloppant  une  couche  compacte  de  Gemmules. 
Après  avoir  enveloppé  ces  Gemmules  ,  ces  membranes  se  pla- 
cent en  opposition  et  forment  le  mésentère  au  moyen  duquel 
le  corps  gemmifère  est  attaché. 

Les  Gemmules  sont  rondes,  excepté  dans  un  état  avancé  de 
«développement ,  ou  lorsqu'elles  se  déforment  par  une  pression 
réciproque.  On  remarque  aisément  une  dépression  centrale  qui 
iadique  l'ouverture  buccale ,  mais  sans  tentacules.  Quand  ces 
Gemmules  se  sont  développées  ,  elles  forment  des  dépressions 
'Considérables  dans  le  corps  gemmifère,  en  repoussant  en  avant 
la  m<Mnbrane  délicate  qui  les  enveloppe.  Dans  cet  état ,  il  est 
facile  de  les  détacher  avec  la  pointe  d'une  aiguille.  Leurs  dimen- 
•sions  sont  à  peu  près  uniformes ,  excepté  qu'on  en  trouve 
quelques  unes  plus  petites  disséminées  parmi  les  autres.  Il  n'y 
a  pas  parmi  elles  de  gradation  et  elles  ne  paraissent  pas  arriver 
successivement  à  maturité,  ainsi  que  le  suppose  le  docteur 
Spix.  Il  n'est  pas  rare,  néanmoins  de  voir,  à  la  même  époque 
de  Tannée  des  individus  mères  avec  des  Gemmules  dans  des 
états  respectifs  très-divers  de  développement.  La  couleur  de 
ces  Gemmules  est  aussi  très- variable.  — Les  filamens  vermiformes 
amt  attachés  par  un  mésentère  délicat  au  bord  interne  de 
chaque  corps  gemmifère  ;  ils  se  composent  de  nombreuses  cir- 
convolutions ,  s'étendant  de  la  partie  inférieure  du  corps.  Ils 
sont  couleur  blanc  de  lait ,  de  l'épaisseur  d'un  crin  de  cheval , 
extrêmement  mous ,  et  cédant  avec  la  plus  grande  facilité  à  la 
pression  d'une  aiguille.  Supérieurement ,  ces  filamens  sont  si 
-délicats ,  qu'on  ne  peut  les  suivre  juscju'à  leur  origine.  Infç« 


t?.6  SOCIliTÉS  SAVANTES. 

I  ieuremenljils  sont  d'une  dimension  plus  forte,moinsconlournés 
et  passent  par  une  ondulation  simple  dans  l'estomac  où  ils  se 
terminent.  Pendant  la  vie ,  ces  ûlamens  ont  un  mouvement 
vermiculaire  distinct  même  après  les  avoir  détachés  de  Tanimal. 
Quand  on  en  enlève  plusieurs  et  qu'on  les  place  dans  l'eau 
de  mer ,  ils  manifestent  une  faculté  locomotrice  considérable 
qui  dure  pendant  quelques  temps ,  et  tant  qu'ils  conservent 
leur  forme  extérieure;  mais  au  bout  de  vingt-heures,  il  ne  reste 
plus  qu'une  substance  floconneuse  blanchâtre.  Dans  l'eau 
fraîche,  ils  se  décomposent  en  moins  d'une  demi -heure  ;  ils 
persistent  davantage  dans  l'alcool.  L'auteur  est  parvenu  à  les 
conserver,  en  étendant  le  filament  avec  son  mésentère  sur  un 
Verre  sur  lequel  on  le  fait  sécher.  La  fonction  de  ces  filamens 
est  encore  un  problème,  beaucoup  d'auteurs  les  ont  considérés 
comme  des  oviductes  ,  mais  c'est  une  chose  que  M.  Teale  re- 
garde comme  improl>able,  tant  parla  petitesse  de  la  partie  qui  les 
termine  que  par  les  dira€osions  des  Gemmules,  et  dans  le  fait, 
on  n'y  a  jamais  découvert  d'oeufs.  Tout  paraît  démontrer  que 
la  reproduction  desActinies  est  rigoureusement  une  génération 
gemmipare  interne ,  dans  laquelle  les  Gemmules  arrivées  à 
maturité,  percent  leur  enveloppe  et  viennent  se  loger  entre  les 
espaces  interrausculaires  oii  cUes  sont  exposées  au  contact  de 
4'€««  de  mer  ,  incessamment  renouvelle  «t  véritable  stimulant 
de  leur  développement  ultérieur.  L'auteur,  en  l'absence  des 
preuves  directes  sur  la  nature  de  ces  tilamens  vermiformes , 
soupçonne  que  ce  sont  des  glandes  folliculaires  alongées,  analo- 
gues aux  folicules  salivaires ,  pancréatiques  et  hépatiques  des 
animaux  im  peu  plus  élevés  dans  l'échelle  de  l'organisation  et 
qui ,  dans  ce  cas  ,  fourniraient  les  sécrétions  nécessaires  à  Tac- 
complissement  des  fonctions  de  la  digestion. 

n«  M.  le  docteur  Bellingham  dépose  sur  le  bureau  et  donne 
la  description  d'une  espèce  d'Ascaris  qu'il  a  découverte  et  qu'il 
propose  de  nommer  A.  Alata.  Le  caractère  dislinclif  de  cette 
espèce,  c'est  qiae  l'extrémité  postérieure  serait  plus  large  que 
l'antérieure* 

12°  M,  Hope  donne  lecture  d'un  mémoire  intitulé  Remar- 
ques sur  la  classification  moderne  des  Insectes.  Voici  le  résumé 


SOCIÉTÉS    SAVANTES.  I27 

de  ce  travail  :  i"  les  entomologistes  modernes,  dans  leur  clas- 
sification, se  soûl  bornés  presque  exclusivement  aux  caraclères 
de  l'organisation  extérieure;  2°  ils  n'ont  eu  que  rarement  ou 
partiellement  recours  à  l'organisation  interne  ;  le  canal  ali- 
mentaire auquel  ils  ont  fait  jouer  un  rôle  principal,  ne  peut 
être  considéré  comme  indiquant  d'une  manière  certaine  qu'un 
animal  se  nourrit  de  matières  végétales  ou  animales ,  et  n'est 
nullement  propre  à  la  classification  des  insectes  ;  3®  ils  n'ont 
pas  adopté  généralement  un  principe  uniforme  declassification, 
et  tous  ont  introduit  quelque  principe  particulier  d'une  impor- 
tance très-faible  et  secondaire  ;  4"  enfin,  il  n'y  a  qu'une  élude 
approfondie  du  système  nerveux  qui  puisse  conduire  à  un  sys-? 
tème  plus  naturel  que  celui  qui  est  adopté  aujourd'hui. 

i3**  M.  C.  B.  Sowerby  met  sous  les  yeui  de  la  section  qUel-» 
ques  individus  de  fEncrinus  moniliformis ^  qui  présentent  di*» 
verses  monstruosités  dans  le  nombre  et  dans  la  forme  des 
acicules  du  bassin ,  des  plaques  costales  et  scapulaires  ^  ainsi 
que  des  bras,  chez  lesquels  on  observe  de  manifestes  et  de  nom- 
breuses variations  dans  la  forme  normale  de  l'espèce.  Pat 
exemple ,  on  remarque  de  5  à  6  plaques  pelviennes ,  costales 
et  scapulaires,  et  de  g  à  i3  bras.  Il  désire  surtout  fixer  l'at-^ 
tention  des  membres  delà  section  sur  les  variations  de  forme 
des  tubercules  de  lu  surface  externe  des  jointures  des  doigts, 
quelques  unes  de  ces  jointures  étant  presque  dépourvues  de 
tubercules ,  d'autres  en  présentant  de  très-aigus  et  irréguliers  , 
et  d'autres  enfin  d'une  extrême  irrégularité.  Il  insiste  enfin 
sur  ce  fait  que  lorsque  deux  coloftnies  vertébrales  ont  été  pressées 
l'une  contre  l'autre,  elles  présentent  toules  deux  des  élévations 
et  des  dépressions  correspondantes,  démontrant ,  suivant  lui , 
l'exactitude  de  l'opinion  de  Muller ,  qui  supposait  que  ces 
animaux  devaient  être  mous  pendant  leur  vie. 

i4°  M.  Jenyns  a  déposé  sur  le  bureau  une  série  de  Musarai- 
gnes, et  entre  autres  le  Sorex  tetragonurus  dont  il  fait  remar-- 
quer  les  caractères  qui  diffèrent  beaucoup  ,  selon  lui ,  de  ceux 
du  ^Ç.  castaneus  Fen.,  qu'il  avait  d'abord  considéré  comme  une 
variété  du  S.  telragonurus ,  mais  dont  il  fait  aujourd'hui  une 
espèce  distincte,  après  en  avoir  étudié  trois  individus  d'âges  dif- 


128  NOnVELT.ËS. 

férens.  Cet  animal  se  distingue  surtout  sur  îa'belle^couieuf 

brun-maron  des  parties  supérieures  du  corps ,  et  par  quelques 

autres  différences  dans  la  largeur  de  la  queue  et  la  forme  du 

crâne. 

(  La  suite  au  prochain  numéro.  ) 

NOUVELLES. 

On  vient  de  recevoir ,  au  muséum  de  Paris ,  un  bel  individu 
de  cet  animal  remarquable  auquel  M.  Natterrer  à  donné  le  nom 
de  Lepidosiren,  et  dont  il  a  été  question  dans  cette  Revue 
(  i838,  p.  4o).  On  sait  que  les  naturalistes  n'étaient  pas  d'ac- 
cord sur  la  nature  de  ce  vertébré  ,  qui  tient  en  même  temps 
des  poissons  et  des  reptiles.  L'examen  anatomique  qu'on  a  fait 
de  l'individu  arrivé  à  Paris,  démontre  que  c'est  un  vrai  reptile 
voisin  des  Salamandres;  c'est,  jusqu'à  présent,  le  seul  batracien 
qui  ofiFre  des  écailles  semblable  à  celles  des  poissons.  Il  est  pro- 
bable que  MM.  Duméril  et  Bibron  publieront  bientôt  les  ob- 
servations qu'ils  ne  manqueront  pas  de  faire  sur  ce  singulier 
animal. 


Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 


457.  M.  Bichard  Harian,  docteur-médecin,  membre  de  diverses 
Académies  savantes,  etc.,  etc.,  à  Philadelphie  :  présenté  par  M.  le  doc- 
teur Robert  on. 

458.  M.  le  comte  de  La  Ferté,  membre  de  la  Société  entomologi- 
que,  etc.,  à  Chinon  présenté  :  par  M,  Çhevrolat. 


MAI  1839. 


I.  TRAVAUX  INEDITS. 


Note  sur  le  Bihos  de  Hodgson  ,  nouveau  sous-genre  de  Mam- 
mifères ,  par  M.  Adolphe  Delessert. 

L'animal  qui  forme  le  type  de  ce  sous-genre  est  encore  peu 
connu  en  Europe  et  n'existe  pas  dans  les  collections  de  Paris. 
II  a  été  publié  pour  la  première  fois  par  M.  Lambert ,  sous  le 
nom  de  Bosfrontalis(i)^  que  G.  Cuvier  adopte  (2),  et  décrit  et 
figuré  de  noureau  par  Frédéric  Cuvier  (3),  sous  le  nom  de  Bos 
silhetanus.  Malheureusement  la  figure  que  ce  savant  en  a 
donnée  paraît  avoir  été  faite  d'après  un  dessin  peu  exact ,  car 
elle  ne  rend  pas  très-bien  la  bosse  élevée  que  cet  animal  porte 
sur  la  partie  antérieure  de  son  dos ,  bosse  qui  n'est  pas  une 
simple  loupe  graisseuse  ,  comme  le  dit  M.  Lesson  (4) ,  mais  qui 
est  produite  par  un  très-grand  prolongement  des  apophyses 
montantes  des  premières  vertèbres  dorsales. 

Dans  ces  derniers  temps,  M.  Hodgson  ,  gouverneur  et 
résidant  à  Catmadou ,  ignorant  que  MM.  Lambert  et  Fré- 
déric Cuvier  avaient  publié  ce  bœuf,  sous  les  noms  de  Bos 
frontalis  et  Bos  silhetanus ,  en  a  donné  une  bonne  description 
dans  les  procès-verbaux  de  la  Société  asiatique  du  Bengale  (5), 
en  proposant  avec  raison  d'en  former  un  sous-genre  des  Boeufs, 
sous  le  nom  de  Bihos  ^  mais  en  lui  donnant  un  troisième  nom 
spécifique,  celui  de  S uhhœmachalus .  Ce  nom  ne  peut  être  con- 
servé ,  puisqu'il  est  postérieur  au  nom  de  Frontalis ,  publié  par 
Lambert.  Quoiqu'il  en  soit ,  la  description  du  savant  Anglais 
donnant  une  idée  exacte  de  l'animal  qui  nous  occupe ,  nou" 
croyons  utile  de  la  reproduire  ici. 

(i)  Trans.  of  Lin.  Soc. ,  vol.  VII,  pi.  4. 

(2)  Règne  animal ,  2e  éd. ,  1. 1 ,  p.  280. 

(3)  Hist.  nat.  de  Mamm. ,  t.  III ,  42"  liv, 

(4)  Manuel  de  Mamm. ,  p.  393. 

(5)  N°  66 ,  juin  1837  ,  p.  499. 

Tom,  IL  Année  iSSg.  q 


l3o  TRAVAUX    INÉDITS. 

««  Après  des  recherches  très-pénibles  et  coûteuses ,  jai  enfin 
réussi  à  me  procurer  les  dépôudles  «empiètes  des  deux  sexes  du 
Gauri-gau,  Les  côtes  sont  au  nombre  de  i3  paires  seulement; 
le  crâne  des  deux  sexes  est  remarquable  par  sa  grandeur  et  par 
un  front  large,  surmonté  d'une  énorme  crête  transversale  demi- 
cjlifMlnque.  Ç*est  le  prolongement  d^s^vertèbres  dorsales  AC^i- 
lement  qui  produit  réiëvatioa  extraordinaire  de  la  partie  anté- 
rieure du  corps ,  les  vertèbres  cervicales  n'étant  nullement 
iprolonges.  L'«lévation  s'étend  IongitudLnalement;de  laiprem.ière 
à  la  dernière  paire  de  ^àtes  :  (elle  e«t  plus  brusquement  pro- 
iiMicée  en  ^vant  et  s'abaisse  inseusiblement  en  arrière.  La  plus 
igrande  hauteur  de  la  bosse,  produke  par  le  prolongemeitit  de  ces 
vertèbres ,  lest  d*  ii4  pouces  au  dessus  de  la  co-lonine  dorsale  et 
c'e&t  la  tfjoisième  vertèbre ,  à  partir  de  rextrémité  antérieure  , 
jqui  atteint  oetle  hauteur.  C'est  cette  particuiarrifcé  qui  ren-d  Ka- 
nimal  tuès-remarquable ;  il  est  Bœuf,  om  classé  comme  tjel  ,.paf 
le  nombre  de  ses  eôtes  et  par  la  forme  générale  de  son  emae, 
mais  il  s'.e9  •distingue  suffîsammeol; ,  comiixke  un  sou&rgeuf e  ou 
type  séparé,  par  le  plus  .grand  développement  du  front,  par 
la  grandeur  remari^uable  de  sa  crête  frontale  et  ipaf  l4i:sailiie 
)ées  vertèbres  dorsales  :  cette  dernière  particularité  oâtéologique 
-donne  à  cet  animal  l'apparence  d'un  Chameau  ou  jd'uneiGirafe^ 
en  faisant  toutefois  ab&lroction  de  la  tête. 

»  J'appelle  ce  type  Bibos;  c'est  un  nom  qui  .est  -également 
J)on  ,  soit  qu'on  suppose  qu'il  indique  un  ficpw/^d'une  grandeur 
pxtraordijoaire  (comme  Bis  et  Bas)  ou  un  animal  tenant  du 
Bison  et  du  Bœuf  (quasi  Bi-Bos),  Vo.us  vous  rappelez  mes 
dessins  du  <crane  ,  comparés  à  ceux  du  Buffle  privé  et  sauvage 

du  Bœuf  commun  j  personne  ne  pourrait ,  en  voyant  ces  ca- 
ractères ,  supposer  que  cet  animal  est  un  Bison  ,  si  on  admet 
l'exactitude  des  descriptions  de  Cuvier.  Quanta  moi ,  j'ai  tou- 
jours considéré  le  Gauri-gau  comme  un  chaînon  séparé  entre 
le  Bœuf  et  le  Bison  ;  mais  c'est  tout  récemment  qu'en  me  pro- 
curant des  squelettes  complets  des  deux  sexes,  j'ai  été  à  portée 
de  vérifier  le  fait.  Je  ne  doute  pas  que  VUrus  des  anciens  (qui 
ne  nous  est  connu  que  par  des  crânes  fossiles)  ne  soit  un  Biùos, 
c'est-à-dire  un  animal  du  même  type  que  notre  Bœ^f  ^uviige 


TÇAyAUX    TOPJTS.  l3| 

dgg  fû;:^l^  yiÇï'gcs  et  axUrcs  lieii^  déserts.  Je  pp  pouf rai^ 
(â^ç^j,(Jer  si  u.},oa  aj^lnjal  e:>t  le  Qaurus  ou  le  Qqypfeus  Ues  ajii- 
ipurs,  car  ij  fi'y  a  pjjs  de  description  assez  claire  jde  Tun  ou 
4e  r^.ulre  de  ces  animaux.  Quelques  uns  appeUen.t  le  Gauri'-t 
gaji  Bpeuf,  d'autres,  J^isoip,  jCje  qu'il  est  en  rjéalité,  je  no 
je  sais  pas  ;  en  cp/isé.q^i^ence ,  je  doi^  donner  à  jnoQ  type  un 
f^fff^  distinct ,  soit  Subhœmachalus.  » 

j»  4^insi  donc,  le  Qauri-gau  des  forêts  élevées  €3t  le  Bibos 
^f^liçe mâchais f^  l?oJ>.,  et  forme  je  type  du  nouveau  sous-geure 
Bibos.  La  Société  en  îiura  aclyellement  une  description  très- 
^;Kac|e.et  minutjguse  :  d'un  côt^  les  particularités  ostéplogiques 
(jéjà  înentiopn,ées  Coupent, à  notre  animal  uu  caractère  frap- 
pait 4je  ppuyeauté  ,  et  de  l'aulre  donnent  un  nouvel  intérêt 
à  tout  ce  que  les  anciens  nous  ont  appris  sur  leur  Urus, 

I^es  poils  sont  aussi  fournis  £t  aussi  coucbjés  que  ceux  du 
Bœuf,  seulement  ils  sont  un  peu  plus  allongés,  et  frisés  sur  le 
front  et  les  cuisses.  Ses  couleurs  sont  en  général  brunes  ou 
noires,  ou  variées  de  noir  et  de  blanc.  La  queue  est  très- 
courte  et  ne  descend  pas  jusqu'au  jarret.  Toutes  les  particula- 
rités de  la  structure  de  cet  animal  retombent  dans  le  caractère 
du  sous- genre  et  ses  caractères  spécifiques  peuvent  être  décrits 
en  deux  mots  :  «  Le  grand  Bibos  indien  sauvage  ,  avec  les 
poils  fournis  et  couchés  ,  d'une  couleur  noire  où  i)rune ,  ayant 
10  pieds  ,  depuis  le  museau  jusou'à  la  queue  et  5  i/i  deiiaiit 
aux  épaules,  Ga«r/-^ûM  de  l'Indostan.  »  '       '^ 

J'ai  tué  plusieurs  individus  mâles  et  femelles  de  cette  belle' 
et  rare  espèce  à  Tullamaley,  dans  le  Mysore,  à  20  milles  des 
Neelgerics,  plateau  situé  aux  confins  du  Malabar.  J'en  ai  tué 
quelques  individus  à  la  base  de  ces  mêmes  montagnes  ,  qui  sont 
élevées  d'environ  7,800  pieds.  On  m'a  dit  qu'on  le  troiivait 
aussi  dans  le  Travancor,  où  on  le  prend  avec  des  filets. 

Ce  Bœuf  est  très-sauvage  et  naturellement  très-ha|;çli ,  (Bl.iJ 
se  défend  facilement  contre  tous  les  animaux  féroces.  On  ne 
le  trouve  qu'à  la  hauteur  de  3  à  4>ooo  pieds  environ  au 
dessus  du  niveau  de  la  mer,  sur  le  penchant  des  montagnes. 
J'en  ai  trouvé  dans  les  montagnes  de  Shewroy-Hill  près  i\fi 
Salem,  dans  le  Carnatic  ;  on  l'a  tué  aussi  près  de  Gingée,  à  60 
milles  N.-O.  de  Pondichéry,  et,  d'après  le  rapport  de  pGrsanneî" 


lâî  TRAVAUX   INlÉDli-S. 

dignes  de  foi ,  il  paraîtrait  qu'on  Ta  tué  fréquemment  sur  tou- 
tes les  Gates  qui  s'étendent  depuis  Surate  jusqu'au  cap  Como- 
riu.  Etant  cette  année  à  200  milles  de  Bombay,  sur  la  montagne 
de  Mahabuliswhur,  des  chasseurs  anglais  m'ont  dit  l'avoir  tué 
dans  le  voisinage.  Enfin,  il  paraît  qu'il  est  répandu,  en  plus 
ou  moins  grande  abondance  depuis  Surate  ,  en  suivant  les  di- 
vers plateaux  qui  se  trouvent  intermédiaires  entre  le  Nepaul 
et  les  Gates,  jusqu'au  Sylhet,  district  situé  dans  le  Bengale. 
On  m'a  même  assuré  que  ce  Bœuf  est  répandu  dans  la  chaîne 
des  Gates  qui  longe  la  côte  de  Coromandel. 

Les  Anglais  qui  habitent  l'Inde  donnent  au  Gauri-gau  ou 
Gungli-gauXes  noms  de  Sylhet- Catle,  de  Gjallj  et  de  Byson. 
Les  habitans  du  Carnatic  et  de  Pondichéry  l'appellent,  en  lan- 
gue tamoul ,  Câte-yrme^  ou  Buffle  des  bois. 

J'ai  rapporté  plusieurs  peaux  préparées  des  deux  sexes  de  ce 
bel  animal ,  ainsi  que  des  crânes. 

Tableau  de  la  famille  des  oiseaux  Accipitres  [Raplores)^  par 
R.  P.  Lesson. 

1"  Sect.  Diurnes. 

I"  fam.  Serpenta  RI  E^. — Genres  i.  Gypogeranas  ^  Hl'g* 
^.  Dicholophus ,  Illig.  {Cariama,  Brisson  ;  Microdactylus  , 
Geoff.  ;  Lophorhfnchus ,  Vieill.  ;  Palamedea,  L.  ) 

2*  fam.  Vulturidej:.  3.  F'ultur ,  L.  ;  4'  Sarcoramphus  ^ 
Dumér.  {Gypagus  ,  Vieill.)  5.  Catharlhes,  Illig.  [Catharista, 
Vieill.)  6.  Neophron,  Sav.  {Gjpaëlosy  Bechst.)  7.  CalheturuSy 
Sw.  {Jlecturus,  Gray.)  8.  Phene  ,  Sav.  {Gjpaëlus  ,  Storr.) 

3"  fam.  Falconidés.  —  1°  Aquilineœ.  9.  Ibycter  ^  Vieill. 
10.  Phalcobœnus j  d'Orbig.  11.  Dapfrius ,  Vieill.  12.  Poty^ 
borus  j  Vieill.  {Caracara  ,  Marcg.  ;  Gymnops  ^  Spix.)  12. 
Gymnogenys y  Less.  {Poiyboroides,  Smith.)  i4-  Mili^ago,  Spix 
[Parasifalco  ^  Less.)  i5.  Pandion ,  Sav.  {Triorchis  ,  Leach.) 
16.  Haliœtus  j  Sav.  17.  Circaëtus  ^  Yie'iW.  18.  Therathopiusy 
Less.  {Helotarsus ,  Smith.  ;  Bateleur,  Levaill.)  19.  Hœma-' 
tornis^  Yi^.  20.  Harpjia  ^  Cuv.  (Thrasaëlos ,  Gray.)  2i. 
-^^MiYa ,  Brisson.  22.  Spizaëlus ,  Vieill.  {Morphnus ,  Cuv.) 
a3.  Clrubiiinga,  Less.  24.  Spizastur  y  Less.  25.  Cymindis  ^ 


ÏBAVAtJX   INEDITS.  l33 

Cuv.  26.  Rosthramus ,  Less.  —  2°  Accipitrlneae.  147.  Herpc" 
thoteres ,  Vieill.  (  Dœdalion ,  Vig.  ;  Physeta ,  Vieill.  ;  Maca- 
gua,  Azara,  Less. ,  d'Orb.)  28.  u^stur,  Cuv.  {Dœdalion^  Sav.) 
29.  ^slurina,  Vieill.  3o.  Accipiter  ,  Ray  ,  Willugby  {Nisus^ 
Cuv.  ;  iS/?amMj,  Vieill.)  3\.  Brachypterus ,  Less.  32.  HarpO' 
gus,  Vig.  (Diodon^  Less.;  Bidens,  Spix.  )  33.  Lopholesy  Less, 
(LepidogeniSfGray,)  34.  A^iceda^Sw.  35.  Gampsonyx^W^, 
—  30  Falconideae.  — 06.  Jerax,  Vig.  37.  leracidea,  Gould. 

38.  Falco  ,  L.  (  Cerchneisj  Boié ,  Tinnunculus  ^  Vieill.;  /?^- 
potriorchis,  Boié;  Hierofcdco ^  Cuv.)  — 4°  ^S^'^coïi^^^^*  "• 

39.  Iclinia^  Vieill.  (iVcrmj ,  Boié.)  4o-  Circus ,  Bcchst. 
(  C/rcM.f,  JCh.  Bouap.;  Strigiceps  ,  Ch,  Bonap.)  4i»  Pernis j 
Cuv.  42.  ^^£^^0 ,  Bechst.  (  ^M/eo ,  Less.  j  5m/6o  gallus ,  Less.; 
Butactes,  Less.  ) 

4*  fam.  MiLviNBiE.  43.  Elanus ,  Sa  vig.  (Elanoidesy  Vieill.) 
54.  Nauclerusj  Vigors.  45.  Mt7^a.y,  Bechst. 

II«  Sect.    NOCTUBNES. 

5«fam.  Strixideje  {S irix ,  L.)  46.  Surnia^  lyum.  {Nyctia, 
Sav.)  47.  Scotiaptex^  Sw.  {Njctea^  Ch.  Bonap.)  4B.  Noctua^ 
Cuv.  (  Scotophylus  ;  Sw.  ;  Athene ,  Boié  ;  Nudipedes,  Less.  ; 
Ptilipedes ,  Less.  ;  Glaucidium ,  Wied.  ;  Njctipeles  ,  Sw.  ) 
49.  Lophostrix  ,  Less.  5o.  Ketupa,  Less.  5i.  Scops,  Sa  vig. 
62.  Heliaptex,  Sw.  53.  Asca/aphus ,  Isid.  Geoff.  54.  Asio  , 
Brisson  (5m/>o  ,  Cuv.)  55.  Phodilusy  Isid.  Geofif.  56.  S/rnium, 
Sav.  57.  (7/a/a,  Ch.  Bonap.  (0/M.y  et  Z7/«/a ,  Cuv.)  58.  iSfrwr, 
Sav.  ,  Cuv, ,  L. 

Révision  de  la  famille  des  Pie-grièches  ,  par  R.  P.  Lesson. 
Extrait  d*un  species  des  oiseaux  (manuscrit). 

I.  Pie-grièches  types  ou  coinpressirostres. 

A.  Carnivores  :  Sylvaines.  ui.^;i  . 
Genres  :  Lanius ,  Less.  Cosmopolite. — Telephonus^  Sw,— 

Chœloblemma  ,  Sw.  —  Corvinella  ,  Less. — Afrique. 

B.  Omnivores  :  Buissonières. 

Genres  :  Malaconotus  ,  Vig. — Afrique. — Crocias,  Tem.— 
Asie. —  CoUuricinclay  Vig.  et  Horsf. — Australie. — Prionopsy 
Vieill.— -Afrique — 2  espèces, ^j   aijptî,!^  i»  aiimi  «i  ^  ««utul 


5S4  TRiviùx  mÉDfts; 

C.  ÊnTomophagés  :  Sylvîcoles. 

Genres  :  Entomàporus,  Less.  {Lanius  et  Nflaiis,  Sw.)  -^ 
kh'x^xxe.—Lanicterui ,  Less.  — Afrique.— i^«/c«//icM/</>,  Vi6îff.< 
. — Australie. —^Q^c/i^om,  Sw.  [Laniagra,  d'Orbig.  et  Là  Fr.) 
.^Amériff.  -^  Lunioy  Vieilt.  —  Amériq.  —  OxytiotÛs^S^,  — 
Afrique. 

'     ^IL  Pte-griéclieâ  îorigipenhcs  du  Hirondelles. 
•Gèflres  :  Téphrodoniis,  Sw — ^^Asie. — ^/7flmî*^,  Isid.  Geoff. 
^kûG.-^Hfpiipetes,  Y'i^.—Âèie.^^OcypteruSj  CuV.  [Artd-^ 
mus  j  Vieil!.,  Leptopterf±;  Hofsf.) 

IIL  Pie-grièche^  lôngirôstres  oii  CorvineS. 
Genres  :  Varigà,  BU§,— liés  a'Àfriqiië  et  d'Asie.  -- P?^^ 
ri^jii ,.Lès^s.~î1è^  à' ki\h,-^Ptatylophui ,  S>f .  ^  Ile^  d'A^îi^. 
Phonfgama  ,  Less.  —  Asie.  —  Garrulax,  Less.  \Ûrliiè)r'ô'fiÛs , 
Sw.y  lanthbcincî'a,  G6iilcl).i^Âsië. 

IVr  Pîè-grièches  cbnirt^âlrés.-^^^^^'^'^^^^Vi  -ji^ 
A.  P.  Tangaras.  Genre:  Cissépis\'^\e\\\. — Amer. 
>*.  B.   P.  Lbfibt^;— G.  :  Edolius,  Ctit;— Aâîèét  Àfr. 
%^^G.   I*.  Mésanges.— G.  :  Par^a/o^w^ ,  VièilL— Àsii; 
'-^D.P.  Uér\bs.—G.:Picnônôtus,  Kuht—Uië. —  Ceblepyhi, 
Gtif .  -^  Afrifjùè.  — Erûciporà  \  Sl^.  —  Àsfe.  —  Trîcophàràs  , 
Temm.— Afrique,  —  Trichixos  ,  Less.  —  Asie.  —  Micr'opûh , 
Sw.— Asie. — Pblfodon,  LàFr.  {Ândropadiis,  SW')^Xii''i((i^. 
•^^Aplonis,  Gould.— Asie.  '^^^^'^)  «lo^--»*'  ' 

E.  P.  Sylviës.-^Cj.  :  VirÉo,  Vieil!.— Améi-. 

F.  P.  Motacilles.  G.  :  Enicura  ^  Teram.  — ksÀé.  ^^^  jéjtti  ^ 
Less. -^ksle. -r—  {Eupetes  f  Pars,  Temm. ).  ..i  ..•    r  .,,,^^   /^j; 

V.  Pie-grièches  Ampélides  ou  syndaclyle». 
Genres  :  PlÙockloris,  Sw.  [Collurampélis,  Less.)  —  Amer. 
—  Pachfcephàlà,  SW.  —  Australie.  —  ?  Ebp^aliria,  Sw.  — 
?  Leiothrix ,  Sw.  —  ?  Pterulhiusj  Sw.  '  '  -^ 

Description  d*ùne  nouvelle  espèce  de  Pie-grièche  tuée  à  Oran, 
{Lanius  algenensis) ,  par  M.  Lesson. 

Cëtië  Pîè-grîèche  retracé  sur  la  côté  nlédiiéri*ariéertne  ^'A- 
frique,  les  Làhiits  excubitor  et  theridionalis  ,  dont  elle  h  l^s 
formes  ,  la  taille  et  presque   enlrèfemëht  la  colbfàllair.  Cdhi- 


TRAVADX    INÉDrrS.  1^5 

parée  mi"niïti«rasement  à  chacnne  d'elle  ,  eWe  en  esl  facilonioTit 
distinguée  ,  et  viendra  peut  être  un  jouT  enrkrhtf  h  Cttalognc 
des  espèces  d'Ewrope,  car  il  e»t  piobuble  (jH'on  b  relKimveni 
en  Espagne.  Voici  sa  phrase  diagnostique  :  «  Rostro  et  ptdihns 
nigris^  Gorpore  brunneo-griseo  soprà  ,  griseo  infrà.  Tania 
lata  aterrimâ  super  auricuUs  et  o«uki>$  ;  alis  nigris  cùm  speculo 
niveo;  pennis  aîarufn  secnndariis  cerculo  albfdo'  terminatife  ; 
rectricrbiw  mediis  alri»<  le^eraiibUs  albo  terminalis  ;,  exlerio  • 
ribùs  RÎYci»,  ciiHi  flamniulâ  atlerrimâ  mmedio  parie.  >i  Long,  j^ 
9  poli.  - 

Celte  Pie-grièeke  a  lé  bec  robuste,  fort;  le  dessus  de  \»  léle 
gris-brun,  plus  foncé  que  sur  les  autres  partie»  qui  sont  d'un 
gris-ccodré  assez  intense.  Au  bord  frootal  wa^t  »«te  jarg^  ban- 
delette noir  profond ,  qui  traverse  les  région*  o^i^laire  tt  auri- 
culaire, en  des«ettdaBt  uo  pttu  sur  les  côté*  du  €ou.  La  gorge 
et  k  devant  du  cou  s^nt  gris-bladc  ;  le  Iws  du  coa  ,  le  thuraxj 
les  flancs ,  le  ventre ,  sont  gris  fortement  iiMaancé  de  cendré. 
L«s  couvertures  inférieure»  de  la  queue  sont  gris  clair,  passianl 
au  gris-blanc<  Les  tectrices  alaire»  sont  grises  t^rmittées  de 
blanc.  Les  tectrices  secondaires  sont  moires  terminées  d'un 
rebord  étroit  blanc*  Les  pennes  secondaires  sont  brun-rous- 
satre  ,  aussi  tei-miaée»  <le  blaachâtre^  Un  lairoir  blanc  occupe 
le  jsnilieu  des  rétoi^esr  La.queueélagéea  ses4  penne» moyennes 
franchement  noires;  les  lalérales  ao>nt  terminées  ou  I>ordées  4» 
blanc,  et  les -pUi»  externe»  sont  blauebes  ,  avec  une  longue 
flaramèebe  noire  à  ieur  centre.  Cet  oiseau  à  9  pouces  de  lon- 
gueur totale.  11  a  étéiué  pM*  M.  Joseph  Miission  ,  capitaine  de 
corvette ,  commandant  la  station  ,  et  le  seul  individu^^ivie  j^'aie 
Tueat  dépe9éau.cabH>iiét  de{iocbefort.-u^\\uvvuV\  :  luïn'ï    j^ 

Révision  de  la  famille  des  Fouçmiluers  {Myioihmdeœ'S ,  ^ar 
R.  î*.  Lesson.  '       '     '   . 

Bec  comprimé,  denté  ;  ailes  courtes  et  concaves. 

i'^*frîbu  :  PoUtmîUiers  huissonniers,  — Tarses  médiocres, 
eraplumés  au  de'SSiïâ  du  getioti  ;  doigts  libres.  Bec  crochu  et 
dénié  )  trèft^eoiuprimé*  Yout  à  terre  et  se  tiennent  6ur  leâ  brfi'n« 
cbes  basses  des  arbi:e^  eUi^at  les  bui^ons. 


l36  TRAVÀDX   INÉDIT* 

A.  Fourmilliers  Pie-grièches.  Bec  très-denté,  très-crocliu. 
Genres  :  Tamnophilus  ^  Vieill.— Amérique.— i*br/»ic£Vorfl5, 

Sw. — kmét.'^Drjmophyla ,  Sw. — Amer. — Rhamphocœnusy 
Vieill. — Amériq. — Notodela^  Less. 

B.  Fourmiliers  Merles.  Bec  comprimé,  peu  denté,  tarses  et 

queue  courts. 
Genres  :  Myiagrus^  Boié.— -Amérique. — Myiothera ,  Illig. 
— Amériq.— ilfyrmoiAe/*a,  Vieill.  —  Amériq.  —  (  Myrrrieco- 
phaga ,  Lacép.  )  —  Myophaga ,  Lesson.  —  Asie.  —  Timalia, 
Horsf. — Asie. — Chemœzaj  Vig. — Amérique. 

C.  Fourmiliers  Gobe-mouches.  Bec  légèrement  déprimé; 

tarses  longs;  queue  très-courte. 

Genres  :  Brachypteryx ,  Horsf.  —  Asie.  —  Conopophaga  , 
"Vieill .  —Amérique. 

2*  Tribu  :  Fourmiliers  Rhynomyes,  Bec  court  •  narines  re- 
couvertes par  une  écaille.  Habitudes  terrestres.  Oiseaux  cour- 
reurs,  rarement  buissonniers. 

Genres  :  Merulaxis  {Malacorhynchus,  Ménét.)  Rhinomye , 
Isid.  Geoff. — Amérique.  —  Megalonyx ,  Less.  Pleroptochos  , 
Kittliz  ,  Hylactes  ,  Kyng,  Leptonyx ,  Sw. — Amérique. 

3®  Tribu  :  Fourmiliers  Gallinacées.  Tarses  nus  au  dessus 
du  genou.  Ne  perchent  point  ;  courent  sur  le  sol.  Les  femelles 
pondent  par  terre,  sur  des  feuilles.  Les  petits  suivent  leurs 
mères  comme  les  petits  des  Gallinacées.  f^'î 

Genres  :  Eupetes,  Temm. — Asie. — Pitta,  Cuv,  —  Asie. -i* 
Chlorisoma ,  Sw.  —  Asie.  —  Myocincla,  Sw.  —  Amérique.— 
Myioturdus ,  Boié  ,  Ménét. ,  Wied.J  {Grallaria ,  Vieill.)  -*r 
Amérique. 

4"  Tribu  :  Fourmiliers  syndactyles.  Doigt  médius  soudé  au 
doigt  latéral. 

Genres  :  Tinactor ,  Wied.  Tamnophilus ,  Vieill.  Oxypiga, 
Ménét. — Amérique. — Pithys  ,  Vieill. — Amérique. 

Oiseaux  rares  ou  nouveaux  de  la  collection  du  docteur  Abeille, 
de  Bordeaux  ,  par  R.  P.  Lesson. 

I.  Pityriasis  gymnocepkalup ,  Less. -^ B arita  gymnocepka-' 
lus ,  Temm.,  pi.  col.  67. — Ile  de  Sumatra. 


TRAVAUX   INÉDITS.  l3«, 

2.  Bucco  mjrstacophanosy  Temm,,  pi.  5i5. — Ile  de  Suma- 
tra.— Maie  et  femelle. 

3.  Bucco  frontalis  y  Temm,y  pi.  536,  fig.  i. —  Ile  de  Su- 
matra. 

4.  Bucco  RafflesU^  Less. ,  espèce  inédite.  —  Rostro  et  pe- 
dlbus  nigris  ;  setis  rostro  longioribus  ;  fronte ,  sincipite  iiigrls; 
vertice  et  occipite  et  coUo  parte  superiori  rubro-sanguineo 
tinctis.  Superciliis  azureis  j  genis  auriculisque  aterrimis,  puncto 
rubro  notatis.  Macula  lulea  laterali  coUi  ;  gulâ  et  collo  ante- , 
riori  azureis,  bis  plumis  clarè  lineatis.  Corpore ,  alis,  caudaque 
snprà  viridi  prasino,  remigibus  atris;  corpore  infrà  viridi  luteo 
tiucto  ;  caudâ  infra  cœruleâ.— Long.  :  9  poil. — Hab.  Sumatra. 

5.  Timalia  Trichorrhos  ,  Temm. ,  pi.  col.  694 ,  fig.  1 .  — 
Ile  de  Sumatra. 

6.  Muacicapa erythrogaster,  Shaw,  Lesson ,  Thétis ,  pi .  4>  > 
fig.  2. — Nouvelle-Hollande. 

7.  Icteria  dumicola,  Vieill.,  Encycl.  2,  p.  702,  gai.  pi.  85. 
—Amérique  septentrionale. — Pipra  polyglotta^  Wilson.  L'in- 
dividu n'avait  pas  le  tborax  orangé,  mais  d'un  jaune  d'or  pur. 
Le  reste  parfaitement  comme  dans  les  descriptions. 

8.  Turdus  flui^ipesy  Vieillot,  nouv.  Dict.  xx  ,  277  et  En- 
cycl.,  t.  II,  p.  670 ,  espèce  i25.  Cet  oiseau  est  assez  incom- 
plètement décrit  par  M.  Vieillot.  —  Rostro  et  pedibus  luteis  ; 
sincipite,  genis,  collo  anteriori ,  thorace,  abdomine  medio , 
alis ,  caudaque  nigerrimis.  Pallio  ,  dorso,  uropygio,  lateribus 
corporis  et  tectricibus  inferioribus  griseo-ardesiacis.  Ptilosis 
sericeis.  —  Long.  :  8  poli.  —  Hab.  insula  Trinitatis  hispanio- 
lensis. 

9.  Pjranga  œstwa  ^  Vieill. ,  Ency cl.  n,  enl.  741.  Tana- 
gra  mississipensis,  auct.  "—Mexique. 

10.  Sitta  carolinensis,  Lath.,  esp.  3. —  Amérique  septent. 

11.  Tanagra  Scrankii,  Spix  ,  pi.  5i;  d'Orbigny,  pi.  24  , 
fig.  1.— Pérou. 

12.  Sj-hùa pensiliSf  L.,en\.  6S6f  fig.  i. — Etats-Unis. 
i3.  Anthus  correndera,  Azara. — Chili. 

,    l4.  SjnaUaxis  ruficauda^  Vieill.,  Encycl.,  t.  II,  p.  622$ 


l5^  TRAVAUX   InIdM. 

tBé  CuUcîfofâ  ekgansj  Leés. ,  Zodï.  clé  fà  Théfis,  t.  lî, 
p.  325.— Chili.  ' 

i6.  TamnôlanieTi  ge)Aré  ndlive^tr.  ïypfe  f  Tàmnoîûnius  li~ 
ifidus  ^  Lesson,  Pilangus  chilensis  ,  Lesson  ,  Thétis  ,  Zôoî, , 
p.  32'3.  Tjrftinnus  guUUrâlÙ  ^  EydoQx  ,  GétVtffe  ,  FaYôrite  , 
pî.  63.  Tatnrtôphilui  IMdUs,  KhÛUij  Acâd.  P^tersfe.,  p.  4^5, 
pK  ï. --Chili  et  Yalpàràîsd. 
'  i  ^'.  Tàtfiûôtàniu^  fer^uginetir^  hesitii\  —  Siftcîpïté  nïgfb  ;  ' 
côf pôfe  instrpéi'  ârdéisiac't) ,  infrà  ciririàitioîineo  ;  gùîâ  grîseâ.— 
Hâb.  Mexico. 

ï8.  Atiâ^u  LdtfeaM,  Jéùtië,  Léssôû,  îiïûst.  Zôot./pt.  n. 

•^tmi       .i:'  ■■-■  ^  '  ■.::■"'.■"*.;.'■' ^"" 

"19.  ■hëss(mià(^yihrmot&ly1^\\Mi,  tjt^ïhf'^nÈ^i.ily 
p.  248.  Buffon,  enl.  7 38,  fîg.  2. — Chili. 

ao\  MôiaMa  pkdfa^  Fi'alidlîri,  Prèceérf,  t.t,  gv^'O-  — 
Calcutta.  /;  o'       . 

îii.  Thglodyteê plutëH^Ù,Mie\il.,  Érîcycï.  ,  t.  ÎT, p.  4^. 

•  iiîÉ.  'Êf-ddhypt^fic  ^Vô/dr'y  LéSsô*.  —  C(ôrp*é  siipr'â  ,  sfri- 
cipile ,  genis  ,  câtfddqtic  brtintieb-spâdiceîs  ;  gtïlà ,  c'ôlld ,  tho-* 
rîTétJ  al^domineqtk; âJl/o  sertcëo;  tlhiàrurti  pttunfs  caslîtneîs.  Rds- 
tro  Kvidoj  pedibuà  subinfcai-naiis.  —  Lotig.  :  5  polK  —  Hab. 
Sutnafthx;  'd'bsq  J-; 

^^i  Pmtmééi^  màmlûtusi  Tèmiii.,  pi.  col.edb,  fig.  î.-^ 
Mi^'âêfMflStra  et  de  Btri-néo. 

^  «4.  TimaÙti^iclafis^  Hot^sf,  Zoôl.  resesfst^h  irt  JaVA.  Myiû^ 
thêtû  fieltifii  ^  ^Tcfrinii,  pi.  eol.  442,-  fig*  i.— Ile  ^e  StHnatra. 
La  figure  d'Horsfield  est  très-exacle  :  celle  de  Teraniinck  Iwt 
médidere  oiti  appartiendrait  à  tine  autre  espèce. 

25.  PhjUornis  Mulleriij  Teram.  ^  pL  col.  texte*  —  Ile  de 
Sumatra.  —  Fœmina.  —  Rostro  et  pedibus  brunneis  J  corpore 
supra  prasino,  viridi-luteo  infrà  ;  gulâ  luleâ.  Duabu^maculis 
coeruleis  lïijstacalibus.  Orbitîs  citculo  luteo  cinclis.— Long.  : 
p.  poil.  6  lin. 

26.  "Genre  nouveau  ,  volsiiï  des  Bâftiis.  ÛdloràmphUsy  Les, 
— Bec  moins  long  qUe  la  tête,  robuste  ,  pitis  lai-ge  à  la  base 
qôë  liam  f  ^krùà'Hémptinié  BUT  les  cotés  j  ^^mmé  «B  deftus , 


mirnî  cl'un  aTéie  doMâle  entamant  le^  pfîufrtés  dH  ffo'nt  ,  p^ 
recourbé  à  la  pointé  ^  à  bords  presque  étôHk  ei  lissée,  H  hfHH^ 
ches  distantes  et  fobtistes;  cottirtliésùre  Éfitié  ^6\èh  àiièùné  ;  Tiri- 
féricure  non  rcnQce  en  dessoué.  Narines  frontales  ,  fiëfcéè'^  èft 
trous  arrondis.  Ailês  cburteë,^  à  1'*  remise  îddirtïèhtàîte , 
2*  brève ,  les  3»  i  4*  >  ^  »  6*  et  ^«  égalés  et  les  pitfs  lori^ties. 
Tarses  fdibles ,  courts  ^  à  è  ddits  en  af'afit  et  ^  eii  àf f ièfê. 
Qucne  ftiédiocrè,  éclifflficréè  ;  fdfrn^ëdé  ïiféctHces. 

Caloramphus  sat^guitiàlentûs,  Les.,  espèt'ë  friédltë.— RôsïfB 
rubro  ;  pedibns  sanguineis  ;  ccffpote  sùpFà  brtifirieo,  grîsëô  îlÈf- 
frà  sanguineo  tinctd.  Alis,  càudaqUëbfûnilëîSi-^Lioitg.  :  6  ^Ôu: 
3  lini^Hab.  Stfhistfa.  ^«  \ii\>bri,  x«•^r»r»  «b 


DjeScription  de  deux  Coléoptères  nouveaux  découverts  par 
M.  le  vicomte  de  Lamote-Baracé  ,  aux  environs  de  Chiuon 
(  Indre-et-Loire  ) ,  par  M.  Guér»n  Méneville; 

Aphanisticus  Lamotei,  Giiër.  Cette jôlîe  ëslpè^ë  est  lé"lleitt\5îrf 

distincte  des  A,  emarginatus  etfkùHtûs-^  i^il  Perdit  sùpcr^fltf 

dé  faire  feâSbrlît-  toriè  lë^  batlàfctèrc's  ^iVi  Péfbîgn^èftt  dé  cêà  â^x 

insectes ,  il  suffira  de  dire  qu*eHë  est  dé  fotnié  beàucbùj)  plus 

ailohgée  et  plus  étroite;  Soii  feoff^s  "ëki  d'iiïi  hoir  îrroiiïé  fenf- 

lànt,  lott^  de  4  millimètres  et  Vsit^é  dé  3/4  dë'rtîllfh^^tfé^  Wti^ 

lémerit.  La  tête  est  g'i'dsèé ,  plus  large  ^lé  longue  ,  "écKan'crlee 

en  avàtit,  fîneàièïit  pforièluéé  avec  de  faibles  irâ'fregsiôns  ^i*- 

rbndies  représfenlatit  de  ^i-bs  Jjblnfs.  Lé  ëdrè'élet  c'sl  tfri  jJèli 

plus  long  qtie  large ,  troh^ué  droit  àÛ  tfôrd  aîiVéi^tfr  ;  ^^1 

large  que  la  tête  en  kv'iut  -,  i^iiéd  en  âif  ?éfe  ,  à^t  dtuît  pW-^ 

foiids  sillons  trànsvei-sàtix,  tfebôfdé^t  ïèsicôtfe'cô1iVe¥tl^  iffi^ 

préâsîbriS  ï^u'èfn  rémàrq'ûè  sût  là  tété  ;  s6h  ÎToï'd  '()6'sféi'^tii'  ^^ 

un  peu  sihëûx  ,  avec  les  iitiglrs  ^^sé^  n'Igcfs.  LéS  ^fr^s'scyfi^'îrtï 

moins  deux  fois  pîiiè  lotigûéè  cjtfëlatgtè  ël  lë'cftm^fél  Héiltli^,^ 

la  larl^éur  du  cbrgetet  à  îèUr  baèfe ,  êë  rèh^e^mi  feA§îlllé  'flfii 

sensibletïïent  et  i^rWbd^es  hii  lioM.  L^iit  <^firfavfe  ë'êi  'gô¥Hîe  i98 

points  enfoncés  fanges  éh  sttîeS,  i*llé4  dttl  tift  Sîlîttinl  l^gttudïfi*! 

près  de  la  suture  ért  où  Hiilie*  et  letfr  boVd  ëSt  f(^iéiriént  ^fltiéè 

près  de  la  basé.  * 

WoUë  aronS  dédié  cet  rfféëéffe  %  fibm  tcTtfôï^Blè  '6bôff«rè  , 


l^O  TRAVAUX   ÏNiDITS# 

M.  le  vicomte  de  Lamote-Baracé  ,  qui  s'occupe  d'Ento- 
mologie avec  un  grand  zèle  et  auquel  on  doit  déjà  la  décou- 
verle  de  plusieurs  espèces  entièrement  nouvelles ,  ou  que  Ton 
n'avait  pas  encore  trouvées  en  France. 

Monotoma  BlaMi,  Guér.  Nous  avons  cherché  en  vain  cette 
espèce  dans  la  Monographie  des  Monotoma  ,  publiée  par 
M.  Aube  (  Ann.  soc.  ent.  ,  t.  VI,  p.  4^3  ).  Elle  est  très-voi- 
sine de  ses  M.  picipes  et  brei^icollis ,  mais  elle  en  dififère  par 
quelques  caractères  assez  tranchés.' Dans  la  M.  picipes  il  y  a 
sur  le  front  deux  petites  impressions  longitudinales  un  peu 
obliques ,  et  une  autre  punctiforme ,  peu  visible  sur  le  milieu 
du  verlex,  ce  qui  ne  se  voit  nullement  chez  la  nôtre.  Dans  la 
M.  breç^icolUs  les  angles  postérieurs  du  corselet  sont  coupé* 
obliquement ,  tandis  que  chez  la  nôtre  ces  mêmes  angles  offrent 
une  sorte  de  saillie  épaisse  ,  tuberculiforme  et  que  nous  n'a- 
vons trouvé  mentionnée  dans  aucune  des  espèces  ni  de  M.  Au- 
be ni  de  M.  Kunze ,  dans  la  Revue  entomologique  de  Ger- 
mar  ,  iSSg,  2«  cah. ,  p.  385. 

La  Monotoma  Blaiuii  est  d'un  brun  foncé ,  longue  de  2  mil- 
limètres et  i/4  et  large  de  près  d'un  millimètre.  Son  corps  est 
assez  allongée ,  arrondi  sur  les  côtés.  La  tête  est  coarle,  trian- 
gulaire, avec  les  angles  postérieurs,  derrière  les  yeux,  assez 
saillans ,  arrondis  et  garnis  de  ^  ou  5  poils  crochus  et  dirigés 
en  aidant  :  elle  est  ponctuée  et  chagrinée.  Le  corselet  est  de 
forme  carrée,  un  peu  plus  long  que  large,  coupé  droit  en 
avant,  avec  les  angles  antérieurs  très-peu  saillans  ,  assez  ar- 
rondis ,  les  côtés  droits ,  faiblement  crénelés  et  les  angles 
postérieurs  saillans ,  épaissis  en  un  petit  bourrelet  tubercu- 
leux ;  la  surface  de  ce  corselet  est  assez  bombée ,  chagrinée  , 
et  elle  ofi're  en  arrière  deux  très-faibles  fossettes  oblongues  et 
assez  rapprochées  entre  elles.  Son  bord  postérieur  est  très-no- 
tablement prolongé  et  arrondi  en  arrière.  Les  élytre.  sont  un 
peu  plus  larges,  arrondies  sur  les  côtés,  un  peu  tronquées  au 
bout ,  et  couvertes  de  points  enfoncés  rangés  en  lignes  et  entre 
lesquels  on  voit  de  petits  poils  courts  et  couchés.  Les  antennes 
et  les  pattes  sont  d'un  ferrugineux  plus  ou  moins  obscur. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  dans  des  détritus  de  plante;  nous 


«4« 

l*avons  dédiée  à  M.   Blaive  ,   entomologiste  zélé  qui  habite , 
avec  M.  de  Lamole,  le  château  Du  Coudray,  près  Chinon. 

A  l'occasion  de  cette  description ,  nous  ferons  remarquer 
que  M.  Aube  a  été  problablement  trompée  par  l'inspection 
d'Individus  qui  avaient  été  mouillés ,  quand  il  dit  que  plu- 
sieur  Monolome  offrent  de  chaque  côté  de  la  tête ,  er.  arrière 
des  yeux ,  un  petit  appendice  spiniforme  ,  légèrement  arqué 
et  pointu.  Nous  avons  constaté  sur  deux  des  espèces  de  M.  Aube 
(  Quadricollis  et  Spinicoliis  )  que  ces  prétendus  appendices 
spinii'ormes  ne  sont  que  des  poils  crochus  agglutinés  ensemble 
et  semblant  alors  former  une  petite  épine.  Ces  poils  existent 
chez  les  individus  frais  de  toutes  les  espèces  ,  mais  ils  tombent 
très-facilement  au  moindre  frottement. 

II.  ANALYSES  D'OUVRAGES    NOUVEAUX.  * 

Recherches  physiques  et  médicales,  ou  Mémoires  originaux 
de  médecine ,  chirurgie  ,  physiologie ,  zoologie ,  géologie  et 
analomie  comparée,  illustrés  de  planches  contenant  160  fig. , 
par  M.  Richard  Harlan  ,  D.  M.  F.  L.  S.  Lond.  ,  profes- 
seur d'anatomie  comparée ,  etc.,  à  Philadelphie,  membre 
de  diverses  académies  et  sociétés  savantes,  etc.,  etc.,  etc.— 
]  vol.  grand  in-8<*  de  653  pages  avec  planches.  Philadel- 
phie, i835. 

Ce  beau  volume  est  rempli  de  mémoires  importans  ,  tous 
bien  connus  des  naturalistes  et  qui  placent  leur  auteur  au  rang 
des  premiers  zoologistes  de  notre  époque.  Ces  mémoires  sont 
en  si  grand  nombre  qu'il  nous  est  impossible  d'en  donner 
même  le  titre  ,  contenions  nous  de  dire  qu'ils  sont  indispensa- 
bles à  tous  ceux  qui  veulent  être  au  courant  de  la  science  et 
qu'on  ne  peut  étudier  avec  fruit  la  zoologie  de  l'Amérique, 
sans  les  consulter.  (G.-M.) 

Observations  sur  la  disposition  naturelle  d'une  partie  de  la 
côte  est  et  de  l'intérieur  de  Sumatra ,  avec  des  remarques 
et  des  descriptions  de  quelques  animaux,  par  S.  Muller. 
(  Tydschrif  voor  natuurlyke  geschiedenis ,  etc. ,  par  Van- 

DERHOEVEN,    l835,  4*  dl.  ) 

D'après  l'auteur ,  le  Semnopithecus  crislatus  se  rapproche 


;  lî?  Â^iMâm  JJ?opy.RA^3E8  muvsAat . 

d^if,e/^^.^affi'us ,  ^\i$^\  hi^  parles  forjnes  que  par  ses  mœurs. 
Il  con^.lji^mç  qe^ejftda^jt  une  espèce  distincte.  M.  S.  MuUer  doute 
4^4?  psé^^^  4tt  *y«  niaurus  è  Sumalra,  tandis  qu'il  possède 
^jp  ^)ii§ieurs  exemplaires  du  Semn.  crislatus. 
_  Pfirj»^  les  espèces  de  mammifères  les  plus  communes ,  l'au- 
AeiMT  ^ite  :  Vffylobjates  syndactylus.  Sa  voix  claire  retentit 
|]^^tOut  dans  les  bois.  Il  vit  en  troupes  de  deux  à  cinq  individus. 
.Ces  obs^ervations  sont  accompagnées  de  trois  dessins  faits 
4'aprè^  nature ,  par  Vanort ,  et  représentept  très-bien  la  phy- 
§JQU0{ixie  des  Jtiylojbates  syndaclylus  ,  Siamang  et  AgUis. 

l^&  Eeureils  les  plus  communs  qu'il  a  rencontré  dans  ces 

cô^tr<^§s ,  S(Ont  :  Sciurius  bicolor ,  Se.  insignis  et  Se.  vittatusy 

Fr.  Cuv.  Ce  courageux  voyageur  a  trouvé  là  pour  la  première 

fois  YHylqgqli^  tqfiff. ,  Tçiypi,  D.ans des  endroits  plus  bas  ,  oa 

^  rencontre  plus  particulièrement  M Hylogale  javqnicus. 

Le  Cervus  equ(nus  et  le  Cerms  Jiiunilac  ont  été  trouvés  à  la 
iiauteur  de  4)Opo  pied^. 

f  jc  Rlîin,océrps  est  jlrèa-répaçdu  partout.  Le  T^pi^  ^^  très- 
commun  à  2,000  piejjs  aji  dessus  du  niveau  de  )a  i})ç^. 

M.  S.  MuUer  parle  aussi  d'une  cojleçtipn  d  pise^a.u^  tués  ^i  la 
hau leurre  i  ,600  à  2,000  j)ieds  au  dessus  du  niveau  de  la  mer, 
parmi  lesquels  il  yen  a  de  très-rares  et  une  vingtaine  d'espèces 
nouvelles.  11  figure  la  J^çJLe  ^^e;^  ,e^c^  içn^^i^s  suivantes  : 
Trogon  Mqckloti  ,  Tr.  flqgrans  ,  Psilopogon  pyrolophus , 
Bucco  oorti,  P/iœnic opteras  elongalus ,  Glquçppis  occipùalis^ 
Timalia  lugubris  y  Tim.  mltrçLtçi,  Tyi}.  ^^triolataf  Enicurus 
diadematus  ^  Boié,  manuscrits;  Pitiq  venusta,  Myolhera  lo- 
ricata^  Eurilqymus  p^fttçLçinus,  Muscicapa  solitaris  ^  Muse, 
concreia^  J^os  leiiçogrfiLmi^ic\{^ ,  lûsçiSjtj-mpamslrigus. 

(  P.  J.  Vanbeniden*) 

J^KMOijjE  sur  six  nouvelles  espèces  de  Céphalopodes  trouvées 
dans  la  Médiljerranée ,  à  Nice,  par  M.  J.-B.  Verany. 

MEMOIRE  sur  deux  nouvelles  espèces  de  Céphalopodes  troi^v|Bes 
dans  l'Océan,  par  M.  J.-B.  Verany.  (extraits  des  Mem. 
délia  Acad.  roy.  délie  science  di  Torino,  2^  série  ,  t.  II , 
avec  jalancheg.  ) 


» 


M.  Yeranj  est  un  zoqlpgisl^u  ^Isil^i  i^^  yi'h  et  (rjii^nieluj.n  , 
connu  des  s^ vans  p^r  les  ma|;Hifi(jues  4çi^'P^  4^  ,Çç^hjgi|lop^ile3 
qu'il  5  communiques  à  M.  d(i  ppfM^Jif  ^  ^fi^Uf  ItC^-V^Pf*^ 
blement  par  ce  savant  daqs  ^es   t;ayau^,  I^  ^  d^puy^f  ^^l^ 
lî|  merde  Nicefluel(jues  espèces  jf}i4^§§^^^!^(^  {{je  Ç/Çi>b.H^?9des 
auijuî  opt  paru  novveMes  et  dont  j}  4oflUCLp  Açf  de^<y:iplix>*s 
aétaillécs  accompagnées  de  bQnnes  figuras.   Pliig^ie^urs  de  .ces 
espèces  copstituent   des  vai;iélés  tfès-i^o,léxes§^j?^s  J'^^/çgs 
ftéjà  connues  ou  n'en  sont  que  déjeunes  indivjcjj^^  ççi^ip^pp 
le  verra  dans  le  grand  travail  que  publie  M.  i^lyjde ^'Orbigny 
sur  les  Céphalopodes.  Voici  les  noms, que  M.  Verany  donne  À 
-,es  6  esA-  ^"""  '•'■'"'"''''  ''>^-»  "^^^''^  ^'' '"'^'  .  *  "":,; 
Eledon  Genely  Octopus  Carence  ^  Oclopus  Salut li ,  Làlîgo 
CiÂndetU,  Lsligv  Marmorœ  ,  Loligo  Berlhelolii.  A  ia  suite  ^e 
ces  descriptions ,  M.  Verany  Indique  plusieurs  autres  espèces 
3i|tt^;U<a  «técouvertcs  à  Nice^t  qui  sont  publiées  par  M.  de  ï'é- 
rnssac  ,  soit  d^kus  le  Magasin  de  Zoologie ,  suit  dans  d'autres 
j:eftiveils.  ,fninH  ^  a'iinoo  mn\i^v\>ïs  .i  «'n  -'.l 

Dans  le  second  ipémoîrç,  m  tr^VXP  lîJ  4esjcrip|;>99  4p  jfîo^î- 
gopsis  Bomplandii ,  Verany,  espèce  des  pim  ,ejxtjipoi^^j8HWr.cs 
et  tout-à-fait  neuve  ,  carac^risée  surtout  ^^  ses  bfq^  .q.ii.i  «ont 
terminés  par  yn  petit  boiilop  ,  et  de  V.OnyçhQteikth.is  Mgr^fr  X'.e 
premier  a  été  trouvé  mort,  le  second  était  daqsFestç^QVftç  d*4\n 
Dauphin.  j;G.-Itf,n) 

Catalogo  sistemactio,  etc.  —  Catalogue  systématique  des  çq- 
quilles  observées  par  M.  l'Abbé  Brumati;  Broch.  10-8°  de 
56  pag.,  avec  i  pi.  lithograp.  Goritz,  i836. 

Dans  cette  publication ,  iM.  JBrmj^Ali  décrit  les  MoUiiiiques 
terrestres  et  fluviatiles  de  son  pays,  Monfalcone,  situé  au  nord- 
ouest  de  la  mer  Adriatique;  c'est  à  lui  aussi  qvie  l'on  ^oll  la 
connaissance  des  espèces  me.iilio.i,i,nft^  ^9f  M.  le  ^iir<);\i  de 
Férussac,  dans  spn  magnifique  pvivRage,  epinn^  è^  Mo^fak^Jine 
près  Trieste. 

Ce  Catalogue  atteint  un  double  but ,  celui  de  faire cojiftWtWî 
au  dt'hors  une  partie  des  richesses  n.'^turcUes  de  l'Italie ,  et  de 
donner  un  livre  presque  élémentaire  auxétudians.  iNous  savons 


i44  ÀKALfsls  b'ouVragès  Nouveaux. 

que  M.  BrUmati  se  propose  de  donner  une  suite  aux  illustra-' 
tiens  de  sa  patrie,  pour  ce  qui  concerne  les  mollusques  ma- 
rins, les  poissons  et  les  mammifères.  La  conscience  qui  dirige 
cette  première  publication  nous  fait  souhaiter  les  autres. 

Ce  travail  est  précédé  d'un  avant-propos ,  d'un  dictionnaire 
des  mots  techniques  italiens  et  de  quelque  vue'générale.  Il 
mentionne  ensuite  89  espèces  dont  7  regardées  par  lui  comme 
nouvelles.  Nous  croyons  devoir  faire  à  leur  sujet  les  observa- 
tions suivantes  : 

Le  n*  8.  Hélix  lemmiscata^  Brumati ,  n'est  peut-être  que 
l'une  des  variétés  de  VH,'cincta,  Millier,  modifiée  par  le  voisi- 
nage de  la  mer. 

Le  n®  25.  H.  hirsutay  Brum.,  correspond  à  VH.  fehurlana, 
Férus. 

Le  n°  a.  Buîimus littoralis,  Brum.,  peut  être  regardé  comme 
une  grande  variété  blanche  du  B.  acutus^  Brug.  "  » 

Le  n»  I.  Achatina  cornea ,  Brum,  est  VA,  Algira,  Brug. 

Le  n°  3.  Clausilia  cincta,  Brum. ,  est  très-proche  à  la  Cl. 
Stentii ,  Rossmsessler. 

Les  n®  4>  5.  Paludina  palula  Brum.  et  P.  minuta  Brum., 
sont  déjà  connus  sous  les  noms  de  L.  expansilàbris  ^  H'ig»  c* 
P,  inustis,  Fér. 

De  même  on  doit  aussi  rectifier  quelques  unes  des  autres  es- 
pèces; ainsi  le  n°  3i,  ffelia^  algira  ,  est  VH.  verticillus^ 
Fér.  Le  n"  29,  H»  acutimargo,  Ziégl.,  est  V H.  gemonensis , 
Fér.  (H.  isodoma  Jan.).  Le  n"  26,  H,  cornea,  Drap.,  estl'-^. 
intermedia,  Fér.  Le  no2,  Clausilia  papill aris ,  Drap.  ,  donnée 
comme  espèce,  est  très-proche  à  la  Clausilia  gibbula,  Ziégler. 

Mais  si  M.  Brumati  s'est  trompé  quelquefois  dans  la  clas- 
sification spécifique ,  on  voit  qu'il  en  avait  lui-même  le  doute  ; 
il  modifie  les  phrases  des  auteurs  de  manière  qu'elles  ne  con- 
viennent qu'aux  espèces  décrites ,  et  qu'on  les  reconnaisse  de 
suite  ;  il  ne  se  trompe  que  sur  les  noms  et  nullement  sur  les 
caractères. 

Après  chaque  phrase ,  il  donne  des  synonymies ,  principale- 
ment italiennes ,  une  note  intéressante  des  variétés ,  l'exacte 


k 


ANAtTSES  d'ouvragés  NOUVEAÛ^t.  t^^ 

description  de  plusieurs  Mollusques,  espèces  soigneusement  fi- 
gurées. 

Par  les  rectifications  que  nous  venons  d'indiquer,  on  voit  les 
produits  de  Monfalcone  se  placer  exactement  dans  la  Géogra- 
phie malacologique.  U Hélix  aspersa,  Bulimus  acutuSf  Ca- 
richium  myosotis ,  etc. ,  décèlent  le  voisinage  de  la  mer;  les 
Hélix  feburiana  ,  intermedia,  verticillus,  etc.,  se  trouvent  en 
rapport  avec  les  mêmes  espèces  jusqu'à  présent  propres  de  la 
Carniole  ,  Carinthie ,  elc,  ainsi  que  VH.  gemonensis ^  etc. ,  qui 
est  absolument  propre  à  Tltaliesupérieure.  Ce  sont  les  produits 
du  Nord  et  du  Midi ,  rassemblés  dans  l'espace  de  quatre  lieues 
carrées.  (Ch.  Porro.) 

Zeitschrift  fur  die  Entomologie,  —  Revue  entomologique  , 
par  E.  F.  Germar.  In  S®  avec  pi.  Leipzig,  iSSg.   '  ^-r.. 

Dans  une  courte  préface ,  l'auteur ,  après  avoir  énoncé  les 
motifs  qui  l'ont  guidé Jdans  l'entreprise  de  cet  ouvrage ,  indique 
la  manière  dont  ce  travail  sera  divisé  : 

1*  Les  mémoires  originaux  sur  toutes  les  parties  de  l'ento- 
mologie ,  avec  exclusion  de  toute  description  isolée ,  et  prin- 
cipalement les  travaux  monographiques  et  les  faunes. 

2**  L'abrégé  ou  la  traduction,  avec  des  remarques,  des 
mémoires  ou  autres  travaux  entomologiques  qu'on  ne  peut  se 
procurer  séparément. 

S*»  L'annonce  et  la  critique  des  ouvrages  détachés. 

4^  Des  annonces  de  livres  avec  leur  prix  ,  et  de  courtes  ob- 
servations sur  des  sujets  du  ressort  de  l'entomologie. 

L'auteur  annonce  qu'il  fera  son  possible  pour  faire  paraître 
chaque  année  !  volume  de  deux  forts  cahiers.  Le  prix  ,  tant 
que  le  journal  ne  dépassera  pas  25  feuilles ,  est  fixé  à  2  tha~ 
1ers  8  gros,  environ  lo  fr.  5o  c.  JaL>au.i]iiv»'(j  «ijtiug 

T.  I",  1"  cahier,  avec  2  pi.  col,,  iSSg.  .?;'i>')f  >  .*f, 

1*  Mémoire  monographique  sur  les  Schildwanzen  {Scutel^ 
laires ,  Punaises) ,  par  l'éditeur,  avec  i  pi.  col,^ 

Après  quelques  généralités,  l'auteur  donne  un  tableau  synop- 
tique des  genres  qui  sont  au  nombre  de  23  ,  dont  6  nouveaux 
appartiennent  à  l'auteur,  ce  sont  les  genres  Arctocoris,  jilpho" 

10 


l46  ANALYSE   P'OUYRAGES    NOUVEAUX. 

coris  ,  Phimodera  ,  Psacasta  ,  C^lliphora  et  Cœîogîosset, 
Viennent  eniuite  les  caractères  des  genres  et  les  descriptions 
des  espèces ,  avec  une  phrase  latine  spécifique  en  tête ,  com- 
prenoant  plus  de  3oo  espèces. 

La  planche  contient  la  figure  de  8  espèces  et  quelques  détails. 

2®  Mémoire  monographique  sur  les  Mantipes,  avec  un  coup 
d'œil  rétrospectif  sur  les  ordres  des  Orthoptères  et  des  Névrô- 
plères,  par  W.  F.  Erichson,  avec  i  pi.  (p.  147  ). 

Dans  cet  ouvrage ,  l'auteur  décrit  24Mantipes,  ce  quiaug* 
mente  beaucoup  le  nombre  des  espèces  de  ce  genre  que  Ton 
croyait  connues  jusqu'à  présent.  La  planche  en  représente  deux 
avec  la  comparaison  des  organes  buccaux  des  différens  genres 
de  Névroptères. 

^  Stir  là  constitution  chimique  des  corps  gfas,  et  aperçu 
sur  les  Lépidoptères  qui  tournent  au  giras  ,  par  le  professeur 

POEBNER  (p.   174)- 

4"  Trois  nouveaux  genres  de  Cigales,  par  l'éditeur  (p.  187). 
Ce  sont  les  genres  Clastoptera,  Xerophloea  eiPhfllosceliSf  les 
espèces  rapportées  sont  peu  nombreuses. 

Tom.  I*',  îi*  cahier,  avec  3  pi.,  iSSg. 

1®  Sur  les  Eldtérides ,  qui  ont  des  appendices  membraneux 
aux  tarses ,  par  l'éditeur. 

L'auteur  donne  d'abord  un  premier  tableau  synoptique  ren^ 
fermant  deux  grandes  divisions ,  les  Ëuchnemides  et  les  Ela- 
Irides ,  où  il  signale  58  genres ,  dont  aucuns  nouveaux  ;  ce 
p'est  qu'un  tableau  d'ensemble  d'où  l'auteur  extrait  ce  qui 
fait  positivement  U  sujet  dci  6on  tmv|iil>  cette  partie  donne 
lieu  à  un  nouveau  tableau  divisé  ea  deux  parties  et  con- 
tenant i3  genres,  dont  4  nouveaux.  Ce  sont  les  genres  He- 
mîcrepidhu ,  Dipropus  ^  Heteropus  et  Atractodes  ;  ces  i3 
genres  n'entraînent  pas  la  description  d'un  grand  nombre 
d'espèces. 

«'  Le  genre  Leucospis  (  Hyménoptères) ,  traité  monogra- 
phiquement  par  J.  0,  Westwood  ,  avec  2  pi.  (p.  287). 

L'auteur  établit  peu  de  subdivisions  dans  son  travail ,  il 
décrit  36  espèces ,  dont  les  deux  dernières  seulement  pourront 
donner  lieu  à  deux  sous-genres ,  les  Metaîlopsis  et  les  PolU^ 


tomorpha^  l^s  planches  Cannent  la  figure  de  5  e?,pècçs  ^\  ^es 
détails  (le  caractères. 

3**  Dél)rouil|emçi;xt  dfis  espèce^  d'Europe  ^q  gçare  ^o^ff^q 
(  Ilymt'noptères  ) ,  porHerriçh  Sç^açffer  (p,  ^67).    ;,,;3,i,:i  ^,1 

L'auteur  donne  d'abord  en  latin  un  tableau  synoptique  des 
espèces  au  nombre  de  32  ;  il  désigne  ensuite  les  espèces  qui 
lui  sont  ou  tout-à-fait  inconnues  ou  douteuses }  il  établit  la,  sy- 
nonymie ,  puis  il  passe  à  la  description  des  espèces ,  presque 
toujours  la  description  est  accompagné  d'une  phrase  latine. 

Dans  l'arlicle  correspondance  du  recueil  de  M.  Germar,  on 
trouve  la  notice  suivante  : 

Pag.  365.  M.  Waltl.  Remarques  sur  divers  insectes  (ex- 
trait de  l'isis  ).  Lfgceus  apierus ,  Psylhi  coleoptratay  Blatta 
germanica  y  Ojçytelus  depressus  ^  Drosophila  melanogastfit- 
Cynips  quercus  j  Microgaster glomeratus .  .\n>rti,Mm 

Pag.  367.  M.  Germar.  Question  sur  l*y^cfc?«/«a  (Phalène) 
brumata, 

Pag.  367.  M.  Erichson.  Remarques  sur  quelques  espèces  de 
Coléoptères.  Cantharis  lateralis ,  Lin.,  Byrrhus  concolor ^ 
Sturm  ,  sur  les  Ocelles  des  Slaphylins. 

Pag.  371.  M.  CnARPENTiER.  Synonymie  de  quelques  Ortho- 
ptères et  Névroplëres.  Empusa  hyalina^  virens^  tricolor^  Mari" 
tis  sinuata  ,  Locusta  elongata ,  Bradyporus  dasypus ,  Grjilus 
elephas  ,  miles ,  Sphingiformis.  Détermination  des  espèces 
de  Libellules  y  figurées  dans  les  Icônes  des  insectes  de  Ratis- 
bonne,  par  Schaeffer  ;  détermination  des  Libellules  de  l'ou- 
vrage sur  les  insectes  de  Rœsel  ;  observation  sur  le  Forjïcula 
minor. 

Pag.  383.  M.  KuNZE.  Remarques  sur  le  genre  Monotoma 
de  M.  Aube  et  description  de  5  espèces  nouvelles, 

Pag.  387.  M.  Frayer.  Avis  sur  quelques  espèces  de  LéniJ* 
doptères  et  extrait  d'une  lettre  de  M.  Boié.  ' 

Pag.  3g3.  M.  Germar.  Remarques  sur  une  JtfowcA^  em- 
poisonnée. '    '* 
Pag.  394.  Vente  d'insecte^. 

Pagi  365.  Société  entomolo^ique  de  Stettii)  ^  et  sta^u|s  de 
celte  Société.  t       •  tf 


llÊ^  ANALYSE  D*ÔUVRAGES  NOUVEAUX. 

Nous  ne  pouvons  que  faire  des  vœux  pour  voir  prospérât 
un  recueil  qui  nous  tiendra  exactement  au  courant  de  ce  qui 
se  fait  en  Allemagne ,  et  qui  ne  peut  qu'être  bien  dirigé  entre 
les  mains  du  savant  qui  s'est  chargé  de  sa  principale  rédaction. 

(  A.  p.  ) 

De  quibusdam  insectis  Sardini^  novis   aut  minus  cognitis  , 
auctore  J.  Gêné.  Fasciculus  II. 

Nous  avons  publié  une  analyse  du  premier  fascicule  de  cet 
important  travail,  dans  cette  Rei^ue ,  année  i838.  Voici  le 
contenu  du  second. 

Cf  menais  Marmorœ  ^  Lehia  nigricoUis ,  Carabus  Genei, 
Dej.  ,  Nebria  Genei,  Dej. ,  Notiophilus  marginatus ,  Chlœ- 
nius  auricollis ,  Dalh.,  yégelœa  (  nov.  genus  e  feroniarum  tribu) 
fuba^  Anisodactflus  "virens ,  Dej.,  Acmœodera  Borji,  Brullé, 
Ac,  Prunneri ,  Anthaxia  scutellaris  ;  Ant»  ferulœ  ,  Trachys 
reflexa^  Cantliaris  Genei  ^  Dej.,  Canth,  inculta  ^  Cantharis 
chlorotica ,  Dasjtes  cinctus  ^  Das.  flauescens  ^  Necrophorus 
faner  eus  ^  Altagcnus  fallax  ^  Ail.  marilimus  ^  Hister  pustU" 
losusy  Geotrupes  geminatus  ^  Dej.  ,  Elaphocera  obscur  a,  Ce- 
tonia  Sardoa  ,  Dabi.  ,  Cet.  carthami ,  Dalh.  ,  Trichius  facis- 
olatus  ^  Tr.  zonatus  .f  Germ.  ,  Dorcus  musimom  ,  Tentyria 
monticola,  Asjda  glacialis,  As,  rustica,  As.  Combœ,  Philax 
nwalis ,  Cheirodes  sardous ,  Helops  Genei  ^  -^^j*»  Anthicus 
mj-labrinus,  Bruchus  meleagrinus ,  Rhynchites  ilicis  ,  Erirhi^ 
nus  atomarius  y  Stenopterus  decorus.,  Adimonia  sardoa,  Chrj-- 
somela  stachydis ,  Spartophila  lineata ,  Labidoslomis  cenlro^ 
maculaia,  S maragdina  ferulœ  et  Papilio  hospiton. 

Presque  toutes  les  espèces  sont  représentées  dans  deux 
planches  très-bien  dessinées  par  M.  F.  Comba.  Plusieurs  de 
celles  qui  avaient  été  déérites  dans  le  fascicule  premier  ont 
été  mentionnées  ici  parce  que  l'auteur  ajoute  quelque  chose 
à  leur  description  ou  aux  notes  sur  leurs  mœurs.   (G. -M.) 

Alterum  supplementum  Coleopterum  Europ^e  sive  additio  ad 
catalogum  et  supplementum  i.  Dupletorum  coUectionis 
Villa,  conlinens  species  aliàs,  nunc  pro  mutua  commuta- 


ANALYSES   d'ouvrages   NOUVEAUX  l^g 

tione  adhuc  ofFerrendas  ;  nec  non  aliquarum  specierum 
cmendationes  et  synoinmia  quae  in  catalogo  anni  1 833  ,  et 
supplemento  anni  i835  oblatefuerunt.  (Br.  in-8°de  l6  p. 
Mediolani,  i838.  ) 

A  la  suite  de  ce  nouveau  catalogue ,  MM.  Villa  donnent  la 
description  des  espèces  nouvelles  qui  y  figurent;  nous  approu- 
vons cette  manière  de  procéder  qui  devrait  être  suivie  par  tous 
ceux  qui  publient  le  catalogue  de  leur  collection.  Les  espèces 
nouvelles  européennes  décrites  ainsi  par  MM.  Villa ,  sont  au 
nombre  de  i8. 

Ces  entomologistes  zélés  et  intruits,  désirent  obtenir  des 
espèces  de  Coléoptères  d'Europe,  en  échange  ils  offrent  celles 
qui  sont  indiquées  dans  leur  catalogue.  On  peut  leur  écrire 
directement  à  Milan. 

Trois  cents  animalcules  infusoires  dessinés  à  l'aide  du  mi- 
croscope, par  M.  Pritchard,  de  Londres.  Six  planches 
gravées  sur  acier,  accompagnées  d'un  texte  extrait  de  l'ou- 
vrage du  même  auteur  et  publié  par  Charles  Chevalier  y 
ing. -opticien  à  Paris,  Palais-Royal.  Paris,  1 838.  *• 

C'est  une  petite  brochure  in-8**  de  38  pages ,  dans  laquelle 
M.  Ch.  Chevalier  a  résumé  rapidement  les  faits  les  plus  cu- 
rieux qu'offre  l'histoire  naturelle  des  Infusoires.  Il  a  acquis  de 
M.  Pritchard  les  planches  représentant  un  grand  nombre  de 
ces  singuliers  animaux,  figurés  d'après  les  travaux' des  plus 
récens  et  surtout  d'après  les  planches  de  M.  Ehremberg.  La 
brochure  de  M.  Chevalier  est  destinée  a  donner  une  idée  des 
êtres  merveilleux  que  le  microscope  nous  a  fait  connaître,  elle 
piquera  la  curiosité  et  déterminera  un  plus  grand  nombre  de 
personnes  à  observerver  à  l'aide  d'un  instrument  que  M.  Ch. 
Chevalier  a  considérablement  perfectionné  dans  ces  derniers 
temps.  (  G.-M.  ) 

Oui^rages  adressés  à  Société  Cuifierienne, 

L'Académie  royale  des  sciences,  inscriptions  et  belles-lettres 
de  Toulouse,  adresse  ses  mémoires  pour  l'année  iSS^. 

La  3ociété  agricole  et  industrielle  du  déparlement  du  Lçt 


têé-  SOCIÉTÉS  SAVANTES.  "* 

adresse  son  bulletin.  Voici  les  numéros  qui  nous  sont  parvenus. 
II  et  12  de  i838  et  i  à  4de  iSSq. 

III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ÂCA-[yMrE  LOYALE  DES  SCIENCES  DE  PaUIS. 

Séances  des  6  e/  i3  mai  iSSg.  — -  Rien  sur  la  zoologie* 

Séance  êa  îxo  friài.— M.  Magendie  présente  le  résume  sui- 
vant de  quelques  expériences  qu'il  vient  de  faire  sur  le  isys- 
ième  nerveux, 

«  Les  fl^fs  sénsitifs  elles  moteurs  Tachidiens  sont  également 
sensibles  quant  ils  sont  les  uns  et  les  autries  intacts. 

»  Si  l'on  coupe  les  nerfs  sensitifs ,  les  nerfs  moteurs  perdent 
immédiatement  leur  sensibilité. 

»  Si  Ton  coupe  par  le  milieu  les  nerfs  moteurs ,  le  tout  qui 
reste  attaché  à  la  moelle  épinière  est  tout-à-iPait  insensible  ; 
le  bout  opposé  conserve  ,  au  contraire ,  une  extrême  sensibi- 
lité. Dans  ce  cas,  la  sensibilité  va  de  la  circonférence  au 
centre. 

»  Si  Ton  coupe  les  nerfs  sensitifs  à  leur  partie  moyenne ,  le 
bout  qui  tient  à  la  moelle  est  très-sensible  ;  le  bout  qui  liertt 
au  ganglion  à  perdu ,  au  contraire ,  toute  sa  sensibilité. 

»  M.  Magendie  se  propose  de  rechercher  si  cette  itifluencê 
des  nerfs  sensitifs  sur  les  nerfs  moteurs  ne  se  maintiendrait 
pas  dans  la  moelle  entre  les  divers  faisceaux  qui  la  composent 
et  qui  eui-mêmes  peuvent  être  distingués  en  sensitifs  et 
moteurs.  » 

M.  le  docteur  Petfùn  adresse  «h  Mémoire  sur  h  Dfàgon^ 
gonèau.  Obseri^athn  reéueilUe  à  V hôpital  militaire  de  Kasso- 
al-y^yniff  i  au  Kaire ,  en  i838.  Renvoyé  à  l'examen  de 
MM.  Blain ville  ,  Serres  et  Milnes  Edwards. 

Séance  du  27  mai.  —  M.  Geoffroy  Saint-Hilaire  lit  un 
Mémoire  intitulé  :  De  la  brochure  du  phj-sicien  anglais 
M.  Richard  Lamming^  ayant  pour  tithè  .  Jipplicàtion  îles 
dxiomcs  de  la  mécanique  et  du  Calcul  j^'eôrnà trique  ûHx  phën^^ 
mènes  de  C électricité. 


SOCIETES   SAVANTES.  l5l 

Ce  mémoîrfe ,  rempli  de  rues  ingénietisrs  el  dans  lequel  le 
célébré  académicien  rend  une  justice  éclatante  aux  travaux  de 
M.  Lumming^  n'ayant  que  des  rapports  Irès-^^oîgnés  «vec  les 
travaux  dont  s'occupe  la  Ret^ue  zootogique ,  nous  nous  bornons 
à  le  signaler  aux  naturalistes. 

M.  Flourens  lit  un  Mémoire  intitulé  :  Recherthts  ttnatûmi^ 
(fîtes  sur  la  struch&e  ée^  rHtnihranés  muqueuses  gastriques  ei 
intestinales. 

Ce  Mémoire  forme  la  suite  defcelùi  que  le  savartt  académi- 
cien a  lu  précédemment  et  dans  lequel  il  a  montré  que  la  mem- 
brane muqueuse  des  lèvres,  de  la  bouche  et  de  Foesophage  se 
compose  du  derme,  du  corps  muqueux  et  àv^Vépidtrmè.  i 

Dans  ce  travail,  M.  Flourens  s'occupe  de  la  mertbrahe  tniV-* 
quense  de  restômac  et  des  intestins.  Il  montre  qu'elle  est  éga- 
lement composée  des  trois  membranes  superposées  dont  se 
compose  celle  de  la  bouche  et  de  Toesophage. 

M .  Lartet  attnonce  qu'il  vient  de  faire  \m  nouvel  ^nvoi 
d'ossemtns  fossiles  au  Muséum.  Il  signale  Itis  suivans  cbmme 
n'ayant  point  encore  été  découverts  : 

ï*  Deux  Taupes,  l'une  déjà  sensiblement  plus  petite  que 
l'espèce  vivante ,  l'autre  réduite  tl  dès  proportions  moindres 
de  moitié  au  moins  ; 

2*  Un  petit  insectivolre -très-voiifn  des  Musareigiies^  ^lUfin 

3®  Un  fossile  appartenant  bien  certainement  a  un  Dcsmâti 
de  même  taille  que  celui  que  l'on  trouve  vivant  aux  abords  de 
nos  montagnes  pyrénéennes ,  sauf  que  ce  morceau  semblerait 
accuser  des  formes  un  peu  plus  trapues. 

M.  Bazin  adresse  la  lettre  suivante  :  u  En  attendait  que  je 
puisse  avoir  l'hoaneur  de  communiquer  à  l'Académie  Je  résul- 
tat de  mes  recherches  sur  la  structure  intime  de  l'organe  res- 
piratoire des  animaux  vertébrés,  permettez- moi  d'appeler 
l'attention  des  anatomistessur  quelques  petits  muscles  qui  sont 
restés  inconnus  jusqu'à  ce  jour. 

»  On  sait  que  le  nerf  pneumogastrique  des  poissons  est  très- 
dévcloppé;  or,«e  nerf,  quoiqu'en  ait  dit  le  célèbre  Scarpa  , 
se  rend  constamment  à  des  muscles  et  est  par  conséquent  un 
nerf  moteur.  Partant  de  ce  fait,  que  nous  considérons  comme  un 


iSa  SOCIÉTÉS  SAVANTES» 

principe ,  nous  nous  sommes  demandé  si ,  outre  les  muscles 
bien  connus  qui  meuvent  les  arceaux  branchiaux ,  il  n'en 
existerait  point  d'autres  ou  se  rendraient  les  nombreux  filets 
du  pneumogastrique  que  nous  'suivions  sur  une  branchie  de 
Merlan. 

«  Nous  avons  essayé  de  suivre  plusieurs  de  ces  filets  dans 
quelques  lames  branchiales ,  et  malgré  leur  petitesse ,  nous 
avons  cru  apercevoir  de  petits  faisceaux  musculaires ,  nous 
avons  eu  de  suite  recours  au  microscope  qui  a  changé  notre 
doute  en  certitude. 

»  Ayant  sous  la  main  une  tête  d'Esturgeon ,  nous  avons 
pensé  que  ce  que  nous  n'apercevions  qu'avec  une  assez  forte 
loupe  sur  le  Merlan  ,  se  verrait  facilement  à  l'œil  nu,  sur  les 
branchies  de  ce  grand  poisson.  La  préparation  que  j'ai  l'hon- 
neur de  présenter  à  l'Académie  prouve  que  notre  attente  n'a 
point  été  trompée. 

»  Dans  l'Esturgeon ,  chaque  lamelle  branchiale  est  réunie 
dans  les  trois  quarts  de  sa  longueur  avec  celle  qui  lui  est  op- 
posée ,  ou  sa  congénère  ;  c'est  dans  l'épaisseur  de  chaque  cloison 
interlamellaire  que  se  trouve  un  petit  muscle,  ou  faisceau 
musculaire  ,  qui  se  divise  à  la  manière  des  muscles  lombricoides 
de  la  main  et  va  s'insérer  d'une  manière  analogue ,  par  plu- 
sieurs tendons  qui  s'entrecroisent,  aux  lamelles  voisines.  Tous 
ces  petits  muscles  s'attachent  par  leur  autre  extrémité  au  bord 
postérieur  ou  convexe  de  chaque  arceau  branchial.  L'artère 
branchiale  et  la  veine  du  même  nom ,  se  trouvent  comprises 
ou  situées  entre  eux  et  les  muscles  qui  vont  du  corps  de  l'os 
hyoïde  aux  arcs  branchiaux. 

»  Nous  avons  également  constaté  l'existence  de  ces  petits 
muscles  dans  les  lamelles  des  branchies  du  Maquereau. 

»  En  se  contractant  ces  muscles  rapprochent  les  unes  des  au- 
tres les  lamelles  branchiales.  Ce  sont  donc  des  muscles  expi- 
raleurs.  Mais  nous  croyons  que  leur  principal  usage  est  d'ac- 
célérer la  circulation  branchiale ,  et  nous  nous  demandons  s'ils 
ne  remplissent  pas  les  fonctions  du  cœur  gauche  qui  manque 
aux  poissons. 


sociétés  savantes.  l63 

Association  britannique  pour   l'avancement  des  sciences. 
Suite.  (Voyez  le  n*  d'avril,  p.  121,) 

1 5»  M.  Gray  a  lu  quelques  observations  sur  les  trous  que 
font  les  Pholades.  Il  a  rappelé  d'-abord  qu'il  y  avait  divergence 
d'opinions  entre  les  savans  à  cet  égard;  que  les  uns  regardaient 
les  trous  excavés  dans  les  roches  par  ces  animaux ,  comme  dus 
à  un  effet  purement  mécanique,  et  d'autres  à^un  effet  chimique. 
D'après  l'examen  de  la  craie  de  Brighion,  auquel  il  s'est  livré 
depuis  peu ,  il  pense  aujourd'hui  que  les  perforations  sont  dues 
au  premier  de  ces  effets.  Il  a  montré  plusieurs  échantillons  de 
Cette  craie  percée  par  des  Pholades ,  et  appelé  l'attention  sur 
certaines  fossettes  circulaires  faites  à  l'intérieur  par  les  épines 
implantées  sur  la  coquille,  aussi  que  sur  une  impression  centrale 
produite  par  une  élongation  de  la  coquille  dans  un  point  de  sa 
surface  inférieure.  Il  a  annoncé  que  cet  animal  n'occupe  pas 
toute  la  cavité  qu'il  perce,  mais  la  partie  supérieure  seulement. 

Cette  opinion  a  été  combattue  par  quelques  membres ,  et 
M.  Gray  a  déclaré  qu'il  ne  l'appliquait  qu'aux  Pholades  et  non 
pas  aux  autres  coquilles  térébrantes  ou  aux  Mollusques  nus. 

i6**  Sir  William  Jardine  a  donné  lecture  d'un  rapport  sur 
l'état  de  nos  connaissances  sur  les  Salmonidés  d'Ecosse. 

Ce  sujet,  qui  fait  depuis  quelque  temps  l'objet  d'une  discus- 
sion entre  les  Ichthyologistes  de  la  Grande-Bretagne,  ne  nous 
parait  point  avoir  encore  été  exposé  d'une  manière  assez  nette 
pour  établir  les  caractères  précis  et  une  synonymie  exacte  des 
Salmonidés  écossais  ;  nous  nous  contenterons  donc  de  cette 
annonce  ,  sans  entrer  dans  l'examen  du  rapport  de  l'auleur  et 
sans  rapporter  les  termes  de  la  discussion  à  laquelle  il  a  donné 
lieu. 

17°  M.  Allis  rappelle  dans  une  note  que  le  docteur  Riley  de 
Bristol  avait  annoncé,  dans  une  session  précédente,  qu'il  avait 
trouvé  dans  l'Autruche  africaine  les  rudimens  d'un  troisième 
doigt.  M.  Allis  déclare  à  son  tour  que  ni  les  individus  du 
Muséum  d'York  ni  ceux  qu'il  a  eu  occasion  de  se  procurer 
depuis  dans  ce  but ,  ne  lui  ont  rien  présenté  qui  puisse  faiço 


Ht §4  SOCriTfiS  SAVANTES. 

soupçonner  l'existence  d'un  troisième  doigt  rudimeutaire  dans 
cet  animal. 

18°  M.  Trevdyan  a  fait  Voir  un  individu  viVfmt  ven;int  de 
Rome  du  Coluber  natrix  des  naturalistes  italiens  ,  qui  difiere 
évidemment  de  respêce  anglaise. 

ig°  Le  docteih*  Chàrltoh  a  mis  sotis  les  yeiiît  de  la  section 
un  Tetrao  /Ja^^eMara  dé  Témmihck,  et  a  lu  une  courte  notice 
pour  démontrer  que  cet  oiseau,  quoique  décrit  comme  une  espèce 
distincte  par  ce  cèléÎDre  ornithologiste,  n'est  en  réulité  qu'un 
hybride  entfe  la  poule  du  Lagopède  Ptarmigan  tt  le  Coq  de 
bruyère.  Cette  théorie  n'est  pas  nouvelle  ;  elle  efet  appuyée  de 
î'autorilé  du  professeur  Nilson  de  Lund,  et  le  docteur  Charlton 
cherche  encore  à  là  fortifier  en  annonçant  qu'on  n'a  encore  pu 
parvenir  à  découvrir  et  à  décrire  la  femelle  de  cet  oiseau  ; 
tandis  que  tous  les  ans  ou  eiivoie  un  grand  iiOmbrb  de  mâles  en 
Angleterre. 

20"  Sur  les  Sternoptixîiiées,  famille  dé  Jibissohs  osseux.» 
par  M.  le  docteur  llandyside,  d'Edimbourg. 

L'auteur  donne  l'histoire  de  cette  famille  et  décrit  ensuite 
avec  détail  une  espèce  nouvelle  de  ce  genre  qu'il  propose  d'ap- 
peler S.Cœlebes,  pour  la  distinguer  des  S»  Hermaniei  Olfersii, 
dont  elle  se  rapproche  beaucoup.  Voici  la  place  qu'occupe  ce 
poisson  dans  les  méthodes  de  classification. 
Poissons  osseux. 

Ordr.  5.  Malacoptérîgîéns  abdominaux. 
Fam.  4*  ^)  Salmonidés  ; 
h)  Sternoptixinées. 
Genre  i*'^  Sternoptix. 
Espèce  a)  S .  Hermanii  ; 
p)  S.  Cœlebes. 
Genre  2*  S.  Olfersii. 
21®  Distribution  des  Pulmonifères  terrestres  en  Europe,  par 
M.   Edw.  Forbes.  Ce  travail  étendu  n'est  guère  susceptible 
d'extrait  ;  l'auteur  y  passe  en  revue  toute  l'Europe,  qu'il  par- 
tage en  quatre  grandes  divisions  testacéôlogiques  où  régnent 
certains  genres  et  certaines  espèces.  Il  fait  ensuite  connaître 
les  modifications  qiie  diverses  circùnslances  font  éprouVier  à 


SOCIÉTÉS  SAVANTfcïJ»  t'SS 

telle  divisîoti  loiite  climatologique  ,  tels  ijbë  la  nature  dti  sdl 
et  des  roches,  les  montagnes,  les  élévations,  l'infloence  éc 
l'homme,  etc. ^  qui  multiplient,  propagent,  diminuent  ou 
anéantissent  les  espèces;  enfin  il  fait  un  appel  aux  naturalistes 
anglais  pour  Taidcr  dans  la  confection  d'une  carte  géographi- 
que des  Mollusques  lerreslres  et  fluviatiles  dans  la  Gt*ahde- 
Bretagne ,  «n  pretiànt  pour  modèle  une  carte  de  géographie 
botanique,  dressée  par  M.  Brand  et  établie  d'après  les  principes 
les  plus  philosophiques. 

22**  Notice  sur  la  présence  annuelle  de  quelques  individus  de  la 
tribu  des  Stercoraires  (Leslris)  sur  la  côte  de  Durham ,  par 
M.  Edt7.  Backhouse. 

Le  premier  de  ces  biseaux  qui  arrivte  à  la  côte,  est  le  LestrH 
Richardsoniï ,  qui  vient  en  septembre,  et  il  est  bientôt  suivi 
au  bout  de  1 5  à  20  jours ,  par  le  L,  pbmitrirms ,  et  tôus  âeux 
font  place  vers  le  milieu  d'octobre  au  Sktia ,  qui  disparaît  d« 
môme  au  bout  de  3  semaines. 

23'»  M.  Jenyns  fait  vdifts  espèces  inédites  de  Gimicides;  î'tthè 
d'elles  a  déjà  été  annoncée  par  Latreille ,  qui  toutefois  h'ett  a 
pas  donné  les  caractères.  On  la  trouve  en  abondance  dans  le 
nid  des  Martinets  ;  TautrlB  ii  ëté  retifcôrttrée  sur  tihe  Pipisti^éUfe; 
Il  propose  pour  la  pnèmière  lé  liôm  de  C.  hirundinis  et  pbur 
l'autre  celui  de  C.  pipistrelU  ;  il  donhe  le  caractère  ûe  ces 
insectes  et  montre  en  quoi  ils  diffèrent  dtt  <7.  îectulûrius  -des 
auteurs. 

24<*MO^C"  a  donné  lecture  d'un  f  apport  ordonné  par  l'asso- 
ciation sur  l'état  actuel  de  nos  contiaissances  relativetnetit  dUt 
animaux  marsupiaux. 

Ce  rapport  très-élendu  embrasse  trois  parties  ;  datts  *ià  pt<é* 
mière ,  M.  Ot\>-en  considère  la  zoologie  des  Marsupiaux  ;  tians 
la  seconde,  leurs  rapports  avec  les  autres  Mamifères, "et  tfans  là 
troisième  les  particularités  de  leur  système  reproductif.  Il 
termine  par  l'examen  des  ossemens  fossiles  ut;  ces  animaux 
trouvés  en  différentes  localités ,  et  qui  ont  donne  lieu  depuis 
peu  à  de  si  vives  discussions  entre  les  savâns  anglais  et  étran- 
gers. 

25"!!^.  Yarrêll  a  entretenu  la  section  sûr  Un*  nouvelle  espèce 


l56  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

d'Éperlan  ,  pêchée  dans  la  baie  de  Rothsay ,  et  dont  il  donne  la 
description.  Sa  formule  serait,  selon  l'auteur, 

D.  II.  — P.  14.  —V.  12.  —  A.  12.  —  C.  19. 
Il  propose  de  donner  à  cette  espèce  le  nom  à^Osmerus  hebridicus. 
26*  M.  W.  Hope  a  lu  enfin  une  notice  sur  les  insectes  nuisi- 
bles de  i838,  et  en  particulier  sur  le  Tipula  trilici  de  Kirby. 

(Malepeyre.) 

NOUVELLES. 

Premier  congrès  scientifique  italien  a  Pisb. 

Un  congrès  scientifique  en  Italie ,  est  non  seulement  une 
nouveauté ,  mais  encore  une  bonne  fortune  pour  les  savans  de 
tous  les  pays.  Les  amis  des  sciences  applaudiront  de  toute  leur 
force  à  cette  heureuse  idée,  qui  indique  que  l'Italie  ne  veut 
point  rester  en  arrière  dans  le  mouvement  scientifique  mo- 
derne. Honneur  donc  au  souverain  éclairé  qui  a  voulu  que  la 
Toscane  fiit,  comme  toujours ,  la  première  à  donner  l'impul- 
sion des  progrès.  Gloire  à  la  ville  de  Pise  qui  doit  recevoir  dans 
son  sein  les  savans  étrangers  qui  viendront  resserrer  les  liens 
de  cette  confraternité  scientifique  qui  a  tant  contribué  aux 
progrès  des  sciences  naturelles  et  physiques,  en  France,  en  Al- 
lemagne et  en  Angleterre  ! 

Honneur  aussi  au  jeune  prince  qui  a  donné  l'idée  de  cette 
réunion  :  puisse-t-il  cueillir  dans  cette  assemblée  de  nouveaux 
lauriers  pour  sa  couronne  scientifique  !  Les  palmes  de  la  science 
sont  aussi  glorieuses  que  celles  cueillies  sur  le  champ  de  ba- 
taille ;  elles  sont  surtout  plus  durables  et  procurent  plus  de 
bien  à  l'humanité.  Nous  nous  empressons  de  remplir  les  vœux 
du  congrès  en  donnant  toute  la  publicité  possible  à  la  lettre 
suivante  : 

«c  Monsieur, 

»  La  renommée  toujours  croissante  des  réunions  annuelles 

des  professeurs  et  savans  naturalistes  allemands  dans  une  ville 

d'Allemagne,  auxquelles  sont  conviés  aussi  les  savans  étrangers, 

9i  été  surtout  répandue  et  appréciée ,  à  la  suite  d'un  article  in- 


NOUVELLES.  l5^ 

seré  dans  le  tome  XCI  de  la  Bibliothèque  italienne  (i)  lu  avec 
avidité.  Depuis  long-temps ,  tous  ceux  qui  cultivent  les  scien- 
ces en  Italie,  brûlaient  du  désir  de  voir  chez  eux  une  réunion 
semblable.  La  lecture  de  Tarticle  sus-mentionné  ne  fit  que  Tac- 
croître  :  ce  vœu  ne  tarda  pas  à  être  unanimement  exprimé  par 
les  savuns  et  les  professeurs  de  nos  facultés  ,  qui  pensèrent  que 
la  ville  de  Pise  était  très-convenable,  soit  pour  opérer  une  réu- 
nion semblable^  dans  les  formes  simples  des  réunions  g'erma- 
niques ,  soit  pour  choisir  la  ville  d'Italie  où  se  tiendrait  l'année 
prochaine  le  deuxième  congrès'italien. 

»  Si  l'amour  du  sol  natal  ne  rend  pas  suspects  de  prédilec- 
tion quelques  signataires  de  cet  écrit  ;  si  le  jugement  de  nos 
confrères  ne  donne  pas  à  notre  choix  une  opinion  diverse  de 
nos  pensées ,  nous  espérons  qu'il  sera  approuvé.  En  effet,  Pise 
s'élève  majestueuse  au  milieu  de  la  péninsule;  ses  monumens 
scientifiques  sont  importans  ;  elle  peut  loger  un  grand  nombre 
de  personnes  ;  elle  est  riche ,  heureuse  ,  peuplée  de  savans  , 
agréable  et  tranquille.  En  l'honneur  de  la  religion  ,  de  la  phi- 
losophie et  des  beaux-arts,  elle  conserve  encore  la  tour  élevée 
du  haut  de  laquelle  le  plus  grand  des  philosophes  naturalistes 
que  la  Toscane  a  donnés  à  la  patrie  commune ,  contemplait  le 
ciel . 

»  Jusqu'à  présent ,  les  princes  de  la  confédération  germani- 
que rivalisent  de  zèle  pour  posséder  dans  leurs  états  la  réunion 
des  naturalistes  allemands  ;  mais  ceux-ci  ,  tout  en  se  montrant 
rcconnaissans  de  ce  désir,  ont  toujours  procédé  avec  indépen- 
dance, dans  le  choix  du  lieu  de  leur  réunion.  Sans  retourner 
de  beaucoup  en  arrière ,  nous  voyons  le  grand-duc  de  Baden 
lui  offrir  la  riante  Fribourg,  après  avoir  vu  S.  M.  l'empereur 
d'Autriche  la  recevoir  dans  la  capitale  de  la  Bohème.  Le  roi 
de  Wurtemberg  l'ayant  convoqué  un  an  auparavant  à  Stutt- 
gard ,  maintenant  c'est  le  tour  du  prince  de  Waldeck ,  qui  a 
offert  la  ville  délicieuse  de  Pyrmont  pour  la  prochaine  réu- 
nion, 11  n'est  venu  à  personne  la  pensée  que  S.  A.  R.  le  grand- 
duc  de  Toscane  n'allât  pas  immédiatement  au-devant  du  désir 


(1)  Biblioteca  Italiana,  t.  XCI ,  p.  267. 


l^  fîQUVEUES. 

ei^ppiuaé  par  les  savans  de  $^  étals.  Il  b 'est  aucun  de  çeu^  a 
qui  celte  circulaire  est  adressée  j>  qui  ne  sache  tout  aussi  bien 
que  nous,  que  S.  A.  R.  le  graod^duc  possède  dans  sa  bibliothè- 
que particulière  tous  les  écrits  qui  ont  rapport  à  l'histoire  des 
sciences  naturelles,  qu'il  cultive  avec  lant  de  zèle  et  de  savoir, 
que  la  sévère  société  royale  de  Londres  a  donné  le  rare  exem- 
ple de  upiprper  ce  prince  son  correspondant. 

»  Ainsi  »  d'après  l'avis  et  rapprobation  de  tous,  confprmé- 
l^Eient  aux  usages  re^ns  pour  les  réunions  des  naturalistes  alle- 
mauds ,  nous  ferons  connaître  que  le  congrès  scienlifique  de 
Pise  aura  lieu  pendant  les  vaçapces  d'ai;tQ|:^ne  1^39^  an  i"  au 
l5  octobre  ,  auquel  prendront  part  tous  les  savaqs  ,  QÙ  seront 
représentées  toutes  les  sciences  physiques  et  naturelles  ,  y 
compris  l'agriculture  et  la  paédeçiije^  si  ijtjles  à  l'humanité. 

»  Ainsi  dpnc  ,  pous  nous  empressops  de  prévenir  les  pro- 
fiÇS^^lirs  des  universités  des  états  italiens,  les  chefs  des  corps 
di)  génie,  les  directeurs  des  jardins  botaniques  ,  agricoles,  des 
miisées  ,  les  membres  des  académies  de  Rome,  de  Catane,  de 
Turin  ,  de  Bologne  ,  de  Modène  ,  de  Naples ,  de  Tlnslitut  de 
Milan  et  les  président  des  académies  étrangères  ,  du  jour  fixé 
pour  le  congrès  ,  afin  qu'ils  puissent  à  leur  tour  en  donner  con- 
naissance à  leurs  collègues  et  correspondans  ,  qui  seront  bien 
accueillis  parmi  pous  sur  la  seule  réception  de  leurs  diplômes 
respectifs, 

»  Nous  nous  étendrons  fort  peu  sur  les  avantages  qui  peu- 
vent naître  pour  Tavancement  et  le  perfectionnement  des 
sciences  ^  des  rapports  établis  entre  eux  par  les  savans  de  cinq 
PQ^S  qui  prepdront  part  à  cette  réunion  :  c'est  une  chose  trop 
avérée  aujourd'hui. 

»  Le  congrès  sera  présidé  pendant  tpute  sa  durée  ppr  le  plus 
ancien  professeur  italien;    il  choisira  à  son  gré  le  secrétaire 

farmi  les  professeurs  de  l'uniyersité  de  Pise.  Au  deuxième  jour, 
assemblée  générale  se  divisera  en  autant  de  scclions  qu'il 
sera  nécessaire ,  et  présidées  par  un  président  italien  ayant  un 
secrétaire  du  même  pays.  L'assemblée  générale   fixera  aussi 
dans  la  séance  du  troisième  jour  le  lieu  de  la  réunion  pour  i84o. 
»  Dans  les  premiers  jours  d'août  on  expédiera  de  nouvelles 


NOCVKLIÉA,  1  $9 

ellrcs  circuîaûx'S  «  ou  Ton  fera  connaître  tons  les  rcnioigne- 
meiis  uécessuires  pour  le  logement,  et  tout  €«  qui  pourra  ren->« 
4rç  agréi^hle  et  pommade  le  séjour  de  oçux  qui  voviJronl  bien 
venir  parmi  nous.  >  ; 

»  Florence,  ^^  mam  iâ%^,|, 

»  Signé  ♦•  prince  Charles-Loui*  Bonaparte;  Vincent  Anli- 
nori ,  directeur  des  musées  de  Florence  ;  Jean-Baplisle  Araici, 
astronome;  Gaëlap  Giorgipi,  provétliteur  de  Tunivepsité  de 
Pise;  Paul  Savi ,  professeur  d'histoire  naturelle  à  Pi^ei  Maut 
rice  Besfalini,  professeur  de  clinique  à  Florence,  » 

Cet  appel  généreux  ne  sera  pas  fait  en  vain,  t-t-  Jj^  Sfiv^ns 

de  tous  les  pays,  viendront  se  joindre  à  vous,  sav^ins  et  illui^ 

très  professeurs,  et  ils  prouveront  parleur  empressement  toute 

rimportonce  qu'ils  accordent  à  cette  première  et  savante  réu-r 

nipn  ;  ils  appelleront  de  tous  leurs  vœux  pour  chaque  année  qui 

va  suivre,  un  nouveau  congrès  dans  une  ville  de  la  péninsule. 

î^ous  espérons  que  la  ville  sainte ,  l'antique  Rome  réclamera 

1^  première  cet  honneur  f  c'est  une  pensée  digne  du  savant 

pontife  qui  occupe  aujourd'hui  le  trône  de  Saint-Pierre ,  et 

que  seconde  avec  tant  de  zèle  je  profond  cardinal  Lambrus- 

chini.  . 

Paris,  ce  23  mai  1839.  . 

Docteur  Carron  du  Villarm  , 

Professeur  d'oculistique.    ' 

M.  Janvier,  médecin  de  la  marine,  qui  a  séjourne  longr 
temps  à  Madagascar  et  à  l'île  de  Bourbon  ,  nous  prie  d'annon^ 
cer  aux  zoologistes  qu'il  désire  se  défaire  d'une  belle  collection 
de  Poissons  et  Crustacés  des  mers  de  Bourbon.  Ces  animaux 
sont  préparés  avec  un  grand  soin  et  une  grande  perfection  ;  ils 
conservent  leurs  couleurs  naturelles;  les  nageoires  des  poissons 
sont  çlendues  comme  s'ils  étaient  dans  l'eau  et  montrent  ainsi 
leurs  caractères  ;  leurs  yeux  sont  en  émail  et  exécutés  d'après  le 
dessin  que  M.  Janvier  en  a  fait  d'après  l'état  frais.  Les  Crustacés 
sont  également  très-bien  préparés  ;  ils  conservent  aussi  leurs 
couleurs  naturelles.  Ces  deux  collections  sont  composées  d'es- 
pèces très-curieuses  et  en  offrent  plusieurs  de  nouvelles  pour 
la  science ,  elles  peuvent  surtout  convenir  à  un  m^ée. 


j6o  nouvelles. 

Les  Poissons ,  au  nombre  de  1 24  échantillons ,  portent  tons 
les  noms  sous  lesquels  on  les  connaît  à  Bourbon.  Outre  ces 
deux  collections ,  M.  Janvier  possède  plusieurs  beaux  échan- 
tillons de  zoophytes  et  23  objets  curieux ,  tels  que  boucliers 
de  sauvages ,  flèches  ,  nattes  ,  etc.  Pour  acquérir  ces  collec- 
tions, on  doit  s'adresser  à  M.  Janvier,  boulevard  Montmartre? 
n**  16,  à  Paris. 

M.  Ed.  Legrand,  he'ritier  de  la  magnifique  collection  de 
Coléoptères  et  Lépidoptères  de  M.  Roger  de  Bordeaux ,  nous 
en  adresse  le  catalogue  ,  en  nous  priant  d'annoncer  qu'il  dé- 
sire la  vendre.  Cette  collection  ,  citée  comme  l'une  des  plus 
belles  de  notre  époque,  est  très-riche  en  espèces  rares  et  nou- 
velles de  tous  les  pays.  Celle  des  Coléoptères  contient  i5,ooo 
individus  formant  5,5 1 4  espèces  ;  celle  des  Lépidoptères  7,3o^ 
individus  en  2,606  espèces.  S'adresser  à  M.  Ed.  Legrand , 
maison  Marie  Brizard  et  Roger  à  Bordeaux. 

Enfin  ,  nous  signalerons  aux  entomologistes  ,  la  vente  d'une 
collection  de  5, 000  Coléoptères  de  tous  pays  ,  classée  et  nom- 
mée ,  contenue  dans  ù^  boîtes  en  bois  en  forme  de  livres. 
S'adresser  à  M.  le  docteur  Martin ,  rue  Breda  ,2. 

DÉCOUVERTE  du  Clafigcr  longicornis ,  en  France. 

Le  Claf^lger  longicornis  vient  d'être  trouvé  par  M.  Blaive  , 
entomologiste  zélé  dont  nous  avons  déjà  eu  occassion  de  citer 
les  recherches;  il  en  a  pris  plusieurs  dans  une  fourmillière  de  la 
Formica  fulva  ,  située  dans  un  bois,  sur  une  hauteur,  près 
du  château  Du  Coudray,  aux  environs  de  Chinon.  Cette 
fourmillière  était  placée  dans  une  vieille  souche  de  chêne. 

La  découverte  de  cet  insecte  en  France  est  un  fait  très- 
intéressant  ,  car  on  sait  que  le  Clapiger  longicornis  n'a 
encore  été  trouvé  qu'en  Allemagne  et  qu'il  y  est  même  très- 
rare.  (  Half.  cum  formicis  in  Ger mania  rarissimus ,  Aube  , 
Mag.  Zool ,  i833  ,  cl.  ix ,  pi.  78  à  94.  ) 

(G.  M.) 

Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

Souscripteurs  :  MM,  Fieusseux ,  libraire  cî  Florence  et  Michelsen , 
libraire  à  Leipsig. 


JUIN  1839. 


I.  TRAVAUX  INEDITS. 


Essai  d'une  nouvelle  manière  de  grouper  les  genres  et  les 
espèces  de  Tordre  des  Passereaux,  d'après  leurs  rapports  de 
mœurs  et  d'habitation  ,  par  F.  de  Lafresnaye.  —  Suite. 
(Voirla  RevueZooL  i838,  p.  176  à  i83.)  ^ 

h 

^^  îdLïti.y  les  Traquels  {^SaxicoUdœ), 

Jusqu'ici  nous  nous  sommes  bornés  à  ne  donner  que  les  ta- 
bleaux de  chaque  famille,  omettant  les  observations  détaillées 
et  raisonnées  qui  les  précédaient.  Cependant  l'auteur ,  depuis 
la  publication  des  quatre  premières  familles ,  ayant  cru  de- 
voir intercaler  dans  la  cinquième  quelques  genres  qui 
figuraient  déjà  dans  la  quatrième,  nous  allons  préalablement, 
et  d'après  sou  désir,  donner  l'exposé  succinct  et  tel  qu'il  vient 
de  nous  le  transmettre,  des  motifs  qui  lui  ont  fait  adopter 
ce  changement.  v 

«  Les  Merles  de  roche,  ou  Merles  saxicoles  de  Temminck , 
que  j'avais  placés  d'abord  dans  mes  Turdidœ,  m'ont  paru 
avoir  de  tels  rapports  de  mœurs  avec  les  Traquets  motteux 
d'Europe ,  et  surtout  avec  le  Traquet  rieur,  et  aussi  avec  cer- 
tains Traquets  d'Afrique  qui  les  égalent  en  grosseur  et  habi- 
tent, comme  eux,  selon  Levaillant,  les  montagnes  escarpées 
et  rocheuses,  qu'il  m'a  paru  que,  dans  un  ordre  naturel,  ces 
deux  genres  ne  pouvaient  figurer  dans  deux  familles  diffé- 
rentes,  comme  ils  l'ont  fait  jusqu'ici,  et  qu'ils  devaient  au 
contraire  être  groupés  près  l'un  de  Tautre.  Outre  ces  rapports 
évidens  dans  le  genre  d'habitat  et  dans  les  formes  extérieures  , 
j'en  ai  remarqué  encore  d'assez  importans  dans  leur  mode  de 
nidification  (que  j'appellerai  nidification  à  couvert ,  Y>arce 
qu'elle  a  lieu  toujours  dans  les  crevasses  des  rochers,  les 
trous  de  carrières,  ou  les  arbres  creux)  et  dans  la  coloration  de 
leurs  œufs,  d'un  bleu  verdatre  ou  bleu  pâle,  uniforme  :  double 
caractère  qui  se  retrouve  chez  toutes  les  espèces  dont  on  connaît 
Tom.  II.  Année  1839.  11 


l6a  TRAVAUX    INÎÊDITSr 

la  nidification ,  telles  que  les  Merles  bleu,  le  Merle  de  roche, 
le  Merle  rocar  d'Afrique ,  le  Motteux  vitrée  ou  Cul-blanc,  le 
Stapazin ,  le  Leucomèle,  le  Tarier ,  et  le  Traquet. 

»  Ces  deux  circonstances  ayant  e'galement  lieu  chez  le 
Rouge-gorge  bleu  de  l'Amérique  septentrionale  {Sjlvia 
sialis)y  et  s'y  trouvant  réunies  à  d'autres  caractères  de  forme 
et  d'habitudes  qui  avaient  engagé  Vieillot  à  en  faire  un  Mot- 
teux, sous  le  nom  de  JEnanthe  sialis,  j'ai  pensé  que  ce  nouveau 
genre  Sialis  {Sialia  des  Anglais)  devait  également  figurer 
dans  ma  cinquième  famille.  Wilson  et  Vieillot  disent  positi- 
vement que  l'espèce  type,  Sjhia  sialis^  niche  dans  des  arbres 
ereux  et  y  pond  des  œufs  d'un  bleu  pâle. 

»  Le  genre  Sialis  me  paraît  d'autant  plus  convenablement 
placé  dans  les  Saœicolidœ  que,  comme  tous  les  genres  que  j'y 
ai  introduits,  il  a  la  première  penne  bâtarde,  tandis  que  toutes 
les  Sylvidées  d'Amérique,  ses  compatriotes,  l'ont  très-allongée, 
ce  qui  se  retrouve  encore  chez  les  Musicapidées  du  Nouveau- 
Monde. 

»  Les  espèces  du  genre  Phœnicurus,  Rouge-queue,  ou  les 
Rubiettes  de  Cuvier  (en  en  distrayant  toutefois  l'espèce  du 
Rouge-gorge),  m'ont  encore  présenté  les  rapports  les  plus  évi- 
dents avec  les  Merles  de  roche,  soit  dans  la  coloration  de  leur 
plumage  à  queue  toujours  rousse  ainsi  que  le  ventre,  à  tête  et 
cou  gris  ou  gris  bleu  ;  soit  dans  leur  nidification  à  couvert  et 
leurs  œufs  bleus,  chez  le  Rossignol  de  muraille  et  la  Gorge- 
bleue  (le  seul  Bec-fin  rouge-queue  fait  exception  à  celte  règle 
générale,  et  les  a  d'un  blanc  luisant,  selon  Temminck)  ;  mais 
je  retrouve  un  nouveau  point  de  contact  entre  ces  deux  genres 
dans  ce  mouvement  et  tremblement  de  queue  particulier  aux 
Rouges-queues  et  surtout  au  Rouge-queue  de  muraille ,  lors- 
qu'il se  met  en  mouvement,  ou  qu'il  vient  de  se  poser,  et  qui 
l'est  aussi  au  Merle  de  roche,  comme  Vieillot  l'a  remarqué, 
s'en  attribuant  la  priorité  d'observation  (article  Merle  de  rochcy 
Nouv.  Dict.  d'hist,  nat.,  t.  xx,  p.  284)« 

«  J'ai  cru  devoir  grouper  encore  dans  cette  famille  le  genre 
yiccenlor.  Si  l'on  n'avait  égard,  à  la  vérité,  qu'à  notre  espèce, 
d'Accenteurmouchet,  le  rapprochement  pourrait  paraître  un  peu 


TRAVAUX   INEDITS.  l63 

forcé  ;  cnr,  oulrc  la  coloration  Lieue  et  rbabltutle  de  clierclicr 
souvent  sa  nourriture  à  terre ,  cette  espèce  ,  à  nidification  dc- 
couverle ,  offre  peu  d'autres  points  de  contact  ;  mais,  en  se  re- 
portant aux  autres  espèces  du  genre,  on  voit  que  l'Accenleur 
des  Alpes  ,  TAccenteur  montagnard ,  sont  habitans ,  durant  la 
belle  saison,  des  hautes  régions  des  Alpes  et  autres  montagnes 
élevées,  à  une  zone  où  il  ne  croît  plus  d'arbres,  s'y  tenant 
habituellement  sur  le  sol ,  au  milieu  des  rochers ,  comme  les 
vrais  Saxicoles  ,  rAccenteur  des  Alpes,  qui  est  commun  près 
du  grand  Saint-Bernard ,  y  niche  dans  des  crevasses  de  rocher, 
et  pond  des  œufs  verdâtres,  selon  Temminck  (Man.,  249). 

>)  Ce  qui  m'a  encore  déterminé  à  placer  dans  les  Saxico- 
lidœ  ce  dernier  genre ,  comme  genre  de  transition  toutefois , 
entre  eux  et  les  Syhidœ  où  on  l'avait  placé  jusqu'ici  (  quoi- 
qu'en  dernier  lieu  M.  Swainson  l'ait  groupé  avant  les  Mé- 
sanges dans  sa  classification)  c'est  que,  dans  ces  Sjlvidécs,  il 
ne  se  rencontre  point,  à  ma  connaissance,  d'espèces  présentant, 
avec  un  habitat  alpestre  et  des  habitudes  aussi  marcheuses, 
cette  coloration  bleue  des  œufs  et  cette  nidification  à  couvert, 
triple  caractère  particulier  à  la  plupart  des  Saxicolidées. 

»  J'ajouterai  qu'après  avoir  retiré  de  la  4*  famille,  on 
Turdidœ,  les  Merles  de  roche,  pour  les  réunir  aux  Traquets, 
il  m'a  paru  conséquent  de  faire  le  même  changement  pour  le 
genre  Argja,  Lesson,  ou  CliœtopSy  Swainson  ,  ou  mes  Merles 
mérions,  car  j'ai  acquis  la  certitude,  par  MM.  Verreaux,  que 
le  Mérion  bridé  de  Tem.,  qui  en  est  l'espèce  type,. ne  se  ren- 
contrait, en  Afrique ,  que  sur  les  sommets  arides  et  rocheux , 
courant  sur  le  sol  à  la  poursuite  des  insectes. 

»  J'en  ai  encore  usé  de  même  pour  mes  Merles  traquets 
{Turdidœ  œnanthoides  ,  aujourd'hui  le  genre  Thamnobi'a, 
Swainson) ,  ayant  pour  type  le  Traquet  à  queue  striée,  oailcs, 
Vhi\\i>\)mes,  u^nanthe  fulicata  des  auteurs.  "      ! 

«  Il  résultera  donc  de  cette  révision  de  ma  quatrième  fa- 
mille,  que  je  retire  du  sixième  groupe,  ou  de  mes  Merles 
marcheurs  solitaires,  les  genres  Pelrocfnda,  Argja  et  TharÀ^* 
nobia,  pour  les  joindre  à  la  famille  suivante,  celle  des  SaxicO'^ 
lidœ,  n'y  laissant  alors  que  le  genre  Grj-lliitora  de  Swainson 


|64  TRAVAUX   INÉDITS» 

ayant  pour  type  le  Merle  de  Mindanao.  Je  substitue  seulement^ 

aux  noms  de  Merles  Mérions  et  de  Merles-Traquels,  ceux  de 

Traquels-Mérions  et  de  Traquets-Merles. 

Tableau  des  groupes  de   la  cinquième  famille  :  les  Tuaquets 

(Saxicolidœ),  nidification  à  couvert  et  œufs  généralement  de 

couleur  bleu  clair,  ou  bleu  verdalre  chez  toutes  les  espèces, 

I.  Traquets  HUMiCOLEs  ET  RUPicoLES ,  SaxicoUdoc  humicolœ 

et  rupicolœ,  Nob. —  Les  genres  Pelrocincla,  Vieil.,  ou  Merles 

saxicoles,  Temminck.  —  Ancien  continent.  —  Argya,  Less., 

ou  Chœtops,  Swainson,  ou  Traquets- Mérions,  Nob. — Afrique. 

—  ^nanthe,  Gesner,  Vieillot;  Molteux,  Vieil.  Ancien  con- 
tinent.—  Jhamnobia ,  Swainson,  ou  Traquets-Merles,  Nob. 

—  Afrique  et  Asie. 

IL  Traquets  marcheurs,  Saxicolidœ  ambulatoriœy  Nob. — 
Les  G.  Sialis,  Swainson.  —  Amérique  septentrionale.  — «  -^^c- 
centor,  Bechst.  —  Europe  et  Asie  septentrionale. 

m.  Traquets  buissonniers,  Saxicolidœ  dumicolœ,  Nob. — 
Le  G.  Saxicola,  Traquet,  Vieillot.  —  Ancien  continent. 

IV.  Traquets  sylvains,  Saxicolidœ  sj-li^anœ^  Nob. — Le  G. 
Phœnicura,  Kouge-queue,  Swainson. —  Ancien  continent. 
Tableau  des  groupes  de  la  sixième  famille,  les  Fauvettes  ou 
Becs-fins,  Sj-hidœ^  Nob. 

I.  Becs-fins  sylvains  ,  Sylvidœ  sj-hanœ,  Temminck. 

a.  Sylvains  marcheurs,  Syli^anœ  ambulatoriœ ,  Nob.  —  Le 
G,  Agrohates ,  Swains.,  Bec-fin  rubigineux,  Tem.  —  Europe 
et  Afrique. 

b.  Sylvains  philomèles  ,  Syhanœ  philomcUnce,  Nob.  —  Les 
G.  Pldlomela,  Swainson.  —  Ancien  continent.  —  Erythaca^ 
Swains.,  le  Rouge-gorge.  — Europe. 

c.  Sylvains  muscivores,  Sjluanœmuscworœ,  Temminck.  — 
Le  G.  Troùhilus  y  Pouillot,  Nob.  —  Sj-lfia^  Swains.  —  An- 
cien continent. 

d.  Sylvains  mésanges ,  Sjhanœ  paroidœ ,  Nob.  —  Les  G. 
Sjh'icolay  Swains.  — Amérique.  — Regulusj  Guvier.  —  Eu- 
rope et  Amérique  scptcnlrionaie.  —  Zosierops ,  Vigors.  — - 
Afrique  et  ses  îles,  Inde  et  ses  îles,  Nouvelle-lIoUande. -— 


TRAVAUX   INÉDITS^  ï65 

Mnwtilla^  Vieillot.  —  Aménquc'scptenlrîonalc.-^>^crtn/A/zûr,' 
Vigors.  —  Nouvelle-Hollande  (i). 

II.  Becs-fins  riverains,  Syli^idœ  ripariœ^  Temmiuck. 

a.  Riverains  de  roseaux  ,  Ripariœ  arundiîiicolœ.  —  Les  G. 
CalamoherpCy  Selby,  ou  Arundinaceus  ^  Lesson.  —  Ancien 
continent.  —  Dasj-ornis,  Vigors.  —  Afritjue.  —  ThriothoruSj 
Vieillot.  —  Amérique  et  Archipel  des  Mariaunes.  —  Troglo-» 
dytesy  Cuvier.  —  Europe  et  Amérique  (2}. 

^.Riverains  buissonnier,  et  graminicoles, /2//7ar/<;p^f/wmi- 
colœ  et  graminicolœ  y  Nob.  —  Les  genres  Synnalaxis  ^  Tem. 

—  Amérique.  —  Malurus ,  Vieillot.  —  Nouvelle-Hollande , 
Océanie.  —  Cjsticola,  Lesson.  —  Europe,  Afrique.  —  Or'» 
ihotomus  ,*J[lorsûc\^.  —  Inde.  ' 

c.  Riverains  marcheurs  des  herbes,  Ripariœ  graminicolœ, 

—  Les  G.  Pratioclay  Swains.  —  Nouvelle-Hollande  et  îles 
de  la  Sonde.  —  Anthus^  Bechst.  Cosmopolite. 

d.  Riverains  humicoles ,  Ripariœ  humicolœ,  —  Les  G.  Mo^ 
tacillay  Cuvier.  —  Ancien  continent.  —  Budiles,  Cuvier.— 
Ancien  continent.  —  Enicurus ^  Tem.  — Asie.  —  Grallinay 
Vieil.  —  Nouvelle-Hollande. 

2"  sous-section ,  les  Dentirostres  a  bec  déprimé  y  Denti'» 
rostres  depressi ,  Nob. 
Groupes  de  la  septième  fam,  les  Baccivores,  Baccivorœ,  Nob. 
I.  Baccivores  et  insectivores^  Bacciçorœ  et  insectiiforœ  ^ 
famille  de  transition  entre  les  deux  sous-sections. 

(1)  Cest  ici  y  sans  nul  doute  ,  que  devraient  être  placés  les  genres 
Ayithine  de  Vieillot ,  Hylophilc  de  Tcmniiiick  ,  et  Parisoma ,  Swain- 
son  ;  le  premier  indien ,  le  second  américain  et  le  troisième  africain  , 
si  on  les  laissait  dans  les  Sylvidées  ;  mais  la  forme  de  leurs  pattes 
offre  tant  de  rapports  avec  celle  des  Mésanges  ,  chez  lesquelles  d'ail- 
leurs celle  du  bec  varie  si  fort,  que  nous  avons  pensé  qu'ils  pouvaient 
être  groupés  naturellement  auprès  d'elles ,  et  dans  une  famille  parti- 
culière sous  le  nom  de  Parusinœ.  La  forme  de  leurs  ailes  les  y  place 
également. 

(2)  Les  Troglodytes ,  quoique  non  riverains  ,  ne  peuvent  être  sépa- 
rés des  Thriolhores  ,  d'après  leur  grande  analogie.  On  retrouve  d'ail-: 
leurs  dans  leur  manière  de  se  cramponner  sur  les  tiges  verticales  dea^ 
plantes  et  même  des  troncs  d'arbres ,  toutes  les  allures  des  Xhriotho<^ 
res  et  des  Calamoherpes  sur  les  roseaux. 


ï66  TRAVAUX  INÉDITS* 

.  a,  Ptilochloridœ,  Nob.  —  Les  G.  Ptiiochloris,  Sw.—  Amer. 

—  Pachjcephala,  Sw.  —  Australie  (i),  —  Eopsaltria^  Sw,— 
Australie.  —  Leiotrix  ^  Sw.  —  Inde.  —  Pteruthius^  Sw.^ — 
Inde. 

>  b.  Coraciadœ,  Nob.  —  Les  G.  Coracias ,  Less.  —  Ancien 
continent. — EurystomUs  ,  Yieil. —  Colai'is,  Cuv.  —  Afrique 
et  Asie.  —  Brachypteracias ,  de  Lafr.  — -  Madagascar.  — 
Oriolus,  Lin,  —  Ancien  continent.  —  Irena,  Horst.  —  Asie. 
— Ttjuca ,  Less,,  ou  Chrysopterixy  Sw^— Amérique  (c.  Leio- 
irichûnœ). 

H.  Baccitores  proprement  dits,  Baccworœ  propriè  dictœ. 

a.  Bombicillinœ\^  Swains.  —  Les  G.  B omhy cilla  ^  Briss.  — 
Europe,  Asie  et  Amérique  nord. -—1  P^i^a/z^ra,  Vieillot. — 
Amérique.  •—  Tersina,  Yieillot.  —  Amérique. 

b.  Ampelidœ,  Nob.  —  Les  G.  QuerulUy  Vieillot.  Amérique. 

—  Ainpelis ,  Less.  —  Amérique.  —  Casmarjnchos ,  Tem. 
• —  Amérique. 

c.  Coracinœ,  Nob.  —  Les  G.  Coraclna^  Vieillot.  —  Amer, 
*—  Cephalopterus ,  Geoff.  —  Amérique.  —  Gjmnocephalus , 
Geoff.  -—  Amérique.  —  Gymnodera,  GeofF.  —  Amer. 

*    d.  Pipridœ,  Nob.  —  Les  G.  Rupicola,  Briss.  —  Amérique. 

—  Calfptomina,^2i^es. —  Asie. —  Phœnicurcus,  Swains.  — 
Amérique.  —-Pipra,  Less.  —  Amérique.  —  Catfptura  ^  Sw., 
Pardalotus,  Vieillot.  —  Amérique.—  lodopleura,  Less.  — 
Inde ,  Sénégal?. — Pardalotusy  Vieillot.— Nouvelle-Hollande, 
Asie.  !»«*»,  foi 

(d.)  Le  genre  Pachycephaîade  Swainson  ,  composé  d'espèces  austra- 
liennes et  que  nous  avions  d'abord  placé  dans  nos  Pie-grièchesturdoï- 
•  des  avec  doute  ,  n'ayant  pu  alors  découvrir  aucuns  renseiguemens  sur 
leurs  mœurs  ,  nous  paraît  plus  convenablement  groupé  ici,  aujourd'hui 
que  nous  avons  apris  que  les  espèces  qui  le  composent  passent  pour 
vivre  en  partie  de  petits  fruits.  Nous  sommes  loin  de  prétendre  éta- 
blir une  classification  rigoureuse  ;  notre  seul  but  a  été  de  former  des 
groupes  basés  sur  les  mœurs.  Les  genres  qui  composent  chacun  d'eux 
pourront  être  augmentés  ou  transposés  à  mesure  que  de  nouvelles  no- 
tions sur  leurs  habitudes  indiquerout  d'une  manière  plus  positive  la 
place  qu'ils  doivent  occuper. 


TRAVAUX   INEDITS.  167 

Liste  d'oiseaux  nouveaux  de  la  collection  du  docteur  Abeille 
de  Bordeaux ,  par  R.  P.  Lesson. 

1.  PicuB  iukki,  —  Capite  bruneo;  corpore  toto  brunneo- 
rufo,  ferrugineo  lineato;  thorace  atro-rufo,  leviter  striato; 
maculls  rubris  maxillae  inferiori  ;  duabus  maculis  isabellinis, 
Jateri  colli.  Hab.  Sumatra.  . 

2.  Picnonotus  simplex»  — Corpore  suprà  griseo-luteola , 
albo|luteo  tiacto  infrà  ;  rostro  corneo  ;  pedibus  bruneis.  Hab. 
Sumatra. 

3.  Trichixos  pyrropfga.  —  Roslro  atro  ;  pedibus  incarnatis  ; 
supercilîls  albis  ;  corpore  suprà  bruneo-ardoisiaco  ;  genis  ni- 
gris;  coUo  antici  griseo-ardoisiaco  ;  uropygio,  corpore  infrà  et 
majore  parte  caudae  rufo,  cinnamomeoj  caudâ  atro-marginatâ. 
Hab.  Sumatra. 

4»  Setornis  crinîger,  —  Rostro  nigro,  lamello  nacreo  raar- 
ginatoj  pedibus  incarnatis;  setis  buccae  lucidis,  nigerrimis  ;  plu- 
mis  narium  et  frontis  albidis  ;  genis  griseis;  strigânigrâ  anguli 
rostri  ;  capite  et  collo  bruneis;  dorso  olivaceo-bruneo;  gulâ 
albida,  thorace,  abdomine,  crissoque  albido-flavo  tinctis  ;  alis 
bruneis  olivaceo  rufo  marginatis.  Caudà  suprà  bruneâ  ;  pen- 
nis  externis  oculo  albo  interne  terminatis.  Long.  7  poil.  1/2. 
Hab.  Sumatra. 

5.  Drymonax  niger,  —  Corpore  nigro -cœruleo  nkentej. 
dorso,  uropygio,  pteromatibus ,  abdomine  crissoque,  ardoi-»,^ 
siacis  ;  rostro  et  pedibus  nigris.  Hab.  Sumatra.  :| 

6.  Monacha  cœsia.  — Rostro  atro;  pedibus  bruneis;  cor*^ 
pore  toto  cœruleo- cœsio;  ventre  brunneo-plumbeo  ;  crisso  ci- 
nereo;  pennis  alarum  caudaque  nigris  caesio  marginatis.  Mab. 
Sumatra. 

7.  Eidopsarus ajjînis.  —Capite,  genis,  gulâque  nigerrimis; 
corpore  suprà  luteo-olivacea,  albo  griseoque  tincto  infrà  ;  collo 
et  thorace  albidis  ;  alis  et  caudâ  brunneo  griseis.  Hab.  Nova- 
Wallia  meridionalis. 

8.  Meliphaga  reticuloides,-^  Capite  bruneo;  corpore  suprà 
bruneo-olivaceo,  sordide fusco,  bruneo  striato  infrà;  alarum 
et  caudae  pennis  brunneis ,  luteo-olivaceo  marginatis.  Long.  ' 
5  poil.  Hab.  No  va- Wallia  meridionalis.  !  * 


l68  TRAVAUX   INÉDITS. 

Description  de  la  Couleuvre  masquée,  Col.  personattis ^  par 
R.  P.  Lesson. 

Cette  rarissime  espèce  de  Couleuvre  de  France  a  été  décou- 
verte par  M.  Rodrigues,  aux  alentours  de  Bordeaux,  et  décrite 
par  Daudin,  au  tome  VIII,  p.  824,  pi.  C,  fig.  2 ,  de  son  His- 
toire des  Reptiles.  Merrem,  dans  son  Species,  Ta  décrite  d'après 
Daudin,  p.  ii4,  esp.  81.  L'ayant  trouvée,  le  28  mai  iSSg, 
dans  un  canton  très-rocailleux,  appelé  Echillais,  et  situé  au 
sud  deRochefort,  je  l'ai  décrite  d'une  manière  plus  complète, 
car  la  description  de  Daudin  est  fautive  en  plusieurs  points. 

Le  Coluber  personatus  devra  avoir  pour  phrnse  diagnosti- 
que :  squamis  Icet^ibiis,  ohlongis,  caudâ  graciliter  atlenuata, 
cylindracea  y  corpore  griseo ,  unicolore  suprà ,  viridi  albido 
infra,  îateraliter  roseo  punclato  aut  lineato  ;  sincipite  et  latc- 
ribus  capitis  nigris ,  cûm  punctis  et  lineoUs  lutescentibus  : 
plaques  ventrales ,  204  ;  plaques  caudales,  ou  doubles,  112 
paires  ;  taille,  12  pouces,  la  queue  comprise  pour  3  pouces  1/2. 
Le  corps  est  grêle,  mince,  recouvert  d'écaillés  petites,  parfaite- 
ment lisses,  oblongues  et  simulant  des  rhombes.  Sa  couleur  est 
gris  de  lin  tendre  et  uniforme,  et  son  ventre  est  jaune  verdatre. 
Un  ruban  rose  longe  les  côtés  du  corps.  La  tête  compte  9  pla- 
ques fort  larges.  L'œil  est  rouge  rubis,  entouré  d'un  ccrclfe  de 
points  blancs  diamantés.  La  tête  et  la  nuque  sont  bruns,  mar- 
qués de  dessins  ponctués  et  linéaires  d'un  blanc  jaunâtre  clair. 
Il  en  est  de  même  des  joues.  L'individu  a  été  déposé  au 
Muséum  de  Rochefort.  . 

Note  sur  le  Genre  Caprine,  par  M.  Alcide  d'Orbigny. 

Notre  honorable  confrère  nous  adresse  la  lettre  suivante 
que  nous  nous  empressons  de  publier. 

Monsieur,  des  travaux  relatifs  à  mon  voyage  m'empêchant  de 
publier,  aussi  promptement  que  je  l'eusse  désiré,  ma  mono- 
graphie du  genre  Caprine^  je  vous  serais  reconnaissant  de 
vouloir  bien  insérer  dans  la  Revue  zoologique,  la  liste  et  les 
caractères  distinclifs  de  quelques  unes  des  [espèces  nouvelles  qui 
doivent  composer  celte  monographie,  afin^  de  m'en  assurer  la 
propriclé. 


I 


I 


TRAVAUX  inédits;  x6g 

Les  Caprines,  dont  on  a  souvent  discuté  la  place  zoologique, 
sont ,  d'après  mes  observations ,  de  véritables  Rudistes  dont 
une  valve  est  fixe  ,  oblique  ou  conique;  Taulre libre,  enroulée 
latéralement  en  spirale ,  ou  seulement  convexe  ;  mais  ayant 
toujours  le  sommet  sur  le  côté.  Elles  diffèrent  donc  des  iRac?io- 
lites  et  des  Sphérulites  en  ce  que  la  valve  supérieure,  au  lieu 
d'être  symétrique,  et  formée  de  lignes  concentriques  d'accrois- 
sement, est  spirale  et  oblique,  et  qu'à  son  sommet  toujours 
latéral ,  l'accroissement  a  lieu  beaucoup  plus  d'un  côté  que 
de  l'autre.  Les  Caprines  se  distinguent  en  outre,  en  ce  qu'elles 
ont  des  dents  très-prononcées  à  la  charnière ,  et  une  cavité 
intérieure  toujours  divisée  en  compartimens. 

Géologiquement  ces  coquilles  caractérisent  l'étage  crétacé 
inférieur  et  le  grès  vert ,  de  tout  l'ouest  et  le  midi  de  la  France, 
conjointement  avec  les  autres  genres  de  Rudistes.  '' 

Espèces»  1.  Caprina  adfersa,  d*Orbigny  (  Annales  du  Mu- 
séum).—  Valve  supérieure  lisse,  de  contexture  fibreuse, 
composée  de  deux  à  trois  tours,  despire  souvent  très- élevées  ; 
intérieur  divisé  en  deux  grandes^cavités.  Valve  inférieure  co- 
nique ,  lisse.  —Grand  diamètre  60 centimètres.  —Craie  infé- 
rieure ,  grès  vert.  —  D'Angoulême ,  de  l'île  d'Aix  (  Charente- 
Inférieure  ). 

2.  Caprina quadriloculata  ,*d'Orb. — Valve  supérieure  lisse, 
formant  un  demi-tour  de'spire;  divisée  dans  son  intérieur  en 
quatre  grandes  cavités.  Valve  inférieure  courte ,  fortement 
striée.  —  Grand  diamètre  8  centimètres.  — Grès  vert.  De  l'île 
d'Aix. 

3.  Caprina  Boissyi ,  d'Orb. —  Valve  supérieure  striée  lon- 
gitudinalcment,  composée  d'un  tour  complet  de  spire.  Valve 
inférieure  très-allongée ,  conique ,  couverte  de  petites  côtes 
longitudinales,  inégales.  —  Grand  diamètre  1 4  centimètres. 
—  Craie  inférieure.  Environs  de  Corbières.  Recueillie  par 
M.  de  Boissy. 

4.  Caprina  yiguilloni,  d'Orb.  —  Valve  supérieure  convexe 
non  spirale  ,  à  sommet  latéral  recourbera  contexture  fibreuse. 
Valve  inférieure  courte,  conique  ,  semblable  à  une  hippurile. 


I^O  TRAVAUX   INÉDITS. 

—  Grand  diamètre  6  centimètres.  —  Craie  inférieure.  Envi- 
rons de  Toulon.  Communiquée  par  M.  Âguillon. 

5.  Caprina  semùtrîala  )  d^Orhé  —  Valve  supérieure  con- 
vexe, non  spirale,  lisse ,  à  dents  cardinales  longues  ;  intérieur 
divisé  en  trois  cavités.  Valve  inférieure  conique,  irrégulière  , 
à  stries  longitudinales  inégales:  une  grosse  ,  une  petite. — 
Grand  diamètre  6  centimètres.  —  Grès  vert!  de  Tile  d'Aix, 
,  6.  Caprina  s triata^d^Orh. — Valve  supérieure  convexe,  non 
spirale,  finement  striée  transversalement.  Valve  inférieure 
irrégulière,  très-oblique,  large  et  courte;  couverte  des 
mêmes  stries  que  la  valve  supérieure.-— Grand  diamètre  2  cen- 
timètres. —  Grès  vert  de  l'île  d'Aix. 

7.  Caprina  costaia,  d'Orb.  —  Valve  supérieure  lisse,  très- 
peu  convexe ,  presque  operculaire.'^Valve  inférieure  conique 
ou  oblique ,  couverte  de  très-grosses  côtes  longitudinales ,  sur 
lesquelles  se  trouvent  des  tubercules  également  espacés.  — 
Grand  diamètre  2  à  3  centimètres — Grès  vert  de  Tîle  d'Aix. 
Paris  ,  ce  i<"  juin  iSSg.  (  Alcide  d'Orbigny.) 

Note  sur  le  genre  Hexodon  d'Olivier,  par  M.  Guérin-Mé- 

NËVILLE. 

On  sait  que  ce  genre  ,  appartenant  exclussivement  à  la 
grande  île  de  Madagascar  ,  se  composait  des  deux  espè- 
ces décrites  par  Olivier  (  Heœodon  retlcutatum  et  unicolor , 
n.  7  ,  pi.  1 ,  fig.  I  et  2  ).  Dans  ces  derniers  temps  M.  Hope  , 
{Coîeopteris's  manual  Lond. ,  1837)  en  a  fait  connaître  une 
troisième,  qu'il  a  dédié   à  Rirby  et  décrite  ainsi,   pag.  57. 

«  Hexodon  Kirbil,  — Long. ,  lin.  10  ,  lat.,  lin. ,  6  1/2. — 
Ohscurum^  thorace  nigricanti ,  elytrls  cinereis  îineis  tubercit- 
Usque  quatuor  variegalîs. 

«Caput  nigrum;  antennispiceis,  arliculo  primo  piloso,  reliquis 
gîabris.  Thorax  niger  opacus  utrinque  tubercule  lœvi  variega- 
tus.  Eljtra  cinerea,  Iineis  subelevatis  postice  reticulatis  fus- 
cis  y  tuberculisque  quatuor  laevibus  insignita.  Corpus  infra 
nigro-piceum  nitidum  ,  femoribus  concoloribus  tibiis  tarsisque 
castaneis.  » 
•   Ayant  reçu  de  M.  Goudot  un  Hexodon  qui  se  rapporte  en 


TRAVAUX   INÉDITS.  Ï^I 

partie  à  celte  description ,  et  qui  en  diffère  par  ses  ëljtres 
moins  cendrëes  et  plus  brunes ,  et  par  l*absence  des  quatre 
points  lisses  signalés  par  M.  Hope ,  nous  avions  eu  l'in- 
tention de  le  décrire  comme  une  espèce  neuve  et  voisine  de 
son  H,  Kirhiu  î4ous  avons  heureusement  été  mis  à^méme 
de  reconnaître  que  nous  ne  possédons  qu'une  des  nombreuses 
variétés  de  Fespèce  de  M.  Hope  ;  car  nous  avons  étudié  tous 
les  individus  que  M.  Goudot  à  rapportés  de  Tamatave,  lesquels 
sont  au  nombre  de  plus  de  3oo ,  et  nous  avons  trouvé  tous  les 
passafçes ,  depuis  ceux  qui  ont  les  élytres  presque  entièrement 
cendrées  j  avec  quatre  gros  tubercules  noirs  et  lisses  ,  jusqu'à 
ceux  qui  sont  entièrement  d'un  brun  marron  sans  taches  et 
avec  les  bords  des  élytrcs  ferrugineux.  Nous  en  avons  vu  des 
variétés  à  jambes  et  cuisses  ferrugineuses,  d'autres  6Ù  l'es 
cuisses  seules  sont  noires ,  d'autres  qui  ont  les  cuisses ,  les 
jambes  et  même  les  tarses  noirs  ;  chez  ceux-ci  le  bord  des 
élytres  n'est  plus  ferrugineux  et  leur  surface  est  plus  ou  moins 
cendrée ,  tandis  que  celte  couleur  tend  à  disparaître  chez  ceux 
qui  ont  les  pattes  et  les  bords  des  élj'tres  ferrugineux. 

Comme  M.  Dupont,  acquéreur  delà  collection  de  M.  Goii- 
dot ,  a  un  très- grand  nombre  d'individus  de  cette  espèce,  il 
est  probable  que  toutes  les  collections  vont  en  être  pourvues  ; 
nous  avons  pensé  qu'il  était  utile  de  faire  savoir  aux  amateurs 
le  nom  de  cet  insecte  en  leur  faisant  connaître  combien  il  varie, 
afin  qu'ils  n^  soient  pas  tentés  de  faire  des  espèces  avecde sim- 
ples variétés.  '' *^ 

«    iT 
Description  du  genre  Aprostome,  nouveau  coléoptère  voisin 
du  Calodromus  et  formant  la  liaison  entre  les  Rhyucho*!-.^ 
phoreset  lesXj?lophages,  par  M.  Guérin-Méneville. 

Le  joli  coléoptère  que  nous  allons  décrire  brièvement  a  été 
rapporté  de  Madagascar  par  M.  Goudot,  qui  n'en  avait  que 
dix  ou  douze  individus  ;  il  a  beaucoup  d'affinités  avec  notre 
genre  Calodromus ,  publié  dans  le  Magasin  de  zoologie  (  i832, 
cl.  IX ,  pi.  34  )  ;  comme  lui  il  a  le  corps  allongé  et  étroit ,  les 
pattes  insérées  à  une  grande  distance  entre  elles,  et  le  pre- 
mier article  des  tarses  plus  long  que  tom  les  autres  réunis  ; 


17a  TRAVAUX  mlblTS. 

mais  il  n'a  pas  les  tarses  postérieurs  quatre  fois  plus  longs  que 
la  cuisse  et  la  jambe ,  et  cette  dernière  est  semblable  aux 
autres.  Les  antennes  de  notre  Aprostome  sont  filiformes,  un 
peu  épaissies  vers  le  bout ,  de  onze  articles ,  légèrement  en  scie, 
avec  les  quatres  derniers  articles  plus  longs,  à  peu  près 
comme  dans  le  Calodromus.  La  bouche  n'est  pas  avancée  ,  les 
palpes  sont  très-visibles ,  terminés  par  un  article  un  peu  en 
hache.  La  tête  est  courte ,  profondément  refendue  en  avant, 
avec  les  antennes  insérées  en  avant  et  au  dessous  des  yeux. 
Le  corselet  est  très-allongé,  comprimé  sur  les  côtés.  Les  élylres 
sont  deux  fois  plus  longues  que  le  corselet ,  étroites  et  paral- 
lèles; les  pattes  sont  courtes^  à  tarses  de  quatre  articles  dis- 
tincts, plus  de  deux  fois  plus  longs  que  la  jambe,  avec  le  pre- 
mier article  plus  long  que  les  trois  autres  réunis. 

^prostoma  filum.  Guér.  —  Long  de  12  et  large  de  1  mil- 
limètres, cylindrique,  noir,  luisant;  palpes  fauves,  antennes 
et  tarses  bruns.  Télé  lisse ,  carrée  sur  les  côtés ,  profondément 
échancrée  en  dessus  et  en  avant.  Corselet  lisse,  un  peu  rétréci 
en^arrière,  au  moins  trois  fois  plus  long  que  la  tête,  ayant  un 
petit  sillon  longitudinal  au  milieu.  Élytres  î  deux  fois  plus 
longues  que  le  corselet,  très-peu  rétrécies  au  milieu  ,  finement 
striées  ,  terminées  en  arrière  par  des  carènes  élevées ,  dont  les 
deux  supérieures  le  sont  plus  que  les  latérales  et  circonscrivent 
un  espace  aplati  et  sillonné.  Dessous  finement  ponctué. 

Cet  insecte  remarquable  tient  en  même  temps  du  genre  Ca- 
lodrome^  qu'on  ne  peut  placer  que  dans  le  voisinage  du  genre 
Taphroderes,  dans  les  Brenthides,  et  des  Colydies  :  nous  en 
donnerons  bientôt  une  figure  et  une  description  plus  complète. 

Note  sur  les  Brenthides  de  Madagascar ,  par  M.  Chevrolat. 
Mon  cher  confrère  et  ami , 
Je  vous  adresse,  pour  notre  Rei^ue  ^  quelques  descriptions 
de  Brenthides  de  Madagascar  rapportes  par  M.  Goudot.  Plu- 
sieurs sont  connus  spécifiquement  ;  d'autres ,  et  c'est  le  plus 
grand  nombre,  me  paraissent  devoir  être  érigés  en  génies,  des 
caractères  leur  étant  propres.  Tels  seront  les  Rhyticephalus 
(genre  qui  renferme  deux  espèces) ,  voisins  de  VEulrachela 


TRAVAUX    INÉnitS.  t'^3 

Temminchli  de  Lalreille,  de  Tîle  de  Java,  les  Ozodecerus  (cinq 
espèces  qui  se  rapprochent  beaucoup  d'un  Neraocéphale  de 
Latreille  ayant  pour  patrie  le  Brésil  et  dont  j'ai  fait  le  genre 
Teinocorynus ,  Ce  genre  est  seulement  indiqué  au  catalogue  de 
M.  le  comte  Dejean  et  je  me  propose  de  le  publier  une  autre 
fois  ,  les  Temnolaimus  (une  espèce)  ayant  beaucoup  d'affinité 
avec  le  genre  qui  précède,  les  Centrophorus  (six  espèces),  le 
Brenthus  picipes  d'Olivier  qui  se  trouve  également  au  cap  de 
Bonne  Espérance,  au  Sénégal  et  dans  le  royaume  d'Oware,  sera 
le  type  de  ce  genre,  et  \e^  Aulacodercs  (une  espèce),  qui  repré- 
sentent, pour  celte  partie  de  l'Afrique ,  le  genre  Taphroderes 
de  Schœnherr,  de  l'Amérique  méridionale. 

J'espérais  pouvoir  donner,  sur  chaque  espèce  des  notes  très- 
complètes,  et  j'étais  allé,  dans  cette  intention  ,  demander  des 
renseignemens  à  M.  Goudot;  mais  il  venait  de  partir  pour 
Madagascar. 

Agréez,  etc.  Paris,  20  juin  1889, 

Aug.  Chevrolat. 

Ci-joint  un  tableau  pour  servir  à  la  reconnaissance  des  es- 
pèces et  basé  sur  la  simplicité  ou  l'armature  des  pattes, 

1.  Arrhenodes  anthracinus,  7».      Pedes;    femoribus    ante    apicem 

dente  parvo  armatis. 

2.  Rhyticephalus  brevicornis ,    —  Femoribus  anticis  unispinosis. 
m.  et  f. 

3. aulaconotus,  m.  f.  id. 

4.  Ozodecerus  forficulatus,  m.  f,    —  Simplices,  graciles;  femoribns 

clayatis  ;  tibiis  armatis  orlu. 

5. Rugicollis  wi.  f.  id. 

6. Tricuspidatus /.  id.  | 

7. Cavicaudatiis  m.  id. 

8. Metallicns  f.  id. 

9.  Temnolaimus aeneicolliSOT./*.    —  Simplices,  graciles;  femoribus 

clavatisdistortisbasi;  tibiis  redis, 
40.  Brenthus  pugionatus  m.  f,        —  Tibiis  unidentatis. 
11. '— —  ?  lieichei  wî.  —  Tibiis    anticis  tantummodo, 

unidentatis. 

12. ?  Planicaudatus  m.  f,       —  Inermes,  validi. 

43. ?  DecoUalus  vi.  f.  —  Simplices. 

14.  Ceocephalus  opacQs  m,  f,        '—  Tibiis  posticis  maris  cânieratis 

et  pilosis. 


tyi 

TRAVAUX 

inIdits. 

45.  Centrophorus  emarginatus 

Pedes 

femoribus  subtus  apice  uni- 

16.—'. 

1   atratus   vi. 

holosericeo  fascia- 
1    tusf. 

spinosis. 

id. 
id. 

47. 

corapressipes  m. 
striolatus  f. 

id. 
id. 

id. 

49. ?  picicornis  m, 

20. ?  nigritus.1 

21.  Aulacoderes  immotus  m.  f. 

~Id.; 

id. 
id. 
tibiis  brevissimis. 

1.  Arrhenodes  anthracinusy  Klug.  Ins.  von  Madag.,  p.  io6, 
n®  i63.  Thorace  sub-conico,  lœvi;  elytris  apice  subdilatatis , 
depressis,  rotundatis,  dorso  punctato  striatis,  basi  excavato- 
puDctatis ,  niger ,  mandibulis  antennis  pedibusque  obscure 
bruneis.  —  Ma»,  *-•  Long.  5  lin.  —  Cette  espèce  ne  m'est 
connue  que  parla  description. 

G.  Rhyticephalus  (punç,  ride,  Yz^^oàn,  tête). —  Tête  {mâle) 
fortement  étranglée  en  arrière,  cylindrique,  ridée;  [femelle) 
triangulaire ,  tronquée  ,  étranglée ,  formant  en  arrière  un  col 
convexe.  •—  Trompe^  m.  allongée,  arrondie,  ridée  transversa- 
lement ,  plus  épaisse  à  Tinsertion  des  antennes  ;  /^  de  la  forme 
f3e  celle  du  genre  Lycus.  —  Mandibules,  /».  assez  robustes, 
isolées,  bidentées.  —  Antennes  insérées  entre  les  yeux 
et  Textrémité  de  la  trompe,  de  onze  articles  moniliformes , 
serrés.  —  Yeux  petits,  arrondis,  latéraux.  —  Corselet  d'un 
oblong  un  peu  conique,  légèrement  aplati,  profondément 
sillonné  longitudinalement,  quelques  rides  et  poils  aux  côtés 
antérieurs.  —  Ecusson  nul.  —  Elytres  allongées,  paral- 
lèles, un  peu  retrécies  vers  le  bas ,  plus  larges  chez  les 
femelles,  toutes  deux  arrondies  sur  le  sommet,  on  voit  avant 
ce  dernier  une  dépression  ridée.  —  Pattes  robustes ,  cuisses 
larges,^aplaties,  couvertes  de  soies ,  les  antérieures  seulement 
unidentées  ,  f.  avec  une  échancrure  arrondie  ,  placée  près  de 
l'extrémité  inférieure ,  jambes  terminées  par  deux  petites 
épines  rapprochées  ;  tarses  presque  égaux,  le  dernier  article 
est  le  plus  long. 

2,  Rhyticephalus  brei>icornis ,  Chv.  —  A  terri  mus  ,  capite 
plicato,  rostro,y.,  foveolis  duabus  \  thorace  glabro, profunde 


TRAVAUX   INÉmfSf.  1^5 

siilcnto,  margine  punctalo,  infrà  nilidiore,  eljlrîs  ad  margî- 
nem  costatis ,  interstiliis  punctato-striatis  et  ad  suturam  pro- 
funde  unisulcatis ,  bisulcatisque  in  imo  sulco  versus  basln  et 
apicem.  —  Long.t/w.  1 6-25  lin.;/*.  lo  1/2-1 5;  capitis  et  rostri 
m.  7-10;/.  3-3  1/2  ;  lai.  m.  2  i/3;  f.  2  1/2. 

3.  Rhjrticephalus  aulaconotus,  Chv.—  Niger  nitidus.  Tho- 
race  subconico  ,  planiusculo ,  anguste  sulcalo  ;  elytris  jiixta 
suturam  laie  et  profunde  uni-sulcatis ,  sed  sulco  ad  basin 
costulato  ;  externe  punctato  -  striatis  et  costulatis  (  punc- 
tis  subquadratis  )  —  fem.  Capite  postice ,  antennis  pedi- 
busquc  rufescentibus ,  fossula  frontali  elongata.  —  Long.  :  m, 
8  1/2  lin.  ;f.  8  ;  capitis  et  rostri  :  m.  5  ;  /".  2  1/2  ;  lat.  :  zw.  i  ; 
f.  1/5.  —  Cette  espèce  a  un  pendu  faciès  du  B.  Lebasii;  elle 
diffère  du  R.  brei>icornis  par  la  strie  médiane  des  étuis,  qui  est 
sillonnée  plus  profondément  à  la  base,  et  est  ensuite  ponctuée 
plus  fortement  et  d'une  manière  plus  régulière. 

G.  OioDECERUs  (ôçw(î)7ç,  Doueux ,  îtspaç,  antenne),  —  TÙe 
en  toupie  allongée  ,  un  peu  gonflée  en  dessous ,  étranglée  près 
de  la  base;  f,  sans  strangulation.  —  Trompe,  m,  longue, 
droite,  cylindrique,  poilue,  renflée  à  l'extrémité,  recourbée  et 
comme  brisée  vers  le  bout ,  sillonnée  en  dessus  ',f.  en  forme 
d'aiguille,  non  poilue,  renflée  vers  le  milieu.  —  JTiStta?  laté- 
raux, assez  saillans,  éloignés  du  bord  du  corselet  d'environ  une 
ligne  dans  le  m,  et  d'une  demi  dans  lay. —  Antennes,  m,  insé- 
rées près  de  l'extrémité  de  la  trompe ,  de  onze  articles  nodu- 
leux;  les  i"  et  2"  modérément  allongés,  plus  courts  que  les 
suivans,  3''-7"'  égaux,  8«  plus  petit,  les  trois  derniers  linéaires, 
cendrés ,  le  dernier  est  très-long ,  pointu  ;  f.  partant  du  milieu 
de  la  trompe, à  articles  plus  resserrés,  moins  évidemment  no- 
duleux,  les  trois  derniers  articles  égaux,  peu  allongés.— Cor- 
selet  convexe  ,  sillonné  longitudinalement ,  mais  d'une  ma- 
nière obsolète,  très-resserré  et  sillonné  à  la  base.  —  Ecusson 
nul. — Elftresh  stries  ponctuées  obsolètes,  bisillonnéesle  long 
de  la  suture  ;/!  à  stries  plus  nettement  ponctuées,  —  Pieds 
minces,  simples,  cuisses  en  massue,  jambes  arquées  à  leur 
naissance,  terminées  par  deux  épines  très-brèves,  tarses  allon- 
gés ,  3»  bilobé  étroitement,  dernier  long.  —  abdomen  élevé 


l-^G  TRAVAUX    INÉDITS. 

et  longitudinalement  convexe  ,  de  quatre  segmens  ,  le  i*"^  est 
fort  long ,  2*  el  3**  transversaux.  — •  Corps  d'un  noir  soyeux 
métallique  plus  ou  moins  foncé. 

4  Ozodecerus forficulalus,  Chev.  —  Nigro-aeneus ,  nitidus, 
sericeus.  Thorace  obsolète  canaliculato,  subporoso.  Elytris  ob- 
solète punctato-slrialis  ,  ad  suturam  angustissime  bisulcatis  ; 
apice  longe  bifurcalis  (  supra  caudani  unisulcatis  )  furcis  , 
rectis,  vel  areuatis,  apice  fasciculo  ornatis,  et  in  femina  brevio- 
ribuset  suturaeuncinatis. — Long.  :  m.  i5-i7  i/a  lin.;y.g3/4; 
capitiset  rostri,  tw.  4  1/2-6; y.  3  i/5;  lat.  t  m.  i  ifZ',f.i* 

5.  Ozodecerus  rugicollis ,  Chev.  ^ —  Similiimus  praecedenti 
sed  colore  nigerrima  ;  thorace  transvcrsim  et  valde  rugoso, 
sulco  longitudinali  punctato,  profundo,  in  femina  latiore.  Ely- 
tris  parallelis,  punctato-striatis ,  punctis  ordinatis,  transver- 
salibus^  interstitiis  sub-costalis  ;  extremitate  longe  bifurcatis  , 
in  femina,  angulosim  externeque  productis  cum  furco  bisulcato 
supra  atque  ciliato  apice.  —  Long.  lin.  im.  i4  ^l^if»  12  j 
capiliset  rostri,  7».  S',f.  3;  lat.  :  m,  i  if^^f-  i  1/2. 

6.  Ozodecerus  tricuspidatus ,  Chv.  —  Nigro-aenescens , 
capite  turbinato ,  rostro  recto ,  aciculato  ;  thorace  ovali ,  late 
et  obsolète  sulcato;  elytris  parallelis,  latitudine  ihoracis, 
cylindraceis  ,  punctato-striatis  et  costulalis  ,  apice  tricuspida- 
tis ,  sutura  nitidissiraa  ;  pedibus  nigris ,  nitidis.  —  Long,  f, 
1 1  1/2  ;  rostri  et  capitis  3  1/2  ;  lat.  i  1/2.  —  Il  est  assez 
voisin  du  précédent. 

7.  Ozodecerusl  caf^icaudatus ^  Chev.  Nigro-nitidus,  sub- 
metallicus  ;  capite  glabro,  inter  oculos,  obsolète  fossulato, 
rostro  ultra  médium  apiceque  latescenlej  thorace  oblongo 
sulcato,  in  imo  sulco  linea  impresso,  basi  arcte  sulcato  et  bicos- 
tato  ;  elytris  parallelis  ,  longis ,  punctato  -  slrialis  _,  punctis 
magnis  )  ,  interstitiis  subcostatis  ,  ad  apicem  in  caudam  trunca- 
tam ,  subtriangularem  ,  externe  marginatam  intusque  cavara 
desinentibus  ,  sutura  nitidissima  ;  corpus  subtus  nitidiore,  im- 
punctato,  sed  punctato  et  depresso  tantum  pectoris  etabdomi- 
nis  lateribus  ,  primo  segmento  longitudinaliter  sulcato.  — 
Long.  m.  lin.  i3  j  capitis  et  rostri  4  i/4  î  ^^''  *  'Z^*  —  Cet 
insecte  peut  bien  être  Tautre  sexe  de  l'Ose»,  tricuspidatus»  Il 


TRAVAUX    INEDITS.  l*]^ 

s'éloigne  du  caractère  de  ce  genre  ,  en  ce  que  l'hiseiiion  des 
antennes  est  plus  rapprochée  du  milieu  de  la  trompe,  et  les  trois 
derniers  articles  sont  moins  allongés. 

8.  Ozodecerus  metallicus ,  Schr.  (nov.  sp.)  Chev. — Sericeo 
nigro-virescens ,  antennis  pedibusque  piceis.  Capite  inter  ocu- 
los  foveolato  ;  roslro  recto  ,  medio  nodoso  ,  et  de  nodo  ad  api- 
ceni  nigro-piceo,  antennis  tribus  ultimis  articulis  fuscis  ;  tho- 
race  oblongo,  subovato  ,  late  canal  icutato ,  sulcato  basi; 
elytris  punctato-striatis ,  costulatis,  ad  suturani  uni-sulcatis, 
apice  bidentatis ,  angulo  extcriori  longiore  ;  corpore  subtus 
ifttîdo ,  impunctato ,  sed  punclulato  tantummodo  lateribus. 
Brenihus  dwergens ,  Chev.,  olim  in  litteris.  —  Long.  lin. 
7  1/5;  capitis  et  rostri  2  1/2,  lat.  1.  —  Plus  petit  que  les 
autres  espèces  ,  je  ne  connais  point  le  mâle.  > 

9.  Temnolaimus,  Tspw  couper,  ),atfAoç ,  gorge,  —  Tête  en 
toupie  allongée,  étranglée  circulairement  àlabase.  —  Trompe 
cylindrique ,  mince  ,  presque  droite,  coudée  et  renflée  au-delà 
du  milieu.  —  Antennes  insérées  au  rçenflement  de  la  trompe  , 
de  onze  articles  :  1*'  gros ,  2^  un  peu  plus  petit ,  lisses  ,  sans 
points.  3-8  ponctués,  ovalaires,  excepté  le  3^  qui  est  long  et 
épais,  4-8  diminuant  insensiblement  de  longueur  et  de  gros- 
seur, 9-1 1  cendrés,  les  deux  pénultièmes  à  peu  près  de  la 
longueur  du  premier  article  ,  et  le  1 1«  de  celle  du  3®,  terminé 
en  pointe  mousse.  —  Yeux  latéraux  ,  ronds  ,  modérément  éle- 
vés. —  Corselet  oblong  ,  coupé  droit  par  le  haut  et  par  le  bas , 
légèrement  resserré  sur  les  côtés  près  de  là.  Sillon  dorsal  assez 
profond.  —  Ecusson  nul.  —  Elytres  allongées  ,  parallèles ,  à 
stries  ponctuées,  fortement  comprimées  vers  le  sommet,  bi-épi- 
neuses.  —  Pattes  grêles,  simples,  cuisses  renflées  et  étran- 
glées près  des  genoux ,  tarses  assez  longs  ,  décroissant  de  taille. 
3®  article  étroitement  bilobé.  —  Abdomen  de  quatre  segmens 
l"  excessivement  long  ,  sillonné^en  travers,  gibbeux  au-delà, 
2**  et  3^  transversaux.  —  Ce  genre  a  les  plus  grands  rapports 
avec  les  Ozodecerus  ;  il  s'en  distingue  facilement  par  la  posi- 
tion des  antennes,  et  la  forme  diff'érente  de  leurs  articles.  Je 
crois  ne  connaître  que  la  femelle. 

9,  Temnolaimus  œncicoMis ^Chev,  Subnitido,  velopaco-niger, 

12 


IJ?8  TRAVAUX    INÉDITS. 

Capite  ciim  fossula  inler  oculos  aliacjucpuncliformi  infra,  rosiro 
supra  anlennas  sulcato  ,  punclulato,  Anleniiis  pedibusque  pn 
ceisj  thorace  œnescente  ,  punctis  pupillatis  ;  elytris  aterrimis , 
punctato-slriatis  ,  subeostatis,  ad  suturam  oblique  canalicu- 
latis,  in  canaliculo  arcle  uni-sulcatis ,  dimidia  parte  marginis 
postici  uni  el  semi-sulcalis  ;  apiee  bispinosis  ;  corpore  subtus 
punctato,  capite  pectoreque  senescentibus. — Long.  lin.  lo  1/4^ 
capitis  el  rostri  3  1/2  lat.  i  1/4. 

10.  Brenthus  pugionatus ,  Chev. — Nigro-opacus ,  tborace 
subconico,  plauiusculo,  sulcato  j  eljtris  sulcato  et  punctalo- 
slrialis,  costulatis  ,  singulatim  notis  tribus  basalibus ,  unaque 
apicali  ;  rubris  ;  tibiis  unidentatis.  -»  M,  Rostro  capiteque 
elongalis,  cjlindricis;  antennis  aterrimis,  arliculis  tribus  ulti-« 
mis  opacis,  longioribus  j  elytris  longe-caudatis.  —  F,  Capite 
lurbinalo  ,  rostro  aciculalo ,  elytris  obtuse  rotundatis. — f^ar» 
p.  Minor,  cljtrorum  maculis  basalibus  confluenlibus,  brevissi- 
me  caudatis.  —  Long.  :  m.  10  i/2-23  lin.;f,  7  1/2-14  1/2  ; 
capitis  et  rostri,  m.  3  1/2-8  IJT,',/.  2  3/4-  4  1/2;  lat.  m, 
i  1/3-2  1  /4  ,fy  1  /4- —  Cette  espèce  ressemble  beaucoup  au  Br, 
Caudatus  d'Olivier,  qui  se  trouve  dans  toute  l'Amérique  méri- 
dionale. Je  crois  qu'il  a  été  figuré  dans  l'ouvrage  de  Latreille. 
Les  Crustacés^  les  Arachnides eï\es  Insectes  ,  n**  7.  pi.  3,  et 
que  Scbœnherr  en  a  donné  une  description  sous  le  nom  de  Ceo- 
eephalus  Caudatus ,  gênera  et  spec.  Curculio  ^  t.  I ,  p.  36 1 , 
n°  5  ,  il  lui  donne  l'Ile-Bourbon  pour  patrie. 

M.  Loss  a  trouvé  cet  insecte  en  juia  et  juillet  dans  la  pres- 
qu'île de  Tintingue ,  sous  des  écorces  de  Mangliers  morts. 

1 1 .  Brenthus?  Reichei^  Ch.  ^neus.  Capite  postice  paululum 
constriclo,  glabro;  rostro  cylindrico,  sat  crasso,  versus  api- 
cem  decrescente  et  sub-recurvo ,  supra  canaliculato  ,  inter  ocu- 
los foveola  impresso,  ruge  punctato,  piceo;  antennis  longe  ultra 
médium  el  versus  exlremitatem  rostri  insertis,  articulis  nodb- 
sis,  coarclalis ,  tribus  ultimis  longioribns,  fuscis  ;  thorace 
antice  posliceque  leviter  constricto  ,  longitudinaliter  canali- 
culato ,  cribi-é  punctatoj  elytris  ètriis  punclato-geminatis,  in- 
terslitiis  costulatis,   ante  apicem   compressis,  conjunctim  et 

rregulariter  rotundatis,  cum  lineola  basali,  posticali  limboque 


TRTAVAtTt  TNIÉDITS.  I^g 

cxlremîtatîs;  mliro-flavis  ,  libiis  pioeis.  —  Long.  G  i/5;  lin.' 
capilis  et  rostri  2  iJ5;  lat.  1.  —  Cet  insecte  s'éloigne  Hés 
vrais  Brenthus d'Amérique  et  formera  ^tti  doute,  par  suite  , 
un  genre  propre,  ou  au  moins  une  division.  Je  le  dois  à  M.  Rei- 
chc.  La  femelle  m'est  inconnue. 

12.  BrenthiisPplanicaudatus,  Chev. — Nigro-cupreus,  capitè' 
auguste  constricto;  rostio  cylindraceo,  conico,  elongato,  recto,' 
in  insertione  antennarum  nodoso,  ante  apîcem  supra  sulcato'^' 
extremitate  plana  et  nitida  ;  antennîs  articulis  [crassissiinis  , 
coarctatis,  transversalibus  ,  ultimo  pyriformi ,  aculeato  ;  tho- 
race  profunde  canaliculato;  eljtris  striis  sulcatis,  cum  sulcîs' 
intus  obsolète  punctatis;  ad  suturam  canaliculatis,  in  caudarti' 
planam  et  rotundatam  (supra  bisulcatam) ,  desinentibus  ;  fe- 
moribus  atro-nitidis  ,  tarsis  crassis ,  aTticulo  ultimo  valido  et 
crassiore. — Long.  lin.  m.  12-1 5;  capitis  et  rostri  2  1/2,  4  i/3; 
lat.  I  1/2. — Il  est  assez  rapproché  duB.  Monib's  de  Fubr.  Il  est 
très-remarquable  par  ses  antennes  courtes  et  épaisses,  elles 
sont  insérées  un  peu  au-delà  du  milieu  de  la  trompe. 

i3.  Bienthus?  decollatus,  Chev.  —  Nigro-opacu^ ,  capîte 
cylindrico,  bas^i  strangulato ,  supra  triangulatim  fisso,  roslro^ 
crassiusculo  ;  in  mare,  apice  latiore  ,  et  hi  femîna  ,  fère  acù- 
leoto,  antennis  encauslis,  articulis  quatuor  posticis  opacfs; 
thoraee  sulcato  ;  elytris  sulcatis  ,  in  sulcis,  punctalo-slrialis,» 
interstitiis  costatis,  juxtasuturâm  profundissime  canaliculatis  iff- 
tusque  bisulcatis,  maris,  in  planam  caudam  rotundatam  de- 
sinentibus j  feminœ ,  emarginatis  extusque  angulatis.  —  Long  r 
lin.,  m.  \[\\f.  i3;  capitis  et  rostri, m.  3  ^f^i'if.  3;  lat.  i  1/2. 
— Assez  voisin  du  précédent,  mais  il  s'en  distingue  surtout  par 
l'extrémité  des  élytres  et  par  les  articles  des  antennes  plus  al^ 
longés. 

14.  Ceocephalus  opacus,  Chev. — Atro-opacus;  capitepos^ 
tice  nitido  corivexo,  post  oculos  constricto,  recto ,  lateribus  ani 
gulato  ,  rostro  supra  canaliculato,  maris  apice  triangulatim  ex- 
tenso, supra  depresso  ,  feminx,  modice  aculeato  ,  apice  nitido , 
subcurvato  ,  arliculis  antennarum  nodosis  ,  arctis ,  ultimis  ma- 
joribus  ;  ihorace  subconico  ,  piano ,  profunde  sulcato  ,  laterî- 
bus  posticis  oblique  truncato  ;  elytris  planis ,  costatis  et  punc- 


l8o  TRAVAUX   INÉDITS. 

talo-striatis ,  (  bis  punctis  Iransversalibus  )  ;  ad  sulurom  late 
sulcatis,  apice  conjunctim  obtuse  rolundatis  et  ante  summum 
depressis  ;  corpore  pedibusque  atro-nitidis ,  femoribus  crassis , 
tiblis  brevibus  ,  intus  pilosis  ;  posticis  maris  cameralis.  — 
Long.  :  lia.,  m,  %\f.  g  1/2;  capilis  et  rostri,  m.  iiZf[\',f.  a  3/4; 
lat.  I  /i2.  —  La  femelle  se  rapproche  assez  du  Br.  reticida- 
^M^deFab.;  mais  la  léte  du  mâle  est  plus  courte  et  plus  élargie 
que  dans  cette  espèce. 

i5.  Cenlrophorus  (îtévTpov  ,  aiguillon,  epopw,  porter),  emargi. 
natuy  Chev.  —  Alerrimus  ,  nitidus  ,  capite  postice  arcte  cons- 
tricto  ;  rostrolongo,  subarcuato,  oculissat  prominulis  ;  antennis 
in  medio  rostri  insertis,  articulis  2°,  6",  7°  et  S*»  nodosis,  inter- 
mediis  paululum  longioribus ,  tribus  ultimis  fuscis,  iiMougo 
*  acuminato  ;  thorace  oblongo,  conico,  profunde  sulcato  ;  elytris 
subparallelis  ,  versus  apicem  modice  attenuatis ,  in  extremitate 
emarginatis ,  sed  in  femina  truncatis  ;  obsolète  punctato-stria- 
lis ,  ad  marginem  tricostatis ,  et  ad  suturam  auguste  bisulcatis; 
corpore  lateribus  punctulato  ,  cum  1°  segmento  maris  canali- 
culato,  femoribus  unispinosis.  Long.  :  lin,,  m.  10  3/4-1 3; 
f,  9-u;  capitis  et  rostri ,  m.  3  1/2-4  ^/4j  f'  ^  5/6-3  1/2  ; 
lat.,  m.  1-1  1/2;  f.  I  i/3-i  1/2. — Dans  ce  genre  les  mâles  ne 
diffèrent  pas  notablement  des  femelles  ,  par  la  longueur 
de  la  trompe ,  qui  n*est  guère  plus  épaisse  à  l'extrémité  dans 
les  premiers,  et  la  position  des  antennes  dont  l'insertion 
a  lieu  vers  le  milieu ,  un  peu  plus  bas  dans  les  femelles.  Les 
cuisses  sont  munies  d'une  épine  assez  aiguë.  —  La  couleur 
générale  de  ces  insectes  est  d'un  noir  plus  ou  moins  foncé  et 
brillant  :  tout  porte  à  croire  que  ce  genre  africain  s'accroî- 
tra par  suite  d'espèces  nouvelles. 

16.  Cenlrophorus  ?  atratus,  Klug ,  Ins.  von  Madag. , 
p.  107,  n<»  i65.  — Niger,  atro-holosericeus ,  thorace  medio 
longiludinaliterlate  excavato,  elytris  apice  acummatis,  obsolète 
punctalo  slriatis,  ad  suturam  bisulcatis.  —  Long  :  lin.,  m.  lo; 
f.  10;  capitis  et  rostri ,  m,  [\\  f.  3;  lat.  1  1/2.  —  La  femelle 
sera  décrite  au  supplément  de  Schœnherr,  sous  le  nom  de 
Brenthus  liolosericeo-fasciatus ;  elle  ne  me  paraît  pas  (devoir 
être  séparée  de  l'espèce  de  Klug. 


TRAVAtX  INÉDITS.  l8l 

17.  Centrophorus  compressipes ,  Chev,  —  Niger ,  nilidus , 
capitc  posticc  slrangalato  ,  nilido,  roslio  lalcribus  compresso, 
mcdio  et  apice  crassiusculo,  punctulato ,  fovcola  inler  oculos  et 
antcnnas  ;  ihorace  profunde  canaliculato,  vix  perspicue  punc- 
tulalo  ,  sediateribussat  crebre  punctato,  anlice  basique  supra 
modice  constriclo  ;  elytris  punclato-striatis  ,  ad  suturam  uni- 
striatis  et  in  fundo  versus  extremitalem  bisulcalis,  ante  apicem 
depressîs  singulalimque  rotundalis,  mâle,  —  Brenthus  striola- 
tus,  01.,  Ent.,  gr.  84,  p-  44'»  "°  *4>  P^-  '^1  %•  '^j  '^j  '^• 
Schr.  Syn.,  ins,  gen.  et  sp.  Curculio,  1. 1,  p.  367,  n"  a5. — 
Niger,  glaber,  pedibus  piceis,  thorace  subconico  ,  canaliculato, 
elytris  ad  suturam  bisulcatis  ,  in  disco  convexis ,  subremote 
strialo-puuctatis  ,  externe  striatis  ,  apice  obtusis.  (j\i\.  femelle. 
Long.  :  lin.,  m,  6-8  1/2;/.  5-3/4-7  1/2;  capitis  et  rostri,  /», 
2-2  1/2;/  1  3/4-2  1/4;  lat.  m.  51^;  f.  i-i  i/5.  —  Olivier 
donne  les  Indes  orientales  pour  patrie  à  cet  insecte.  Ne  trouvant 
pas  de  différence  dans  les  femelles  de  Madagascar  et  l'individu 
qui  a  servi  de  type  à  la  description  ,  je  mets  en  doute  l'exacli— 
lude  de  cette  indication. 

18.  Centrophorus curpiroslris,  Chv.— Niger,  nilidus;  capile 
punctato,  ante  apicem  truncalo  ,  constricto  ,  convexe,  fossula 
punctitormi  inter  oculos  aliaque  obsoleta  inter  antennas;  ros- 
Iro  glabro,  nitido,  compresso  lateribus,  sed  tanlura  punctato 
a  medio  ad  apicem  ,  arcuato,  antennis  piceis  ;  thorace  plauius- 
culo,  obovali,  profunde  sulcato  ,  antice  posticeque  subcom- 
presso ,  slrangulato  et  punctato  laleribus  ;  elytris  punclato-stria- 
tis ,  ad  marginem  costalis  et  ad  suturam  trisulcatis  (  sulcis 
inlusgerainatis),  rubris  suturae,  ante  apicem  dopressis,  cunjunc- 
tim  rotundalis  ;  femoribus  clavatis,  subdepressis,  unidcnlatis, 
tibiis  tarsisque  nigro-piceis  ;  abdominc  rotumJalim  dcpresso  , 
lateribus  obliquis.  —  Long.  :  lin.  ,  6  1/3-7/2;  capilis  et 
roslri  2  i/5  2  1/2;  lat.,  1  i/5-i  1/2.  —  Les  antennes,  la 
suture  y  le  bord  des  ëlytrcs,  les  jambes  et  les  tarses  sont  plus . 
ou  moins  rougeâtres.  Il  ressemble  à  Br,  picipes ,  mais  celui-ci 
est  moins  luisant  et  a  Textrémité  des  étuis  rouge. 

19.  Centrophorus  1  picicornis  ,    Klug.  Ins.   von  Madag., 
p.  107  ,  n,  164.  — ■  Elongatus  ,  niger ,  thorace  canaliculato, 


t8£  TRAVAUX  INÉDITS. 

conico_,  elytris  apice  rotundatis,  punctato-striatis,  ad  snturam 
bisulcatîs  ,  antennis,  femoribus  apice,  libiis  tarsisqae  piceis.— 
Long.  :  m.  12  lin.  —  Je  ne  connais  cette  espèce  que  par  la 
description, 

20.  Centrophorusl  m'gritiis,  Klug.,  Ins.  von  Madag. ,  p. 1 08, 
n.  166. — Niger,  capite  thoraceque  longitudinalitet  excavato- 
punclalis,  elytris  apice  rotundatis,  punctato-striatis,  ad  sutu- 
ram  sulcatis ,  antennis  pedibusque  piceis.  —  Long.  7  lia,  — 
Cet  insecte  ne  m'est  connu  que  par  la  description. 

21.  Aulacoderes  immotus,  Chv.  —  Aterrimus,  nitidusj  ca- 
pite punctalo,  postice  constricto,  crasso ,  cylindraceo  ;  rostro 
ultra  médium  vix  latescente  et  arcuato ,  articulis  antennarum 
sat  elongatis ,  tribus  ultimis  longioribus  ,  fuscis  ;  —  thorace 
elongato,  punctato,  profunde  canaliculato,  lateribus  depressis- 
simo  subtus  ;  elytris  punctato-striatis,  ad  marginem  suluram- 
que  sulcatis  et  costulatis  ,  maris,  dente  obtuso  suturali,  fe- 
mînse,  conjunctim  rotundatis  ,  paululum  reflexis  margine  ;  fe- 
moribus longis  ,  ante  apicem  unispinosis ,  tibiis  brevissimis  , 
tarsis  modice  elongatis ,  decrescentibus  longitudine ,  ultimo 
longiore.  —  Long.  :  m.  9  lin.  ;  f.  6  3/4  ;  capitis  et  rostri  , 
21/2;  lat.  :  1  1/7  ;  y^  !•  —  Les  racines  grecques  «ù)iaç, 
silloriy  Asp>5,  cou,  ont  une  même  signification  que  Taphroderes, 
genre  établi  par  Schœnherr,  dans  la  famille  des  Brenthides, 
notre  genre  s'en  rapproche  et  doit  même  venir  à  la  suite.  Ses 
caractères  différentiels  sont'd'avoir^  le  corps  beaucoup  pluslong, 
la  tête  cylindrique .  moins  enflée  en  arrière  ;  les  antennes  lon- 
gues, à  articles  étendus ,  peu  épais  ;  les  cuisses  sont  de  plus 
uni  épineuses,  légèrement  écbancrées  près  de  l'extrémité  en 
dessous,  et  elles  sont  re<juesdans  des  rainures  situées  sur  les  cô- 
tés, ce  qui  fait  supposer  avec  raison  que  cet  insecte,  au  moindre 
bruit ,  doit  contracter  ses  pattes  et  contrefaire  le  mort. 

Î^OTE  ^ur  quelques  espèces  nouvelles  du  genre  Fulgora  4^-5 
couverte^  par  %.  Adolphe  Delessert  dans  Ic^s  Inçjes-Qriçi^^ 
taies  ;  par  IVT.  GpÉRiN-lVlÉNEyiLL^.  ^ 

M.  Westwood,  qui  a  présenté  une  monographie  de  ce 
genre  àUa  Société  Lianéenne  de  Londres  en  i838;  a  publié 


TRAVAUX   INÉDITS.  [83 

la  description  abrégée  des  espèces  nouvelles.  Ces  descrip- 
tions ayant  été  reproduites  dans  le  Journal  Tlnslitut  et  dans 
le  Bulletin  de  la  Société  enloinolog.  de  France  (2*  trimestre 
de  i838  ,  pag.  38),  nous  avons  pu  nous  assurer  que,  sur 
quatre  superbes  espèces  de  Fulgores  rapportées  par  M.  Ad.  De- 
lessert ,  trois  sont  nouvelles.  Nous  allons  en  donner  une  courte 
description ,  pour  prendre  date,  en  attendant  que  nous  les 
publions  plus  complètement  et  avec  figures ,  dans  l'Histoire 
du  voyage  de  M.  Adolphe  Delessert. 

Fulgora  Delessertii,  Guér.  —  Capite  rostrato,  rostro  di- 
midii  corporis  longitudine,  adscendente ,  viridis;  prolhorace 
ferrugineo  ;  hemelylris  nigro-viridis  ,  flavo-maculatis  ;  alis 
cœruleis  apice  nigris.  —  Hab.  Neelgberies.  —  Long,  :  \5  lig. 

Cette  espèce  est  très-voisine  de  la  F.  maculata  de  Sloll. , 
pi.  26,  fig,  143.  M.  Delessert,  à  qui  nous  nous  faisons  un  de- 
voir de  la  dédier,  Ta  trouvée  sur  le  penchant  des  monts  Neel- 
gberies, montagnes  dont  le  sommet  atteint  à  7,800  pieds  au 
dessus  du  niveau  de  la  mer.  Elle  se  tient  sur  les  petits  arbres, 
au  bord  des  rivières.  Elle  est  fort  difUcile  à  prendre,  étant 
très-agile  et  s'envolaot  au  moindre  bruit. T-?»ïjong.  :  ap  lignes. 

Fulgora  Rajah,  Guér.  —  Capite   rostrato,  rostro  cqrporis 
longitudine,  adscendente,  bruneo  ,  apice  subdilatato    et  ru- 
bro.    Corpus   pedibusque  bruncis  ;   hemclytris  nigrûrfu|vis  , 
flavo-maculalis  ,  apice  fascia  lata  pallida ,  alis  nigris  basi  coçfj^î;, 
leis.  —  Hab.  in  peninsula  malacensi.  ,1  .<} 

Fulgora  subocellata y  Guér.  — Capite  rostrato,  rostro  cor*t) 
poris  longitudine ,  adscendente ,  supra  obscure  ferrugineo, 
infra  viridis;  corpus  pedibusque  viridis,  tibiis  anlicis  et  inler- 
mediis  nigris;  hemelytrisviridifulvescenlibus,flavosubocellatis; 
alis  albis  basi  subviridibus ,  margineque  antico  nigro  et  ferru^ 
gineo  maculatis. — Hab.   in  peninsula  malacensi.  Long.  21  lig'.t 

Fulgora  nobilis ^  Westwood;  Ann.  Soc.  ent.  de  France, 
tom.  7  ,  Bull.,  pag.  39 ,  n.  7. 

Cetle  magnifique  espèce  a  été  trouvée  par  M.  Ad.  Delessert 
dans  la  presqu'île  Malaise  ;  elle  est  ainsi  décrite  par  M.  West*) 
"wood:    «  Capite  rostrato  5  griseo-virescenti   tincto,    nigro- 
puuctatissimo ,  rostro  ferc  corporis  longitudine ,  recto ,  tuber- 


l84  ANALYSE  d'où VKAGES   NOUVEAUX. 

cuiis  acutis  uigris,  in  lineas  sex  disposilis  ;  hemelytris  punclîs 
fulvis ,  alis  albis.  »  Long.  20  lin. 

L'individu  que  nous  avons  sous  les  yeux  est  beaucoup  plus 
grand;  car  il  a  plus  de  27  lignes  de  long  :  ses  hémélytres  sont 
d'un  jaune  verdâtre  transparent ,  avec  des  points  fauves , 
comme  le  dit  M.  Westwood  ;  mais  elles  sont  couvertes  d'un 
grand  nombre  de  petits  points  noirs,  ce  qu'il  ne  dit  pas. 
Serait-ce  une  autre  espèce ,  ou  une  varie'té ,  ou  bien  M.  West- 
wood aurait-il  oublié  cette  particularité  dans  sa  brève  descrip- 
tion? Nous  saurons  cela  quand  son  grand  travail  aura  paru , 
en  attendant  nous  n'avons  pas  osé  décrire  notre  insecte  comme 
espèce  nouvelle. 

II.  ANALYSÉS  D'OUVRAGES    NOUVEAUX. 

Sur  Taffiliation  des  sciences  naturelles  et  physiques,  ou  In- 
troduction aux  recherches  physiques  et  médicales  ,  etc.  Par 
M.  Rich. Harlan  ,  in-80.  Philadelphie,  1837. 

Cette  brochure  ,  de  3i  pages  ,  a  été  tirée  à  part  de  l'ouvrage 
de  M.  Harlan ,  dont  nous  avons  parlé  dans  le  précédent  nu- 
méro ,  pag.  i4i  ,  et  elle  forme  l'introduction  de  ce  livre.  Dans 
cette  introduction  l'auteur  montre  comment  les  sciences  natu- 
relles et  physiques  sont  liées  entre  elles,  et  il  passe  en  revue 
tous  les  naturalistes  qui  ont  fait  faire  des  progrès  à  l'anatomie 
comparée  et  à  la  zoologie.  Les  limites  de  notre  Revue  ne  nous 
permettant  pas  de  suivre  l'auteur  dans  ce  savant  discours  , 
d'ailleurs  plein  de  recherches  profondes ,  nous  nous  bornerons 
à  citer  une  portion  de  l'un  des  passages  les  plus  remarquables, 
celui  dans  lequel  M.  Harlan  parle  des  changemens  éprouvés 
par  la  surface  du  globe  et  de  la  présence  d'ossemcns  humains 
fossiles  ;  voici  le  passage  dans  lequel  M.  Harlan  rapporte  ce 
fait: 

«  Les  preuves  d'un  changement  semblable  ont  été  obtenues 
plus  récemment  par  le  capitaine  Elliot ,  de  la  marine  des 
États-Unis  ,  qui,  en  1827,  a  donné  au  cabinet  de  la  Société 
philosophique  d'Amérique  des  échantillons  d^ossemens  hu- 
mains enfouis  dans  une  roche  solide  de  tufa  calcaire  ;  il  les  a 
déterrés  avec  une  hache  ,  sur  la  côte  du  Brésil  à  environ  deux 


ANALftES  b'oDVRAGES  NOUVEAUX.  l85 

degrés  ouest  de  Rio-Janciro.  Le  stratum  qui  enveloppe  ces 
squeleltcâ  humains  a  aussi  contenu  des  coquilles  marines  ré- 
centes; mais  ce  stratum  est,  à  présent,  élevé  de  i5  ou  20 
pieds  au  dessus  du  niveau  de  TOccao  ,  au  pied  d'un  plateau  à 
environ  3  milles  des  montagnes. 

»  Après  avoir  examiné  ces  restes  inléressans ,  je  croîs  pou- 
voir affirmer  qu'ils  appartiennent  aux  Indiens  qui  furent  en- 
sevelis autrefois  dans  ce  lieu ,  et  qui ,  avec  le  stratum  qui  les 
enveloppe,  ont  été  successivement  abaissés  et  élevés  par  les 
convulsions  volcaniques  auxquelles  ces  côtes  ont  été  si  souvent 
assujéties.  >»  (G. -M.) 

Dictionnaire  universel  d'hIstoire  naturelle,  destiné  aux 
établissemens  d'instruction  publique,  aux  médecins,  aux 
élèves  des  facultés ,  aux  personnes  qui  veulent  étudier  les 
sciences  naturelles ,  et  à  toutes  celles  qui  désirent  connaître 
les  divers  phénomènes  de  la  nature  ,  Tétymologie  des]noms 
scientifiques,  la  définition,  les  caractères  génériques,  les 
propriétés  et  les  principaux  usages  des  corps,  tant  organiques 
qu'inorganiques;  par  MM.  Antelme,  Audouin,  Becque- 
rel, BiBRON,  Blanchard,  Ad.  Brongniàrd  ,C.  Brgussais, 
Brullé,  Cordiert,  Decaisne,  Delafosse,  Deshayes  ,  J.  Des- 

NOYERS  ,  AlCIDE  ET  ChARLES  d'OrBIGNT  ,  DoyÈRE  ,  DuJARDIN, 

Dlponchel,  Ddvernoy  ,  Edwards,  Milne  Edwards  ,  Élie  de 
Beaumont  ,  Flourens  ,  Geoffroy  Saint-Hilaire  ,  Isidore 
Geoffroy  Saint-IIilaire,  Guillemin  ,  de  Jossieu  ,  Lauril- 
lard,  Lemaire,  Léveillé  ,  Lucas,  Martin  Saint-Ange,  Mon- 
tagne, Pelouze,  C.  Prévost,  F.  Prévost,  A.  Richard,  Ri- 
vière,Spach,Tcrpin,  et  Valenciennes.  Dirigé  par  M.Charles 
d'Orbigny 

Ce  nouveau  Dictionnaire ,  dont  le  titre  fait  assez  connaître 
le  but  et  Tiraportance ,  se  recommande  d'avance  par  les  noms 
célèbres  de  ses]  nombreux  collaborateurs.  La  première  livrai- 
son montre  que  le  directeur  de  cet  ouvrage  a  tenu  les  pro-> 
messes  qu'il  avait  faites  au  public  dans  son  prospectus,  et  nous 
dirons  même  qu'il  est  allé  au-delà ,  car  il  est  impossible  de 
voir  rien  de  plus  parfait  que  les  planches  de  cette  livraispp^.^^^ 


i86 

M.  Charles  d'Orbîgnj  a  apporté  dans  la  rédaction  de  son 
Dictionnaire  une  innovation  heureuse  en  donnant  l'étymologie 
de  tous  les  noms  de  genres  ;  c'est  une  tâche  pénible  qu'il  a 
imposée  à  ses  collaborateurs  ,  mais  c'est  un  vrai  service  rendu 
au  public.  Les  articles,  quoique  rédigés  avec  une  grande  conci- 
sion, donnent  cependant  une  idée  suffisante  des  objets  qu'ils 
doivent  faire  connaître  ;  ceux  qui  sont  relatifs  aux  généralités 
de  la  science  ,  sont  plus  étendus  ;  enfin ,  on  a  ménagé  la  place 
en  employant  beaucoup  d'abréviations. 

Dans  cette  première  livraison  on  remarque  un  grand  nombre 
de  mets  qui  ne  se  trouvent  pas  dans  les  autres  dictionnaires;  ces 
mots  §ont  distingués  par  un  astérisque.  Le  plan  de  M.  Ch.  d'Or? 
bigny  étant  de  mettre  dans  son  livre  tous  les  mots  de  la  science, 
il  €st  fîert^in  que  son  Quyrage  contiendra  plus  ^'articles  que 
ceux  qui  l'ont  précédé,  car  on  sait  que  jiotre  époque  a  été  très- 
féconde  en  nouvelles  dénpminalions,  C'est,  du  reste,  une  chose 
fort  difficile  que  d  êlre  ^insi  ^u  cq^rfint  des  nouveaux  termes 
créés  dans  toii^le^pays,  et  certes,  le  Pictionnaire  deM.  d'Or- 
bigny  rendra  up  grapd  service,  s'il  parvient,  comme  nous 
n'en  doutons  pas,  à  remplir  cette  jn^portanle  condition, 

tj'puvrage  formpra  environ  8  yol.  in-8° ,  divisés  chacun  en 
12  livraisons,  accompagnés  d'un  atlas  de  200  pi.,  gravées  avec 
le  plus  grand  soin.  —  Paris,  au  bureau ,  rue  Haulefeuille  , 
n^'g.  Prix  de  la  livraison  ;  fig.  noires:  1  fr.  5o  c.  ;  coloriées: 
2  fr.  75  c.  (G.-M.) 

Catalogue  dp  the  shells  ,  etc.  —  Catalogue  des  coquilles  de 
la  collection  de  M.  John  C.  Jay,  de  New- York ,  avec  la 
description  et  la  figure  de  quelques  espèces  rares  ou  nou- 
velles. In-4**  î  fig-  New-York,  iSSg. 

MM.  Say,  Lea  ,  Conrad,  Barnes,  etc.,  des  États-Unis , 
ont  imprimé  aux  études  conchyliologiques  ,  dans  leur  patrie, 
un  mouvement  qui ,  bien  dirigé ,  pourrait  être  fort  utile  au 
développement  de  nos  connaissances  dans  cette  branche  de 
l'histoire  naturelle. 

De  riches  collections  se  forment  dans  beaucoup  de  villes  des 
étals  de  l'Union,  et  les  propriétaires  de  ces  collections,  ainsi 


ANALYSE  d'ouvrages  NOUVEAUX,  t^'J 

qu'on  peut  en  juger  par  le  catalogue  de  M.  John  Jay,  appor- 
tent dans  leur  classement  une  méthode  et  un  soin  qui  feraient 
honneurs  aux  amateurs  les  plus  zélés  de  la  vieille  Europe. 

Les  coquilles  nommées  dans  le  catalogue  qui  nous  occupe  , 
sont  classées  d'après  le  système  de  M.  de  Lamarck  (  animaux: 
sans  vertèbres),  et  M.  J.  Jay  a  eu  l'heureuse  idée  de  citer, 
pour  chacune  des  espèces  ,  une  des  bonnes  figures  données  par 
les  auteurs.  EnBn ,  il  a  ajouté  à  son  travail  dix  planches,  dans 
lesquelles  sont  figurées  en  noir,  un  certain  nombre  de  coquilles 
nouvelles  ou  intéressantes. 

La  publication  du  catalogue  d'une  cpUectiqn  fpruïée  aypc 
discernement ,  sera  toujours  une  chose  utile  ;  mais  M.  Jay  a 
voulu  aller  plus  loin  en  donnant,  chaque  année,  une  édiliqn 
nouvelle  du  sien ,  qu'il  augmente  pt  qu'il  corrige  diaprés  les 
niatériaux  et  les  documens  qu'il  a  pu  se  proci;rer  :  une  persé- 
vérance aussi  bien  entendue  doit  conduire  à  un  résultat  pro- 
gressivement plus  complet ,  et  d'autapt  plus  certain  qu^  nptf^ 
auteur  fait  modestement  le  premier  un  appel  à  Ija  critiqup. 
Aussi  allons-nous  répondre  à  son  appel  en  lui  donnant  quelques 
conseils  dont  l'objet  sera  de  rendre  sa  publication  encorp 
plus  précieuse  pour  les  personnes  qui ,  en  Europe ,  s'oçiçi^p^ot 
de  conchyliologie.  ■v^^'vA 

Nous  croyons  d'abord  que  M.  J.  Jay  devrîjit  donner,  ^yeç 
la  figure  des  espèces  qu'il  regarde  comme  nouvelles ,  des  des- 
criptions claires  et  bien  détaillées ,  ainsi  qVil  l'a  f<^it  pour 
quelques  unes  des  coquilles  représentées  dans  son  dernier  ca- 
talogue ,  et  notamment  pour  son  Dolium  melanostomum  ;  un 
dessin  fqit  avec  soin ,  et  un  bon  çolpriage  co^npléteraieiit  son 
travail,  dans  lequel  il  pourrait  se  dispenser  de  comprendre  cer- 
taines espèces  déjà  décrites  et  figurées  dans  d'autres  ouvrages» 

Toutefois,  nous  lui  demanderions  à  cet  égard  de  faire  une 
exception  pour  les  coquilles  que  ses  coippatrioles  publient 
dans  les  grands  recueils  scientifiques  qu'il  est  difficile ,  et  quel- 
quefois impossible  de  se  procurer  de  ce  côté  de  l'Atlantique.  En 
reproduisant  annuellement ,  à  la  suite  de  son  catalogue  ,  des 
travaux  épars  çà  et  là  et  qui  nous  restent  à  peu  près  inconnus  , 
M.  J.  Jay  nous  rendrait  un  véritable  service ,  ainsi  qu'aux  au- 


i88 

teurs  cu3C-mêmes  :  il  a  bien  à  la  vérité  cité  dans  son  catalogue 
de  1 839  les  Nucula  Elgktsii ,  Trichotropis  costellatus ,  de 
M.  Couthouy  ,  la  Nucula  portlandlca ,  de  M.  Hitchcock  ;  mais 
il  n*a  point  donné  la  description  de  ces  espèces ,  et  il  s'est  con- 
tenté de  renvoyer  aux  Annales  du  lycée  d'histoire  naturelle  de 
NeW'York^  et  au  Journal d" histoire  naturelle  de  Boston^  en 
donnant  seulement  des  figures  en  noir  qui ,  pour  l'exécution , 
laissent  à  désirer. 

Après  les  preuves  de  zèle  fournies  par  M.  J.  Jay ,  nous 
croyons  pouvoir  ,  sans  indiscrétion ,  appeler  aussi  son  atten- 
tion sur  un  autre  genre  de  service  qu'il  pourrait  rendre  aux 
amis  des  études  conchyliologiques  :  ce  service  consisterait  à 
leur  donner  successivement ,  à  la  suite  de  ses  catalogues ,  la 
description  et  la  figure  des  coquilles  particulières  aux  côtes  de 
l'état  de  New- York.  Piacé  comme  il  Test  et  jouissant  d'une 
fortune  qui  lui  permet  de  faire  des  sacrifices ,  il  ne  pourrait 
certainement  les  mieux  employer  qu'à  ajouter  une  pierre  aux 
fondemens  de  l'édifice  commencé  par  notre  célèbre  Adanson. 
L'histoire  géographique  des  mollusques,  dont  nous  voulons 
parler,  est  une  œuvre  dont  on  s'est  trop  peu  occupé  jusqu'à 
présent ,  mais  à  laquelle  il  faut  songer  sérieusement ,  non  seu- 
lement parce  qu'elle  oiFre  un  des  meilleurs  moyens  d'arriver 
à  une  bonne  détermination  des  espèces  ;  mais  encore  parce 
qu'elle  doit  fournir  des  documens  d'un  très-grand  intérêt  aux 
savans  qui  se  livrent  à  l'étude  des  coquilles  fossiles. 

Nous  n'entrerons  point  ici  dans  un  examen  détaillé  du  cata- 
logue dont  il  s'agit,  et  qui  présente  ,  comme  on  doit  bien  le 
penser,  un  certain  nombre  d'inexactitudes:  nous  nous  propo- 
sons d'en  signaler  particulièrement  quelques  unes  à  M.  J.  Jay, 
que  nous  avons  le  plaisir  de  compter  au  nombre  de  nos  cor- 
respondans ,  et ,  après  vérification ,  il  rectifiera  les  erreurs  dans 
sa  première  édition  qui  sera  un  nouveau  service  rendu  aux 
amis  de  la  science.  (S.  P.) 


-JjMI>:)- 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  l8g 

m.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADEMIE  ROYALE  DES  SCIENCES  DE  PaEIS. 

Séance  du  3  juin  i  SSg.  —  M,  Magendie  communique  les 
résultats  dé  quelques  nouvelles  expériences  sur  les  fonctions 
du  système  nerveux. 

M.  Dui^ernoy  lit  une  Note  sur  le  diaphragme  branchial  qui 
fait  partie  du  mécanisme  de  la  respiration  des  poissons,  v 

Dans  ce  travail,  M.  Duvcrnoy  montre  : 

1°  Que  les  petits  muscles  branchiaux ,  au  sujet  desquels 
M.  Bazin  a  adressé  une  lettre  à  l'Académie ,  dans  sa  dernière 
séance,  ont  été  décrits,  en  i838,  dans  une  dissertation  de  M.  Le- 
rebouliet,  ayant  pour  litre  :  Anatomie  comparée  de  V appareil 
respiratoire  dans  les  animaux  vertébrés, 

2°  Qu'ils  font  partie  d'une  cloison  fibreuse  et  musculeuse 
qui  sépare,  dans  beaucop  de  poissons ,  les  deux  séries  de  lames 
de  chaque  branchie,  et  que  M.  Duvernoy  appelle  Diaphragme 
brancha. 

3*»  Que  déjà,  en  i8o4,  il  avait  reconnu  et  décrit  cette  cloi- 
son dans  les  Raies. 

4*  Qu'elle  existe,  plus  ou  moins  étendue,  dans  beaucoup  de 
poissons  osseux  oii  elle  est  doublée,  de  même,  de  faisceaux  mus- 
culeux  plus  ou  moins  distincts  et  apparens. 

5^  Que  lorsque  le  Diaphragme  branchial  commun  manque 
et  laisse  libres  les  paires  de  lames,  celles-ci  peuvent  être  réunies 
par  un  diaphragme  partiel  qui  présente  une  organisation  ana- 
logue, telle  que  M.  Allessandrini  l'a  décrite  dans  les  Môles  ; 
mais  sans  avoir  précisé  les  rapports  généraux  ou  les  différences 
que  M.  Duvernoy  signale. 

M.  Bazin  lit  un  Mémoire  sur  les  muscles  internes  et  sur 
l*appareil  aquifère  des  branchies  des  Poissons, 

L'auteur  commence  par  reconnaître  qu'il  s'est  trompé  en 
avançant  que  les  muscles  qui  s'insèrent  aux  lamelles  des  bran- 
chies des  Poissons  étaient  restés  jusqu'alors  inconnus ,  et  il  pré- 
sente ensuite  l'historique  de  l'état  de  la  science  à  ce  sujet. 

Dans  un  second  Mémoire ,  intitulé  :  Recherches  sur  la 
structure  intime  du  poumon  de  l'homme  et  des  animaux  verté-^ 


tÇ)(y  SOCIETES  SAVANTES. 

IréSf  suivies  de  Considérations  sur  les  fondions  et  la  pathologie 
de  cet  organe ,  M.  Bazin  fait  l'histoire  des  opinions  qui  ont  été 
émises  concernant  la  structure  des  poumonSi 

Séance  du  lo  juin,  —  M.  Owen  envoie  une  notice  im- 
primée Sur  le  genre  Lepidosiren  de  Fitzinger ,  formant  un 
nouç'eau  genre  dans  ta  classe  des  Poissons ,  rapporté  jusqu*à 
ce  jour  àucc  Reptiles ,  et  Description  d'une  nouvelle  espèce  de  ce 
genre,  le  Lepidosiren  ômnèctens.  Quand  ce  Mémoire  nous  serai 
parvenu  nous  en  donnerons  une  analyse. 

Séance  du  i'')  juin, — M.  SerresMi  un  Mémoire  ayant  pour 
titre:—  Recherches  sur  l'appareil  branchial  de  Cembrjon 
humain  ,  dans  les  trois  premiers  mois  de  son  déf^eloppement, 
—  Le  travail  du  savant  académicien  se  réduit  à  ceci  :  per- 
sonne n'a  bien  étudié  les  petits  conduits  sinueux  qui  rami— 
peut  dans  l'épaisseur  de  la  membrane  caduque  ;  nul  anato- 
miste  n'a  observé  que  ces  sinus ,  ou  ces  trous ,  sont  occupés 
par  un  ordre  particulier  de  villosîtés  qttî  communiquent 
ainsi  directement  dans  la  cavité  de  la  caduque  utérine  (i).  Or  de 
ces  données  ariatomiques  M.  Serres  en  déduit  des  faits  phy- 
siologiques nouveaux.  Suivant  lui,  les  caduques,  en  protégeant 
Tœnf  de  toutes  parts,  forment  une  cavité  pour  contenir  du  li- 
quide ;  celui-ci  a  pour  usage  d'hutAecter  continuellement  1^:^ 
villosités;  la  structure  réticulée  et  perforée  de  la  caduque  i*é- 
fléchie  est  ainsi  organisée  pour  permettre  aux  villosités  du  cho- 
rioii  d'arriver  jusqu'au  liquide,  et  ces  dernières  ertfin ,  sont 
pourvues*  de  nombreux  vaisseaux  sanguins  nécessaires  à  toute 
respiration.  A  mesure  qtte  l'embfyon  se  développe  et  grandit , 
poursuit  M.  SerriSs,  une  partie  des  villosités  branchiales  du 
cliorion  se  transforme  en  placenta  et  alors  commence  le  second 
temps  de  là  respiration  fœtale  dans  l'utérus.  Ainsi,  dès  Pinslant 

(1)  Le  docteur  Martin-St-Ange  nous  a  montré,  il  y  a  près  de  6  nlois, 
un  dessin  représentant  un  œuf  Humain  de  5  semaines  environ,  sur  ce 
dessin,  que  l'autenr  destiné  à  un  ouvrage  spécial  sur  l'ovologie  ,  on 
voit  précisément  les  petites  villosités  du  chorion  engagés  dans  les 
conduits  celluleux  de  la  caduque  réfléchie,  et  ces  cellules  paraissent 
îwoir  été  très-bien  étudiées.  A  la  vérité,  M.  Martin-St-Ange  est  loin 
d'accorder  à  ce  fait  toute  l'importance  que  M.  Serres  croit  devoir  y 
attacher. 


NOUVELLES.  T^t 

que  commence  la  respiralion  placcnlaire,  la  respiration  bran- 
chiale décroît,  Tappareil  branchial  s'alrophie  et  disparaît;  d'a- 
bord les  villosltés  branchiales  se  flétrissent,  puis  la  cavité  de  la 
caduque  se  rétrécit,  le  liquide  diminue,  et  les  deux  caduques»^ 
amenées  au  contact ,  s'unissent  et  se  confondent.  C'est  la  mar- 
che constante  el  normale  de  cet  appareil,  continue  l'auteur  , 
qui  se  développe  au  moment  où  il  est  nécessaire  pour  la  res- 
piration primitive  et  qui  disparait  avec  le  besoin  qui  lui  a 
donné  naissance. 

Si  nous  comprenons  bien  toute  la  portée  scientifique  de  ee 
Mémoire,  il  est  évident  que  M.  Serres  établit  une  différence 
entre  les  villosités  vasculaires  du  chorion  et  le  placenta;  or, 
quelle  différence  analomique  existe- t-il  entre  une  villosité  vas- 
culaire  du  chorion  et  les  radicules  placentaires?  N'est-ce  pas, 
comme  l'a  démontré  M.  Martin-Saint- Ange,  par  l'entrelace- 
ment des  villosités  vasculaires  du  chorion  que  se  forme  le 
gâteau  placentaire,  et  ne  serait-ce  pas  plutôt,  comme  il  l'a  dit 
depuis  long-temps  (  circulation  du  sang  chçz  le  fœtus,  etc. , 
i832),  ce  gâteau)  qui  serait  le  véritable  organe  respirateur  du 
foetus  de  l'homme  et  des  animaux  ? 

Quant  aux  fonctions  que  M.  Serres  attribue  ici  à  la  caduque, 
elles  diffèrent  un  peu  de  celles  qu'il  lui  a  assignées  dans  un  sa- 
vant Mémoire  sur  VAnatomie  des  Mollusques^  etc.  p.  678,  t.  5 
des  Mémoires  de  V  Académie,  où  il  compare  la  coquille  des  Mol- 
lusques à  la  caduque  de  l'œuf  des  mammifères  et  de  l'homme. 

Séance  du  2.^  juin.  —  M.  Mandl  présente  un  Mémoire  sur 
la  Structure  intime  des  écailles  des  Poissons  et  des  Reptiles, 
Ce  travail,  accompagné  de  trois  planches  in-folio,  est  destiné 
à  faire  partie  de  la  zoologie  du  Voyage  de  M.  Demidoff. 

NOUVELLES. 

Notre  honorable  confrère,  M.  Julien  Desj4RDins  ,  fon- 
dateur et  secrétaire  de  la  Société  d'Histoire  naturelle  de  l'île 
Maurice ,  vient  d'arriver  à  Paris.  Ce  savant ,  bien  connu  par 
divers  travaux  estimés  et  par  les  observations  qu'il  adressait  à 
l'Académie  des  sciences,  va  s'occuper  de  publier  les  recher- 
ches qu'il  a  faites  sur  l'Histoire  naturelle  de  l'île  Maurich 


192  NOUVELLES. 

M.  le  docteur  Etienne  de  Kctorga,  professeur  d'Analomie 
compnrëe  à  Saint-Pétersbourg,  a  passé  quelques  jours  à  Paris. 
Il  nous  a  remis  plusieurs  Mémoires  très-iraportans,  qu'il  a  pu- 
bliés en  Russie ,  et  que  nous  ferons  connaître  à  nos  confrères. 

A  la  séance  du  6  mai  dernier  de  la  société  Enlomologique  de 
Londres,  M.  Yarrel  a  fait  voir  un  papillon  d'une  grande  taille 
et  très-velu,  provenant  de  l'Amérique  septentrionale,  et  qui 
jouit  d'une  propriété  singulière  qu'on  n'avait  encore  remarquée, 
dans  le  règne  animal,  que  chez  la  Torpille,  le  Gymnote  et  le 
Malaptérure,  c'est-à-dire  que  lorsqu'on  le  toucbe,  il  fait  éprou- 
ver à  la  main  un  choc  électrique  très-sensible  et  même_,  dit- 
on  ,  très-fort  relativement  à  la  taille  de  l'animal.  Nous  atten- 
drons que  le  mémoire  de  M.  Yarrel  nous  soit  parvenu  pour 
donner  des  détails  plus  étendus  sur  cet  insecte  et  sur  la  pro- 
priété curieuse  qu'il  possède. 

On  désire  céder  un  magnifique  exemplaire  de  l'ouvrage  de 
M.  Audubon ,  «sur  les  Oiseaux  de  l'Amérique ,  »  formant 
4  volumes  grand  in-folio ,  bien  reliés  en  cuir  de  Russie ,  avec 
un  atlas  de  436  planches,  à  10  fr.  chaque  par  souscription,  ce 
qui  fait  :  436o  fr. 

Reliure ,  à  go  fr.  chaque  volume.  36o 

Total.     ^^^20 
L'acquéreur  obtiendra  une  remise  de  5oo  fr. 
S*  adresser  franco  au  bureau  de  la  Reflue  zoologique, 

Ifouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

461.  M.  Etienne  de  Kutorga,  docteur-médecin,  professeur  de  zoo- 
logie et  d'auatomie  comparée  à  l'université  impériale  de  Sl-Péters- 
bourg ,  présenté  par  M.  Brandt^  membre  de  l'académie  impériale  de 
Saint-Pétersbourg. 

462.  M.  Lorenzo  Majeako,  professeur  d'histoire  naturelle  à  Messine» 

frésenté  par  M.  Maravigtia^  professeur  de  chimie  et  de  minéralogie, 
Catane. 

463.  M.  Luciano  Fiorentino  ,  membre  de  Tacadémie  Gioenienne , 
à  Catane,  présenté  par  M.  Maravigna. 

464.  M.  Adolphe  Delessert,  naturaliste-voyageur,  présenté  par 
M.  Guérin-Méneville. 

165.  M.  AsMuss,  professeur  d'histoire  naturelle  à  l'université  impé- 
riale de  Dorpat  (Livonie) ,  présenté  par  M.  Guérin-Méneville. 


JUILLET  1839. 


I.  TEAVAUX  INEDITS. 

Il 

Nouvelle  classification  des  oiseaux  de  proie  [ou  aapaces  ,' 
par  M.  DE  La  Fresnaye. 

M.  de  La  Fresnaye  nous  a  adressé  le  résumé  suivant  de  stf^ 
classification  des  oiseaux  de  proie,  telle  qu'il  la  suivra  dans 
le  nouveau  Dictionnaire  d'histoire  naturelle  de  M.  D'Orbigny. 

«  Dans  Tordre  de  classification  des  oiseaux  de  proie  adopté 
par  Linné,  Cuvier,  Temminck  et  la  plupart  des  ornithologiste» 
modernes,  oii  les  Vautours  sont  en  tête,  il  semble  qu'en  les  pla- 
çant ainsi  on  n'ait  eu  uniquement  en  vue  que  la  grosseur  de 
plusieurs  de  leurs  espèces,  sans  égard  pour  les  facultés caractéris* 
tiques  de  l'ordre,  le  courage  nécessaire  pour  attaquer  une  proie 
vivante  et  la  rapidité  du  vol.  Arrivés  aux  Falconidées ,  ces 
mêmes  auteurs  ont  mis  en  tête  les  Faucons  proprement  dits , 
probablement  comme  réunissant  ces  deux  qualités  au  plus  haut 
degré.  £n  nous  conformant  à  la  manière  de  voir  de  ces  grands 
maîtres ,  qui  semble  être  au  début  la  méthode  de  l'imparfait 
au  parfait,  nous  avons  cru  pouvoir  l'appliquer  à  tout  l'ordre 
des  Rapaces  :  commençant  alors  par  ceux  des  Vautours ,  dont 
les  pieds  sont  le  moins  bien  organisés  pour  la  préhension  et  le 
mieux  pour  la  marche,  et  qui,  par  suite,  sont  ou  devraient  être 
les  moins  courageux ,  et  arrivant  graduellement  jusqu'à  ceux 
qui  offrent  les  formes  contraires,  et  sont  par  conséquent  les 
moins  marcheurs  et  les  plus  courageux ,  nous  avons  suivi  la 
même  méthode  pour  les  Falconidées',  commençant  la  famille 
par  les  Caracaras ,  véritable  chaînon  des  Vautours  aux  Fau- 
cons, et  finissant  par  les  Faucons  proprement  dits ,  comme  on 
peut  le  voir  dans  le  tableau  suivant. 

!'•  famille.  Vulturid^. 

1"  sous-faraille.  Didin^.  ou  Vautours  inertes,  La  Fr. — 
Ailes  impropres  au  vol  ;  pattes  conformées  uniquement  pour 
la  marche,  à  ongles  courts ,  obtus,  très-peu  arqués. — Le  genre 
Tom.  II.  Année  i83g.  i3 


194  TR A-Vaux  inédits. 

Didus^  Dodo  ou  Dronte,  D'après  la  forme  de  la  tête,  du  bec 
et  des  pattes ,  seules  parties  conservées  et  figurées  dans  le  mé- 
moire de  M.  de  BlainvîUè,  on  ne  peut  douter  que  le  Didus 
ineptus,  espèce  perdue,  la  seule  du  genre  et  de  la  sous-famille, 
n'appartînt  à  la  famille  des  Vulturidées.  Les  pattes  ,  dont  la 
cooformation  rappelle  celles  des  gros  Gallinacés  ,  iudiquent  uo 
oiseau  tout-à-fait  marcheur.  Il  est  donc  probable  que,  d'après 
son  ancien  habitat  sur  les  rivages  des  îles  de  France  et  de 
Bourbon ,  cette  «^ce  uniquement  marcheuse,  se  trouvait 
tixée  sur  les  plages  maritimes  et  était  destinée  à  les  parcourir 
et  à  s'y  nourrir  des  débris  de  Crustacés ,  de  Mollusques  et  au- 
tJ?§s  aaimaux  marins  que  la  mer  v  rejette  abondamment  à 
chaque  luarée ,  nourriture  que  ne  dédaigne  pas  le  Condor, 
lorsqu'il  n'en  Irouye  pas  d'autre  dans  rintérieur  des  terres 
américatues. 

2«  sous-iauiille.  CAXHARTiNiE,  La  Fr.  — ^  «t  Ouverture  des 
narines  commune  à  toutes  deux ,  toujours  horizontale  et  si- 
tuée au  dessus  du  bec,  sous  une  arcade  super-rostrale  ;  pouce 
articulé  sur  le  taràe,  au  dessus  du  point  d'insertion  des  doigts 
antérieurs ,  ce  pouce  et  son  ongle  fort  courts  et  beaucoup 
j^us  faibles  l'uu  et  l'aulre  que  le  ^doigt  antérieur  interne  et 
son  on^le,  »  — Les  genres  Cçilhartes  ,liï\^.f  Sarcoramph^s , 
Dumér.  Li>s  oiseaux  de  celte  sous-femille,  particulière  aii  Nou- 
veau-Déoode  e|,  si  bien  caraclérisée  par  la  forme  des  pattes  et 
des  narines,  sojat,  d'aprps  la  conformation  même  de  ces  pattes, 
plus  marcheurs  que  ce.u'j^  de  lappi^n  cpjitipent,  qui  sont  beau- 
coup moins  ^entreprenans,  se  contentant  souvent  des  débris 
que  r^ette  la  mer ,  et  jpgicme  des  exciémens  humains. 

3*  sous- famille.  Yulïujwij-*:  ,  La  Fr.  —  «  Ouverture  des 
narines  toujours  double  et  séparée  par  une  cloison  interne  , 
verticale  ou  oblique  ou  horizontale  et  toujours  placée  de  cha- 
que côté  du  bec  ;  pouce  articulé  sur  le  Aarse  à  la  même  hauteur 
que  les  doigts  antérieurs,  ce  pouce  et  son  ongle  aussi  forts  que 
!e  doigt  antérieur  interne  et  son  ongle.» — Les  genres  Vultur , 
Xin.>  ^gj-pius  y  Savigny,  Néophron,  Sav.  Les  espèces  de 
cette  sous-famille,  particulière  à  l'ancien  continent,  à  ongles 
plus  paisâaus  i{ue  celle»  es  la  so.us-*famiUe  ^té^deulSf  mon» 


I 


THAVléx   INÉDITS,  1^ 

trenl  également  plus  de  courage  et  attaquent  souvent  des  ani- 
maux vivans ,  comm.e  Clievreaux  et  jeunes  Moutons. 

4*  sous-famille.  Gypaetik^,  La  Fr. — «  Narines  ovales,  ca^ 
ckces  et  recouvertes  par  des  pqiis  raides  dirigés  en  avant,  ua 
bouquet  de  poils  semblables ,  forvfi%nt  une  barbe  à  la  mandi- 
bule inférieure,  tête  et  col  emplium^^,  pattes  courtes  ,  tarses 
emplumés,  doigts  et  ongles  comme  cbez  les  Vulturinées  ,  bec 
très-comprimé.  »  Le  genre  Gypaelm ,  Stopr.  La  seule  espèof 
du  genre  et  de  la  sous-famille  (  le  Gypaète  barbu  )  tient  dëjà 
beaucoup  plus  par  sa  conformation,  comme  par  ses  habitudes^r 
de  la  famille  suivante  que  tQ.43  le»  précédeoâ  ,  cet  oiseau 
attaque  effectivement  les  jeunes  Qu  les  individus  maladifs  deà 
Bouquetins,  Chèvres  ou  Moutons,  et  se  précipite  avec  impé-* 
tuosité  sur  ceux  qui  s*aven(m'^ll(,  f^f  .dsg  p^UTlie^  .MÎUantes  de. 

Nous  n'avons  pas  cru  deyoir  intercaler  da^ïg  celte  famille  f 
avant  de  plus  amples  informations,  comme  Ta  fait  M.  Swainsoa 
dans  sa  Classification  of  hirds  ^  le  geiire  Çatheturus,  Swains., 
ou  Alecturus ,  Gray,  formé  sur  un  oiseau  de  la  Nouvelle-Hol-: 
lande,  que  Ton    regarde   génér^lefiienl  çpu^ngie  appartenait 
pli)t$t  à  Pordre  des  GpUinac^s  ;  il  g  çffe^ivep^ent  des  doigts 
ft  des  ongles  conformés  à  peu  près  comme  ceux  du   Ménure 
lyre  ,  la  queue  large  et  composée  de  dix-huit  rectrices  et  les 
ailts  courtes  ejt  arrondies;  malgré  ce«  particularités,  qui  sem- 
blent l'éloigner  complètement  de  la  f^tmiUe  et  de  tout  Tordre, 
S|.  $wainson  trouve  dans  la  fçrme  de  son  bec  élevé  ,  arqué , 
mais  non  crochu ,  un  caractère  suffisant  pour  le  ranger  dans 
les  Vautours.  Ce  bec,  ainsi  que  la  léle^  d'après  le  dessin  de 
M.  Swainson,  dans  sa  Class.  of  birds  ,  vol.  T,  p.  284,  npus 
paraissent  avoir  de  tels  rapports  aVec  ces  mêmes  parties  cbçz 
le  TaUgalle  de  Cui^ier,  du  voyage  de  ta  Coquille  (  Oiseaux  , 
ni.  38),  que  nous  soupçonnons  fort  que,  si  ce  n*est  pas  le  mémj^ 
oiseau ,  ce  doit  êlr.e  une  nouvellç  espèce  deTalégalle.  M,  Goul^ 
pense  que  l'oiseau  indiqué  par  Latham  sous  le  nom  de  IVew-^ 
Holland  P^ultur ,  et  qui  nous  paraît  être  le  Çatheturus  ^e 
M.  Swainson,  est  un  véritable  Gallinacé  et  que  par  conséquent 
la  Nouvelle-Hollande  n*a  point  encore  fourni  d'espèce  de  la 
famille  des  Vautours. 


ig6  TRAVAUX   INEDITS. 

2«  famille.  FALCONiDiE. 
i'«  sous-famille.   PoLYBORiN-ffi.    Les  genres  Falcobœnus  , 
D'Orb.  et  La  Fr. ,  Poljborus ,  Vieill. ,    Ibycter  ,  Vieill.  Les 
Caracaras  sont  tellement  le  chaînon  des  Vautours  aux  Falco- 
nidées  que  Vieillot  les  avait  placés  dans  les  Vaulourins. 

2«  sous-famille.  Circin^.  Les  genres  Gymnogenis,  Less. , 
ou  Pol yboroïdes ,  Smith  ;  Circus ,  Bechst.  Le  genre  Gyrcno- 
gène,parsa  tête  en  partie  nue,  et  les  Busards,  par  leurs 
habitudes  de  se  poser  souvent  à  terre  et  même  d'y  nicher , 
tiennent  encore  aux  Rapaces  marcheurs. 

3«  sous -famille.  Buteonin^e.  Les  genres  Buteo  ^  Bechst, 
Busareilus  (  ou  Buses  de  marais ,  La  Fr.  ) ,  Pernis ,  Cuv. , 
Cymindis  y  Cuv.  (  Aslurina^  Vieill.  )  ,  Harpagus ,  Vig.,  Lo- 
photesy  Less. ,  A^îceda,  Swainson. 

4'  sous-famille.  Milvin^e.  Les  genres  Mihus,  Bechst,  Nau- 
clerus ,  Vig. ,  Elanus  ,  Savig. ,  Gampsonyœ ,  Vig. ,  Ictinia  , 
Vieillot. 

5*  sous-famille.  Aquilin^.  Les  genres  Rosthratnus  ,  Less. 
(sociable  comme  le  genre  précédent  )  ,  Pandion,  Sav.  ,  Ha^ 
liaetus,  Sav.,  Ichthiyaetus ,  La  Fr. ,  Theratopius,  Less.  (Ba- 
teleur, Vaill.) ,  Circaetus  ,  Vieill. ,  Hœmatornis  ,  Vig.,  Har- 
pya  ,  Cuv.  ,  Spizaelus,  Vieill. ,  Urubilinga ,  Less.  ,  Jlquila  , 
Briss.  Les  cinq  premiers  genres  sont  Ichlhyophages. 

6' sous- famille.  AcciPiXRiNiE.  Les  genres  Ilerpelhoteres  ^ 
Vieill. ,  Astur,  Cuv. ,  Accipiter ,  Ray  (  Nisus  ,  Cuv.  ) 

7*  sous-faraille.  FALCONiNiE.  Les  genres  Falcoj  Linn.,  lerU" 
cidea,  Gould. 

3*  famille.  Gypogebanid^e. 

Le  genre  Gypogeranus ,  Illig.  Ce  genre,  qui  d'après  son 
régime  reptilivore  et  encore  plus,  d'après  la  forme  de  son  ster- 
num et  de  tout  son  squelette  ,  fait  évidemment  le  passage  des 
Rapaces  aux  Ciconiens ,  ne  pouvait  être  intercalé  dans  aucun 
des  groupes  précédens ,  qui  n'ofifrent  rien  de  semblable  dans 
leur  ostéologie,  et  ne  peut  être  considéré  que  comme  un  chaî- 
non isolé  entre  Tordre  des  Rapaces  et  celui  des  Échâssiers. 

1..      1'.;    ;i  «yfcjiiv  ».     •••  ' - 


TRAVAUX   INEDITS.  I97 

Cadre  spécifique  3es  oiseaux  de  la  famille  des  Laniadées  , 

par  R.  P.  Lesson.  (Voyez  le  n**  de  mai  1839  de  la  Re^ue 

pour  le  tableau  des  genres  et  leur  synonymie.) 

i"  G.  1.  Lanius ,  Lin.  esp.  excubilor,  algeriensis,  meri- 

dionalis,  minor,  castaneus,   rufus,   collurio,  brachyurus,  ru- 

ficeps,senegaîensis,  nubiens,  superciliosus,  flavirostris,  coUaris, 

mystaceus,  afer,  silens,  pendens  ,  fuscus  ,  bentet,  cristatus, 

schah,  sordidus,  nigriceps,  magnirostris ,  laihora,  colluroidesy 

erylhronotus,  erylhroplerus,Gouldii,  Hardwikii,  tephronotos, 

phœnicurus,  jocosus,  panayensis,  albus ,  antlguanus,  mêlas, 

quadricolor,  pacificus,  tabuensis,  melanocephalus,  flavigaster, 

erectus,  coronatus,  torquatus,  macularius,  caroliiiensis,  excu- 

bitoides ,   borealis  ,  elegaos  ,    septentrionalis ,    aootka ,    ob- 

scurus. 

2.  Tlephonus,  Sw. 

3.  Chetoblemma,  Sw.,  leucocephala. 

.  4*  Corvinella,  Less.,  senegalensis ,  capensis,  acuticaudata. 

5.  Malaconfftus,  Vig.,  erythrogaster  ,  cruentatus,  olivaceus, 
cruentus,  poliocephalu,  aurantiopeclus ,  viridis,  atrococcinea, 
rubrigaster,  barbarus,  tchagra  ,  bacbakiri,  bubu,  tchacherbe. 

6.  Crocias^  Temm.,  guttatus. 

7.  CoUuricincla,  Vig.  et  Horsf.,  cinerea,  fusca. 

8.  Prionops,  VieilL,  Geoffroyii,  cristatus. 

9.  Tamnolanius y  Less.,  lividus,  gutturalis,  ferrugineus. 

10.  Entomovorus  ^  Less.,  brubru,  cubla,  gambensis,  albi- 
coUis,  olivaceus,  bicoior,  madagascaricnsis. 

11.  Lanicterus,  Less*,  Swainsonii,  lobatus.  icteroides. 

12.  Falcunculus  ^  Vieil.,  fronlatus,  leucogaster. 

i3.  Oreoica,  Gould.,  gutturalis,  flavigulus.  "''*'* 

l4»  OychloriSf  Sw.,  guyanensis,  viltatus.  ^ 

i5.  Paradoxornis^  Gould.,  flavirostris, 

16.  Lanio ,  Vieillot,  atricapillus. 

17.  (Pour  mémoire.)  S  parades,  Illig.  superbus. 

18.  Oxj-notusj  Sw.,  ferrugineus. 

19.  Tephrodornis ,Sw.y  superciliosus,  yirgatus,  lineatus. 

20.  Artemia,  Isid,  Geoff,,  saDguinolentus ,  viridis,  rufa, 
birundiaacea,  bicolor. 


^8  TRAVAUX   INEDITS. 

^:^ï.  fffpsipeteSf  Vig,,  ganeosa,  psaroides. 
•),,»».  Oc/pt crus,  Cuv,,  leucorhynchus,  leucogaster,  rufiven- 
ler,  alboviltatus,  cinereus,  fuscatus^  superciliosus. 
,,^.  F^anga,  Buff.,  curvirostris,  destructor. 
-  ij»4*  Pityriasis,  Less.,  gymnocephalus. 

25.  Plafylophus ,  Sw. ,  scapulatus. 
^.  36.  Phonjrgama,  Less.,  Keraudrenii,  ater,  chalibeus. 
^ë!i>7«  i^fi^ocA/om,  S w.>  arcualus,  remigialis  ,  rufolivaceus, 
vîpescens. 

28.  Pachycephala,  Sw.,  gutluralis,  pecloralis,  slriata^ fusca, 
oliTacea^  fuliginosa,  xantboprocla,  longirostrîs. 

1^.  Eùpsaltria,  Sw.,  flavicollrs,  parvula,  griseo-gularis. 

3o.  Lèloptrix,  Sw.,  fuscatus. 

3i.  Pteruthius\  Sw.,  erytbropterus. 

32.  Cissopis  ,  Vieillot,  bicolor, 

53.  EdoliuSy  Ciiv.,  érisfatéà,  bailicafeîusj  virê#cétià,^raû- 
sicus,  raaéroeercus,  mystaeeus,  lopborinus,  cèrulescens,  aeneus, 
crisbna,  rangounensis,  grandis,  leucopbœiis,  lelcogastér,  nîe- 
garhyncbus,  plafurus,  remifer. 
'   ^4'  Melasofna,  Sw.,  edolioïdes. 

35.  Pardalotus,  Vieillot,  percùssus,  màculatus,  thôracicus, 
superciliosus,  gularîs,  strîàtus,  aâinis,  punctatus,  ornatus,  ru- 
hricatus,  melanocepbalus,  quàdragenlus. 

36.  Psaltria^Temm.,  exrli^. 

37.  Jlllotrius,  Temm.,  flavîscapis,  œnobarbus. 

38.  Psophodes,  Vig.  et  Horsf.,  crepitans. 

39.  Picnonolus y  Rubl.,  tricolor,  fimbriatus ,  kuru^  hume- 
ralis  ,  virescens ,  cinereus,  sungu,  slriga ,  simplex,  Yelatus, 
oranga,  rubricoccix,  linealus,  leuconiela,  bumeralis,  occi- 
pitalis. 

40.  Cehlepyris,  Cuv.,  canus^  Levaillanlii,  niger,  ocbraceus, 
pbœnicopterus. 

4i.  Setornis,  Less.,  crinig^r. 

42.  TricophoruSyTQvaxa.,  cbloris,  gularis. 

43.  Trichixosy  Less.,  bres  ,  pyrrhopjgajj^ ûs^veplus. 

44.  Eruciyora,  Sw.,  orientalis.  ,  .oWS>A  , 


TRAVAUX    INÉDITS.  1^ 

45.  ^{'reo^Vieill.,  flavifrons,  musicus,  virescens,  solitarius, 

46.  Enicurusj  Temm.,  coronatus,  velatus,  rufîcapillas, 
raaculatus^  scouleri. 

£spkcE  NOUVELLE   DE   Salamandre   TERRESTRE  de    France, 
Salamandra  eleganSf  par  R.  P.  Lesson. 

Cette  Salamandre  a  les  doigts  libres,  quatre  antérieurs,  cinq 
postérieurs;  la  queue  subarrondie  ou  légèrement  comprimée; 
la  peau  très-verriiqueuse.  Sa  taille  est  de  deux  pouces  quatre 
lignes.  Son  corps  est  noir  en  dessus,  ayant  sur  la  ligne  mé- 
diane ,  et  à  partir  de  la  nuque ,  une  ligne  rouge-aurore  vif 
qui  se  continue  jusqu'à  la  pointe  de  la  queue.  Le  dessus  de  la 
télé  est  émaillé  de  jaune.  Deux  lignes  jaunes,  formant  des  des- 
sins irréguliers,  bordent  la  ligne  rouge  et  coupent  la  queue  par 
des  dentelures.  Pas  de  crête  dorsale.  Les  flancs  sont  noirs, 
bordés  à  leur  partie  inférieure  par  des  traits  jaunes  obliques. 
Sur  les  marbrures  jaunes  s'élèvent  des  points  et  des  verrues 
noires,  granuleuses  et  petites.  Le  dessous  est  rosaire,  ponctué 
de  granulations  blanches.  Une  ligne  rouge-aurore  naît  à  l'anus 
et  borde  la  queue  en  bas  jusqu'à  la  pointe.  Son  odeur  est 
nauséeuse.  Elle  habite  les  lieux  frais ,  humides  et  très-her- 
beux des  environs  de  Rochefort.  Un  individu  a  été  déposé  au 
Muséum . 

Nota.  D'après  cette  description,  nous  sommes  portés  à  croire 
cjue  ce  reptile  pourrait  bien  n'être  que  le  Triton  marmoratum, 
dans  un  âge  encore  peu  étudié ,  ou  une  variété  de  la  Sala- 
mandre ordinaire.  (G.  M.) 

Essai  sur  les  Fulgorellbs,  par  Maximilien  SpmotAtai./iii 

A.  M.  le  Directeur  de  la  Revue  Zoologique, 

Monsieur ,  —  M.  Maximilien  Spinola ,  l'un  de  nos  plus  sa- 
vans  entomologistes,  m'a  envoyé,  pour  être  publié  dans  les 
Annales  de  la  Société  entomologique  de  France,  un  beau  et 
volumineux  travail ,  intitulé  modestement  :  Essai  sur  les  Fui" 
gorelles.  En  attendant  celte  publication,  qui  ne  peut  être  aussi 
prompte  que  le  désircrait^l'auteur ,  puisqu'elle  occupera  plu- 


àéo  TRAVAUX    INÉDITS. 

sieurs  numéros  des  dites  Annales^  je  crois  lui  rendre  Service  en 
annonçant  son  ouvrage  dans  notre  Revue.  Dans  une  introduc- 
tion profondément  pensée,  M.  Spinola  analyse  tous  les  travaux 
qui  ont  été  publiés  à  sa  connaissance  sur  les  insectes  dont  il 
s'agit ,  et  c'est  après  avoir  démontré  l'insuffisance  des  classi-* 
ficalions  adoptées  par  ses  devanciers  ,  qu'il  en  propose  une 
nouvelle.  11  décrit  i45  espèces  qu'il  divise  en  deux  familles, 
7  sous-familles  et  89  genres  ,  dont  18  nouveaux  et  créés  par 
lui.  Il  serait  trop  long  de  donner  ici  tous  les  caractères  sur  les- 
quels ces  différentes  divisions  sont  fondées.  Je  me  bornerai  à 
l'aire  connaître  ceux  qui  sont  indiqués  dans  les  tableaux  sy- 
noptiques qui  précèdent  chaque  famille  ,  en  ajoutant  à  chaque 
genre  le  nom  de  l'espèce  qui  lui  sert  de  type  ;  voici. comment 
il  classe  sa  tribu  des  Fdlgorelles. 

1''  famille.  Fulgorites. 

Ayant  à  la  fois  les  quatre  faces  du  tétraèdre  céphalique  ap- 
parentes ,  et  la  tête  hors  d'état  de  se  redresser  en  glissant 
au  dessus  du  bord  antérieur  du  prothorax. 
.  A.  1"  sous-famille  FULGOROIDES.— Une  protubérance 
céphalique  dont  les  côtés  sont  occupés  par  les  faces  latérales 
du  tétraèdre,  en  tout  ou  en  partie. 

I.  Genre  Fulgora  ,  Linn. — Faces  latérales  occupant,  à  elles 
seules,  les  côtés  de  la  protubérance  céphalique,  laquelle  est  di- 
rigée horizontalement  en  avant,  renflée  et  vésiculeuse.  Espèce 
type  :  Laternaria  des  auteurs. —  De  la  Guyane. 

2  G.  Phrictus. — Faces  latérales  ,  occupant  à  elles  seules  les 
côtés  de  la  protubérance  céphalique ,  qui  n'est  aucunement 
renflée  ou  vésiculeuse ,  mais  brusquement  élargie  à  son  ex- 
trémité. Type  :  Diadema  ,  Linn. — Du  Brésil, 

5.  G.  EucopHORA — Faces  latérales  ,  occupant  à  elles  seues 
les  cOtés  de  la  protubérance  céphalique,  qui  n'est  aucunement 
renflée,  mais  se  rétrécit  insensiblement  de  la  base  à  l'extrémité. 
Type  :  Recun>a ,  Lefebvre. —  Du  Brésil. 

4.  G.  Pyrops.  —  Faces  latérales  n'occupant  qu'en  partie 
les  côtés  de  la  protubérance  céphalique ,  la  partie  basilaire 
étant  occupée Y*»^  les  joues.  Type  :  Candelaria,  Linn,  —  Des 
Indes  orientales. 


TRAVAUX   INÉDITS.  90t 

B.  a«  sous-famille  LISTROIDES.  —  Protubérance  cépha- 
llque,  ou  nulle)  ou  n*ayant  pas  ses  côlés  occupés  par  les  faces 
latérales  du  tétraèdre. 

5.  G.  Aph;ena,  Guérin.  — Faces  latérales  plus  ou  moina 
refoulées  en  arrière  par  le  rcbiousseinent  delà  partie  frontale, 
dont  le  développoment  arrête  même  celui  de  la  face  verticale; 
une  protubérance  céphalique  dans  quelques  espèces  seulement. 
Type  :  Discolor,  Guérin.  —  De  Java. 

6.  G.  Episcius.  —  Faces  latérales  comprimées  par  le  front 
et  par  le  vertex  dont  le  développement  n'a  subi  aucun  arrêt. 
Une  protubérance  céphalique.  Cinquième  plaque  dorsale  de 
Tabdomeu  operculiforme ,  pouvant  couvrir  les  anneaux  sui- 
vans.  Type  :  Guerini,  Spinola.  —  Du  Brésil. < 

7.  G.  DiLOBDRA.  —  Faces  latéralement  comprimées  par  le 
front  et  par  le  vertex ,  dont  le  développement  n'a  subi  aucun 
arrêt.  Une  protubérance  céphalique.  Cinquième  plaque  dorsale 
de  l'abdomen  ayant  la  forme  ordinaire.  Type  :  Corticina  ^ 
Burmeister.  -  Du  Brésil.  w^i^ifsii^ml 

8.  G.  Omalocephala.— Faces  latéralement  comprimées  par 
le  front  et  le  vertex ,  dont  le  développement  n'a  subi  aucun 
arrêt.  Point  de  protubérance  céphalique.  Second  article  des 
antennes  sphérique.  Division  du  front  en  trois  facettes ,  nulle, 
front  presque  horizontal.  Type  :  Feslwa^  Fabr.  — Des  Indes 
orientales.  Jt>  ,  a  îoH'»<vn  jrd  .O  .  ; 

9.  G.  Lystea  ,  Fabr.  —  Faces  latéralement  comprimées  par 
le  front  et  par  le  vertex,  dont  le  développement  n'a  subi  aucun 
«rrét.  Point  de  protubérance  céphalique.  Second  article  des 
antennes  sphérique.  Division  du  front  en  trois  facettes ,  bien 
prononcée.  Front  presque  vertical.  Type  :  Lanala ,  Linn.  — 
De  Caïenne. 

10.  G.  Calyptoproctds.  —Faces  latéralement  comprimées 
parle  front  et  parle  vertex,  dont  le  développement  n'a  subi 
aucun  arrêt.  Point  de  protubérance  céphalique.  Second  arti- 
cle des  antennes  en  sphéroïde  allongé.  Cinquième  plaque  dor- 
sale de  l'abdomen  operculiforme  ,  pouvant  recouvrir  les  an- 
neaux suivans.  Type  :  Ljstroïdes ,  Spinola.  —  Du  Brésil. 

11.  G.  P010CERA,  de  Laporte.  — Faces  latéralement  com- 
primées par  le  front  et  par  le  vertex  |  dont  le  développement 


^99  TRAVAUX   INÉDITS. 

n'a  subi  aucun  arrêt.  Point  de  protubérance  cëphalique.  Se- 
eoBcl  article  des  antennes  en  sphéroïde  allongé.  Cinquième 
plaque  dorsale  de  l'abdomen  de  forme  ordinaire.  Type  :  Per- 
spicillata,  Fabr. — Du  Brésil. 

FuLGORiTES.  —  N'ayant  jamais  à  la  fois  les  quatre  faces  du 
tétraèdre  cépbalique  apparentes ,  et  la  tête  hors  d'état  de  glis* 
ser  au  dessus  du  prothorax. 

C.  3"  sous-famille  DYCTIOPHOROTJDES.  —  tne  protu- 
bérance cépbalique. 

12.  G.  Plegmatoptera. — Division  de  la  face  frontale  en  troi» 
facettes ,  bien  pFononcée.  Pan  discoïdal  des  ailes  supérieures 
étant  parcouru  dans  tous  les  sens  par  une  infinité  de  nervures 
anastomostiques  ,  veineuses  ou  ramifiées,  et  partagé  en  une  in- 
finité de  cellules  de  différentes  formes.  Type  :  Prasina  ,  Sfi- 
noîa.  —  ï)e  Caïenne. 

i3.  G.  DiCHOPTERA.  —  Division  de  la  face  frontale  en  trois 
facettes  bien  prononcée.  Pan  discoïdal  des  ailes  supérieures 
nettement  divisé  en  deux  parties ,  par  une  nervure  transver- 
sale en  ligne  brisée.  Première  partie  ou  avant  disque  ,  sans 
nervures  anastomostiques.  Seconde  partie  ou  arrière  disque  , 
partagée  en  cellules  carrées  ou  rectangulaires.  Type  :  Hyali" 
nata ,  Fabr.  —  Indes  orientales. 

i4'  G.  Dyctiophora,  Germar.  — Division  de  la  face  frottr 
taie  en  trois  facettes ,  bien  prononcée.  Part  discoïdal  des  ailes 
supérieures  n'ayant  pas  de  nervure  transversale  qui  la  divise 
nettement  eri  deux  parties.  Cellules  carrées  ou  reciangulairie»  , 
commençant  confusément  plus  ou  moins  loin  de  l'origine.  Type: 
Proboscidea  ,  Spinola.  —  Du  Sénégal. 

i5.  G.  MoNOPsis.  —  Division  de  la  face  en  trois  fadetten , 
nulle.  Ailés  supérieures  ne  se  croisant  pas,  nettement  bipar- 
ties. Extrémité  réticulée.  Type  :  Tablda,  Spinola. — 0e» 
États-Ufli^. 

i6.  G.  Elidiptera. — Division  de  la  face  ,  en  trois  facettes, 
nulle.  Ailes  [supérieures  se  croisant  à  leur  extrémité,  n'étant 
pas  biparties  ,  et  [n'ayant'pas  de  réticulation  apicafe.  Type  : 
Callosa ,  Spinola .  —  Hu  Brésil.  "  '  :  '  "]  ''  '  \' 


TRAVAUX  INÉDITS.  lOÎ 

D.  4«  sous-famille  CIXIOIDES.  —Point  de  protubérance 
céphalique. 

17.  G.  Phaenax,  Germar. — Ailes  supér-ieures  réticulées  ,  à 
réticulatbn  carrée  ou  rectangulaire.  Type  :  Reticulala,  Germa*. 

—  Du  Brésil. 

18.  G.  Cladodiptera. — Ailes  supérieures  non  réticulées  , 
n'ayant  sur  le  pan  discoïdal  que  des  nervures  longitudinales 
et  raméfiées.  Joues  fjusant  avec  le  front  un  angle  presque  droit. 
Tête  ne  pouvant  pas  glisser  sur  le  prothorax.  Antennes  ne  dé- 
passant pas  Tarête  qui  sépare  les  joues  et  le  front.  Front  à  peu 
près  aussi  long  que  large»  Type    :   MacrophthalmaySp\no\ai, 

—  Du  Brésil.  j 

19.  G.  AcHiLius,  Kirby.  —  Ailes  supérieures  non  réticu*- 
lées ,  n'ayant  sur  le  pan  discoïdal  que  des  nervures  longitudi* 
nales  et  rami&ées.  Joues  faisant  avec  le  front  un  angle  presque 
droit.  Tête  ne  pouvant  pas  glisser  sur  le  prolborax.  Antennes 
ne  dépassant  pas  l'arête  qui  sépare  les  joues  et  le  front.  Front 
beaucoup  plus  long  que  large.  Type  i  Flammeus ,  Kirby.  — 
Nouvelle-Hollande. 

20.  G.  Ugyops  ,  Guérin. — Ailes  supérieures  non  réticulées, 
n'ayant  sur  le  pan  discoïdal  que  des  nervures  longitudinales  et 
ramifiées.  Joues  faisant  avec  le  front  un  angle  presque  droit. 
Tète  ne  pouvant  pas  glisser  sur  le  prolhorax.  Antennes  dépas- 
sant l'arête  qui  sépare  les  joues  et  le  front.  Type  :  Percheronii, 
Guérin.  —  Cochincbine. 

%i,  G.  CixiDs ,  Latreille.  — 'Ailes  supérieures  nop  rétîcu- 
Tees ,  n'ayant  sur  le  pan  discoïdal  que  des  nervures  longitudi- 
nale et  ramifiées.  Joues  faisant  avec  le  froiit  un  angle  presque 
droit.  Tête  pouvant  glisser  sur  le  prolhorax.  Des  fades  Jâlé- 
rales.  Ailes  supérieiires  ne  se  croisant  pas  à  leur  ext^éittilé. 
Type  :  Sen^illeif  Spinola.  —  Patrie  inconnue. 

is2,  G.  Plectoderes. — Ailes  supérieuresnon  réticulées, 
n'ayant  sur  le  pan  discoïdal  que  des  nervures  longitudinales 
et  ramifiées.  Joues  faisant  avec  le  front  un  angle  presque  droit, 
ïéte  pouvant  glisser  sur  le  prothorax.  Poinlde  faces  latérales. 
Ailes  supérieures  se  croisant  à  leur  extrémité.  Type  :  Co^firJ^^ 
Fabr,  —  De  Caïenne.  r  .«,j,  id 


004  TRAVAUX   INÉDITS. 

23.  G.  Delphax  ,  Fabr.  —  Ailes  supérienres  non  réticulées, 
n'ayant  sur  le  pan  discoïdal  que  des  nervures  longitudinales  et 
ramifiées.  Joues  faisant  avec  le  front  un  angle  obtus.  Second 
article  des  antennes  plus  long  que  le  premier.  Type  :  Limbata, 
Fabr.  —  D'Allemagne  et  de  Surdaigne. 

34*  Gr.  Abjeopus. — Ailes  supérieures  non  réticulées,  n'ayant 
sur  le  pan  discoïdal  que  des  nervures  longitudinales  et  rami- 
fiées. Joues  faisant  avec  le  front  un  angle  obtus.  Second  ar- 
ticle des  antennes  plus  court  que  le  premier.  Pattes  de  la  forme 
ordinaire.  Type  :  Crassicornis ,  Fabr.  —  Environs  de  Gènes. 

25.  G.  AsiRACA,  Latreille.  —  Ailes  supérieures  non  réticu- 
lées, n'ayant  sur  le  pan  discoïdal  que  des  nervures  longitu- 
dinales et  ramifiées.  Joues  faisant  avec  le  front  un  angle  obtus. 
Second  article  des  antennes  plus  court  que  le  premier.  Pattes 
antérieures  dilatées  et  aplaties.  Type  :  Clavicornis ,  Fabr.  — 
Italie  et  Sardaigne. 

2'  famille.  Issites. 

Angles  postérieurs  du  prothorax  étant  plus  élevés  que  les 
écailles  humérales. 

E.  I " sous-famille  ISSOIDES.  —Tibias  postérieurs  épineux. 

26.  G.  Mycterodus. — Jambes  antérieures  de  la  forme  ordi- 
naire. «Tête  protubérante.  Type  :  Nasutus  ^  Germar.— Gènes 
et  Sardaigne. 

27 .  G.  Issus  ,  Fabr.  —  Jambes  antérieures  de  la  forme  or- 
dinaire. Tête  non  protubérante.  Point  d'ocelles.  Type  :  Pec- 
tinipennis ,  Guérin.  —  Du  Bengale. 

28.  G.  Ommatidiotus.  —  Jambes  antérieures  de  la  forme 
ordinaire.  Tête  non  protubérante._^Des  ocelles, ^Type  :  DiW- 
milis^  Fallen.  —  Suède. 

29.  G.  EuRYBRACHYS ,  Guériu.  —  Jambes  antérieures  apla- 
ties et  dilatées.  Dos  du  prolborax  plus  large  que  long.  Type  : 
Spinosa,  Guérin.  —  Indes  orientales. 

30.  G.  Caliscelïs,  Dclaporte.  — Jambes  antérieures  apla- 
ties et  dilatées.  Dos  du  protborax  au  moins  aussi  long  que 
large.  Tipe  :  BonelUiy  Latr. — Italie  méndionale  et  Sardaigne. 


I 


TRAVAUX   INÉDITS.  io5 

F.  a«  sous -famille.  DERBOIDES.  —  Tibias  postérieurs 
mu  tiques.  , 

3i.  G.  Derbe,  Fabr.  —  Antennes  ne  dépassant  pas  les 
joues.  Type  :  Pallida ,  Fabr.  —  Brésil. 

32.  G.  Anotiâ  ,  Kirby.  —  Antennes  dépassant  les  joues  ; 
second  article  sans  appendices.  Type  :  Coccinea^  Guérin.  — 
—  Port  Praslin. 

33.  G.  Otiocerus,  Kirby.— Antennes  dépassant  les  joues; 
second  article  ayant  un  ou  plusieurs  appendices.  Type  :  Stol" 
lii  ^  Kirby. —  Piiiladelphie. 

IssiTEs.  —  Angles  postérieurs  du  prothorax  étant  moins 
élevés  que  les  écailles  humera  les. 
i  G.  5«  sous-famille.  FLATOIDES. 

34.  G.  LoPHOPS.  —  Nervure  subradiale^séparée  du  radius. 
Facette  médiane  de  la  face  frontale  protubérante.  Type  :  Ser- 
villeL  Spiuola.  —  Afrique.  ,  j 

35.  G.  Elasmocelis.  —  Nervure  subradiale  séparée  du 
radius.  Facette  médiane  de  la  face  frontale  non  protubérante. 
Pattes  aplaties  et  dilatées.  Type  :  Cimicoides,  Gerniar. — Cap 
de  Bonne-Espérance. 

36.  G.  RiCANiA,  Germar. — Nervure  subradîale  séparée 
du  radius.  Facette  médiane  de  la  face  frontale  non  protubérante. 
Pattes  de  la  forme  ordinaire.  Front  distinctement  séparé  du 
verlex.  Type  :  Albizona^  Germar. — Cap  de  Bonne-Espérance. 

3'^.  G.  Flata,  Fabr.  —  Nervure  subradiale  séparée  du  ra- 
dius. Facette  médiane  de  la  face  frontale  non  protubérante. 
Pattes  de  la  forme  ordinaire.  Front  confondu  avec  le  verlex. 
Antennes  dépassant  les  joues.  Type  :  Limbata,  Fabr.  — Afri* 
que  équinoxiale. 

38.  G.  PoECiLOPTFRA,  Germar.  —  Nervure  subradiale  sé- 
parée du  radius.  Facette  médiane  de  la  face  frontale  non  pro- 
tubérante. Pattes  de  la  forme  ordinaire.  Front  confondu  avec 
Je  vertex.  Antennes  ne  dépassant  pas  les  joues.  Type  :  Pha- 
lœnoides,  Fabr.  —  Brésil. 

39.  G.  AcANALONiA.  —  Ncrvufe  subradiale  confondue  avec 
le  radius,  Type  ;  ServiUeiy  Spinola,  —  Philadelphie. 


aoé  ANALYSES  D*ODVRAGES  NOUVEAUX. 

Je  ne  dais  pas  oublier  d'ajouter  que  ce  beau  travail  est  ac- 
compagné de  huit  dessins  très  bien  exécutés,  qui  formeront 
autant  de  planches  ;  ces  dessins  représentent  les  parties  grossies 
sur  lesquelles  sont  fondés  les  principaux  caractères  génériques, 
çinsi  qu'un  certain  nombre  d'espèces  nouvelles. 

Paris,  ce  9 juillet  i83o.  Ddponche;*. 

II.  ANALYSES  D'OUVÏ^AGES   NOUVEAUX. 

Règne  animal  d'après  M.  de  Blainville  ,  disposé  en  série  en 
procédant  de  Thomme  jusqu'à  l'éponge,  et  divisé  en  trois 
sous-règnes,  publié  par  M.  Laurent,  docteur  ès-sciences 
naturelles,  professeur  suppléant  à  la  Faculté  des  sciences  de 
P^ris.  (A  la  librairie  encyclopédique  de  Roret,  rue  Haute- 
i^fudle, po  10  bis,  à  Paris.  —  prix:  3  fr.) 

Cette  publication,  sous  forme  de  tableau  iconographique, 
est  destinée  à  faciliter  la  conception  générale  de  la  méthode 
naturelle  proposée  depuis  1816  en  zoologie,  par  M.  de  Blain- 
yille,  avec  les  modifications  que  les  progrès  de  la  science  l'ont 
déterminé  à  y  introduire.  Les  figures  représentent  les  espèces 
types  des  principaux  genres  des  grandes  familles  de  chaque 
filasse  ,  et  elles  sont  disposées  de  manière  à  indiquer  les  transi- 
tions des  groupes  naturels  dans  l'ordre  sériai  de  la  dégrada- 
tion des  animaux  depuis  l'homme  jusqu'à  l'éponge.  Dire  que 
kl  forme  générale  paire,  rayonnée  ou  irrégulière,  a  servi  à 
établir  les  trois  soiis-régnes,  c'est  signaler  l'importance  du  ca- 
ractère fondamental  auquel  se  rattachent  naturellement  tous 
Us  autres  caractères  différentiels  dans  l'ordre  de  leur  subordi- 
nation d'après  lequel  sont  établis  les  types,  les  classes,  les 
ordres,  etc.,  etc. 

Ce  tableau ,  dent  les  figures  gravées  sur  acier  sont  en  géné- 
rai fort  exactes,  offre  des  avantages  nombreux  : 

i"  leï  Boms  de  la  classification  et  ceux  des  espèces  ont  été 
placés  très-convenablement^ pour  en  rendre  la  lecture  facile 
et  r.ipide. 

2*  11  réunit,  dans  un  cadre  étroit  et  commode^  tous  les  ob- 


Jets  d'études  qu'il  est  indispensable  de  connaître  pour  se  con-^ 
yaJAcre.dtQ  ia  réalité  de  l^s^HP  aoiirivde. 

j  3**  Enfin ,  la  modicité  du  prix,  jointe  à  la  commodité  du  fiW  t 
mat,  en  rendent  racquisition  possible  et  profitable  aux  n»lu- 
l!jlli$tes,  aux  étudiais  et  aux  amateure  d  histoire  naturelle. 

Mémoire  pour  servir  à  la  Géognosie  et  à  la  Palaeontologie  de 
Dorpat  et  de  ses  environs ,  par  le  D'  Rotorga.  (in-8°  avec 
pi.  lilh.,  Saint-Pétersbourg,  i«' Mémoire,  i835,  2«  Mé- 
moire,  1837. 

La  ville  de  Dorpat  est  située  dans  la  vallée  formée  jpar  1^ 
|riyière  d'Einbacb  en  Livouie.  Les  deux  bords  de  cette  rivière 
|ont  assez  plats  et  s'élèvent  petit  à  petit  en  fornjant,  des  deu^ 
<côlès,  à  une  certaine  distance,  une  ligne  proéminente  assez  éle- 
yée  dans  laquelle  plusieurs  dénudations  permettent  au  géolo-r 
ffjje  de  faire  ses  observations.  : 

Celle  formation ,  ^ui  dpit  etrç  rapportée  au  gr^s  big^rfç^ 
jpr^seule  une  série  de  couche^  complétemei.il  hprizontales  qui, 
jfiWiè^  Içurs  i^arliies  constituanlçs,  peuyent  çtre  divisées  ^^. 
ieux  grf^u^Ç!?  bi^n  franche*.  Le  premier  de  ces  groupes,  ,q^i 
l'emporle  sur  le  suivant  par  sou  .déye|ppppment,  ep  forir^aAfc 
Ij;  sédiroept  supérieup,  présente  du  grè$  tpès-déyeloppé  çt  de 
difi'érentes  coul<5urs;  le  second  groupe  çft  formé  principal^ - 
^enl  de  terre  argileuse  et  marneuse. 

Après  avoir  analysé  ce  terrain  sous  le  rapport  géçlogiqup  , 

df)R^  bs  cpmmencemens  de  ces  dpux  Mémoire^,  Tauteur  jwsse 

à  la  description  des  restes  contenus  dans  ces  coucbes.  Ces  restes 

^Ut  en  si  grande  quantité  qu'on  ne  peuf  presque  pas  faire  la 

moindre  fouille  sans  en  découvrir  :  aussi  les  voit-on  paraître 

partout  dans  les  dénudations.  Ce  sont  surtout  Its  couches  du 

grès  supérieur  qui  en  contiennent  bcfiucoup.  Ces  restes  pré- 

içntent  presque  exclusivement  dp  os  de  différentes  grandeur, 

c^ui  sont  entièrement  dépourvus    de  parties   animales  ,  étant 

complètement  pétrifiés  ;    c'est  pourquoi  ils   sont  fragiles  au 

dernier  point  et  se  brisent  toujours  en  travers.  Ces  os  ne  se 

trouvant  ainsi  pour  la  plupart  qu'en  petits  fragmens,  comme 

on  PC  pouvait  alors  étudier  jleur  forme ,  l'auteur  a  dû  analyser 

lepr  texture  interpe  ^  et  eu  les  comparapt  à  celle  des  autre9 


309 

animaux  vertébrés,  il  est  parvenu  au  point  de  pouvoir  ap** 
précier  à  quelle  classe  appartenaient  les  restes  qu'il  avait 
trouvés. 

Les  ossemens  qu'il  a  ainsi  déterminés  appartiennent  presque 
exclusivement  à  la  classe  des  reptiles  ,  et  notamment  aux 
genres  TrionyXyCrocodilusy  Momtor,Ichthfosaurus  eilchtkyo^ 
sauroïdes  (nov.  gen.),  d*ûù  il  présume  (en  s'appuyant  epeore 
sur  d'autres  raisons)  que  les  couches  de  ce  terrain  ont  été  for- 
mées par  l'affluence  des  eaux  douces  dans  la  mer. 

Les  espèces  suivantes ,  du  genre  Trionyx^  ont  été  déter- 
minées par  lui. 

TV.  spinosus[xiov ,  sp.).  Cette  espèce  est  caractérisée  par  des 
tubercules  en  forme  de  cônes ,  striés  à  l'extérieur  et  s'élalant 
en  rayons  au  point  de  leur  attache.  Ces  tubercules  recouvrent 
la  surface  de  la  carapace.  Les  restes  de  cette  espèce,  qui  ont  été 
trouvés,  sont  les  suivans  :  l'os  coracoïdien ,  la  partie  inférieure 
de  l'humérus ,  la  dernière  côte  étalée  en  forme  d'écaillé. 

Tr,  sulcatus  (nov.  sp.).  Les  inégalités  de  la  carapace  pré- 
sentent des  stries  continues  et  pliées  en  divers  sens.  Ces  restes 
sont  les  suivans  :  des  fragmens  de  la  partie  centrale  de  la  ca- 
rapace, les  parties  libres  de  côtes  entièrement  conservées. 

Tr,  impressus  (  nov.  sp.  ).  Les  fragmens  de  sa  carapace 
sont  caractérisés  par  des  empreintes  nombreuses. 

Crocodile.  On  en  trouve  des  côtes  ,  et  surtout  beaucoup  de 
dents,  dans  les  différentes  couches  de  grès. 

Monitor  (Cuv.),  déterminé  d'après  une  partie  de  la  mâ- 
choire inférieure  avec  ses  dents. 

F'aranus  macrodon  (nov.  sp.),  remarquable  par  ses  dents 
gigantesques. 

Ichthfosauroides  (nov.  gen .)  /déterminé  d'après  un  reste 

complet  d'un  os  coracoïdien  gigantesque. 

Tous  déterminés  d'après  les  restes 
de;leurs  dents  qui  se  trouvent  en 
srànd  nombre. 


Reconnus  par  les  restes  de  leurs 


f^aranus.  Platyodon  (n-  s.) 

V.  Vncidens  (n.  s.) 

V.  Cometodon  (n.  s.) 

Jchthyosorus  platyodon 

1.  communis 

I.  tenuirostris  i         dents. 

I.  intermedius  ) 

La  clavicule  d'un  Saurien  fossile  du  genre  Lacerta  de  Cuv. 

Outre  ces  restes ,  l'auteur  a  trouvé,  dans  les  mêmes  couches, 


ANALYSES    D  ODVRAGES    NOCVKArX  ^O0 

des  exemplaires  bien  conservés  de  Liiignlu  dans  ses  diffireus 
âges,  et  dans  les  couches  alluviales  qui  forment  des  cuUinrs 
au-dessus  du  grès  bigarré,  il  se  trouve  des  restes  de  coraux 
appartenant  aux  genres  :  Catenipora,  Calamopora,  Turbinolia^ 
Slromatopora,  Astrœa^  Nullipora,  Çxathophillum,  de  même 
que  des  débris  plus  ou  moins  conservés  d*Orthoceratiles  et  de 
Pentacriniles ,  qui  ne  sont  que  des  fragmens  détachés  du  cal- 
caire transitoire  des  environs  de  Reval, 

Dans  ses  recherches  sur  les  Amphibies,  Fauteur  a  souvent 
eu  recours  à  l'admirable  ouvrage  de  M.  Georges  Cuvier  sur 
les  ossemens  fossiles ,  et  c'est  surtout  en  examinant  le  genre 
Trionyx  qu'il  a  pu  en  apprécier  l'éminence  :  car,  à  sa  simple 
inspection ,  non  seulement  il  a  pu  déterminer  les  genres  ^ 
mais  il  a  été  en  état  de  reconnaître  que  quelques  unes  des 
espèces  étaient  les  mêmes  que  celles  décrites  dans  l'ouvrage, 
tandis  que  d'autres  en  di£Péraient  totalement ,  ce  dont  il  s'assura 
encore  davantage  après  avoir  vu  et  examiné  quelques  uns  de 
ces  restes  dans  le  musée  du  Jardin-des-Plantes. 

En  étudiant  la  texture  des  os  et  des  dents  des  Amphibies, 
l'auteur  a  trouvé,  comme  un  cas  général,  que  toutes  les  dents 
coniques  des  Amphibies  sont  formées  d'une  manière  uniforme, 
nommément  elles  se  composent  de  lames  formées  de  deux  sub* 
stances  (  l'une  osseuse  et  l'autre  corticale)  divergentes  de  l'axe 
de  la  dent  vers  la  circonférence,  de  manière  qu'une  coupe  ho- 
rizontale présente  des  rayons  formés  de  ces  deux  substances.  Ce 
n'est  qu'en  connaissant  celte  structure  qu'il  est  possible  de 
distinguer  toujours  les  dents  des  Sauriens  de  tous  les  tubercules 
dentiformes  qui  couvrent,  par  exemple,  la  carapace  du  Trio» 
nyx  spinosus;  car  ces  derniers  ne  sont  formés  que  d'une  seule 
substance  émailleuse. 

;  Mémoire  sur  les  restes  organiques  du  grès  cuivreux  formant 
la  pente  occidentale  de  l'Oural ,  par  M.  le  D'  Etienne  Ku- 
TORGA  (in-S**  pl.lilh.,  Saint-Pétersbourg,  i838). 

La  formation  de  cette  espèce  de  grès ,  auquel  les  Russes 
donnent  le  nom  de  grès  vert  ou  cuivreux,  est  surtont  dé- 
veloppée sur  la  partie  occidentale  du  mont  Oural ,  dans  les 

<i 


^10  A^'ALYSE   D*0UVRAG£5    NOUVEAUX. 

gpuvernca\ens  ^d'Orenboiirg ,  dc^  Pçrm  cl  cjç  Vjatca.  Ce  gros  a 
une  couleur  veclp  qui  proyiefit  çli^  çniYje  carbonate  qu'il  cou- 
tienl,  et  ce  cuivre  vert,  ainsi  que  le  cuivre  natif,  s*y  trouvent 
ft\  telle  aboni^auçe  que,  de  ienips  ia\mémorial,ila  été  employé 
ççmme  une  minet  très-riche  de  ce  métal.  Ce  grès,  sur  toute  son 
étendue,  présente  des  couches  horizontales  de  différentes  con- 
sistances qui  ont  une  couleur  verte  plus  ou  moins  prononcée; 
ces  couches  sont  souvent  entremêlées  de  couches  de  terre  glaise 
qui  a  ordinairement  aussi  une  couleur  verle,  quoiqu'elle  se 
présente  pourtant  quelquefois  colorée  en  rouge  ou  en  noir. 
Dans  ces  couches  de  grès,  ainsi  que  dans  celles  de  terre  glaise, 
on  trouve  souvent  de  petites  lamelles  de  charbon  ou  des  restes 
de  plantes  incomplètement  carbonisées.  Outre  cela,  il  faut  dire 
que  ce  grès  est  lié  à  de  grands  dépots  de  charbon  de  terre 
qu'on  a  découverts  dans  quelques  endroits  de  ces  gouvernc- 
xnens.  De  tout  cela,  Tauteur  fait  une  conclusion  très-vraisem- 
blable ,  c'est  que  ce  grès  forme  l'un  des  membres ,  l'une  des 
parties  constituantes  de  celte  formation  houillière,  et  que  par 
conséquent  il  doit  être  rapporjé  à  la  formation  secondaire.     ^J 

Ce  grès  contient  un  grand  nombre  de  plantes  fossiles  qui  ap- 
partiennent pour  la  plupart  à  la  classe  des  Cryptogames,  ainsi 
que  beaucoup  de  restes  d'animaux  qui  doivent  être  rapportés 
à  Tordre  des  Édentés.  ^ 

L'auteur,  dans  sa  manière  de  voir,  complètement  convaincu 
que  l'ordre  des  choses  dans  la  nature  est  toujoujours  resté  le 
même  depuis  que  les  êtres  organisés  ont  peuplé  la  terre,  et  que 
si  quelques  formes  spéciale^  ont  changé,  les  types  principaux 
sont  pourtant  toujours  restés  les  mêmes,  il  conclut  de  là  que 
les  animaux  n'ont  pas  été,  comme  plusieurs  le  supposent,  for- 
més graduellement  en  commençant  parles  plus  inférieurs;  mais 
qu'ils  ont  tous  été  créés  à  une  seule  époque,  là  où  les  différens 
élémens  se  divisèrent  en  s'organisant. 

Cette  idée  que  les  mammifères  ont  été  formés  après  les 
autres  animaux,  dans  des  temps  plus  récens,  et  que  par  con- 
séquent ils  ne  doivent  se  trouver  que  dans  les  terrains  d'allu- 
vion  et  tout  au  plus  dans  les  terrains  tertiaires,  est  encore  bien 
plus  fortement  combatt^ue  par  la  jprésence  des  restes  de  ces 


ANALYSES  d'ouvrages  NOUVEAUX.  ^11 

animaux  mammii'c-res  dans  ce  grès,  ainsi  que  dans  les  schistse 
de  Stonesfield,  où  M.  Bukcland  a  trouvé  des  mâchoires  de  Z>{« 
delphis.  Celte  opinion  est  fondée  sur  l'hypothèse  que  tous  les 
êtres  organisés  de  notre  planète  ont  été  formés  graduellement, 
en  commençant  par  les  plus  inférieurs,  dans  de  grands  espaces  de 
temps;  ainsi,  d'abord  furent  formées  les  plantes,  ensuite  vin- 
rent les  animaux  aquatiques ,  et  enfin  les  animaux  terrestres. 
Si  sous  considérons  la  vie  organique  et  inorganique  de  notre 
planète  sous  un  point  de  vue  physiologique ,  qui  est  d'ailleurs 
le  seul  véritable  et  rationnel,  nous  arriverons  bientôt  à  l'entière 
conviction  que  le  développement,  ou  pour  mieux  dire  la  créa- 
tion de  nouveaux  individus ,  aussi  parfaits  que  les  mammifères, 
n'a  pu  avoir  lieu  qu'avant  la  division  complète  des  élémens  de 
notre  planète  en  divers  organismes  ou  élémens  individuels.       î 

Les  habitans  de  la  terre,  de  l'air  et  de  l'eau  ne  commencèrent 
à  vivre,  comme  individus,  qu'après  une  parfaite  division  et 
un  parfait  développement  de  ces  élémens.  Comment  auraient 
pu  se  former  ces  mammifères  terrestres  après  que  la  terre  était 
desséchée  et  couverte  de  végétaux  et  d'animaux  inférieurs? 
Même  en  admettant  encore  cette  force  créatrice  alors,  les  seuls 
animaux  qui  auraient  pu  se  former  auraient  été  ou  des  infusoires 
ou  des  parasites ,  et  il  est  aujourd'hui  prouvé  que  même  ces 
animaux-là  ne  sont  engendrés  que  par  des  animaux  de  la  même 
espèce. 

Les  restes  organiques  de  ce  grès,  qui  ont  été  décrits  dans  le 
Mémoire  de  M.  Kutorga,  sont  les  suivans: 

I.  Deux  nouveaux  genres  de  l'ordre  des  Edentés,  Brlihopus 
priscus  et  Orthopus  primaet^us  (nov.  genr.).  On  n'en  a  trouvé 
que  la  partie  inférieure  de  l'humérus  ;  cet  os,  dans  le  premier 
genre,  est  caractérisé  par  deux  trous  condyloïdiens,  circonstance 
inconnue  jusqu'à  p.ésent. — 2.  Syodon  biarmicuniy  déterminé 
par  une  dent  qui  caractérise  un  animal  de  l'ordre  des  Pachy- 
dermes, voisin  du  genre  Cochon.  —  Le  céphalothorax  d'une 
grande  dimension  d'un  Limulus  oculatus  (nov.  esp.). 

Outre  les  animaux  ci-dessus  nommés,  l'auteur  a  décrit  et 
figuré  les  restes  des  plantes  suivantes: 

I.  Cinq  espèces  de  Calamités,  notamment  :  C  arùoulatus  j 


i}^  iNALV>ES    d'ouvrages  NOUVEAUX. 

C,  cotumella,  C»  trigonus ,  C.  cellulosus,  C.  irregularis,  — 
a.  Deux  espèces  de  Splienopteris ,  S,  interrupte-pinnata,  S, 
cuneifolia»  —  3.  Packfpleris  latinerva.  —  4*  Knorria  imbri^ 
cata.  —  5.  Une  spalhe  florale  appartenant  à  la  famille  des 
Âroïdes,  nommée  par  Tauteur  Aroides  crassi  spatha. 

Les  Poissons  de  Scandinavie.  Desssincs  diaprés  des  individus 
vivans,  et  lirhographiéspar  Guill.  de  Wright  avec  un  texte 
de  MM.  B.-Fr.  Fries  et  C.-V.  EkstrÔm.  (  8  livr.  in-4°  de 
i836  à  1889.  Stockholm). 

Cet  ouvrage  est  composé  de  monographies  de  tous  les  pois- 
sons de  la  Scandinavie  ;  le  texte  donne  la  description  et  la  sy- 
nonymie complète  de  ces  poissons,  des  détails  sur  leurs  mœurs  , 
leurs  métamorphoses,  etc.  Les  planches,  quoique  lithographiécs, 
sont  meilleures  que  toutes  celles  qu'on  3^  encore  exécutées  jus- 
qu'à présent  ,  même  en  gravure;  elles  sont  coloriées  avec  une 
vérité  et  un  fini  extraordinaires ,  et  elles  doivent  désormais 
servir  de  modèle  à  toutes  les  publications  qu'on  pourrait  faire 
sur  l'ichthjologie.  Le  texte  est  également  très-soigné  et  ne  con- 
tient aucune  compilation ,  étant  le  résultat  des  observations 
propres  des  auteurs.  A  ces  titres  ,  nous  ne  pouvons  trop  recom- 
mander cet  important  ouvrage. 

Quoique  la  mort  vienne  d'enlever  M.  Fries  à  la  science  , 
l'ouvrage  n'en  sera  pas  moins  continué  par  son  savant  collabo- 
rateur. 

Chaque  livr.  contient  6  planches  coloriées  et  quelquefois  une 
planche  de  détails  relatifs  à  la  pêche.  Le  prix  de  chaque  livrai- 
son coloriée  est  de  4  rixdalles  (  environ  8  ff .  ) ,  et  de  moitié , 
avec  figures  noires.  (  G. -M.  ) 

Mémoire  sur  les  métamorphoses  des  *yjw^«a//iM^/ par  M.  Fries. 
(  Mém.  de  l'Acad.  des  Sciences  de  Stockholm,  pour  1837.  ) 

Dans  ce  travail ,'  M.  Fries  a  montré  que  le  Sj-ngnathus 
lumhricif(>rmis ,  quand  il  sort  de  la  poche  du  mâle  ,  dans  la- 
quelle la  femelle  a  pondu  ses  œufs,  est  pourvu  d'une  nageoire 
qui  règne  à  peu  près  tout  le  long  du  corps  ,  dessus  et  dessous  ; 
tandis  que  l'adulte  n'a  qu'une  très-petite  dorsale.  Ce  fait  eu- 


I 


ANALYSES   D*OUVRAGES   NOUVEAUX.  llS 

rieux  de  métamorphose  est  le  premier  de  ce  genre  qu*oa  ait 
encore  observe  chez  les  Poissons. 

On  trouve  dans  le  mém«  volume  les  mémoires  dont  suivent 
les  titres  : 

1  "  Sur  le  Salmo  salmulus. 

a*  Sur  le  nouveau  genre  Pterjrcombiis. 

Ces  travaux  sont  également  dus  à  M,  Fries,  dont  la  morta  été 
récemment  annoncée.  On  sait  que  ce  savant  a  rendu  de  grands 
services  à  la  science  ;  sa  mort  est  une  grande  perle  pour  elle. 

(G.-M.) 

Résumé  sur  le  fluide  nourricier  ,  ses  réservoirs  et  son  mou- 
vement ,  dans  tout  le  règne  animal ,  par  G.  L.  Duvernoy 
(Brochure  in-S»  servant  d'appendice  au  t.  VI  des  Lceans 
d'anatomie  comparée  de  G.  Cuvier.  Paris, 1 889) .  '. 

Nous  reviendrons  sur  cet  important  travail  dans  un  prochain 
numéro. 

Traité  pratique  du  migroscopb  et  de  son  emploi  dans  Tetude 
des  corps  organisés ,  par  le  docteur  L.  Mandl  ;  suivi  de  re-*l 
cherches  sur  l'organisation  des  animnux  infusoires,  par  C, 
G,  Ehbenberg.  Accompagné  de  i4pl«  Paris,  Baillière,  iSSg. 

M.  Mandr,  comprenant  toute  l'utilité  de  Temploi  du  mi- 
croscope dans  l'étude  des  sciences  naturelles ,  a  pensé  qu'un 
manuel  pratique  destiné  a  en  faciliter  l'usage  serait  très-utile 
aux  naturalistes.  M.  Mandl  était  plus  que  personne  à  même 
de  traiter  ce  sujet,  car  il  s'est  occupé  avec  beaucoup  de  succès 
de  ces  sortes  de  travaux.  Après  avoir  fait  connaître  les  micro- 
scopes ,  il  étudie  un  grand  nombre  de  substances ,  il  fait  coa-  > 
naître  les  manipulations  et  les  précautions  que  nécessitent 
leur  examen  ,  etc.  Enfin  il  a  complété  son  livre  par  un  extrait 
du  grand  ouvrage  de  M.  Ehrenberg  sur  les  Infusoires. 

Description  of  a  species  of  caligus.  —  Description  d'une  es- 
pèce de  Calige  {Caligus    Americanus).    Par   Pickering', 
.  (  Americ.  journ.  of  sciences  and  Arts. ,  vol.  34  »  "•  !>  )•     .. 

Le  travail  de  M.  Pichering  est  une  anatomic  coroplèlc^.flj? 


il^         '  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

très-dëtaillée  ;  mais  l'espèce  qui  lui  a  servi  n'est  pas  nouvelle, 
c'est  le  Caligus  Mulleri  des  auteurs. 

Introduction  a  une  classification  moderne  des  insectes ,  (ondée 
sur  leurs  habitudes  naturelles,  avec  des  observations  sur  les 
mœures  et  les  transformations  des  différentes  familles  ;  à  la- 

.  quelle  est  ajouté  un  synopsis  de  tous  les  genres  de  l'Angle- 
terre et  des  notices  sur  les  genres  étrangers  les  plus  remarqua- 
bles, paK  Westwood. — Prix  3  f.  26  c,  par  cahier  de  4  feuilles 
environs,  avec  des  figures  sur  bois  dans  le  texte,  et  paraissant 
chaque  mois.  Il  y  a  déjà  12  cahiers  de  publiés.  —  Paris. 
Baillière. 

DEscaiPTiON  d'un  genre  nouveau  dans  la  tribu  des  Lucanides, 
par  M.  Molsant  (Extrait  des  Annales  des  sciences  physi- 
ques et  naturelles  d'agriculture  et  d'industrie ,  publiées  par 

:  la  Société  royale  d'agriculture  de  Lyon ,  t.  II ,  %^  livrai- 
son in-80  ). 

Nous  n'avons  eu  connaissance  de  ce  mémoire  que  par  son 
titre  ;  dès  qu'il  nous  sera  parvenu  nous  en  donnerons  une  ana- 
lyse. 

Diptères  exotiques  nouveaux  ou  peu  connus  ,  par  Mac- 
quart.  In-8»  avec  fig.,  1. 1",  2*  partie.  Paris.  Roret ,  1889. 
Nous  avons  annoncé  la  première  partie  de  cet  important  ou- 
vrage dans  notre  n**  de  novembre  i838.  Voici  la  suite  qui  con- 
tient l'histoire  des  Mydasiens,  des  Asiliques^  des  Hybotides  et 
des  VésicuUux.  Cette  2«  partie  est  terminée  par  un  supplément 
à  la  première,  dans  lequel  M.  Macquart  décrit  plusieurs  espèces 
qui  lui  sont  parvenues  depuis.  Cette  2®  partie  est  accompagnée 
de  14  planches  lithographiées. 

III.  SOCIÉTÉS  SAVA]»T£S. 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris. 

Séance  du  8  juillet  1889.  —  M.  Geoffroy  Salnt-Hilaîre 
lit  une  note  intitulée  :  De  la  valeur  et  du  sens  précis  d'expres- 
sions de  mon  dernier  article  :  Fonction»  de  h  matière,  Yoici 


I 


sociétIs  savantes.  2i5 

ce  que  M.  Geoffroy  Saint-Hilaire  a  inséré  clans  les  comptes 
rendus  de  Tlnstitut  :  «  On  en  vint,  après  ma  lecture,  à  donner 
une  plus  grande  extensîoii  que  moi ,  a  ces  mots  :  fondions  de 
lamatièrey  et  Ton  m'en  aurait  fait  iîn  disgracieux  compliment  ; 
c'est  quand  on  crut  saisir  dans  ma  pensée  une  malignité  et  une 
sorte  de  h.irdiesse  irréligieiise.  Ces  sentimens  mé  seraient 
prêtés!!!  Mais  vraiment  Ton  aurait'  donc  ouJDlié  qu'il  n'était 
entré  ni  jeunesse  ni  étourderie  en  1792,  quand  j'en  vins  S  pé- 
nétrer et  à  me  porter  secourable  dans  les  prisons  dé  septembre  ; 
ni  irréflexion,  lorsqu'en  i83o  j'offris  chez  moi  un  asile  à  une 
grande  infortune ,  qu'une  méprise  de  l'élan  patriotique  d'alors 
avait  compromise. 

«  C'est  par  laisser-aller,  à  la  suite  d'études  incessantes  et  en 
vertu  de  Convictions  vives,  que  j'écrivis ,  il  y  a  huit  jours, 
fonctions  de  la  matière  :  car,  d'ailleurs  je  le  déclare,,  ce  ne  fut 
pas  pour  m'être  élevé  à  une  hauteur  d'abstractions  synthé- 
tiques^ comme  je  sais  que  quelques  uns  l'ont  fait,  que  j'avais 
considéré  la  terre  comme  un  globe  isolé  et  rdulant  à  part  daniJ 
respace,qùe  j'y  voyais  une  individualité  avec  des  allures  franches 
et  spéciales  et  enfin  que  j'y  remarquais  un  ensemble  de  personna- 
lités avec  des  distinctions  de  vie  propre.  J'étais  entièrement 
renfermé  dans  le  cercle  de  mes  méditations  ordinaires ,  et  n'îi- 
vais  couru  que  sur  les  essentielles  notions  de  ma  doctrine  : 
Attraction  de  soi  pour  soi.  Car,  de  cette  doctrine,  j*avaîs  ri  a-' 
turellement  déduit  une  force  d'activité  dans  les  choses  de  l'uni- 
vers^ y  voyant  un  continuel  sujet  à  transformations  dés  corps 
divers  :  et,  dans  ce  sens,  j'apercevais,  des  faits  vitaux,  un  con- 
cours d'actions  et  de  fonctions  vitales;  mais  là  se  bornaient 
les  analogies  auxquelles  j'avais  pensé  faire  allusion.  Seulement 
peut-être  serait-ce  le  cas  d'ajouter  que ,  même  chez  les  ani- 
maux, il  n'est  point  de  plus  grandes  modifications  que  chacune 
lié  rappelle  de  semblables  relations  phénonniéhiques. 

«  Viendrai-je  à  écrire,  à  la  fin  dé  celte  note ,  que  j'avais 
supplié  l'Académie  de  délibérer  sur  le  rappel,  âàns  nos  Comptes 
rendus  y  de  mon  Mémoire  sur  ïa  fille  ticorps  d^e  Prunay.  La' 
naîsssutcc  de  cette  fille  n'est  p6int  un  miracle  doht  lit  phy^iqiiè 
doive  craindre  renregislrcmcnt  ;  ce  pfrotfuit  de  dettJt  filles  née» 


2l6  SOCIÉTÉS   SAVAMES. 

en  octobre  i838,  et  qui  ont  vécu  un  mois  entier,  deviendrait- 
il  un  événement  qui  ne  serait  considéré  que  comme  une  ma- 
nifestation d'impuissance  dans  ces  jours  glorieux  à  tous  autres 
égards  d*immenses  progrès  de  la  pensée  humaine?  » 

M.  Audouin  lit  sous  le  titre  de  Remarques  sur  la  cochenille 
du  nopal ^  les  observations  que  M,  Berthelot  a  faites  sur  Tac- 
climatation  de  cet  insecte, 

M.  Dut^ernoj-  lit  un  Mémoire  intitulé  :  Du  mécanisme  de  la 
respiration  dans  les  poissons..  —  Avant  d'entrer  dans  les  dé- 
tails descriptifs,  l'auteur  donne  l'histoire  critique  de  la  décou- 
verte des  muscles  interbranchiaux  et  du  diaphragme  branchial. 
Dans  le  chapitre  deuxième  il  traite  du  diaphragme  branchial 
en  général  et  de  sa  composition  particulière  dans  l'Esturgeon. 
Voici  le  résumé  que  M.  Duvernoy  donne  de  son  important 
Mémoire.  «  On  peut  conclure  :  i<»  que  l'existence  de  fibres 
musculaires  entre  les  lames  branchiales  des  poissons ,  a 
été  indiquée  trop  vaguement  par  PValbaum  (i),  pour  qu'on 
puisse  lui  en  rapporter  la  découverte.  N'ayant  pas  précisé  les 
espèces  où  il  les  a  vues ,  rien  ne  prouve  qu'il  n'a  pas  pris  du 
tissu  élastique  pour  des  fibres  musculaires.  Aussi  aucun  auteur, 
avant  M.  Alessandrini ^  n'avait  fait  attention  à  l'indication  de 
Walbaum. 

»  2*  La  première  description  précise  des  muscles  interbran- 
chiaux, date  incontestablement  de  la  publication  des  trois  der- 
niers volumes  des  Leçons  d*Analomie  comparée ,  qui  est  de 
l8o5.  Je  les  avais  découverts  dans  les  Raies  et  dans  les  Squales, 
dès  i8o4,  époque  où  je  m'occupais  de  la  structure  des  bran- 
chies des  poissons,  dont  la  description  m'avait  été  confiée  par 
M.  Cuvier, 

»  3°  Ce  n'est  que  trente  années  plus  tard,  c'est-à-dire  en 
i835,  que  M.  Alessandrini  a  lu  à  l'Académie  de  Bologne  un 
Mémoire  sur  les  muscles  interbrauchiaux  des  Môles  ;  Mémoire 
qui  n'a  été  rendu  public  qu'en  i838.  Ce  fait  particulier  in- 
dique d'ailleurs  un  arrangement  ou  un  type  spécial  très-remar- 
quable des  muscles  interbranchiaux,  type  que  j'ai  eu  l'occasion 

(4)  Pétri  Artedi  Philosophia  Ichyologica  ,  etc.  ,  emendata  et  aucta 
a   J.- J,  Walbaum ,  p.  42 ,  1789, 


SOCIETES   SAVANTES.  AlJ 

de  vérifier  récemineul  cl  qui  élait  inconnu  avant  la  découvcrle 
f]u*en  a  failc  M.  Alcssandrini. 

»  La  publication  de  ces  anatomiste  coïncide  avec  celle  de  la 
Dissertation  de  M.  Lereùoullet^  dans  laquelle  sont  consignées 
les  recherches  propres  à  Tauteur,  et  celles  que  nous  avons  faites 
ensemble  ou  séparément  sur  celle  matière  intéressante  en  1837 
et  i858. 

»  5°  On  lit  dans  cette  Dissertation,  que  j'applle  diaphragme 
branchial  la  cloison  ,  déjà  connue,  mais  jusque  là  incomplète-* 
menl  étudiée,  qui  sépare  et  lie  tou  là  la  fois  les  séries  et  le» 
paires  de  lames  branchiales.  On  y  exprime  que  celte  cloison 
est  musculo-memùraneuse,  el  cette  expression  suffit  pour  mon- 
trer que ,  dans  ma  pensée,  elle  joue  un  rôle  actif  daus  le  mé- 
canisme de  la  respiration.  On  y  décrit,  comme  exemple  et 
pour  la  première  fois,  les  muscles  interbranchiaux  de  TEstur- 
geon.  Celte  description  ne  peut  pas  être  réduite  au  fait  simple 
de  l'existence  de  ces  muscles,  puisqu'elle  comprend  Tindica- 
tion  de  leur  position  générale  et  relative,  de  leur  [direction  el 
de  leur  terminaison  tendineuse  dans  le  bord  libre  du  diaphragme 
branchial, 'ainsi  que  l'explication  de  leur  usage. 

»  6*>  La  supposition  qui  détermine  les  muscles  inlerbran-^ 
chiaux  de  V Esturgeon  comme  des  muscles  adducteurs,  ainsi 
que  le  pense  M.  Bazin,  ou  comme  adducteurs  et  abducteurs  , 
ainsi  que  l'exprime  la  dissertation  de  M.  Lereboullet,  était 
fondée  sur  des  observations  imparfaites  (la  première)  ou  in- 
complètes (  la  deuxième).  En  effet,  les  tendons  des  muscles, 
interbranchiaux  n'allant  point  se  terminer  aux  lames  bran- 
chiales ,  du  moins  dans  leur  partie  diaphragmatique ,  ainsi 
que  le  dit  M.  Bazin  dans  sa  lettre  à  l'Académie,  mais  dans  le 
bord  libre  du  diaphragme  ,  ainsi  que  nous  l'avons  vu  M.  Le- 
reboullet et  moi,  ne  peuvent  agir  immédiatement  sur  la  partie, 
diaphragmatique  de  ces  lames,  pour  la  rapprocher  et  l'éloigner 
à  la  fois  de  ses  voisines. 

»  7°  Nous  avons  fait  connaître  le  développement  extraordi- 
naire de  l'appareil  musculaire  branchial  dans  V Esturgeon.  Cet 
appareil  me  paraît  devoir  compenser  d'autres  imperfections  dans 
le  mécanisme  extrinsèque  de  leur  respiration,  tels  que  le  défiiut.; 


2 1 B  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

de  membrane  branchiostège  et  le  peu  de  mobilité  de  leil^ 
opercule. 

»  8**  Cet  appareil  musculaire  est  également  très  développé 
dans  le  Congre  ,  probablement  par  une  raison  analogue  ;  lé* 
obstacles  qu'éprouve  Teau  de  la  respiration  ,  pour  sortir  de  la 
cavité  branchiale,  à  travers  l'issue  étroite  qui  lui  est  ouverte  ait 
dehors,  et  conséquemment  la  lenteur  de  son  renouvellement. 
Il  fallait  y  suppléer  par  un  appareil  musculeux  qui  agitât  les 
lames  branchiales  dans  l'intérieur  de  la  poche  qui  Ici  ren- 
ferme. 

i>  Ici  le  diaphragme  ii'a  que  le  quart  de  là  hauteur  des  plus 
longues  lanies,  et  la  moitié  seulement  des  plus  courtes;  de  sorte 
que  la  partie  libre  et  flottante  de  ces  lames  est  plus  étendue. 
Les  petits  muscles  très-prononcés,  qui  sont  dans  l'épaisseur  dti 
diaphragmej  forment  deux  se'ries  parallèles,  comparables  pour 
cette  disposition  ,  aux  deux  séries  marginales  que  nous  avons 
décrites  dans  l'Esturgeon  ;  mais  répondant,  pour  la  position,  à 
Ja  série  basilaire  des  grands  lùusclcs  lombricaux  du  même 
poisson. 

»  Je  ne  me  suis  pas  prononcé  dans  ma  dernière  Note,  sur 
Jcs  canaux  hydrophores  que  M,  Alessandrini  a  décrits  dans  les 
Moles  f  et  dont  M.  Baiin  pense  avoir  découvert  les  orifices  ex- 
térieu^â,  qu'il  compare  aux  stigmates  des  inséctéâ.  Avant  tout 
il  aurait  fallu  injecter  les  vaisseaux  lymphatiques  de  ces  pois- 
sons ,  à  limitation  de  Fohmann,  qui  les  a  figurés  dans  le  SaU'^ 
îHonéi  V Anguille  ^  et  qui  a  vu  le  réseau  qa'iU  forment  à  là 
superficie  des  lames  branchiales  ,  se  cOmposer  dé  ramuscùlt^ 
moirfs  déliés  que  le  réseau  des  vaisseaux  sanguins  ;  et  leur  bran- 
che ptin  cigale ,  répondant  à  l'extréfnité  verticale  de  chaque 
arc  brahchîal ,  otl  èellè  qui  correspond  à  l'extrémité  inférieure 
de  ces  mêmes  arcs^  prendre  un  diamètre  proportionnel  consi— 
déràbïè(i). 

»  Ce  n'est  qu'après  cette  injection  qu'on  pourra  décider  s'il 
y  a,  dans  tes  poissons,  des  canaux  hydrophores  autres  que  leurs 


(1)  Das  S anigader System  der  Wirhelthieren  ,  etc.  Ileidelberg  und 
Leipsih ,  1827.  Tabl.  IX,  fig.  II ,  5  et  O^pour  le  Saumon,  et  fig.  III  i 
5  et  8  pour  V Anguille, 


I 


SOCIBTés    SAYAMTÉir. 

vaisseaux  lymphatiques?  Je  ne  le  pensé  pas;  hiliiima  propo- 
sition n'est  déduite  jusqu'à  présent ,  qUe  du  raisonnement ,  et 
de  ce  qui  est  acquis  à  la  science  sur  cette  pSHÎe  dé  Tol-ganisa- 
tion.  Ce  ne  peut  être  encore  une  conviction,  èuîte  d*obséf- 
vations  directes,  actuelles,  infirmant  celles  dd  ces  déiiX  àna- 
tomisles.  » 

Séance  du  iS  juillet,  —  M.  Léon  Dufour  'adresse  un  mé- 
moire intitulé  :  Recherches  sur  quelques  larves  fuugivores  ap- 
partenant à  des  insectes  Diptères. 

Après  avoir  établi  qUfe  les  larves  furtgîVoreà  des  Diptères , 
quoique  considérées  comme  apodes ,  sont  Souvent  pourvues  de 
mamelons  ou  bourrelets  faisant,  jusqu'à  un  certain  point,  l'office 
de  pieds ,  M.  Léon  Dufour  s'allafche  à  reconnaître  si  la  même 
espèce  de  larve  vit  constamment  dans  la  même  espèce  de  champi- 
gnon ;  mais  il  est  loin  d'avoir  obtenu  un  résultat  positif,  ce  qui  lui 
semble  indiquer  que  la  composition  organique  ou  chimique  de 
la  substance  de  ces  végétaux  cryptôganies  offre,  dans  un  assez 
grand  nombre  d'entre  eux,  une  certaine  identité.  Il  a  vu  sou- 
vent une  seule  espèce  d'agaric  habitée  et  dévorée  pai*  dés  larves 
de  familles  très-différentes  il  a  trouvé  la  même  larve  dans  des 
champignons  d'espèces  différentesjou  bien  il  a  vu  l'espèce  de  larvé 
varier  dans  le  même  champignon  suivant  la  saison  et  l'âge  dé 
celui-ci.  Les  larves  fungivores  des  Diptères  ne  sont  pas  sujettes 
à  des  mues.  Celles  que  TauteUr  a  étudiées  sont  souvent  san^ 
tête  distincte  ,  de  là  les  noms  de  céphalées  et  acéphaîéêi.  Les 
premières  appartiennent  aux  tipulaires,  les  autres  auX  mus- 
eides.  Les  larves  céphalées  ont  huit  paires  de  stygmsites  laté- 
raux et  simples ,  un  tube  digestif  droit ,  de  la  longueur  de  leiit 
corps  seulement;  elles  se  filent  un  cocon  de  soie  pour  leuf 
transformation  en  nymphes.  Les  larves  acéphalées  n'ont  que 
deux  paires  de  stygmales  ;  lés  «ns  amériéut-s ,  Sôïi^ent  mùltî- 
fides  ou  composés ,  les  autres  postérieurs,  un  tube  digestif  re- 
ployé ,  quatre  ou  cinq  fois  plus  long  que  le  corps  ;  elles  se  for- 
ment de  leur  propre  peau  une  coque  ntte  ùU  unie  pulpe  qui 
renferme  la  nymphe  et  qui  se  fend  ou  se  dcsotfde  à  Sa  partie 
antérieure  pour  réclosion  de  l'insecte  parfait.  —  ha  trayait  J* 


aaO  SOCIETES   SAVANTES. 

M.  Léon  Dufour  est  renvoyé  à  une  commission  composée  de 
MM.  Dumérîl ,  Audouin  et  Milnes  Edwards. 

Séance  du  11  juillet.  — M.  Nonat  adresse  des  recherches 
sur  le  mécanisme  de  la  voix.  Comme  résultat  de  ses  recherches, 
M.  Nonat  est  conduit  à  conclure  que,  de  toutes  les  théories  qui 
ont  été  jusqu'à  présent  proposées  pour  expliquer  le  mécanisme 
de  la  voix  ,  la  seule  qui  s'accorde  avec  les  observations  anato- 
miques ,  comme  avec  les  expériences  faites  sur  les  animaux 
morts  et  sur  les  animaux  vivans ,  est  celle  qui  assimile  le  la- 
rynx à  un  appeau. 

Séance  du  "bo  juillet,  —  51.  BelUngeri  adresse  une  table  de 
la  fécondité  des  mammifères,  précédée  d'une  analyse  détailllée. 
La  lable  de  M.  Bellingeri  a  été  faite  d'après  les  ouvrages  des 
naturalistes  et  non  sur  des  observations  propres  de  l'auteur; 
néanmoins,  si  les  relevés  qu'il  a  faits  sont  exacts,  ce  travail 
sera  très -utile  et  il-  ouvrira  la  voie  pour  des  recherches  plus 
directes. 

M.  Lartet  adresse  ,  d'Ornezan  ,  près  Auch ,  une  lettre  an- 
nom^ant  l'envoi  qu'il  vient  de  faire  au  Muséum  d'une  nouvelle 
collection  d'ossemens  fossiles  :  cette  collection  se  compose  i* 
d'un  squelette  écrasé  d'un  Rhinocéros;  2^  d'une  demi-mu- 
choire  de  carnassier  voisin  des  Félidés  et  des  Hyènes;  3°  des  os 
de  plusieurs  oiseaux  de  l'ordre  des  Passereaux  ;  4"  ^^^  ^^  de 
diverses  Tortues  terrestres  et  d'eau  douce;  S'*  des  vertèbres  de 
petits  sauriens  de  la  famille  des  Lézards  ;  6°  des  vertèbres  et 
des  côtés  d'une  grande  Couleuvre  ;  7*»  des  os  de  Batraciens 
anoures  ,  dont  une  espèce  approchait  des  dimentions  de  la 
grande  Grenouille  d'Amérique;  8°  des  vertèbres  et  des  os  longs 
de  plusieurs  Batraciens  de  la  famille  des  Salamandres;  9"  en- 
fin quelques  fruits  fossiles. 

M.  Bazin  lit  la  suite  de  ses  recherches  sur  la  structure  in- 
time du  poumon  de  l'homme  et  des  animaux* 

NOUVELLES. 

A  M.  le  Directeur  de  la  Revue  Zoologique, 
Monsieur,  souscripteur  à  V Iconographie   des    Coléoptères 
d'Europe,  publiée  par  MM,  Méquignon-Marvis  père  et  fils  , 


NOTIVFLT.ES.  i^,| 

fallendais  .'wec  inipalience  que  les  auteurs  fussent  arrivés  à  la 
famille  des  Brachélytres  ,  afin  de  pouvoir  classer,  d'après  eux, 
les  espèces  de  cette  famille  ,  en  général  très-mal  nommée 
dans  les  collections  de  Paris,  et  sur  laquelle  il  n'existe  que 
des  travaux  partiels  ou  incomplets  ;  mais  quel  a  été  mon  dé- 
sapointement  en  recevant  la  dernière  livraison ,  qui  se  com- 
pose des  Gyriniens ,  d'y  trouver  joint  un  avis  par  lequel  les 
éditeurs  préviennent  les  souscripteurs  qu'ils  prennent  le  parti 
de  laisser  de  côté ,  non  seulement  les  Brachélytres^  mais  les 
seize  familles  qui  viennent  après,  pour  donner  les  Longicornes. 
Et  savez-vous  les  raisons  qu'ils  allèguent  pour  justifier  une 
marche  aussi  arbitraire,  c'est  parce  que,  disent-ils,  depuis  que 
leur  ouvrage  est  commencé  ,  de  savantes  Monographies  ont  été 
publiées  sur  presque  toutes  les  familles  placées  entre  les  Hydro^ 
canthares  et  les  Longicornes ,  et  qu'ils  ont  pensé  qu'ils  man- 
queraient leur  but  s'ils  entraient  en  concurrence  a^ec  ces 
publications.  Mais  que  me  font  à  moi  toutes  les  Monographies 
dont  ils  parlent?  ils  supposent  donc  que  je  les  possède  ou  que 
j'en  ferai  la  dépense  si  je  ne  les  possède  pas  ;  mais  c'est  préci- 
sément pour  me  dispenser  de  les  acheter  que  j'ai  souscrit  à  leur 
Iconographie ,  dans  la  persuasion  que  ce  serait  un  ouvrage 
complet  ,  méthodique  ,  ce  qui  me  tiendrait  lieu  de  tous  les  tra- 
vaux partiels  du  même  genre.  Leur  supposition  est  donc  pure- 
ment gratuite.  II  est  vrai  qu'ils  disent  ensuite  que  les  dix-sept 
familles  qu'ils  laissent  de  côté  ne  sont  qu'ajournées,  et  qu'ils  y 
reviendront  plus  tard.  Mais  pourquoi  les  ajourner  ?  Est-ce  que 
par  hasard  les  auteurs  qui  ont  succédé  à  M.  Aube  ne  seraient  pas 
en  mesure  de  les  traiter  pour  le  moment?  c'est  plus  que  probable; 
mais  alors  qu'ils  en  conviennent  franchement  ,  et  qu'ils  ne 
masquent  pas  leur  impuissance  sous  des  raisons  aussi  faibles 
que  celles  qu'ils  mettent  dans  la  bouche  de  leurs  éditeurs,  à  qui 
ils  fout  dire  entre  autres  choses  ;  que  c'est  après  avoir  consulté 
les  besoins  de  la  science  qu'ils  se  déterminent  à  donner  la  fa-^ 
mille  des  Longicornes.  Mais  qu'cntend-t-on  par  satisfaire  aux 
besoin,  de  la  science,  sinon  de  débrouiller  ce  qui  n'est  pas 
clair  et  de  fixer  les  opinions  sur  ce  qui  est  douteux I  Or,  qu'y-a- 
i-il  de  moins  embrouillé  et  de  plus  facile  «i  déterminer,  soit  gêné- 


aq^«J  NOUVELLES, 

riquement,  soit  spécifiquement ,  clans  l'ordre  des  Coléoptères, 
que  les  Longicornes  ,  surtout  après  le  beau  travail  de  M.  Ser- 
ville  sur  celte  famille.  Je  conviens  qu'elle  est  plus  séduisante 
à  l'œil  que  beaucoup  d'autres;  mais  cette  raison  suffisait- elle 
pour  lui  donner  U  préférence?  Une  Iconographie  d'histoire  natu- 
relle n'a  pas  pour  objet  de  récréer  la  vue  comme  un  album,  mais 
bien  d'aider  aux  descriptions,  et  souvent  même  de  les  rempla- 
cer. Or,  les  Longicornes  sont  peut-être  de  tous  les  Coléoptères, 
ceux  qui  ont  le  moins  besoin  de  figures  pour  être  reconnus  et 
distingués  entre  eux,  à  cause  de  leurs  formes  et  de  leurs  cou- 
leurs en  général  très-variées.  Ainsi,  si  les  auteurs  ou  les 
éditeurs  voulaient  véritablement  se  rendre  utiles  à  la  science , 
c'est-à-dire  à  ceux  qui  s'en  occupent  sérieusement ,  il  fallait 
qu'ils  abordassent  franchement  les  diiSicultés  que  présentent 
les  familles  qu'ils  ont  laissées  décote,  surtout  celle  des  Braché- 
lytres  ,  qui  a  été  la  plus  négligée  jusqu'à  présent  par  les  ento- 
ll^alogistes  français,  et  ne  pas  laisser  aux  Allemands  la  gloire , 
si  gloire  il  y  a  ,  de  nous  devancer  sous  ce  rapport.  Mais  non , 
on  aime  en  France  les  travaux  faciles ,  et  c^est  ainsi  que, 
MM.  les  auteurs,  d'accord  avec  les  éditeurs,  sacrifient  à  leur 
commodité  les  véritables  intérêts  de  la  science  et  ceux  des 
souscripteurs. 

Si  ces  observations  vous  paraissent  fondées ,  veuillez  bien  , 
Monsieur ,  leur  donner  place  dans  votre  Recueil ,  et  agréer  en 
même  temps  l'assurance  de  mes  sentimens  les  plus  distingués  , 

Paris,  ce  lo  juillet  i83g.    Un  souscripteur  à  V Iconographie 

des  Coléoptères  d'Europe, 

M.  Laurent,  savant  anatomiste  dont  nous  avons  souvent  cite 
les  travaux,  en  se  livrant  à  des  expériences  d'ovologie,  a  décou- 
vert qu'il  se  développait  des  végétaux  dans  les  œufs  des  mol- 
lusques. Il  vient  d'en  observer  dans  les  œufs  du  Limax  agresils, 
el  il  a  reconnu  que  ces  végétaux  entravent  plus  ou  moins  le 
développement  des  embryons  et  qu'ils  peuvent  finir  par  faire 
périr  le  jeune  animal.  Suivant  les  observatioas  de  M.  Laurent, 
ces  végétaux  naissent  le  plus  souvent  de  la  paroi  de  la  tunique 
interne  de  l'œuf,  d'où  ils  s'étendent,  en  se  ramifiant,  dans 


NOUVELLES.  2^ 

l'albumen  ou  ils  fornicul  un  réseau  ,  lequel  Cit  lanlôt  refoulé 
et  comprimé  par  un  embryon  vigoureux,  ou  l'enlace,  le  gène 
dans  ses  mouvemens  et  finit  par  le  tuer ,  en  sorte  qu'il  y  a 
lulle  entre  un  développement  végétal  et  un  développement 
animal.  On  voit  aussi  naître  des  filamens  végétaux  du  corps 
d'un  embryon  mort  ou  d'un  vitellus  non  développé.  Après 
avoir  rempli  l'albumen  de  leurs  ramifications ,  ces  végétaux 
poussent  de  nouveaux  filamens  qui  percent  la  tunique  interne 
et  la  coque  et  se  prolongent  en  dehors  de  l'œuf  placé  dans 
l'eau,  sous  formes  de  tigel les  simples  ou  ramifiées  terminées 
eu  massues,  qui  s'étendent  jusqu'à  la  surface  et  un  peu  au-^ 
dessus  de  l'eau . 

Sua  LÀ  FORMATION  DE  LA  SOIE  chez  Ics  Chenilles,  par  M.  Strauss* 

DCRCKHEIM. 

Ce  savant  analomiste  a  communiqué  une  note  au  journal 
Vlnsùtiu  (i),  pour  faire  connaître  le  résultat  d'expériences 
qu'il  a  faites  dans  le  but  de  démontrer  que  le  fil  de  la  soie  n'est 
pas  produit,  chez  la  chenille,  comme  on  le  croyait  jusqu'ici, 
par  une  simple  émission  de  la  matière  liquide  de  la  soie ,  cali- 
brée par  l'orifice  de  la  filière  et  solidifiée  subitement  à  mesure 
que  Tanimal  la  produit  au  dehors  ;  mais  que  cette  soie  est  toute 
formée  dans  les  vaisseaux  qui  la  produisent  et^ne  fait  que  se 
dévider  par  la  filière.  Le  fil  est  produit  dans  la  partie  posté- 
rieure grêle  du  vaisseau ,  et  la  partie  renflée  de  ce  dernier  est 
le  réservoir  du  fil  tout  formé  j  lequel  s*y  trouve  sous  la  forme 
d'un  écheveau,  ou  chaque  fil  est  roulé  sur  lui-même,  pour 
n'occuper,  chez  la  chenille  du  Bombyx-mori ,  qu'un  espace 
d'environ  un^sixième  de  la  longueur  réelle  de  l'écheveau.  Ce 
fait  ressort  d'une  expérience  concluente  dont  M.  Strauss  donne 
le  détail. 

M.  J.  Desjardins  vient  d'enrichir  le  Jardin  des  Plantes  de  deux 
Tortues  éléphantines  {Testudo  elephanlina  Dam.  et  Bib.  )  du 
poids  de  4oo  et  5oo  liv.  Elles  sont  originaires  des  îlots  de  l'océan 
Indien,  et,  depuis  plus  de  ^o  ans,  elles  étaient  connues  à  l'île 
Maurice  par  leur  grosseur.  La  ménagerie  n'avait  jamais  reçu 

(i)  V Institut ,  journal  général  des  sociétés  et  travaux  scientifique^ 
de  la  France  et  de  l'étranger.  1"  seclion,  n»  294,  25  juillet  1839, 


3i?.4  NOriVEf  LtiS. 

de  reptiles  aussi  volumineux  et  même,  parmi  les  belles  carapa- 
ces que  le  Muséum  possède  dans  les  galeries  de  zoologie 
et  d*analomie  comparée  ,  rien  n*approclie  de  cette  dimension. 
Elles  ont  été  données,  ainsi  que  beaucoup  d'autres  objets,  par 
M.  Julien  Desjardins,  secrétaire  de  la  société  d'Histoire  Natu- 
relle de  l'île  Mauricp.  Ce  cadeau,  ainsi  que  les  serpens  achetés 
il  y  a  près  d'un  an  et  ceux  que  l*on  reçoit  journellement, 
donnent  une  extension  considérable  à  la  portion  de  la  ménage- 
ie  consacrée  aux  reptiles  et  qui  est.  comme  tout  le  monde  sait, 
sous  la  direction  de  MM.  Dum  éril  et  Bibron,  auteurs  de  l'his- 
toire naturelle  des  Reptiles  ,  faisant  partie  des  Suites  à  Bufibn 
publiées  par  M.  Roret,  libraire. 

SouscRrpTiON  pour  élever  un  monument  à  la  mémoire  de  Fran- 
çois Péron. 

Les  habitans  du  déparlement  de  l'Allier ,  patrie  de  Përon 
(mort  à  Cérilly ,  lieu  de  sa  naissance),  représentés  par  MM. 
Dufour  de  Moulins  et  C.  A.  Lesuear  ,  ami  et  compagnon  de 
Pérou  dans  son  Voyage  autour  du  monde ,  font  un  appel  aux 
amis  de  la  science  pour  qu'ils  contribuent  par  leurs  sonscrip- 
lions  aux  frais  d'un  modeste  monument ,  dont  le  projet  a  été 
drossé  par  M.  Lesueur.  Tous  les  snvans  qui  connaissent  les 
immenses  services  que  Péron  a  rendus  à  l'histoire  naturelle 
par  son  intelligence  supérieure  ,  son  activité  et  son  courage , 
voudront  se  réunir  aux  compatriotes  de  ce  célèbre  naturaliste 
et  voyageur.  Les  souscriptions  sont  reçues  à  Paris  ,  chez  M.  Le- 
sueur ,  rue  St.-Étienne-du-Mont ,  n"  i6  ou  au  Bureau  de  la 
Revue  Zooiogique ,  rue  de  Seine-Saint-Gerraain ,  n®  i3.  Les 
noms  d(S  souscripteurs,  parmi  lesquels  nous  nous  honorerons 
de  voir  figurer  le  nôtre,  seront  insérés  dans  ce  recueil. (G.  M.) 

Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

466  M.  MewKRs  ,  doctewr  en  médecine ,  naturaliste,  etc.,  à  Berlin, 
présenté  par  M.  Iteich ,  professeur  de  zoologie  à  l'université  de 
Berlin,  etc.,  etc. 

467.  M.  François  Liénard  ,  membre  de  la  Société  d'histoire  natu- 
relle de  l'île  Maurice ,  etc.  ,  pr<^sonté  par  M.  Julien  Desjardins. 

468.  M.  Chenu,  docteur  médecin  ,  chirurgien  aide-ni;«jor  au  corps 
4es  sapeurs-pompiers  de  Paris  ,  piésculé  par  M,  QucnnMénoviUe. 


AOUT  183y. 


I.  TRAVAUX  INKDITS. 


Cadre  srficiFiQDP  des  oiseaux  de  la  famille  des  Myiothères, 
par  R.  P.  Lesson.  (Yoy.  le  n**  précédent.) 

I*'  g.  Tamnophilus ,  Vieill.  —  dolialus,  radialus,  Azarœ, 
Olhello,  Swainsonii,  ruficeps,  albopalliatus,  nœvius ,  striatus, 
schistaceus ,  aspersivenlcr,  inaculalus,  atropileus,  ruficapillus, 
rutilus  ,  veslitus  ,  Leachii ,  Suchii ,  cyanoccphalus  ,  scaiaris  , 
crislatus,  severus^  meleager  ,  atricapillus ,  lineatus|,  guttalus, 
rubicus,  longicaudatus ,  viridis,  varius,  rufinus,  fuligiuosus. 

2.  Formicwora,  Sw. —  cirrhala,  maculala,  nigricoliis,  gri- 
sea,  lucluosa  ,  Menetriesii ,  nigricaa^  ^  leucophrjs ,  albicoUis , 
virescens ,  strialolhorax  ,  aflinis,  pileata,  ferruginea,  rufmiar- 
giiiala,  loricala,  squamata,  minuta,  slenura,  melanogasler.Mj 

3.  Drjmophj-la ,  Sw.  —  variegata  ,  leucopus  ,  longipes  , 
trifasciata ,  atra  ,  bicolor,  eiiinamomea  ,  fasciata  ,  lorquata  , 
ferruginea,  cœsia,  rufalra  ,  La  fresnayana ,  alapi,  coraja  , 
pcctoralis,  saxatilis.  :^ 

4.  Ma/uriOy  Less. — myiothera.  ,3 

5.  Notodela ,  Less. — Diana,  cœrulescens, 

6.  Pilhys  y  Vieill. —  leucops. 

^.  Ramphocœnus  ,  Vieill. — melanurus,  Trinitatis. 

8.  Mj-iothera,  Illig. —  aualis  ,  formicivora  ,  nigro-macu- 
lata  ,  rufifrons  ,  cinnaniomea  ,  tetema,  perspicillata ,  iiueata, 
fuscicapilla,  tintinnabulus  ,  nematara,  Yarelli. 

9.  M/iagrus  y  hoié.^VuiG'Atas.       rjot)  ,  mVvAnvO    .o€ 

10.  Myrmothera  ,  Vieill.  —  Bamhia  V^antans ,  tinniébs  , 
fuscipes,  gultata,  mentalis,  campanella ,  cœrulescens  ,  lon- 
gipcs,  melanoleuca,  viltata,  rufa ,  leucophrjs,  atricapilla , 
tessellata,  rhiuolopha  ,  ardesiaca;  ruficauda,  strigilala,  plum- 
bea ,  variegala,  maculata  ,  indigolica,  cinerea ,  rufa,  cal- 
carata. 

11.  MyiophagUy  Less. —  andromedea. 

12.  Brachypteryx ,  Ilorsf,— -moulaua,  capiàlrata,  sepiaria| 
Xoni,  IL  Année  iSS^.  }5 


^2Û  TîlAVAtJX  INÉDITS? 

melanothorax,  pyrrhogenys,  leucophrys,  bicolor,"epilepi(lotâ, 
grammiceps ,  Horsfieldii. 

1^1 3.  Timaliaf  Horsf.  —  pileata,  gularîs,  tlioracica,  hypo- 
leuca ,  hyperylhra  ,  chatarsea  ,  Horsfieldii ,  Malcolmi ,  Somer- 
villei,  maculala,  poUocephala,  iiigricollis ,  trichorrhos. 

14.  Dasj-cephala ,  Sw.?? 

15.  Chamœza  ^  \\^ors. — meruloïdes. 

16.  CorapicUf  Less. — Bengalensis  ,  thalassina. 

17.  MjophonuSy  Ternm. — metallicus,  Temiuinckii,  Hors- 
fieldii ,  glaucinus. 

18.  Conopophaga ,  Vieill. —  naevia  ,  ieucotis  ,  nigrogenys  ^ 
ardesiaca,  nigrocincta. 

19.  Merulaxis  ^  Less.  ■ — ater,  rutilus. 

20.  Actinodara  y  Gould.  —  Egertoni. 

21 .  Rhjnomya ,  Isid.  Geoff.  —  lanceolata. 

22.  Pteroptochos^YJiiiWz, —  rufus,  Tarnii,  alhicollis,  ru- 
becula ,  paradoxus. 

23.  P hilep itta ,  ïsid.  Geoff.  — sericea. 

24.  Eupetes ,  Temra.  —  macrocercus. 

25.  Ajax ,  Less.  —  eupetes. 

26.  Pitta  ,  Cuvier.  —  cyanura" ,  angolensis ,  brachyura  ^ 
cyanoplera  ,  alricapilla  ,  gigas  ,  elegans  ,  erythrogastra  ,  ve- 
nusta,  irena  ,  cyanuroides,  Macklotii,  granalifia  ,  strepitans. 

27»  Mjiocincla ,  Sw.  —  colma. 

28.  Myioturdus  ^^\é,  — grallaria  ,  marginatus  ,  «cbio- 
^eucus ,  macularius. 

29.  Cinclus  ,  Bechst.  —  albicoUis  ,  Pallasii ,  americanus  , 
unicolor  ,  asiaticus ,  mexicanus. 

30.  Cincliclia,  Gould.  — punctata» 

^5 1 .   Tinactor ,  Wied.  ^caudacuta  ,  fusons. 

KoTE  sur'des  coquilles  univalves  à  double  bourrelet  anormal  , 
par  M.  Ch.  PoRRO. 

Lorsqu'on  parle  de  ce  genre  d'anomalie,  on  n'a  gériérale- 
nient  en  vue  que  des  coquilles  dans  lesquelles ,  après  le  com- 
plément normal,  on  voit  une  nouvelle  pièce  d'enroulement 
plus  ou  moins  régulière,  allongée,  et  achevée  par  un  nouveau 


TRAVAUX    iKéDITS.  9.7.^ 

bourrelet,  dans  toutes  les  espèces  qui  en  ont  un  dans  leur 
complément  normal.  Il  n'est  pas  rare  de  trouver  des  individus 
où  cette  formation  se  répèle  jusqu'à  la  troisième  fois.  On  ex- 
plique assez  heureusement  cette  anomalie  par  Thypothèse  d'une 
simple  surexcitation  vitale. 

Il  j  a  pourtant  une  autre  espèce  d'anomalie  qui  ressemble  à 
la  précédente  en  ce  que,  à  la  coquille  adulte  se  trouve  adjointe 
une  nouvelle  pièce  terminée  par  un  nouveau  bourrelet  ;  mais 
le  coQcours  d'autres  circonstances  qui  s'accompagnent  con- 
stamment, et  qu'on  ne  peut  expliquer  par  la  supposition  an- 
térieure, nous  forcent  à  les  séparer. 

'  Les  caractères  de  la  première  espèce  sont:  «  une  normalité 
assez  générale  du  tissu,  des  couleurs  et  du  dessin  de  la  pièce 
adjointe,  et  principalement  sa  forme  assez  régulière  et  élargie 
progressivement  »,  ce  qui  se  trouve  en  rapport  avec  le  déve- 
loppement de  toute  la  masse  viscérale  du  Mollusque  (i).  On 
sait  que  cerlaines  espèces  de  Mollusques  sont  particulièrement: 
affectées  de  cette  anomalie,  et  que  certaines  espèces  le  sont 
plus  fréquemment  dans  un  pays  que  dans  tout  autre.  Ainsi 
par  exemple,  les  Hélix  pisana,  MUll.,  qui  vivent  dans  la  partie' 
méridionale  de  l'île  de  Sardaigne,  sont  toujours  plus  dévelop* 
pées  que  celles  de  Gènes,  de  Venise,  de  la  Basse-Hongrie,  de  la 
Servie,  etc.,  et  se  trouvent  aussi  très-sujettes  à  l'anomalie 
du  double  bourrelet ,  phénomène  rare  dans  les  individus  des 
autres  pays  susmentionnés.  Si  cela  arrive  par  le  concours  de 
circonstances  excessivement  favorables  à  l'existence  spécifi- 
que, on  pourra  établir,  d'après^ un  nombre  suffisant  d'obser- 
vations, des  centres  précieux  pour  tracer  des  lignes  de  géo- 
graphie malacologique. 

«  Le  tissu  de  la  pièce  anormale  de  la  seconde  espèce  est  au 
contraire  irrégulier,  mince,  raboteux  ;  les  couleurs  sont  alté- 
rées ,  le  dessin  effacé,  et  le  plus  souvent  nul  ;  cette  pièce  nou- 
velle du  tuyau,  toujours  plus  allongée  au  bord  latéral  et  plus 
courte  au  bord  columellaire,  en  se  prolongeant  se  rétrécit  de 
manière  à  former  un  second  péristome  beaucoup  plus  petit  que 

(1)  Voyez  ce  cas  présenté  dans  une  Ilelia  pisana  ^  pi.  1,  fig,  i,  a 
Vue  antérieurement,  b.  Postérieurement, 


228  TRAVAUX    INÉDITS. 

le  périslome  normal  (i).  >»  Dans  rime  de  mes  Hclix  mitralis, 
Miill.,  on  trouve  entre  les  deux  la  différence  d'un  tiers  de  ca- 
pacité. 

Les  individus  afleclés  de  celle  anomalie  que  je  connais  ,  sont 
uwe Hélix ncmoralis^  existant  dans  la  collection  de  MM.  Villa, 
àjMilan,  figurée  dans  sa  planche  des  Studii  su  tnliine  varia- 
zioni,  etc.,  Mem.  délia  accad.  E.  délie  scicnzedi  Torino,  série 
2,  t.  II,  i838,  et  deux  H.  muralis  qui  m*ont  été  apportées 
de  Gènes. 

On  peut  chercher  Texplication  de  ce  genre  d'anomalie  dans 
une  loi  analogue  Ix  la  loi  d'intermitlenee  d'activité  des  orga- 
nes excréteurs  de  la  coquille,  avec  quelqu'aulre  système  vital 
par  lequel  on  tâche  d'expliquer  la  formation  normale  et  suc- 
cessive des  nombreux  bourrelets  dans  plusieurs  coquilles  ma- 
rines,  telles  que  les  Scalaria,  Murex,  Harpa ,  etc.  Je  crois, 
sans  crainte  de  me  tromper ,  pouvoir  assurer  que  le  système 
avec  lequel  se  fait  l'alternative  vitale ,  c'est  le  système  généra- 
teur. Ne  pourrail-on  pas,  en  généralisant  ce  fait,  résoudre  le 
doute  exposé  par  M^  de  Blainville,  qui,  dans  l'art.  2,  §  I"  de 
son  Manuel,  etc.,  balance  entre  les  organes  de  la  génération 
et  ceux  de  la  digestion  ? 

Mais,  par  cela  même  que  le  retour  de  l'action  vitale  à  la 
production  de  la  coquille  ne  se  fait  pas  sans  peine ,  comme 
dans  les  Scalaria,  Murex  ^  Harpa,  le  système  excréteur  ne 
reprend  pas  tout-à-fait  son  activité,  les  organes  générateurs 
s'effacent  complètement  et  régulièrement,  et  le  résultat  en  est 
un  tissu  dérangé  qui ,  moulé  sur  la  masse  saillante  des  organes 
générateurs,  y  reçoit  plus  d'étendue  et  acquiert  sa  figure 
bossue. 

NoDVELLE  ESPÈCE  d'Hélïce  ,  publiée  par  M.  Deshayes. 

M.  Deshayes  nous  a  remis,  le  i5  août,  pour  être  publiée 
dans  le  Magasin  de  zoologie,  la  description  et  la  figure  d'une 
magnifique  Hélice,  rapportée  de  Manille  par  M.  De  la  Giron- 

(1)  Voyez  la  pi.  4  ,  fig.  2,  d'après  nature,  d'une  IJelia;  muralis . 
fig.  2.  a.  Supérieurement.  &,  Inférieurenient.  c.  Ouverture  iioriuaie.  d, 
Ouverture  anomale. 


I 


TRAVAUX    INÉDITS.  îi2() 

Siière,  et  qui  lui  a  été  communiquée  par  M.  Caill«>ud.  En  at- 
tendant que  la  description  do  M.  Deshayes  paraisse  dans  le 
Magasin  de  zoologie  ,  nous  allons  donner  la  phrase  caracté- 
ristique de  cette  Hélice. 

HcUx  Cail/audii,  Deshayes.  —  H,  testa  magna  ,  globosa , 
suhconoidea,  apicc  obtusa  hileo-fulva,  ultiino  anlraclu  trans— 
versim  fusco-bizonato  ;  anfraclibus  convexiusculis  ullinio  basi 
iîonvexo,  imperforato  ;  apertura  magna  ,  iiicumbenle  ,  candi- 
dissima,  ovato-semiluiiari  ;  collumclla  planulata  dilatata  ,  mar- 
gine  simplici,  dilatalo  reflexo.  —  Hab.  Manille. 

Cette  coquille  est  au  moins  aussi  grosse  que  les  plus  grands 
individus  de  V Hélix  pomatia  ,  mais  elle  se  riq^proche  plus  du 
groupe  des  Uelix  aspersa,  hœmastoma  et  mclanolragus, 

^G.-M.) 

Note  sur  un  Coléoptère  Lamellicorne  du  genre  Goliath  , 
trouvé  par  M.  Adolphe  Delessert  sur  les  montagnes  de 
Neelgheries  ;  par  M.  Guérin-Méneville. 

Ce  bel  insecte  appartient  probablement  au  sous-genre  éta- 
bli par  M.  Hopc  sous  le  nom  de  Rhomhorhina  (  ColeopterisCs 
manual,  p.  120)  ;  mais  il  semble  ne  pas  avoir  complètement 
les  caractères  que  ce  savant  assigne  à  sou  genre,  puisque  le 
mâle  a  les  jambes  antérieures  terminées  par  deux  fortes  dents  , 
tandis  que  M.  Hope  assigne  pour  caractère  essentiel  à  ses 
li/iomùorkina  :  «  Mas.  Tibiœ  anlicœ  inermes  ,  qualaor  posticœ 
dente  minutissimo  medio.  » 

Cette  différence  ne  nous  a  pas  paru  suffisante  pour  motiver 
la  formation  d'un  autre  genre  ,  mais  elle  nous  permet  de  dis- 
tinguer notre  espèce  de  toutes  cciks  que  M.  îlope  range  dans 
«on  genre  Rhomhorhina  ,  ce  que  nous  n'aurions  osé  faire  sans 
cette  circonstance ,  car  M.  Hope  cite  comme  appartenant  à  son 
genre,  qui  a  les  tibias  antérieurs  inei'mcs .  plusieurs  espèces  in- 
diennes ,  telles  que  les  Golialhus  Hadi^ickii ,  Roy  lit  et  le  Col* 
héros  àe  Latreille  ,  respicndens,  Schœn. 

Goliath  de  Delessert  ,  Golinthus  Dclesserlii ,  Guér. 
Long,  de  37  à  39  et  large  de  18  à  20  millimètres;  d'un  beau 
vert  glauque  luisant  à   reflets  olivâtres  et  rougeâlres;  des-^ 


^%  TRAVAnX   iNÉblTS.^ 

sous  et  pattes  d^un  vert  plus  gai  ,  pointes  latérales  da 
ïuésothorax ,  d'un  rougeâtre  fauve.  Tête  aplatie  ,  de  forme 
presque  carrée  ,  un  peu  élargie  en  avant ,  profondément  sil- 
lonnée en  dessus  ,  tronquée  carrément  au  bord  antérieur  et 
portant  ,  au  milieu  de  ce  bord  ,  une  grande  corne  dirigée  en 
avant ,  comprimée  latéralement  à  sa  base  ,  ensuite  aplatie  et 
élargie  transversalement ,  aussi  longue  que  la  tête  ,  sinuée  en 
avant ,  un  peu  courbée  en  haut  et  formant  un  peu  la  cuiller, 
Le  yertex  porte  une  petite  corne  plate ,  dirigée  en  avant  et  en 
bas  ,  aplatie.  Les  antennes  sont  courtes  et  noires.  Le  corselet 
est  presque  aussi  large  que  les  élytres  ,  étroit  et  de  la  largeur 
de  la  tête  en  avant,  s'élargissant  en  une  ligne  presque  droite  jus- 
qu'au milieu  de  sa  longueur, et  à  côtés  parallèles  ensuite  :  son  bord 
postérieur  est  coupé  droit ,  avec  une  faible  échancrure  au  mi- 
lieu pour  Tinsertion  de  Técusson,  qui  est  grand  et  triangulaire. 
Les  élytres  sont  de  forme  ordinaire  ,  un  peu  plus  étroites  et 
arrondies  en  arrière  ,  avec  de  très-faibles  lignes  de  petits  points 
enfoncés.  Les  jambes  antérieures  sont  terminées  en  dedans  par 
uue  seule  épine  noire  ;  elles  sont  un  peu  dilatées  au  côté  ex- 
terne, qui  est  armé  de  deux  fortes  dents  arrondies ,  noires.  Les 
jambes  intermédiaires  et  postérieures  ont ,  près  du  milieu  du 
bord  externe,  une  petite  épine  aiguë,  et  leur  bord  interne  est 
fortement  cilié.  Tous  les  tarses  sont  noirs.  Le  dessous  est  fine- 
ment ponctué  ;  le  sternum  est  avancé  sur  Tinserlion  des  pattes 
antérieures  ,  et  son  extrémité  est  arrondie. 

Ce  magnifique  insecte  est  dédié  au  zélé  et  intrépide  voya- 
geur qui  Ta  découvert.  H  n'en  a  trouvé,  en  juillet  i838,  que 
quatre  individus  sur  le  plateau  de  Neelgheries ,  près  d'Olaca- 
mund  et  à  Rotirghery.        .hr^mîu 
Note  Monographique   sur  le  genre  d'insectes   Hémiptères, 

nommé  Phjllomorpha ,  et  description  d'une  nouvelle  es- 
•fl  pècede  ce  genre,  par  M.  Guérin-Méneville. 
-'  Cette  division  générique  a  été  établie  dans  notre  Magasin  de 
zoologie  (Année  i832,  cl.  IX,  pi.  5i  à  55)  par  M.  de  La- 
porte,  qui  l'a  formé  avec  quelques  espèces  confondues  par  La- 
treille  dans  son  sous  -  genre  Syromastes.  (Règne  anim.  , 
2»  éd.;   t.  Y,  p.  196.  Note). 


TRAVAUX   INiniTSt  0.ii 

M.  de  Spînola  (Essai  sur  les  Héna.  de  la  section  des  Hétç- 
roptères,  1837,  p.  109)  adopte  ce  genre  et  le  compose  de 
deux  espèces;  P.  paradoxus^  Fab.  et  hislrix,  Lat.  Mais  il  attri- 
bue ,  à  tort ,  cette  dernière  espèce  à  M.  de  Laporte,  tandis  quq, 
c'est  La^reille  qui  l*a  dislioguéele  premier,  comme  on  le  verr^: 
plus  bas.  Actuellement  ce  genre  se  compose  de  quatre  espèee^» 
bien  distinctes  ainsi  qu'il  suit  ;  r 

I.  Bord  postérieur  du  prolhorax  ayant  au  milieu  un  proloo»  • 
gement  fortement  bifurqué  qui  couvre  en  partie  Técusson. 

I.  Phyllomorpha  laciniata ,  Guér.,  Dict.  pitt.d'Hist.  Nat., 
art.  Syromaste  ,  tom.  9,  pi.  673,  fig.  3. —  Cimex  laciniatus ^ 
Villers,  Car.  Lin.  Ent,  Âncta.  ,  etc.,  t.  i,  pag.  493,  pl«  3,' 
fig.  20  (178g).— CorewA-  laciniatus  ,  Brûlé  ,  Hist.  Nat.  des  Ins. 
(édit.  Pillot) ,  t.  IX,  p.  365,  pi.  27  ,  fig.  5.  — Coreus  His"' 
irix  ,  Latr.  ;  Nouv.  Dict.  d'Hist.  Nat.  ,  t.  VIII,  p.  55,  pi.  B. 
2 1 ,  fig.  8  ( 1 8 1 7).  —  Coreus  paradoxus ,  Duméril ,  Dict.  Se- 
Nat.,  t.  X,   p.   418  (1818).  . 

Longueur  9  mill. ,  d'un  gris  pale ,  tacbé  de  brun  ou  brun 
un  peu  roussalre.  Expansions  foliacées  de  l'abdomen ,  toutes 
arrondies  à  Vcxtrémté)  les  troisième  ,  quatrième  et  cinqnièîne 
ayant  leur  moitié  antérieure  occupée  par  du  brqn ,  tête  et 
moitié  antérieure  du  corcelet  bruns ,  pattes  brunâtres  ;  dessous 
gris  pâle,  rayé  de  brun.  —  De  France,  Paris,  Chinon , 
Pyrénées. 

Nous  avions  restitué  à  cette  espèce  le  nom  que  Villers  lui  j», 
donné  ,  sans  savoir  que  M.  Brûlé  avait  déjà  fait  cette  rectifi- 
cation dans  sou  Histtoire  naturelle  des  insectes,  ouvri^, 
que  nous  n'avions  pas  encore  songé  à  parcourir  quand  nous, 
avons  rédigé  cette  note.  Lalreille  connaissait  bien  ce  nom  - 
donné  en  1789,  puisque  c'est  lui  seul  qui  parle  de  la  figur^ 
que  Villers  a  publiée  de  cet  insecte.  M.  Duméril ,  dans  Je 
Dictionnaire  des  sciences  naturelles,  s'est  obstiné  a  coufondre 
celte  espèce  avec  le  Coreus  paradoxus  de  Fabricius,  quoiqu'il 
sût  que  Latreille  l'en  avait  distingué  et  quoiqu'il  cite  même  le 
nom  d'Istrix,  que  ce  dernier  lui  .ivait  donné.  Ces  cbangenoens 
de  noms  ^  ces  confusions  sçn^  vraiment  déplorables   et  l'on 


iWa  ÏRAVAOX   INÉDITS. 

ne  les  comprend  pas  dans  celte  circonstance  ,  car  la  moindre 
bonne  volonté  pouvait  les  faire  éviter. 

M,  Brûlé  'semble  avoir  confondu  avec  cette  espèce,  celle 
d'Algérie  que  nous  décrivons  ci-dessous ,  car  il  dit ,  à  la  fin  de 
la  description  de  son  Coreus  laciniatus  ,  «  On  rencontre  aussi 
ce  Corée  dans  le  nord  de  l'Afrique.  »  Nous  pensons  que  c'est 
vraiment  une  espèce  drslincle ,  surtout  à  cause  de  la  forme  des 
expansions  membraneuses  de  son  abdomen. 

2.  Phyllouiorpha  Algirica^  Guér.  Dicti,  pitt.  d'Hist.  nat. 
art.  Syromaste,  pi.  675,  fig.  4- 

Long.  10  mill.  D'un  gris  très-pâle  ou  jaunâtre  taché  de 
rouge.  Expansions  foliacées  de  Tabdomen  anguleuses ,  surtout 
les  troisième ,  quatrième  et  cinquième,  qui  sont  coupées  droit 
en  avant  et  terminées  en  pointe  aiguë  ;  leur  moitié  antérieure 
occupée  par  une  couleur  rouge  lie  de  vin.  Tête  et  bord  anté- 
rieur du  corselet  de  la  même  couleur.  Pattes  rougeâlres.  Des- 
sous jaunâtre  sans  taches.  —  D'Alger. 

II.  Bord  postérieur  du  prothorax  coupé  presque  droit ,  n'of- 
frant pas  de  prolongemens  au  milieu  ,  et  laissant  l'écusson  en- 
tièrement à  découvert. 

3.  Phyllomorpha  paradoxa  f  Fab-,  Guér.  Dict.  pitt.  d'Hist. 
nat.,  art.  Syromaste,  pi.  678,  fig.  5.  Sparmann  ,  Voyage  au 
cap  de  Bonne-Espérance,  t.  2  ,  p.  20f,  pi.  fig.  5.  Trans. 
philos,  de  Suède  pour  1777,  troisième  quart,  p.  234. —  1^"" 
méril  {même  citation  qu'au  n"  1 .  )  Punaise  a  bordure  découpée, 
Stoll.  pi.  i4?  fig*  loi.  —  Long.  9  mill.  —  D'un  gris  brunâ- 
tre. Expansions  latérales  du  corselet  prolongées  en  arrière  • 
celles  de  l'abdomen  semblables  à  celles  du  P.  histrix.  Les 
troisième  et  quatrième  ayant  une  faible  bande  brune.  Bord  an- 
térieur du  corselet  n'ayant  qu'une  très-petite  bordure  brune. 
Dessous  jaunâtre,  bandes  brunes  des  expansions  latérales  vi- 
sibles ,  mais  ne  descendant  pas  au-delà  du  milieu  de  la  hauteur 
de  l'abdomen.  Pattes  brunes  avec  les  cuisses  jaunâtres.  —  Du 
cap  de  Bonne-Espérance,  rapporté  par  M.  Verreaux. 

M.  de  Spinola,  qui  semble  n'avoir  pas  vu  cet  insecte  ,  a  ce- 
pendant très-bien  senti  la  dilTéreace  qui  le  distingue  du  P.  laci- 
niatus ^  par  la  seule  inspection  de  la  figure  de  Stoll.  Il  paraît 


TRAVAUX    INÉDITS.  ^33 

n'avoir' pas  eu  connaissance  de  rarlicle  de  Laircille  ,  (noiiv. 
Dict,),  dans  lequel  ce  savant  a  décrit  le  Cimex  laciniaUisde  Vil- 
1ers  sous  le  nom  de  Coreus  histrix ,  et  où  il  dit  positivement 
que  celui  de  Sparmann  forme  une  espèce  différente. 

4.  Phyllomorpha  Latreiltii,  Guér.,  Dict.  pitt.  d'Hisl.  nat., 
art.  Syromaste,  pi.  673,  fig.5.  —  Corée  '(s. -g.  Sjromaste) 
Phyllomorphe.  Latr.,  Règne  anim.,  nouv.  édit.,  t.  3  ,  p.  438 , 
pi.  19  ,  fig.  3.  — Long,  près  de  1 1  mill.  —  D'un  gris  jaunâ- 
tre veiné  de  brun.  Expansions  latérales  du  corselet  très-larges 
en  arrière,  leurs  lobes  antérieurs  avançant  presque  au-delà  de 
la  léte.  Lobes  de  l'abdomen  lui  donnant  une  forme  carrée.  Des- 
sous et  pattes  plus  pâles.  —  Du  Sénégal. 

Description  d'un  Papillon  nouveau  découvert  par  M.  Adolphe' 
Delessert,  dans  l*îlc  de  Pulo-Pinang;    par  M.   Guérin- 
Mbneville, 

Le  Lépidoptère  extraordinaire  que  nous  décrivons  forme  en- 
core un  de  ces  nombreux  liens  que  la  nature  a  placés  entre  les 
groupes.  En  effet,  il  appartient  au  genre  Papilio  par  tous  ses 
caractères  extérieurs  ;  maison  peut  le  confondre  avec  les  Idea, 
a  cause  de  la  coloration  noire  et  blanche  de  ses  ailes,  et  de  leur 
demi-transparence.  On  a  d'autres  exemples  du  passage  de  ce 
genre  Papilio  aux  genres  voisins ,  comme  M.  Boisduval  Ta 
montré  dans  l'introduction  de  son  Histoire  naturelle  des  Lépi- 
doptères (1),  quand  il  dit  que  certains  Pfl/>i//o  de  l'Afrique 
et  de  l'Inde  semblent  tellement  se  confondre  avec  les  Danais, 
propres  à  ces  contrées ,  qu'il  faut  une  certaine  habitude  pour 
les  en  distinguer,  et  que  le  Papilio  iriopas  de  l'Amérique  du  sud 
est  presque  un  Héliconien. 

Notre  Papillon  offre  complètement  les  caraclères  propres 
à  son  genre;  il  a  la  tête  grosse,  avec  les  yeux  saillans  j  les 
palpes  très-courts  et  ne  dépassant  pas  les  yeux ,  les  auten  nés 
médiocrement  allongées,  renflées  eu  une  massue  arquée  à  leur 
extrémité  ;  son  corselet  est  épais  ,  robuste  ;  l'abdomen  est  gros 
et  court,  renflé  au  milieu  ;   les  ailes  sont  grandes ,  à  nervures 

(1)  Suites  à  Bufon  ,  etc.  ,  publiéo?      r  Koret ,  Hist.  nat,  des  Lé' 
pidoptères,  t.  I,  p.  157  (1836). 


41^4  TRAVAUX   INÉDITS. 

fortes  ;  les  inférieures  ont  le  bord  abdominal  replié  en  dessus, 
évidé  et  laissant  Tabdomen  entièrement  libre.  Tous  ces  carac- 
tère le  distinguent  suffisamment  des  Idea  dont  il  a  tout-à-fait  le 
facics. Comme  c'est  le  Lépidoptère  le  plus  remarquable  que  nous 
connaissions  et  le  plus  curieux  delà  collection  de  M.  Ad.  De- 
lessert ,  nous  avons  cru  devoir  donner  à  l'espèce  le  nom  d« 
cet  intrépide  voyageur,  pour  rappeler  que  la  science  lui  doit 
celte  découverte  intéressante. 

Papillon  de  Delessert,  Papilio  Delessertii ,  Guér.  — i 
Enverg,  4  pouces  (lo  décim.,  8  mill.).  —  Ce  Papillon  offre 
tous  les  caractères  du  dernier  groupe  formé  dans  ce  genre , 
par  M.  Boisduval ,  car  il  appartient  à  Tarcbipel  indien  ;  il  a  le 
Jacies  des  Pap.  Panope  et  Dissimilis ^  et  ne  peut  être  placé  que 
près  de  ce  dernier  ,  ce  qui  le  range  à  la  fin  du  genre.  Ses  quatre 
ailes  sont  d'un  blanc  légèrement  nacré  et  demi-transparent , 
comme  chez  les  Idea;  les  supérieures  sont  très-arquées  à  la 
côte,  avec  le  bord  postérieur  très-légèrement  sinué.  Leur  côte 
est  noire  avec  six  taches  blanches  inégales,  allant  de  la  base 
jusqu'au-delà  du  milieu.  La  cellule  discoïdale  est  également 
noire ,  occupée  par  quatre  bandes  blanches  transversales  et 
obliques  ;  les  deux  premières  droites,  les  deux  autres  arquées  : 
il  y  a  à  la  base  une  petite  tache  triangulaire  blanche.  Les  ner- 
vures qui  parlent  de  cette  cellule  sont  toutes  plus  ou  moins 
largewient  bordées  de  noir  ,  et  l'extrémité  de  chacune  de  ces 
nervures  est  occupée,  au  bord  postérieur,  par  autant  de  grandes 
taches  noires.  Entre  chaque  nervure,  et  près  du  bord  ,  il  y  a 
une  tache  noire  arrondie  ;  enfin  entre  la  première  et  la  seconde 
nervure  ,  en  partant  du  bord  interne,  et  entre  les  quatrième  et 
cinquième  ,  un  peu  au-delà  du  milieu  du  disque ,  il  y  a  deux 
grandes  taches  noires  très-distinctes  des  autres ,  de  forme  un 
peu  carrée.  Les  ailes  inférieures  sont  arrondies,  sans  appendices 
ni  queues  ,  un  peu  dentées  ,  blanches,  à  nervures  assez  large- 
ment bordées  de  noir  ,  avec  le  bord  postérieur  occupé  par  de 
larges  taches  noires  fondues  entre  elles.  Il  y  a ,  comme  aux 
supérieures,  un  rang  de  taches  noires  occupant,  près  du  bord, 
les  intervalles  des  nervures.  L'angle  anal  est  occupé  par  une 
lunule  noire,  bordée  en  haut  d'une  faible  teiûle  jaune,  précédée 


235 

d'une  ligne  transversale  noirâtre.  Le  bord  des  quatre  ailes  est 
finement  liseré  de  blanc  interrompu  par  le  noir  des  taches 
marginales.  Le  dessous  est  semblable  au  dessus  ;  mais  \ei  ist* 
ehcs  sont  un  peu  moins  larges,  et  la  bordure  antérieure  jaune 
des  lunules  anales  est  d'une  teinte  plus  vive.  La  tête  de  ce 
Papillon  est  noire,  avec  deux  lignes  blanches  en  avant  et  contre 
les  yeux  ,  qui  sont  rougeâlres  ;  les  antennes  sont  noires.  Le 
thorax  est  noir ,  taché  de  blanc  dessus  et  dessous  ;  Tabdomcn 
est  noirâtre  en  dessus,  blanc  sur  les  côtés  et  en  dessous,  avec  une 
ligne  noirâtre  de  chaque  côté.  Les  six  pattes  sont  brunes. 
—  Hab.  l'île  de  Pulo-Pinang,  à  l'entrée  du  détroit  de  Malaca. 

II.  ANALYSES  D'OUVRAGES   NOUVEAUX. 

Flan  d'un  cours  de  Physiologie  générale  et  comparée  ,'fait  à  la 
Faculté  des  sciences  de  Paris,  pendant  les  années  1829, 
i83o,  i83i  et  i832,parM.  De  Blainvillb. 

Ce  Prodrome ,  rempli  de  vues  neuves  et  phylosophiques,  en 
physiologie  comparée ,  aussi  bien  qu'en  phrénologie ,  n'avait 
été  imprimé  en  tableau  qu'à  un  petit  nombre  d'exemplair ea» 
Les  rédacteurs  des  annales  (T anatomie  et  de  physiologie  ont 
eu  l'heureuse  idée  de  l'insérer  dans  leur  recueil ,  et  dans  l'im- 
possibilité où  nous  sommes  d'en  donner  une  analyse,  puisque 
ce  travail  est  lui-même  un  résumé  fort  abrégé  d'un  ouvrage 
considérable  ,  et  dont  la  publication  n'a  pas  encore  été  termi- 
née ;  nous  devons  l'indiquer  à  nos  lecteurs  comme  tout-à-fait 
important  à  consulter.  (G.  M.) 

Dictionnaire  universel  d'histoire  naturelle,  etc.,  par  une 
société  de  savans  et  dirigé  par  M.  Charles  D'Orbigny. 

La  2*  livraison  vient  de  paraître  et  justifie  toujours  le  bien 
que  nous  avons  dit  de  cet  ouvrage,  dans  notre  numéro  de  juin 
pag.  i85.  Celte  livraison  contient  la  suite  de  l'article  Accrois- 
sement, par  M.  Richard,  plusieurs  articles  de  tératologie, 
par  M.  Isidore  Geoffroy  Saiut-Hilaire,  les  articles  Acétates  et 
Acides  de  M,  Pelouse,  etc.  Elle  renferme,  comme  la  première , 
beaucoup  de  mots  nouveaux  ^  et  les  auteurs  se  sont  toujours 


i56  ANALYSE   D*OUVRAGES    NOUVEAUX. 

attaches  à  donner  Tétymologie  de  tous  les  mois  employés  dans 
la  science.  Les  doux  planches  qui  accompagnent  cette  livraison 
sont  niagnificjues  ;  l'une  repiésenle  un  Jaguar,  dessiné  par 
M.Werner  et  gravé  par  Annedonche;  l'autre  donne  les  figures 
de  deux  oiseaux  de  l'ordre  des  Échussiers.  (G. -M.) 

Études  de  micromammalogie.  Revue  des  Muaaroîgnes ,  des 
Rats  et  des  Campagnols  ,  suivie  d'un  index  méthodique  des 
Mammifères  d'Europe  ,  par  Edm.  De  Sélys-Longchamps  , 
in-8**  de  i66  pages ,  avec  3  p!.  h'ih.  Paris,  1839.  Roret, 

Quoique  la  science  n'ait  pas  besoin  de  nouveaux  mots, 
M.  De  Selys-Longchamps  ,  à  l'exemple  de  quelques  entomolo- 
gistes qui  ont  créé  les  Microlépidoptères,  donne  le  nom  de 
Microuiammifères,  auquel  il  n'attache  du  reste  aucune  impor- 
tance, aux  Mammifères  Chéiroptères  ,  Insectivores  et  Ron- 
geurs, qui  renferment  les  plus  petites  espèces  de  la  classe.  Tl 
n'avait  d'abord  eu  en  vue  que  de  faire  connaître  les  espèces  de 
la  Belgique;  mais  la  comparaison  qu'il  a  f;ùte  de  celles  de  ce 
pays  avec  celles  du  reste  de  l'Europe  ,  l'a  mené  plus  loin  qu'il 
ne  voulait.  Il  a  entrepris  un  voyage  en  France  ,  en  Suisse,  en 
Allemagne  et  en  Italie,  pour  voir  les  musées  ou  les  collections 
de  quelques  savans  qui  avaient  publié  des  mémoires  sur  le 
même  sujet ,  et  les  matériaux  qu'il  a  ainsi  recueillis  l'ont  mis 
à  même  de  rectifier  la  synonymie  des  animaux  dont  il  s'occupe, 
de  les  mieux  décrire,  d'en  Hiire  connaître  de  nouveaux  et  de 
donner  même ,  comme  appendice  de  son  travail ,  un  catalogue 
complet  des  Mammifères  |)ropres  à  l'Europe.  L'ouvrage  de 
M,  De  Sélys  est  divisé  eu  trois  chapitres.  Le  premier  est  oc- 
cupé par  une  Reçue  des  Musareîgnes  tC Europe,  dans  laquelle 
l'auteur  ,  après  avoir  exposé  les  caractères  génériques  et  fait 
connaître  les  moeurs  de  ce  groupe,  décrit  avec  soin  toutes  les 
espèces,  en  discutant  leur  synonymie  et  en  les  rapportant  à  di- 
vers sous-genres  ,  créés  par  lui  ou  par  d'autres  mammalogistes. 
Ce  chapitre  est  terminé  par  un  tableau  des  dimensions  des  es- 
pèces européennes  du  genre  Sorex,  tableau  Irès-cotnmode  pour 
la  détermination. 

Le  second  chapitre  est  intitulé  :  Rei'iie  des  Rats  d'Europe  } 


ANALYSES  d'oUVRAGES  NOOVEAUX.  ô3^ 

il  est  traité  absolument  dans  le  même  plan  que  !c  procèdent  ;  il 
en  est  de  même  du  troisième  (jui  a  pour  titre  :  Rci>ue  (lia 
Campagnols  d'Europe.  Ce  dejnier  chapitre  est  accompagné  de 
trois  pbuichcs  très- bien  lithograpbiées,  représentant  les  crânes 
de  toutes  les  e.-pùces  de  Campagnols  d'Europe. 

Un  catalogue  méthodique  des  Mammifères  d'Europe  ter- 
mine Touvragode  M.  De  Sélys  :  cVsl  un  travail  consciencieux 
dans  lequel  il  a  compris  toutes  les  espèces  qu'on  trouve  à  Téiat 
sauvage  dans  1<  s  ditférentes  parties  de  l'Europe,  en  y  ajoutant, 
dans  un  appendice  ,  celles  qui  ont  été  importées  des  contrées 
exotiques  et  réduites  à  l'état  de  domesticité.  Il  résulte  de  ce 
travail  que  les  Mammifères  propres  à  l'Europesont  au  nombre 
de  188,  plus  8  exotiques  en  domesticité,  ce  qui  fait  un  total 
de  196.  Sur  ce  nombre,  2  espèces  appartiennent  à  l'ordre  des 
Primates ,3S  aux  Chéiroptères^  16  aux  Bcsticr^  3 1  aux  Fcrce^ 
56  aux  Glires ,  1 5  aux  Pecora  ,  7  aux  Belluœ ,  1  o  aux  Pin- 
nipedia  et  1 9  aux  Ccte. 

On  doit  des  éloges  à  M.  De  Sélys-Longchamps  pour  le  tra- 
vail consciencieux  qu'il  a  doniié  à  la  science  ;  son  ouvrage  sera 
de  la  plus  grande  utilité  pour  l'étude  des  Mammifères  de  l'Eu- 
rope; il  devra  servir  de  modèle  pour  d'autres  publications  des- 
inées  à  faire  connaître  les  produits  naturels  de  cette  contrée. 

(G.-M.)    . 

Cheloniorum  tabdla  analytica,    auctore  Carolo  L.  Bona- 
parte. —  Rome,  i836,  in-8°  de  9  pages. 

Dans  ce  travail,  le  prince  de  Musignauo  divise  les  Chélo- 
niens  en  familles  et  sous-familles  ainsi  qu'il  suit  : 

I.  ÏESTUDiNiDiE.  —  Tesludinidœ  y  Ëmydœ  ^  Chelydœ , 
Gray;  Chersites  ,  Elodites  ,  Dum.  ;  Tylopoda,  Sleganopoda 
rostrata  ,  Steganopoda  mandibulata ,  Fitz.  —  Pedes  ambula- 
torii)  longitudine  pares.  Thorax  scutis  corneis  tectus.  Labia 
uulla. 

1.  Tesludinina.  —  Testudinidœ ,  Bell.  ;  Chersites  ,  Dum.  ; 
Tjlopoda ,  Fhz.  —  Pedes  digiligradi ,  clavati ,  digitis  imli- 
Slinctis.  Os  corncura.  Gollum  retraclile.  Pelvis  mobilis, 

SI.  Em/dina,  '^  JEmydœ  j  Gray  i ^  Elgdifçs  cr/ptQdçr^à' , 


ÎX38  ANALÏSES  d'ouvrages   NOUVEAUX. 

Dum.  ;  Steganopoda  rostrata  ,  part.  Filz.  —  Pedes  plantî- 
gradi ,  digitis  dislinctis,  plerumque  palmatis.  Os  corneura. 
Collum  retraclile.  Pelvis  mobilis. 

3.  Hydraspidina.  —  Chelydœ ,  part,  Gray  ;  ElodUes  pleu- 
roderes ^  part,  Dum.;  Steganopoda  rostrata^  part,  Filz.  — 
Pedes  planligradi ,  digitis  distinctis ,  palmatis.  Os  corneum. 
Collum  versatile,  Pelvis  immobilis. 

4.  Chelina.  —  Chelidœ  ,  part,  Gray  ;  Eloditespleurode- 
res  ,  part.  Dum.  ;  Steganopoda  mandibulata  ,  Filz.  —  Pedes 
planligradi ,  digitis  distinctis  ,  palmatis.  Os  coriaceum.  Col- 
lum versatile.  Pelvis  immobilis. 

II.  TrionyciDvE.  —  Trionj-cidœ,  Gray*  Potamites  ,T)iiïn. 
Steganopoda  labiata  ;  Fitz.  — Pedes  ambulatorii,  longitudine, 
pares.  Thorax  corio  laevi  indutus.  Labia  carnosa. 

5.  Trionycina,  —  Trionjcidœ ,  Gr.  ;  Potamites ,  Dum.  ; 
Steganopoda  labiata,  Fitz.  —Pedes  plantigradi,  digitis  di- 
stinctis ,  palmatis.  Os  corneum.  Collum  versatile.  Pelvis  im- 
mobilis. 

III.  CHELONID.E. — Chelonidœ,  Gray;  Thalassites,  Dum.; 
Oiacopoda.  —  Pedes  natatorii ,  compressi ,  longitudine  inœ- 
quales,  digitis  indistiuctis.  Labia  nulla. 

6.  Chelonina.  — -  Chelonidœ ,  Bell.  —  Thorax  scutis  cor- 
neis  tectus. 

7.  Sphargidina.  —  Sphargidœ,  Bell.  —  Thorax  corio 
verrucoso  indutus. 

Après  avoir  ainsi  présenté  sa  distribution  générale,  Fauteur 
donne  un  second  tableau  comprenant  les  genres  et  les  sous- 
genres  et  indiquant  le  nombre  d'espèces  contenu  dans  chacun 
d'eux.  G^est  un  travail  disposé  avec  beaucoup  de  méthode  et 
qui  ne  peut  qu*étre  très-utile  aux  personnes  qui  s'occupent 
d'Erpétologie.  (  G. -M.  ) 

Sadrorum  tabula  ANALYTicA,  auctorcCh,  L.Bonaparte.  (Ëxr 
trait  des  Nuovi  Annali  délie  scienze  naturali ,  in-8°.  ) 

Cet  utile  travail  n'étant  pas  susceptible  d'analyse ,  nous  le 
donnons  en  entier. 

Saurii.— Xacer/^,  Wagler;  Sauril  squamati,  Vfiegnïanni 


â 


—  sunt  Reptilia  corpore  squamoso  :  utplurimum  tetrapoda  , 
dentata  ;  mandibulae  rami  ad  apicem  per  symphysin  juncli  ; 
osse  tjmpani  mobile  ;  ossa  faciei  concreta ,  immobiiia  ,  oculi 
aperti  ;  pulmones  duo ,  œquales  vel  subaequales. 

Çonspectus  famUiarum  et  subfamiiiarum. 

I.  GEKKONiDiE.  —  Ascalabotœ ,  Wiegm.  ;  Plafjglossœ  , 
Wagl.  — -  Lingua  brevU,  crassa  ,  papillosa  ,  apice  obtuso,  vix 
emargînata  ;  oculi  grandes  ,  palpebris  brevissimis ,  haud  con- 
niventibus ,  posteriore  obsolela ,  pupilla  clliptica,  verticalij 
os  pariétale  duplex;  corpus  depressum. 

1.  Gekkonina,  —  Dentés  raaxillarum  lateri  interne  adnati  ; 
aures  conspicuae ,  membrana  profuri^ata';  squamae  dorsi  par— 
Vulae,  luberculis  perraixtis  ;  digiti  liberi ,  subaequales.  Tarda^ 
"Nocturna. 

II.  Stellionid/e.  —  Humhagœ  ,  Wiegm.  ;  Pachfglossà 
plalycormœ  ,  Wagl.  —  Lingua  brevis;  crassa,  papillosa,  apieé 
obtuso,  vix  emarçinata  ,  oculi  paipetris  conniventibus  ,  clau- 
siles,  pupilla  rotuda;  os  parietale^simplex;  corpus  depressunij- 
dorsi  culmine  subpiano,  plerumque  non  cristato. 

2.  yigamina.  —  Prosphjodonles ,  Wieg.  ;  Pleurodontes  , 
Wagl.  —  Dentés  adnati  (  maxillarum  lateri  interno  affixi.^ — 
Novi  orbis  incolœ.  *  ' 

3.  Slellionina,  —  Emphjodontes ,  Wiegm.  ;  AcrodolrithJt^ 
Wagî.  —  Dcnlcs  innati  (  maxillarum  culmini  connati). — An- 
liqui  orbis  incol».  ^ 

HT.  louANiDiE.  —  Dendrobatœy  Wiegm.;  Pachyglossct 
stenocormœ  ,  Wagl.  —  Lingua  brevis  ,  crassa  ,  papillosa,  apice 
obluso,  vix  emarginata  ;  oculi  palpebris  conniventibus,  pu-i 
pilla  rotunda  ;  os  pariétale  simplex  j  corpus  plus  mii>as  com»^ 
pressum,  in  dorsi  culmine  carinatum  vel  crislaturti.  ^^^  fQ   ! 

4-  Iguanina,  —  Prosphyodontes  ,  Wiegm.  ;  Pleurodfmté'!^ 
Wagl. —  Dentés  adnati ,  laniarii  nulli.  —  Novi  orbis  incdae. 

5.  Draconmâ, — Emphyodontes  ,  Wiegm.;  Acrodonies  , 
Wagl.  —  Dentés  innati,  laniarii  distincti.  —  Anliqui  orbi^ 
iucoix. 

IV.  CHAM^LEowTiDiE.  —  ChamceUontes y  Wiegm.;  Th^eo» 


2^0  ANALYSE   D*ODVRAGES    NOUVEAUX. 

glossœ  acrodontcs  ,  Wagl.  —  Lingua  longua ,  carnosa ,  cylln- 
dracea^  vibratilis,  apice  incrassalo,  intégra,  basi  vaginala,  pal- 
pebrae  circulares  ,  foramine  parvo  ,  pupilla  rotunda  ;  corpus 
compressum. 

6.  Chamœlcontina.  —  Dentés  cum  maxillis  concreti;  aures 
latentes  ;  os  frontale  simplex  ;  squamae  graniformes  ;  cauda 
prehendens  ;  pedes  pentadaclyli ,  digilis  in  duos  oppositos  fa- 
sciculos  coaduuatis. 

V.  VARANiDiE,— i^o/ii/orc^  ,  Wiegm..;  Thecoglossœ  pieu- 
rodantes ,  Wagl.  —  Lingua  longissima  ,  lœvis  ,  angusta ,  vi- 
bratib's  ,  longissime  bifurca ,  basi  vaginala  ;  lamina  supraor- 
bitales  cutaceae  ossiculo  superciliari  accessorio  ;  corpus  elon- 
gatuni ,  depressiusculum« 

7.  Varanina.  —  Dentés  adnati  ;  caput  superne  clypeolato- 
squaniosuni,  pyramidale  ;  os  frontale  duplex  ;  pori  fémorales 
nuUi  ;  digiti  liberi  insequales  ;  aures  conspicuœ ,  membrana 
tjrapani  superficialis.  *  Cauda  compressa.  ^"^  Cauda  teres. 

VI.  HELODEfiMATiDiE.  —  Trachfdei'mi ,  Wiegra.  ;  Theco- 

glossœ  pleurodontes ,  Wagl.  —  Lingua laminai  supraor- 

bitales  cutaceae  ;  corpus  elongatum  ;  cutis  sulculis  exarata  ; 
squamae  tuberculiformes  ossese. 

8.  Helodermatina,  —  Dentés  adnati  ;  caput  tuberculato- 
squaraosum  ,  depressum  ;  aures  conspicuae  ;  membrana  tym- 
pani  superficialis  ;  pori  fémorales  nuUi. 

Vn.  AMEiviDiE.  —  Ameivœ,  Wiegm.  ;  Antarcho glossœ 
acrodontes ^  Wagl. — Lingua  elongala,  emissilis,  squamuloso- 
papillosa,  angusta,  longissime  bifurca  ;  aures  couspicuœ;  mem- 
brana lympani  superficialis  ;  oculi  palpebrali  ;  laminae  supra- 
orbitales  ex  toto  cutaceae  ;  caput  pyramidale  ,  regulariter  scu- 
tellatum. 

9.  Amemna.  —  Dentés  adnati ,  posleriores  corona  denti- 
culata. 

10.  Podinemina,  —  Dénies  innati ,  corona  simplici. 
VIIL  LACERTiDiE.  —  Lacertœ ,  Wiegm.  ;  Antarchoglossœ  , 

pleurodontes,  Wagl. — Lingua  brevicula  ,  squamuloso-pa- 
pillosa,  bicuspis;  oculi  palpebrali  j  lamintesuperorbitalcs  sub^ 
«sse»  ;  squatnifî  diiï'ormcs. 


ANALYSE    d'oIIVRAOFS    XOUVEAIIX.  ^^l 

11.  Lacertina.  — Dentés  iulnuli  ;  caput  siiperne  scutatum* 
cutis  flexilis  J  caudîuelongnta  ,  teres ,  verticillala.  ' 

IX.  OpHioSADRiDiE.  -^  Antarchoglossœ plew'odontes,  AVafrl.; 
Chamœsauri  et  Ptychopleuri ,  Wiegin.  —  Lingua  hrcvis  , 
squamuloso-papillosa,  apice  atlenuato  obtuso  plus  minus  ex- 
cisa ;  oculi  non  semper  palpebrati  ;  aures  conspicuae  ;  squama; 
fascialim  positœ  ,  carinalae;  dentés  adnati  ;  cutis  riglda  ;  pe- 
des  in  pluribus  duo  ,  vel  nulli. 

12.  Ophiosaurina.  —  Ptychopleuri  ,  Wiegm.  — ■  Squamae 
subquadratae  ;  plicatura  lateralis. 

1 3.  Chamœsaurina.  —  Chamœsauri  ,  Wiegm.  —  Squamac 
acutse  ,  angustœ,  in  abdomine  dorsoque  aequales. 

X.  ANGuiDiE. — Scinciet  Gymnophthalmiy  Wiegm.  ;  Anl-^ 
archoglossœ  pletirodontes  ,  Wagl.  —  Lingua  brevis ,  squa- 
muloso-papillosa  ,  apice  attenuato  obtuso  plus  minus  excisa  ; 
oculi  non  semper  palpebrati  ;  squamœ  imbricatae  ,  lœvigatae  ; 
dentés  adnati;  cutis  rigida  ;  pedes  in  pluribus  duo  vel  nulli. 

14.  Scincirta.  —  Scinci  et  Gymnophthaimi ,  part.  Wiegm. 

—  Habitus  lacertiuns  ;  pedes  quatuor  modice  distantes  ,  peu- 
tadactyli  ;  aures  conspicuae  J  tympani  merabrana  profundata. 

i5.  Anguina. — Scinci  o^i  Gymnophthaimi,  part.  Wiegm. 

—  Habitus  serpentinus  ;  corpus  cylindraceum  ,  gracile;  cauda 
longissima  ;  artus  vel  quatuor  brevissimi ,  remotissimi ,  vel 
posleriorum  rudimenta  tanlum,  vel  nulla.  ^  Palpebrae.  ^"^  Pal- 
pebrse  nullae. 

Recherches  sur  les  ossemens  fossiles  de  la  Russie.  II*  lettre  à 
M.  Agassiz  ,  sur  deux  poissons  fossiles ,  par  G.  Fischer  de 
Waldueim.  (Moscou,  i838,  in-4'',  fig.) 

Dans  la  première  partie  de  sa  lettre,  M.  Fischer  fait  con- 
naître un  fragment  de  calcaire  grossier  schisteux  sur  lequel  il 
y  a  l'empreinte  d'une  portion  du  corps  d'un  poisson  qu'il  range 
dans  le  genre  Myliohates  de  M.  Agassiz.  Ce  fragment  vient  de 
Sibérie,  il  est  figuré  avec  soin. 

Dans  la  seconde  partie,  le  savant  russe  décrit  et  repré- 
sente la  tête  d'un  poisson  fossile  trouvé  dans  une  formation 
qui  paraît  oolithique,  dans  l'île  de  Nègrepont  en  Grèce.  Ce 

16 


a42  ANALYSES    d'oUVRAGES    NOUVEAUX. 

genre,  que  M.  Fischer  propose  de  nommer  Allocotus  ^  semble 
voisin  des  genres  Cyclopome  d'Ag.issiz  et  Lates  de  Cuvier. 

A  la  suite  de  ces  deux  articles,  M.  Fischer  donne  une  notice 
étendue  sur  Touvrage  de  M.  Agassiz,  intitulé  :  Recherches  sur 
les  poissons  fossiles,  afin  de  faire  connaître  cet  important  ou- 
vrage à  ses  compatriotes.  (G.- M.) 

Species  général  et  Iconographie  des  coquilles  vivantes ,  com- 
prenant le  musée  Masséna,  la  collection  de  Lamarck,  celle  du 
Muséum  d'histoire  naturelle  et  les  découvertes  les  plus  ré- 
centes des  voyageurs,  par  M.  M.  L.  C.  Riener, 

M.  Kiener  continue  la  publication  de  son  Spécies  général 
Àes  coquilles  vivantes ,  arrivé  aujourd'hui  à  la  43°  livraison  : 
il  vient  de  faire  paraître  6  nouvelles  planches  de  pleurotomes: 
les  figures  ne  laissent  rien  à  désirer  sous  le  rapport  de  la  cor- 
rection du  dessin  ;  mais  on  pourrait  reprocher  au  coloriage  des 
teintes  trop  uniformes  et  des  tons  trop  vifs  ,  qui  embellissent 
la  nature  quelquefois  au  point  de  la  faire  méconnaître. 

M.  Kiener  est  en  arrière  pour  son  texte ,  et  nous  n'en  par- 
lerons pas  aujourd'hui ,  mais  nous  croyons  devoir  appeler  son 
attention  sur  la  mauvaise  voie  dans  laquelle  il  est  entré ,  en 
donnant  à  des  coquilles  nouvelles  des  noms  spécifiques  qu'il 
attribue  à  M.  Valenciennes,  par  cette  seule  raison  que  ce  pro- 
fesseur les  leur  a  imposés  dans  la  collection  du  Muséum. 

En  histoire  naturelle ,  un  objet  n'a  de  nom  acquis  dans  la 
science  que  lorsqu'il  a  été  classé  ,  déterminé  et  décrit  dans  un 
ouvrage  quelconque.  Jusque-là  il  est  inédit,  et  il  ne  doit  fi- 
gurer dans  un  cabinet  que  dépourvu  ,  au  moins ,  de  nom  spé- 
cifique. C'est  donc  par  un  véritable  abus  du  pouvoir  que  lui 
donne  sa  position,  qu'un  professeur,  sans  aucun  travail  pre'a- 
lable ,  donne  des  noms  aux  objets  non  décrits  qui  font  partie 
d'une  collection  publique.  Nous  signalons  cet  abus  ,  dans 
l'espoir  qu'une  autorité  supérieure  y  mettra  un  terme,  et  avec 
le  projet  de  revenir  sur  cette  question  si  notre  Muséum  de- 
vait donner  ce  nouvel  exemple  de  désordre. 

Mais  revenons  maintenant  à  l'ouvrage  qui  nous  occupe; 
nous  ferons  remarquer  à  M.  Kiener  que  les  noms  ad  optes  par 


ANALYSE    d'ouvrages    NOUVEAUX.  24^' 

lui,  pour  (les  coquilles  non  décrites,  lui  appartiennent ,  et  qu*il , 
ne  saurait  les  attribuera  un  autre  sans  augmenter  les  difTiculté^; 
que  rencontre  le  conchyliologue  dans  ses  travaux. 

Les  personnes,  en  petit  nombre  d'ailleurs ,  qui ,  en  France, 
s'occupent  aujourd'hui  de  ce  genre  d'études,  se  rendront  facile», 
ment  compte  des  motifs  qui  ont  déterminé  M.  Kiener,  simple, 
conservateur  des  galeries  du  Muséum,  à  accepter  les  noms, 
spécifiques  de  IVJ,  Valenciennes ,  professeur  dans  le  même 
établissement  :  ils  venont  là  un  acte  de  déférence  de  la  part, 
du  subordonné  envers  le  supérieurj,  hiérarchiquement  parlant; , 
mais  il  n'en  sera  pas  de  même  pour  les  étrangers  qui  ne  cou-, 
qaissent  pas  ce  genre  de  hiérarchie,  et  qui  sont,  il  faut  en 
convenir,  plus  scrupuleux  appréciateurs  du  droit  de  propriété», 

Ils  croiront,  dans  leur  candeur,  que  M.  Valenciennes  a  dé- 
crit telle  ou  telle  coquille  ;  et ,  si ,  pour  eux  ,  il  y  a  doute  sur  la 
détermination  ,  ils  se  mettront  en  quête  dea  ouvrages  de  ce 
professeur  pour  compulser  son  travail  :  or ,  dans  l'intérêt  de 
celui-ci ,  et  à  part  même  le  droit  de  propriété  ,  ne  vaul-il  pas 
mieux  leur  épargner  des  recheiches  longues  et  inutiles? 

M.  Kiener  dira  peut-être  qu'une  explication  dans  son  ou-, 
vrage  préviendra  à  cet  cgaid  tout  malentendu;  mais  cette  ex-^ 
plication  ne  sera  pas  répétée  à  chaque  page ,  et  une  note  s'ou- 
blie, si  même  elle  n'échappe  au  lecteur.  D'un  autre  côté,  ces 
fausses  indications  peuvent  cire  reproduites  dans  d'autres  ou- 
vrages ,  et ,  cela  arrivant ,  qu'on  juge  dans  quel  embarras  les 
conchyliologues  se  trouveraient  plus  tard  au  milieu  de  noms 
donnés  par  des  auteurs  introuvables.  La  science  n'est-elle  pas 
assez  embrouillée  par  ceux  qui  écrivent  ?  faut-il  encore  que  le 
désordre  soit  rendu  inextricable  par  ceux  qui  ne  publient,; 
rien? 

Nous  roulons  donc ,  dans  l'intérêt  de  la  science',  comme 
dans  l'ititéiêt  de  M.  Valenciennes  lui-même,  que  M.  Kiener 
ait  seul  l'honneur  et  seul  aussi  la  responsabilité  des  noms  don- 
nés aux  coquilles  décrites  pour  la  première  fois  dans  son  Ico- 
nographie :  si  l'honneur,  à  cet  égard  ,  est  minime,  on  recon-: 
naîtra  du  moins  que  la  responsabilité  est  quelque  chose.  Or^ 
sur  qui  devra-t-elle  peser,  si^  comme  je  le  crains,  il  se  trouve 


2/j4  avalyse  d'ouvragf.s  nouveaux. 

des  esprccs  anciennement  publiées  ,  parmi  celles  que  le  pro- 
fesseur du  Muséum  a  crues  nouvelles,  ou  si  l'on  remarque  des 
inadverlances  comme  celle-ci? 

M.  De  Laraarck,  dans  son  Histoire  des  animaux  sans  ver- 
tèbres, a  donné  le  nom  à^Unedoy  et  en  français  celui  ^ Ar- 
bouse^ à  un  Cardium  des  mers  de  l'Inde ,  parce  que  cette  co- 
quille avait  quelque  rapport  avec  le  fruit  de  V Arbousier, 

On  voit  dans  Tune  des  planches  de  M.  Kiener  ,  un  pleuro- 
tome  à  qui  le  nom  latin  Unedo  a  été  imposé  par  le  même  mo- 
tif; mais  pourquoi  avoir  traduit  ce  mot  par  le  nom  français 
de  l'arbre  avec  lequel  la  coquille,  comme  on  doit  bien  le  pen- 
ser, n'a  aucune  ressemblance?  Pourquoi  aussi  avoir  défiguré  le 
mot  français  en  mettant  Arboisier  au  lieu  d'Arbousier, 

Cette  négligence  est  sans  doute  bien  légère  ,  mais  nous 
avons  cru  devoir  la  signaler  pour  justifier  notre  question.  Qui 
doit  être  responsable  ,  de  celui  qui  nomme  sans  décrire,  ou  de 
Cl  lui  qui  publie  sans  nommer?  (S.  P.) 

Nota.  IJ Iconographie  des  coquilles  vwantes  ,  forme  actuel- 
lement 4^  livraisons,  comprenant  déjà  les  monographies  com- 
plètes des  genres  Buccin^  Casque^  S  trutkiolaire  ,  Eburne  y 
Mitre  ,  Cadran ,  Dauphinule  ,  Scalaire ,  Pjramidelle  ,  Tor- 
nalclle  ^  Pourpre ,  Tonne  ^  Vis,,  Marginelle  ^  Thracie  ^  Cassi^ 
daire^  Harpe  et  Volute.  Ce  dernier  genre  n'est  pas  toul-à- 
fait  terminé,  car  il  manque  une  partie  du  texte.  On  a  déjà 
publié  six  planches  de  P leur o tomes ,  également  sans  texte, 
muis  il  paraît  que  cette  portion  ne  se  fera  pas  long-temps 
atlendre. 

On  souscrit  à  Paris  chez  l'auteur,  au  Jardin-du-Roi,  et  chez 
Paillière  ,  libraire.  (G. -M.) 

Sur  l'animal  de  la  Spirule,  par  M.  De  Blainville  (^Ann. 
d'analoniie  et  de  physiologie  ,  III  ,  p.  82). 

M.  De  Blainville  y  complète,  par  quelques  nouveaux  détails, 
son  travail  sur  la  Spirule,  inséré  dans  le  1^'  volume  des 
mêmes  Annales ,  et  il  y  joint  outre  une  vignette  sur  bois  re- 
présentant les  détails  de  la  coquille  de  la  Spirule,  une  planche 
gravée  (pi.  5  du  Recueil)  relative  à  plusieurs   particularités 


ANALYSE    d'ouvrages   NOUVEAUX .  ^4^ 

inédites  d'anatomie  extérieure  et  intérieure  de  ce  Mollusque. 

Malacologia  terrestre  cjlut^iale  délia  propùicia  Comasca  ,  di 
Carlo  PoRRo,  in-S»;  Milan,  i838. 

C'est  un  catalogue  descriptif  fort  utile  ,  et  semblable  à  ceux 
que  nous  possédons  en  France  pour  plusieurs  de  nos  départ e- 
mens.  M.  Porro  y  donne  toutes  les  espèces  terrestres  et  fluvia- 
tiles  de  la  province  de  Côine  qu'il  a  observées  avec  soin.  L'au- 
teur y  donne,  sous  le  nom  de  Drepanoslomaj  un  nouveau  genre 
du  groupe  des  Hélices  ,  assez  peu  éloigné  de  VH.  planorhis^  <  t 
dont  le  type  qui  est  une  espèce  récemment  publiée  par  lui  dans 
le  Magasin  de  zoologie,  est  ainsi  caractérisé  : 

Dr.  nautiliformis.  —  Testa  brunneo-rubiginosa  ,  cornea  , 
irregulariter  pilis  ndspersa  ,  substriata;  perislomate  roseo  per 
duas  partes,  inferiores  ,  marginato,  per  altéra  laterali ,  sim- 
plici  medioque  protendente.  Altitudo  millim.  3  ;  laliludo 
mil.  4  ^/^î  anfractibus  5 ,  pi.  i  ,  fig.  3. 

Les  autres  espèces  nouvelles  sont  : 

Pupa  Ferrari^  p.  67,  pi.  i,  fig.  4- 

Planorbis  devians  ,  Porro  ,  p.  84  >  pi.  i  ,  fig.  6* 

Limnœus  membranaceus  ,  Porro  ,  p.  90  ,  pi.  2  ,  fig.  7. 

Il  y  a  aussi  la  description  et  la  figure  de  plusieurs  des  espè- 
ces encore  peu  connues  établies  par  Ziegler,  Mergcle ,  Jan , 
Rossmassler,  etc. 

Exercices  zootomiques  ,  par  P.  S.  Vanbeneden  ,  membre 
correspondant  de  l'Académie  des  sciences  de  Bruxelles  , 
professeur  de  zoologie  à  l'Université  de  Lou  vain,  in-S*  iSB^. 
—  Paris,  chez  Loss ,  libraire,  rue  Hautefeuille  ,  n°  10. 

Recueil  in-8**  avec  planches  ,  comprenant  des  mémoires  ini- 
portans  de  M.  Vanbeneden  sur  l'anatomie  des  Mollusques. 
Les  sujets  traités  dans  le  premier  fascicule ,  sont  Icssuivans  : 
sur  Vyérgonaute,  le  Limnœus  glutinosus  ,  le  Pneumoderma 
violaceum ,  le  Pneum.  mediterraneum ,  Vanb.,  et  le  nouveau 
genre  Homoderma,  de  M.  Vanbeneden. 

British  entomology  ,  etc.  —  Entomologie  britannique,  ou  Il- 
lustrations et  descriptions  des  genres  d'insectes  de  la  Grande- 


2^6  ANALYSE   d'oUVRAGES   NOUVEAUX. 

Bretagne  €t  de  rirlande ,  etc.,  par  John   Curtis  ,  membre 

de  diverses  sociétés  savantes,  etc.  (in-8,  figures  color.,  vol. 

I  à  i5.  Les  6  premières  livraisons  du  i6  sont  en  vente.  — 
Londres  ,  Curtis  ,  Baillière.  Paris,  Baillière.  ) 

Le  magnifique  ouvrage  de  M.  Curtis  se  poursuit  avecleméme 
succès  et  la  même  régularité.  Les  planches  sont  toujours  ad- 
mirablement exécutées  par  Fauteur  lui-même  ,  qui  joint  à  de 
grandes  connaissances  enîoinologiques  un  talent  supérieur 
comme  dessinateur  et  graveur.  On  conçoit  qixe  des  figures  gra- 
vées par  l'auteur  sur  ses  propres  dessins  doivent  être  d'une 
précision  parfaite;  aussi  l'ouvrage  de  M.  Curtis  est-il  un  mo- 
dèle d'exactitude.  Le  coloriage  de  ses  planches  est  ce  que 
l'on  a  fait  de  mieux  dans  ce  genre;  ce  sont  de  vrais  dessins 
d'une  pureté  et  d'une  transparence  de  tons  dont  rien  n'ap- 
proche. 

II  serait  trop  long  d'indiquer  ici  le  contenu  de  chaque  vor 
lume ,  nous  nous  bornerons  à  dire  que  beaucoup  des  espèces 
que  M.  Curtis  figure  sont  nouvelles  pour  la  science  ou  n'ont 
jamais  été  représentées.  Chaque  planche  contient  les  détails 
caractéristiques  du  genre  ,  dessinés  au  traita  conmie  nous  l'a- 
vons fait  nous-même  dans  l'Iconographie  du  Règne  anio^al  ; 
cette  partie  du  travail  témoigne  du  talent  de  M.  Cuflis  ,  et 
rend  son  ouvrage  encore  plus  précieux.  Enfin  l'exécution  ty- 
pographique est  parfaite  ,  et  le  papier  employé  de  la  plu3 
grande  beauté. 

Le  livre  de  M.  Curlis  est  encore  intéressant  pour  les  bota- 
nistes ,  car  il  contient  la  figure  des  plantes  d'Angleterre.  Ce 
sont  des  dessins  charmans,  plein  de  vérité  et  de  grâce,  que 
beaucoup  de  dames  ont  copiés  pour  leur  album.  En  somme, 
le  British  entomology  est  un  beau  livre,  indispensable  aux  en- 
tomologistes et  aux  botanistes,  il  est  riche  de  faits,  parfait 
d'exécution  et  d'un  prix  modéré  relativement  à  sa  beauté. 
En  effet,  un  volume  composé  de  4^  planches  avec  leur  texte, 
ne  coûte,  tout  rendu  à  Paris,  que  67  fr.  (G. -M.) 

Description  des  Insectes  recueillis  par  le  capitaine  King,  pen- 
dant 6ôn  voyage  au  détroit  de  Magellan  (Coléoptères)  ,  par 


247 

M.  John  Cdrtis,  Esq.,  etc.  (Trans.  of  Lin.  soc.  of  Loud., 
vol.  18,  a*  part.,  p.  181,  pi.  i5). 

Les  descriptions  des  Hyraënoptcrcs  de  ce  voyage ,  par 
M.  Halidaj  ,  et  des  Diptères  ,  par  M.  Walkcr,  ont  paru  da*i» 
le  volume  17  du  même  ouvrage.  M.  Curtis  ,  chargé  des  Co- 
léoptères, vient  de  faire  paniître  son  travail  dans  le  tome  18. 
.  Cette  publication  offre  la  liste  de  toutes  les  espèces  qui  ont 
elé  trouvées  par  M.  King ,  avec  la  description  complète  des 
espèces  et  genres  nouveaux,  et  la  figure  détaillée  de  ces  der- 
niers. Dans  la  portion  du  travail  de  M.  Curtis,  qui  a  déjà  paru, 
il  arrive  jusqu'aux  Cleridœ^  ce  qui  montre  qu'il  j aura  e^cora 
une  suite  a  ce  mémoire  important.  ,       , 

Dans  la  famille  des  Carabidj:  ,  le  premier  genre  nouveau 
est  celui  de  Cascellus,  Curt.,  placé  dans  les  Harpalidœ  ^  et 
ayant  des  affinités  avec  les  Scaritidœ;  on  pent  aussi  le  rappro- 
cher du  genre  Leiochiton  de  Curtis  ,  et  Barypus  de  Déjean. 

Ce  genre  ne  peut  être  séparé  de  celui  que  nous  avons  pro- 
posé en  i838,  dans  le  Magasin  de  zoologie  (voyage  de  la  Fa- 
vorite, cl.  IX,  pt.  225,  fig.  2),  sous  le  nom  de  CreobitiSy  aussi 
pensons-nous  que  notre  nom  doit  rester  comme  étant  anté- 
rieur; mais,  comme  les  deux  espèces  décrites  et  figurées  par 
M.  Curtis,  semblent  différer  essentiellement  par  la  forme,  on 
pourra  peut-être  laisser  le  nom  de  Cascelius  à  celle  qu'il  a 
dédiée  à  M.  Graves.  Si  l'on  adopte  cet  arrangement,  le  genre 
Creobius  aurait  deux  espèces  présentant  parfaitement  les 
mêmes  caractères,  même  de  forme  extérieure,  les  C.  Eydouxiiy 
Guér.,  et  A'i'n^»",  Curtis. 

Le  second  genre  établi  par  M.  Curtis,  est  le  G.  Cardiophthal- 
mus ,  qui  ne  comprend  qu'une  seule  espèce  ,  le  C.  Clivinoides, 
du  Port-Famine.    ■  r^v^yi*^  -  Vi)5%Cm>;.> 

Le  genre  Odontosct^s  àt^;Cm\h  ,  ne  n6tis''iHttl)l« "pas  dif- 
férer des  Cnemacanthus  de  Gray,  surtout  de  la  première  di' 
vision  de  ce  genre,  formée  par  nous  dans  le  voyage  de  la  Fa- 
vorite {Mag.  zool.^  i838,  cl.  ix,  pi. 226)  et  à  laquelle  nous 
avons  proposé  de  donner  le  nom  de  Cnematnbus.  L'espèce 
type^décrite  par  M.  Curtis  sous  le  nom  de  Oiionlescelis  éên~ 


•248  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

lyrio'ides^  nous  semble  n'être  que  le  Cnemacanthus  (Cnema^ 
lohus ,  Gucr.  )  obscurus  ,  de  M,  Brullé  (Hist.  nat.  des  Ins., 
édit.  Pillot,  t.  IV  bis,  p.  378). 

Le  nouveau  genre  Cylloscelis  est  voisin  des  jicinopus  et 
CratacanthiiSj  Déj.;  mais  il  s'en  distingue  par  son  menton.  Le 
Cylloscelis  ellipticus,  Curtis,  vient  de  Gorrile. 

Le  genre  Melius^  Cnrt. ,  a  pour  type  unique  le  Metius  har~ 
palioides,  Curtis  ;  Tauteur  ne  fait  pas  connaître  les  affinités  de 
ce  genre,  mais  il  est  probable  qu'il  avoisineles  Harpales. 

Dans  la  famille  des  Cle  ridœ  ,  M.  Curtis  fait  connaître  un 
nouveau  genre  sous  le  nom  d^Exops-,  c'e.st  un  insecte  à  forme 
de  Psoa,  qu'il  croit  devoir  rapprocher  des  Thanasimus  pour  la 
forme,  eiàcsCorynetes  pour  les  antennes.  Le  type  du  genre  est 
VExops  Be^ani  ,  Curtis  insecte  que  nous  avons  reçu  du  Chili 
et  du  Pérou. 

Outre  ces  genres  nouveaux,  M.  Curtis  a  décrit  beaucoup 
d'espèces  nouvelles  appartenant  aux  genres  Pristonychus,  Ar^ 
gulor^  Omasœus  ^  Plcrostichus  ^  Antarctia^  Selenophorus  , 
Harpalus  ^  Colymbetes  ^  Gyrinus  ^  Orrpus,  Pyrophorus  , 
OEoluSy  Ampedus,  Çyphon^  Lampyris,  Pholuris,  Telephorus 
et  Dasytes. 

Aussitôt  quela  suite  de  cet  important  travail  aura  paru,  nous 
la  ferons  connaître  ànos lecteurs.  (G.-M.) 


III.  SOCIETES  SAVANTES. 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris. 

Séance  du  5  août  iSSg. —  M.  Geoffroy  Saint-Hilaire  pré- 
sente un  mémoire  intitulé  :  Il  n'est  qu'une  seule  physique 
dans  l'univers  ,  dont  les  mondes  pèsent  les  uns  sur  les  autres , 
communiquant  par  une  immense  diffusion  moléculaire,  sublime 
atténuation  de  matière  (gaz  élastiques  impondérés)  ,  et  sont 
régis  au  moyen  du  principe  {^attraction  de  soi  pour  soi). 
-  M.  Le  Minisire  de  r Instruction  publique  ir&nsmctVampViSi- 


I 


SOCIÉTÉS   SAVANTES.  3^9 

lion  de  rordonnance  Royale  relative  à  la  fondation  d'un  Prix 
Ciwier, 

Le  fonds  de  ce  prix  est  compose  d'une  somme  de  7,000  fr., 
olTtTte  par  la  Commission  des  souscripteurs  pour  la  statue  de 
G.  Cuvier, 

On  se  rappelle  qu'à  Tépoquc  où  la  science  perdit  ce  grand 
naturaliste,  nous  ouvrîmes  une  souscription  d'un  genre  tout-à  • 
fait  nouveau ,  pour  contribuer  à  l'érection  du  monument  qui  de- 
vait être  fondé  pour  honorer  la  mémoire  de  notre  prolecteur,  de 
celui  qui  nous  guidait  dans  nos  travaux  ;  nous  fîmes  un  appel 
à  tous  les  naturalistes  qui  avaient  publié  des  ouvrages,  en  les 
engageant  à  nous  adresser  leurs  ouvrages  pour  être  vendus , 
afin  que  le  produit  de  cette  vente  fût  joint  aux  souscriptions  re- 
cueillies par  la  commission  de  l'Institut.  Notre  appel  fut  en- 
tendu par  les  savans  de  tous  les  pays  :  plus  de  255  ouvrages 
nous  parvinrent,  ils  furent  vendus  publiquement  et  produi- 
sirent une  somme  de  1,472  fr.,  que  nous  avons  versée, 
après  déduction  des  frais ,  entre  les  mains  de  M.  Geoffroy 
Saint-Hilaire ,  chargé  par  la  Commission  de  l'Institut  delà 
recevoir  de  nous. 

Nous  voyons  avec  une  grande  satisfaction  ,  surtout  pour  les 
naturalistes  qui  nous  sont  venus  en  aide ,  que  notre  souscrip- 
tion a  été  utile  ,  puisque  la  statue  de  Cui^ier  est  érigée  ,  et  que 
la  souscription  générale  a  produit  assez  pour  permettre  de  fon- 
der X^Prix  Cuvier.  Mais  nous  serions  bien  aises  que  la  Commis- 
sion de  l'Institut  publiât  un  procès-verbal  de  ses  opérations , 
pour  faire  connaître  ce  qui  appartient  à  chacun  dans  cette 
souscription.  Nous  désirerions  d'autant  plus  ce  compte,  qu'il 
satisferait  les  étrangers  qui  ont  envoyé  des  ouvrages  impor- 
tans;  car  ils  n'ont  reçu  jusqu'ici  que  la  quittance  de  la  Com- 
%  mission  qui  s'était  adjointe  à  nous  pour  régulariser  la  SûOr- 
scription  des  auteurs. 

Séance  du  12  août,  —  M.  Geoffroy  Saint-Hilaire  dépose  la 
suite  du  mémoire  qu'il  a  présenté  à  la  séance  précédente.  Ce 
2*  article  a  pour  titre  :  Que  les  faits  de  la  greffe  animale  ou 
végétale  sont  analogues  dans  leur  essence  avec  ceux  de  la  té- 
ratologie ,  identiques  dans  leurs  causes  accidentelles  ,  et  qu'ils 


25o  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

sont  également  explicables  par  le  principe  de  la  loi  univer- 
selle {attraction  de  soi  pour  soi). 

M.  De  Blairwille  lit  un  rapport  étendu  sur  le  mémoire  de 
M.  Bazin  Sur  la  structure  intime  des  poumons  chez  les  ani' 
maux  vertébrés. 

L'honorable  rapporteur,  après  avoir  démontré  l'importance 
d€  la  fonction  de  la  respiration,  averlil  que  le  travail  de 
M.  Bçizirï  n'e*t  pas  terminé,  et  que  ce  qui  en  a  été  soumis  à  son 
jugement  n'a  trait  qu'aux  organes  immédiats  de  la  respiration 
et  à  l'état  normal  ;  mais  qu'il  comprend,  comme  cela  devait 
être ,  presque  tout  ce  qui  les  constitue  anatomiquemeot  ,  sa- 
voir :  les  canaux  aérifères  dans  toutes  leurs  parties,  les  vais- 
seaux sanguifères  et  les  nerfs  qui  se  répandent  dans  la  masse 
qui  forme  leur  aglomeration  ,  ainsi  que  les  membranes  qui  la 
limitent.  Nous  ne  suivrons  pas  le  rapporteur  dans  l'analyse 
qu'il  fait  du  travail  de  M.  Bazin,  ni  dans  les  discussions  qu'il 
établit  au  sujet  des  faits  et  des  théories  qui  y  sont  exposés  4 
nous  nous  bornerons  à  présenter  les  conclusions  de  ce  rapport. 

«  En  résumé  ,  les  parties  que  M.  le  D'  Bazin  a  communi- 
quées à  l'Académie  ,  de  son  grand  travail  sur  la  structure  in- 
time du  poumon  de  l'homme  et  des  animaux  vertébrés  ,  peu- 
vent faire  présumer  ce  qu'il  doit  être  lorsqu'il  sera  terraÎBé, 
et,  quoiqu'il  ne  contienne  guère  encore  que  des  confirmations 
démonstratives  et  des  rectifications  plus  ou  moins  importantes 
de  ce  qui  avait  été  proposé  depuis  long-temps  ,  il  met  hors  de 
doute  une  opinion  encore  contestée  tout  dernièrement ,  eu 
même  temps  qu'il  montre  un  anatomiste  délicat,  persévérant 
et  positif,  En  conséquence ,  nous  proposons  à  l'Académie  de 
donner  sou  approbation  au  travail  de  M.  le  docteur  Bazin,  et 
d'en  ordonner  l'impression  dans  le  Recueil  de  ses  mémoires 
des  sat^ans  étrangers. 

Séance  du  19  août.  —  M.  Lef^asseur  adresse  une  étaffe 
faite  par  des  chenilles,  qui  lui  a  été  envoyée  par  son  frère,  de 
Telteh  près  Iglan ,  en  Moravie. 

Le  fait  signalé  par  M.  Levasseur  n'est  pas  nouveau  et  l'on 
sait  depuis  long- temps  que  les  diverses  espèces  du  genre  Ipor 
nomeutey  sorte  de  Lépidoptère  de  la  famille  des  Tinéites,  vi- 


t 


SOCIBTÉS    SAVANTES,  zSl 

vent  en  associations  innombrables  sur  diverses  espèces  d'ar- 
bres ,  et  qu'elles  font  un  tissu  léger ,  d'un  beau  blanc ,  sous 
lequel  elles  s'établissent  pour  se  métamorphoser.  On  sait  aussi 
que  des  naturalistes  allemands  leur  ont  fait  construire  des  tis- 
sus, des  châles  ,  etc. ,  eu  les  forçant  à  exécuter  leur  travail 
dans  certaines  limites  et  qu'ils  sont  parvenus  ainsi  à  obtenir 
des  voiles  qui,  jetés  en  l'air,  ne  peuvent  retomber  sur  la  per- 
sonne qui  se  place  au  dessous,  tant  ils  sont  légers  ,  étant  re- 
pousses continuellement  par  le  faible  courant  d'air  qui  s'éta- 
blit entre  un  corps  vivant  chaud  et  l'air  environnant.  Ces 
-chenilles  détruisent  quelquefois  les  feuilles  d'un  grand  nombre 
d'arbres;  souvent  elles  deviennent  très-nuisibles  à  l'agriculture, 
en  dépouillant  les  ponimiers  de  toutes  leurs  feuilles  et  en  les 
enlaçant  dans  un  tissu  blanc  qui  retombe  quelquefois  jusqu*îi 
terre,  comme  nous  on  avons  signalé  un  exemple  ratnarquable 
dans  notre  article  Pïrale  du  Dictionnaire  pittoresque  d'histoire 
naturelle.  .;.'-U  i^      ri;  -  ^   •'  '*'a 

M.  Arago  dojine  lecture  d'une  lettre  «le  M.  le  ministre  de  • 
l'intéricnr  ([ui  autorise  l'Académie  à  donner  une  communica- 
tion publi(jue  du  procédé  photographique  de  M.  Daguerre. 
M.  Arago,  dans  une  improvisation  pleine  de  lucidité,  fait 
connaître  les  divers  procédés,  tous  extraordinaires  et  l'on 
peut  dire  miraculeux,  par  lesquels  M.  Daguerre  parvient  à 
Fixer  les  images  produites  par  la  chambre  obscure.  Nous  n'en- 
trerons dans  aucun  détail  à  ce  sujet;  carie  procédé  a  été  ex- 
posé,  plus  ou  moins  exactement,  dans  tous  les  journaux  ;  nous 
dirons  seulement  que,  relativenjent  à  la  zoologie,  nous  dou- 
tons que  le  Daguerréotype  soit  d'une  application  très -usuelle 
et  économique.  Nous  désirons  vivement  nous  tromper  d^as  ce 
doute. 

M.  Sechaud  présente  un  mémoire  intitulé  :  CoasidérxUions 
pjvysiques ,  anatomiques  et  physiologiques  sur  Ui  voix  humaine 
et  son  mécanisme  pendant  le  chant.  —  Renvoyé  à  l'exameii 
de  MM.  Gay-Lussac  ,  Magendie  ,  De  Blainville  et  Savart. 

-  M.  Léonard  présente  un  mémoire  intitulé  :  Recherches  pféh- 
tiques  sur  l* éducation  dei  Chiens  et  (es  moyens  de  dé^^elopper 


aSa  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

leur  intelligence.  —  Commissaires  :  MM.  Magendie  ,  Flou- 
rens,  Isid.  Geoffroy  Saint-Hilaire. 

M,  Geoffroy  Saint-Hilaire  dépose  la  suite  de  ses  disserla- 
tions  sur  la  philosophie  de  la  nature. 

Séance  du  iÇ>  août.--  M.  Geoffroy  Saint-Hilaire  dépose  un 
manuscrit  intitulé  :  Philosophie  de  la  nature.  Considérations 
sur  le  caractère  d'essence  des  êtres  tératologiques ,  espèces  cou- 
formées  contre  Tordre  naturel.  4«  article. 

M.  Laurent  écrit  pour  annoncer  que  les  Spongilles  très- 
jeunes  sont  libres  et  exécutent  des  mouvemens  de  gyration  au- 
tour de  leur  axe  et  des  mouvemens  de  translation.  Il  a  con- 
staté que  ces  divers  monvemcns  sont  dus  à  des  cils  vibratoires. 

M.  Ch.  De  Perron  adresse  une  nouvelle  classificaiion  du 
Règne  animal. 

M.  Empen  adresse  des  observations  sur  le  Tœniœ  et  sur  les 
moyens  curatifs.  Ce  travail  est  renvoyé  à  l'examen  de  MM.  Ma- 
gendie, Serres  et  Double. 

Société  philomatique  de  Paris. 

Séance  du  \Z  juillet  iSSq.  —  M.  Bazin  rappelle  que  dans 
la  séance  du  6  juillet ,  au  sujet  de  la  découverte  qu'il  annon- 
çait d'un  ganglion  ophthalmique  chez  les  Poissons  et  particu- 
lièrement sur  l'Esturgeon,  M.  Valenciennes  a  dit  que  tout  le 
monde  sait  qu'il  existe  et  qu'il  se  trouve  figuré  et  décrit 
dans  l'Histoire  des  Poissons  de  Cuvier.  M.  Bazin  annonce  que 
M.  Valenciennes  s''est  trompé  ,  en  avançant  ce  fait;  il  n'atTirme 
pas  qu'aucun  anatomiste  n'ait  parlé  de  ce  ganglion  ,  mais  il  est 
certain  que  le  livre  cité  par  M.  Valenciennes  dit  précisément 
le  contraire  de  ce  qu'il  lui  fait  dire.  Ainsi,  on  trouve  ,  p.  438 
et  439  :  «  La  troisième  (paire)  pénètre  aussi  dans  l'intérieur 
du  globe,  et  donne  les  filets  de  la  membrane  choroïde;  mais 
il  parait  quelle  ne  forme  point  de  ganglion  ophthalmique  ;  du 
moins  rCa-t-on  pu  encore  en  découvrir?  »  M.  Valenciennes  a 
encore  avancé  que  la  sensib-lité  de  la  pupille  des  poissons  était 
très-grande,  que  cela  avait  été  constaté  sur  un  grand  nombre 
d'espèces  ,  et  il  en  a  mentionné  plusieurs.  Or,  p.  i58  de  l'ou- 
vrage précité  ,  on  trouve  les  lignes  suivantes  ^  qui  sont  encore 


N  Oïl  V  ELLES.  aSÏ 

en  opposillon  avec  rassertion  de  M,  Valencieniics ,  à  moins 
loutt fois  que  la  dccoiiveite  de  cette  sensibilité  de  la  pupille  des 
poissons  ne  soit  une  découverte  récente  :  «  D'après  celte  slruc- 
tiu'e  générale  de  l'œil  des  poissons,  la  sphéricité  à  peu  près 
complète  de  son  cristallin,  C  immobUilc  de  sa  pupille  ,  la  diffi- 
culté de  changer  la  longueur  de  son  axe  ,  on  ne  peut  douter  que 
leur  vision  ne  soit  très-imparfaite.  »  Il  n'est  pas  nécessaire 
de  dire  que  l'immobilité  est ,  dans  ce  cas,  le  résultat  de  Tin- 
sensibilité. 

On  voit  par  ces  citations ,  que  le  succès  obtenu  par  certaines 
personnes  dans  une  discussion  ,  en  écrasant  leurs  adversaires 
d'une  citation  qu'ils  doivent  croire  exacte  et  qu'ils  ne  peu- 
vent vérifier  de  suite,  n'est  pas  de  longue  durée.  Il  y  a  cepen- 
dant quelques  savans  très-haut  placés  qui  ne  peuvent  i^ésister  à 
l'attrait  de  cette  petite  satisfaction  éphémère. 

NOUVELLES.  iq 


A  monsieur  le  Directeur  de  la  Reloue  zoologique» 

Dans  votre  dernier  numéro  ,  un  souscripteur  à  l'Iconogra- 
phie des  Coléoptères  d'Europe  reproche  aux  éditeurs  de  cet 
ouvrage  de  publier  les  Longicornes  avant  les  familles  qui  les 
précèdent,  et  notamment  avant  les  Brachélytres. 

Tous  les  entomologistes  savent  qu'il  est  impossible  de  s'oc- 
cuper en  ce  moment  des  Brachéiytres.  MM.  Gravenhorst  et 
Erichson  font  un  travail  considérable  sur  celte  famille,  la 
plupart  des  collections  leur  ont  été  confiées  depuis  long-temps 
«  t  sont  encore  entre  leurs  mains.  Quand  ces  hommes  spéciaux 
auront  publié  leurs  études,  la  matière  sera  tellement  épuisée 
qu'il  faudra  laisser  s'écouler  quelques  années  ,  avant  de  parler, 
des  Brachélytres ,  sous  peine  de  n'avoir  à  reproduire  que  la 
copie  de  leur  ouvrage. 

Sans  doute,  il  est  regrettable  que  l'Iconographie  ne  se  con- 
tinue pas  d'une  manière  rigoureusement  méthodique;  mais  si 
l'on  réfléchit  que  divers  entomologistes  concourront  à  ce  tra- 
vail, et  s'occuperont  chacun  de  familles  distinctes ,  l'incon- 
vénient de  faire  paraître  l'une  avant  l'autre  ne   semblera  plus 


a54  NOUVELLES. 

un  obstacle.  Ne  vaut-il  pas  mieux  faire  profiler  de  suite  les. 
souscripteurs  de  recherchés  que  des  auteurs  sont  en  mesure  de 
publier? 

Quant  h  la  critique  particulièrement  faite  sur  le  choix  des 
Longicomes  ,  on  peut  répondre  que  cette  famille ,  si  intéres- 
sante du  reste  par  la  variété  des  formes  et  des  couleurs  ,  est 
loin  d'avoir  été  aussi  complètement  décrite  que  l'auteur  de  la 
lettre  semble  le  croire.  Beaucoup  d'espèces  sont  encore  inédi- 
tes ,  et  le  travail  de  M.  Serville  n'est  qu'un  gênera  ,  où  l'on  ne 
fait  souvent  que  citer  les  espèces  décrites  dans  les  genres  qu'on 
y  établit. 

îl  est  de  toute  nécessite  de  se  livrer  à  un  examen  plus  atten- 
tif des  divisions  de  cet  auteur,  de  parler  des  nombreux  genres 
créés  depuis  par  M.  le  comte  Dejean  ,  de  recueillir  et  do  coor- 
donner toutes  les  recherches  faites  sur  cette  famille ,  et  enfin 
d'amener  cette  partie  de  l'Iconographie  à  la  hauteur  des 
précédentes. 

Il  n'est  pas  inutile  de  remorquer  ici  que  peu  d'ouvrages  sur 
les  Longicomes  ont  des  planches,  encore  sont-elles  si  mauvai- 
ses que  les  espèces  s'y  trouvent  parfois  méconnaissables. 

Je  crois  donc  qu'il  n'y  a  pas  plus  de  motifs  pour  laisser  de 
coté  les  Longicomes ,  que  toute  autre  des  seize  familles  indi- 
quées dans  la  lettre  ,  et  dont  la  plupart  ont  été  l'objet  de  tra- 
vaux récens,  soit  spécifiques,  soit  génériques  ou  généraux. 
Les  Sternpxes  (Buprestides)  ,  ont  été  traités  par  MM.  Solier, 
Gory,  de  Laporle,  Spinola,  Chevrolat ,  etc*.  ;  les  Elatérides 
par  MM.  Eschscholtz,  De  Laporte,  Guérin-Méneville ,  Ger- 
mar,  etc.  ;  les  Malacodermes  et  Terediles  par  M.  De  Laporte  ; 
\es  Necrophages  {h.\s,\txd\ôiei)  par  M.  Erichson  ;  les  Lamelli- 
cornes {scurahdiàes)  par  M.  Hope  ;  les  Mélitophiles  par  MM.  Go- 
r}'  Percheron ,  Erichson  ,  etc. ,  etc.  ;  les  Mélasomes ,  par 
M.  Solier  (  il  est  présumable  que  cet  auteur  s'occupera  des  six 
autres  familles  d'Hétéromcres)  et  M.  Guérin-Méneville  ;  les 
Curculionites ^  par  M.  Schœnherr  (grand  ouvrage  arrivé  au  6* 
volume).  Quant  aux  Xylopliages,  chacun  sait  que  M.  Che- 
vrier,  de  Genève,  en  a  fait  une  spécialité  et  va  publier  les  es- 
pèces européennes. 


NOUVELLES.  a55 

En  voyant  combien  il  est  facile  de  réfuter  les  objections  de 
l*auleur  de  la  letlre  ,  on  est  porté  à  se  demander  si  ce  sont  vrai- 
ment des  motifs  scientifiques  qui  les  ont  inspirées  et  qui  les 
ont  fait  publier. 

Agréez,  ,  etc.,   un  souscripteur  à  VIco~ 
nographie  des   Coléoptères  d'Europe, 

Le  navire  V Hydrographe ,  commandé  par  M.  le  capitaine 
Lucas  va  mettre  à  la  voile  pour  exécuter  le  voyage  didactique 
autour  du  monde,  dont  les  journaux  ont  entretenu  souvent  le 
public.  Ce  bâtiment  est  une  école  flottante  où  les  élèves  appren- 
dront la  n{|vigation  et  Tart  de  lever  les  plans.  Ils  recueilleront 
tous  les  renseigneraens  qui  peuvent  intéresser  le  commerce; 
ils  étudieront  les  mœurs  et  usages  de  tous  les  peuples  ,  et  enfin 
ils  s'occuperont  des  sciences  naturelles,  etc. 

M.  le  docteur  G.  M.  Thomas,  médecin  en  chef  de  Texpédi- 
tion  ,  s'est  chargé  de  diriger  les  recherches  qui  ont  trait  aux 
sciences  naturelles;  il  a  bien  voulu  s'adressera  nous  pour  avoir 
une  instruction  détaillée  sur  les  spécialités  dont  il  doit  s'occu- 
per ;  il  s'est  pourvu  des  instrumens  nécessaires  aux  récoltes 
d'objets  d'histoire  naturelle  ;  il  est  plein  de  zèle  pour  la  science, 
fort  instruit,  et  tout  fait  présumer  que  les  observations  qu'il 
fera  pendant  cette  circumnavigation  seront  d'un  grand  intérêt. 

Pluie  de  coquilles.  —  Le  Moniteur  de  Cheltenfiam  an- 
nonce qu'il  est  tombé  une  pluie  de  coquilles  si  considérable  , 
qu'un  boulanger  de  cette  ville,  qui  allait  à  ShurJington  ,  en  fut 
couvert  littéralement ,  et  qu'il  en  conserve  quelques  unes  en  sa 
possession. 

1^0119  engageons  ceux  de  nos  lecteurs  qui  pourraient  nous 
donner  de  plus  amples  renseigneinens  sur  ce  sujet  ,  à  vouloir 
bien  nous  les  communiquer. 

Nous  avons  annoncé  (  décembre  i838,  p.  327]  le  départ  de 
MM.  Mouatt  et  Gheude  pour  Madagascar.  Nous  avons  le  plai- 
sir de  fdire  savoir  à  nos  honorables  confrères  qui  ont  souscrit 
pour  celle  expédition  ,  que  ces  jeunes  et  intrépides  voyageurs 
sont  acluellement  rendus  à  leur  destination.  Eu  effet,  nous 
avons  reçu  une  lettre  dalée  de  Port-Louis,  du   i4  mai  i839, 


û56  NOnVFLI.PS. 

par  laquelle  ils  nous  annoncent  qu'ils  s'embarquent  ce  jour 
même  pour  Madagascar  ;  leur  santé  est  parfaite,  ils  sont  pleins 
d'espérance  et  de  zèle,  et  tout  fait  présumer  qu'ils  réussiront  et 
qu'ils  pourront  reconnaître  dignement  et  comme  ils  le  dési- 
rent, la  confiance  que  plusieurs  savans  leur  ont  montrée  en 
leur  avançant  les  fonds  nécessaires  pour  leur  voyage.  Ils  an- 
noncent que,  pour  montrer  leur  bonne  volonté,  ils  font  un  en- 
voi des  productions  qu'ils  ont  recueillies  avant  leur  départ  pour 
JMadagascar.  Dès  que  nous  aurons  reçu  cet  envoi,  nous  en  pré- 
viendrons MM.  les  souscripteurs  afin  de  faire  l'ouverture  delà 
caisse  en  leur  présence. 

Congres  scientifique  italien  a  Pise.  (Voir  la  Reçfue  zool.y 
mai  i83g,  p.  i56.) 

Ce  congrès  ,  dont  la  première  idée  est  due  au  savant  zoo- 
logiste Charles  -  Lucien  Bonaparte,  va  commencer  ses 
séances  à  Pise,  et  s'ouvrira  le  28  septembre  1839.  Les  séances 
auront  lieu  dans  le  palais  de  l'Université  de  Pise,  oh.  les  étran- 
gers et  nationaux  trouveront  des  commissaires  chargés  d'in- 
scrire leurs  nonjs  et  de  leur  fournir  les  renseignemens  néces- 
saires. Les  mémoires  et  communications  pourront  avoir  rap- 
port aux  sciences  mathématiques  pures  et  appliquées,  aussi 
bien  qu'aux  sciences  naturelles. 

Nous  tiendrons  nos  confrères  au  courant  des  travaux  zoolo- 
giques qui  se  feront  au  congrès  de  Pise. 


I^ouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

169.  M.  J.-G.  Chiiwren,  esq. ,  etc. ,  conservateur  du  Brilish  Mu- 
séum ,  président  de  la  Sociélé  Entoinologique  de  Londres,  etc.,  elc, 
présenté  par  M.  Guérin-Méneville . 

470.  M.  G.-M.  Thomas  ,  médecin  en  chef  de  l'expédition  didacti- 
que autour  du  monde ,  commandée  par  le  capitaine  Lucas  ,  etc.,  pré- 
senté par  M.  Guérin-Méneville. 

471.  M.  Dupont  ,  naluralisle  des  princes  ,  membre  de  la  Société 
Enlomologique  de  France ,  etc.  ,  présenté  par  M.  Beiche. 


SEPTEMBRE  1839. 

I.  TRAVAUX  INÉDITS. 

Quelques   nouvelles   espèces   d'oiseaux , 'par  Fr.   de   La 
Fresnaye. 

Gonus  Orthonyx  ,  Temm.  —  Orlhonyx  icleroccphalus , 
de  La  Fr.,  Orl.  Olivaceus ,  pilfo,  capilis  et  colli  latcribus, 
gula,  collo  antico  peclorequc  sulphuieo-flavis,  abdomine  re- 
migumque  primariarura  marginibns  cinereis  ;  caiicla  apice  ri- 
gidâ  et  detritâ  ;  rostro  brevi,  compresse,  uigro  ;  larsis,  dlgilis 
unguibusque  robuslissimis,  his  paucissime  arcuatis;  digilo  iii- 
terno  et  intermcdio  eorumque  unguibus  œqualibus.  Habit,  in 
insulis  les  Marquises  diclis.  E  luuseo  noslro. 

Celte  nouvelle  espèce  est  la  seconde  du  genre  ;  elle  sera 
figurée  et  décrite  incessamment  avec  détail  dans  le  Magasin 
de  Zoologie,  roflfilîfo'àlaYèi'ïti   a-fui'b 

Gen.  Meliphaga.  —  Sub-gen.  Ptitotls ,  Swains.  ;  Gould. 
PtUotis  auritus ,  de  La  Fr.  —  Plil. ,  capite  ,  collo ,  dorsoque 
suprcmo  sericeo-alris ,  fasciculo  pennarum  nivearum ,  post— 
oculari  uti  in  conopbago  aurito  ;  vitta  pectorali  nigredinem 
cingente  ,  alarumque  tectricibus  minoribus,  flavo-aurantiis  , 
cingulum  aureura  usque  ad  dorsum  asctndenlem  formantibus  ; 
alae  caudaque  nigroe  ,  remigibus  rectricibusque  flavido-palles- 
cente  marginatis ,  flexuiâ  viltaque  oblonga  alarum  ad  dorsum 
albidis  ;  subtus  sordide  ciuerascens  ,  ano  laleribusque  strigis 
aliquot  obscurioribus  nolatis  ;  rostrum  nigrum ,  pedibus  ob- 
scure fuscis.  Habit,  in  nova  Zelandia.  E  museo  nostro.  Il  sera 
également  figuré  dans  le  Magasin. 

Gen.  BucEROs.  Sub-gen.  Tockus ,  Less.  (in.  tr.  d'Orn.)— 
Tockus  pœcilorfiynchus,  de  La  Fr.  Vel  Ta  chus  has  talus.  Guv. 
Tock  à  bec  noir.  Var.  OEtatis?  — Tock.  rostro  paucissime  ar- 
cualo/denliculalo,  maxillâ  basi  parum  elevatâ  et  carinalâ  albâ, 
narium  rcgione,  albedinisque  marginibus  nigris  apice,  denti- 
culisque  rubro  carneis ,  mandibulâ  nigrâ  ,  quinis  striis  eleva- 
tis  albis  nolatâ ,  apice  denliculisque  rubro-carneis.  Habit,  in 
3enegambiâ.  For.^an  ,   Tocki  haslati ,  Cuv.  Tock  à  bec  noir. 

Tom.  H.  Année  1839.  17 


a58  tRAVADX    INÉDITS. 

Var.  OEtatis  ;  sed  differt  roslro  paiicissime  arcuato ,  ad  ba- 
sin  carinato,  iribusque  coloribus  disliiietis  variegato  ,  in  illo  , 
yalde  arcuato,  longiore  ,  nigro,  macula  oblonga  iaterali  albâ 
tantum  notato.  Si  eadem  species  ,  sed  inera  varietas  sexùs  aut 
œtatis,  nondum  cum  hâc  roslri  forma  et  colore  descriptus  est. 
£  museo  nostro. 

Familia  SïLviDiE,  Seclio  Sfli^idœ  paroideœ ,  sub-gen. 
Sjlvietta  de  La  Fr.,  Syl^>letta  brachjura,  de  La  Fr.,  ■ —  Sylv. 
supra  totaVufescenti — pallide  cinerascens,  fronte  superciliisque 
pallide-rufescentibus,  caudâ  brevissiraâ,  alis  inflexis  breviore  ; 
sublus  tota  rufesceus,  meiito  medioque  abdomine  albescenti- 
bus;  tarsi  elongati,  digitique  rubescentes,  unguibus  brevibus 
valde  arcuatis.  Habit,  in  Senegambiâ.  E  museo  nostro. 

Ce  petit  bec-fin  du  Sénégal  a  un  plumage  entièrement  co- 
loré comme  celui  du  Figuier  crombec  de  Levaillant,  pi.  i35, 
de  TAfrique  australe  ,  remarquable  ainsi  que  lui  par  une  queue 
d'une  brièveté  extraordinaire  et  conforme  également  quant 
aux  pattes ,  mais  ayant  le  bec  plus  allongé  et  plus  arqué,  d'où 
son  nom  hollandais  de  Krome-bec,  bec  courbé.  Levaillant 
observe  à  son  sujet  que,  malgré  ce  bec  allongé  et  arqué  comme 
celui  des  Sucriers  ,  cet  oiseau  ne  se  nourrit  nullement  du 
suc  des  fleurs,  mais  vollige  sans  cesse  dans  le  feuillage  à  la 
recherche  des  insectes ,  sa  seule  nourriture  comme  les  vrais  fi-« 
guiers:  il  indique  seulement  qu'il  pourrait  former  un  petit  genre 
de  transition  entre  les  figuiers  et  les  sucriers,  ou  Soui-mangas: 
C'est  positivement  ce  petit  genr«  que  nous  avons  cru  pouvoir 
formerjd'après  l'avis  de  Levaillant ,  qui  à  coup  sur  n'était  pas 
un  forgeur  de  genres ,  et  parce  que  notre  nouvelle  espèce  et 
une  seconde  ,  toutes  deux  africaines  comme  le  Crombec ,  nous 
ont  offert  les  mêmes  caractères.  Nous  ajoutons  donc  aux  Sfl- 
çietta  crombec  et  brachyura  ,  la 

Syhietta  icteropygialis ,  de  La  Fr.,  —  Sylv.  supra  tola 
cinerea ,  subtus  albescens  ,  ano  pallide  flavescente.  Habit,  in 
Africâ  australi.  Ad  flumen  rwière  (T Orange  dicluni. 

Gen.  Alauda.  Alauda  ferruginea ,  de  La  Fr.  —  Ad  nos- 
tram  secundam  sectionem  (  Al.  petites  voilières  et  percheuses) , 
pertinet  hœc  pulchra  species,  Alaudsp  calandrœ  statura  afîinis  ) 


TRAVAUX    INÉniTS.  ï5^ 

Sed  longior.  Ab  illâ  a^que  differt  rcmigibus  prîniarîis  brevlbiis, 
pritnâ  spui  ia ,  oiudâ  longiore  roslroque  paiilo  brovioie,  sed 
multo  minus  alto  ;  supra  tota  vivide  ferruginea  immaculata  , 
loris  et  superciliis  rufescente-albidis  ;  renngibus  priniariis  et 
secundariis  teclricibusque  fuscis  ,  his  ti  rtiariisque  ut  dorsuni 
ferrugineis  albido-rufescente  margiiiatis  ;  caudâ  nigrâ,  pennis 
duabus  mediis  ruBs^  lineâ  média  nigrâ  ad  scapum  strigalis  ^ 
subtus  pallide-ochraceo,  albescens,  collo  pectoreque  strigis 
nigris  notatis.  Pedessatis  fortes  ,  unguibus  ,  poslico  praeeipue, 
brevioribus.  —  Habit,  in  A fricâ  austral i. — E  museo  nostro. 

Alauda  albescens ,  de  La  Fr.  —  Prœcedentis  ejusdem  sec-»»' 
lionis  haec  species  ptilosi  in  fundo  albescente  insignis  est.  Su- 
pra parum  rufescenle  cincrasccns  ,  pennis  totis  in  medio  fuscis  ; 
loris  superciliisque  albidis  ;  tectricibus  remigibusque  cinerqo- 
albido  snarginatis;  caudâ  nigra,  rectrice  laterali  albo  lirabatâ  ;. 
siiblus  albi»,  collo  aulico,  pectore  et  bypochondriis  flammulis 
nigro-iuscis  notatis.  Alaudae  arvensi  staturâ  aiJIiuiS)  sed  di£Pert, 
roslro  huic  alaudae  cristatœ  simili  quamvis  minore,  remigibus 
«ngucque  postico  multo  brevioribus.  —  H.ibit.  in  Afriçâaqs- 
traii ,  loco  Blauw-Bety  dicto.  —  E  museo  postro.       .q  'ih^f 

Aluuda  gultata  ,  de  La  Fr.  —  Praecedenti  affmis  staturâ, 
formâque  brevi  aiarum  et  unguium  hsec  species.  Rostrum  huic. 
alaudae  cristatœ  affine,  sed  minor  et  gracilior.  Supra  ferrugirtea^ 
pennis  lotis  tectiiribusque  aiarum  in  medio  nigris,  macula 
p;trvâ  albâ  aut  rut'o-albescenle  terminatis  ;  superciliis  vitlâque. 
sub-oculari  albescentibus  ;  remigibus  nigris,  ferrugineo  mar- 
ginatis;  caudâ  nigrâ,  rectrioe  laterali  albo-rufescente  extus 
inarginatâ  duabnsque  mediis  ferrugineis  in  medio  nigris.  — • 
ILibil.  in  AFricâ  australi  ad  flumen  Riçfière  des  Éléphans 
dictum.  —  E  museo  nostro. 

Nouvelle  espèce  de  Mollusque  du  genre  Dauphinule ,  par 
M.  Deshayes.  « 

Voici  la  phrase  diagnostique  de  cette  espèce  curieuse,   la 
j)lus  grande  du  genre,  nous  rempruntons  à  la  desciiption  que" 
M.  Deshajcs  nous  a  adressée  pour  \e  Magasin  de  Zoolo^ieé     ^ 


2^0  tbavAdx  inédits. 

Delpliinula  Lajonchairii  ,  Deshayes.  —  Testa  turbînàla  ^ 
globosa ,  spira  conoidea  ,  acuminata,  anfraclibus  convexis , 
primis  ad  siiluram  canaliculatis ,  transversim  sulcatis,  bian- 
gulatis;  ullimo  anfractu  maximo  ,  tuberculis  maximis ,  subla- 
ciniatis,  porrectis,  bifariam  coronato  ;  basi  lafe,  profundeque 
Timbilicato,  umbilicomarginalo:  aperlura  integerrima  circulari 
înlus  argentea.  — Habit.  La  Nouvelle-Zélande. 

Une  belle  figure  de  celte  espèce  va  être  publiée  dans  un  des 
prochains  numéros  du  Magasin  de  Zoologie,  (Q.-M.) 

Note  sur  les  œufs  et  la  larve  du  Sternocera  chrj-sis  ;  par  M. 
Guérin-Méneville. 

Les  larves  des  Buprestides  du  beau  sous-genre  Sternocère 
n'étant  pas  encore  connues,  nous  avons  pensé  qu'il  serait  in- 
téressant d'en  donner  une  courte  description  ,  en  attendant 
que  nous  les  ayons  figurées  et  décrites  plus  en  détail,  dans  la 
Zoologie  du  voyage  de  M.  Adolphe  Delessert. 

En  déballant  les  insectes  que  ce  savant  voyageur  a  rappor- 
tés de  Pondichery ,  nous  avons  trouvé  un  petit  cornet  de  pa- 
pier ,  portant  pour  étiquette  :  OËufs  de  ce  Bupreste  et  piqué 
sous  un  Sternocera  chrysis  ,  dans  une  boîte  pleine^  d'individus 
(de  cette  belle  espèce.  Ce  cornet  était  percé  en  plusieurs  en- 
droits: en  l'ouvrant,  nous  avons  vu  que  ces  Irousavaient 
été  pratiqués  par  les  jeunes  larves  ,  écloses  des  œufs  qu'il  con- 
tenait. Nous  avons  encore  trouvé  une  ou  deux  larves  mortes 
dans  le  cornet ,  et  nous  en  avons  trouvé  plusieurs  autres  qui 
avaient  été  se  cacher  dans  divers  coins  de  la  boite. 

Les  œufs  sont  longs  de  9  millimètres  et  larges  de  6 ,  ils  for- 
ment un  ovale  parfait  ;  plusieurs,  et  c'est  le  grand  nombre  , 
sont  blancs ,  d'autres  sont  d'un  beau  jaune  d'or  et  quelques 
uns  d'un  jaune  rougeâtre  foncé.  Les  jeunes  larves  sont  longues 
de  II  millimètres,  jaunâtres,  couvertes  de  long  poils  jaunes  ; 
leur  télé  est  trois  fois  plus  large  que  le  corps,  Iranvcrsale  , 
aplatie  ,  d'un  jaune  pide  et  couverte  de  granuirs  brunes  des- 
sus et  dessous.  Les  mandibules  sont  fortes  ,  noires  ,  larges  , 
tronquées  cnrrément  et  dentées. 


TRAVAUX    INEDITS. 


26t 


Insectes  nodyeaux  découverts  au  Mexique,  et  décrits  par 
M.  Perbosc  ,  chirurgien  de  la  marine  royale. 

Mon'cher  confrère  et  ami , 

Après  avoir  examiné  le  peu  d'animaux  articulés  que  j'ai  pu 
recueillir,  pendant  la  campagne  que  je  viens  de  faire  sur  les  cô- 
tes du  Mexique,  vous  avez  reconnu  avec  moi  quelques  espèces 
nouvelles  et  intéressantes  pour  la  science,  et  vous  avez  bien 
voulu  m'encouragcr  à  les  publier  en  m'oflfrant  généreusement 
le  secours  de  votre  bibliothèque  et  de  vos  collections.  Quoique 
mon  séjour  à  Paris  ne  soit  que  de  peu  de  jours ,  j'ai  profité  des 
facilités  que  vous  m'offriez,  et  je  me  rends  à  vos  désirs  en  vous 
adressant  les  descriptions  suivantes. 

Je  regrette  que  la  nature  de  ma  campagne,  sur  le  brick  /c 
Zèbre,  ne  m'ait  pas  permis  de  descendre  asssz  souvent  à  terres 
C'est  qui  m'a  mis  dans  l'impossibilité  de  rapporter  de  ce  pays , 
si  riche  et  si  intéressant  sous  le  point  de  vue  zoologique  ,  au- 
tant d'objets  que  je  Taurai  désiré. 

Lithobius  mexicanus  ,  Perbosc.  —  Il  est  long  de  26  milli* 
mètres,  depuis  la  tête  jusqu'à  l'anus,  et  large  de  3  mill.  2/3  au 
milieu.  Il  est  un  peu  plus  large,  relativement  à  sa  longueur,  que 
plusieurs  Lithobius  forficalus  que  j'ai  étudiés  dans  la  collec- 
tion de  M.  Guérin-Meneville,  mais  il  leur  ressemble  beaucoup 
par  tousses  caractères,  à  l'exception  d'un  seul  qui  me  semble 
de  quelque  valeur  :  c'est  que ,  paraissant  adulte  comme  ceux 
auxquels  je  le  compare ,  il  a  les  yeux  composés  seulement  de 
onze  grains  ou  petits  yeux  lisses,  assez  espacés  entre  eux ,  tan- 
dis que  dans  le  Lilh.  forficalus  de  France  j'en  trouve  un  nom- 
bre bien  plus  considérable  ,  de  21  à  40-  J*ai  pris  cette  espèce  à 
la  Vera-Cruz. 

Calosoma  splendidum ,  Déj.,  Spec.  col.,  t.  5,  p.  558.  — 
C.  viride  ,  nitidissimum  ;  elylris  crenato-striatis,  punctisque 
minutis  impressis  triplici  série;  ore,  tibiis  tarsisque  nigris» 
(Déj.) 

Je  ne  mentionnejcette  belle  espèce  que  parce  que  M.  Déjeau 
n'a  fait  sa^  description  que  sur  un  sujet  mutifé  et  feiQelle|  ai;<»' 


1^ 


ftBa  TRAVAUX   INÉDITS, 

quel  les  antennes  manquaient  ,  et  que  son  indiriclu  est  indiqué 
comme  provenant  de  Saint-Domingue,  tandis  que  les  miens 
viennent  de  Campéche.  La  femelle  que  je  possède  a  bien  onze 
lignes  1/2  de  longueur,  comme  celle  de  M.  Déjean ,  mais  le 
mâle  est  bien  plus  petit ,  sa  longueur  n'étant  que  de  neuf  li- 
gnes i/a.  Les  antennes  des  deux  sexes  ont  les  quatre  premiers 
articles  glabres  et  d'un  noir  un  peu  bleuâtre ,  tandis  que  les 
autres  sont  noirs  et  couverts  d'un  court  duvet  jaunâtre.  Chez 
mes  dt  ux  individus,  le  rebord  externe  des  ély  très  est  d'un  beau 
rouge  cuivreux ,  comme  dans  le  Calosoma  scrulator  ,  ce  que 
M.  Déjean  ne  dit  pas  dans  sa  description.  Serait-ce  une  espèce 
^nouvelle?  je  n'oserai  l'affirmer,  car  ce  caractère  de  coloration 
du  bord  des  éljtres  ne  me  paraît  pas  suffisant  pour  motiver  l'é- 
tablissement d'une  espèce,  quoique  les  individus  dont  il  s'agit 
aient  été  trouvés  da»s  un  lieu  assez  éloigné  de  celui  auquel  je 
ies  compare. 

,     Gjmnétis  'piridi'eyûnea,  Perb,  —  Longue  de  24  niillimè- 
4res  et  large  de  i^.  Cette  espèce  est  d'un  beau  bleu  tournant 
au  vert ,  glabre  ,  lisse  et  luisante  dessus  et  dessous.  Sa  télé  est 
en  forrfte  d*^  carré  long  ,  fortement  tebordée ,  avec  une  carène 
longitudinale  très-saillante  située  au  milieu ,  formant  au  tiers 
antérieur  une  petite  corne  dirigée  en  bas  et  en  face  d'une  pe- 
tite pointe  relevée  en  forme  de  corne  située  au  milieu  du  bord 
antérieur.  Les  antennes  et  les  palpes  sont  noirs.  Les  parties  de 
}a  bouche  sont  garnies  de  quelques  poils  fauves.  Le  corselet  est 
un  peu  rebordé  sur  les  côtés ,  très-finement  ponctué  ;  il  a  de 
chaque  côté,  au  milieu  de  sa  longueur  et  près  des  bords,  un 
gros  point  enfoncé  formant  une  impression  bien  distincte.  Les 
élytres  sont  très-lisses  ,  elles  ont  chacune  deux  faibles  impres- 
sions longitudinales  en  arrière ,  et  leur  bord  postérieur  est  as- 
sez  distinctement  ponctué.  Les  côtés  de  l'abdomen  débordeni 
un  peu  et  sont  garnis  d'un  fin  duvet  blanc  soyeux.  Le  dessous 
est  très-luisant ,  avec  quelques  petits  points  enfoncés.  Le  ster^ 
lyim  est  assez  avancé  entre  les  pattes  intermédiaires ,  aplati  , 
arrondi  en  avant  avec  une  petite  ligne  enfoncée  au  milieu.  Le 
bord  inférieur  des  cuisses  et  des  pattes  est  garni  de  poils  fauves. 
I^es  tarses  sont  d'ua  bleu  tournant  moins  au  vert  que  le  reste 


TRAVAUX    INÉDITS.  263 

du  corps.  Cette  belle  espè(^e  est  trùs-voisîne  des  G.  mexicana 
et  Barthelcmyi  de  la  monographie  de  MM.  Gorjet  Percheron  ; 
mais  elle  en  diffère  par  plusienrs  caractères  faciles  à  saisir.  Je 
l*ai  trouvée  dans  les  bois  quiavoisinentla  ville  de  Campèche. 

Eleodes  rugosa ,  Pcrb.  —  Le  mâle  de  cet  insecte  est  long 
de  25  millimètres  et  lar«je  de  9,  et  la  femelle  longue  de  23  et 
large  de  10.  Tout  le  corps  est  noir  mat,  d'une  forme  ellîpti- 
î|"ue,  où  rétréci  aux  deux  extrémités,  et  ressemblant  assez  bien 
pour  la  taille  et  la  forme  à  notre  Blaps  mvrtisaga.  La  tête  est 
aplatie,  plus  étroite  que  le  corselet,  ponctuée.  Les  antennes 
sont  un  peu  plus  longues  que  la  tête  et  le  corselet ,  avec  les 
quatre  derniers  articles  un  peu  plus  forts  que  les  prccédens , 
plus  globuleux.  Le  corselet  est  plus  large  que  long ,  tronqué 
en  avant  et  en  arrière ,  un  peu  convexe ,  à  bords  latéraux  ar- 
rondis et  un  peu  rebordés,  couvert  de  points  enfoncés  très- 
serrés,  et  ayant  au  milieu  une  très-faible  impression  longitu- 
dinale. L*écusson  est  très-petit,  transversal.  Les  élytres  sont 
de  la  largeur  du  corselet  à  leur  base ,  elles  s'élargissent  insen- 
siblement jusqu'au  milieu,  pour  se  rétrécir  ensuite  et  se  termi- 
ner en  pointe  dans  la  femelle,  ou  par  une  queue  de  deux  milli- 
mètres de  long  dans  le  mille  ;  elles  sont  arrondies  sur  les  côtés, 
ertnbrassent  les  âancs  ,  et  sont  entièrement  couvertes  de  tuber- 
cules élevés  et  irréguliers ,  dont  les  plus  forts  sont  rangés  en 
lignes  longitudinales,  ce  qui  produit  quelques  faibles  appa- 
rences de  stries.  Le  dessous  du  corps  est  un  peu  plus  luisant 
que  le  dessus,  avec  des  points  enfoncés.  Les  pattes  sont  assez 
longues,  ponctuées  et  un  peu  rugueuses.  J'ai  trouvé  celte  es- 
pèce à  la  Véra»Cruz. 

jillica  {jEdionj-chis)  lœta,  Perb.  —  Cette  jolie  espèce  est 
longue  de  6  millinoètres  et  large  de  3.  Sa  tête  est  noire  avec 
le  chaperon  et  une  tache  carrée  au  milieu  du  front,  d'un  rèugc 
de  briqué.  Les  antennes  sont  noirâtres  avec  la  base  dés  2*  et  3° 
articles  fauves.  Le  corselet  est  d'un  joli  rouge  de  brique;  il 
est  large  et  transversal ,  lisse,  luisant  et  rebordé  sur  les  côtés.  ' 
Les  élytres  sont  d'un  vert  foncé,  à  reflets  irisés  rosés  :' 
elles  sont  bordées  de  blanc,  et  ofiPrent  chacune,  près  de  la 
suture ,  nue  large  bandé  loiïgUudinàlë  d'un  blanc  d*ivdiré  , 


Îi64  TRAVAUX    iNÉDiïS. 

atteignant  anx  deux  tiers  de  leur  longueur  ,  ci  une  grande 
tache  de  la  même  couleur  près  de  leur  exlrémilë  postérieure; 
tout  le  dessous  de  Tinsccle  et  ses  cuisses  postérieures  sont  d'un 
rouge  brun  assez  foncé  j  les  jambes  postérieures  et  les  quatre 
pattes  antérieures  sont  noires;  tous  les  tarses  sont  d'un  brun  un 
peu  rougeatre.  J'ai  pris  celte  espèce  sur  des  plantes  près  de  la 
Vera-Gruz. 

Crjptocephalus  Gucriiii ,  Perb.  —  Il  est  long  de  3  milli- 
mètres et  large  de  2.  Sa  tête  est  rouge  avec  les  yeux  noirs. 
Les  antennes  sont  un  peu  plus  longues  que  la  tête  et  le  corse- 
let, noires  avec  les  trois  premiers  articles  fauves;  le  sixième 
et  les  suivans  sont  un  peu  plus  épais  que  les  précédens  et  un 
peu  aplatis.  Le  corselet  est  rouge  dessus  et  dessous ,  très- 
convexe ,  lisse,  rebordé  sur  les  eôlés  ,  avec  deux  gros  points 
noirs  rapprochés  entre  eux  et  placés  triinsversalement  sur  sou 
disque.  Les  éljlres  sont  d'un  bleu  verdâtre  très-luisant ,  avec 
une  large  bande  transversale  rouge.  Elles  ont  des  stries  de 
points  enfoncés.  Le  dessous  et  les  pattes  sont  d'un  noir  ver- 
dâtre ,  à  l'exception  de  la  base  des  cuisses  antérieures  qui  est 
fauve.  On  voit  quelques  gros  points  enfoncés  sur  les  côtés  du 
thorax  et  de  l'abdomen.  Celte  jolie  espèce  a  été  trouvée  par 
,  moi  aux  environs  de  la  Vera-Cruz  ;  je  la  dédie  à  M.  Guérin- 
Méneville ,  comme  un  témoignage  de  reconnaissance  et  d'a- 
mitié. 

Descriptions  sommaires  de  quelques  Coléoptères  nouveaux , 
provenant  de  Manille  et  destinés  à  être  publiés  dans  le 
Voyage  autour  du  monde  de  la  corvette  la  Bonite;  par 
MM.  EyDoux'et  Souleyet. 

Brachinus  Gironierii ,  Eydoux  et  Souleyet.  —  Long  de 
16  millimètres,  large  de  6.  —  ïèle  fauve  avec  une  tache 
noire  arrondie  sur  le  vertex.  Corselet  noir  ayant  une  tache 
fauve  de  chaque  côté  au  milieu.  Elytres  à  côtes  ,  avec  un  petit 
point  fauve  à  l'épaule  ,  et  une  tache  de  la  même  couleur, 
ransverse  et  un  peu  dentelée ,  au  milieu.  Antennes ,  pattes  et 
milieu  de  la  poitrine  d'un  jaune  fauve. 


TBAVAUX    INEDITS.  SdS 

Cet  insecte  varie.  Nous  avons  un  individu  qui  n'a  de 
taches  fauves  ni  au  corselet  ni  aux  éljlrcs. 

On  ne  peut  comparer  cetle  espèce  qu'aux  Brachinus  verti^ 
calis  et  ambiguus  de  M.  Dejean  ,  (Species  des  Col.  t.  i  , 
p.  5o2  et  3o4.) 

Cetonia  Guerini ,  Eyd.  et  SouU  —  Longue  de  17  millimè- 
Ires ,  large  de  g.  —  Tout  son  corps  est  d'un  vert  soyeux  peu 
luisant.  La  têle  est  ponctuée  ,  tachée  de  blanc  ,  avec  un  cha- 
peron très-faiblement  échancré  en  avant.  Le  corselet  est  de 
forme  carrée,  rétréci  en  avant  à  partir  du  milieu,  bordé  de 
blanc  de  chaque  côté,  avec  deux  points  blancs  au  milieu.  Les 
cljlres  offrent  de  grandes  taches  blanches  transverses  ,  à  par- 
tir de  leur  sommet ,  les  taches  du  bord  sont  plus  nombreuses 
et  plus  linéaires ,  celles  qui  avoisinent  la  suture  sont  de  forme 
plus  carrée  ou  ronde.  L'extrémité  postérieure  des  élytres  est 
tronquée  carrément ,  on  n'aperçoit  qu'une  très-faible  pointe 
à  la  suture.  La  plaque  anale  est  presque  entièrement  blanche. 
Le  dessous  est  vert  luisant  et  taché  de  blanc.  Les  pattes 
sont  d'un  vert  plus  foncé  et  bordées  en  dessous  de  cils  jau- 
nâtres. 

Cette  espèce  est  très-voisine  de  la  Cetonia  tacilurna  décrite 
par  M.  Guérin-Méneville  dans  le  Voyage  de  la  Coquille 
(ZooL  t.  2,  p.  9î ,  pi.  3  ,  fig.  12). 

Stenocerus  tessellatus ,  Eyd.  et  SouL  — Long  de  i4  milli- 
mètres, large  de  6.  — •  Cylindrique  ,  d'un  brun  soyeux  terne. 
Rostre  avancé ,  ayant  une  petite  ligne  élevée  au  milieu.  Tête 
tachée  de  noir.  Corselet  taché  de  noir,  à  fond  gris  avec  plusieurs 
petites  marques  plus  blanchâtres  ,  figurant  au  mib'euune  sorte 
de  croix  ,  il. a  une  carène  élevée  et  transversale  près  du  bord 
postérieur  et  une  tache  blanchâtre  au  milieu,  derrière  cette 
carène.  Elytres  plus  larges  que  le  corselet ,  parallèles ,  con- 
vexes ,  même  au  milieu;  couvertes,  comme  le  reste  du  corps, 
d'un  duvet  très-serré  d'un  brun  jaunâtre  ,  ayant  quatre  ou 
cinq  côtes  élevées  et  aplaties  ,  noires  et  interrompues  par  des 
taches  blanchâtres  allongées  et  de  forme  carrée.  Dessous  gris- 
jaunâtre  taché  de  noir.  Pattes  annelées  de  noir  et  de  jaunâtre. 

Cetle  espèce  est  .très-voisine  du  Slenocerus  GarnotU  de 


4^6  TRAVAUX  méDITS. 

M.  Guénn-Ménévilîe  (  f^ojr.   de  la  Coquille  et  icon.  du  Régne 
Animal.  ) 

Ëpisomus  laleralis  ,  Eyd.  et  Sôul.  —  Long,  de  lo  à  i5 
ftiillhiKHres,  large  de  5  à  7.  —  Ovale,  noir,  couvert  d'écaillés 
blanches  très-serrées,  et  ayant  une  large  bande  brune  de  cha- 
(jue  côté,  partant  de  la  tête,  derrière  les  yeux,  se  continuant  sur 
les'côlcs  du  corselet  et  des  élytres  et  se  fondant  avant  leur 
extrémité. 

Psomeles  irroralus.  Eyd.  et  Soûl.  —  Long,  de  7  millimè- 
tres et  large  de  3.  —  Corps  noir,  rugueux  et  velu ,  couvert 
d'un  grand  nombre  de  petites  écailles  vertes  très-brillantes. 
Pattes  et  antennes  longues,  assez  grêles. 

Lagostomus  clrculus  ,  Eyd.  et  Soûl.  —  Long,  de  8  à  10 
millimètres ,  large  de  3  ou  4.  —  Nbir  ,  finement  rugueux. 
Tête  et  corselet  presque  entièrement  couvert  d*écailles  d'un 
beau  vert  métallique  et  brillant.  Elytres  faiblement  striées, 
ayant  plusieurs  bandes  transverses,  et,  près  de  leur 'extrémité, 
un  cercle,  formés  par  des  écailtes  vertes  et  brillantes.  Dessous 
et  pattes  couverts  de  ces  mêmes  écailles  vertes. 

Pachjrhinchus  Chevrolatii.  Eyd.  et  Soûl.  —  Long,  de  12 
millimètres,  large  de  6.  —  Noir,  globuleux.  Tête,  ayant  une 
bande  longitudinale  et  une  tâcbe  derrière  les  yeux  d'un  beau 
vert  luisant.  Corselet  bordé  de  vert  avec  une  bande  transver- 
sale de  cette  couleur  au  millîeu.  Elytres  ayant  chacune  les 
bords,  fa  suture  et  une  bande  transversale  presque  au  milieu  , 
d'un  beau  vert  luisant. 

Calandra  ochreata.  Eyd.  et  Soûl.  —  Longue  de  20  millimè- 
tres et  large  de  7.  —  Allongée,  ovalaire  ;  corselet  et  élytres  d'un 
beau  jaune  d'ocre  un  peu  doré  en  dessus,  d'un  jaune  plus  pâle 
dessous  ;  rostre  antennes  et  pattes  noirs,  un  peu  saupoudrés  de 
jaunâtre.  Corselet  ayant  une  large  bande  noire  et  longitudinale 
au  milieu ,  et  deux  autres  bandes  noires  de  chaque  côté  en 
dessous.  Elytres  ayant  une  tâche  noire  à  l'épaule  et  plusieurs 
autres  tûchcs  noires  ou  brunes  au  milieu  et  même  en  arrière 
dans  quelques  individus.  Côtés  du  métathorax  tâchés  de  noir 
en  dessous. 

Ceïté  espèce  varie  beaucoup;  chez  certains  individus  les 


ANALYSES  D'oUVRAGES  NOUVEAUX.  267 

tâches  noires  du  dessus  des  élytres  et  du  corselet  sont  très- 
grandes  et  dominent  sur  le  jaune  ;  dans  d'autres ,  ces  mêmes 
tâches  noires  sont  presque  entièrement  effacées  et  c'est  le  jaùnè* 
qui  domine. 

Chrysomela  (Plagiodera,  Chevr.  inédit)  œrea  ^  Eyd.  et 
Soûl.  —  Longue  de  6  m'ill.  Large  de  5.  —  Arrondie ,  aplatie  cW 
dessous  ,  convexe  en  dessus  ;  tête,  corselet  et  élytres  d*un  vérf 
bronzé  à  reflets  de  cuivre  rouge ,  lisses  et  luisants.  Une  petite 
bosse  sur  chaque  élytre  ,  près  de  l'angle  hùméral.  Dessdus'  et 
pattes  fauves. 

Coccinella  (  Epilachnaj  Chevr.  inéd.  )  diffinis,  Eyd.  et  Souîi 
— LonguedeS  mill.  Large  de 6  ï/2. — Fauve,  tomenteuse,cor-» 
selet  ayant  deux  points  noirs  près  du  bord  postérieur,  Elylres 
ayant  chacune  six  gros  points  noirs  ,  un  à  l'angle  humerai ,  nn 
autre  près  de  la  suture  ,  derrière  l'écusson  ,  deux  vers  le  milieu 
l'un  au  bord  et  l'autre  près  de  la  suture ,  et  deux  autres  eu 
arrière  ,  également  près  du  bord  externe  et  de  la  suture.  ' 

Cette  espèce  diffère  de  la  Coccinella  chrysomellina,  avec  la- 
quelle elle  a  beaucoup  d'affinités  ,  parce  que  celle-ci  a  ,  près  de 
l'écussôn  et  au  milieu ,  un  seul  gros  point  noir.  Peut-être  ne 
la  considérerons-nous  que  comme  une  simple  variété.  Nous  dé- 
ciderons cette  question  quand  nous  publierons  ces  insectes 
avec  figures ,  dans  notre  Voyage  de  la  Bonite. 

II.  ANALYSES  D'OBVIUpES   NOUVEAUX. 

Zoologie  du  voyage  de  circûmnavigâTtôn  dé  la  corvette  fran- 
çaise la  Fat^orite  ,  pendant  les  années  i83o  ,  l83i  et  l832 
un  vol.  in-8  avec  figures  coloriées. 

(ï"  article.  ) 

Avant  d'entrer  dans  l'examen  détaillé  de  la  publication  que 
nous  annonçons  ,  nous  croyons  devoir  consigner  d'abord  quel- 
ques observations  ,  que  nous  suggère  la  lecture  du  rapport 
fait  à  l'Académie  des  sciences  par  la  commission  que  cette  so- 
ciété avait  chargée  d'examiner  les  objets  d'histoire  naturelle 
recueillis  à  bord  de  la  Favorite,  »  lio/yiJiiJ 


a68  ANALYSE   d'ouvrages    NOUVEAUX. 

Ce  rapport  sert ,  en  quelque  sorte,  de  préface  à  la  zoologie 
du  voyage  ,  el  c'était  une  heureuse  idée  de  placer  ainsi  en  tête 
du  travail ,  un  document  résumant  les  riches  résultats  de  trois 
années  d'exploration. 

On  reconnaîtra  encore  avec  nous  que ,  pour  apprécier  ces 
résultats,  il  était  impossible  de  trouver  de  meilleurs  juges  que 
les  membres  de  la  commission  choisis  par  l'Académie  ,  et  ces 
illustres  membres ,  en  désignant  M.  De  Blainville  pour  élre 
l'organe  de  leur  opinion  ,  semblent  avoir  voulu  donner  encore 
plus  de  garantie  et  de  solennité  à  leur  rapport,  dont  la  con- 
clusion devait  plus  tard  décider  du  sort  de  la  publication  pro- 
jetée. 

Celle-ci  répond-elle  aux  promesses  implicitement  contenues 
dans  le  travail  de  la  commission?  nous  penchons  pour  la  né- 
gative. 

En  effet ,  d'après  le  rapport  du  savant  académicien  ,  presque 
tous  les  genres  de  reptiles  devaient  recevoir  de  notables  ac— 
Croissemens  des  objets  recueillis  à  bord  de  la  Faisante,  et  > 
parmi  les  Amphibiens ,  plusieurs  Grenouilles  et  plusieurs  Rai- 
nettes semblaient  nouvelles  :  or,  il  ne  se  trouve  dans  la  pu- 
blication que  six  reptiles,  dont  cinq  sont  cités  comme  ayant 
été  déjà  décrits  par  Cuvier,  Wiegman  ,  Cocteau  et  Boié. 

Deux  poissons  nouveaux  sont  seulement  figurés  dans  ce 
voyage. 

Le  rapport  cite,  aussi  dans  la  classe  des  vers,  plusieurs  espè- 
ces inédites  fort  intéressantes  ,  et  cependant  on  ne  trouve  dans 
la  publication  faite  aucune  mention  de  ces  animaux. 

Si  nous  passons  à  la  classe  des  Mollusques /c'est  dans  cette 
classe  surtout ,  dit  M.  De  Blainville  ,  que  M.  Eydoux  a  rap- 
porté un  bon  nombre  d'espèces  nouvelles  en  coquilles  marines, 
appartenant  aux  genres  Pourpre,  Turbo  ,  Turritelle ,  Nucule^ 
Tércbratule^  Came  ^  etc.  Or,  il  n'est  nullement  question  de 
ces  genres  dans  la  Zoologie  du  Voyage. 

L'illustre  professeur,  en  faisant  connaître  que  ce  voyage  a 
enrichi  le  Muséum  d'une  grande  quantité  de  coquilles  avec 
l'animal,  et  de  Mollusques  nus  conserve's  dans  l'alcool ,  laisse 
entrevoir  que  ces  riches  matériaux  conduiront  à  d'inléressans 


ANALYSE    d'ouvrages    N^OUVÊAttjf.  â6§ 

travaux'anatomiques  ,  mais  nous  ne  voyons  aucun  Irayail  de  ce 
genre  dans  l'ouvrage  qui  vient  de  paraître. 

Enfin  ,  il  n'y  est  fait  aucune  mention  des  animaux  rayonnes, 
bien  que  le  rapport  présenté  à  TAcadémie  cite  plusieurs  espèces 
nouvelles  et  fort  remarquables  parmi  celles  qui  ont  été  recueil- 
lies à  bord  de  la  Fat^orite. 

Que  conclure  maintenant  des  rapprochemens  qui  précèdent, 
et  de  la  différence  qu'on  remarque  entre  les  promesses  da 
prospectus  académique  ,  et  le  résultat  final  livré  à  l'impression  ? 

Il  ne  peut  exister  Tombre  d'un  doute  sur  Texactilude  d'un 
rapport  soumis  à  l'Institut  par  M.  De  Blaînville. 

D'un  autre  côté,  M.  Eydoux,  et  ses  laborieux  collabora- 
teurs étaient  trop  intéressés  à  bien  faire  ,  et  trop  engagés  par 
le  rapport  même  de  l'Académie,  pour  s'être  exposés  bénévo- 
lement au  reproche  d'avoir  fait  un  travail  incomplet. 

On  trouvera  ,  nous  le  croyons,  l'explication  de  cette  espèce 
d'énigme  dans  la  mention  de  quelques  faits  qui  se  rattachent 
à  la  publication  dont  il  s'agit ,  faits  dont  nous  garantissons 
d'ailleurs  la  complète  exactitude,  et  que  voici  : 

La  partie  entomologique  du  Voyage  de  la  Faiforite  est  trai- 
tée avec  ce  talent  consciencieux  qui  dislingue  particulièrement 
M.  Guérin-Méneville;  cependant,  ce  que  tout  le  mo'nde  ne  sait 
pas,  c'est  que  les  travaux  qu'il  nous  a  donnés  dans  cet  ouvrage^ 
ont  été  faits,  non  d'après  des  insectes  trouvés  dans  les  relâches  de 
la  corvette  (i),  mais  sur  des  espèces  empruntées  aux  collections 
particulières  de  Paris  ,  et  choisies  parmi  celles  qu'on  suppo- 
sait appartenir  au  pays  où  ce  bâtiment  a  touché,  petite  super- 
cherie h  laquelle  nous  avons  involontairement  contribué ,  et  à 
laquelle  on  n'a  eu  recours  quje  parce  qu'on  n'a  pu  retrouver 
au  Muséum  les  matériaux  rapportés  par  la  Favorite,  La  col- 
lection de  Coléoptères  s'est  égarée  dans  les  vastes  magasins  de 
cet  établissement. 

C'est  aussi  le  sort  qu'a  subi  la  belle  collection  de  Lépido- 
ptères formée  par  M.  Eydoux  ,  en  sorte  que  pour  cette  partie 
de  l'entomologie  ,  il  eût  fallu  encore  recourir  aux  collections 

(1)  Le  fait  ressort  des  tenues  même  de  la  publication. 


particulières,  si  M.  le  baron  Feisthamel  n'avait  généreuse- 
ment offert  à  l'édileur  du  Voyage ,  la  collection  double  qui 
lui  avait  été  donnée  par  le  commandant  du  bâtiment. 

De  ces  deux  circonstances  n'est-on  pas  en  droit  de  conclure 
que  si  la  zoologie  de  la  Fai^orite  ne  répond  pas  aux  espérances 
conçues  par  les  amis  des  sciences,  d'après  le  rapport  de 
M.  De  Blainville  ,  la  faute  ne  saurait  en  être  attribuée  aux 
personnes  qui  ont  travaillé  à  cette  publication?  ne  sera-t-on 
pas  naturellement  porté  à  penser  que  les  Reptiles,  les  Poissons 
les  Fers,  les  Mollusques ,  Us  Rayonnes^  etc.,  mentionnés 
par  le  savant  rapporteur,  se  sont  égares  ,  avec  les  collections 
entomologiques  ,  dans  les  labyrinthes  du  Jardin-du-Roi. 

S'il  en  est  ainsi ,  comme  nous  le  croyons,  on  n'aura  de  repro- 
che à  faire,  ni  à  la  commission  académique  ,  ni  aux  auteurs  de 
Touvrage  qui  nous  occupe;  la  contradiction  que  nous  avons 
signalée  entre  le  rapport  de  l'une  ,  et  le  travail  de  ceux-ci  se 
trouvera  expliquée. 

Mais  ne  serait-on  pas  tenté  quelque  peu  de  demander  à 
MM.  Geoffroy-Saint-Hilaire,  Cordier,  De  Mirbel ,  Duméiilet 
De  Blainville,  professeurs  et  administrateurs  du  Muséum ,  ce 
que  sont  devenues  toutes  les  belles  choses  annoncées  par 
MM.  Geoffroy-Sain t-Hilaire,  Cordier,  De  Mirbel ,  Duméril 
çt  De  Blainville,  membres  de  l'Académie  des  sciences? 

(S.  p.) 

Note  relative  à  la  classification  des  espèces  qui  composent  le 
^enre  Polfdesmus  ,  et  suivie  d'une  caractéristique  de  dix 
espèces  nouvelles  ,  ainsi  que  de  quelques  remarques  sur  la 
distribution  géographique  des  espèces  en  général  ;  par  M, 
BRiiNDT.  (Extrait  du  Bulletin  Scientifique  publié  par 
l'Acad.  Imp.  des  sciences  de  St-Petersbourg ,  t.  v,  n**  20. 
Noie  lue  à  la  séance  du  22  février  i83g.  ) 

Dans  celte  note  intéressante ,  M.  Brandt  passe  en  revue 
foules  les  espèces  connues  du  genre  Polydesme  ;  il  discute 
leur  valeur  et  en  fait  conuiiître  dix  espèces  encore  inédiles. 
Nous  ne  nous  étendrons  pas  sur  ce  travail  consciencieux  ,  car 
il  vient  d'être  cité  dans  soq  entier  par  M.  Gervals,  dans  An 


ANALYSE  d'ouvrages   NOUVEAUX,  ajjL 

mémoire  présenté  le  3o  septembre  à  l'Académie  des  sciences, 
cl  dont  on  trouve  un  extrait  à  la  p.  279  du  présent  numéro. 

(G.-M.) 

liOcnsTARDM  quaedam  gênera  aptera  novo  examini  submissa. 
Auct.  G.   Fischer  de  Waldheim,   (  Bulletin  de  Moscou  J 

,^1839,  pi.  3.) 

« 

Le  savant  zoologiste  russe  ,|  après  avoir  fait  l'historique  des 
travaux  qui  ont  été  publiés  sur  ces  Locustes  aptères  ,  en  prér 
sente  les  caractères  généraux  ,  et  donne  un  tableau  des  genres 
qui  ont  été  établis  par  d'autres  entomologistes  ou  par  iui-méine* 

Voici  ce  tableau  : 
^1.  Thorax  tridivisus.  j    Saga  ,  Char p,'^^^  ^^^^^ 

a.  Laevis  —  Corpore  lineari.    j    Tettigopsisj  Fiscb. 

b.  Tuberculatus  ,  poslice  spi-  , 
''              nosus ,  corpore  crasso.   .   .      Ephippiger^h^f^:^^^^^,^  ^. 

II.  Thorax  bidivisus. 

a.  Metathorace  margine  spi- 

noso.  f  ;...,* 

a.  Abdomine  conico-lœvi.   .       Onconotus  ^r\ii^, 
p.  Abdomine  crasso,  obco- 

nico,   spinoso j^e/roé/e^,  Fisch. 

b.  Metathorace  brevi ,  laevi , 

piano,  subquadrato.   .       Olfiithoscelis  ^'^\^{^\^. 

c.  Metathorace  raagno ,  ca- 

ri nato  ,  rotundato ,  ele- 

valo,clypeiformi.   .   .   .       Peltastes ,  Fisch. 

III.  Thorace  indivisus  ,  subtu-   f   Bradyporus ,  Qhav^t» 

berculatus l   CalLy menus  ,  Slev. 

A  la  suite  de  ce  tableau  viennent  les  caractères  détaillés  de 
chacun  de  ces  genres ,  suivis  de  l'indication  des  espèces  avec 
Icnr  synonymie  : 

Le  genre  Saga  a  deux  espèces,  les  Saga  serrata^  Charp.j 
Fab.  (  Gr.  glganteus,  Villers) ,  et  Saga  villata  ^  Fisch. 

Le  genre  Epkippiger,  outre  l'i?.  vitis  ,  Serv.  [Loc.  Ephip* 
piger  f  Fab.),  offre  encore  les  JE.  onos  j  Charp. ,  Pallas^ 


ij^  ÀiSfALYSES   d'ouvragés   NOUVÉATJJt. 

£,  cinctns\j  Camelus ,  Antilope  et  Aranea  de  Fischer  et  une 
espèce  nouvelle  que  ce  savant  décrit  en  détail  et  figure  à  la 
pi.  3  ,  fig.  1,2.  —  Cette  espèce  vient  des  monts  Altaï. , 

Le  genre  Onconotus  est  formé  avec  le  ^ra6///:)orMj  LaX" 
mannij  de  Chap.,  Fab.,  Pallas. 

Le  genre  Helrodes  a  pour  types  les  Locusla  pupa  et  spi- 
nosula  ,  Fab. 

Le  genre  Olynthoscelis  comprend  les  O.  apterus,  Fisch. , 
Fab,,  denticauda,  senicauda  ^  et  aututnnalis  ^  Charp.  ,    j 

Le  genre  Pellastes  est  formé  avec  trois  espèces  nouvelles  * 
décrites  assez  brièvement  par  M.  Fischer  ;  ce  sont  les  P,  veno- 
sus,  figuré  pi.  3,  fig.  3,  4»  P'  specularis  et  hastatus.  Ce 
nom  de  Peltasles  ne  pourra  pas  rester  à  ce  genre ,  car  il  a  été 
employé  par  Illiger  et  Latreille  pour  un  genre  d'Hjanénoplè- 
res  ichneumonides  (Règne  animal  de  Cuv.,  2^  édit.  t.  5, 
p.  288  ). 

Enfin  le  genre  Brad/porus  comprend  deux  espèces  ;  les 
Br.  dasypus,  Charp.,  et  reslrictus  ^  Fisch. 

Ce  travail  est  ,fait,  comme  tous  ceux  qu*on  doit  à  M.  Fi- 
scher, avec  soin  et  talent  ;  il  devra  être  consulté  et  étudié  par 
les  personnes  qui  s'occuperont  de  l'étude  des  Locustaires, 

(G.-M.) 

Remarque  sur  quelques  modifications  dans  l'arrangement  de  , 
l'ordre  des  Acalèphes  discophores  ou  ombellifères,  par  1 
M.  Brandt. 

L'auteur  ajoute  à  ceux  qu'il  a  décrits  ou  admis  dans  son 
prodrome  des  Zoophites  recueillis  par  Mcrlens  ,  les  genres  sui- 
vansà  répartir  dans  les  trois  ordres  {Mono  s  tomes,  Polystomes 
et  Astomes),  dont  se  compose  la  classe  des  Médusaires  : 

L  MoNOSTOMEs  ocÉANiDES  :  gcarcs  Octochila  (Campanella, 
Blainv.?  pour  le  Charybdea  hitentacidata  ,  Quoy  et  G.,  Astro- 
labe); Rathkia  {Oceania  Blumenbachii ,  Rathké);  Saccophora 
^Médusa  saccata  ou  marsupialis ,  Tilesius);  Heterobrachia 
{Orylhia  unicolor^  Quoy^çt  G.  Astrol.  ). 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  'ilJfS 

II.  MoNOSTOMES  ;equor IDÉES  :  Stomolrachium ,  u^ginop" 
sis,  Epidactyla  [Médusa  mucilaginosa  Chamisso), 

III.  MoNOSTOMES  MÉDusiDES  :  Trigonodaclyla  [Orythia 
lutea ,  Quoy  et  G.;  Gymnocraspedon  ;  (  Mélilée  à  longs  bras  , 
Less.  )  ;  Syncorypha  {Médusa  hyacinthina  ,  Faber.  ) 

IV.  PoLYSTOMES  géryonides  :  PodioTiophora  {Melicerta 
perla  ,  Péron  et  Lcsueur)  ;  Proboscidactyla. 

V.  PoLYSTOMES  RHizosTOMES  :  Cladostoma  [Médusa  fulgi- 
da,  Reynaud). 

VI.  AsTOMES  BÉRÉNiciDES  :  Histwdactyla  (  mcd.  glohosa  , 
Faber).  .  (G.-M.) 

III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES.  ' 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris.   'à^«>f^'^*^^ 

Séance  du  2  septembre  1839.  —  M.  Geoffroy  Sl-Hilaù'e 
présente  un  résumé  des  cinq  mémoires  insérés  dans  les  comptes 
rendus,  p.  194  ,  228,  2G8  ,  290  et  3o5.  Ce  travail ,  qu'il  est 
impossible  d'anal^'ser,  puisqu'il  est  lui-même  une  rapide  ana- 
lyse, a  pour  titre  :  Loi  universelle  ,ou  conclusion  des  aperçus 
des  cinq  mémoires  sur  les  phénomènes ,  dits  du  monde  des 
détails  ;  phénomènes  ainsi  nommés  p:ir  Napoléon  ,  et  qui  sont 
explicables  par  le  principe  de  Y  attraction  de  soi  pour  soi»'^'  ' 

M.  Poiscuille  écrit  ponr  annoncer  que  les  vaisseaux  câpif- 
laires  de  la  circulation  du  sang  augmentent  de  volume  quand 
on  abaisse  la  température  des  milieux  dans  lesquels  ils  sont 
placés.  Après  avoir  rapporté  quelques  expériences  faites 
pour  arriver  à  ces  résultats,  M.  Poîseuillc  conclut  que  les  points 
de  la  surface  tégumenlaire  habituellement  découverts,  comme 
la  face,  le  col ,  les  mains,  etc.,  et  par  conséquent  soumis  à  une 
température  moyenne ,  moindre  que  celle  du  corps,  ont  leurs 
vaisseaux  capillaires  d'un  volume  plus  considérable  que  ceux 
des  autres  portions  de  la  peau. 

MM.  De  Saumery  près  Blois,  et  Delahaye,  bibliothécaire 
d'Amiens ,  adressent  de  nouvelles  obsçryalions  sur  Ici  tissus 

fabriqués  par  des  Chenilles  ,  ,  .„.,.. ,.,j  ...iu  ..->.* . ..  ,■  .v.. 

18 


^y4  SOCIÉTÉS  SAVANTES-; 

M.  Fallût  envoie  des  observations  sur  la  synonymie  du 
Letlirus  céphalotes  y  Fabr.  et  de  V Aglossa  farinalis^  Latr. 
j^j.>.M.  Oc  Paraifej-  adresse  une  note  dans  laquelle  il  a  réuni 
divers  renseignemens  puisés  dans  les  ouvrages  chinois  et  Ja- 
ponais ,  el  dans  ceux  de  quelques  auteurs  européens  ,  relati- 
vement à  la  Salamandre  gigantesque  et  à  d'autres  espèces  ap- 
partenant à  la  famille  des  Batraciens. 

Séance  du  9  septembre.  —  M.  Flourens  lit  un  rapport  fa- 
vorable sur  un  travail  de  M.  Bellingeri  relatif  à  la  técondité 
des  animaux  vertébrés.  iNous  avons  déjà  parlé  de  ce  mémoire 
dans  un  de  nos  précédens  numéros. 

M.  Dui^aly  professeur  de  philosophie  à  Grasse,  adresse  di- 
vers fragmens  d'une  brèche  osseuse  ,  provenant  d'une  mon- 
tagne voisine  de  cette  ville,  dite  la  Marbrière.  Celle  brèche 
se  trouve  à  a  lieues  du  bord  de  la  mer,  et  à  5oo  mètres  environ 
de  son  niveau,  dans  les  calcaires  marbres  qui  constituent  l'é- 
tage supérieur  de  la  craie  de  ces  contrées. 

M.  Vallot  adresse  une  notice  sur  deux  espèces  de  larves  mi-- 
neuses  et  sur  les  Lépidoptères  qui  résultent  de  leur  métamor*- 
pbpse.  Ce  travail  est  renvoyé  à  une  commission  composée  de 
MM.  Duméril,  Audouin  et  Milnes  Edwards. 

M.  De  C Aahépin  écrit  qu'il  est  devenu  possesseur  d'un  fos- 
iSiUe  gigantesque  trouvé  dans  la  Louisiane  et  dont  M.  A.  Rivîa^ 
avait  annoncé  la  découverte  à  l'Académie  des  sciences  ;  il  aver- 
tit ce  corps  savant  qu'il  va  faire  venir  à  Patis  le  fossile  et  qu'il 
«i^iyiteses  membres  à  l'examiner,  s'ils  le  trouvent  convenaHe 
dans  l'intérêt  de  la  science.  En  attendant  l'exam*  n  de  l'Aca- 
démie, nous  empruntons  le  passage  suivant  à  la  brochure  que 
M.  Rivière  a  publiée  sur  cet  énorme  fossile  (i),  afin  d'en  don - 
.  ner  une  idée  à  nos  lecteurs  et  de  détruire  les  opinions  bizar- 
res imprimées  dans  des  journaux  américains  et  anjilais. 
p.j,j  ti  Le  fossile  en  question  est  une  piirlie  de  la  tête  d'un  célacé. 
Ia  mâchoire  inférieure  manque  ;  les  os  principaux  qui  com- 
posent celle  portion  de  tête  ,  sont  les  maxillaires  ,  les  inler>- 
inaxillaires ,  la  carène  ,  le  vomer,  les  os  du  nez ,  le  frontal ,  les 

(1)  Note  sur  un  énorme  fosssile  trouvé  dans  k  Louisiane,  par  M,  A, 
^mè,re,broch.in-8,  chez  CariUanGcBury.  Paris, 


SSOCIÉTÉS    SAVANTEf*  275 

parîc'tnnx  cl  Toccipilal.  Ces  os  sonl  géiuTalcmcnt  dans  un  (lat 
de  coiisurvalion  assez  parCaile.  La  distance  depuis  les  bords 
postérieurs  des  cond^'les  occipitaux  jusqu'à  l'extrémité  des' 
intermaxillaires  est  de  5  mètres  4^  centimètres  environ  ;  la 
distance  entre  les  bords  externes  des  condyles  articulaires,  est 
de  2  mètres  environ.  J'ai  cru  reconnaître  que  ce  fossile  appar- 
tenait au  genre  Rorqual,  division  des  ce  lacés  dont  la  têle  s'é- 
loigne moins  que  celle  des  baleines  propres  ,  des  formes  des 
dauphins  J'ai  cru  reconnaître  aussi ,  qu'il  se  rapproche  le  plus 
du  Rorqual  de  la  Méditerranée,  qui  est  représenté  parla  fig.  5, 
planche  XXVI ,  de  la  première  partie  du  tome  V  de  la  troi- 
sième édition  des  Recherches  sur  les  ossemens  fossiles  ,  par 
Cuvier.  Cependant  je  pense  qu'il  existe  assez  de  différence 
errire  la  tète  du  Rorqual  de  la  Méditerranée  et  le  fossile  dont 
nous  parlons  ,  pour  caractériser  chez  ce  dernier  une  espèce  à 
part  et  inédite  jusqu'à  présent.  L'occipilal ,  par  exemple,  est 
beaucoup  moins  dépiimé  dans  le  Rorqual  de  la  Méditerranée 
que  dans  l'autre,  el  il  paraît  y  avoir  des  différences  notables 
daiis  les  os  du  nez  el  dans  la  largeur  de  la  télé  entre  les  or- 
bites. 

Maintenant  il  se  présente  une  autre  question  ,  je  Veux  par- 
ler du  gisement  de  b»  tête.  Suivant  ce  qu'on  m'avait  écrit  d'4? 
mérique ,  et  d'après  les  renseignemens  que  j'ai  pu  recueillir  à; 
Londres,  elle  a  été  trouvée  dans  un  terrain  argilo-sableux  et 
coquiliifère  de  la  Louisiane ,  à  onze  mètres  de  profondeur,  et 
«à  environ  trente  milles  anglais  du  Mississipi ,  au  dessus  de  la 
Nonvelle-Oiléans. 

Séance  du  i6  septembre.  —  M.  DonnéMi  un  long  mémoire 
sur  le  lait ,  la  cocole  et  les  nourrices. 

Séance  du  l'i  septembre.  —  M.  Serres  lit  un  mémoire  ayant 
pour  litre  Respiration  primitive  de  l'embryon.  Détermination 
des  fissures  cervicales  de  l'embryon  de  l'homme  et  des  ver- 
tèbres. 

Dans  un  précédent  mémoire  dont  nous  avons  rendu  compte, 
voir  la  siéance  du  17  juin,  M.  Serres,  en  parlant  de  l'appareil 
de  \.\  respiration  branchiale  du  jrune  embryon  de  l'homme, 
rappela  que  cette  fonction  avait  été  attribuée  à  de  petites  fen- 


Û-JÔ  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

tes  OU  fissures  ,  situées  sur  les  parties  latérales  de  la  tôle  et  du 
cou  ;  et  il  ajouta  que  ces  fissures  lui  paraissaient  étrangères  à 
la  respiration  primitive  ,  à  laquelle  la  nature  avait  pourvu  par 
des  organes  particuliers  qui  précèdent  ces  fentes,  et  qui  sub-* 
sistent  même  après  leur  effacement.  Le  mémoire  dont  nous 
rendons  compte  aujourd'hui  est  simplement  destiné  à  démon- 
trer ce  que  l'honorable  académicien  avait  entrevu  relative- 
ment aux  fissures  branchiales.  Il  établit  en  effet  que  ces  fissu- 
res ne  sont  distinctes  chez  l'embryon  humain  que  du  quin- 
zième au  vingt-cinquième  jour  après  la  conception  ;  qu'elles 
résultent  d'une  part  de  l'intervalle  qui  existe  entre  les  côtes 
supérieures,  intervalle  non  rempli  par  les  muscles  intercostaux 
dans  les  premiers  jours  de  la  formation  des  vertébrés  ;  de  l'au- 
tre de  ce  que  le  maxillaire  inférieur  forme  un  tubercule  au 
dessous  duquel  existe  aussi  dans  les  premiers  temps  une  fissure 
plus  ou  moins  profonde.  Ces  fentes,  dont  le  nombre  n'a  pas  été 
déterminé  ,  sont ,  d'après  M.  Serres ,  le  résultat  d'un  dévelop- 
pement incomplet  et  n'ont  aucun  usage  spécial.  En  résumé  y 
les  tubercules  digités  de  la  moitié  supérieure  du  corps  des 
jeunes  embryons  des  mammifères  et  de  l'homme,  sont  les  ru- 
dimens  des  maxillaires  et  des  côtes.  Les  fentes  ou  les  fissures- 
qui  les  séparent  correspondent  à  l'état  primitif  des  espaces  in- 
tercostaux et  inter-maxillaires,  d'où  il  suit  que  les  embryons- 
des  vertébrés,  pourvus  à  la  fois  de  maxillaires  et  de  côtes, 
sont  doués  de  deux  ordres  de  tubercules  et  de  fissures  ;  tan- 
dis que  ceux  privés  de  côtes  comme  les  batraciens  ,  mais  pos- 
sédant des  maxillaires ,  ont  bien  les  tubercules  et  les  fissures 
quî  correspondent  aux  mâchoires  ,  mais  ils  sont  dépourvus  des 
fissures  costales,  parce  qu'elles  manquent  des  tubercules  do  ni 
les  côtes  doivent  provenir.  Aussi  les  fissures  ne  deviennent- 
elles  visibles  et  ne  se  forment-  elles  chez  les  embryons ,  qu'a- 
près l'apparition  des  tubercules  maxillaires  et  costaux. 

Ces  points  arrêtés,  M.  Serres  cherchera  à  établir  dans  un 
autre  mémoire,  que  les  fentes  ou  les  fissures  cervicales  sont 
complètement  étrangères  à  In  respiration  primitive  de  l'em- 
bryon. 

Ainsi ,  ce  mémoire  et  celui  que  son  auteur  se  propose  de 


SOCIETES   SAVANTES.  5^7 

publier,  semblent  avoir  un  même  but,  c'est  de  prouver  que 
l'embryon  des  vertébrés  n*a  pas  et  ne  peut  pas  avoir  d'autres 
organes  respirailoires  que  ceux  qu'il  a  indiqués  dans  un  premier 
mémoire  (voir  le  compte  rendu  de  juin  i83o) ,  et  que  les  fen- 
tes qui  existent  sur  les  parties  latérales  du  corps  ne  servent 
pas  à  la  respiration  branchiale  comme  on  l'avait  cru  à  cet  égard^^* 
Qu'il  nous  soit  permis  d'ajouter  ici  que  déjà  on  avait  formelle-! 
ment  rejeté  l'existence  des  branchies  et  publié  en  i832.  (Voir' 
le  passage  suivant  du  tableau  de  la  circulation  du  sang  chez  les 
vertébrés,  par  G.  J.  Martin  Saint-Ange.)  «iLe  fœtus  de  l'homme 
»  et  celui  des  mammifères  ont,  dans  le  principe,  un  cœur  simple, 
>»  qui  peut  êlre  comparé  à  celui  des  poissons,  quoique  d'une  ma- 
»  nière  toujours  imparfaite.  La  ressemblance  qui  existe  entre 
»  le  cœur  des  embryons  et  celui  des  poissons ,  est  cependant 
M  loin  de  reproduire  le  même  mode  de  circulation  ;  jamais  la 
»  tolalilé  du  sang ,  chez  les  mammifères  ,  ne  peut  passer  par 
»  des  branchies  quand  bien  même  on  voudrait  admettre  leur 
»  existence,  »  ' 

Séance  du  3o  septembre.  —  M.  Laurent  lit  un  mémoire 
intitulé  Recherches  sur  le  développement  normal  et  anormal 
des  animaux.  '  ^  -^'iu-^i^  ' 

Ce  travail  doit  renfermer  deux  ordres  de  faits  ;  les  uns  ont 
trait  à  l'ovologie ,  les  autres  à  l'embryologie.  Les  principaux 
faifs  ovologiques  sont  :  i»  l'existence  d'un  très-grand  nom- 
bre de  vitellus  dans  l'intérieur  d'œufs  d'Aplysies  ,  ce  qui  est 
l'état  normal  et  dans  ceux  du  genre  Limax  et  surtout  du  Zf- 
max  agresds  oh  le  nombre  est  anormal  ;  i^  la  division  des  vi- 
tellus en  lobes  plus  ou  moins  nombreux  ;  3°  l'existence  de 
deux  vésicules  du  germe  dans  quelques  œufs  ovariens.  Ce 
troisième  fait  est  le  plus  rare  des  trois. 

L'auteur  a  recherché  quelle  pouvait  être  l'influence  de 
l'accumulation  d'un  très-grand  nombre  de  vitellus  féconds  et 
transformés  en  embryons  vivans  dans  un  même  œuf,  sur  la 
production  des  niontruosités  doubles;  il  a  étudié  ensuite  si  les 
vitellus  bi,  tri,  quadri  etc.,  lobés  sont  également  susceptibles)de 
produire  des  inonslres  doubles,  triples,  etc.  Ces  observations  ne 
lui  ayant  fourni  que  des  faits  négatifs  dans  les  deux  cas ,  il  a 


tft  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

pensé  qu'il^  fallait  remonter  plus  haut  dans  l'observation  ,  et 
mettant  à  profit  les  découvertes  des  Ovologistes  modernes  ,  il 
a  étudié  avec  persévérance  les  œufs  ovariens,  c'est-à-dire  pris 
dans  l'ovaire  chez  plusieurs  mollusques  gastéropodes  pulmonés 
et  branchies ,  mais  principalement  sur  le  Limax  agrestis. 
Il  a  pu  constater  ainsi  l'existence  de  deux  vésicules  du 
germe  dans  quelques  œufs  ovariens';  l'existence  de  ces  deux 
vésicules  du  germe  accolées  l'une  à  l'autre  ,  lui  a  paru  devoir 
être  considérée  comme  la  condition  organique  de  l'œuf  ova- 
rien ,  qui  est  destiné  à  fournir  un  monstre  double  ,  lorsque 
les  deux  vésicules  ont  subi  l'imprégnation  spermatique.  En 
faisant  coincider  la  rareté  des  œufs  ovariens  à  deux  vésiçule§ 
du  germe  avec  la  rareté  des  monstres  doubles  chez  ie  Limaoç 
agrestis,  et  en  rapprochant  cette  coïncidence  des  deux  faits 
négatifs ,  c'est-à-dire  le  défaut  d'influence  des  vitcllus  multi- 
ples ou  des  œufsmultilobés,  sur  la  production  des  monstruosités 
doubles  ,  il  a  ainsi  augmenté  le  nombre  des  probabilités  en  fa- 
veur de  l'opinion  à  laquelle  il  a  été  ainsi  conduit  par  le  raison- 
nement et  par  l'observation. 

Jusqu'ici  les  monstruosités  doubles  dont  il  s'occupe ,  sont 
celles  apparentes  à  l'extérieur  et  résultant  de  l'union  et  do  \\ 
i'usion  4e  deux  ou  trois  individus,  en  un  seul  plus  ou  moins 
a^Qrn)9l.  L'auteur  a  aborlé  ensuite  l'élude  plus  difficile  des 
monstruosités  cachées  dites  par  inclusion  d'un  individu  dans 
un  autre.  Énumérant  alors  les  diverses  hypothèses  proposées 
au  sujet  de  leur  étiologie ,  il  n'en  a  admis  que  deux  qui  sont 
vérifiables  dans  l'étude  de  l'œuf  ovarien ,  savoir  :  i»  l'inclu- 
sion originelle  d'un  oi^ule  dans  un  autre  et  leur  fécondation, 
simultanée  \  2°  la  formation  d!un  ovale  a  deux  germes,  La 
deuxième  hypothèse  ne  peut  expliquer  que  les  monstres  dou- 
bles. La  première  subsiste  donc  seule  comme  plus  rapprochée 
de  la  vérité. 

Après  avoir  indiqué  le  sens  rigoureux  qu'il  faut  attacher  aux 
mots  ovule  ei  fécondation  pour  éviter  toute  équivoque,  M.  Lau- 
rent dit  que  l'inclusion  originelle  peut  recevoir  trois  inter- 
prétations dont  la  seule,  qui  lui  paraît  la  plus  rationnelle, 
serait  l'inclubioa  d*un  petit  œuf  ovarien  complet  dans  un  autre 


SOCléTÉâ  SAVANTBSJ  2 7^ 

œuf  ovarien  également  complet.  Mais ,  attendu  que  Tobserva- 
tion  directe  des  œufs  prii  dans  Tovaire,  ne  lui  a  montré  jus^rf 
<jii*iri,  aucun  cas  d'inclusion  d'un  œuf  ovarien  dans  un  autre, 
il  est  conduit  à  douter  de  rexislence  de  la  monstruosité  par  in--» 
elusion  en  général  et  surtout  dans  les  mollusques  quM  a  ob— > 
serves.  j 

L'auteur  termine  en  disant  que,  pour  élargir  les  bases  ^&  * 
l*ovologie  comparée  ,  il  faudra  rapprocher  l'étude  anatomiqud* 
des  œufs  complexes  ou  simples  de  celle  des  germes  et  des' 
fragmens  d'un  animal  susceptibles  de  former  de  nouveaux  in- 
dividus. Tel  est ,  en  peu  de  mots ,  la  substance  de  ce  mémoire 
dans  lequel  sont  rassemblés  de  nombreux  faits  connus  et  coK' 
latéraux  qu'il  était  convenable  de  rapporter.  ' 

M.  Laurent  promet  de  lire  prochainement  les  principaux 
résultats  de  ses  recherches  en  embryologie.  ^ 

M.  Gerfais  présente  un  mémoire  sur  un  nouveau  genre  de 
Myriapodes  recueilli  à  Paris,  avec  des  additions  à  un  précédent 
mémoire  sur  les  animaux  de  cette  classe. 

Le  nouveau  genre  que  l'auteur  propose  et  qu'il  a  rccucllî  h. 
Paris,  où  il  vit  près  de  la  surface  de  la  terre  humide  des  jardins, 
est  voisin  des  Géophiles  ,  mais  l'espèce  qu'il  y  rapporte  est 
Irès-pelite,  à  peu  près  de  la  taille  du  Polyxène,  et  plus  étroite*, 
les  anneaux  de  son  corps  présentent  au  bord  postérieur,  ei^ 
dessous  ,  un  double  petit  appendice  spiniforme.  M.  Gervais 
appelle  cet  animal  Scolopendrf.lla  NoTAcyvNxnA;  ses  caractères 
génériques  sont  d'avoir  10  paires  depattes,  1  5  à  20  article^ 
aux  antennes,  gelon  l'âge  ;  celles-ci  monilifonnes  :  un  stem- 
mate  à  la  base  postérieure  de  chaque  antenne  et  une  paire 
d'appendices  antenniformes  au  dermier  segment  du  corps« 

M.  Gervais  donne  la  figure  de  cette  espèce  et  celle  de  plu- 
sieurs autres  animaux  Myriapodes  qu'il  décrit  d'une  manière 
complète.  Nous  citerons  les  Geophilus  maxiltaris^  G,  fVal- 
ckenaeris  y  lulus  luci/ugus ,  I,  Decaisneus  y  quatre  des  espè- 
ces qu'il  a  découvertes  aux  environs  de  notre  capitale  ;  puis  il 
passe  iiux  Poljdesmus y  et  il  leur  consacre  le  chapitre  que  nous 
reproduifoi^s  en  entier,  parce  qu'il  nous  donne  ,  outre  lespb- 


280  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

servalions  dues  à  l'auteur,  l'analyse  de  ce  que  MM.  Lucas  et 
Brandt  viennent  de  publier  sur  les  espèces  congénères. 

Dans  mon  mémoire  des  Annales  des  sciences  naturelles  y 
dit  M.  Gervais,  j'ai  ajouté  à  ce  que  j'avais  publié  sur  les  espè- 
ces de  ce  genre  dans  les  Annales  de  la  société  entomologiquCy 
l.  V,  et  j'aurai  encore  ici  à  compléter  ce  travail  par  la  des- 
cription et  la  figure  des  deux  espèces  que  j'y  ai  établies  sans  les 
décrire  ainsi  que  par  l'addition  de  celles  que  MM.  Lucas  et 
Brandt  viennent  de  faire  connaître. 

Pol'uL  Diadcma,  Gerv.  Ann.  des  se.  nat.,  t.  VII,  spec.  6. 
—  Espèce  de  la  section  des  Polyd.  proprement  dits,  qu'il 
faut  ajouter  à  celles  qu'on  a  jusqu'ici  indiquées  en  Europe,  et 
qui  sont  au  nombre  de  trois  ;  i°  P.  complanatus,  2"  P.  pal-- 
lipes  auquel  il  faut  rapporter  comme  synonyme  ,  ainsi  que  je 
m'en  suis  assuré,  !e  P.  stigmatosus^  tjP^  ^^  genre  strongylo" 
soma  de  M.  Brandt;  S®  P.  tkrax ,  Brandt.  Le  P.  diadcma 
vient  de  Gibraltar,  d'où  l'a  rapporté  M.  le  Docteur  Ram- 
bur  ,  auquel  j'en  dois  la  communication. 

D'après  l'individu  desséché  que  j'en  ai  étudié,  sa  couleur  est 
d'un  rouge  cannelle  foncé  sur  tout  le  corps ,  qui  paraît  fine- 
ment granuleux  ,  principalement  quand  on  l'examine  à  la 
loupe.  Les  saillies  latérales  des  anneaux  sont  très-remontées, 
presque  sur  le  dos,  aliformes  et  comme  à  demi  relevées.  Celles 
du  segment  «post-céphalique  sont  réunies  en  avant ,  et  elles 
viennent  pour  ainsi  dire  coiffer  la  tête  comme  d'une  couronne 
ou  diadème  incomplet  en  arrière.  —  Long.  11  1/2  lignes 
(o,o25). 

Les  espèces  nouvelles  de  la  même  section  indiquées  par  les 
auteurs  précités  sont  les  suivantes  : 

P.  Mexicanus ,  Lucas ,  Suites  à  Buffon ,  publ.  par  Du- 
mesnil,  Myriapodes,  p.  622.  —  Mexique. 

P.  bllineatus,  Lucas,  ibid.  —  Mexique. 

P.  Mauritiif  Brandt ,  Bull.  Acad.  des  se.  Pétersbourg,  t.  V, 
spec.  i3,  1839.  —  Porto-Rico. 

P.  Rosasceus,  Brandt,  toc,  cit.,  spec.  11.  —  Brésil. 

P.  Klugii,  Brandt,  loc.  cit.,  sp.  22.  —  Mexique. 

P.  Erichsonii,  Brandt,  ibid,  sp.  26.  —  Mexique. 


SOCIÉTÉS    SAVANTES.  28I 

P.   erjthropygos ,  Brandt,  ibid.  sp.  25.  —  Amer.  Boréale. 

P,  piceus,  Brandt ,  ibid.  sp.  19.  —  Manille. 

P.  Mejeniif  Brandt,  ibid.  sp.  21.  —  Manille. 

P.  thraXf  Brandt,  ibid.  sp.  i4»  —  Romélic. 

M.  Eydoux  et  moi  avons  donné  dans  la  Zoologie  du  Voyage 
de  la  favorite  la  figure  des  Polyd.  Mergaritiferus  et  Blain," 
villei. 

Dans  le  genre  Fo/i/ana ,  Gray ,  que  nous  avons  conservé 
comme  simple  section  du  genre  Polydesmus  ,  sous  le  nom  de 
P.  glomeridiformis y  M.  Brandt  ajoute  deux  espèces. 

P \dilatatus y  Brandt,  loc.  cit.,  sp.  17.  —  Brésil.  -^ 

P.  Olfersii?  Brandt ,  ibid.  sp.  7.  — Brésil. 

Nos  Polydesmes  iuloïdes  ou  le  genre  strongylosoma,  Brandt, 
comprennent  la  seconde  des  espèces  que  nous  avons  à  décrire. 

P.  cfllndraceus,  Gerv.  Ann.  des  se.  nat.  loc.  cit.,  sp,  16. 

Animal  rapporté  de  Barbarie  (Maroc)  :  il  est  long  d*un 
pouce,  de  couleur  gris  d'acier,  lavé  de  jaunâtre  atténué  à  son 
extrémité  postérieure,  et  surlout  remarquable  par  l'absence  de 
carène  sur  les  parties  latérales  des  anneaux  dont  son  corps 
se  compose  :  il  offre  avec  cela  le  nombre  de  ces  anneaux ,  et  le 
nombre  des  pattes  caractéristiques  des  Polydesmes,  ainsi  que 
l'absence  d'yeux  comme  cbez  ces  Myriapodes.  —  Longueur 
10  lignes. 

Une  autre  espèce  du  même  sous-genre  est  le  Polid.  Ger- 
ffaisti,  Lucas,  loc.  cit.,  p.  626.  —  Nouvelle-Hollande. 

Notez  que  dans  mon  Prodrome  des  Annales,  il  faut  séparer 
comme  espèces  incomplètement  connues,  celles  que  compren- 
nent les  numéros  17  à  34  {species  figuris  interdum  cognitœ), 
et  ne  pas  les  rapporter,  comme  on  pourrait  le  croire,  aux  Po- 
lydesmes iuloïdes.  » 

M.  Gervais  donne  ensuite  quelques  détails  sur  les  Craspé- 
dosomes,  ainsi  que  sur  le  genre  qu'il  a  établi  sous  le  nom  de 
Platjulus,  et  dont  il  désirerait  qu'on  pût  comparer  les  organes 
de  la  manducation  avec  ceux  des  Siphonozantia  de  M.  Brandt, 
ce  qu'il  n'a  pu  faire,  ne  possédant  aucun  des  animaux  que  ce 
naturaliste  a  indiqués  dans  ce  nouveau  groupe  dont  il  fait  uo 
ordre.  i'»'^ 


Wm  NOUVELLES. 

NOUVELLES. 

A  monsieur  le  Directeur  de  la  Reçue  Zoologique» 

Monsieur,  — Je  viens  de  lire  dans  votre  dernier  numéro, 
une  réponse  à  mes  ob.servalions  sur  la  resolution  prise  par  les 
continuateurs  de  V Iconographie  des  Coléoptères  d'Europe  d'a- 
bandonner l'oidre  méthodique  dans  ce  qui  reste  à  publier  de 
cet  ouvrage.  Cette  réponse  ne  faisant  que  répéter,  en  leur 
donnant  plus  de  développement ,  les  raisons  exposées  dans 
ravertissemenl  de  l'éditeur,  raisons  dont  je  crois  avoir  dé- 
montré toute  la  futilité  dans  ma  première  lettre ,  je  me  dis- 
penserais de  vous  en  écrire  aujourd'hui  une  seconde  sur  le 
même  sujet,  si  l'auteur  de  la  réponse,  qui  prend  comme  moi  la 
qualité  de  souscripteur,  ne  s'était  avisé  de  vouloir  jeter  du 
louche  sur  mes  intentions,  en  s'exprimant  ainsi  dans  son  der- 
nier paragraphe. 

«  En  voyant ,  dit-il  ,  combien  il  est  facile  de  réfuter  les  ob- 
»  jections  de  l'auteur  de  la  lettre  ,  on  est  porté  à  se  demander 
>»  si  ce  sont  vraiment  des  motifs  scientifiques  qui  les  ont  inspi- 
»  rées  et  qui  les  ont  fait  publier.  » 

En  effet,  cela  paraît  vouloir  dire,  en  d'autres  termes,  que 
l'intérêt  personnel  a  seul  dicté  mes  observations  ,  et  que  je 
n'aurais  pas  songé  à  les  faire ,  si  je  n'étais  jaloux  de  la  gloire 
et  du  profit  qui  attendent  indubitablement  MM.  les  continua-^ 
teurs  de  V Iconographie  des  Coléoptères  d'Europe.  Je  ne  di- 
rai pas  à  celui  qui  me  prête  des  inlentions  aussi  peu  honorables, 
qu'il  me  juge  sans  doute  d'après  lui  :  cela  serait  peut-être 
injuste  et  très-peu  poli  dans  tous  les  cas  ;  mais  alors  je  lui  de- 
manderai sur  quel  fondement  il  s'est  fait  de  moi  une  idée  aussi 
désavantageuse.  Je  lui  demanderai  encore  s'il  pense  que  ce 
soient  des  motifs  purement  scientifiques  qui  aient  déterminé  les 
auteurs  dont  il  prend  si  généreusement  la  défense,  à  se  charger 
de  la  continuation  de  l'ouvrage  dont  il  s'agit.  Ne  peut-on  pas 
supposer,  sans  leur  faire  injure,  que  ,  fatigués  de  travailler  sur 
l'entomologie  uniquement  pour  la  gloire ,  ils  ont  saisi  avec 
eropressemeut  l'occasion  d'y  joindre  quelque^  chose  de  plus 


I 


NOUVELLES.  oSS 

solide,  en  prenant  cette  détermination  ?  Certes  ,  je  suis  loin 
de  vouloir  leur  on  faire  un  reproche,  car  pourquoi  ne  clitr- 
cheraient-ils  pas,  comme  tant  d'autres  ,  à  rendre  leurs  travaux 
aussi  utiles  à  leur  bourse  qu'à  la  science?  mais  ce  que  je  leur 
reproche  ,  c'est  d'avoir  accepté  la  tâche  qui  leur  est  imposée  sans; 
élre  préparés  à  la  remplir  ;  d'où  est  résultée  pour  eux  la  nécest- 
sité  d'abandonner  le  plan  suivi  scrupuleusement  par  leurs  pré-? 
décesseurs  dans  ce  qui  a  paru  de  ['Iconographie  des  Coléop' 
tères.  En  vain,  pour  justifier  cet  abandon ,  objectent-ils,  par 
l'intermédiaire  de  leur  défenseur,  que  toutes  les  familles 
qu'ils  laissent  de  côté  ont  été  l'objet  de  travaux  partiels  ,  et 
que  celle  des  Longicorne  par  latjuelle  ils  commencent,  est  la 
seule  qui  n'ait  pas  été  traitée  complètement.  Cela  peut  être 
dans  ce  moment  ;  mais  qui  leur  répond  que  pendant  qu'ils  s'en 
occuperont ,  quelque  entomologiste  anglais  ou  allemand ,  ne 
Ifi  publiera  pas  également  D'ailleurs,  n'est-ce  pas  une  singu- 
lière manière  de  prouver  la  nécessité  où  ils  sont  de  commencep 
par  cette  famille  ,  et  par  conséquent  de  s'écarter  de  l'ordre  mé- 
thodique ,  que  do  dire  que  toutes  celles  qui  la  précèdent  d'a- 
près cet  ordre  ,  ont  été  traitées  par  d'autres  auteurs?  Quçi 
pourrait-on  dire  de  mieux  ,  si  l'on  avait  à  démontrer  l'inuti-» 
lililé  de  V Iconographie  des  Coléoptères  d'Europe,  puisque 
de  Taveu  de  leur  défenseur,  elle  forme  évidemment  double 
emploi  avec  toutes  les  monographies  énumérées  par  lui  avec 
tant  d'érudition  dans  sa  réponse  à  mes  observations?  Voilà, 
il  faut  en  convenir,  une  manière  bien  adroite  de  défendre  les 
intérêts  de  l'éditeur  !  mais  heureusement  pour  M.  Méquignon  , 
tous  les  souscripteurs  à  son  Iconographie  ne  pensent  pas  comme 
celui  auquel  je  réponds  :  ceux  que  je  représente  sont  persua- 
dés ,  au  contraire ,  que  ce  sont  les  travaux  partiels  auxquels 
on  les  renvoie  pour  classer  leur  collection  ,  qui  forment  double 
emploi  avec  l'ouvrage  auquel  ils  ont  souscrit,  puisqu'il  doit  leur 
tenir  lieu  de  toutes  les  monographies  passées,  présentes  et 
futures  sur  les  Coléoptères;  mais  il  faut  pour  cela  qu'il  con- 
tinue d'être  traité  méthodiquement ,  et  qu'on  n'y  intervertisse 
j  pas  Tordre  des  familles  pour  se  donner  la  faculté  de  choisir  les 
plus  faciles  à  traiter,  avec  l'arrière  pensée  de  laisser  de  côté , 


û84  Nonvtu.ES. 

indéfiniment  peut-être,  cclies  fjui,  comme  les  Brachélylres  l 
présentent  le  plus  de  difficultés.  Puisque  je  viens  de  nommer 
cette  r.'imille,  il  me  semble  que  des  auteurs  véritablement 
amis  de  la  science  auraient  dû ,  dans  l'intérêt  de  Touvrage 
qu'ils  ont  entrepris  de  continuer,  se  faire  un  devoir  d'aborder 
celte  famille  toute  difficile  qu'elle  est  ,  et  ne  pas  laisser  le 
soin  de  la  débrouiller  à  des  entomologistes  allemands.  La  lais- 
ser de  côté  c'est  avouer  son  défaut  de  courage  ou  son  impuis- 
sance. J'avais  donc  raison  de  dire  dans  ma  première  lettre, 
qu'on  aime  en  France  à  faire  des  travaux  faciles  sur  l'entomo- 
logie ,  ce  qui  n'est  pas  un  moyen  de  la  faire  avancer. 

J'espère  qu'après  avoir  lu  cette  seconde  lettre ,  MM.  les 
continuateurs  de  V Iconographie  des  Coléoptères  d'Europe  se- 
ront convaincus  que  la  première  n'avait  rien  d'hostile  contre 
eux  personnellement ,  et  avait  seulement  pour  objet  de  leur 
faire  sentir  qu'il  vaut  mieux  garder  le  silence ,  que  de  donner 
de  mauvaises  raisons ,  quand  on  s'est  mis  comme  eux  dans  la 
nécessité  de  prouver  que  deux  et  deux  font  cinq.  Du  reste, 
qu'ils  soient  bien  persuadés ,  quoiqu'en  pense  leur  défenseur, 
qne  je  n'envie  ni  la  gloire  ni  le  profit  qu'ils  peuvent  se  pro- 
mettre de  leur  nouvelle  entreprise  ,  et  que  je  souhaite ,  au 
contraire  ,  qu'elle  ait  tout  le  succès  possible  dans  leur  intérêt 
propre,  comme  dans'celui  de  l'éditeur. 
^  Agréez ,  etc.,  un  souscripteur  à  Y  Iconographie  des  Coléoptè^ 
res  d'Europe. 

Paris,  le  20  septembre  iSSg. 

Voyage  de  la  Recherche.  —  M.  Isidore  GeofFroy-Saint- 
Hilaire  a  bien  voulu  nous  communiquer  une  lettre  de  M.  Mar- 
lins  ,  naturaliste  bien  connu  par  ses  travaux  de  géographie 
botanique  ,  et  surtout  par  son  excellente  traduction  des 
œuvres  de  Gœthe ,  et  attaché  à  l'expédition  de  la  Recherche 
comme  zoologiste.  Dans  celte  lettre, il  donne  des  détails  inlé- 
ressans  sur  les  observations  zoologiques  qu'il  a  faites  à  Magda- 
lena-Bay,  par  "^9°  33'  de  latitude  nord.  Après  quelques  lignes 
étrangères  à  la  science  ,  M.  Martins  s'exprime  ainsi  : 
^  un  Notre  séjour  aux  Ferœ ,  quoique  court ,  m'a  permis  de 


NOUVELLES;  285 

recueillir  la  ;najeure  partie  des  plantes  qui  y  croissent,  et  de 
mesurer  la  tête  de  18  individus,  hommes  et  femmes,  au 
moyen  du  céphalomèlre  de  noire  confrère  M.  Anlelme.  J'ai 
pensé  qu'il  serait  inlcressaut  d'avoir  le  type  d'une  race  isolée 
du  monde  et  qui  prétend  êlre  d'origine  phénicienne.  A  Ham- 
merfest ,  j'ai  continué  le  métne  travail  sur  les  Lapons^  et 
plusieurs  individus  ont  été  mesurés  par  moi  et  peints  admira- 
blement par  M.  Biard  ,  ce  qui ,  je  l'espère  ,  jettera  quelque 
jour  sur  l'origine  de  cette  race  singulière.  A  mon  retour  je 
compte  continuer  ce  genre  de  recherches  partout  où  l'occasion 
s'en  présentera.  Notre  relâche  la  plus  seplentrionale  a  été  de 
douze  jours  à  Magdalena-Bay,  par  lat.  :  79®  35' nord,  et  long.  : 
8°  49'  est.  Je  n'y  ai  pas  trouvé  une  seule  plante  que  je  n'eusse 
cueillie  l'année  dernière  à  Bellsound,  par  77®  89'  9  mais  plu- 
sieurs d'entre  elles  ne  s'y  trouvaient  pas ,  ce  qui  permet  de 
fixer  leur  limite  latitudinale.  Il  en  est  de  même  des  oiseaux. 
'Voici,  sauf  rectification  de  quelques  faux  noms,  (ce  qui  vous 
sera  facile  à  faire  quand  vous  aurez  les  individus) ,  ceux  que 
nous  avons  vus  à  Magdalena-Bay;  tous,  sauf  le  Loom  et  l'Oie 
bernache,  ont  été  tués,  et  j'en  ai  préparé  quelques  uns  :  Laru» 
glaucus  ,  L.  eburneus  ,  L.  tridactylus ,  Procellaria  glacialis  , 
Les  tris  parasitica,  Uria  grylle  ^  U.  troile  ,  U.  Brunnichii  j 
Emberiza  m'ç'alis  ,*y4nas  mollis sima  ^  Tringamaritima,  Alca 
arctica  ,  Sterna  arctica  ,  Anscr  torquatus  ,  Loom  ou  Cat-ma- 
rin.  A  Bellsound  nt)us  avons  vu  tous  ces  oiseaux ,  le  Loom 
excepté,  et  de  plus  ,  Lagopus  alpinus^  Anas  spectabilis ,  et 
u4lca  aile.  J'ai  continué,  comme  vous  pouvez  le  penser,  me» 
recherches  sur  la  température  de  toutes  ces  espèces  ,  et  comme 
un  grand  nombre  a  été  pris  vivant  ,  et  souvent  avant  l'âge 
adulte ,  j'espère  qu'on  pourra  conclure  quelque  chose  de  ces 
chiffres.  LesFerœne  nous  ont  pas  paru  justifier  leur  renommée 
ornilhologique.  Le  nombre  des  espèces  n'est  "pas  très-considé- 
rable dans  les  deux  îles  que  nous  avons  visitées,  mais  j'ai  été 
fort  diverli  de  la  manière  dont  les  habitons  prennent  les  jeunes 
Macareux  ,  Alca  arctica?  aile  ?  dans  leurs  nids.  Je  reviendrai 
par  la  Laponie,  la  Suède,  le  Danemarck  et  l'AllemHgne,  si  je 
le  puis  sans  prolonger  démesurément  ce  voyage.  Je  doute  que 


^86  NOUVELLES. 

nous  ayons  des  animaux  vivans  ii  envoyer  h  M.  vofre  père. 
On  a  tué  des  Renards  à  pelage  gris,  gris-blanc,  et  gris-souris 
au  Spilzberg,  mais  ils  n'ont  pas  voulu  se  laisser  prendre  aux 
pièges  qu'on  leur  tendait.  Nous  avons  vu  aussi  des  Dauphins 
tout  blancs,  et  le  Muséum  recevra  quelques  têtes  de  ces  céta- 
cés trouvés  sous  la  neige;  car  là  elle  ne  fond  pas  même  au 
bord  de  la  mer;  elle  tombait  avec  abondance  la  veille  de  notre 
départ.  Une  de  ces  têtes  de  Dauphins  a  été  retirée  par  moi , 
à  la  sueur  de  mon  front ,  de  la  glace  ;  c'est  celle  qui  n'a  point 
de  dents.  Je  la  destine  à  l'école  de  médecine.  C'est  pour  le 
musée  de  la  mértte  école  que  j'ai  ramassé  une  articulation 
scapulo  -  humérale  de  morse  affectée  d'un  énorme  Spina 
ventvsa,  etc.,  etc. 

Monument  a  la  mi^moire  de  Peron. 

Dans  notre  numéro  de  juillet ,  nous  avons  annoncé  que  les 
habilans  du  département  de  l'Allier  avaient  ouvert  une  sou- 
scription, pour  faire  les  fonds  nécessaires  à  l'érection  d'un  mo- 
nument qui  doit-élre  placé  dans  une  des  places  publiques  de 
Moulins.  MM.  Dufour ,  de  Moulins,  et  Lesueur,  nous  adres- 
sent une  première  li^te  de  souscripteurs ,  dans  laquelle  nous 
remarquons  que  les  compatriotes  de  Pérou  se  sont  fait  inscrire 
avec  un  empressement  qui  les  honore.  Cette  première  liste 
porte  aussi  les  noms  de  plusieurs  savans  de  la  capitale  ,  et  elle 
ne  peut  manquer  de  se  grossir  rapidement.  En  attendant  que 
d'autres  personnes  soient  venues  se  faire  inscrire  ,  nous  allons 
d.piw.çr, les  noms  des  auiis  des  sciences  qui  se  sont  déjà  pré- 
sentés, en^conservanl  à  cette  liste  l'ordre  dans  lequel  elle  s'est 
formée. 
MM.  BoYER  aîné,  de  Moulins.  MM.   Ripond. 

Bergeon,  notaire.  Guillaumin. 

Dufour.  Lorut. 

ii^aim'i  iPiliCGUÈRes  ,    sécrét.    de  Badoche. 

la  mairie  de  Cusset,  Dah. 

Chaucheprat,  sec.  gén.  Allard  (Auguste.) 

Qu,,  de  la  marine»  Allabd  (Eugène.  ) 


MM.  La'Sociétëd'Agr.  dudép.  MM. 
de  l'Allier. 

Chauchard  frères,  nég. 
à  Bordeaux. 

Farges,  de  Rochcfort. 

Méchin,  préfet. 

Nao,  de  Beaureg.ïrd. 

MÉPLAiN  ,  avocat.  M** 

Durand  de  la  Presle.        MM. 

Bergson  ,  médecin. 

Fray  de  Fournier. 

Meilheurat  ,  notaire. 

Renaut. 

Vernin. 

MoRTREDiL,  commis  de 
'  Tenregist. 

FcruRNiER  (Descorais.) 

BôUGARELfils,  notaire. 

Dacratgne. 
M*"  veuve  Calmar. 
MM.  JuTiÈR ,  neveu. 

BODIN. 

veuve  Tessier. 

GuESTON  de  St-Hilaire. 

DupoYET ,  avoué. 

Chabot  père. 

Jdtier  ,  président. 

Le  Ministre  de  l'inté- 
rieur. 

Le  conseil  gén.  du  dé- 
part, de  TA  Hier. 

Donjan  (André.) 

DoNJAN  père. 

AUSSONNE, 

Viot.  ,  capitaine. 
Michel  ,  juge. 
Buchet. 


MM. 


M« 
MM. 


Desmerciere,     *  -•• 

Giat.  ^  «M 

LoM et.      î  ï J Jio^  •M 

Girard,  notaire. 

CouLON,  avoué. 

Fournier  ,  de  Chante- 
Alouette. 

Valleton. 

Débordes  (Louis.)  .    ; , 

BuJON ,  maire  d'Yzeure. 

Anonyme. 

AndrauD.  ' 

Violle,  curé.         "^"*" 

Perrkuil  (Adolphcl)"'' 

Bl4IN  ,  confiseur.  ' 

Yalleton  ,  proc.  da>Oî. 

Collas  des  Echèroflèy.'' 

Papon  (Laméigtié)  '    '^ 

Keraudren,  inspét.^en. 
de  hUaiié  àè  fà  marine. 

DuvERNois ,  profess,  à  la 
Sot  bonne.  * 

De  Freycin^  ,  liiemhre 
de  r Institut. 

Desnoyers  ,  bibli.  du 
Jardin-des-Plantes. 

Marc  ,  médecin  du  roi. 

Desjaudins  (Julien)  ,  de 
l'Ile  Maurice. 

Pariset  ,  docteur. 

De  RoissY. 

Valanciennes. 

Montbasin. 

Ranssonet. 

Geoffroy  StLT^afrK 

Rambodrg  (Vères. 

DB3KOZIER8  ,  avoués  * 


hwuioait 


288  NOUVELLES. 

Me  Farges,  de  Rochefort.       M*'  Augr.vnd. 
M.  MoLLiEN.  MM.  Lesueur. 

M"    MoLLlEN.  GuÉRIN-MÉNEVILLE. 

La  somme  produite  par  cette  première  souscription  se 
monte  déjà  à  1964  f. 

S'adresser,  pour  se  faire  inscrire,  à  Paris,  chez  M.  Lesueur, 
rue  Neuve-Saint-Etienne-du-Mont ,  n°  16;  et,  à  Moulins  , 
ctez  M.  Dufour,  fondateur  de  l'École  de  Dessin. 

M.  Chevrolat  a  reçu  de  M.  Aug.  Salle  une  collection  de 
5200  coléoptères  des  environs  de  la  Nouvelle-Orléans ,  qui 
"vient  d'être  divisée  en  24  actions.  Chaque  lot  contient  226  in- 
dividus au  prix  de  3o  fr.  le  100  (  plus  3  fr.  4o  c.  par  action 
pour  frais  de  transport  d'Amérique  à  Paris).  Celte  collection 
contient,  entre  autres  pièces  intéressantes,  un  nouveau  genre 
de  carabiques  {Ega  Salléi)  ,  un  Remuas ,  un  Slomis  viridis, 
n.  sp.  ,  le  Dicœlus  violaceus  ,  le  Callichroma  virens  et  la  Plec- 
trodera  scalaris  ,  belle  et  rare  espèce  de  Lamiaire.  H  y  a  sur- 
tout un  bon  nombre  de  petites  espèces  collées  sur  des  cartes  et 
presque  toutes  nouvelles. 

S'adresser  franco  à  M.  Chevrolat,  rue  Fontaine-Saint- 
Georges  ,  n.  a5. 


Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cdvierienne* 

472.  M.  Fortuné  Eydoux  ,  docteur-médecin  ,  cliinugien  de  la  ma- 
rine royale,  etc.,  à  Toulon. 

473.  M.  RoBiNEAu  -  Desvoidy  ,  membre  de  diverses  socié  lés  sa 
vantes,  etc.  à  Saint-Sauveur. 

^  Présentés  par  M.  Guérin-Méneville, 


OCTOBRlî   1839. 


I.  TBAVAUX  INEDITS. 


Description    d'une   nouvelle   espèce  de  Syrnmm  ;  par  R. 
P.    Lesson. 

Le  Chat-hoant  emaille,  Syrnium  ocellatum  ,  Lesson.'  — 
Piostro  nigro,  incurvatoj  disco  periophlhalmico,  albo  el  nîgro 
variegalo  ;  auricularum  macula  nigerrima.  Sincipile  ,  occipite 
et  colli  parte  superiori  badio ,  biguttis  niveis ,  nigro  cinctis  , 
variegato.  Dorso  ,  alis  caudaque]  rnfis  ,  albo  nigro  lineo- 
latis ,  sicut  in  Phalœnis.  Jugulo  niveo  ;  thorace  ,  abdomine  et 
tectricibus  infeBÎoribus  albis ,  lineis  bninneis  slrialis  :  pedibus 
plumis  albis  nigro-lineatis  vestilis.  Dlgilibus  pilis  teclis';  un- 
guibiis  brunels.  Long.  :  i8  poil.  — Hab.  Pondicherry. —  Ex 
Mus.  Doctoris  Follet. 

Ce  beau  et  curieux  Accipitre  nocturne  a  beaucoup  des  carac- 
tères de  la  Chouette  des  Pagodes  ,  figurée  par  M.  Temminck  j 
pi.  23o  ,  mais  s'en  distingue  suffisamment.  Sa  longueur  totale 
est  de  18  pouces.  La  queue  ,  égale  à  son  extrémité ,  dépasse 
les  ailes  de  2  pouces.  Celles-ci  ont  leur  première  rémige  la 
plus  courte,  la  seconde  plus  longue  ,  la  troisième  plus  longue 
encore  ,  mais  moins  longue  que  la  quatrième  ,  qui  est  la  plus 
longue  de  toutes.  Le  bec  fort  et  robusle ,  recourbé  dès  la  base, 
ayant  deux  narines  rondes ,  ouvertes  ,  percées  sur  le  rebord 
de  Taréte  et  dirigées  en  avant.  Les  tarses  ,  épais  et  robustes , 
sont  revêtus  de  petites  plumes  jusqu'aux  doigts.  Ceux-ci  sont 
recouverts  de  petites  plumes  ,  puis  de  poils  jusqu'à  la  dernière 
phalange  ,  que  protége«t,  en  dessus,  deux  écailles.  Les  ongles 
sont  forts  ,  recourbés ,  excessivement  acérés.  Celui  du  doigt 
du  milieu  est  renflé  en  dedans.  Le  disque  auriculaire  e«t  fort 
incomplet.  Les  plumes  en  soie  qui  se  dirigent  en  avant  du  bec 
sont  décomposées,  blanches,  et  terminées  par  des  fils  simples 
et  noirs.  Ces  di^ques  sont  recouverts  de  petites  plumes  gris- 
blanc  rayé  de  noir,  ce  qui  fait  paraître  cette  partie  variée  de 
noir  et  de  gris-blanc.  Derrière  l'œil ,  se  dessine  sur  le  disque 
une  tache  roux- vif,  el  sur  le  rebord  de  la  conque,  en  arrière 

Tom.  II.  Année  1889.  19 


ago  TRAVAUX    INÉDITS. 

des  oreilles ,  règne  une  plaque  oblongue  d'un  noir  velouté  in- 
tense. Une  large  plaque  triangulaire  d*un  blanc  sans  taches  , 
couvre  le  devant  du  cou,  et  forme  un  large  croissant  qui  s'é- 
tend même  sur  les  côtés  du  cou.  Les  plumes  de  la  ligne 
mQjenne  de  la  tête  entre  les  deux  disques ,  puis  celles  de  l'oc- 
ciput et  du  cou  sont  d'un  roux  vif ,  émaillé ,  semé  de  goutte- 
lettes ovalaires  ,  neigeuses ,  ayant  pour  bordure  un  cercle  noir 
intense.  Chaque  plume ,  en  effet ,  rousse  dans  le  tiers  terminal, 
a  deux  yeux  blancs  au  sommet ,  séparés  et  encadrés  dans  une 
bordure  d'un  noir  intense,  La  teinte  générale  du  dos  ,  du  crou- 
pion ,  des  pennes  alaires  et  caudales  est  un  roux  blond ,  relevé 
par  des  vergelures  blanches,  zigzaguéesde  brun  ,  à  la  manière 
des  ailes  de  certaines  Phalènes.  Des  traits  sinueux  et  plus  lar- 
ges relèvent  le  tout.  Les  pennes  alaires  sont  biunc s  ,  relevées 
sur  leur  bord  externe  de  ces  maculatures  zigzaguées  ,  blan- 
ches ei  brun-bistré.  Mais  au  dedans  de  la  troisième  penne  , 
se  fait  remarquer  une  large  tache  marron  vif.  Les  pennes  cau- 
dales sont  en  dessus  vermiculées  de  gris  perle  ,  de  brun  et  de 
bandelettes  brun-bistré  à  leur  sommet ,  qui  est  gris-blanc, 
mais  à  leur  base  interne  et  vers  leur  milieu,  elles  sont  ocreuses, 
terrées  de  brun ,  et  en  dessous  ,  elles  sont  dans  les  deux  tiers 
de  leur  étendue  jaune-pâle  avec  quelques  tarses  brunâtres.  A 
partir  du  thorax  jusqu'aux  couvertures  inférieures  règne  une 
teinte  roussâtre ,  quand  le  duvet  parait  et  une  coloration 
blanche,  régulièrement  rayée  de  brun.  Chaque  plume,  en 
effet,  a  son  corps  blanc  ,  avec  5  ou  6  rayures  trahi>vcrsales  , 
brunes  ,  régulières.  Les  flancs  ,  les  plumes  d(  s  jambes  ,  sont 
rayées  de  la  même  manière,  et  \eè  petites  plumes  qui  recou- 
vrent la  base  des  doigts,  présentent  cette  même  disposition  de 
coloration.  Le  bec  est  noir  ainsi  que  lé  nu  des  phalanges  et 
les  ongles.  —  Cet  oiseau  vit  dans  la  presqu'île  de  l'Jnde  , 
sur  le  territoire  de  Pondicherry,  d'oii  l'a  rapporté  le  docteur 
Follet. 

Sur  quelques  nouvelles  espèces  d'oiseaux,  par  M.  DE  La   "^ 
Fresjnaye.  '' 

Le  prince  Ch.  L.   Bonaparte  a  publié  à  Florence  ,  dans  le 
lidisième  fascicule  des  JSoui^elies  Annales  des  sciences  naiu- 

<^»  ^^1  'nanà   H   moi 


TRAVAUX    INEDITS.  SQI 

relies  y  aiunéc  i838,  une  notice 'sur  une  espèce  d'oiseau  du 
Mexique  ,  qu'il  regardait  alors  comme  inconnue  ,  et  dont  les 
caractères  de  forme  lui  parurent  assez  importans  pour  en  con- 
stituer un  genre  nouveau  ,  sous  le  nom  i^Agrilorhinus,  Il  le 
range  dans  la  famille  des  Certhidées  et  dans  la  sous-famille 
des  Sitlinées  y  tout  en  lui  reconnaissant  de  grands  rapports 
avec  les  Sj'lwicolinées  de  la  famille  des  Turdmées  ^  ce  qni  éta- 
blit un  nouveau  point  de  contact  entre  ces  deux  familles,  selon 
ce  savant. 

Les  caractères  qu'il  lui  assigne  sont  ceux-ci  :  Rostrum  basi 
validbm  ^  apice  tenue,  vaido  compressuni  ;  maxilla  culmine 
recto  ,  ad  apicem  slatin»  adunca  ,  tomiis  sabexpansis  ,  integris, 
denliculis  tribus  vix  conspicuis  anle  uncura  elongatissimum  , 
acutissimum;  mandibula  mnlto  brevior  fil  angustior,  navicu- 
laris,  recurva ,  canaliculata,  suhulata,  tomiis  inflcxo-coarcta-, 
lis;  vibrissœc  ad  oris  angulum  circa  treti;  narcs  a  densis  capisui^ 
plumulis  subtetae.  Pedes  breviusculi  in  moreni  S^lvicolarum 
scuteUato-calligati  ;  digiti  breviores  sed  parutn  robusliores , 
externus  interno  Y.aldt' longior ,  medio  paruui  brevior.  Alaîv 
longiusculae ,  secundariis  elongatis,  primariis  subaequalibus  , 
tertîa  omnium  longissinia  ,  prima  sextara  subaequante.  Cauda. 
breviuscula  ,  subemarginata  ,  reclricibus  duodecim  moliibus. , 

Il  décrit  ensuite  l'espèce  sous  l'-noui  à^ Agrilorhinus  sitlu:-;.^ 
ceus  y   Bonap.  —  A.  Fusco-plumbeus ,   peclore ,    abdomiuc  , 
crisse  /j^tectricibnsque'alarum  inferioribus  castaneis. — Habitat 
in  Mexico. 

Ce  genre  ,  formé  par  Ch.  Bonaparte  en    i838  ,  est  \ç  même 
que  celui  que  nous  publiâmes  la  même  année,  mais  dès  les 
premiers  mois,  dans  notre  Synopsis  atrium,  etc.  ,  D'Orbiguy  . 
et  de  La  Fresnaje  ,  sous  le  nom  de  Serrirostre ,  Serriroslrunu 

C'est  donc  avec  toute  justice  qufr^nous  réclamojLi$  Tadoptin^  -[ 
de  notre  nom  générique  comme  anlérieurà  l'autre  qui  n'a  été  pu- 
blié que  depuis,  bien  moins  pour  noire  satisfaction  person;  elle  ^ 
que  pour  éviter  à  nos  lecteurs  l'embarras  du  choix  ,  et  pour 
nous  conformer  à  l'usage  actuel  d'adopter  les  noms  générique^  ^^ 
et  spécifiques  les  plus  anciens.  ;, 

Dans  la  persuasion  que  le  notre  était  réellenienl  le  premier  ,i 


29^  TRAVAUX    INÉOÎTS. 

publié ,  nous  nous  sommes  crus  en  droit ,  il  y  a  quelque  temps, 
de  le  changer  en  celui  d'Uiiciroslre  ,  Uncirostrum  ,  comme 
exprimant  mieux  le  caractère  qui  lui  est  particulier  ,  et  nous 
avons  publié  {Rivuezool.,  i83g,  n®  4  >  p^g*  'oo)  sous  le  nom 
d^  Uncirostrum  Brelayi  ,  La  Fr. ,  l'espèce  mexicaine  nommée 
par  Cb.  L.  Bonaparte  J grilorhinas  sittaceus.  Ici ,  nous  recon- 
naissons pleinement  ranlériorité  du  nom  spécifique  de  Bona- 
parte, et  l'adoptons,  invitant  nos  lecteurs  a  vouloir  bien  en 
faire  autant  et  substituera  notre  nom  (V  Uncirostrum  Brelayi^ 
La  Fr.  ,  celui  d^Uncirostrum  ,  La  Fr.  ,  Sittaceum  ,  Bonap. 

Nous  formâmes  ce  genre  sur  deux  espèces  rapportées  de 
Bolivie  par  M.  Aie.  D'Orbigny  ,  et  nous  les  nommâmes  con- 
jointement avec  lui,  Sen\  carbonarium  et  sillo'ides.  Ces  deux 
oiseaux  réunis  à  VUncir.  sittaceum,  forment  donc  aujour- 
d'hui trois  espèces  appartenant  à  ce  genre  intéressant  particu- 
lier aux  deux  Amériques. 

Bonaparte  n'ayant  sûrement  eu  en  vue  que  la  forme  retrous- 
sée du  dessous  du  bec  et  la  coloration  du  plumage  analogue  à 
celui  des  Sittbles  ,  a^placé  son  genre  nouveau  près  d'elles, 
plus  heureux  que  lui  probablement  nous  avons  été  a  même 
d'observer  la  langue  de  ces  oiseaux,  qui,  ainsi  que  leurs  pattes 
et  leurs  autres  parties  extérieures,  est  enlièrcment  conforme 
a  celle  des  Guitguits  [Cœreba')  ,  c'est-à-dire  bifide  et  soyeuse 
à  ses  deux  extrémités. 

M. D'Orbigny  nous  a  appris  de  plus  que  ces  oiseaux  se  cram- 
ponnent comme  les  Guitguits  aux  extrémités  des  ramuscuîes 
et  des  fleurs  pour  s'y  nourrir  de  leur  pollen  et  des  petits  in- 
sectes que  leurs  corolles  renferment.  11  n'est  donc  pas  douteux 
qu'ils  ne  doivent  figurer  près  d'eux  et  ce  ne  sont  même  à  nos 
yeux  que  des  Guilguils  à  bec  crochu  que  nous  avons  désignés 
dans  le  Synopsis ,  comme  Cœrebidœ  uncirostres  ,  laissant  aux 
autres,  anciennement  connus,  le  nom  de  Cœrebidœ  curçfi- 
rostres. 

jimpclis  lamellipennis ,  de  La  Fr.  —  Amp.  atropurpurea  , 
pennis  nilidissimîs  ,  quasi  lamellatîs  ,  spaluliformibus  transver- 
sim  acutc  ïtrialis;  alis  caudaque  pure  albis;  tcclitibus  lertia- 
riis  aliquot  elongalis ,  ligidis,   te(  lifoMuibus ,  rostro  pedibus 


TRAVAUX    INÉDITS.  293 

que  nigris.  —  Habit,  in  America  meridionali.  —  Celte  espèce, 
qnc  nous  croyons  inédite  ,  est  tout-à-fait  voisine  de  VAmpelis 
puvpurca  ,  Licht.  ,  par  la  nuance  noire-pourprée  et  le  luisant 
de  SCS  plumes  ,  mais  elle  en  diffère  par  la  forme  même  de 
celles-ci  ,  par  celle  de  ses  pennes  tertiaires,  par  sa  queue  entiè- 
rement blanche  et  sa  taille  plus  forle.  Elle  sera  figurée  inces- 
samment dans  le  Magasin  de  Zoologie.  Un  oiseau  semblable 
acheté  par  M.  Laugier ,  à  Londres,  à  la  vente  de  M.  BuUock, 
était  étiquette  Amf>elis  leucura,  Tem. ,  nous  eussions  adopté 
ce  nom  avec  empressement  si  il  eût  été  publié;  mais  il  paraît 
que  Temminck  Tavait  simplement  nommé  sans  publication. 

MeUilhreptus  olivaceus ,  de  La  Fr.  —  Mel.  supra  fusco- 
olivaceus,  pileo  dilutiore;  superciliis,  gula ,  coUo  antico , 
pectoreque  vivide  flavis  ;  rostro  valde  elongato  et  arcuato  y 
quarlam  parlem  circnli  efficiente  maxilla  ad  basîm  parum  di- 
latata  posteaque  subito  valde  compressa ,  usque  ad  médium 
tontum  infrà  concava,  dein  tereti  cylindriforrai ,  et  tenuissimâ 
apice  filiformi  ;  mandibulâ  illâ  multo  breviore  et  altiore  ejus— 
que  longitudinis  mediam  partem  tantum  attingente,  retrorsuni 
que  curvalâ  et  concava;  pedibus  fortissimis;  tarsis,  digitis,  hal- 
luce  que  prœcipuc  elongatis,  unguibus  totis  fortibus ,  postieo 
validissimo.  —  Habit,  in  insulas  Sandwich  dictis. — Si  nous 
n'avions  consulté  que  la  forme  tout  anomale  du  bec  de  cet 
oiseau  ,  nous  aurions  cru  devoir  en  faire  nn  genre  nouveau  , 
mais  ,  en  comparant  ses  pattes ,  ses  ailes ,  sa  queue  et  même  la 
grande  courbure  de  sa  mandibule  supérieure  avec  ces  mêmes 
parties  chez  l'Héorolaire  vestiaire  du  même  pays,  nous  avons 
trouvé  tant  d'analogie  dans  leurs  formes  respectives  qu'il  nous 
a  semblé  qu'il  ne  pouvait  être  considéré  que  comme  une  nou- 
velle espèce  de  ce  genre ,  a  bec  différemment  conformé  à  la 
vérité  (i),  du  reste  ,  quel  est  le  genre  même  le  plus  naturel 
où  Ton  ne  voie  cet  organe  subir  les  plus  grandes  modifications 


(1)  Si  l'on  pensait  cependant  que  la  forme  toute  particulière  du  bec 
de  cet  oiseau  fût  suffisante  pour  motiver  l'établissement  d'un  nouveau 
genre,  nous  proposerions  de  lui  donner  le  nom  iV Heterorhynchus ^  e^ 
alors  il  s'appelerait  Heterorhynchus  olivaceus ,  d^  La  Fr. 


^94  TRAVAUX    INÉDITS. 

chez  les  difFérenles  espèces?  L'intérieur  du  bec,  Irès-ëlroit  et 
resserré  par  la  compression  de  ses  côtés ,  et  la  forme  robuste 
des  doigts  et  des  ongles,  jointe  à  la  longueur  du  pouce  et  à  la 
force  de  son  ongle,  ne  permettent  pas  de  douter  que  cet  oiseau 
ne  soit  un  Melliphage  insectivore,  pourvu  d'une  langue  en 
pinceau  comme  l'Héorolaire  vestiaire,  et  destiné  à  s'accrocher 
fortement  aux  ramuscules  et  aux  fleurs  dans  le  calice  desquelles 
il  doit  introduire  toute  la  partie  cylindrique  et  amincie  de  sa 
mandibule  supérieure,  jusqu'à  la  pointe  de  l'inférieure,  d'où 
sort  une  langue  rétractile  et  en  pinceau. 

Cet  oiseau   extraordinaire  sera  figuré   dans  une  des  pro- 
chaines livraisons  du  Magasin  de  Zoologie. 

DiçsCRiPTioN  deq^uelques  espèces  nouvelles  d'OisEAUx-MoucHES, 
par  M.  Jules  Bourcier. 

i  i5^  race  de  la  classification  de  R.-P.  Lesson.  Les  Lucifers. 

Oiseau-Mouche  de  Costa,  Ornismj-a  Costœ. — Bec  allongé  , 
mince  ,  non  recourbé  ;  dessus  du  corps  à  légers  reflets , 
vert  brillant  ;  poitrine  blanche  ;  fl;mcs  et  abdomen  garnis  de 
quelques  plumes  aussi  d'un  verl  brillant  ;  ailes  plus  longues  que 
Isl  queue ,  falciformes,  de  couleur  noirâtre  ;  queue  cordiforme 
triangulaire:  les  deux  premières  rectrices  très-étroites,  arron- 
dies et  recourbées  intérieurement  vers  l'extrémité  ;  couvertu-» 
res  de  la  queue  larges  et  longues,  d'un  vert  métallique;  calotte, 
joues  et  devant  du  cou  recouverts  de  plumes  écailleuses  d'un 
reflet  bleu  d'acier  bruni.  Longueur  totale  :  34  lignes  ;  bec  8, 
queue  1 1  ,  ailes  dépassant  la  queue  de  4  lignes  environ.  — 
Patrie  :  la  Californie.  — (Coll.  J.  B.) 
.^ai  17®  race  i  hes  Emeraudes. 

'  Oiseau-Mouche  d'ALLARD  ,  0.  AUardi.  —  Bec  droit  et 
très-court;  tête,  dos  et  couvertures  de  la  queue  vert  mé- 
tallique ;  parties  inférieures  de  couleur  rousseâtre  glacée 
de  vert  doré  ;  croupion  roux-clair  ;  gorge  et  devant  du  cou 
garnis  de  plumes  écailleuses  vert-éraeraude  ;  aux  commis- 
sures, une  ligne  de  plumes  roussâtres;  queue  en  éventail, 
à  plumes  très-larges  au  nombre  de  dix,  et  d'un  violet  doré 
pâle  en^dessus,  plus  vif  en  dessous;  ailes  brunes,  falciformes. 


ÏRAVAtX    INléDlTS.  29$ 

Longueur  totale:  36  lignes;  queue  i6,  ailes  22.  —  Patrie  : 
Santa-Fc-de-Bogota.  —  (Coll.  J.  B.) 

I.a  femelle  diffère  du  mâle  en  ce  qu'elle  est  privée  de 
la  parure  émeraude  de  la  gorge  du  maie.  Cette  partie  est 
rousse  ,  couleur  que  Ton  retrouve  sur  toute  la  surface  infé- 
rieure du  corps,  .chaque  plume  ayant  à  son  extrémité  un 
léger  vert-doré.  Les  premières  rectrices,  d'un  blanc  sale  à  leur 
extrémité,  complètent  la  différence.  'î 

2i«  race  :  Les  Queues  étroites.  > 

OrsEAU-MoucHE  JoURDAN  ,  0.  Jourdanii,  —  Bec  court  et 
mince  ;  tête ,  dos  et  couvertures  de  la  queue,  ventre  et  flancs 
d'un  vert  foncé  brillant  ;  gorge  d'un  violet  chatoyant  de  pour- 
pre, se  prolongeant  sur  les  côtés  du  cou  ;  cou  et  poitrine  d'un 
blanc  mat;  ailes  noires,  courtes;  queue  composée  de  huit 
plumes  à  baguettes  très-résistantes,  relevées  de  bas  en  haut, 
de  couleur  brune.  La  base  intérieure  des  barbules  des  quatre 
plumes  du  milieu  étant  d'une  belle  couleur  rousse;  les  deux 
plumes  extérieures  de  la  queue  se  terminant  en  pointe  très- 
aiguë  et  de  moitié  plus  courte  que  les  précédentes.  Longueur 
totale  :  3o  lignes  ;  bec  5 ,  ailes  i5 ,  queue  9.  Patrie  :  la  Tri- 
nité. —  (Coll.  J.  B.) 

Le  jeune  diffère  de  l'adulte  par  sa  gorge  roux-clair,  semée  de 
petites  taches  vertes  etj  sur  lés  joues,  de  quelques  plumes  de  la 
couleur  métallique  que  nous  avons  remarquée  chez  l'adulte. 
—  (Coll.  J.  B.) 

Description  de  quelques  Coléoptères  des  côtes  du  détroit  de 
Magellan,  par  M.  Guérin-Ménbville.  ^ 

Les  Coléoptères  qui  font  le  sujet  de  cet  article  proviennent 
du  Port-Famine  (  détroit  de  Magellan) ,  et  plusieurs  nous  ont 
été  cédés  par  une  personne  qui  nous  a  garanti  l'exactitude  de 
leur  habitat.  M.  Reiche  ,  qui  en  avait  acheté  quelques 
uns  avant  nous ,  chez  le  même  marchand ,  a  bien  voulu  nous 
les  communiquer  pour  en  faire  profiter  la  science.  Ces  in- 
sectes, provenant  d'une  partie  de  l'Amérique  très-peu  fré- 
quentée par  les  naturaHstes  ,  sont  nouveaux  ,  à  l'exception 
de  quelques   espèces   que  nous  avons  trouvées  décrites   par 


296  TRAVAUX    INÉDITS. 

M.  Curtis ,  dans  V Entomologie]  du  Voyage  \autour  da  Monde 
du  capitaine  King,  {Tr,  Lin.  Soc.\V.  18,  p.  181.  ) 

1,  Cicindela  melaleuca,  Dej.,  spec,  t.  V,  p.  238.  —  Cette 
espèce  a  été  trouvée  ?iussi  en  Patagonie  par  M.  d'OrLigny;  elle 
est  mentionnée  dans  l'Entomologie  de  son  voyage,  dont  les 
sept  premières  feuilles  sont  rédigées  par  M.  Brullé. 

A  Toccasion  de  cet  ouvrage ,  nous  ferons  remarquer  que 
M.  Brullé  donne  a  deux  espèces  nouvelles,  les  noms  de  C.  qua- 
dripunctata  et  intricata.  Ces  noms  ont  été  donnés  avant  lui  a 
deux  autres  Cicindèles  et  publiés  ,  Tun  par  Fabricius  et  Tautre 
par  M.  Dejean  (  Spec.  Col. ,  t.  Y ,  p.  235).  Yoici  les  noms  que 
nous  proposons  de  substituer  à  ceux  de  M.  Brullé. 

Cicindela  Brullei ,  Guér.  Syn.  C.  quadripunctata  ,  Brullé  , 
Voj.  de  D'Orbigny,  Zool. ,  t.  VI  ,  p.  5,  pi.  i  ,  fig.  5.  — 
Hab.  la  Bolivie  (Sanla-Cruz). 

Cicindela  d^ Or bignyi,  Guér.  Syn.  C,  intricata  ,  "^TwWé, 
loc.  cit.,  p.  7,  pi.  I,  fig.  8.  —  Hab.  la  Patagonie. 

2.  Galerita  magellanica. — Longue  de  16  et  large  de  5  mill. 
—  D'un  noir  terne.  Tête  rugueuse,  ayant  au  milieu  une  petite 
élévation  longitudinale  et  lisse.  Antennes  brunes  avec  les  qua- 
tre premiers  arlicles  noirs.  Corselet  étroit,  presque  parallèle  , 
plus  étroit  en  avant,  un  peu  échancré  de  chaque  côté  en  ar- 
rière, avec  les  angles  postérieurs  très-arrondis  ;  il]  a  un  sillon 
longitudinal  au  milieu ,  et  sa  surface  est  couverte  de  rugosités 
disposées  transversalement  et  qui  le  font  paraître  comme  ridé. 
Éîylres  allongées,  un  peu  élargies  en  arrière,  munies  de  fortes 
stries  élevées  entre  lesquelles  il  y  en  a  deux  autres  plus  petites. 
Celte  espèce  se  distingue  facilement  de  la  Galerita  unicolor, 
et  de  quelques  autres,  parce  qu'elle  est  plus  petite  et  que  son 
corselet  est  presque  ridé  en  travers  ;  elle  est  bien  plus  rap- 
prochée de  la  GaL  gracilis  de  M.  Brullé  (voy.  de  d'Orb., 
Zool. ,  t.  VI ,  p.  12)  j  mais  celle-ci  est  plus  petite,  plus  courte  , 
sa  tête  est  marquée  de  points  plus  gros  que  ceux  du  corselet,  et 
l'espace  qui  sépare  les  deux  petites  lignes  placées  entre  les  côtes 
des  élytres  de  ces  mêmes  côtes ,  est  orné  d'une  série  de  petits 
tubercules.  —  De  la  collection  de  M.  Reiche. 


TRAVAUX    INÉDITS.  307 

3.  Metius  splendidiis.  —  Long,  de  1 1  et  large  de  4  millim. — 
D'un  beau  vert  très-biillant  à  reflets  métalliques,  couleur  de 
cuivre  rouge  poli,  mêlés  de  reflets  dorés,  suivant  ^inclinaison  de 
la  lumière.  Parties  de  la  bouche,  antennes  et  pattes  d'un  fauve 
ferrugineux  assez  pale.  Eljlres  brusquement  rélrécics  à  leur 
extrémité  et  ayant  en  arrière  une  petite  saillie  bien  marquée 
et  sub-caudiforme  ;  stries  des  élylres  très-bien  marquées,  à 
fond  lisse.  Dessous  du  corps  d'un  vert  plus  foncé  que  le  des- 
sus, avec  l'extrémité  de  l'abdomen  tournant  au  brun  fauve. 

Ce  joli  insecte  conslilueune  seconde  espèce  du  genre  Metius 
de  Curtis(Voy.  de  Ring,  Tr.  Lin.  Soc.  ofLond.  Voi.XVIir, 
2*  part.  ,  pag.  189,  pi.  i5  ,  fig.  16,  17,  18),  que  nous 
croyons  voisin  des  Discolus :  seulement  il  diffère  un  peu  de  la 
description  de  M.  Curtis  par  ses  antennes  qui  sont  beaucoup 
plus  longues  que  la  télé  et  le  corselet.  Il  diffère  de  son  Metius 
harpaioïdes ,  parce  que  celui-ci  est  cœruleo-piceus  ^  que  ses 
éljlres  sont  obsoletè-striatis  ,  etc. 

4-  Cascelius  Grauesii ,  Ciirlis  (Voy.  ducap.  King,  Trans. 
Lin.  Soc,  vol.  XVIII,  2«  part,  p.  i83,  pi.  i5  ,  fig.  B .) 
Voyez  pour  les  affinités  de  ce  genre,  le  n»  8  de  la  présente  Revue, 
i838,  p.  247. 

5.  Scariles  magellanicus . — Long  de  24  et  large  de  7  milli- 
mètres. —  Noir  peu  luisant,  étroit  et  allongé,  en  tout  sembla- 
ble au  S.  anthracinus  de  Dejean,  mais  ayant  les  cly  très  très- 
manifestement  striées  avec  le  fond  des  stries  lisse.  Le  S.  an- 
thracinus ,  qui  se  trouve  à  Buénos-Ayres,  eu  diffère  parce 
qu'il  est  plus  luisant ,  comme  verni  ;  les  élytres  n'ont  que  de 
très-faibles  traces  de  stries  comme  effacées  ,  et  elles  portent 
chacune  deux  gros  points  enfoncés  assez  près  de  la  suture.  Tua 
au  quart  antérieur,  l'autre  au  quart  postérieur,  ce  qui  ne  se 
voit  nullement  dans  notre  espèce. 

6.  Carabus  Reichei. — Long  de  20  et  large  de  8  millimètres. 
—  Entièrement  d'une  couleur  bronzée  rougeatre  assez  obscure 
en  dessus,  avec  le  dessous  noir  à  reflets  bronzés.  La  tête  est  al- 
longée, fortement  rugueuse,  avec  les  yeux  jaunes.  Les  palpes 
sont  fauves  avec  le  dernier  article  noir.  Les^antennes  ont  leurs 
quatre  premiers  articles  fauves,  glabres  et  les  autres  noirs  et^to* 


59S  TRAVAUX   mÉtolTS. 

inentcux.  Le  corselet  est  plus  long  que  large,  rétréci  en  arrière, 
rebordé  et  peu  sinué  sur  les  côtes,  ovec  un  petit  sillon  au  milieu 
et  deux  fossettes  assez  larges,  une  en  avant  et  l'autre  en  arrière^ 
sur  le  sillon  médian.  Sa  surface  est  fortement  ponctuée  au  mi- 
lieu tuberculeuse  et  comme  chagrinée  sur  les  côtés.  Les  re- 
bords sont  noirs.  L'écusson  estnoiiâtre,  lisse.  Les  élytres  sont 
beaucoup  plus  larges  que  le  corselet ,  ovalaires,  égalemenr  ré- 
trécies  en  avant  et  en  arrière,  deux  fois  plus  longues  que  lar- 
ges, rebordées,  à  bordure  noire;  leur  suture  est  élevée,  lisse, 
(l'un  bronzé  couleur  de  cuivre  rouge.  Elles  ont  chacune  trois  li- 
gi  e>  Tongitudinales  élevées,  lisses  et  noirâtres,  produites  par 
3èux  séries  de  gros  points  élevés  très-longs,  formant  des  côtes 
interrompues.  Entre  chacune  de  ces  lignes  il  y  a  trois  faibles 
côtes  à  intervalles  rugueux  et  ponctués.  L'espace  compris  entre 
la  ligne  élevée  externe  et  le  bord,  latéral  est  simplement  garni 
de  petits  points  et  de  faibles  tubercules.  Le  bord  inférieur,  em- 
brassant les  côtés  de  Tabdomen,  est  lisse  et  noir  avec  quelques 
reflets  rouges.  Le  dessous  du  prothorax  est  d'un  bronzé  plus 
obscur  que  le  dessus,  avec  quelques  reflets  verdâtres.  Le  des- 
sous du  thorax  et  de  Tabdomen  est  noir  a  faibles  reflets 
bronzés.  L'abdomen  est  très-bombé  et  saillant  en  dessous.  Les 
pattes  sont  fauves  avec  les  tarses  noirs. — Coll.  de  M.  Reiche,  à 
qui  nous  nous  faisons  un  plaisir  de  dédier  cette  espèce  intéres- 
sante. 

Nous  avons  long-temps  hésité  pour  savoir  si  nous  rapporterions 
cet  insecte  au  Carabus  suturalis  de  Fabricius,  car  il  a  avec  ce- 
lui-ci les  plus  grandes  affinités  et  ne  peut  en  être  distingué  ri- 
goureusement que  par  sa  tête  rugueuse  et  par  sa  colora- 
tion. Cependant  ,  comme  Fabricius  a  décrit  son  insecte  fort 
en  détail  dans  son  Systema  Entomologiœ ,  pag.  238,  qu'il  le 
dit  vert^  à  tête  Usse^  qu'il  doit  avoir  les  bords  du  corselet  dorés ^ 
que  la  suture  doit  être  dorée  et  le  dessous  du  thorax  vert;  ce 
doit  être  un  insecte  bien  différent  du  nôtre  et  qui  doit  beau- 
coup plus  ressembler  au  Carabus  chilensis  d'Eschscholtz.  Du 
reste,  M.  Chevrolat  a  vu  le  type  de  la  description  de  Fabricius 
dans  la  collection  de  Banks ,  et  il  nous  a  assuré  que  c'est  un 
Carabe  aussi  brillant  et  d'un  vert  aussi  vif  que  le  Carabus  aU" 


I 


TRAVAUX    INEDITS.  299 

ronitens»  Dans  tous  les  cas,  noire  Carabus  Peichet  sérail  une 
variété  bien  tranclice  du  C.  suturalis  de  Fabricius.  C'est  IVxa- 
men  d'un  grand  nombre  d'individus  qui  pourra  fixer  l*opinidh 
des  entomologistes  sur  celte  question. 

7.  Coprobius  bicolor. — Long  de  17  et  large  de  lo  millimèt. 

—  Un  peu  allongé ,  à  côtés  assez  parallèles  ;  tête  el  corselet 
d'une  bulle  couleur  rouge  cuivrée  à  reflets  verls  ,  élytres  d'un 
bleu  foncé  indigo  avec  de  faibles  stries  lisses.  La  tête  est  Irans- 
versale ,  arrondie  en  avant  avec  six  dents  arrondies,  donl  les 
deux  du  milieu  sont  plus  avancées  et  mieux  séparées  des  au- 
tres. Les  jambes  antérieures  ont  trois  fortes  dents  à  l'extrémité 
externe,  à  partir  du  milieu  de  leur  longueur.  Le  dessous  est 
d'un  beau  cuivreux  rouge  à  reflets  verls ,  avec  l'abdomen 
d'un  noir  bleu ,  lisse  et  luisant.  Les  côtés  du  métalhorax  et  le 
pygidium  sont  couverts  de  gros  points  enfoncés.  Les' pattes  sont 
d'un  noir  bleu  du  côté  qui  regarde  le  corps  et  d'un  vert  mé- 
tallique à  reflets  rouges  en  dessous.— Coll.  de  M.  Reicbc. 

Ce  bel  insecte  se  trouve  aussi  en  Patagonie  et  jusqu'à  Bue- 
nos-Ayres,  nous  l'avons  vu  dans  la  collection  rapportée  de  ces 
pays  par  M.  d'Orbigny  et  dans  celle  de  M,  Chevrolat. 

8.  Acanthocerus  nitens, — Long  de  6  el  large  de  4  millimè- 
tres. —  D'un  noir  bronzé  très-luisant  à  reflets  rouges.  Tôle 
transversale,  ponctuée,  avec  lecbaperon  avancé  en  angle  ob- 
tus. Corselet  deux  fois  plus  large  que  long,  fortement  siûué  en 
avant ,  très-lisse  et  luisant.  Èlytres  lisses  en  dessus,  ayant  de 
fortes  stries  en  arrière  et  sur  les  côtés.  Dessous  et  paltes  d'un 
noir  brunâtre ,  jambes  assez  longues,  aplalies^et  larges,  ciliées 
sur  les  côtés,  ayant  au  milieu  de  leur  surface  externe  une  forte 
carène  longitudinale  —  Collection  de  M.  Reiche.  ^ 

Genre  Homonyx  (de  ôfxoç,  semblable,  égal ,  et  ovuÇ,  ongle). 

—  Ce  genre  est  voisin  des  Rutèles  à  cause  de  ses  mandibules 
saillantes  et  des  crochets  de  ses  tarses  ;  mais  l'absence  de  saillie 
slernale  l'en  éloigne  el  nous  décide  à  le  placer  près  des  Leu- 
cothyrées,  dont  il  diff'ère  cependant  beaucoup.  Voici  en  abrégé 
les  caractères  que  nous  lui  assignons  : 

Antennes  de  dix  articles,  les  trois  derniers  formant  une  mas- 
sue en  lamelles.  Labre  saillant ,  échancré  au  milieu  ;  mandi- 


30O  TRAVAUX    INÉDITS. 

bules  saillantes  bldentées  en  dedans,  ayant  deux  lobes  arrondis 
au  côté  externe.  Mâchoires  cornées,  fortes,  armées  de  sixdents 
aiguës  ,  avec  une  palpe  terminée  par  un  article  ovoïde,  un  peu 
excavé  au  côté  externe.  Lèvre  inférieure  plus  longue  que 
large,  réirécie  en  avant,  avec  le  bord  antérieur  échancré  au  mi- 
lieu. Sternum  mutiquo.  Crochets  de  tous  les  tarses  simples  et 
-égaux. 

9.  Homonyx  cupreus. — Long  de  21  et  large  de  10  mill.  — 
Entièrement  d'un  brun  bronzé  à  reflets  de  cuivre  rouge.  Têle 
poncluée,  surtout  en  avant;  corselet  plus  large  que  long  ,  lisse, 
luisant.  Élytres  subparalièles,d'un  quart  plus  longues  que  lar- 
ges, assez  fortement  striées,  avec  le  fond  des  stries  garni  de 
points  enfoncés.  Côtés  du  métalhorax  garnis  de  poils  blanchâ- 
tres assez  lonpjs. 

10.  Brachystcrnus  vicinus. — Long  de  ig  et  large  de  lomilL 
—  Cet  insecte  vient  former  une  troisième  espèce  dans  ce 
genre  ;  mais  clic  est  tellement  voisine  de  celle  que  nous  avons 
publiée  sous  le  nom  dcjBr.  y^/i^i/ cj  (  Voy.  de  la  Fcworite^ 
Mag.  ZooL,  i858  ,  cl.  ix,  pi.  23,5  à  228,  p.  61),  qu'il  est 
nécessaire   d'en  faire  une  description  comparative. 

Br.  fuhipes.  Br.  vicinus. 

Corps  d'un  vert  pré  ,  très-  Corps  d'un  vert  jaunâtre  , 
luisant.  peu  luisant. 

Tête  aussi  large  que  longue.        Tète  un  peu  plus  large  que 

longue. 

Un  très-fort  sillon  longitu-  Un  très  faible  sillon  longi- 
dinal  au  milieu  du  corselet.        tudinal  au  milieu  du  corselet. 

Ecusson  triangulaire,  à  côtés  Ecusson  arrondi,  à  côtés 
presque  droits.  fortement  courbés. 

Elytres  assez  fortement  élar-  Elytres  un  peu  rétrécies  en 
gies  en  arrière  ;  leur  surface  arrière  ;  leur  surface  couverte 
très-lisse  ,  avec  des  lignes  de  d'une  fine  ponctuation ,  avec 
points  enfoncés,  forn)ant  des  des  points  enfoncés  plus  forts , 
stries  bien  marquées.  —  Hab.  produisant  des  stries  peu  mar- 
ie Pérou.  quées  ,    et    confondues    entre 

elles.  —  Hab.  le  détroit  de 
Magellan. 


TRAVAtX    mÉDîTS.  3oi 

Ces  deux  insectes  offrent  du  reste  la  \Aiie  ^fP.'ndc  ressem- 
blance*, cependant ,  le  B.  vicinus  se  dislingue  »a*abord  par  une 
couleur  plus  jaunâtre,  par  un  aspect  un  pe»u  plus  allongé  et , 
surtout ,  parce  que  ses  élylres  et  son  cor?  elet  sont  couverts  de 
longs  poils  blancs  assez  rapprochés.  L,es  poils  blanchâtre»  du 
dessous  sont  aussi  beaucoup  plus  serres.  Les  patles  et  les  an- 
tennes sont  semblables  dans  les  tleux  espèces.  Ce  sont  deux 
mâles. 

Genre  SéricoÏde,  Scricoîdes.  —  Ce  genre  appartient  à  la- 
première  subdivision  de  la  famille  des  Mélolonlhides  de  Liv- 
treille  (  Règne  animal,  t.  IV,  p.  558)  ;  il  va  dans  le  groupe* 
des  genres  qui  n'ont  que  9  articles  aux  antennes,  et  se  rappro- 
che des  Sériques  et  des  Diphucéphales.  Cependant  il  ne  peut» 
entrer  dans  aucun  de  ces  genres;  car  il  a  la  massue  des  antennes 
composée  de  cinq  longs  feuillets  et  tous  les  crochets  de  ses- 
tarses  sont  grêles ,  égaux  et  simples.  On  ne  peut  non  plus  le 
placer  dans  les  genres    Aclopus  ,   Symmela   et    Athlia    de 
M.  Erichson  {^Arch.  de  TViegm,^  t.  II,  p.  25(i),  car  dans  ce«- 
trois  genres,  nous  ne  comptons  que  trois  feuillets  à  la- massue 
antennaire.  Voici  en  abrégé  les  caractères  de  notre  genre  :       , 
Corps  allongé.  Corselet  transversal ,   court.    Télé  aplatie;. 
Chaperon  arrondi ,    rebordé.    Labre  corné,    saillant,   épais,, 
profondément  échancré  au  milieu.   Mandibules  cachées  sous< 
les  mâchoires.  Mâchoires  cornées,  terminé«s  par  cinq,  fortcsJ 
dents.  Palpes  maxillaires  filiformes  ,  le  dernier  article  Q);Uai— 
drique  ,  tronqué.   Lèvre  inférieure  avœsi  longue   q,tte:  laP^> 
élargie  au  nnlieu  ,  le  lobe  intermé^nira  un-  jieu  éctancré^ uu, 
sommet.  Palpes  labiaux  filiformes*. Ai^aennïî^s  de  9  articles,  Tes. 
cinq  derniers  formant  une  grande  massije>  à  lamelles  presque 
aussi  longues  que  les  quatre  pre  miers  articles  réunis.  Tarses 
très-allonges,  grêles  ,  terminés  par  deux  longs  crochets  sim- 
ples et  minces. 

Tous  ces  caractères  sa  rapprochent  beaucoup  de  ceux  d'un- 
nouveau  genre  que  nous  nous  proposons  d'établir ,  avec  le 
Mclolonfha  lœla  de   Fabricius. 

I  I.  Scricoules  Rcichei.  —  langue  de  i5  et  large  de  6  i/a 

jnillimèlres ,  allongée,  à  côtés  presque  paçîallèles ,  d'un  brun 


5o2  TRAVAUX    INEDITS. 

luisant  à  reflets  un  peu  rosés  et  submétalliques.  Tcte  et  corse- 
let ponctués.  Corselet  en  trapèze  transversal ,  à  angles  aigus , 
plus  large  en  arrière  ;  écusson  grand ,  plus  long  que  large  , 
ponctué.  Elytres  plus  de  moitié  plus  longues  que  larges,  très- 
peu  élargies  en  arrière,  ponctuées,  avec  de  faibles  traces  de  côtes 
longitudinales.  Palpes  ,  antennes  et  pattes  d'un  brun  foncé  ; 
Tarses  très-gréles,  beaucoup  plus  longs  que  les  jambes.  Jam- 
bes antérieure  terminées  par  trois  dents  arrondies. 

Le  Melolantha  glacialis^  Fab.  Oliv.  ,  est  extrêmement  voi- 
sin de  notre  espèce  et  appartient  très- probablement  à  ce  geiue  ; 
il  se  pourrait  que  le  M.  striata  des  mêmes  auteurs  vint  se  pla- 
cer dans  ce  groupe.  Tous  deux  ont  été  trouvés  à  la  Terre-de-Feu. 

Nous  avons  une  autre  espèce  qui  va  parfaitement  dans  ce 
genre  et  qui  provient  du  Chili  :  c'est  notre  Sericoïdes  castanea. 
Elle  |st  longue  de  g  et  large  de  5  millimètres,  d'un  brun 
fiiiarrèn^  un  peu  fauve;  son  corselet  est  beaucoup  moins 
transversal  que  dans  l'espèce  précédente.  La  tête  ,  le  corselet 
et  les  élylres  sont  ponctués,  ces  dernières  ont  des  côtes  peu 
élevées,  mais  mieux  marquées. 

Genre  Listronyx. — (De  ylarpav  ,  râteau  et  ovy^  ,  ongle.  )  — 
Ce  genre  vient  encore  se  placer  dans  la  division  qui  renferme 
les  Serica  de  Mac-Leay;  il  est  très-voisin  du  précédent  pour  la 
forme;  mais  il  se  dislingue  de  tous  les  Mélolonthides  connus 
par  les  crochets  de  ses  tarses  qui  sont  dentés  en  scie  et  par  le 
quatrième  article  de  ses  antennes  portant  à  sa  base  un  long 
rameau  dirigé  en  arrière.  Voici  ses  principaux  caractères  : 

Chaperon  saillant.  Labre  grand,  échanché  au  milieu.  Anten- 
nes de  neuf  articles,  dont|les  cinq  derniers  en  feuillets  grêles 
et  beaucoup  plus  longs  que  les  quatre  premiers  réunis.  Patte? 
assez  grandes  à  tarses  très-allongés,  grêles,  terminés  par  deux 
crochets  égaux,  courbés  et  dentés  en  scie  en  dessous. 

12.  Listronyx  nigriceps,  —  Long  de  12  et  demi  et  large  de 
5  millim.  —  Allongé,  d'un  jaune  pale  luisant.  Tête  noire,  avec 
le  chaperon  seulement  brunâtre.  Corselet  transversal.  Eljtres 
striées  avec  des  points  enfonces  dans  chaque  strie.  —  Cette  es- 
pèce a  les  plus  grands  rapports  avec  le  Melolonlha  iestacea , 
Fab,  Oliv,,  qui  vient  de  la  Torre-de-Feu, 


TRAVAUX    INÉDITS.  3o3 

i3.  Dorcus  femoralis.  —  Long  de  i8  et  large  de  7  milli- 
mètres, d'un  noir  terne,  entièrement  couvert  de  gros  poiiils 
enfoncés,  avec  les  côtés  du  corselet  et  des  élytres  d'une  couleur 
jaune  brunâtre  ,  produite  par  un  très-fin  duvet,  remplissant 
les  points  enfoncés.  Pattes  noires ,  avec  les  cuisses  d'un  rouge 
fauve  vif.  ^ 

Ce  genre  Dorcus  a  été  établi  par  Mac-Leay  (  Horœ  EntO'- 
mologicœ ,  édit.  Lequicn  ,  p.  1 1  et  24  )•  H  avait  été  déjà  dis- 
tingué par  les  entomologistes  allemands,  mais  non  caractérisé. 
A  cette  occasion  Mac-Leay  cite  un  passage  de  Latreille ,  qu'il 
serait  à  désirer  que  les  entomologistes  collecteurs  sussent  par 
cœur,  et  qu'on  ne  saurait  trop  reproduire.  Voici  ce  passage  : 
A  l'article  Ocydrome  du  nouveau  Dictionnaire  d'histoire  na- 
turelle, t.  XXIII,  p.  129,  Latreille  dit  :  «  Je  remarque  que 
plusieurs  naturalistes  s'empressent ,  comme  par  anticipation 
titulaire,  de  donner  des  noms  à  quelques  coupes  qui  leur  pa- 
raissent devoir  former  de  nouveaux  genres  ,  sans  se  donner  la 
peine  d'en  établir  les  caractères.  Ce  ne  sont  que  de  simples 
indications  et  qui  n'imposent  aucune  loi. 

i4«  Cylydrorhinus  tessellalus»  —  Long  de  16  et  large 
de  6  1/2  millimètres,  corps  épais,  ovalaire  ,  brun  ,  couvert 
d'un  duvet  couché ,  très-serré,  de  couleur  cuivreuse,  qui  lui 
donne  un  aspect  soyeux.  Rostre  caréné  au  milieu  ,  j>yant  des 
raies  blanches,  produites  par  un  fin  duvet.  Verlex  blanchâtre. 
Corselet  transverse,  à  bords  arrondis  et  un  peu  relevés  ,  aplati 
et  un  peu  inégal  en  dessus  ,  avec  les  côtés  en  dessous  et  une 
bande  parallèle  aux  bords ,  en  dessus  ,  d'un  blanc  s.oyeux  , 
produit  par  des  poils.  Ecussou  petit ,  blanc.  Ëlytres  ovales , 
pointues  en  arrière  ,  ayant  chacune  quatre  ou  cinq  côtes  puu 
élevées,  couvertes  du  duvet  jaunâtre  cuivreux  dont  toutrinsictc 
est  revêtu.  Suture  et  bord  externe  d'un  blanc  assez  vif;  dés 
taches  presque  carrées,  d'un  noir  verdâtre  entre  les  côtes  éle- 
vées. Côtés  des  élylres  noir-vtrdâties ,  avec  quelques  taches 
et  le  bord  externe  blancs.  Dessous  brun  foncé,  avec  des  taches 
blanchâtres  prodint( s  par  du  duvet.  Pattes  Drunts  ,  couvertes 
de  duvet  jaunâtre  cuivreux  j  tranche  externe  des  cuisses  et  de§ 
jambes  blanches. 


3o4  TRAVAUX   INÉDltà. 

Ce  genre  a  ëtc  établi  par  nous  (  Voyage  autour  du  monde 
delà  Coquille^  Zool.^i,  II,  part.  2,  i'*^div.,  pag.  119),  sur 
un  insecle  que  nous  pensions  provenir  de  la  Nouvelle-Hollande, 
mais  qui  vient  réellement  des  îles  Malouines ,  comme  nous 
nous  en  sommes  assuré  depuis,  et  comme  Tanalogie  pouvait  le 
faire  penser,  car  il  a  les  plus  grands  rapports  avec  celui-ci. 

Près  de  notre  genre  Cylfdrorhtnus,  vient  se  placer  celui  que 
M.  Schœnherr  a  établi  sous  le  nom  de  Lislroderes,  Celui-ci  se 
distingue  par  sa  trompe  plus  effilée  ,  par  ses  antennes  ,  dont 
les  4*>  5^î  6®  et  7*  articles  sont  brusquement  beaucoup  plus 
courts  que  les  deux  précédons  ,  globuleux,  à  peine  aussi  longs 
que  larges  ,  tandis  que  chez  les  Çflydrorhinus,  ces  mêmes  ar- 
ticles sont  encore  obconiques  et  plus  longs  que  larges  ,  quoique 
diminuant  graduellement  de  longueur.  Notre  acquisition  a  en- 
richi ce  genre  de  trois  espèces  des  plus  intéressantes. 

i5.  histroderes  juli>ipcs, — Long  de  17  et  large  de  7  milli- 
ïnètres.  Noir ,  un  peu  luisant.  Tète  et  corselet  très-finement 
ponctués.  Rostre  épais,  arrondi,  sans  côtes  ni  sillonsj  un  très- 
petit  point  enfoncé  au  milieu  du  front ,  entre  les  yeux.  Corse- 
let plus  large  que  long  ,  arrondi  de  chaque  côté  ,  tronqué  droit 
en  avant  et  en  arrière.  Elytres  plus  longues  que  le  corselet  à  la 
base,  ovalaires,  élargies  au  milieu,  ayant  chacune  neuf  stries  , 
formées  de  gros  points  enfoncés.  Pattes  d'un  rouge  fauve  vif, 
avec  les  genoux,  l'extrémité  des  jambes  et  les  tarses,  noirs;  des 
poils  noirs^  assez  longs  et  serrés  sous  les  jambes.  Coll.  de 
M.  Reiche. 

16.  Listroderes vittaius . — Long  de  10  et  large de4  1/2  mil- 
limètres. INoir,  assez  luisant.  Rostre  assez  allongé  ,  ponctué  , 
garni  de  duvet  blanchâtre.  Corcelet  plus  large  que  long  ,  for- 
tement élargi  au  milieu,  ayant  même  ,  un  peu  en  arrière,  une 
saillie  assez  forte  ;  brusquement  échancré  derrière  cntte  saillie, 
couvert  de  points  enfoncés  et  ayant  de  chaque  côté  une  large 
bande  blanche,  produite  par  des  poils  raides,  courts  et  cou- 
ches. Elytres  un  peu  plus  larges  que  le  corselet,  ayant  chacune 
•quatre  côtes  assez  saillantes,  en  y  comprenant  la  suture  ,  entre 
lesquelles  on  voIl*^deux  lignes  de  points  enfonces.  L'intervalle 
•entre  la  suture  et  la  première  côte  et  celui  qui  est  limité  par 


TBAVADX    INÉniTS.  3o5 

Ja4^,  ou  le  bord  externe  ,  garnis  de  duvet  blanc  et  produisant 
ainsi  deux  larges  rubans  blancs  qui  se  confondent  à  rexlrémilé 
des  clytres  ,  laquelle  est  assez  pointue.  Côtés  des  élytres  of- 
frant trois  rangs  de  forts  points  enfoncés.  Dessous  et  pattes 
noirs  ,  "^ponctués ,  garnis  de  poils  blancs  assez  clairsemés.  — • 
Coll.  de  M.  Reiche. 

17.  Listroderes  griseus. — Long  de  1 1  et  large  de  Smillimè- 
très.  Noir,  avec  le  dessus  du  corps  couvert  d'un  fin  duvet  gris- 
jaunâtre  très-serré.  Rostre  assez  épais,  ayant  au  milieu  une  forte 
carène  élevée,  qui  se  termine  à  un  gros  point  enfoncé  placé  en- 
tre les  yeux ,  et  de  chaque  côté  une  autre  carène  élevée ,  se 
rapprochant  de  la  médiane ,  en  haut ,  mais  ne  la  touchant  pas. 
Corcelet  presque  aussi  large  que  les  éiylres,  plus  large  que 
long  ,  rétréci  en  avant ,  assez  brusquement  élargi  ensuite,  ar- 
rondi sur  les  côtés  et  de  nouveau  rétréci  en  arrière.  Son  disque 
est  inégal  et  présente  plusieurs  fosettes  mal  limitées;  mais  il 
n'a  pas  de  sillon  au  milieu.  Ëcusson  petit,  couvert  de  duvet  gris 
cendré.  Elytres  allongées ,  presque  parallèles  jusqu'aux  deux 
tiers  de  leur  longueur,  rétrécies  ensuite  et  arrondies  au  bout» 
Le  duvet  qui  les  couvre  est  d'un  gris  jaunâtre  cuivreux.  Elles 
ont  des  stries  produites  par  de  forts  points  enfoncés ,  remplis 
de  dnvet  J  l'intervalle  entre  chaque  point  enfoncé  est  occupé 
par  du  duvet  cendré ,  ce  qui  produit  dans  l'aspect  général  de 
Tinsecle  ,  de  petites  lignes  de  points  gris-blanchâlres.  Elles  ont 
en  arrière  quelques  faibles  bosses ,  à  l'endroit  oii  elles  se  pen- 
chent. Les  pattes  sont  noires  ,  les  jambes  et  les  tarses  sont  gar- 
nis de  duvet  jaunâtre. 

Cette  espèce  se  rapproche  beaucoup  du  Listroderes  costi-* 
roslris  de  Schœnherr,  mais  elle  s'en  distingue  par  les  trois 
côtés  de  son  bec  qui  vont  en  convergeant ,  tandis  qu'elles 
sont  parallèles  chez  le  cosùrostris ,  par  son  corselet  plus^large 
et  par  sa  taille  beaucoup  plus  grande.  1 

Note  sur  les  Stélides,  par  M.  Maximilien  Spinola.         ' 

Les  Slélis  sont  des  Apiaires  qui  ressemblent  beaucoup  aux 
Anlhidies.  Elles  en  diffèrent  par  l'absence  des  soies  sous  le 
ventre.  Ce  caractère  très-apparent  a  fait  croire  que  ces  insectes 

ao 


3o6  TnAVAUX    INÉDITS. 

dépourvus  d'un  moyen  de  transporter  le  pollen  dont  ils  ont 
besoin  pour  nourrir  leur  progéniture  ,  étaient  nécessaire- 
ment des  Parasites.  J'avais  depuis  long-temps  des  doutes 
sur  la  solidité  de  cette  conjecture,  car  il  me  semblait  que 
les  faits  démontrés  prouvaient  seulement  que  les  Stélis  ne 
pouvaient  pas  charrier  le  pollen  de  la  même  manière  que 
les  Anthidles }  mais  il  ne  s'ensuivait  pas,  à  mon  avis,  qu'ils 
n'eussent  aucun  autre  moyen  d'effectuer  ce  transport.  Mes 
soupçons  ont  été  confirmés  tout  récemment ,  par  l'examen 
d'un  individu  femelle  de  la  Stelis  aterima.  Il  a  été  recueilli 
dans  les  environs  de  Genève ,  par  iVI.  Chevrier ,  qui  me  l'a 
envoyé  avec  beaucoup  d'autres  Hyménoptères  de  la  même  lo- 
calité. Cet  individu  m'a  offert  les  extrémités  des  deux  tarses 
intermédiaires  et  du  postérieur  de  gauche,  grossies,  allongées 
et  présentant  un  aspect  singulièrement  anormal.  Ma  mauvaise 
vue  me  fit  d'abord  soupt^onner  l'existence  de  quelque  mon- 
struosité accidentelle.  Mais  ayant  eu  recours  à  de  bons  auxi- 
liaires, j'ai  reconnu  aisément  que  l'anormalilé  apparente  était 
due  à  l'adhérence  d'un  corps  étranger  à  l'extrémité  de  chaque 
tarse.  Ces  corps  sont  des  petites  squamules  triangulaires,  noi- 
râtres ,  à  rebords  pâles  et  traslucides.  Ils  sont  fixés  ,  par  l'an- 
gle de  la  base ,  entre  les  deux  crochets  du  cinquième  article 
des  tarses  et  la  pelote  charnue  et  veloutée  qui  existe  au  des- 
sous de  ces  crochets.  De  chacun  des  deux  angles  extérieurs  , 
on  voit  partir  un  petit  filet  blanchâtre  qui  supporte  une  pièce 
plus  grande  que  la  squamule,  d'une  subtance  visiblement  moins 
solide  ,  d'une  belle  couleur  jaune,  en  lamelle  oblongue  et  no- 
tablement granuleuse.  JS'osant  rien  décider  à  moi  seul,  j'ai 
soumis  l'examen  de  ce  curieux  individu  à  M.  Gêné  qui  s'est 
arrêté  deux  jours  à  Cents,  en  se  rendant  de  Turin  au  congrès 
scientifique  de  Pise,  à  M.  Sassi,  professeur  de  botanique  à 
l'université  de  Gênes,  et  successivement  à  M.  d'Ontbres  , 
ministre  protestant ,  botaniste  et  herborisaleur  très-instruit. 
Ces  trois  messieurs  ont  été  d'accord  avec  moi  sur  la  nature 
végétale  de  ces  corps  étmngers,  ils  ont  également  reconnu 
une  anthère  pollinifère,  probablement  un  peu  aplatie  et  dé- 
formée, dans  la  pièce  lamelliforme,  jaune,  tendre  et  granu» 


1 


TRAVAUX    INÉDITS.  So'J 

Icuse.  M.  Sassi  a  cru  même  pouvoir  afTirmcr  que  celle  pièce 
avait  apparlcnue  à  une  plante  de  la  famille  des  Orchidées  et 
peut-être  à  une  espèce  d'Orchis.  Le  fait  que  j'avais  présumé 
m'a  paru  dès-lors  assez  bien  conslaté  et  j'ai  songé  de  suite  aux 
conséquences  qu'on  pouvait  en  tirer.  Elles  seraient  bien  insi- 
gnifiantes si  l'expérience  eut  confirmé  les  présomptions  oppo- 
sées, et  si  on  eût  trouvé  réellement  des  Stélis  parasites  dans 
les  nids  des  Anlhidies.  Il  aurait  fallu  alors  attribuer  l'accident 
dont  je  parle  à  un  hasard  tout-à-fait  inconcevable  ,  el  il  aurait 
fallu  renoncer  à  en  donner  une  explication  quelconque.  Mais 
dans  le  cas  contraire,  qui  est  le  seul  dont  j'aie  connaissance  , 
il  me  semble  qu'il  faudrait  penser  que  les  Stélis  peuvent  ne 
pas  ùre  des  Parasites  ,  que  les  anthères  enlières  qu'elles  char- 
rient peuvent  servir  à  la  sustentation  de  leurs  larves ,  qu'elles 
emportent  toute  l'anthère  parce  qu'elles  n'auraient  en  aucun 
moyen  de  transporter  le  pollen  ,  quand  même  elles  auraient 
pu  le  détacher  préalablement ,  et  enfin  ,  que  loin  d'être  oisives 
dans  leurs  retraites,  elles  y  ont  d'autant  plus  à  faire,  que  le 
pollen  charrié  est  plus  loin  d'avoir  reçu  la  dernière  main. 
Torassa,  près  Gènes,  le  Q  octobre  looû.       ,     \    i  ,• 

NoDVEAU  Brachine  du  Sénégal ,  décrit  par  M.  MAHCîrJJsL 

Brachlnus  Sen^illei. — Teslaceus  ^  elytris  subcostatis  ,  nigris, 
margine  laterali  postice  denliculati,  macula  disci  rolundata  , 
altéra  humerali  apicalique  margine  coherenti  ,  testaceis.  — 
Long.  :  17.  Larg.  :  8  mill. 

Je  dédie  cette  belle  espèce  à  mon  respectable  ami  M.  Au- 
dinet-Serville ,  comme  un  faible  hommage  de  respect  et,  de 
gratitude.  Elle  sera  figurée  et  décrite  avec  détail  dans  le  Ma^^ 
gasin  de  Zoologie. 

Nouveau  Carabe  d'Espagne  ,  décrit  par  M.  H.  Gory. 

Ce  curieux  et  bel  insecte  a  été  trouvé  très-communément 
par  le  voyageur  d'Eyrolle,  en  mai  et  juin  ,  le  long  des  ruis- 
seaux qui  descendent  de  la  rivière  de  Peinache  ,  en  Galicie. 
M.  Gory  nous  en  envoie  la  description  et  la  figure  pour  le 
Magasin  de  Zoologie  :  en  alleadant  qu'elles  paraissent,  nous 


3o8 

donnons,  pour  lui  faire  prendre  date,  la  phrase  diagnostique 
suivante  qui  précède  sa  dexriplion. 

Carabus  galicianus  ^  Gorj.  —  C.  oblongo-ovatus;  supra 
nigro  violaceo-obscurus ,  elytris  sub-depressis ,  costis  tribus 
elevalis  ,  interstitiis  punctis  minutissimis  elevatis  cum  linea 
longitudinal!  ;  corpore  subtiis  nigro- violaceo,  femoribus  rufis. 
—Long.  :  10  lig.  Larg.  :  3  lig.  1/2. 

Description  d'une  seconde  espèce  du  genre  Ega^  de  M.  Dela- 
porte,  carabique  de  la  cohorte  des  Subulipalpes ,  de  La- 
treille  ,  par  M.  Ghevrolat. 

Ega  Sallei  ,  Ghevrolat.  — Rubidus  ,  antennis  tricoloribus 
(basi  rubidis,  média  parte  flavis  apicequenigris).  Elytris  brun- 
neis  ,  nitidis  ,  antice  semisulcatis  ,  gibbosis  ,  dein  transversini 
late  unisulcatis,  singulis  cum  notuia  âlba  ullrà  médium. 

Il  paraît  se  rapprocher  beaucoup  de  VEga  formicaria  que 
M.  Buquet  a  reçu  de  Gaïenne  ;  noire  espèce  a  été  trouvée  le 
1*' octobre,  par  M.  Auguste  Salle,  aux  environs  de  la  Nouvelle- 
Orléans,  sur  les  bords  d'un  fossé  plein  d'eau.  Ils  courent  très- 
vite  sur  la  boue.  Get  insecte  sera  figuré  et  décrit  plus  en  détail 
dans  le  Magasin  de  zoologie. 

II.  ANALYSES  D'OUVRAGES    NOUVEAUX. 

rîYNOPSIS   VERTESHATORUM    SYSTEMATIS  ,  a  Carolo  L.   BoNAPARTE, 

Muxiniani  principe,  S.  L.  S ,  etc.,  etc.   Societati  Linnœange 
exhibiti  die  sepliina  nov.  1837. 

Cet  important  travail,  que  nous  recevons  à  l'instant ,  forme 

îme  petite  brochure  in-8°  de  3o  pages.  Nous  avons  publié  la 

)remière    partie  ,     relative    aux     Mammifères ,     dans    cetle 

'îeffue  en  i838,  époque  oii  le  prince  adressa  son  manuscrit 

ncore  inédit  à  l'Académie  des  sciences.   Nous  trouvons  dans 

.1  publication  qui  nous  est  adressée  une  modification  qu'il  est 

nportant  de  signaler;  c'est  que  Tauteur,  adoptant  les  idées  de 

l.  Jourdan  de  Ljon,  divise  sa  première  siriedcsMinDinifères  , 

•  elle  des  Flacenlalia^  en  deux  sectioTis,  les  Educabilia  compre- 

,tant  les  Primates  ^  Ferœ  j  Pitiiup:nlia  ,  Ccie  ,  Bclluœ  et  Pc- 


ANALYSES  d'oUVRAGES  NOUVEAUX.  3o^ 

^ora  ,  cl  les  Ineducabilia  comprenant  les  BriUa,  Cliciroptera^ 
Bestiœ  et  Glircs. 

La  distribution  des  trois  antres  classes  de  vertèbres  n'ayant 
pas*élé  publiée  dans  celte  Bei^iic  ,  nous  allons  en  donner  une 
idée  à  nos  lecteurs  ,  en  présentant  seulement  les  tableaux  d'in- 
troduction de  chacune  d'elles. 

CLASSÏS  IL  —  AVES,  —  Animaliavertebmla sanguine ca- 
lido,  circulatione  duplici ,  ovipara,  volalilia  ;  pulmones  bini 
indivisi  ,  cribrosi,  costis  adhaîrentes  ;  cor  biloculare,  biauri- 
tum  ;  roslrum  corneum  ,  dentibus  destilutum  ;  corpus  plumo» 
sum  ;  sternum  fere  in  omnibus  carinatum  ;  os  furculae  ;  alae 
pedesque  duo 

SuBGLASsis  1.  —  Tncessores.  —  Digilus  poslicus  eodem 
piano  ac  aiiteriores  inserlus,  lotus  solo  insistens ,  constriclor. 
Monogamœ  fera  omnes  :  pullorum  inertium  altrices, 

1.  Psitlaci.  —  Digiti  bini  anlici  ,  binique  postici  ;  roslrum 
aduncum  ,  cerigerum  ad  basim. 

2.  AccipUres.  —  Digili  Ires  antici  ,  unus  posticus;  roslrum 
aduncum,  cerigerum  ad  basim;  nares  patulœ  ;  ungues  re- 
traclilrs. 

3.  Passeres.  —  Digiti ,  vel  très  anlici  unusqae  poslicus  ,' 
vel  bini  antici  binique  postici  ;  roslrum  nec  aduncum  nec  ce- 
rigerum. 

4-  Columbœ.  —  Digiti  1res  anlici ,  unus  poslicus  ;  roslrum 
fornicalum  ceromate  molli  tuniescenli  ad  basim. 

SuBCLASsis  H.  —  Grallatores.  —  Digitus  poslicus  altius 
tarso  inserlus  qu^m  anlici,  parum  vel  nihil  solo  insislens  , 
minime  conslrictor,  aut  nullus.  Polj'gamœ  plerœ  :  pullorum 
vifacium  ediicatrices. 

5.  Gallinœ.  — Tarsi  lereles ,  validi,  breviculi  :  libiœ  lo- 
tœ  plumosœ  :  roslrum  brève  ,  fornicalum. 

6.  Slrutliiones.  —  Tarsi  lereles  ,  validi,  longi  :  tibise  se- 
minudae;  roslrum  médiocre,  crassiculum  :  sternum  haud  cari- 
natum !  alae  impennes  ! 

7-  Grallœ,  —  Tarsi  lereles  ,  tenues,  elongali  ;  tibiœ  fera 
semper  seminudaej  rostrum  ut  plurimum  dougatum. 


5lO  ANALYSE   b'oUVRAGES    NOUVEAUX. 

8.  Anseres.  —  Tarsi  compressi ,  brèves  ;  tibi»  fere  semper 
seniinudse  ;  pedes  palniali. 

CLASSIS  III.— AMPHTBIA.  — Animalia  vertebrata,  san- 
guine frigido,  circulalione  duplici  ,  imperfecta  ,  ovipara*  aut 
•Dvovivipara  ;  pulmones  bini  vel  unus  ,  liberi;  cor  bilocularc 
vel  uniloculare  ,  biauritum  ;  dentés  fere  in  omnibus  ;  corpus 
vel  calaphraclum  ,  vel  sqiiamosum ,  vel  nudum. 

SuBCLASSis  I.  —  MoNOPNOA.  —  Respiratio  ope  pulmonum 
lanlum  ;  metamorphosis  nulla  :  corpus  plus  minus  vestitum  ; 
condylus  occipitalis  simplex  :  pénis  :  copulatio  insista  :  ova 
'fernstacea .  aut  coriacea. 

Seclio.  I.  —  Rhizodonta.  —  Dentés  infixi  (  maxillarum 
sîve  alveolis  sive  sulco  commun!  injuncti  )  ;  labia  libéra  nulla  ; 
lingua  adnata  ;  os  tympanicum  cum  cranio  concretum  ;  coslae 
dislinclae  ;  artus  quatuor;  pénis  simplex  ;  anus  longitudinalis. 

î.  Ornitkosauri.  —  Pedes  telradactyli  ;  antici  digilo  quarto 
enormiter  elongato  ( rcembranam  alarem  expansam  ad  susti- 
nendam  idoneo.  )  — .  Fossiles,  ^rei. 

2.  Emydosauri.  —  Pedes  digitati,  antici  pentadactyli,  pos- 
lici  tetradaclyli ,  palmati  vel  scmipalmati.  —  Fluviatiles. 

3.  Enaliosauri.  —  Pedes  brèves  pinniformes  (permullis 
ossiculis  conflati  nt  in  Celé.  )  —  Fossiles. — Marini. 

Sectio  2.  —  Testudinata.  —  Corpus  clausura  in  tbeca  bi- 
yalvi ,  supra  a  costis  concretis  constituta  ,  infra  a  sterno  ;  os 
lympani^cum  cranio  connatum  ;  dentés  uulli  ;  lingua  adnata  ; 
oennis  simplex  ;  artus  quatuor. 

4-    Chelonii.  — Corpus  reversum  ?  testeum. 

Sectio  3.  — Reptili A. —Corpus  squamosum  ;  costse  dis- 
'tinctae ,  truncum  fere  tolum  compleclentes  ;  os  tympani  libe- 
rum  ;  cranium  suturatum  ;  dentés  in  maxillis  non  inserti  ; 
lingua  libéra;  labia  adpressa ,  margine  libéra;  pénis  duplex  ; 
anus  transversus. 

5.  Saurii.  —  Rictus  haud  dilatabilis  ;  mandibulge  rami  ad 
apicem  per  symphysim  juncti;  os  tympani  mobile  ;  ossa  fa- 
ciei  concreta,  immobilia  ;  oculi  patentes;  artus  quatuor, 
quandoque  abortivi;  sternum  brève;  claviculae;  pulmones 
duo.  —  Terrestres. 


ANALYSE   d'ouvrages    NOTJVEAOS:.  Zlï 

6.  Ophidii.  —  Rictus  cîilalabilis  ;  mandibulae  ramî  ad  api- 
ccin  liga mentis  coiuiexi  ;  os  lyitipaiii  sallein  mobile  :  ociili  pa- 
tentes; pedes,  claviculae,  sternum,  pelvis,  tertia  palpebra  , 
tympanum  ,  nulli  ;  pulmo  aller  abortivus  vel  nuUus  ,  lingua 
angustissiraa,  bipartita,  vibralilis,  basi  vaginata  ;  corpus  prœ- 
longum ,  teres. 

7.  Saurophidii.  —  Rictus  haud  dilatabib's  ;  mandibulœ  rami 
ad  apicem  par  sympbysira  juncti  ;  os  tympani  cum  cranio 
connatum,  oblique  pronum  ;  oculi  parvi ,  sub  cute  latentes; 
tympanum  nullum  ;  corpus  squamarura  rudimentis  annula- 
tim  cavatum  ;  artus  plerumque  vel  duo  vel  nulli  ;  pulrao  uni— 
eus  altero  abortivo  ;  lingua  lanceolata  ,  depressa  ,  bifida  ,  non 
vaginata. 

SuBCLASsis  II.  —  DiPNOA.  —  Rcspifatio  ope  pulmonum  sî- 
mulque  branchiarum  in  prima  saltera  viiae  periodo  ;  raetamor- 
phosis  in  pluribus  ;  corpus  ,  vix  paucissimis  exceptis  ,  nudura  ; 
condylus  occipilalis  duplex;  pénis  nulUis;  copulatio  vel  ex 
contactu  tantum  ,  vel  nulla  ;  ova  membranacea. 

Sectio  4*  —  Batrachia.  —  Costae  imperfectae  ;  lingua 
carnosa  /adnata. 

8.  Batrachophidii.  —  Metamorpbosî  vix  obnoxia;  bran- 
di iœ  e  va  nidae  ;  os  tympani  cum  cranio  connatum;  corpus  apo- 
dum  ,  ecaudatum  ;  anus  terminalis  ,  rotundus. 

g.  Ranœ.  —  Metamorphosi  obnoxia;  brancbiae  (in'larvîs 
tantum  ,  operculat»)  deciduae  ;  pedes  quatuor. 

10.  Ichthyodi,  — Metamorphosi  non  obnoxia;  brancbiae 
persistentes  ;  anus  longitudinalis  ;  pedes  quatuor  vel  duo. 

CLASSIS  IV.— PISCES.  —  Animalia  vertebratalsine  pul- 
mouibus  ,  brancbiisrespirantia,  sanguine  frigido  ,  rnbro  ,  f»vi- 
para  vel  ovovivipara,  natantia  ;  cor  uniloculare  ,  uniauritum  ; 
dentés  fere  in  omnibus  ;  corpus  vel  squamosum ,  vel  tuberciy- 
losum  ,  vel  nudum  ;  collum  nullum  ;  pinnae  loco  artuum. 

Sdbclassis  I.  — Elasmobranchii.  —  Brancbige  fixrc,  haud 
operculatœ  ,  lamellares ,  radiis  verlicalibus  paucis  rarisque  su- 
perextensam  membranam  mucoso-vascularem  minute  plicatam 
sustincnlibus  ;  oranium  non  suturatum.  —  Copula  gaudent. 

Sectio.    1 ,  —  Flagiostomi.  — S(e!eUuii  carlilagineum  gra- 


3l2t  ANA1.YSE  d'oDVRAGES  NOUVEAUX. 

nulosum  ;  ossa  maxillaria  et  intermaxillaria  connata  ;  carlîla- 
gines  labiales  in  pluribus  ;  dentés  maxillis  non  infixi ,  sed  cule 
tantum  adjuncli ,  cum  eaque  nutenles  ;  os  transversum,  latum  ; 
corpus  aut  tiiberculatum  aut  niidum. 

1.  Selacha.  —  Branchiœ  penilus  fixae;  fissuris  utrinque  5-7. 

2.  Holocephala.  —  Branchise  in  marginum  parte  tantum 
fixae;  foraminibus  quinque  interioribus  in  fundo  fissurce  utrin- 
que unicœ  ;  operculo  tantum  abortivo  ,  sub  cute  lalenti  ;  maxil- 
3a  cum  cranio  connata. 

SuBCLAssis  II.  —  LopHOBRANCHii.  —  Braxicbiae  liber»  ,  oper- 
culatœ,  palmiformes ,  radio  verticali  uno  palmato  in  singulis 
arcubus  ;  operculum  unicum  magnum ,  membrana  indique 
obseralum,  parvo  tantum  juxta  nucbam  foramine  relicto  ; 
cranium  sutura  tum. 

Sectio  2.  —  Syngnathi.  —  Sceletum  fibroso-osseum  ; 
maxillae  perfeclœ  ,  liberae. 

3.  Osleodermi.  —  Corpus  loricatum  ,  angulosum. 
SuBCLASsis    III.  —  PoMATOBRANCHii.  —  Branchiae  liberae, 

operculatœ ,  pectiniformes ,  radiis  scilicet  verlicalibus  numc- 
rosis  in  forraam  peclinis  compositis ,  horizontalique  lamellu- 
larum  duplici  série  infra  supraque  pectinulatis  ;  cranium  sutu- 
ratum. 

Seclio  3.  —  Plectognathi.  —  Sceletum  fibroso-cartilagi- 
neum;  maxillae  impeifectae  ,  non  liberae  ;  opercula  ,  sub  cule 
latentia  ,  fissura  brancbialis  utrinque  parva. 

4.  SclerodermL  —  Dentés  distincti. 

5.  Gjmnodontes.  —  Rostrum  corneum  intrinsece  laraino- 
sum,  loco  dentiura. 

Seclio  4*  —  MiCROGNATHi.  —  Sceletum  cartilagineum  gra- 
nulosum,  processibus  transversis  osseis;  vomer  cum  cartila- 
ginibus  fronlalibus  protraclum  ,  maxilla  parva ,  rudimentaria. 

6.  Sturiones.  —  Os  labiis  carnosis  exiguum  ,  retractile. 
Sectio  5.   —  Teleostomi.    —  Sceletum    fibroso-osseum  ; 

maxillae  perfeclœ,  liberœ;  corpus  plerumque  squamosum. 

7.  Ganoidei.  —  Squamae  cortice  vitreo,  stratis  infra  lamel- 
laribus  ,  integris  ,  vel  denticulalis  ,  subpositis. 


[ 


ÇOCIÉTÉS    SAVANTES.  3l3 

8.  Ctcnoidci,  —  Squamae  asperœ ,  margîne  poslico  ciliato 
slratis  laintllaribus  denliculalis  subpositis. 

g.  Cycloidei.  —  Squamae  laeves ,  stralis  lamellaribiis  inte- 
gcrrimis ,  subpositis. 

SuBCLASSis  IV.  — Mabsipobranchii.  — Branchiœ  fixse,  haud 
operculatœ,  bursiformcs,  radiis  vix  ullis  superextensa  mem- 
brana  mucoso-vasculari  contectis  :  craniiim  non  suturatum. 

Sectio  6.  —  CîCLosTOMi.  —  Sceletum  membranaceo-carti- 
laginenm;  maxill»  connatae  ;  dentés  nutantes;  corpus  nudum. 
10,  Helminthoidei.  —  Os  annulare  ,  carnoso  labio  suctorio. 
Ces  tableaux  sont  suivis  chacun  d'un  index  des  familles  et 
sous-familles  offrant  l'arrangement  de  ces  groupes  ,  mais  ne 
donnant  pas  leurs  caractères  distinctifs.  Comme  on  peut  le  voir 
par  les  tableaux  que  nous  reproduisons  ,  la  classification  du 
prince  Bonaparte  groupe  les  quatre  classes  des  vertébrés  d'une 
manière  très-naturelle,  c'est  un  travail  qui  fait  honneur  à  son 
auteur,  en  témoignant  de  ses  profondes  connaissances  zoolo- 
giques,  et  qui  sera  très-utile  à  la  science.  (G. -M.) 

Essai  sur  les  Carahlques  du  département  de  la  Somme ,  par 
M.  J.  Garnïer.  — In-8° ,  Abbeville  ,  imprim.  de  Boullan- 
ger.  —  i856  (  84  pag-  ) 
Entomologie  du  département  de  la  Somme,  par  M.  J.  Gar- 
nïer. —  Abbeville ,  Boulanger  ,   édit.  du  Mémorial,  rue 
des  Teinturiers  ,53.  —  i858,  in-8"  (  i3  pag.) 
Nous  ne  connaissons  ces  deux  ouvrages  que  par  leurs  titres; 
dès   qu'ils   nous  seront  parvenus,   nous  en  donnerons  une 
analyse, 

III.  SOCIÉTÉS  SAVAXTES. 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris. 

Séanccdu  7  octobre  iSSg. — M.  Lesueur  présente  plusieurs 
dessins  représentant  des  vessies  auxiliaires  qu'il  a  découvertes 
chez  plusieurs  Emydes.  Voici  la  note  jointe  à  ces  dessins. 

«  Les  deux  vessies  que  représentent  les  dessins  que  je  mets 
sous  les  yeux  derAcadémie,  sont  toul-à-fait  distinctes  de  la 
vessie  urinairc.  Je  les  ai  observées  sur  douze  espèces  vivant  dans 


;S!4  SOCIÉTÉS  SAVANTE3Î 

(les  fleuves  et  les  rivières  de  l'Amérique  du  Nord,  et  appartenant 
au  genre  Emyde. 

»  Je  désigne  ces  vessies  sous  le  nom  de  lombaires,  à  cause  de 
leur  position  vers  la  région  des  lombes. 

»  Ces  vessies  sont  au  nombre  de  deux  ,  et  situées  une  de 
jihaquc  côté  du  rectum  ;  elles  communiquent  avec  le  cloaque 
chacune  par  un  large  canal ,  et  peuvent  se  remplir  d'air  ou 
il'eau,  quand  on  introduit  Tun  ou  l'autre  par  l'anus. 

»  Perrault  avait  bien  aperçu  ces  vessies  chez  de  petites  tor- 
tues d'eau,  et  en  a  dit  un  mot  dans  une  simple  note ,  insérée 
4a n s  les  Mémoires  de  V Académie  Royale  des  Sciences  (de- 
puis 1666  à  1669,  t.  m  ,  3«  partie  ). 

»  €es  vessies  manquent  dans  la  Tortue  gopher  (  T.  Poly^ 
^henms  )  qui  est  une  tortue  essentiellement  terrestre ,  et  dans 
.les  Trionyx ,  dont  les  habitudes  sont  tout-à-fait  opposées  et 
^ui  vivent  au  fond  des  eaux. 

^,  îf  J'ai  cru  devoir  rassembler  tous  les  faits  et  réunir  toutes 
mes  observations  sur  cette  singulière  organisation,  et  les  consi- 
gner dans  un  travail  particulier,  auquel  seront  joints  les  divers 
dessins  que  j'ai  l'honneur  de  présenter  aujourd'hui  ;  ils  con- 
stateront l'existence  de  ces  vessies  ,  et  viendront  à  l'appui 
de  l'observation  de  Perrault.  Ce  travail  sera  joint  à  celui  que  je 
me  propose -de  publier  sur  les  Tortues  d'Amérique,  dont  je 
joins  ici  les  premières  épreuves.  » 

Séance  du  i4  octobre,  —  Rien  sur  la  Zoologie. 

Séance  du  21  octobre.  —  M.  Guy  on ,  médecin  en  chef  de 
l'armée  d'Afrique,  adresse  des  observations  sur  l'albinisme 
partiel  ,  maladie  qui  attaque  les  indigènes  et  les  étrangers  en 
Algérie  ;  il  envoie  un  dessin  représentant  un  Arabe  couvert 
de  taches  blanches,  d'un  coté  seulement. 

M.  De  Quatre fages ,  professeur  de  Zoologie  à  la  Faculté 
des  Sciences  de  Toulouse,  lit  un  travail  intitulé  :  Mémoire  sur 
un  Pigeon  monstrueux  du  genre  Déradelphe  (  Isid.  Geoff. 
Saint  -  Hiiaire  ).  Déradelphe  sjnanencéphale  ,  Nob.  —  Le 
monstre  décrit  par  M.  De  Quatrefages  résulte  de  l'accole- 
ment,  par  les  parties  antérieures,  de  deux  pigeons  femelles. 
Xes  corps  sont  bien  distincts  ,  mais  les  cous,  séparés  dans  toute 


SOCIÉTÉS   SAVANTES.  3l5 

leur  étendue  (Déradelphe) ,  aboutissent  à  une  tête  unique  qui 
manque  d*encéphale.  Les  quatre  membres  sont  bien  conformés 
et  placés  assez  symétriquement  des  deux  côtés  des  colonnes 
vertébrales. 

M.  De  Qualrefages  a  décrit  avec  le  plus  grand  soin  les 
dispositions  anatomiques  résultant  de  celte  fusion  de  deux 
germes.  Voici  les  principales  :  L'œsophage  est  simple ,  il  ofiFre 
en  arrière  et  en  avant  deux  fentes  qui  ne  sont  autre  chose  que 
les  glottes  antérieure  et  postérieure  ,  arrêtées  dans  leur  déve- 
loppement. Il  aboutit  à  un  estomac  unique,  mais  bilobé,  auquel 
succède  un  intestin  simple  d'abord ,  mais  qui  se  bifurque  un 
peu  au  dessous  des  canaux  hépatiques.  Les  foies,  les  reins  ^ 
les  ovaires,  sont  en  nombre  double  et  bien  distincts.  Le  pan- 
créas est  simple.  Les  systèmes  respiratoire  et  circulatoire  sont 
doubles  et  placés  l'un  antérieurement,  l'autre  postérieurement, 
d'où  il  résulte  que  les  organes  centraux  (cœur,  trachée-artère) 
reçoivent  des  aboutissans (vaisseaux  pulmonaires,  bronches)  qui 
appartiennent  par  moitié  à  chacun  des  aboutissans.  Les  cloisons 
antérieure  et  postérieure  de  leur  poitrine  présentent  la  même  dis- 
positions. On  trouve  au  centre  deux  sternums  réguliers ,  aux- 
quels aboutissent  les  os  ordinaires,  mais  provenant,  par  moitié 
pour  chaque  sternum,  de  chacun  des  deux  pigeons  accidentelle- 
ment réunis.  Des  figures  détaillées,  dessinées  par  l'auteur,  accom- 
pagnent et  rendent  plus  saisissables  ces  détails  anatomiques. 

M.  De  Quatrefages  a  fait  remarquer  avec  quelle  facilité  les 
lois  découvertes  par  les  tératologistes  de  nos  jours ,  expli- 
quaient les  phénomènes  présentés  par  ce  cas  ,  un  des  plus 
compliqués  que  puisse  ofifrir  la  tératologie.  Il  a  montré  que 
dans  les  monstres  doubles,  comme  chez  les  individus  simples, 
l'aneucéphalie  se  présentait  accompagnée  d'autres  arrêts  de  dé- 
veloppement :  que  ceux— ci  étaient  plus  particulièrement  à 
l'extrémité  des  organes  ou  des  systèmes  d'organes  ,  tandis  que 
les  monstruosités  contraires  se  montraient  au  centre  seulement. 
Il  a  signalé  de  nombreuses  applications  de  la  loi  de  balance- 
ment des  organes.  Enfin ,  il  a  essayé  de  déterminer  à  quelle 
époque  de  l'incubalion  avait  eu  lieu  la  rencontre  et  la  fusion 
des  germes*  Guidé  par  les  arrêts  de  développement  que  pré- 


5l6  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

seiilait  le  sujet  de  robservation ,  il  a  pu  assigner  d'une  ma- 
nière approximative  la  période  comprise  entre  la  26''  et  28® 
heure,  comme  celle  qui  a  dû  voir  s'accomplir  le  phénomène. 
Séance  du  28  octobre.  —  M.  Duméril  lit  plusieurs  rapports 
sur  diverses  lettres  que  M.  Vallot  a  adressées  à  l'académie  au 
sujet  de  la  synonymie  des  insectes  ou  de  l'observation  de  leurs 
mœurs.  L'houorahle  rapporteur,  tout  en  rendant  justice  au  la- 
lent  consciencieux  de  M.  Vallot,  montre  que  ce  naturaliste  a 
donné  comme  nouvelles  et  inconnues  des  observations  consi- 
gnées dans  la  science.  Il  pense  que  M.  Vallot  ne  possède  pas 
les  ouvrages  modernes  dans  lesquels  on  trouve  les  faits  qu'il  a 
donnés  de  bonne  foi  comme  nouveaux. 

Le  même  académicien  lit  ensuite  un  rapport  sur  le  travail 
de  M.  Gervais,  intitulé  Mémoire  sur  un  nouçfeau  genre  de  mj^ 
riapodes  recueilli  à  Paris  ,  ai^ec  des  additions  à  un  précédent 
mémoire  sur  les  animaux  de  cette  classe.  Comme  nous  avons 
donné  une  analyse  étendue  do  ce  travail  dans  le  numéro  pré- 
cédent (pag.  279),  nous  nous  bornerons  à  faire  connaître  les 
conclusions  suivantes  du  rapport  de  M.  Duméril. 

a  Dans  le  travail  particulier  dont  nous  rendons  compte, 
M.  Gervais continue  sa  monographie  en  faisant  connaître  plu- 
sieurs espèces  nouvelles  qu'il  a  découvertes  depuis,  et  en  par- 
ticulier une  très-petite  espèce _,  si  remarquable  par  ses  formes 
et  sa  structure,  qu'il  a  cru  devoir  en  former  un  genre  qu'il 
nomme  Scolopendrelle ,  parce  que  c'est  une  Scolopendre  en 
miniature  qui  n'a  que  dix  paires  de  pattes,  et  comme  chacun 
des  anneaux  porte  en  dessus  deux  petites  espèces  de  crochets 
recourbés,  l'auteur  l'a  désignée  sous  le  nom  spécifique  de  no- 
tacanihe.  Il  faudrait  entrer  dans  la  description  comparée  de 
ce  genre  avec  ceux  de  la  même  famille,  pour  faire  bien  valoir 
les  raisons  qui  ont  porté  M,  Gervais  ù  la  distinction  qu'il  pro- 
pose et  qui  nous  paraissent  très  -  plausibles  si  l'animal  est 
adulte.  D'ailleurs  M.  Gervais  est  un  observateur  zélé,  patient 
et  très-exact.  Tout  ce  qu'il  a  publié  jusqu'ici  dans  ses  recher- 
ches d'histoire  naturelle  sur  des  matières  très- variées  ,  lui  a 
mérité  l'estime  et  la  confiance  des  naturalistes.  Nous  croyons 
devoir  prier  l'académie  de  l'encourager  dans  ses  travaux  en 


NOUVELLES.  3l7 

l'engageant  à  les  poursuivre  ;  car  les  monographies  sont  deve- 
nues mainlenaut  une  des  plus  heureuses  directions  de  l'histoire 
naturelle  et  même  une  nécessité  pour  la  science,  h 

NOUVELLES. 

A  M.  le  Directeur  de  la  Revue  Zoologique. 

Monsieur ,  —  Le  numéro  de  la  Revue  Zoologique  de  sep- 
tembre dernier  contient  un  article  au  sujet  du  Species  général, 
des  Coquilles  vii>antes  que  je  publie,  veuillez  bien  ^  je  vous 
prie,  insérer  dans  un  prochain  numéro,  ma  réponse  aux  ob- 
servations contenues  dans  cet  article. 

D'abord,  pour  procéder  avec  ordre,  l'auteur  de  ces  obser- 
vations, tout  en  louant  la  correction  du  dessin  de  mes  plan- 
ches ,  trouve  que  les  tons  du  coloriage  sont  trop  vifs ,  et  qu'ils 
embellissent  quelquefois  la  nature,  au  point  de  la  faire  mé- 
connaître. Je  répondrai  ,  à  ce  sujet,  qu'ayant  à  ma  disposition 
les  deux  plus  belles  collections  de  Paris  ,  celles  du  Muséum  et 
du  prince  Masséna  ,  je  puis  choisir  pour  mes  planches  les  in- 
dividus les  plus  frais  et  les  plus  brillans,  et  qu'il  doit  arriver 
nécessairement  que  la  coloration  n'en  paraît  pas  tou».-à-fait 
exacte  aux  amateurs  qui  ne  possèdent ,  en  général  ,  que  des 
individus  moins  frais ,  ou  même  quelquefois  usés  et  polis  par 
les  marchands. 

Mais  le  reproche  que  l'auteur  de  l'article  considère  comme 
le  plus  grave,  et  qui  me  semble  encore  peu  fondé;  c'est  d'a- 
dopter pour  les  espèces  nouvelles  de  la  collection  du  Muséum, 
des  noms  donnés  par  M.  Valenciennes.  Ces  noms,  dit  l'auteur 
de  l'article ,  ne  peuvent  être  reçus  par  les  conchjliologues , 
puisqu'on  ne  les  trouve  encore  publiés  dans  aucun  ouvrage. 
Mais  quand  une  coquille  est  bien  décrite,  quelle  importance 
peul-ou  attacher  à  ce  qu'elle  soit  appelée  d'une  façon  plutôt 
que  d'une  autre?  Est-ce  parce  que  Lainarck  a  nommé  telle  co- 
quille ,  Cérite  cuiller ,  telle  autre  ,  Porcelaine  rat,  telle  autre 
encore,  Turbinelle  articluuid  ou  Pyrule  trompelte,  que  sa 
célèbre  collection  a  tant  de  prix,  ou  bien,  parce  que  les  co- 
quilles qu'il  lui  a  plu  de  désigner  ainsi ,  sont  parfaitement 
classées  parmi  les  genres  où  il  les  a  fait  entrer?  Je  ne  tiens  pas 


3 1 8  NOUVELLES. 

le  moins  du  monde  à  donner  moi-même  des  noms  aux  espèces 
nouelles  que  je  publie,  et  si  MM.  les  amateurs  qui  en  pos- 
sèdent quelques  unes  dans  leurs  collections  ,  leur  ont  assigné 
des  noms,  et  qu'ils  veuillent  bien  me  les  communiquer,  je 
m'empresserai  de  les  adopter  et  de  les  publier  dans  mon 
ouvrage. 

Pour  en  revenir  à  M.  Valenciennes  ,  l'auteur  de  l'article 
trouve  qu'il  y  a  abus  de  pouvoir  à  ce  qu'un  professeur  de 
conchyliologie  au  Muséum,  donne  des  noms  aux  coquilles  non 
encore  décrites  qui  font  partie  de  la  collection  du  Jardin-des- 
Planles.  Eh  !  tout  au  contraire,  il  entre  dans  les  devoirs  de  ce 
professeur  de  nommer  et  de  classer  les  collections  qui  lui 
sont  confiées  !  Est-ce  là  un  exemple  de  désordre ,  comme  le 
dit  Tauteurde  l'article,  quand  c'est  une  obligation  imposée  à 
chacun  des  .professeurs  pour  les  objets  relatifs  aux  sciences 
dont  ils  s'occupent  diversement.  Loin  que  ces  noms  ne*  soient 
pas  reçus  en  conchyliologie,  il  est  permis  de  supposer  que, 
servant  à  désigner  les  objets  d'un  collection  nationale  qui  de- 
vient chaque  jour  plus  riche ,  et  qui ,  par  conséquent ,  est 
destinée  à  servir  de  type  à  toutes  les  autres ,  ils  seront  géné^ 
ralement  adoptés  :  néanmoins  ,  comme  le  travail  de  M.  Va- 
lenciennes ne  peut  être  terminé  de  long-temps  ,  ne  me  per- 
meltra-t-on  pas  d'en  profiter  d'avance ,  et  d'en  faire  profiter 
les  amateurs,  jusqu'à  mon  antagoniste  lui-même,  à  qui  j'é- 
pargnerai ainsi  la  peine  de  chercher  pour  une  espèce  nouvelle 
nn  nom  auquel  on  doit ,  d'ailleurs ,  attacher  assez  peu  d'im- 
portance. 

Le  troisième  grief  qu'on  me  reproche,  celui  qui  me  touche 
le  plus ,  et  dont  j'accepte  seul  toute  la  responsabilité  ,  c'est 
d'avoir  publié  comme  nouvelles ,  en  adoptant  les  noms  de 
M.  Valenciennes  ,  des  espèces  connues  et  déjà  décrites.  Si  l'on 
se  donne  la  peine  de  lire  mon  texte,  on  verra  avec  quelle 
scrupuleuse  exactitude ,  et  à  )a  suite  de  combien  de  vérifica- 
tions, je  publie  une  espèce  comme  nouvelle,  parce  que  je  la 
crois  véritablement  telle ,  et  je  ne  cesse  de  revenir  dans  tout 
le  cours  de  mon  ouvrage ,  sur  cette  malheureuse  manie  de 
donner  des  noms  nouveaux.  Les  erreurs  de  ce  genre  sont ,  au 


NOUVELtES.  3 19 

reste,  difficiles  à  éviter,  parce  qu'il  y  a  quelquefois  dans  leà 
individus  d'une  même  espèce  des  différences  si  nol.nbles  qu'il 
est  impossible  de  suivre  leurs  analogies,  si  l'on  n'a  sous  les 
yeux  un  grand  nombre  d'intermédiaires  qui  ramènent  gra- 
duellement îïu  type.  Ce  fait  m'est  constamment  prouvé  par  la 
quantité  de  coquilles  que  le  classement  de  mes  espèces  m'oblige 
d'examiner. 

Enfin,  si,  malgré  tous  mes  soins,  j'ai  pu  me  tromper,  que 
l'auleur  de  l'article  veuille  bien  ne  pas  se  contenter  d'uny'e  le 
crains  ,  ainsi  qu'il  l'exprime  ;  mais  qu'il  me  présente  un  fait 
bien  articulé  et  bien  positif,  et  jo  lui  saurai  gré  de  m'avori^ 
fourni  l'occasion  de  relever  des  erreurs  que  je  tiens  conscien- 
cieusement à  réduire  au  plus  petit  nombre  possible. 

Quant  à  l'inadvertance  du  mot  latin  Unedo ,  traduit  par  le 
mot  français  Arboisier ,  au  lieu  à* Arbousier  ,  il  est  fâcheux 
pour  moi  que  la  quantité  de  coquilles  que  je  fais  quelquefois 
représenter  sur  mes  planches,  ne  me  laisse  pas  la  possibilité 
de  faire  paraître  à  la  fois  le  tixte  et  les  figures;  mais  le  temps 
qu'exige  celte  partie  de  mon  travail,  m'empêcherait  de  tenir 
la  promesse  que  j'ai  faite  à  mes  souscripteurs,  de  donner  régu- 
lièrement une  livraison  tous  les  mois.  Si  mon  texte  des  Pleuro- 
tomes  eût  paru  en  même  temps  que  les  planches  ,  on  y  aurait 
vu  corrigée  la  faute  d'impression  qui  s'est  glissée  dans  le  nom 
de  la  figure  du  Pleurotome  Arbousier,  —  J'ai  l'honneur  ,  etc. 

L.  KlENER. 

Avis.  Les  zoologistes  apprendrons  sans  doute  avec  plaisir  , 
que  M.  Follet ,  médecin  de  la  marine  à  Rochefort ,  désire  se 
défaire  d'une  riche  collection  zoologique.  Cette  collection  , 
composée  d'objets  de  la  plus  belle  conservation,  serait  surtout 
précieuse  pour  une  ville  qui  voudrait  fonder  un  petit  musée  ; 
elle  est  formée  d'Oiseaux  ,  de  Poissons  ,  Crustacés  ,  Coquilles 
et  Insectes ,  provenant  des  Indes  orientales ,  de  Madagascar, 
du  cap  de  Bonne-Espérance ,  des  Se^cht  lies  ,  do  Jav;i  ,  Su- 
matra ,  etc,  comme  aussi  d'objets  de  la  mér  du  Sud  ,  de  la 
Nouvelle-Zélande  et  de  l'Amérique  méridionale;  elle  ren- 
feime  plus  de  3oo  espèces  d'oiseaux,  parmi  lesquels  on  peut 
citer  V Argus  i  VEpimaques  muitifit  ^  le  Paradis  magnifique  ^ 


320  NOUVELLES. 

et  10  à  12  espèces  nouvelles,  200  poissons  ayant  leur  couleurs 
naturelles,  comaie  s'ils  sorlaienl  de  l'eau.  Ces  poissons  ,  des 
mers  de  l'Inde,  sont  remarquables  parleur  parfaite  conserva- 
tion et  le  choix  des  individus,  et  lu  plupart  n'ont  été  décrits  que 
récemment;  il  en  est  de  même  de  70  espèces  de  Crustacés  ad- 
mirablement bien  conservés  et  de  belle  taille,  parmi  lesquels 
on  compte  les  genres  Carpilie  ,  Thalamite  ,  Ranine^  Elise , 
Scjrllare,  Pagure^  Birgue,  Palémon,  etc.;  enfin,  aSo  espèces 
ou  environ  de  Testacés  et  5oo  Insectes. 

La  collection  se  composera  d'un  individu  de  chaque  espèce 
ou  de  deux  individus,  au  choix  de  l'acquéreur. 

S'adresser,,  par  lettres  affranchies,  à  M.  /'^oZ/e^ ,  médecin  de 
la  marine  à  llochefort  (  Charente-Inférieure }. 


M.  Fischer  de  Waldheim  ,  le  plus  célèbre  naturaliste  de 
la  Russie ,  vient  de  nous  adresser  son  grand  ouvrage,  inti- 
tulé :  Orychthographie  du  gouvernement  de  Moscou,  publiée 
aux  frais  de  la  Société  Impériale  des  naturalistes  de  Moscou 
et  accompagnée  de  62  planches  et  du  portrait  de  l'auteur. 
C'est  un  travail  plein  de  recherches  statistiques  ,  géologiques 
et  palœontologiques  ,  formant  un  beau  volume  in-folio.  Le 
même  savant  a  adressé  aussi  son  Entomographie  de  la  Russie, 
et  diverses  Notices  fort  intéressantes.  Nous  remercions  M.  Fi- 
scher de  Waldheim  pour  le  don  précieux  qu'il  vient  de  nous 
faire,  et  nous  donnerons  incessamment  une  analyse  de  ces  im- 
portans  travaux. 


I^ouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

474.  M.  GouLD,  membre  de  diverses  société  savantes  ,  à  Boston. 
175.  M.  Blaive  ,  professeur  du  petit  séiiiinaire ,  à  Tonis. 
476.  M.  Jules  Bou&cier,  propriétaire  à  Lyon. 
Trésenlés  par  M.  Guénn-MéncvUln. 


NOVEMBRE   4 839. 

I.  TRAVAUX  INÉDITS. 

Nouvelle  espèce  européenne  du  genre  Larus^  par  M.  le  iMar- 
quis  De  Brème. 

Cet  oiseau  ,  Larus  Geneï  nob. ,  doit  prendre  place  auprès 
du  Larus  Ridibundus  ^  dont  il  se  dislingue  cependant  par  sa 
taille  beaucoup  plus  forte ,  ainsi  que  par  plusieurs  caraclères 
bien  tranchés  dont  voici  les  plus  remarquables  : 

Dos  et  scapulaires  d'un  bleu  cendré  très-clair  \  dessous  des 
ailes ,  bas  du  cou  et  toutes  les  parties  inférieures  d*un  trè-- 
beau  rose  nuancé  ;  baguettes  de  la  même  couleur,  plus  foncées  ; 
tarses  et  bec  comparativement  plus  longs  et  plus  forts,  d*un 
rouge  de  carmin  très- intense.  Cette  espèce  remarquable  a  été 
reconnue  comme  entièrement  nouvelle  par  les  savans  ormilho- 
logistes  rassemblés  dernièrement  au  Congrès  de  Pise ,  auxquels 
je  Tai  communiquée.  Je  me  fais  un  plaisir  et  un  devoir  de  la 
dédier  à  mon  ami  M.  J.  Gêné,  en  lui  cédant  le  droit  de  dé- 
crire avec  détail  ce  nouveau  vertébré,  et  d'en  enrichir  la  Faune 
de  Sardaigne  ,  à  laquelle  le  savant  professeur  de  Turin  travaille 
avec  ardeur. 

Note  sur  le  genre  Cygne  ,  par  R.  P.  Lesson. 

Cygne  ,  Cygnus  ^  Brisson  ,  Meyer,  Vieill.,  Swains.  —  An- 
sety  Bonnalerre ,  Encj^cl.  — Anas  y  L.  Lalh,  —  Swans, 
Anglorum. 

Caraclères  :  Bec  élargi ,  convexe ,  déprimé  ,  large  ,  arrondi, 
à  base  élargie  et  élevée ,  terminé,  à  la  mandibule  supérieure, 
par  un  crochet  recourbé  ;  narines  percées  au  milieu  du  bec  ; 
joues  nues  ;  tarses  courts;  pouce  sans  pinnulc  ;  cou  très-long  ; 
queue  arrondie. 

Oùseri'alions  :  Oiseaux  majestueux  ,  pleins  de  grâces  sur  les 
étangs  qu'ils  fréquentent,  ayant  les  mœurs  des  Oies  et  des 
Canards. 

1°  G.   A  BEC  rouge,  C,  olor,  —  Mâle  adulte:  —  Cygnus 

Tom,  n.  Année  iSSg.  '      21 


322  TRAVAUX    INÉDITS. 

mansuetus  ,  Willagb.  el  Ray.  —  Anas  olor^  L.  Gm.  ;  Eln., 
91 3.  —  Anser  cygnus,  Encycl.  1  ,  ii-j.  —  Cygnus  gibbus  , 
Brechsl.  — Anas  olor,  Lath.,  esp.  2.  Rostro  riibro  ,  basi  tu~ 
herculo  carnoso  nigro  ;  corpore  albo.  — Temm.,  man.,  1 1 ,  83o. 

Plumage  blanc  de  neige  ;  bec  rouge  bordé  de  noir,  surmonté 
d'un  tubercule  charnu.  Pieds  rouges.  Trachée-artère  parfai- 
tement droite.  —  Jeunes  :  constamment  à  plumage  gris-en- 
fumé.  —  Femelle  :  plus  petite  ,  à  cou  plus  mince,  à  tuber- 
cule plus  petit. 

Mers  de  l'intérieur  de  l'Europe  orientale,  Temm.  ?  —  Nord 
de  l'Europe  ,  rivages  de  la  Suède  méridionale  ,  Nilson.  —  Mer 
Blanche  et  mer  Glaciale  ??  mer  Noire ,  Nordman. 

2°  G.  A  BEC  NOIR,  C.  ferus ,  Ray,  Syn.,  p.  i36  ,  Edwards, 
pi.  i5o.  --^  Anser  cygnus^  Encycl.  i,  107.  —  Ilooper  des 
Anglais.  -^  Anas  cygnus  ^  L.  Lath.,  esp.  1.  Rostro  subcy- 
lindrico ,  atro  ;  cerajlaç'a;  corpore  albo,  —  Cygnus  férus  y 
Vf  illugb.  —  Cygnus  melanorhyncus ,  Meyer.  —  Cygnus 
musicus ,  Bechst.,  Temm.,  Man.  11 ,  829  :  Ch.  Bonap.  ;  Nut- 
tal ,  t.  2  ,  p.  366. 

Bec  demi-cylindrique,  noir,  jaune  à  la  base  et  sur  les  côtés 
à  partir  des  narines.  Corps  blanc.  Pieds  noirs.  20  rectrices  à  la 
queue.  Trachée-artère  formant  un  repli.  —  Jeunes  à  plumage 
gris.  —  Femelle  plus  petite. 

Nord  des  deux  conlinens  ,  cercle  polaire  ,  Islande,  Japon. 

3®  G.  INVARIABLE  ,  C.  immutabilis,  —  Polar-Swan  des 
Anglais.  —  Yarrell.,  Zool.  illust. 

Plumage  blancs  ;  pieds  gris.  —  Jeunes,  à  tout  âge  avec  le 
plumage  blanc  pur. 

Baltique  .•  de  passage  sur  les  côles  de  l'Angleterre,  depuis 
Edimbourg  jusqu'à  l'embouchure  de  la  Tamise. 

4**  C.  DE  Bewick,  C.  Bewickii  y  —  Yarrel,  Trans.  soc. 
Linn.  XVI,  p.  445.  i83o.  —  Bull.  Ferussac,  t.  XXïI , 
p.  127.  —  Blackwall ,  zool.  Journ.,  18,  p.  189.  —  Wingate, 
Trans.  north,  p.  i  ;  Bull.  XXVI ,  p.  297,  —  Selby,  illust. 
of  ornith.,  t.  VI ,  pi.  96.  Richardson  ,  Fauna  ,  p.  465  ;  Al- 
busj  rostro  nigro  pone  nares  aurantiaco j  rectricibus  l8,/?e- 
dibusnigris.  INuttal,  t.  2 ,  p.  37a. 


TRAVAUX    INÉDITS.  Sa^. 

Bec  demi-cylindrique,  orangé  à  la  base.  Corps  blanc  , 
18  rectrices  à  la  queue.  Pieds  noirs. 

Nord  des  deux  continens.  Cercle  polaire,  peut-être  du 
Spitzberg. 

5»  C.  TROMPETTE,  C.  bucctnator,  Ricbardson,  Ann.  bor.  11^ 
464?  albus }  rostro  tnto  nigro  el  tuberculato  }  rçctrieibus  a4  ; 
pedibus  nigris.  Nutlal ,  t.  2  ,  p.  370. 

Bec  plus  fort ,  plus  déprimé  que  chez  TOlor,  et  en  partie 
noir,  plumage  blanc,  trachée  formant  un  coude  sur  le  sternum. 

Des  parties  boréales  de  ^Amérique  du  nord.  Terre  neuve. 
Jusque  par  61° 

6<»  C.  ANAToÏDE,  c.  anatoides.  —  Vigors  ,  Proc.  1,  i5. 
Cygnus  albus  remigibus  primariis  ad  apicem  nigris  ;  rostro 
pedibusque  rubris ,  illo  lato,  subdepresso ,  tubeiculo  nudo,  — • 
Coscoroba^  Molina  ,  Chili ,  2i3.  —  Anas  coscoroba  ,  Lath., 
esp.  7  ;  rostro  exlremo  dilatato,  rotundato  ;  corpore  albo,  Rostro 
pedib usque  rubris  ;  oculi  nigrù 

Plumage  blanc  ,  sommet  des  rémiges  primaires  noir.  Bec  et 
pieds  rouges.  Le  bec  déprimé  ,  sans  tuberculesr 

Extrémité  méridionale  de  l'Amérique  ,  dans  les  golfes  et  les 
canaux  qui  morcellent  les  terres  de  cette  région. 

7**  C.  A  cou  NOIR  ,  C»  nigricollis.  —  Anas  Melanocory-^ 
phea  ,  Molina  ,  Chili ,  21 3.  —  Anser  nigricollis  et  melanoco'» 
rypkus  y  Encycl.  i  ,  108.  —  Cygnus  nigricollis  ^  Vieill.  — 
Anas  melanocephala  ,  Gui.  —  Anas  nigricollis  ,  Lath. 
esp.  3.  Rostro  rubro  ;  corpore  albo;  capïte  colloque  nigris 
Bougainville,  Voy,  1770.  —  Pernetty,  ^0/.  i ,  26. 

Corps  blanc-luisant,  la  tête  et  la  moitié  supérieure  du  cou 
comprise  d'un  noir  intense.  Bec  demi-cylindrique,  rouge  de 
sang  dans  sa  moitié  antérieure  ;  noirâtre  dans  le  reste. 

Détroit  de  Magellan ,  îles  Malouines  et  Plata ,  Patagonie  et 
Terre  de  Feu. 

8*»  C.  NOIR  ,  C.  atratus,  —Vieillot  ,  gai.,  pi.  286.  — 
Anas  atrata ,  Lath,  esp.  4.  Tola  atra  ,  margine  alarum  albo  ; 
rostro  rubescenti.  — Anas  plutonia ,  Schaw,  mise,  t.  3, 
pi.  108.  -—  Anser  No^œ-HoUandice,  Encycl.  t.  188.  Phil- 
lipp,  'voy,  ch.  IX.— Labillardière,  Voyage  à  la  recherche  de  La 


da4  TRAVAUX    inédite; 

Pcroiise,  planche  en  noir.  —  Lesson,  Ornith.,  pi.  48  ,  fig.  1. 

Plumage  entièrement  noir,  les  six  premières  rémiges  ex- 
ceptées qui  sont  blanches.  Bec  et  peau  nue  de  la  base ,  rouge 
carminé ,  avec  une  barre  transversale  blanche.  Trachée-artère 
droite  comme  dans  le  Oygnus  olor» 

La  terre  de  Diémen  ,  les  bords  du  détroit  de  Bass. 

Nota.  Pour  rendre  ce  travail  plus  complet,  nous  ajouterons 
aux  citations  de  M.  Lesson  ,  celle  du  travail  que  M.  De  Blain- 
ville  a  inséré  dans  les  comptes  rendus  de  l'Académie  des  scien- 
ces, séance  du  10  décembre  i838,  note  analysée  dans  la  Rei>ue 
Zoologique  ^  décembre  i838,  p.  807.  (^wdini  Si\i  Cygnus  ana- 
toides  ,  la  synonymie  qu'en  donne  M.  Lesson  ,  est  en  partie 
semblable  à  celle  que  MM.  Gervais  et  Eydoux  ont  publiée 
dans  la  Zoologie  de  la  Fai'orite  ,  et  dans  notre  Magasin  de 
Zoologie,  Année  i836,  cl.  Il,  pi.  62a  76,  pag.  36.  (G.-M.) 

Nouvelle  espèce  de  Mollusque  du  genre  Turbo  de  Linné  , 
par  M.  KiENER. 

La  magnifique  espèce  décrite  par  M.  Kiener  va  être  figurée 
dans  le  Magasin  de  Zoologie.  En  attendant  que  la  planche 
soit  coloriée  ,  nous  allons  donner  la  phrase  latine  précédant  la 
description  que  M.  Kiener  nous  a  adressée. 

Turbo  Jourdani^  Kiener.  —  Testa  ventricoso-conicâ  ,  sub- 
tui  binatâ  ,  imperforalâ  ,  lœvigatâ  ,  epidermi  brunneo-fulvâ  ; 
spirâ  conicoacutâ;  anfractibus  convexis  rotuudatis  ,  transver- 
sim  tenue  sulcalis  irregularibus  ,  longitudinaliler  obliquis 
strialis  ;  sutura  subcanaliculalâ  separalis  ;  ultimo  anfraclu  ven- 
Iricoso ,  basi  convexo  ;  aperlurâ  rotundatâ  obliqua,  magna, 
i  ilus  argenteâ.  — Hab.  la  Nouvelle-Hollande. —  De  la  collec- 
tion de  M.  Jourdan. 

Nouvelle  espèce  de  Pleurotoma  décrite  par  M.  E.  Doumet  , 
capitaine   d'état-major  ,  chevalier  de    la   Légion-d'Hon- 
neur  ,   etc. 
M.  Doûraet  nous  adresse  cette  uouvelle  espèce  pour   être 

figurée  dans  le  Magasin  de   Zoologie.  En  attendant  que  le 

dessin  de  son  Pleurotome  soit  gravé,  nous  donnerons  la  dia- 

gnose  qui  précède  sa  description. 


TRAVAUX   INÉDITS.  SsS 

Pleurotoma  Deshayesii.  —  Testa  elongato-lurrilâ ,  fusco 
flavcscente  ,  flaminulis  longiludinalibus  et  albescenlibus  spar- 
sim  nndulatâ;  anfraclibus  convexis  ,  ad  suturas  vix  depressis; 
exilibus  sulcis ,  zonâque  bicarinalâ  et  supernè  complanatâ 
cinclis  ;  apertura  oblongâ  ,  albida  ;  labro  subdentic.ulato  ,  pro- 
fundè  fisso  ;  caudâ  longiusculâ ,  gracili ,  ad  basim  flexuosâ.— - 
Hab.  ?  sans  doute  les  mers  de  la  Chine  ,  ayant  été  trouvé 
parmi  diverses  coquilles  provenant  de  cette  localité. 

Notes  sur  quelques  Coléoptères  recueillis  en  Galice ,  par  le 
voyageur  Deyrole  ,  et  description  de  trois  espèces  nouvelles, 
par  M.  H.  Gory. 

M.  Deyrole,  qui  a  entrepris  un  voyage  en  Portugal ,  aux 
frais  d'une  société  d'actionnaires!,  dont  je  fais  partie  ,  vient  de 
nous  faire  un  second  envoi  ;  cet  envoi  se  compose  en  grande 
partie  d'espèces  prises  en  Galice  où  il  se  trouve  encore  :  je  vais 
mentionner  les  plus  intéressantes  et  décrire  les  nouvelles. 

W®  I  :  Carabe  nouveau.  Je  lui  ai  assigné  le  nom  de  Carabus 
errans.  —  N"  2  :  Carabus  melancholicus.  Il  l'a  trouvé  dans  U 
Sierra  de  Caniza ,  à  deux  lieues  des  frontières  de  Portugal.  — 
N"  3  :  Carabus  lineatus  de  Dejean.  Grande  et  magnifique  espèce 
qu'il  a  prise  dans  la  Sierra  de  Tranquera  ,  au  sommet  de  la 
montagne.  —  N*  4  ^  Carabe  nouveau  ,  je  l'ai  nommé  Carabus 
galicianus.  Il  l'a  pris  en  abondance  le  long  des  ruisseaux  qui 
descendent  de  la  Sierra  de  Perraehe ,  sous  les  pierres  ,  en  mai 
et  juin.  —  N«>  5  :  Carabus  nouveau.  Je  l'ai  dédié  à  M.  Dey- 
role qui  l'a  pris  en  juin  ,  dans  la  Sierra  de  Perraehe  ,  au  soleil , 
dans  le  voisinage  des  eaux  stagnantes.  —  N"  6  :  Carabus  cel" 
tibcricus.  Il  l'a  pris  en  juin  dans  la  Sierra  de  Perraehe.  — 
N<*  20  :  Chlœnius  dwes.  Il  a  pris  celte  espèce  en  grand  nom- 
bre en  Galice  ,  sur  les  montagnes  élevées.  —  N°  21  :  Patrobus 
rufîpennis  ,  pris  également  en  grand  nombre  au  pied  de  la 
Sierra  de  Perraehe,  le  long  des  ruisseaux.  —  N"  4^  :  Cjmin- 
dis  miliaris.  Il  a  pris  cette  espèce  en  très-petit  nombre  sous  les 
pierres  et  les  mousses  dans  les  endroits  humides.  —  N®  47  • 
Cymindls  alternans  de  Rambur  ,  fort  jolie  espèce ,  prise  dans 
les  raêiues  endroits  que  la  précédente. — N°  -jS  :  Sphenopiera, 


226  TRAVAUX    INÉDITS. 

nouvelle  que  j*ai  nonïmée  Sphenoptera  celtiberioa.  Elle  a  été 
prise  en  Portugal  sur  les  chardons. — N°  79  :  Anthaxiamorio, 
Elle  a  été  prise  dans  la  vallée  de  Lunada.  — N°  80  :  Anthaxia 
saliceti.  Jolie  espèce  assez  rare  ,  prise  également  dans  la  vallée 
de  Lunada.  —  N°  loi  :  Emus  hirtus.  Pris  dans  la  Sierra  de 
Perrache.  —  N*»  1 33  :  une  très-belle  variété  pourpre  de  Geo- 
trupes  vernalis.  Prise  en  grand  nombre  sur  une  colline  de  la 
Sierra  de  Perrache  seulement.  —  N°  i35  :  Geotrupes  ^lahra- 
tus.  Pris  en  Galice.  —  N®  i52  :  Chasmatopterus  hirtus.  Pris 
dans  les  prairies  ,  en  Galice.  —  N"  i83  :  Mastigus  nouveau  , 
que  j'ai  nommé  Protongalus.  Il  a  été  pris  en  grand  nombre 
dans  les  broussailles,  en  Galice.  — Voilà  à  peu  près  quelles 
sont  les  espèces  les  plus  remarquables  prises  par  ce  voyageur , 
leur  nombre  est  très-borné,  ce  qui  fait  regretter  qu'il  ne  se  livre 
pas  avec  plus  de  soin  à  la  recherche  d'espèces  qui  doivent  être 
inconnues  dans  un  pays  qui  a  été  jusqu'à  présent  si  peu  exploré. 
Carabus Errans ,  Gory.  (Galice,  —  du  cabinet  de  M.  Gory.) 
-^Oblongo-ovatus ,  supra  nigro-cyaneus  vel  brunneus  ;  ely-^ 
tris  oi^atis  valde  crenato-striatis ,  punctisque  impressis  vel 
ohlongiselewatistrlplici  série.  —  Long.  :  glig.  larg.  :  Slig.  1/2. 
Cet  insecte  est  voisin  du  C.  catenulatus ,  mais  il  s'en  distingue 
facilement  par  sa  forme  moins  ovale  et  les  stries  [des  ély  très 
beaucoup  plus  faibles.  Il  varie  pour  la  couleur,  tantôt  d'un 
noir  bleu,  tantôt  d'un  brun  foncé.  Tête  couverte  de  petites 
rides  irrégulières  et  peu  inarquées  avec  deux  légers  enfonce- 
mens  entre  les  antennes. 'Dernier  article  des  palpes  fortement 
sécuriforme.  Palpes  ,  mandibules]  et  les  quatre  premiers  arti- 
cles des  antennes  noirs,  les  suivans  brunâtres  et  un  peu  pubes- 
cens.  Yeux  noirs  et  assez  saillans.  Corselet  plus  large  que  la 
tête ,  aussi  long  que  large ,  couvert  de  petites  rides  irrégulières 
qui  le  font  paraître  rugueux ,  avec  une  ligne  dans  son  milieu 
très-peu  sentie  ;  il  est  peu  échnncré  antérieurement,  les  bords 
latéraux  sont  assez  relevés  ,  surtout  vers  les  angles  postérieurs, 
qui  sont  prolongés  en  arrière  et  forment  un  angle  assez  ar- 
rondi. Ecusson  en  demi-cercle  avec  une  ligne  au  milieu  et  un 
fort  point  enfoncé  de  chaque  côté.  Elytres  plus  larges  que  le 
corselet,  ovalaires ,  moins  convexes  que  dans  le  C.  catenulatusj 


m 


TRAVAUX    INEDITS.  Ss^ 

couvertes  de  très-faibles  stries  sur  lesquelles  il  \y  a  une  ran- 
gée de  points  enfoncés  qui  les  font  paraître  comme  crénelées. 
Elles  ont,  en  outre,  trois  lignes  de  points  enfoncés  sur  les  qua- 
trième ,  huitième  et  douzième  intervalles.  Dessous  du  corps  et 
pattes  d'un  noir  assez  brillant. 

Cette  espèce  a  été  prise  par  le  voyageur  Deyrole  dans  la 
Sierra  deCaniza  en  Galice,  à  deux  lieues  des  frontières  de  Por- 
tugal ;  elle  doit  être  placée  après  le  C»  calemilatus, 

Carabus  Deyrolei ,  Gory.  (  Galice. — Du  cab.  de  M.  Gory.) 
—  Oblongo-oi>atus  y  nigro-ayaneus  ,  elytris  punctato-slrialis, 
slriis  sublilissimè  punctatis  punctisque  oblongis  triplici  série. 
Long.  :  6  lign.;  larg.  :  3  lign.  1/2. 

Cette  espèce  ressemble  à  la  première  vue ,  au  C.  arpensis  ^ 
mais ,  en  l'examinant  «  on  reconnaît  quelle  doit  former  une 
espèce  bien  distincte.  Le  corselet  est  plus  long  que  celui  du 
C.  arpensis  ,  et  ses  angles  postérieurs  sont  plus  prolongés  ;  les 
stries  des  élytres  sont  beaucoup  plus  petites  et  visibles  à  la 
loupe  seulement.  Tète  un  peu  allongée <  couverte  de  petites 
rides  irrégulières  et  peu  marquées  ,  avec  deux  enfoncemeus 
longitudinaux  entre  les  yeux.  Dernier  article  des  palpes  sécu— 
riforme  dans  les  deux  sexes.  Antennes  plus  longues  que  la 
moitié  du  corps.  Mandibules,  palpes  et  les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  noirs,  les  suivans  pubescens.  Yeux  gla- 
bres, arrondis  et  saillans.  Corselet  plus  large  que  la  tête,  plus 
long  que  large  ,  assez  fortement  ponctué ,  surtout  près  des 
bords  latéraux,  avec  une  ligne  longitudinale  assez  sentie  sur 
son  milieu ,  et  de  chaque  côté  de  la  base,  près  de  l'angle  pos- 
térieur, une  impression  droite  et  rugueuse  ;  il  est  peu  échan- 
cré  antérieurement ,  ses  bords  latéraux  sont  relevés,  surtout 
vers  les  angles  postérieurs,  qui  sont  prolongés  en  arrière.  £cus- 
son  triangulaire,  couvert  de  rides  longitudinales  assez  mar- 
quées. Elytres  plus  larges  que  le  corselet  en  ovale  allongé  , 
striées  ,  très-finement  ponctuées  ;  les  quatrième  ,  huitième 
et  douzième  stries  sont  interrompues  par  des  points  enfoncés  j 
les  bords  latéraux  sont  élevés  et  contre  eux  l'on  voit  quel- 
ques raogées  de   points  relevés ,  irrégulièrement   disposés , 


328  TRAVAUX   INÉDITS. 

parmi  lesquels  il  y  en  a  de  plus  gros.  Dessous  du  corps  et 
pattes  noirs  ,  ces  dernières  avec  quelques  points. 

Cette  espèce  a  été  prise  par  le  voyageur  Dey  rôle ,  auquel 
je  me  fais  un  plaisir  de  la  dédier  ;  il  l'a  trouvée  assez  commu- 
nément en  juin  dans  la  Sierra  de  Perracbe,  dans  le  voisinage 
des  eaux  stagnantes.  Elle  doit  être  placée  immédiatement 
après  C.  an'ensls. 

Mastigus  prolongatus  ,  Gory.  (  Galice.  —  Du  cabinet  de 
M.  Gory.)  —  Oblongo-ovatus  ,  nigro-pubescens  ,  punclatus; 
clflris  acuminatis.  —  Long.  :  2  lign.  3/4*  Larg.  :  i  lig. 

Noir  un  peu  pubescent.  Tête  large,  aplatie,  creuse  entre 
les  yeux;  ceux-ci  arrondis.  Antennes  avec  le  premier  article 
noir  ,  les  autres  d'un  ferrugineux  obscur  et  pubescent.  Corse- 
let gibbeux  arrondi  antérieurement,  coupé  droit  à  la  base,  les 
angles  postérieurs  carrés  ;  il  est  très-finement  rugueux  et  a 
lin  petit  trait  élevé  en  avant  sur  son  milieu.  Elytres  en  ovale 
allongé ,  pointues  et  prolongées  à  leur  extrémité.  Elles  sont 
très-finement  ponctuées  et  couvertes  d'une  petite  pubescence 
cendrée.  Patte  d'un  ferrugineux  très-foncé,  très-pubescentes. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  par  le  voyageur  Deyrole  en  Galice 
dans  les  broussailles ,  il  l'a  prise  une  seule  fois  assez  abon- 
damment. Elle  doit  être  placée  après  le  M.  palpalis. 

Note  sur  un  Brenthide  de  Madagascar,  par  M.  Gory. 

M.  Cbevrolat,  dans  un  petit  travail  sur  les  Brentbides  de  Ma- 
dngascar,  publié  dans  cette  Reflue  année  1839,  n^ô,  en  a  fait 
connaître  vingt  et  une  espèces  ;  venant  d'en  découvrir  une 
taouvelle  dans  ma  collection ,  je  m'empresse  de  la  publier  afin 
de  compléter  autant  que  possible  ce  travail. 

Arrlienodes  bipunctatus^Gory.  Long.  :  'j  lig.  Larg.  :  1  lig. 

Noir ,  mandibules  du  mâle  très-longues ,  arquées  à  l'ex- 
trémité ,  trompe  dans  la  femelle  ,  arrondie  et  bifurquée  à  l'ex- 
trémité. Tête  assez  grosse  et  lisse,  avec  un  enfoncement  sur  le 
milieu  dans  les  deux  sexes,  après  l'insertion  des  antennes. Yeux 
assez  saillans,  arrondis  et  glabres.  Antennes  insérées  au  dessus 
des  yeux,  de  onze  articles,  le  premier  le  plus  long,  les  deuxième, 
troisième, [^quatrième  et  cinquiëtnc  presque  égaux;  les  suivons 


TRAVAUX   INÉDITS.  5^9 

un  peu  plus  longs.  Corselet  d'une  forme  oblongue  conique,  lisse 
ovec  un  bourrelet  à  son  bord  postérieur.  Elylres  .nllongées  paral- 
lèles, striées  et  ponctuées  ,  carrées  et  tombant  brusquement  à 
l'extrémité,  avec  un  petit  point  rouge  sur  chacune,  placé  vers 
les  deux  tiers  de  leur  longueur.  Faites  robustes,  cuisses  ren- 
flées avec  une  dent  à  la  partie  interne  des  antérieures.  Tarses 
presque  égaux  ,  garnis  en  dessous  d»'une  pubescence  soyeuse  et 
jaune.  Ai  •  <M  r><^^}  •    *  - 

Celte  espèce  doit  être  placée  après  Yj4.  vulsellatus  de  Schœa-* 
herr. 

Note  synonymique  sur  les  Cerambjcins  décrits  par  M.  Germar  , 
dans  son  Insectorum  species  not^œ  aut  minus  cognilœ  de- 
scriplionlbus  iiluslratœ ,  Halce,  1824* 

M.  le  docteur  Germar ,  professeur  de  minéralogie  à  Halle , 
connu  des  entomologistes  par  un  grand  nombre  de  travaux 
importans  très-estimés ,  a  bien  voulu  nous  adresser  la  note 
suivante,  pour  rapporter  aux  genres  de  M.  Serville,  publiés 
dans  les  Annales  de  la  Société  entomologi(|ue  de  France  ,  tous 
les  Longicornes  qu'il  a  décrits  dans  son  ouvrage,  publié  anté~ 
rieurement,  à  Halle,  en  1824»  Ce  petit  travail  pouvant  être 
d'une  grande  utilité  aux  entomologistes,  nous  croyons  leur 
faire  plaisir  en  l'insérant  ici. 

Les  Cérambycins  décrits  par  moi  dans  les  Insectorum  spe- 
cies noi^œ  appartiennent  aux  genres  suivans  de  M»  Serville  : 
N®  61 5.  Prionus  acanthopus ,  Ctenoscelis  acauthopus  ,  Serv» 
6i6»  Prionus  gagatinus^  Mallodon»  617.  Prionus  megacepha- 
lusj  Mallodon»  618.  Prionus  Pallasii,  Pyrodes  speciosus,  Oliv, 
var»  minor.  619.  Lamia  scrupulosa  y  Dryoclenes  caliginosus  , 
Serv»  620.  Lamia  frinodosa^  Oreodera.  621.  Lamia  elliptica^ 
Acanlhoderes.  622.  Lamia  dorsalis,  jEdilis  signalus ,  Serv. 
623.  Lamia  seniculus ,  Anisopus  (nom  générique  déjà  usurpé 
par  M.  Meigen  ).  Lamia  umbrosa^  Leiopus.  624.  Lamia  con- 
spcrsa,  Leiopus,  626.  Lamia  hicuspis  ^  Acanthoderes.627. 
Lamia  jaspidea  ,  Acantboderes.  628.  Lamia  scopifera  , 
Anisocerus  scopifer,  Serv.  629.  Lamia  tuberosa,  Leiopus» 
63o.  Lamia  albisparsa  ,   Oncideres.  63 1.  Lamia  mutilata,^ 


530  TRAVADX   INÉDITS. 

Pogonocerus.  632.  Lamia  fistalator  ,  Monohammus  ,  An 
rusticator,  Fabr.  ?  633.  Lamia  scinda,  Lc'iopus.  63^,  Lamia 
manuelata  ,  Sieirastoma.  635.  Lamia  sannio  ^  Pogonocerus. 
636.  Lamia  ludicra  ,  Pogonocerus.  637.  Lamia  ulcerosa^ 
Oncideres,  638.  Lamia  vomicosa,  Oncideres*  Lamia  saga  ^ 
Daim.,  la  même.  639.  Lamia  implui^iata,  Oncideres.  64o. 
Lamia  cana  ,  Callia.  642.  Lamia  intonsa  ,  Desmiphora. 
643.  Lamia  axillaris  ,  Callia.  M.  Dalmann  Ta  décrit  sous  le 
même  nom.  646.  Saperda  leucospila  ,  Colobolhea  Cassandra  , 
Serv. ,  Daim.  647*  Saperda  musi^a  ,  Coiobothea.  648.  'S'a- 
perda  pœcila,  Coiobothea.  649.  Saperda  lanijîca,  Spalhoptra. 
65o.  Saperda  m«îcomf>,  Spathoplera.  65i.  Saperda  penni- 
cornis,  Hippopsis.  652.  Saperda  cirrata,  Spathoptera»  .5'«/>. 
dasfcera,  Klug.  654»  Saperda  capreola,  Phœbe.  656.  Sa- 
perda cam ,  Phœbe.  658.  Saperda  punctigera ,  voisine  du 
genre  Apomecyna.  659.  CaUichroma  ventrale,  Orthostoma. 
660.  Callichroma  rufii^entre,  Orthostoma,  et  peut-être  Orthost. 
abdominale,  Sltv.,  Schœnher.  661.  Callichroma  hœmorrhoi^ 
dale,  Orthostoma.  66a.  Callichroma  aurigena,  Chrysoprasis. 
663.  Callichroma  aterrimum,  Listroptera.  664.  Callichroma 
collarcy  Rhopalophora  sanguinicollis,  Serv,  Callidium  bicolor, 
Fabr.  665.  Cerambjx  sellaius ,  Anoplisus.  666.  Cerambyx 
vinculatus,  Cerambyx  zonatus,  Sahlb.  Mallosoma  elegaus,  Serv. 
667.  Cerambjx  Melsheimeri,  Anoplistes.  668.  Cerambyx  ly- 
ciformis,  Pteroplatis  Dej.?  67 1*  Lissonotus  gagatinus ,  Ilha- 
chidion,  mais  différent  du  R.  nigrita.  672.  Stenocorus  g-punc- 
iatuSf  CoccodercsDej.?673.  S tenocorus pavidus ,  Malacopierus 
pavidus^  Serv.  674.  Stenocorus  plicicollis,  Elaphidion.  676. 
Stenocorus  steosus  ,  Criodon.  676  Stenocorus  continus,  Crio- 
don.  677.  Stenocorus  lippus ,  ïrichophorus,  mais  bien  diffé- 
rent du  flavo-signatus ,  Serv,  678.  Stenocorus  megacephalus, 
Malacopierus.  679.  Stenocorus  aper,  Malacopierus.  681.  Ste- 
nocorus Andreœ  ,  Ibidion.  681.  Stenocorus  laesicollis,  Ibidion, 
687.  Callidium  sanguinicôlle.  Par  le  corselet  presque  globu- 
leux et  ses  pattes  postérieures  allongées,  il  s'accorde  au  genre 
Clytus  ;  mais  les  élytres  hérissées  de  longs  poils  ne  se  rétrécis- 
sent pas  et  ne  sont  pas  tronquées  au  bout,  et  elles  recouvrent 


TRAVAUX    INÉDITS.  33  f 

Tabdomen  partout.  Le  CalUdium  ignicolle^  Say,  semble  peu 
ou  non  différent.  688.  CalUdium  minialum.  Il  a  aussi  le  cor- 
selet presque  parfaitement  globuleux,  mais  les  pattes  posté- 
rieures ne  sont  pas  allongées  Les  clytres  hérissées  de  longs 
poils  s'élargissent  un  peu  vers  le  bout.  Callid.  suturale  et  dis- 
coideum ,  Say,  seront  des  espèces  voisines,  et  on  les  peut  réu- 
nir dans  un  genre  particulier.  689.  CalUdium  hisignatam^ 
Eriphus.  690.  Clflas  setiger,  Stenocorus  conspieuus  Perty. 
Slenygra  tricolor,  Serv.  691.  Cl/tus  aspericolUs  ,  Clylus 
erythrocephalus,  Fabr. 

Quelques  amateurs  regretteront,  peut-être,  que  M.  Germar 
n'ait  pas  aussi  rapporté  ses  espèces  aux  genres  indiqués  par 
M.  Dejean,  dans  le  catalogue  de  sa  collection  ;  mais  les  entomo- 
logistes travailleurs  savent  que  cela  est  impossible  et  inutile  ; 
impossible  ,  parce  qu'il  faudrait  apporter  sa  collection  à  Paris  et 
la  comparer  avec  celle  de  M.  Dejean;  et  inutile  ,  parce  que  ses 
genres  n'ont  aucune  valeur  scientifique  ,  puisqu'ils  ne  sont  pas 
caractérisés  et  qu'ils  ne  son*  établis  que  sur  de  légères  diffé- 
rences de  faciès  jugées  au  premier  abord,  comme  l'a  fort  bien 
dit  M.  Burmeister,  dans  son  rapport  sur  les  travaux  entomolo- 
giques  en  i836  (Arcb.  de  Weigraann.  Trad.  dans  la  Revue 
entom. ,  par  Silbermann ,  liv,  5,  p.  5)»  Du  reste,  nous  par- 
tageons à  cet  égard  son  opinion  quand  il  dit  que  «  tant  que  les 
caractères  de  ces  nouveaux  genres  ne  seront  pas  publiés,  ces 
noms  ne  peuvent  appartenir  à  la  science ,  si  l'on  ne  veut  faire 
dégénérer  l'entomologie  en  une  simple  tradition»  »  (G. -M.) 

Deux  nouveaux  genre  d'Hémiptères  géocorises ,  par  M.  Dé 
Spinola. 

M.  de  Spioola  nous  adresse  ,  pour  être  publiées  dans  le 
Magasin  de  Zoologie  ^  les  descriptions  très-détai liées  et  les 
figures  de  deux  genres  des  plus  curieux,  appartenant  à  sa  tribu 
des  Aradites.  Le  premier  de  ces  genres  ,  qu'il  nomme  Phrico- 
dus ,  est  formé  avec  un  insecte  du  cap  de  Bonne-Espérance , 
distinct  de  toutes  les  Punaises  connues  p^r  ses  antennes  de 
quatre  articles  ,  dont  le  premier  est  très-court ,  le  second 
renflé  en  poire ,  plus  grand ,  le  troisième  faisant  à  lui  seul  les 


332  TRAVAUX    INÉdItS. 

deux  tiers  de  la  longueur  de  Tantenne  ,  très-mince  à  sa  base , 
renflé  en  massue  àrcxtrémité,et  portant  au  bout  le  quatrième 
article  qui  est  extrêmement  petit  et  grêle  ,  et  offre  l'apparence 
d'une  petite  soie. 

La  seule  espèce  de  ce  genre  (  Phricodus  histrix  ,  Spin.  )  est 
longue  de  trois  lignes ,  d'un  gris  clair  ponctué  de  noirâtre.  Sa 
tête  et  les  côtés  de  son  corselet  sont  armés  de  fortes  épines,  etc. 

Le  second  genre  ,  nommé  Chelochirus,  offre  un  corps  allongé 
et  assez  étroit,  et  est  surtout  remarquable  par  ses  cuisses  an- 
térieures extrêment  renflées  et  armées,  ainsi  que  les  jambes  , 
de  fortes  épines  au  côté  interne.  L'espèce  unique  et  type  est  le 
Chelockirus  atrox ,  Spinola  ,  long  de  7  lignes  ,  noir  en  dessus 
et  brun  en  dessous  ,  avec  trois  taches  blanchâtres  sur  la  partie 
membraneuse  des  éljtres.  —  Hab.  Java.  —  En  suivant  ma 
méthode,  dit  M.  de  Spinola,  notre  Géocorise  ,  se  place  sans 
difficulté  dans  la  famille  des  Aradites,  dont  elle  a  le  faciès  et 
dont  on  ne  saurait  Téloigner  sang  la  placer  à  côté  d'autres  in- 
sectes qui  contrasteraient  visiblement  avec  elle.  Mais  M.  de 
Laporte  aurait  été  obligé  de  la  réunir  avec  les  Phymatides, 
s'il  eut  voulu  être  conséquent  à  l'importance  qu'il  a  donnée 
au  caractère  pris  de  la  conformation  des  pattes  antérieures. 
M.  Burmeister  aurait  pu  également  songer  a  la  placer  dans  ses 
Coréodes  ,  s'il  eut  persisté  a  refuser  à  ses  Membranacés  quatre 
articles  au  rostre,  trois  aux  tarses  ,  deux  pelottes  aux  crochets 
tarsiens  et  deux  ocelles  au  vertex.  Trop  jaloux  du  temps  qui 
m'échappe,  je  ne  m'exposerai  pas  a  le  perdre  en  cherchant  à 
deviner  ce  que  mon  Chclocheirus  serait  devenu  sous  le  sabre 
tranchant  de  M.  Blanchard^  et  sous  la  main  de  ceux  qui  re- 
poussent,  comme  lui,  la  plupart  des  nouvelles  divisions  gé- 
nériques. Il  n'appartient  qu'à  eux  de  voir  clair  dans  le  laby- 
rinthe inextricable  de  leur  pêle-mêle  sans  fin.  Je  pense  que 
notre  insecte  s'y  trouverait  partout  également  bien  et  égale- 
ment mal.  Au  fait,  ces  synthèses,  présomptueuses,  parce 
qu'elles  sont  prématurées  ,  incomplètes  ,  parce  qu'elles  n'en- 
visagent qu'une  minime  partie  de  ce  qui  a  été  conscien-» 
cieusement  analysé,  sujettes  à  erreur,  parce  qu'elles  se  con- 
fient  à  des  principes  arbitraires ,    qui  n'ont    pas  eu   de  dé- 


TRAVArX    INÉDITS.  333 

monsiration  et  qui  n*en  auront  peul-elre  jamais ,  sont  tout 
ce  qu'on  peut  oser  de  pire  en  entomologie  ;  elles  feraient  ré- 
trograder la  science  ,  si  elles  eu  avaient  le  pouvoir. 

DiAGNOSE  des  trois  espèces  européennes  d'jEschna ,  du  sous- 
genre  Anax ,  par  M.Edm.  De  Sélts>Longcuamps. 

Le  ^envQ  Anax  de  Leach  diffère  principalement  des  Eschnes, 
en  ce  que  le  bord  anal  des  secondes  ailes  est  arrondi  dans  les 
deux  sexes,  au  lieu  d'être  anguleux  dans  le  mâle.  Les  appen- 
dices sont  aussi  plus  massifs.  Une  seule  espèce  européenne  de 
celte  section  ,  1'^.  formosa,  est  décrite.  Voici  la  diaguose  des 
deux  autres,  dont  les  caractères  détaillés  se  trouvent  dans  une 
Description  des  Libellules  d'Europe ,  que  je  vais  publier  et 
qui  est  déjà  sous  presse. 

1.  jEsckna  ^Anax)  formosa  ^  Vanderlinden  {  Azurea  ^  T. 
de  Chap.  )  —  Thorax  vert,  sans  taches.  Abdomen  bleu  azuré, 
verdâtre  à  la  base,  avec  une  strie  noire  dorsale  anguleuse.  Les 
deux  appendices  anals  supérieurs  presque  spatuliformes,  ciliés 
en  dedans  avec  une  ligne  médiane  élevée,  leur  pointe  tron- 
quée, l'intérieur  égalant  en  longueur  la  moitié  du  dernier 
segment  de  l'abdomen ,  carré  long  tronqué.  Parastigma  très- 
allongé. —  Habite  une  grande  partie  de  l'Europe ,  depuis  l'I- 
talie jusqu'en  Angleterre.  — Vole  en  juin. 

2.  j^schna  [Anox)  Parthenope,  De  Sélys. — Mâle. — 
Thorax  tacheté.  La  base  et  une  partie  de  l'abdomen  bleu 
azuré  avec  une  strie  dorsale  anguleuse  noire.  Appendices 
anals  supérieurs  à  peu  près  comme  chez  la  Formosa.  L'in- 
térieur très-court  en  forme  de  bourrelet  arrondi  à  peine  visi- 
ble en  dessus.  Parastigma  médiocrement  allongé.  —  Je  l'ai 
prise  sur  les  rives  du  lac  Averne ,  près  de  Naples  ,  le  lo  mai. 

3.  Mschna  (  Anax  )  meditcrranea  ,  De  Sclys.  —  Mâle.  — 
Abdomen  avec  une  strie  noire  dorsale  anguleuse ,  la  base  bleuâ- 
tre. Appendices  anals  supérieurs  glabres,  poinlus  à  leur  ex- 
trémité, qui  est  précédée  d'une  sorte  de  tubercule  élevé;  l'infé- 
rieur triangulaire,  pointu,  égalant  en  longueur  la  moitié  du 
dernier  segment  ;  pariistigma  très-allongé. 

Je  dois  à  M.  Barlhélemj,  direclcur  du  Musée  de  Marseille, 


334  TRAVAUX   INÉDITS. 

Tunique  individu  que  je  possède  de  cette  espèce  remarquable. 
Il  m'a  dit  qu'elle  était  très-commune  à  certaines  époques  sur 
les  côtes  de  Provence ,  et  semblait  venir  de  la  mer ,  apportée 
par  les  vents  du  sud. 

Je  me  borne  aujourd'hui  à  signaler  les  mâles  des  trois  es- 
pèces. La  femelle  de  la  Parthenope  se  distingue  de  la  Formosa 
à  sa  taille.  Celle  de  la  Meditcrranea  iT^'est  inconnue. 

Nouvelles  observations  sur  les  Stélides ,  par  M.  Maximilien 
De  Spinola. 
Voici  ce  que  nous  écrit  M,  De  Spinola ,  le  6  novembre,  au 
sujet  de  ces  insectes  :  «  Depuis  la  publication  de  ma  note 
(  Reflue  Zool.  ,  i  SSg  ,  p.  3o5  )  ,  ma  manière  de  voir  a  reçu 
une  flatteuse  confirmation  par  l'autorité  de  M.  Oken  ,  qui 
ayant  étudié  l'individu  sujet  de  nos  observations,  a  reconnu 
spontanément ,  dans  les  corps  attachés  a  ses  pattes  intermé- 
diaires et  postérieures ,  les  corps  poUinifères  d'une  plante  de 
la  famille  des  Orchidées.  M.  Passcrini  a  fait,  de  son  côté,  une 
découverte  qui  porte  une  nouvelle  atteinte  au  système  de 
M.  de  Sainl-Fargeau.  Il  a  prouvé  que  la  larve  de  la  grande 
ScoUa  hortorum  vit  aux  dépens  des  larve  de  VOrj-ctes  nasi^ 
cornis.  La  Scolie  est  donc  parasite ,  quoiqu'elle  soit  armée  de 
ces  épines  tarsiennes  qui  sont  si  propres  à  fouir,  et  le  Tri^ 
poxjlon  est  fouisseur ,  quoique  ses  tarses  soient  inermes.  Que 
conclure  de  tout  ceci?  C'est  qu'il  faut  en  revenir  aux  premières 
vues  de  Latreille  sur  les  Hyménoptères  ,  et  considérer  sa  mé- 
thode comme  un  cadre  auquel  on  peut  adapter  de  nouveaux 
compartimens  dans  l'intérieur ,  mais  dont  il  faut  conserver 
toute  la  boiserie.  » 

II.  ANALYSES  D'OBVRAGES  NOUVEAUX. 

Recherches  sur  les  ossemens  fossiles ,  etc.  ,  par  Georges 
Clvier.  Quatrième  édition ,  revue  et  complétée  au  moyen 
de  notes  additionelles  et  d'un  supplément  laissés  par  l'au- 
teur; approuvée  et  adoptée  par  le  conseil  royal  de  l'In- 
struction publique,  (lo  volumes  in-8°,  avec  un  Atlas  in-4'' 
formant  deux  forts  volumes.  Paris.  Edm.  d'Ocagne.) 
Cette  nouvelle  édition  du  plus  bel  ouvrage  de  Cuvier ,  est 


I 


ANALYSES  d'oDVRAGES  NOUVEAUX.  3^5 

actuellement  terminée  :  c'est  un  livre  que  toutes  les  bibliothè- 
ques doivent  posséder;  car  c'est  dans  ce  livre  que  se  trouvent 
consignés  jusqu'à  présent  les  faits  connus  sur  l'ancienne  popu- 
lation animiile  de  notre  globe.  L'édition  in-S"  est  bien  plus 
facile  à  consulter  que  celles  qui  l'ont  précédée;  car  c'est  la 
seule  qui  possède  une  explication  des  planches.  Dans  les  édi- 
tions antérieures,  le  texte  contient  le  renvoi  aux  figures  à  me- 
sure qu'il  est  question  des  parties  qu'elles  représentent ,  en 
sorte  que ,  si  l'on  est  pressé  de  savoir  ce  que  représente  telle 
figure  de  telle  ou  telle  planche,  il  faut  lire  souvent  tout  l'ar- 
ticle sur  les  fémurs  par  exemple,  ou  tout  celui  qui  traite  de 
l'Eléphant ,  du  Cheval ,  etc.,  pour  arriver  à  l'endroit  cherché. 
Au  moyen  de  l'excellente  explication  des  planches  donnée  dans 
l'édition  de  M.  d'Ocagne  ,  cet  inconvénient  n'existe  plus  :  on 
voit  de  suite  ce  que  représentent  toutes  les  figures ,  l'on  est 
immédiatement  au  courant ,  et  l'on  peut  éviter  des  pertes  de 
temps  fort  désagréables  et  des  recherches  pénibles. 

Outre  cette  explication  des  planches ,  qui  rend  l'ouvrage 
très-commode  ,  le  texte  a  été  corrigé  avec  un  soin  extrême , 
les  épreuves  ayant  été  revues  par  plusieurs  personnes  avec  la 
plus  grande  minutie  ;  en  résumé ,  c'est  l'ouvrage  le  plus  utile 
et  le  plus  intéressant  que  l'on  puisse  étudier;  il  est  surtout  in- 
dispensable aux  personnes  qui  s'occupent  de  géologie  ,  d'ana- 
tomie  comparée  et  de  zoologie.  (G. -M.) 

OsTÉOGRAPHiE  OU  description  iconographique  comparée  du  sque- 
lette et  du  système  dentaire  des  cinq  classes  d'animaux  ver- 
tébrés récens  et  fossiles,  pour  servir  de  base  à  la  zoologie  et 
à  la  géologie  ,  par  M.  H. -M.  Ddcrotay  de  Blainville.  Ou- 
vrage accompagné  de  planches  liihographiées  sous  sa  direc- 
tion, par  M.  J.-C.  Werner.  (  Paris ,  Arthus-Bertrand  , 
libraire.  ) 

Les  deux  premiers  fascicules  de  cette  importante  et  utile 
entreprise  ont  paru  ;  ils  traitent  des  singes  de  l'ancien 
monde  et  de  ceux  du  nouveau.  Les  planches  in-folio  qui  les 
accompagnent  sont  de  l'exécution  la  meilleure  et  repre'senlent 
des  objets  pour  la  plupart  encore  inédits.  C'est  une  entreprise 


336  ANALYSE  d'ouvrages  NOUVEAUX. 

qu'on  ne  saurait  trop  encourager  et  qui  fera  connaître  aux 
zoologistes  et  aux  géologues ,  ce  que  les  coUecti~ns  ostéolo- 
giques  et  paléontologiques  du  muséum  de  Paris ,  et  même  de 
ceux  avec  lesquels  il  est  en  rapport ,  renferment  de  plus  pré- 
cieux :'elle  en  rend  pour  ainsi  dire  l'acquisition  possible  à  toutes 
les  personnes  chargées  de  l'enseignement  de  l'histoire  naturelle 
ou  occupées  de  son  étude. 

La  troisième  livraison  ,  traitant  des  Lémuriens  (  genre  Le- 
mur  de  Linn.)  et  la  quatrième  faisant  connaître  \es  Primat  es 
en  général  sous  le  rapport  de  leur  classification  ,  de  leur  an- 
cienneté à  la  surface  de  la  terre  et  de  leur  distinction  géogra- 
phique actuelle,  vont  paraître;  nous  en. rendrons  compte  en 
même  temps,  et  nous  parlerons  du  plan  de  M.  de  Blainville 
pour  arriver  à  l'histoire  de  chaque  ordre  de  la  série  des  verté- 
brés ,  et  des  faits  nouveaux  qu'il  ajoute  à  ceux  que  l'on  pos- 
sédait déjà  sur  les  Primates. 

Nous  devons  toutefois  à  l'obligeance  des  éditeurs  de  pouvoir 
donner  les  détails  suivans  sur  quelques  points  de  Vosléogra" 
pfe/d  de  I'Aye-Aye,  détails  qui  feront  partie  du  prochain  fasci- 
cule. M  Les  os  du  carpe  de  l'Aye-aye  ou  Cheiromys  (  qu'on  n'a 
pas  encore  décrits)  sont  au  nombre  de  neuf,  comme  dans  la 
presque  généralité  des  Primates  ;  quatre  à  la  première  rangée  , 
dont  le  semi-lunaire  est  même  plus  développe  que  dans  les 
Indris  (i),  la  seconde,  également  de  quatre,  et  en  outre  ,  entre 
le  scaphoïde  et  le  trapézdïde,  est  un  os  intermédiaire  considé- 
rable. Pendant  que  je  m'occupais  de  rostéographiedel'Aye-aye, 
ayant  fait  chercher  dans  nos  collections  tout  ce  que  nous  pos- 
sédons du  squelette  de  cet  animal,  M.  Lauriliard,  garde  des 
galeries  d'Anatomie  ,  m'a  remis,  parfaitement  étiquetés  ,  les 
quatre  os  principaux  du  tarse,  c'est-à-dire  l'astragale,  le  cal- 

(1)  M.  de  Blainville  décrit  et  représente  avec  soin  les  âges  adulte 
et  jeune  du  squelette  et  du  système  dentaire  de  Tlndii,  qu'on  ne  con- 
naissait pas  encore. 

Une  autre  observation  intéressante  de  M.  De  Blainville  est  l'exi- 
stence de  deux  mamelles  inguinales  dans  VAije-Aye,  au  lieu  d'être 
pectorales.  Gliez  le  Galago ,  le  Tarsier  et  le  Maki  nain ,  il  signale,  au 
contraire,  trois  paires  de  mamelles,  comme  chez  certains  Carnassiers. 


ANALYSES  d'oDVBAGE.^  NOUVEAUX.  337 

canéum^  lescaphoïde  et  le  ciiboïdo  ,  que  je  ne  connnissais  pas 
et  que  M.  Cuvicr  avait ,  dès  long-temps  sans  doute  ,  fait  cxlriure 
de  la  peau  bourrée  de  la  eoUeclionde  zoologie,  comme  j'avais 
d*abord  fait  nioi-raêrae  pour  la  tête,  les  os  de  Tavanl-bras  et 
le  carpe.  Dès-lors  j'ai  pu  confirmer  ce  qui  n'était  pour  moi 
qu'une  présomption  ;  savoir:  que  le  calcanéum  et  le  scaphoïde 
sont  presque  aussi  longs  que  dans  le  Tarsier  et  les  Galagos. 
Ils  ont,  du  reste,  à  peu  près  la  même  forme ,  ils  sont  plus  ro- 
bustes, ce  qui  les  fait  paraître  encore  proportionellement 
plus  courts,  comme  on  pourra  s'en  assurer  en  comparant  la 
figure  du  tarse  duGalago  (planche  des  parties  caractéristiques 
des  membres)  avec  les  os  du  tarse  de  l'Aye-aye  dans  la  plan- 
che exclusivement  consacrée  à  l'ostéographie  de  ce  dernier.  » 

En  disant  que  les  belles  planches  qui  accompagnent  cet  ou- 
Trage  sont  dues  au  crayon  de  M.  Werner  ,  c'est,  d'un  seul 
mot ,  en  faire  l'éloge. 

Mil  bih  èti^  ittf/ii 
Leçons  sur  l'histoire  naturelle  des  corps  organisés,    professées 

au  collège  de  France,  par  M.  G.   L.  Duvernoy.  —  Paris , 

1839,  in-8<'  de  106  pages. 

Cette  brochure  ne  contient  que  les  quatre  premières  leçons 
du  savant  professeur  ;  il  s'est  déterminé  a  imprimer  ces  leçons 
dans  le  but  de  faire  connaître  l'état  actuel  de  la  science,  sa  pro- 
fession de  foi  sur  ses  doctrines  ,  et  le  plan  qu'il  a  adopté  pour 
son  enseignement.  Il  se  pourrait,  dit  M.  Duvernoy  dans  son 
avertissement ,  que  ce  fascicule  fut  suivi  de  plusieurs  autres, 
comprenant  des  sujets  nombreux  et  variés  que  j'aurai  traités, 
et  qui  m'auront  donne  l'occasion  d'exposer  des  vues  nouvelles, 
ou  des  faits  nouveaux  ou  peu  connus  ,  que  la  science  aurait 
intérêt  a  répandre  de  plus  en  plus  et  à  consigner  dans  ses  an- 
nales. 

La  première  leçon  de  M.  Duvernoy  comprend  le  programme 
du  cours  ,  et  la  partie  analomique  de  l'esquisse  des  derniers 
et  principaux  progrès  de  la  science  des  corps  organisés  La 
deuxième  leçon  est  intitulée  :  Physiologie  proprement  dite  y  ou 
biographie,  La  troisième  a  pour  tiue  :  Suite  de  Vesquisse  his* 
torique^  partie  systémalique.  Enfin,  la  quatrième  est  inliudéet 


338 

fin  de  V esquisse  historique,  suite  de  C histoire  systématique  des 
êtres  existans,  espèces  détruites. 

Il  sérail  difficile  d'analyser  des  leçons  aussi  substantielles  ; 
contentons  nous  de  dire  que  M.  Duvernoy  était  peut-être 
le  seul  Baturaliste  en  état,  par  ses  connaissances  positives,  de 
présenter  les  progrès  de  la  science  sous  un  point  de  vue  aussi 
élevé  et  d'une  manière  aussi  claire  ,  aussi  phylosophique  et 
«ussi  savante.  Nous  croyons  que  le  plus  grand  éloge  qu'on 
puisse  donner  à  M.  Duvernoy,  c'est  de  dire  qu'il  s'est  montré, 
en  tous  points,  digne  de  succéder  au  grand  homme  dout  il  fut 
le  collaborateur  et  Tann. 

Dans  un  post-scriptiim  placé  à  la  suite  des  notes  (jui  accom- 
pagnent ces  quatre  leçons,  M.  Duvernoy  montre  que  sls  pre- 
miers travaux  scientifiques  datent  de  35  à  ^o  ans  ,  et  qu'ils 
«ont  restés,  en  partie,  inconnus  aux  jeunes  et  heureuses  nota-r 
bilités  de  la  science,  soit  à  cause  de  leur  date,  soit  parce  qu'ils 
n'ont  pas  été  précisés,  pour  une  partie  du  moins  de  ceux  qui 
concernent  sa  coopération  aux  leçons  d'anatomie  comparée. 
INous  trouvons  que  M.  Duvernoy  est  ici  par  trop  indulgent 
pour  ces  jeunes  et  heureuses  notabilités^  et  si  ses  travaux  n'ont 
pas  été  connus  d'elles,  c'est  plus  tôt  parce  qu'elles  n'ont  pas 
su  les  étudier,  ou  que  tout  leur  temps  a  été  employé  a  brocher 
des  mémoires  dont  la  quantité  supplée  a  la  qualité,  afin  d'ar- 
river vite,  sauf  à  voir  leurs  découvertes  consignées  dans  des 
ouvrages  anciens  ,  qu'elles  ne  connaissaient  pas  ou  qu'elles 
feignaiept  de  ne  pas  connaître.  (G. -M.) 

The  zooLOGy.  — Zoologie  du  voyage  du  Bengle  sous  le  com- 
mandement de  M.  Fitzroy  ,  pendant  les  années  1 833  à  1 836. 
In-4°>  %•  )  i'^  à  3^  part. ,  Oiseaux,  par/o/iAGouLD.  Lon- 
don,  1859.  N"  1  ÏK  5. 

Ces  cahiers  comprennent  les  pages  i  [à  56  du  texte  et  les 
pi.  I  à  3o.  Les  figures  sont  très-bien  lithographiécs  et  parfai- 
tement coloriées.  L'auteur  donne  des  observations  intéres- 
santes sur  les  espèces  qui  ont  été  tronvées  pendant  ce  voyage; 
il  discute  leur  synonymie,  fait  connaître  ce  qu'il  sait  de  leurs 
jûoeurs,  décrit  avec  détail  les  espèces  nouvelles  et  en  donue  de 


SOCIÉTÉS    SAVANTES.  SSg 

bonnes  figures.  Nous  reviendrons  sur  cet  important  ouvrage 
quand  il  nous  sera  parvenu.  (G, -M.) 

Tableau  de  l'aile  supérieure  des  Hyménoptères  ,"par  M.  De 
Romand  ,  membre  de  la  Société  entomologique  de  Fran- 
ce, etc.  Paris ,  1839. 

Le  travail  de  M.  De  Romand  est  une  application  de  la  mé^ 
thode  de  Jurîue  ,  perfectionnée ,  à  tous  les  genres  établis  dans 
Tordre  des  Hyménoptères.  Il  se  compose  : 

1®  D'une  introduction  en  forme  de  lettre ,  dans  laquelle 
Tauteur,  après  avoir  exposé  les  motifs  qui  l'ont  déterminé  à 
Tentroprendre,  en  démontre  l'utilité  pour  arriver  plus  facile- 
ment à  la  connaissance  des  genres. 

,2<*  D'un  tableau  dans  lequel  sont  figurés  28  types  d'ailes 
supérieures,  avec  une  couleur  différente  pour  chacune  des  par- 
ties qui  constituent  leur  charpente.  Ainsi  sont  coloriés,  savoir  : 
le  bord  apical ,  en  rouge  ;  le  bord  costal ,  en  noir  ;  le  bord 
postérieur ,  en  vert  ;  les  nerifures  courantes ,  en  bleu  ,  et  les 
nerç>ures  récurrentes ,  en  jaune.  Avec  ce  tableau ,  on  peut , 
d'après  la  seule  inspection  desdites  ailes,  rapporter  facilement 
tous  les  Hyménoptères  connus,  non  seulement  à  leurs  familles, 
mnis  à  leurs  tribus ,  et  même  à  leurs  genres ,  dans  certaines 
familles  ,  telles  que  celles  des  Fouisseurs  ,  des  Diploptères  et 
des  Mellifères. 

3°  D'un  second  tableau  divisé  en  14  colonnes  ,  dans  lequel 
sont  mis  en  regard  de  la  nomenclature  de  l'auteur,  tous  les 
termes  employés  par  ses  prédécesseurs  pour  désigner  les  ner- 
vures et  autres  parties  dont  se  composent  les  ailes  supérieures 
des  Hyménoptères. 

4®  Enfin  d'une  table  alphabétique  de  ces  mêmes  parties, 
Celles  qu'elles  ont  été  nommées  par  les  auteurs ,  ramenées  à  un 
système  unique. 

Ce  travail  ,  qui  n'est  que  le  prodrome  d'un  plus  grand 
ouvrage  que  l'auteur  publiera  lorsqu'il  y  aura  mis  la  dernière 
main  ,  nous  a  paru  très-ingénieusement  rédigé  et  très-propre  , 
non  seulement,  à  faciliter  l'étude  des  Hyménoptères ,  en  fai- 
sant reposer  leur  classification  sur  des  bases  certaines  et  visi^ 


S4o  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

bles  pour  tout  le  monde;  mais  encore  à  faire  disparaître  les 
nombreuses  erreurs  qui  existent  dans  cette  classification,  faute 
d'avoir  eu  égard  d'abord  à  la  conformation  des  ailes.  Il  est 
donc  à  regretter  que  M.  De  Romand  se  soit  borné  à  le  faire 
lilhographier  en  un  petit  nombre  d'exemplaires  pour  ses 
amis  ,  et  n'ait  pas  cherché,  en  mène  temps,  à  le  répandre  da- 
vantage parmi  les  entomologistes,  en  le  faisant  insérer  clans  un 
recueil  scientifique;  mais  il  paraît  qu'il  en  a  été  empêché  par 
le  format  grand  in -4°  de  ses  tableaux. 

Quoi  qu'il  en  soit ,  nous  pensons  que  les  entomologistes 
nous  sauront  gré  de  leur  avoir  signalé  le  travail  consciencieux 
de  notre  honorable  confrère.  (  Duponchel.) 

Nota,  Nous  ajouterons  à  cette  note  ,  que  M.  De  Romand, 
tout  en  destinant  son  travail  a  ses  nombreux  amis  ,  en  a  fait 
tirer  assez  d'exemplaires  pour  être  à  même  d'en  déposer  chez 
M.  Ballière,  libraire,  rue  de  l'École-de- Médecine,  n°  i3  bis, 
a  qni  on  pourra  s'adresser.  (  G. -M.  ) 

m.  SOCIÉTÉS  SAVAIMTES. 

ACADÉMŒ  ROYALE  DES  SCIENCES  DE  PaMS. 

Séance  du  f\  novembre  iSSg.  — M.  Joli^  professeur  d'his- 
toire naturelle  au  collège  de  Montpellier,  annonce  que  les 
Artemia  salina  ne  contribuent  que  secondairement ,  et 
pour  ainsi  dire  en  rien,  A  la  coloration  en  rouge  des  eaux  des 
marais  salans.  Il  pense  que  celte  coloration  est  due  à  des  ani- 
malcules infusoires  ,  que  les  Hœmalococcus  sa/inus  ne  sont 
que  des  infusoires  morts  et  devenus  globuleux,  et  que  les  Pro- 
tococcus  salinus  sont  les  globules  qui  s'échappent  de  leur  corps 
après  leur  mort. 

A  cette  occasion  M.  Audouin  annonce  qu'il  a  observé  à 
Montpellier,  dans  des  ruisseaux  salans  dont  les  eaux  étaient 
incolores,  des  Artemia  satina CQ\orées  en  rouge.  Il  dit  que  le 
canal  intestinal  seul  de  ces  crustacés  offrait  cette  couleur. 

Séance  du  1 1  noç^emùre.  —  M.  Duméril  lit  un  Mémoire 
sur  la  classification  et  la  structure  des  Ophiosomes  ou  Céciloides, 
famille  de  reptiles  qui  participent  des  Ophidiens  et  des  Batra- 


SOUÉTÉa   SAVAiNTtS.  34 1 

cicns ,  relalivement  à  la  forme  et  à  l'organisation.  Dans  ce 
travail ,  qui  fait  partie  de  l'histoire  naturelle  des  reptiles  que 
le  savant  professeur  publie  avec  M.  Bibron ,  ces  ualuralistes 
prouvent  que  les  CéciUes  et  les  genres  qui  en  sont  voisins, 
ont  une  organisation  semblable  à  celle  des  Batraciens  et  qu'ils 
diffèrent  absolument  des  Tortues,  des  Lézards  et  des  Serpens. 
Ces  considérations  les  ont  déterminés  à  établir,  parmi  les 
Batraciens,  etsouslenomdePeVo/wè/cj,  un  premier  sous-ordre, 
qui  réunit  tous  les  genres  privés  de  pattes.  Ces  genres  sont  au 
nombre  de  quatre  et  composent  une  famille  qu'ils  appellent 
Ophiosomes  ou  Céciloïdes  ^  di^n  que  ces  dénominations  puis^ 
sent  rappeler  leur  res^emblaoce  avec  les  serpens ,  en  même 
temps  que  le  genre  principal  le  plus  nombreux  en  espèces, 
celui  qui  a  été  distingué  le  premier  sous  le  nom  de  Cccilie. 

M.  Milne  Edwards  lit  un  mémoire  intitulé  :  Observations 
sur  les  Ascidies  composées  des  cotes  de  la  Manche.  L'auteur 
reconnaît  que  les  beaux^  travaux  de  Savigoy  ont  laissé  bien 
peu  à  faire  pour  compléter  l'histoire  de  Ascidies  composées  ; 
mais  que  cependant  ces  travaux  ,  ayant  été  faits  sur  des  indi- 
vidus conservés  dans  Taccool,  n'ont  pu  faire  connaître  com-^ 
pléteraent  les  raouvemens  des  fluides  dans  les  vaisseaux.  Dans 
ce  travail,  M.  Edwards  s'occupe  de  cette  partie  physiologique. 
Il  a  étudié  aussi  la  génération  de  ces  animaux,  et  enfin  il  fait 
connaître  plusieurs  espèces  nouvelles  découvertes  sur  les  côtes 
de  la  Manche. 

Séance  du  iS  noifembre.  —  M.  Tarpin  lit  un  mémoire  pour 
prouver  que  la  coloration  en  rouge  des  marais  salans  n'est  due , 
en  définitive,  qu'à  un  grand  nombre  de  Protococcus  kermesinus, 
végétaux  globulaires  très-petits ,  et  que  les  Artemia  satina 
qui  offrent  cette  couleur ,  ont  leur  intestin  rempli  de  ces  petits 
végétaux  dont  elles  se  nourrissent. 

M.  Flourens  présente  un  travail  qu'il  a  publié  dans  le  Jour- 
nal des  savans  de  iSSg,  et  intitulé  :  Résumé  analytique  des 
observations  de  M.  Frédéric  Cui^ier  sur  V instinct  et  l'intelli^ 
gencc  des  animaux. 

Séance  du  26  novembre.  —  M.  de  Blaini>ille  Ht  un  long 
mémoire,  dans  lequel  il  présente,  d'uuq  manière  très-complètQ 


^i^  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

et  três-étendue ,  l'histoire  des  progrès  faits  dans  l'étude  des 
Cécilies depuis Linnée.  lise  plaint  de  ce  que  M.  Duméril  a  fait 
sa  part  trop  petite  en  disant  qu'il  a  rapproché  les  Cécilies  des 
Batraciens  d'après  Oppel  ,  tandis  que  c'est ,  au  contraire , 
d'après  ses  observations  anatomiques  qu'Oppel  a  annoncé  ce 
fait. 

M.  Dumêril  répond  que  les  observations  historiques  de 
M.  de  Blainville  sont  exactes  et  se  trouvent  imprimées  dans 
l'ouvrage  qu'il  publie  avec  M.  Bibron  ;  il  annonce  être  parfai- 
tement d'accord  avec  son  adversaire  sur  l'ensemble  et  les  dé- 
tails ,  mais  il  n'a  pas  indiqué  précisément  si  Oppel  avait 
annoncé  les  affinités  des  Cécilies  avec  les  Batraciens  d'après 
M.  de  Blainville,  ou  si  celui-ci  l'avait  fait  d'après  Oppel. 

M.  Milnes  Edwards  annonce  que  M.  de  Nordmann  a 
observé,  chez  les  polypes  du  genre  Campànùlairé ,  qu'à  une 
certaine  époque  de  leur  vie,  la  portion  terminale  et  contractile 
de  chaque  individu  se  détache  de  sa  tige ,  devient  libre,  conti- 
nue à  vivre ,  nage  et  ressemble  à  uiie  petite  méduse.  M.  de 
Nordmann  ne  sait  ce  que  deviennent  ces  portions  ainsi  isolées  et 
vivantes  ,  mais  la  tige  continue  à  vivre  ;  il  pense  cependant 
que  c'est  peut-être  un  mode  nouveau  de  propagation  de 
l'espèce. 

Note  sur  la  tribu  des  Chrjsididœ, 

M.  Klug,  le  10  janvier,  dans  la  séance  de  l'académie  royale 
des  Sciences  de  Berlin,  a  donné  un  aperçu  de  sa  disposition 
systématique  des  genres  dans  la  tribu  des  Chrysididœ, 

Dans  ce  travail,  M.  Klug  a  fait  connaître  trois  genres  nou- 
veaux qui  sont  les  Anthracias  ,  les  Leptoglnssa  et  les  Pyro- 
chloris.  Nous  signalons  ce  travail  aux  entomologistes  qui  s'oc- 
cupent des  Hyménoptères ,  comme  digne  de  la  réputation  de 
son  savant  auteur. 

Congres  scientifique  de  France,  7*  Session ,  séant  au  Mans. 

Le  Congrès  scientifique  a  ouvert  et  cîos  sa  session  annuelle 
du  20  au  22  septembre ,  dans  la  la  ville  du  Mans.  Cette  fête 


SOCIÉTÉS  SAVANTM  343 

scientifique  a  eu  riinpurtniice  et  l'éclat  qae  déjà  elle  a  obteiiuf^ 
à  Caen  ,  à  Metz ,  à  Clermont, 

L'utilité  et  le  but  do  ces  congrès  ne  sont  pas  assez  connus 
ou  mal  appréciés  ;  les  avantages  que  chacun  peut  en  tirer  sont 
même  dédaignés  par  ceux  qui  siègent ,  ou  prétendent  au  sa- 
vant aréopage  du  palais  Mazarin.  Cependant  nous  pouvons 
dire,  comme  témoin  oculaire,  qu'il  s'y  débat  plus  de  questions 
▼itales  en  histoire  naturelle ,  zoologie  ,  géologie  ,  arts  et 
sciences  archéologiques,  pendant  la  session  de  dix  jours,  que 
dans  un  mois  sous  le  sacré  portique  de  la  Minerve  aux  cinq 
têtes  de  rinslilut. 

Accablée  par  l'omnipotence  centrale,  décidément  la  province 
veut  s'insurger,  elle  veut  créer  un  Institut  libre  et  sans  cote- 
ries liées,  si  c'est  possible.  A  l'instar  des  étals- généraux  du 
l'ancienne  monarchie ,  cet  institut  ira  s'assembler  tatjtôt  à 
Orléans,  tantôt  à  Angers,  Châlons,  Bordeaux,  Nantes,  etc., 
dé  sorte  que  la  science  va  mettre  sur  ses  enseignes  :  Ubi  bene , 
abi  libenler ,  ubi  patria.  Cet  Institut  aurait  un  siège  fixe  de 
trois  ans  seulement,  parce  qu'on  a  observé ,  en  fait  de  sociétés 
savantes,  comme  de  campement  militaire,  que  de  très-longues 
garnisons  produisent  de  mauvaises  habitudes,  et  finisspnt  par 
créer  beaucoup  de  ces  bâtards ,  nés  de  la  faveur  et  du  népo- 
tisme. Le  but  principal  de  l'Institut  excentrique ,  serait  de 
fournir  aux  savans  modestes  et  ignorés  de  la  province  ,  et  s'i- 
gnorant  eux-mêmes,  l'occasion  et  les  moyens  d€  sortir  de  Jeuc 
obscurité  eti  puWiatit  leurs  travaux  é         o5?b  iitiiio*^  .Iii9in 

Ainsi  voila  un  astre  qui,  encore  à  l'état  de  nébuleuse  ,  s'a- 
vance en  décrivant  une  immense  ellipse,  et  qui  pourra  peut- 
être  éclipser  le  soleil  parisien. 

Mais  voyons  ce  qu'on  a  fait  au  congrès  scientifique  du  M  ns, 
en  nous  bornant  ici  aux  sciences  zoologiques  ,  anatomiques  etj 
physiologiques  : 

Le  Congrès  a  adopté  l'idée  de  créer,  pour  la  France,  un 
ouvrage  général  de  zoologie,  de  botanique  et  de  géologie,  par 
le  moyen  de  musées  départementaux  et  de  recherches  entre- 
prises sur  les  lieux ,  par  des  hommes  de  la  localité  ;  et  tous  ces 


344  SOCIÉTÉS   SAVANTES. 

travaux  seraient  coordonnés,  en  dix  ans  ,  par  une  commission 
centrale  à  Paris. 

La  question  de  l'émigration  périodique  des  oiseaux  a  été 
traitée  par  nous,  et  a  été  éclairée  par  des  notes  importantes, 
réunies  par  des  naturalistes  du  pays.  Ainsi  ,  M.  Hunaut  de 
la  Pelleterie,  médecin  à  Angers,  a  expliqué  d'une  manière  sa- 
tisfaisante ,  la  prétendue  hibernation  de  quelques  individus  de 
VHirundo  riparia,  par  cet  accident  que  quelques  individus, 
trop  faibles  pour  émigrer,  ont  été  surpris  sous  Teau,  s'élant 
blottis  en  nombre  dans  des  trous  de  la  berge  des  rivières;  mais 
les  individus  retirés  étaient  toujours  dans  un  état  complet  d'as- 
phyxie. 

Une  notice  sur  une  pluie  ou  chute  à^Acridium  a  été  lue  par 
un  membre  de  la  section. 

L'entomologie  ,  eu  général  peu  cultivée  en  province  ,  s'est 
montrée  ou  trop  modeste  ou  trop  insouciante. 

La  géologie,  la  palaeontologie  et  la  minéralogie  ont  eu  de 
belles  séances  à  remplir. 

La  question  de  la  spontanéité  des  créations  successives  et 
non  progressives  des  espèces  végétales  ou  animales,  aux  difle- 
rens  âges  de  la  terre  ,  a  été  traitée  et  résolue  dans  le  sens  de 
l'affirmative  par  MM.  Bourjot  Saint-Hilaire  elLegall,  natura- 
liste et  magistrat  à  Rennes.  Toutes  les  questions  de  géologie 
locale  ont  été  traitées  avec  une  parfaite  connaissance  des  lieux, 
par  MM.  Tieger  ,  Blavier  et  Dumas ,  ingénieurs  du  départe- 
nienl.  C'est  un  des  avantages  des  congrès ,  de  faire  profiter 
les  étrangers  des  connaissances  locales  en  géologie  ,  archéolo- 
gie, etc. 

La  collection  des  Fossiles  de  la  Sarlhe ,  réunie  dans  ce 
musée  ,  offrait  aux  palaeontologistes  une  belle  suite  à  étudier. 

L'agriculture,  la  médecine  pratique,  ont  rempli  largement 
leur  tâche ,  en  discutant  toutes  les  questions  portées  au  pro- 
gramme pour  ces  deux  sections. 

Le  système  de  Gall  et  celui  de  I^avater,  considérés  comme 
un  corollaire  l'un  de  l'autre  ,  ont  été  présentés  par  MM.  Bour- 
jot et  Le  Pelletier  du  Mans  ,  dans  la  section  de  médecine  et  de 
physiologie,  dans  le  sens  moral  de  l' influence  du  moral  sur  le 


NOUVELLES.  5/^5 

p!iy>lque,  et  de  Tlieureusc  iuUuencede  l'éducation  et  des  ha- 
l.iludes  sur  le  développement  du  crâne  et  de  la  face.  Beaucoup 
(recclésiasliques ,  nécessairement  occupés  d'éducation  publi- 
que, ont  écouté,  accepté  et  confirmé  cette  manière  de  voir. 

Les  sciences  historiques  et  archéologiques  ont  jeté  un  vif 
éclat.  C'est  surtout  p.irmi  les  membres  d'un  clergé  instruit  et 
aimable,  que  se  sont  trouvés  des  hommes  profondément  versés 
duns  tout  ce  que  la  Sarthe  renferme  de  monuraens  propres  à 
fixer  les  époques  architectoniques,  depuis  l'époque  gallo- 
romaine  jusqu'à  nos  jours. 

Les  rapports  entre  tous  les  assistans  de  toute  profession,  de 
toute  robe,  ont  été  de  bon  aloi.  Des  relations  agréables  se 
lient  ainsi.  Dans  les  séances  générales  ,  les  dames  elles-mêmes 
ne  manquaient  pas,  malgré  Téntieute  qui  grondait ,  et  ce  ,  sans 
affecter  de  prétentions  ridicules. 

L'année  prochaine,  en  septembre,  le  congrès  scientifique 
de  France  tiendra  ses  assises  à  fiesançon;  cette  fête  conduira  à 
celle  de  l'inauguration  de  la  statue  de  Gutleinberg  à  Strasbourg. 
C'est  donc  un  rendez-vous  bon  à  prendre  à  l'avance  ;  on 
peut  s'y  ménager  des  succès  flatteurs ,  soit  en  préparant  les 
questions  mises  au  programme,  ou  en  adressant  aux  secrétaires 
des  questions  importantes,  que  l'on  serait  habile  à  traiter  et 
dont  la  publication  du  compte  rendu  peut  et  doit  amener  la 
facile  diffusion.  (Le  Docteur  B.  St. -H.) 

Congrès  scientifique  de  Pise. 

Celte  grande  et  belle  réunion  vient  de  terminer  ses  séances. 
Celles  qui  ont  été  consacrées  à  la  zoologie  ,  présidées  par  le 
Prince  C.  L.  Bonaparte,  ont  été  riches  en  travaux  originaux; 
chaque  naturaliste  Italien  a  voulu  apporter  son  contingent,  et 
l'histoire  des  insectes  a  rempli  de  belles  séances,  surtout  grâce 
à  la  présence  d'un  entomologiste  français,  qui  représentait  seul 
notre  pays  pour  cette  science.  Nous  sommes  heureux,  par  es- 
prit national  seulement ,  on  le  sentira  bien  ,  de  signaler,  d'a- 
près ce  que  nous  en  avons  appris  par  les  amis  de  M.  Audouin^ 
l'exelleut  eiTet  produit  |>ar  la  présence  de  ce  naturaliste  au 


34^  NOUVELLES, 

congrès  de  Pise.  On  nous  a  assuré  que  plusieurs  séances  ont 
été  entièrement  remplies  par  ses  communication  sur  le  Parasi- 
tisme, l'histoire  des  Insectes  nuisibles  à  l'agriculture  et  l'ana- 
tomie  des  animaux  articulés,  particulièrement  sur  leurs  organes 
générateurs  internes.  On  assure  aussi  que  notre  compatriote  a 
obtenu  le  plus  beau  succès  dans  des  discussions  qui  se  sont 
élevées  entre  lui  et  MM.  Bassi ,  Gêné  ,  Passerini ,  etc.,  sur  le 
parasitisme  ,  et  que  les  naturalistes  italiens  ,  quoiqu'ils  aient 
fait  preuve  de  grandes  connaissances,  ont  été  obligés  de  recon- 
naître la  supériorité  du  professeur  français.  On  dit  même  que  , 
pour  mieux  se  faire  comprendre  ,  il  a  dîi  présenter  à  ses  audi- 
teurs les  élémens  de  l'Entomologie ,  et  qu'il  leur  a  fait  une 
sorte  de  cours  destiné  à  les  préparer  aux  observations  élevées 
qu'il  voulait  développer  devant  eux. 

Nous  nous  contenterons  ,  pour  le  moment ,  d'annoncer  ces 
faits ,  qui  seront  probablement  confirmés  par  les  procès-ver- 
baux du  congrès.  Dès  que  ceux-ci  nous  seront  parvenus,  nous 
en  extrairons  la  partie  zoologîque  pour  la  porter  à  la  connais- 
sance de  nos  confrères.  —  Paris,  12  novembre  iSSg. 

(G.  M.) 

NOUVELLES. 

Nouvelles  observations  sur  Tadoption  des  noms  de  collection 
comme  noms  scientifiques. 

M.  Kiener  a  jugé  convenable  de  répondre  aux  réflexions 
que  nous  avait  suggérées  sur  cette  question,  la  publication  de 
son  Spécies  général  des  Coquilles  vivantes  :  nous  nous  félici- 
tons d'avoir  ainsi  une  occasion  aussi  prompte  de  revenir  sur  ce 
sujet ,  auquel  nous  attachons  une  grande  importance  ;  mais  , 
avant  d'aller  plus  loin  ,  nous  croyons  devoir  repousser  ,  à  l'a- 
vance ,  tout  reproche  d'être  mû  par  une  intention  peu  bien- 
veillante vis-à-vis  de  M.  Kiener ,  dont  nous  estimons  beau- 
coup, au  contraire  ,  le  talent  modeste  et  les  excellentes  qua- 
Ktës  :  nous  avons  eu  aussi  occasion  d'apprécier  souvent  sa 
parfaite  obligeance,  et  nous  saisissons  avec  plaisir  cette  cir- 
constance pour  lui  en  témoigner  notre  gratitude. 

Mais  les  sentimens  personnels  que  nous  professons  à  l'égard 


I 


NODVELtES.  347 

de  l'auteur  an  Species ,  ne  doivent  pas   nous  empêcher   de 
traiter  une  question  que  nous  considérons  comme  sérieuse  ,  et 
dofnt  la  solution  sera,  nous  l'espérons  ,  conforme  à  nos  voèir*^ 
et  utile  à  la  publication  même  de  M,  Kiener. 

Faisons  d'abord  remarquer  que  cette  question  se  divise  en 
deux  parties  bien  distinctes.  ^ 

L'une  concerne  le  droit  qu'aurait  M.  Valencionnes  ,  comm-^ 
professeur,  de  nommer  les  coquilles  inédites  de  la  collecl^on 
du  Muséum  ,  sans  aucun  travail  préalable.  > 

La  seconde  est  relative  à  l'adoption  de  ces  noms  par  M.  Rie- 
ner,  qui  les  présente  dans  son  ouvrage  ,  comme  appartenar>t 
scientifiquement  à  ce  professeur,  ' 

En  ce  qui  concerne  la  première  question  ,  ce  que  nous  con- 
testons comme  un  droit  à  M.  Valenciennes  ,  M.  Kiener  le  lui 
impose  comme  un  devoir  ,  en  disant  qu'il  entre  dans  les  obli- 
gations de  ce  professeur  de  nommer  et  de  cl;»sser  les  collections 
qui  lui  sont  confiées. 

Ici,  il  faut  bien  s'entendre  sur  la  valeur  des  mots  ; 

Les  collections  du  Jardin-du-Roi  ne  sont  pas  formées ,  à 
grands  frais,  seulement  pour  l'amusement  des  oisifs  ,  ni  même 
pour  être  un  dépôt  de  riches  matériaux  destinés  uniquement  aux 
professeurs  qui!  travaillent,  ou  qui  ont  le  projet  de  travailler. 

Ces""collectîons  doivent  être  ouvertes  aux  hommes  de  Sa- 
voir, nationaux  ou  étrangers,  qui  étudient  sérieusement  les 
diverses  branches  de  l'histoire  naturelle  :  ceux-ci  doivent  y 
trouver  les  grandes  familles  classées  dans  le  meilleur  ordre 
méthodique  connu  ,  avec  des  déterminations  exactes  et  surfout 
stientijiques. 

Nous  insistons  sur  ce  dernier  mot  parce  qu'il  rend  toute 
notre  pensée. 

Cela  posé ,  nous  disons  :  oui  î  il  est  vrai  qu'un  des  premiers 
devoirs  d'un  professeur  du  Muséum,  est  de  classer,  lui-même, 
et  de  nommer  les  collections  qui  lui  sont  confiées  ;  mais  il  faut 
que  ce  classement  soit  méthodique  ,  raisonné ,  établi  sur  deà 
travaux  choisis  avec  discernement* 

Les  déterminations  scientifiques  doivent  appartenir  à  la 
Science  faite ,  et  non  à  une  science  à  faire. 


348  NOUVELLES. 

Si  l'on  n'admettait  pas  ce  principe  dans  toute  sa  rigueur ,  il 
n'y  aurait  pas  de  raison  pour  que  l'on  ne  forgeât  pas  aussi  bien 
des  noms  de  genre  que  des  noms  d'espèce;  et,  de  consé- 
quence en  conséquence,  on  verrait  bientôt ,  avec  ce  système  , 
naître  sur  les  cartons  des  collections  publiques,  des  méthodes 
conchyliologiques  aussi  imaginaires  que  l'honneur  de  les  avoir 
créées. 

M.  Rienera-t-il  bien  rendu  l'expression  de  son  opinion,  en 
disant  que  les  noms  nouveaux,  jetés  çh  et  là  dans  les  tiroirs 
du  Muséum,  seraient  reçus  en  conchyliologie,  et  généralement 
adoptés  ,  parce  qu'ils  servaient  à  désigner  les  objets  d'une  col- 
lection nationale ,  destinée  ,  par  sa  richesse  ,  à  dei^enir  le  type 
de  toutes  les  autres  ? 

A  ce  titre-là ,  chaque  coquille  nouvelle  aura  huit  ou  dix 
noms ,  généralement  adoptés ,  car  la  prétention  du  Muséum 
de  Paris  sera  revendiquée,  peut-être  à  plus  juste  titre,  par 
les  collections,  tout  aussi  nationales,  de  Berlin  ,  de  Leyde,  de 
Vienne,  de  Saint-Pétersbourg  ,  ctc 

D'un  autre  côté,  les  noms  de  M.  Valenciennes  ,  aujourd'hui 
professeur,  seront-ils  admis  par  son  successeur?  Nous  en  doutons 
beaucoup. 

Ne  sait-on  pas  aussi  que  les  coquilles  se  détachent  très -fa- 
cilement des  carions  sur  lesquels  elles  ont  été  fixées  par  une 
matière  très-altérable  aux  influences  de  l'air  ;  et  alors  ne  peut- 
il  pas  arriver  que  l'on  se  trompera  dans  la  réintégration  des 
espèces,  pour  la  détermination  desquelles  on  n'aura  plus  aucun 
moyen  de  reconnaissance  ? 

Enfin  ,  est- il  nécessaire  de  rappeler  qu'un  nom  de  collec- 
tion est  si  bien  sans  valeur,  qu'il  disparaît  aussitôt  qu'il  prend 
à  quelqu'un  la  fantaisie  de  décrire  l'espèce  à  laquelle  il  a  été 
passagèrement  imposé  ? 

Soyons  de  bonne  foi!  sont-ce  des  noms  scientifiques  ceux 
dont  Texactitude  dépend  d'un  changement  de  professeur, 
d'une  publication  isolée  ,  ou  des  effets  de  l'influence  atmosphé- 
rique sur  la  gomme  arabique. 

Comme  dernière  preuve  de  l'utilité  de  ces  déterminations 
éphémères  ,  M.  Kiener  offre  de  nous  épargner  à  nous-mêmes 


NOUVELLES.  S/fg 

•  la  peine  de  chercher  des  noms  pour  nos  espèces  nouvelles,  en 
nous  faisant  profiler  de  ceux  de  M.  Valenciennes  ,  quMl 
considère  comme  devant  être  généralement  adoptés  :  nous 
reconnaissons  encore  ici  l'obligeance  ordinaire' de  notre  anta- 
goniste, et  nous  Ten  remercions,  mais  nous  demanderons 
la  permission  de  n(3  pas  profiter  ,  celte  fois ,  de  ses  offres  de 
service  :  nous  préférons  suivre  ,  à  cet  égnrd  ,  Toxemple  qu'il 
nous  adonné,  en  n'introduisant  dnns  la  callection  du  prince 
Masséna  ,  qu'il  nous  a  quelquefois  permis  de  consulter,  aucun 
de  ces  noms  illégitimes  et  sans  consistance. 

Pour  nous  résumer,  en  ce  qui  concerne  la  première  des 
deux  questions  que  nous  nous  sommes  proposé  de  traiter,  nous 
prétendons  : 

|0  Que  le  professeur  du  Jardin-du-Roi  outrepasse  ses  attri- 
butions en  imposant  aux  coquilles  inédites  des  collections 
confiées  à  sa  surveillance  ,  des  noms  qui  n'ont  aucune  valeur 
scientifique. 

2°  Que  cet  abus  ne  peut,  sans  aucune  espèce  de  compensa- 
lion,  qu'ajouter  à  la  confusion  qui  règne  déjà  dans  cette  bran- 
che de  l'histoire  naturelle  ,  en  induisant  en  erreur  ceux  qui 
s'occupent  de  cette  étude. 

Au  surplus  ,  nous  en  appelions ,  à  cet  égard  ,  à  l'opinion 
de  noslecleurs,en  leur  promettant  de  revenir  sur  cette  ques- 
tion jusqu'à  ce  qu'un  adversaire,  plus  convaincu  que  M.  Kie- 
ner  ,  nous  ait  démontré  que  nos  observations  sont  mal  fondées. 

Il  nous  reste  à  examiner  le  second  point  de  la  discussion  , 
franchement  ouverte  maintenant,  c'est-à-dire  ce  qui  est  relatif 
à  l'admission,  dans  un  ouvrage  sérieux,  des  noms  de  M.  Ya- 
lenciennes  comme  noms  scientifiques. 

Ici,  M.  Kiencr  ne  nous  paraît  pas  avoir  complètement  saisi 
le  sens  de  nos  premières  observations. 

En  effet,  son  but  principal  semble  avoir  été,  dans  sa  ré- 
ponse ,  de  démontrer  le  peu  d'importance  qu'on  doit  metireà 
nommer  le  premier  une  espèce  nouvelle  :  nous  sommes  ,  sur 
ce  point,  tout-à-fait  de  son  avis,  et  si  M.  Valenciennes  pen- 
sait de  même ,  la  discussion  serait  bientôt  terminée.  Nous 
irons  plus  loin  j  nous  ferons  bon  marché  de  la  .«science  de  ceux, 


35o  NOUVELLES. 

a  commeocer  par  nous  ^niêmes  ,  qui  se  bornent  à  décrire  des . 
coquilles  nouvelles  :  ce  ne  sont  pas  des  travaux  de  ce  genre 
qui  ont  fait  la  réputation  de  M.  de  Lamarck  :  nous  passons 
l^onc  condamnation  sur  la  prétendue  importance  que  nous 
l^urious  mise  à  la  découverte  d'un  nom  pour  une  espèce  non 
encore  décrite  :  mais  ce  n'est  pas  là  qu'est  la  question. 

Nous  avons  dit  que  l'auteur  du  Species,  en  adoptant  dans 
SQP  ouvrage,  pour  une  espèce  qu'il  décrivait  le  premier  ,  un 
nom  de  collection  ,  fût-ce  celle  de  Paris  ou  de  Berlin  ,  devait 
regarder  ce  nom  comme  devenant  sa  propriété,  et  consacrer 
soîo  droit  par  le  mot  nabis  -,  dont  il  se  sert  ordinairement,  et 
qui  rsf  sanctionné  par  l'usage.  Nous  avons  dit  qu'en  ne  ae  con- 
formant point  à  cette  règle  généralement  adoptée  en  conchy- 
liologie, M.  Riener  devait  nécessairement  embarrasser  beau- 
coup les  étrangers ,  et  les  conchyliologues  qui  écriront  après 
lui. 

Notre  antagoniste  nous  rappelle  ai^ec  quelle  scrupuleuse 
exactitude ,  à  la  suite  de  combien  de  vérifications  ,  il  procède 
à  la  détermination  des  espèces  ,  et  personne  n'est  plus  disposé 
que  nous  à  lui  rendre  celle  justice.  Eh  bien  î  c'est  à  son  habi- 
tude pratique  de  ce  travail  aride,  c'est  à  son  propre  jugement 
que  nous  en  appellerons  ,  en  lui  disant  : 

M  Si ,  dans  vos  recherches ,  a  coté  d'un  nom  de  collection , 
»  vous  trouviez  celui  de  M.  Sowerby ,  par  exemple,  vous 
»  compulseriez  aussitôt  les  nombreux  ouvrages  et  les  Rié- 
»  moires  de  ce  .savant,  pour  connaître  l'espèce  indiquée,  sans 
»  arriver  cependant  à  d'autre  résultat  qu'à  une  incertitude 
»   toujours  désespérante  pour  celui  qui  travaille. 

»  Pourquoi  consenlez-vous  donc  à  rendre  ce  mauvais  service 
.»   à  ceux  qui  consulteront  votre  Species  ? 

»  Votre  ouvrage  n'est  pas  f;fit  uniquement  pour  Paris  et 
»  pour  sa  banlieue:  il  est  répandu  cbez  les  étrangers  ,  etceux- 
»  ci  ,  croyez-nous  ,  vous  sauront  un  bien  mauvais  gré  pour  le 
»  temps  que  vous  leur  aurez  fait  perdre  en  recherches  inutiles. 
»  Vos  indications  d'auteur  deviendront  ensuite  la  cause 
»  d'erreurs  involontaires  qui  s?,  reproduiront  dans  d'auJres  ou- 
»  vrages  j  et ,  pour  peu  cjue  (juelques  personnes  suivent  voire 


NOUVELLES.  35 1 

»  exemple ,  il  ne  restera  plus  à  vos  successeurs  qu'à  brûler 
»   leurs  livres. 

»  JMous  ne  craignonsjpas  de  le  dire  ;  à  partir  du  jour  où  les 
»  conchyliologues  suivront  la  voie  que  vous  semblez  vouloir 
»  adopter ,  il  n'y  aura  plus  que  désordre  et  confusion  :  à  dater 
»  .de  ce  jour ,  il  n'y  aura  plus  de  science  possible. 

»  (S.  Petit.  )  » 
Nota.  En  signant  quelques  uns  de  nos  articles  des  initiales 
S.  P.  ,  notre  intention  n'a  été  ni  de  décliner  personnellement, 
ni  de  laisser  peser  sur  qui  que  ce  soit  la  responsabilité  de  nos 
observations  critiques.  Nous  avons  cru  devoir  aujourd'hui 
mettre  notre  nom  au  bas  de  l'arliclc  qui  précède,  pour  préve» 
nir  désormais  tout  malentendu,  mais  sans  néanmoins  prendre 
l'engagement  de  renoncer  à  l'emploi  des  initiales,  que  nous  re- 
gardons comme  un  moyen  moins  prétentieux  et  plus  conve— 
nable  pour  des  articles  de  ce  genre.  (  S.  Petit,  ) 

Voyage  scientifique  à  Madagascar,  exécuté  par  MM,  Mouatt 
et  Gheude. 

Gîs  deux  zélés  et  intrépides  voyageurs  sont  arrivés  à  Sainte* 
Marie  de  Madagascar,  le  20  mai,  porteurs  de  recommandations 
de  M.  J.  Ronlaunay  ,  négociant  associé  à  la  reine,  ils 
nous  écrivent  que  leur  qualité  de  belges  (nous  ne  savons  trop 
pourquoi)  leur  donne  toutes  les  facilités  désirables  pour 
pénétrer  dans  le  pays.  Ils  vont  partir  pour  Emirnc,  autrement 
dilTauanarivo ,  sans  s'occuper  d'exploration  ,  leur  intérêt  étant 
de  quitter  promptement  la  côte.  Arrivés  à  cette  capitale,  di- 
sent*ib,  nous  suivrons  les  confins  des  montagnes  Rouges,  par 
la  partie  est,  jusqu'au  iS"  degré  de  latitude,  c'est-à-dire  jus- 
qu'à la  hauteur  du  fond  de  la  baie  d'Antorgil;  nous  gravirons 
la  montagne  pour  nous  rendre  dans  la  partie  nord-est  de  l'île, 
partie  non  explorée  mais  bien  connue  pour  sa  salubrité,  et  ou 
nous  pourrons  nous  procurer  les  productions  marines  sans  dan- 
ger. Ce  plan  de  voyage  nous  semble  d'autant  plus  convenable, 
que  c'est  le  seul  point  d'où  nous  puissions  nous  rendre  à 
Mozambique. 

Won»  comptons  j  poursuivent-ils,  rester  à  Madagascar  jus»* 


«■■> 


^'p-- 


NOUVELLES. 


qn'au  mois  de  mai  1840,  ce  qui  fera  la  durée  d'une  année. 
Nous  croyons  qu'il  serait  impossible  de  pouvoir  choisir  une 
route  plus  favorable  ;  car  nous  serons  à  même  de  réunir  à  la 
sécurité,  les  objets  tant  des  côtes  que  de  l'intérieur  et  des  deux 

*'*^penchans  des  montagnes.  Nous  espérons  obtenir  l'approbation 
des  personnes  qui  ont  bien  voulu  nous  honorer  de  leur  con- 
fiance ens'inléressaut  dans  notre  expédition  (1).  Veuillez  les  as- 
surer que  nous  agirons  toujours  dans  des  vues  favorables  à 
leurs  intérêts,  en  visitant  des  parties  inconnues  et  en  faisant 
tout  pour  leur  procurer  des  objets  inlércssnns  à  l'aide  desquels 
iîils  pourront  reculer  les  bornes  de  la  science.  (G.  M.) 

M 

'■■  (d)  Les  souscripteurs  par  mon  entremise  sont  :  MM.  de  Lafresnaye, 
éelSpinola,  de  Bomand ,  de  Lamotte  ^  Chevrolat  ti  Jtieiche  ,  Maille 
et  Julien  Desjardins.  (.G.  M.) 


M.  DE  Romand,  membre  de  la  Société  entomologique  de 
France  et  de  la  Société  Cuvierienne,  rue  de  l'Ouest,  2.4  ,  à  Pa- 

,  ris,  qui  s'occupe  d'une  iconographie  générique  des  hyménop- 
tères, prie  MM.  les  professeurs  et  amateurs  qui  se  sont  livrés 

.  à  l'élude  des  hyménoptères  ,  de  lui  envoyer  directement  et  sans 
affranchir,  une  copie  des  descriptions  génériques  qu'ils  ont  fai- 
tes ,  et  qu'ils  auraient  insérées  dans  des  recueils  qui  ne  sont 
pas  uniquement  destinés  à  l'entomologie.  En  publiant  ces  des- 

.  criplions,  M.  de  Romand  ne  manquera  pas  d'indiquer  l'auteur, 
et  ainsi  il  pourra  réunir  en  un  corps,  tout  ce  qui  est  épars  sur 
.cette  partie  de  l'entomologie  dans  des  ouvrages  qui  ne  sont 
pas  à  la  portée  de  tout  le  monde. 

Ce  i3  noi'embre  iSSq. 


Nouveau  membre  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

177.  M.  le  Baron  Benard  Dubus  de  GrussrGNiE,  membre  de  In  cham- 
bre dç8  représontans,  à  Bruxelles,  présenté  par^l,  GuérinMcneviUe, 


DÉCEMBRE   1839. 


I.  TRAVAUX  INEDITS. 


Note  sur  un  nouvel  os  découvert  dans  la  têle  des  Perroquets,- 
par  M.  L.-F. -Emmanuel  Rousseau,  D.  M.  P. 

Eu  examinant  avec  attention  le  squelette  de  la  létc  des 
Perroquets,  j'ai  trouvé  un  nouvel  os,  placé  entre  la  partie  in- 
férieure et  externe  du  bord  du  canal  auditif,  et  la  partie  in- 
terne et  médiane  du  bord  postérieur  de  Tos  carré.  Sa  forme 
est  triangulaire  ;  il  est  légèrement  boursoufïlé.  Cet  os  présente 
deux  facettes  articulaires  ;  l*une  en  rapport  avec  Tos  carré, 
l'autre  logée  dans  une  espèce  d'excavation  ,  située  à  la  partie 
inférieure  de  l'entre'e  du  canal  auditif  externe,  a  son  bord  le 
plus  interne  et  le  plus  immédiat  au  bord  auditif;  il  est  percé 
d'un  trou  donnant  passage  à  des  vaisseaux  et  à  un  filet  nerveux. 
Cet  os  ,  d'après  sa  situation  ,  me  paraîtrait  être  un  vestige  du 
cadre  du  tympan ,  c'est  pourquoi  je  crois  devoir  le  désigner 
sous  le  nom  de  Inter-carré-tjrmpano-auditif, 

Je  n'ai  rien  trouvé  dans  les  auteurs  qui  m'indiquât  que 
cet  os  leur  ait  été  connu. 

Le  genre  Perroquet  (  Pslttacus^  L.  )  est  le  seul  chez  lequel 
se  rencontre  cet  appareil  osseux  ;  encore  est-il  plus  ou  moins 
développé  dans  diverses  espèces  de  ce  genre ,  tel  que  chez  le 
j4ra  et  le  Kakatoès. 

On  le  trouve  très-apparent  chez  le  Perroquet  vert  [Psitta" 
eus  amazonicus  ).  J'ai  cru  devoir  le  faire  dessiner  ,  afin 
qu'on  puisse  se  former  une  idée  exacte  de  sa  position  ,  de 
sa  figure  et  de  sa  grandeur.  Cependant  j'observerai  que  ,  chez 
le  Perroquet  gris  (  Psittacus  erythacus),  cet  os  est  tr«>nsformé 
en  une  espèce  de  cordon  ligamenteux ,  dans  lequel  se  remar- 
que un  point  d'ossification.  Relativement  à  sa  position  articu- 
laire, elle  diffère  essenliellement  de  celle  que  l'on  observe 
dans  V^ra  et  dans  le  Perroquet  amazone. 

Chez  les  Perruches  ,  cet  appareil  est  beaucoup  moins  jippa- 
ronl  :  il  est  même  difficile  à  trouver  pour  les  personnes  qui  ne 
sonl  point  habilutes  à  de  minutieuseà  recherches. 

Toni.  If.  Annie  1889.  23 


554  TRAVAUX    INEDITS, 

Explication  des  Figures  (PI.  2). 
Fig.  3.  Tête  de  Psitlacus  amazoniens  de  grandeur  natu- 
relle et  vue  du  côté  gauche.  —  A.  Canal  auditif  externe. 
—  B.  Os  carré.  —  C.  Os  particulier  ,  ou  Inter-carré-tym- 
pano-auditif,  —  Fig.  4*  ^^  inler-carré-tj^mpano-audilif 
(  côté  gauche  )  vu  par  sa  face  interne,  et  de  grandeur  natu- 
relle. —  Fig.  5.  Le  même  os  (  côlc  droit)  vu  par  sa  face 
externe. 

Nouvelles  espèces  d'Oiseaux-Mouches  de  Santa-Fé  de  Bo- 
gota ,  par  M.  BoissoNNEAU. 

'  I.  Ôrnismya  Temmlnckii ,  Boiss. — Mâle. — Long,  totale: 
18  centimètres;  du  bec,  52  mill.  ;  de  la  queue,  6  centim. 
5  mill.  —  Bec  médiocrement  fort ,  droit  ;  plumage  entière- 
ment vert  émeraudc  pur;  ailes  grandes,  arquées,  noires  à 
reflets  d*un  beau  bleu  luisant ,  avec  les  tectrices  vertes;  queue 
Fourchue  ,  large ^  d'un  vert  plus  sombre,  atteignant  l'extré- 
mité des  ailes. 

Femelle.  —  Un  peu  plus  petite,  avec  le  dessous  d'un  jaune 
marron  assex  vif,  —  Cet  oiseau  est  voisin  de  VO .  glgantea, 

2.  0.  ensifera^  Boiss.  —  Mâle.  —  Long.  tôt.  :  20  cent. 
5  mill.  J  du  bec ,  10  cent.  ;  de  lu  queue  ,  5  cent.  —  Bec  gi- 
gantesque, cylindrique,  un  peu  arqué  et  relevé;  plumage 
vert  éraeraude  à  reflets  un  peu  cuivrés;  gorge  noirâtre  ;  ailes 
grandes,  noirâtres  à  reflets  verts  et  violets  sombres,  attei- 
gnant aux  deux  tiers  de  la  longueur  de  la  queue  ;  queue  four- 
chue, d'un  vert  sombre  ;  pattes  jaunes. 

Le  jeune  mâle  diffère  parce  que  le  dessous  de  son  corps  est 
blanc  taché  de  vert.  La  femelle  ressemble  au  jeune  mâle, 
mais  son  bec  est  d'un  quart  plus  court. 

Cet  Oiseau-Mouche  est  le  plus  extraordinaire  qu'on  ait  ja- 
mais vu  ;  son  grand  bec  ,  aussi  long  que  le  corps  ,  le  dislingue 
suffisaniment.  Cependant,  l'ensemble  de  ses  formes  le  rappro- 
che de  rO.  M.  Corinne  et  peut  être  de  l'O*  M.  avocelte. 

4-  0.  microrhfncha,  Boiss. — Mâle. — Long.  tôt.  :  10  cent.; 
du  bec  ,  7  niill.  ;  de  la  queue,  4  cent.  —  Bec  exirêmcment 
petit  et  mince  ,  droit,  cjlindiique  j  plumage,  en  dessus,  d'un 


TRAVAUX    INBDlTg.  355 

beau  violet  Irès-luisant ,  dessous  vert  ;  sous  la  gorge  un  grand 
plastron  allongé,  composé  de  pUunes  écailleuses  vertes,  à  rç* 
flets  dorés  très-vifs  ;  couvertures  inférieures  de  la  queue 
rousses,  tachées  de  vert;  ailes  et  queue  noires  à  reflets  vio- 
lets; petites  tectrices  alaires  vertes;  queue  fourchue,  dépas-* 
sant  beaucoup  l'extrémité  des  ailes. 

Le  jeune  mâle  est  vert  en  dessus  avec  quelques  plumes 
violettes  sur  le  dos  ;  le  dessous  est  blanc  taché  de  vert.  Il  y  a 
une  grande  tache  blanche  au  bout  de  la  queue.  La  femelle  a 
le  dos  ent  ërement  vert,  avec  les  couvertures  supérieures  de  la 
queue  rousses  tachées  de  vert,  et  le  dessous  du  corps  légère- 
ment teinté  de  roux, 

Cet  oiseau ,  par  Textréme  brièveté  de  son  bec ,  est  aussi 
curieux  et  aussi  extraordinaire  que  le  précédent.  On  peut 
le  placer  près  de  VO.^^Abeiîlei  y  publié  par  MM.  Lesson  et 
Delattre,  dans  ce  Recueil,  pag.  16. 

^.  0.  Paulinœ ,  Boiss.  — Mâle.  —  Long,  totale  :  9  cent.; 
du  bec,  1 1  niill.  ;  de  la  queue ,  3  cent.  —  Plumage  entière- 
ment vert  émeraude  à  reflets  dorés;  gorge  ornée  d'un  platron 
triangulaire  allongé  d'un  vert  émeraude  tr^^s-brillant;  ailes 
allongées ,  atteignant  l'extrémité  de  la  queue ,  brunes  à  fai- 
bles reflets  violets;  queue  arrondie,  tronquée  ,  d'un  cuivreux 
rouge  très- brillant  dessus  et  dessous. 

La  femelle,  diffère  parce  que  sa  gorge  et  sa  poitrine  sont 
d'un  roux  un  peu  marron,  et  que  le  reste  du  dessous  est  faible- 
ment teinté  de  roussâlre  et  taché  de  vert  ;  il  y  a  une  petite 
tache  blanche  au  bout  de  la  queue. 

Cette  jolie  espèce  est  encore  voisine  de  VO,  jibeilleif  par 
la  petitesse  de  son  bec  et  par  ses  formes  générales. 

5.  0.  heleropogon i  Boiss.' — Mâle.  —  Long.  tôt.  :  i3  cent. 
5  niill.  ;  du  bec,  i3  mill.j  de  la  queue,  6  cent.  —  Dessus 
d'un  vert  émeraude  à  reflets  un  peu  cuivreux  ,  avec  les  cou- 
vertures supérieures  de  la  queue  d'un  cuivreux  rouge;  des- 
sous d'un  brun  marron  pâle,  mêlé  de  vert  ;  gorge  ornée  d'un 
platron  Irès-allonjjé  de  plumes  écailleuses  ,  dont  les  inférieures 
sont  allongées  et  terminées  en  pointe  ;  cette  barbe  ,  d'un 
beau  vert  émeraude  à  reflets  d'or  dans  sa  moitié  supérieure,  et 


f»56  TRAVAUX   inédIts. 

d'un  rouge  grenat  vif  couleur  de  feu  dans  le  reste  de  son  éten- 
due ;  couvertures  inférieures  de  la  queue  d\in  jaune  marron 
un  peu  taché  de  vert;  ailes  atteignant  les  deux  tiers  de  la 
longueur  de  la  queue  ,  brunes  noirâtres  à  reflets  violets  très- 
faibles  ,  ayant  les  petites  tectrices  vertes  ;  queue  fourchue  , 
large  ,  d*un  vert  sombre  à  reflets  cuivreux. 

La  femelle  diffère  parce  que  le  dessous  est  d'un  brun  mar- 
ron taché  de  vert,  avec  le  ventre  blanchâtre  et  les  tectrices 
inférieures  de  la  queue  d'uu  jaune  roussâtre.  Celte  espèce  est 
voisine  de  VO.  Rhami.  (  f^0)\  p.  i3  de  ce  Recueil»  ) 

Ces  cinq  espèces  seront  figurées  et  décrites  plus  en  détail 
dans  le  Magasin  de  Zoologie  pour  1840. 

Nouvelles  espèces  de  Mollusques,  provenant  des  côtes  de  la 
Californie,  du  Mexique,  du  Kamtschalka  et  de  la  Nouvelle- 
Zélande,  décrites  par  M.  Deshayes. 

M.  Deshayes^  ayant  reçu  un  assez  grand  nombre  de  coquil- 
les qu'il  doit  au  zèle  désintéressé  de  M.  Chiron  ,  commandant 
en  second  de  la  frégate  la  Vénus,  nous  a  engagé  à  les  faire 
dessiner  de  suite  et  à  les  publier  dans  le  magasin  de  Zoo - 
logie.  En  attendant  que  ces  descriptions  paraissent ,  nous 
donnons  les  phrases  caractéristiques  des  29  espèces  qui  entrent 
dans  ce  travail,  afin  d'assurer  l'antériorité  à  M.  Deshayes. 
MM.  les  officiers  de  marine,  qui  ont  le  désir  d'être  utiles  à 
l'histoire  naturelle,  reconnaîtront  qu'en  mettant  les  riches  ma- 
tériaux qu'ils  rapportent,  entre  les  mains  de  naturalistes  vrai- 
ment travailleurs  ,  ils  en  font  profiter  de  suite  la  science  ,  ce 
qui  n'a  jamais  lieu  lorsqu'ils  les  donnent,  sans  discernement 
et  en  totalité,  à  des  établissemens  publics. 

Le  premier  Mollusque  décrit  est  un  genre  nouveau,  voisin  des 
Erycines.  En  le  dédiant  à  M.  Chiron,  voici  comme  s'exprime 
M.  Deshayes. 

Parmi  les  nombreuses  coquilles  recueillies  avec  tant  de  soin 
par  M.  le  capitaine  Chiron,  con»mandant  en  second  la  frvgate 
la  Vénus,  il  s'est  trouvé  un  genre  entièrement  nouveau,  et  nous 
nous  sommes  iait  un  devoir  de  lui  consac!  er  le  nom  de  la  j)er- 
sonneà  qui  la  science  en  est  redevable.  Pendant  toute  !a  cani- 


TRAVAUX    INEDITS.  55^ 

pagne  de  la  frégate  la  Vénus,  M.  Chiron  a  consacré  le 
temps  dont  il  a  pu  disposer  à  reclierclier  les  objets  d'hisloirc 
nalurelle  qui  pouvaient  être  utiles  aux  progrès  de  cette  science. 
De  retour  dans  sa  pafrie,  après  des  récoltes  très-considérables, 
qu'il  n'a  pu  se  procurer  qu'à  force  de  soins  et  de  dépenses, 
M.  Chiron  ,loin  de  chercher  à  tirer  un  parti  lucratif  de  ses  belles 
collections,  s'empressa  de  les  distribuer  entre  celles  des  person- 
nes qu'il  a  jugées  capables  de  les  rendre  utiles  aux  progrès  des 
diverses  branches  de  l'histoire  naturelle.  Il  nous  laissa  puiser 
ce  qui  manquait  à  notre  collection  ,  ce  qui  nous  a  permis  de 
faire  connaître,  dans  le  magasin  de  Zoologie,  un  grand  nombre 
d'espèces  entièrement  nouvelles,  parmi  lesquelles  celle-ci  doit 
occuper  la  première  place,  à  cause  de  l'intérêt  scientifique  qui, 
s'y  attache. 

La  coquille  rapportée  par  M.  Chiron  est  la  seule  espèce  que 
l'on  puisse  citer  dans  ce  nouveau  genre.  Il  est  à  présumer  que 
d'autres  se  trouveront,  lorsque  l'attention  aura  été  appelée  sur 
ce  genre  curieux  et  intéressant.  M.  Chiron  ajant  été  secondé 
dans  ses  recherches  par  son  ami  M.  Lapérouse  ,  héritier  d'un 
nom  illustre ,  nous  avons  voulu  consacrer  le  nom  des  deux 
amis  à  cette  coquille  en  lui  imposant  la  dénomination  suivante  zi 

Chironia  Laperousii.  — Testa  ovato  transversa,  subaequila-».! 
terali,  inflato  turgida,  laevigata  ;  alba  sub-epidermidc  viridi  lu-4f 
lescente,  umbonibus  minimis,  acutis,  oppositis.  !> 

Pholas  Janellii. — Ph.  Testa  magna  ovato-claviformi,  clausa,' 
oblique  in  medio  bipartita,  substriangulata,  superne  radiatiin 
cleganler  coslato-squamosa  ,  antice  coslulis  divaricatis  ornata,  i 
poslice  epidermide   foliaceo  induta  ;  scuto   maximo   quinquc- 
partilo;  valvis  inferne  conjnnctis  scuto  lanceolato.  —  Sur  les 
côtes  de  la  Californie,  dans  des  marnes  calcaires  tendres  ,  où™ 
elle  se  creuse  des  trous  profonds. 

Pholas  concamerala,  —  Testa   ovato-conoidea  subplanata 
antice  turgidula  radiatimsemi-costala,  costis  tenuibus,  régula-- 
riter  squamosis,  extremitate  clausa  ,  postica  appendicibus  cor—*' 
neis  terminata  ;  scuto  tripartito,  continuo  intus  excavato  ,  val- 
vulis  intus  a'bis  ,  cardine  calloso  ,  marginibus  acutis.  —  Cali- 
fornie, dans  les  marnes  calcaires  des  rivages,  "  '  '■•'^ 


358  TRAVAUX    INEDITS. 

Arca  trapezia.  —  Testa  ovato  oblonga,  oblique  trapezia, 
inequilalerali  ,  anffce  cordiformi  ,  longitudinaliter  radiatim 
costala  ,  costis  granulosis  poslerioribus  dcpressis  simplicibus- 
que  ;  1  cardine  obliquissimo,  brevi,  multidentalo  ,  marginibus 
dentalis  area  ligamenti  oblique  striata,  —  Semblas,  au  Mexi- 
.   que< 

Cftherea  œquilatera.  Testa  ovato-siibtrigona  ,  Iransvcrsa 
œquilaterali,  turgida,  cordiformi  biliinulata,  lœvignta,  sqnalide 
^ucescente,  inlus  alba  ,  roséo  bfmaculata  ,  cardine  quadriden- 
tato,  dénie  lalerali  aculo,  marginibus  inlegris.  —  Semblns,  au 
Mexique. 

Saxicava  pholadls.  —  Testa  ovato-angusl.i  Iransversa  inœ- 
quilaterali,  aliquando  subcylindracea  ,  irregulariter  Iransver- 
sim  strialo  rugosa  ,  alba  subepidermide  fncescente,  valvis  hian- 
tibus,  marginibus  simplicibus,  cardine  edentulo,  subbiplicolo. 
—  Karatschatka. 

Syn  Mja  ùjssifera,  Fabr.  Faun.  Groen.  page4o8,  n"  ^oç). 
-^Mftjlus  Pholadis ,  Linné.  Manlissa  ,  p.  548.  —  Saxica^^a 
Pholadisy  Laraarck.  Animaux  S.  Yerteb.T.  IV,  p.  162,  a**  3. 
Saxicat^a  Legumen.  —  Testa  elongata  ,  cylindraccà  ,  pos- 
tice  attenuala,  inoequilatera  ,  anlice  obtusa  ;  albo-grisea,  laevi, 
latere  antico  brevissimo ,  postico  sub-roslralo  ;  unibonibus 
minimis,  opposilis  ,  cardine  unidentalo  ,  allero  obsolète  uni- 
denlato.  —  Californie  ,  dans  des  marnes  calcaires  ,  où  elle  se 
creuse  des  Irous  profonds. 

Pelricola  Cordieri.  —  Testa  ovato-lransversa  ,  inacquilale- 
rali,  inflalo-cylindracea  ,  transversim  eleganter  lainellosa, 
lamellis  postice  latis,  porrectis ,  in  m(dio  atlenuatis,  anlice 
evanesccnlibiis;  cardine  lalo,  bidentato,  marginibus  inlegris 
acutis.  —  Californie ,  dans  les  marnes  calcaires  ,  où  elle  se 
creuse  des  trous  profonds. 

Pelricola  arcuata.  —  Testa  ovato  oblonga,  inœquilaterali, 
arcuata,  anlice  subtruncata,  postice  attenuata  ,  inflato-sub- 
cjlindracea,  cardine  angusto,  bidentato,  alfero  unidentato.  — 
Californie,  dans  les  marnes  calcaires. 

Petricola  cjlindracea.  —  Testa  ovato-transversa,  inaequi- 
laterali,  globoso -cylindracea ,  aliquaado    abrupte   truncata. 


TRAVAUX    INÉDITS.  SSq 

rufo-grisea,  transversim  irregniariler  siriata,  intus  alba,  car- 
dine  liidenlalo,  allero  unidmlato,  dentibns  obliqnî».  —  Cali- 
fornie, dans  les  marnes  calraircs. 

Venerupis  gigantea.  —  TesJa  ovalo-oblonga,  inœquilalera, 
subcordifornii  transversim  striato-rugosa  ,  poslite  biante  et 
siibiruncata.  cardine  croso,  nynipbis  magnis  porrectis,  margi- 
nibus  integris.  —  Californie. 

Venerupis  Peliti.  —  Tesfa  ovato-globosa  ,  cordifornji 
albo-grisea,  longitudinaliter  tenue  costata  ;  slria  coslis  inler 
posila,  cardine  incrassato  ;  dente  médiane  bifido,  marginibus 
subcrenaiîs.  - —  Cabfornie. 

Terehratula  Zclandica.  —  Testa  ovalo-oblonga,  rubra  , 
turgida,  inaequivalvi,  longitudinaliler  striata ,  striis  numerosis 
dicbolomis,  margine  inferiore  sinuoso,  sinu  lato,  parum  prè'^ 
fundo  ;  valva  dorsali  ni;ijore,  umbone  magno  recurvo  laie  per- 
forato  terminata.  —  Nouvelle-Zélande. 

Terehratula  lenlicularis.  —  Testa  orbiculari,  inaequivalvi, 
Icntiformi,  rubra,  laevigata,  inferne  snbsinuosa,  umbonae  valvae 
iuferioris  recurvo  ,  fornmine  minimo  ptrforato,  biteraliter  pla- 
nulato.  —  Détroit  de  Fauveau,  à  la  Nouvelle-Zélande. 

Anomia  macrochisma.  —  Testa  irreguinriler  ovata ,  in- 
aequivalvi,  albo-viridula,  irregulariler  plicata  ;  valva  supe- 
Wore  convexa,  inferiore  plana,  supernelatepcrforata,  foramine 
inlegro,  marginibus  acutis  plicatis ,  valvis  intus  submargarila- 
ceis,  superiore  macula  magna  saturate  viridi  ornata.  —  Kam- 
tscbatka. 

Cypricardia  Duperreyi.  —  Testa  ovalo-oblonga,  cordato- 
turgida  ,  inœquilaterali ,  in  medio  obtusi  lalerata  ,  albo-slra- 
minea,  longitudinaliler  striata,  striis  undulatis  ,  tenuissime 
granulosis;  umbonibus  obtusis  terminalibus,  anlice  incumben- 
tibus,  lalere  antico  biante,  inferiore  arcuato,  cardine  bidenlato, 
dente  posticali  maximo.  —  Californie. 

Modioîa  cuUellus. — Testa  ovato-oblonga,  angusta,  inœquî- 
laterali ,  poslice  oblique  truncata,  sub-angulala  ,  lalere  anlico 
brevissimo,  postico  longitudinaliler  strialo  ,  margine  superiori 
recto  ,  inferiori  arcuato,  valvis  fusco-vîridibus,  intus  margari- 
taceis  umbonibus  minimis,  marginibus  integris. — Kamtschalkâ, 


36o  TRAVAUX    INÉDITS. 

Cardium  Laperousii.  — Testa  ovato-transversa  subaeqiiila- 
tera,  turgidula ,  transversim  irregulariler  striata  ,  marginibus 
inlegris,  postice  hiantibus,  cardine  edentulo,  unibonibus  oppo- 
sitis,  ligamento  prœlongo  solido.  —  Mers  de  Californie. 

Cardium  Californie nse. — Testa  ovato-transversa,  lurgidula 
antice  rotundata,  postice  subangulata,  longiludinabter  multi- 
costata  ;  fuscescente ,  costis  convexis  subrugosis,  valvis  inlus 
albis,  marginibus  crenato-dentatisj  cardine  uni-dentato  altère 
bi-dentato ,  dente  laterali  postice  ,  vix  perspicuo.  —  Côtes  de 
Californie. 

Siphonaria  scutellum.  —  Testa  ovato-depressa  ,  scutiformi , 
castanea,  radiatim-costata^  costis  inaequalibus  distantibus,  apice 
acuto,  excentiico,  postico,  pagina  inferiore  concava,  lateraliler 
oblique  depressa,  subcanaliculata,  impressione  musculari  latere 
dextro  bipartita.  —  Ile  Chatam. 

Purpura  albo-niarginata.  — Testa  ovata ,  apice  acuminata? 
albo-grisea,  nigro  multipunctata,  transversim  sulcata  et  striata, 
apertura  ovata,  intus  atro-violacescenlc,  albo-marginata;  colu- 
roella  fusca ,  angusta  recta  basi  acuta.  —Nouvelle-Zélande» 

Purpura  emarginata,  —  Testa  ovata,  apice  acuta,  transver- 
sim costata  ,  irregulariter  squamoso-nodosa  ,  albo-grisea  vel 
fulva,  apertura  ovato-angusla,  utrinque  atlenuata,  labro  acuto, 
in  raedio  inflexo  et  emarginato;  columella  arcuata,  compressa, 
acuta.  — Nouvelle-Zélande. 

Purpura  Freycinetii.  —  Testa  ovato-oblonga  subfusiformi 
^n  medio  ventricosa  ,  spira  brevi  acuta  ,  anfractibus  primis  su- 
perne  carinatis ,  ultimo  transversim  obsolète  sulcato  ,  rubes- 
cente,  apertura  alba,  ovata,  columella  in  roedio  arcuata,  cjlin- 
dracea ,  basi  compressa  acuta.  —  Kamtschatka. 

Murex  macropterus. — M.  Testa  elongato-fusiformi,    rufa 
obsolète  transversim  striolata  ;  spira  elongato-acuta  j  in  ultimo 
anfractu  varicibus  explanatîs  maximis,  lamelliformibus  quadri" 
lobatis  ,   in  pagina   inferiori   eleganter    squamoso  lamellosis  ; 
apertura  ovata  ,  canali  longo  ,  clauso  terminata.  —  Hab.  ? 

Hélix  Dupetithouarsi.  — Testa  orbiculato-subdiscoidea,  lœ- 
vigata,  substriatave,  saturate  castanea  ,  superne  zona  pallidiore 
ornata ,  zona  pallida ,  linea  nigrescente  in  medio  bipartita , 


traValx  inédits.  36i 

splraconoïdeaobtusn,  anfractibusnumerosisanguslis,convexius- 
culis,  ultiino  cylindraceo  basi  unibilicato,  apertura  ovato  semi- 
lunari;  intus  alba  ,  marginc  simplici  reflexo. — Monlerey, 
côte  de  Californie. 

Velutina  Mullcri. — Testa  subcirculari  hœmisphaerica,  neritoe- 
formi ,  fusca  ,  transverse-lineala  ;  aperlura  ampb'ssima  ,  circu- 
lari,  alba;  columclla  angiista,  acula,  arcuataj  spira  brevissima  9 
oblusa,  laterali  submarginali. —  Kamlschalka. 

Turbo  digitatus,  —  T*  Tesla  conica,  trochiformi,  basi  pla- 
imlata,  inlusmargaritacea  ,  sublus  concentrice-striata  et  Ion - 
giludinaliter  exilissime  lamellosa  ;  anfractibus  planiuscubs  su- 
perne  radiatim  costellatis  ,  basi  lubercub's  prœlongis  obtusis 
radiantibus  circumdatis  ;  aperlura  ovata  ;  labro  repando  prœ- 
longo  ;  callo  unibilicali  costula  alba  biparlito.  —  Acapulco. 

Natica  Reclusiana.  —  Testa  ovato-conoidea,  turgida,  laevi- 
gala,  substrialave,  grîseo-plumbea  ,  basi  albescente ,  ad  sutu- 
rain  zona  fusca  circumdata,  umbilico  magno,  callo  maxime 
semiclauso,  callo  sulco  inaequaliter  biparlito,  columella  su- 
perne  callosissima  ,  supernealba,  inferne  macula  fusca  notata» 
aperlura  ovato-semilunari,  superne  canaliculata  ,  intus  albo-fu- 
cescente.  —  Mers  de  Californie. 

Natica janthostoma. — Testa  globulosa,  rufa,  albidozonata, 
apice  nigrescente  lœvigata ,  anfractibus  convexis,  ultirao  ma- 
ximo^  umbilico  clauso,  callo semicirculari,  apertura  ovatasemi- 
lunari,  intus  violacea,  admargines  alba,opercuiocalcareo,  albo, 
simplici  clausa.  —  Kamtschatka. 

Natica  sanguinolenta.  —  Testa  ovato-globosa  depressa , 
plumbea,  ad  suturam  zona  atro>rufescente  circumdata,  lœvi- 
gata; spira  brevissima  ,  apice  acuta  ,  anfractibus  convexiusculis, 
primis  nigrescentibus  ,  apertura  ovato-semilunari,  intus  atro- 
violacea  ,  margine  rubcscente,  callo  raagoo,  repando,  rubro. 
—  Hab.? 

Notice  mgivggraphique  sur  les  Mbries  et  description  de  deux 
espèces  nouvelles  de  ce  genre  d'Hyménoptères,  par  M.  F.-E. 
Gdérin-Méneville. 

Ce  genre  a  été  distingué  pour  la  première  fois  par  Illiger, 


362  TRAVAUX    INEDITS. 

SOUS  le  nom  de  Merla,  dans  le  tome  VI  de  son  Magasin  fur 
inscklenkunde  (  Braunschweig ,  1807)  ,  où  il  en  fait  menlion, 
sans  caractères  génériques,  dans  un  mémoire  intitulé  :  Reloue 
des  genres  des  Hjmcnoptères  ^  etc.  En  même  temps  Jurine 
le  publiait,  sous  celui  de  Tachas^  dans  son  ouvrage  intitulé  : 
Nouvelle  méthode  de  classer  les  hyménoptères  (1807).  La- 
. treille,  ayant  eu  probablement  connaissance  de  l'ouvrage  d'Il- 
liger  avant  l'apparition  de  celui  de  Jurine ,  a  adopté  le  nom  de 
Meria^  dans  son  gênera  (i8og),  tandis  que  Spinola  ,  qui  ne 
connaissait  peut-être  pas  encore  le  travail  d'IUiger,  adoptait, 
dans  le  tom.  II  de  ses  Ins.  Liguriae  (en  1808),  le  nom  de  Ta- 
chus  assigné  par  Jurine,  Comme  on  le  voit,  il  n'y  a  pas  plus 
de  raisons  pour  adopter  plutôt  l'un  de  ces  noms,  et,  comme  les 
ouvrages  de  Latreille  ont  été  plus  répandus  que  ceux  de  Spi- 
nola, c'est  le  premier  qu'on  a  suivi  ,  et  le  nom  de  Meria  est 
définitivement  resté  au  genre  qui  nous  occupe. 

A  l'époque  de  sa  formation  ,  ce  genre  ne  se  composait  que 
d'une  seule  espèce,  la  Tiphia  tripunctata^  décrite  par  Rossi 
dans  la  première  édition  de  sa  Fauna  etrusca  (1790),  adoptée 
sous  ce  nom  par  Panzer,  et  par  Spinola,  dans  le  i"  fascicule  de 
ses  Insectorum  Liguriœ  (1)  (1806);  mais  dans  l'intervalle  de 
ces  deux  époques  (eu  i8o4)»  Fabricius  formait  un  genre  Be- 
ihylus,  dans  son  Systema  piezatorum ,  et  il  y  faisait  entrer  la 
même  espèce,  qu'il  n'avait  pas  reconnue  dans  Rossi,  sous  le 
nom  de  Belhj-lus  Latreillii.  Ces  deux  noms  de  Tripunctata  et 
Lalreillii  ont  donc  été  donnés  indifféremment  à  l'espèce  type 
du  genre  Mcrie;  mais  l'on  voit ,  au  moyen  des  dates  que  nous 
avons  mentionnées  ,  que  le  nom  de  tripunctatus  est  le  plus  an- 
cien et  qu'il  doit  être  adopté,  et  c'est  ce  qu'a  judicieusement 
fait  Vander  Linden,  dans  ses  observations  sur  les  hyménoptères 
fouisseurs.   \b^^41  <0i 

L'origine  du  genre  Mérie  bien  établie,  il  nous  reste  à  fixer 
ses  caractères  et  la  place  qu'il  doit  occuper  dans  la  série  zoolo- 
gique; c'est  ce  que  nous  ferons  dans  la  Monographie  que  nous 
préparons  et  dont  cette  notice  est  extraite.  Cette  tache  devient 
facile  au  moyen  des  caractères  que  nous  avons  présentés  dans 

(Xyins.  ligur.^  1. 1,  fasc,  1,  p.  81,  Tiphia  tripunctata ,  Rossi. 


TRAVAUX    INÉDITS.  363 

la  partie  zoologique  du  Vojage  autour  du  monde  du  cnpitaiiie 
Dupnrey  (  t.  ïl  ,  part.  Il"  ,  !'•  div.,  pog.  212  )  ,  pour  sépa- 
rer nettement  entre  elles  les  Irihus  qui  eoniposent  les  fauiilles 
des  Hélérogynes  et  des  Fouisseurs.  Dans  ce  travail  ,  nous 
avons  dû  modifier  un  peu  l'ordre  établi  par  Lalreille,  dans  la 
dernière  édition  du  Règne  animal;  quelques  uns  des  genres 
qu'il  plaçait  dans  sa  tribu  des  Scoliètes,  tels  que  les  Tengyres 
et  les  Myzines,  ont  dû  passer  dans  la  famille  des  Hélérogy- 
nes ;  il  en  a  éié  de  même  du  genre  Thynne,  qu'il  associait  aux 
Sapygiles. 

I,  Meria  tripunctata,  Rossi ,  Panzer,  Spinola.  —  Bethylus 
Latreillii ,  Fab.  —  Tachus  siaphylinus  ,  Jurine.  —  Meria  La- 
treilUif  Klug.  (i),  M,  nitidula,  Klug.  (2),  M,  mille filii, 
Lep.  de  St.-Farg.  et  Serv.  (3).  .^''^cint^llA  —  .l^im  tM  o  «  v 

Nous  avons  sous  les  yeux  neuf  individus  de  celle  espèce i 
formant  presque  autant  de  variétés,  et  avec  lesquels  on  pourrait 
faire  autant  d'espèces.  C'est  après  un  mûr  examen,  que  nous 
nous  sommes  décidé  à  n'en  former  qu'une  seule,  et,  si  nous 
lui  avons  réuni  la  M,  nilidula  de  Klug  ou  mille folii  St.-Farg., 
ce  n'est  pas  pour  nous  épargner  de  la  peine ,  comme  le  font 
actuellement  certains  grands  et  petits  réformateurs  de  genres 
et  d'espèces;  mais  c'est  après  avoir  étudié  à  fond  les  carac- 
tères que  l'on  a  assignés  à  cette  espèce  ,  pour  nous  assurer  de 
son  identité  avec  le  type. 

Dans  la  Monographie  à  laquelle  nous  empruntons  cette  note, 
nous  avons  décrit  en  détail  chaque  variété.  Nous  devons  à  la 
complaisance  de  MM.  de  Spinola  et  Serville,  la  communication 
des  individus  types  des  descriptions  qu'ils  ont  données  dans 
l'Encyclopédie  et  dans  les  Insectorum  Liguriœ.  Voici  le  ré- 
sumé de  nos  descriptions  sous  forme  de  tableau  artificiel  ;  nous 
appliquerons  à  chaque  variété  un  peu  constante,  un  nom  pris 
dans  ceux  que  les  auteurs  ont  déjà  employés. 

1.  Prolhorax  entièrement  rouge,  avec  l'extrémité  anté- 
rieure seulement  noirâtre;  taches  blanches  des  côtés  de  l'abdo- 
men proportionnellement  plus  grandes,  anguleuses,  et  au 

(1)  Beitrage  sur  naturkande  ,  par  Weber  et  Mohr,  2*  vol.,  p.  199, 
n"  1  (1810;.  (2)  md._  (3)  Encyd,  Méth.,  t.  X  ,  p.  394. 


364  TRAVAUX    INÉDITS. 

nombre  de  trois  de  chaque  côlé. — f^ar.  Latreillii^  Fab.  Tachus 
staphj-linus ,  Jurine.  Long,  de  6  3/4  à  ii  mill.  —  Espagne, 
coll.  Serv.  Gènes,  coll.  Spinola. 

2.  Prolhorax  rouge  avec  le  bord  antérieur  et  le  milieu 
noirs;  taches  blanches  des  côtés  de  Tabdomen  plus  petites, 
plus  arrondies,  au  nombre  de  trois. — F'ar,  tripunctata^  Panz  ; 
Egypte,  pi.  i5,  fig.  20.  —  Long,  de  9  à  lo  mill.  —  Mar- 
seille ,  Lyon ,  coll.   Serville. 

3.  Prothorax  presque  entièrement  noir,  n'offrant  qu'une 
faible  bordure  postérieure  rougeatre  plus  ou  moins  visible  ; 
taches  blanches  des  côtés  de  l'abdomen  plus  petites  que  chez 
les  précédentes  ,  le  plus  souvent  au  nombre  de  deux  (1)  arron- 
dies—  Far.  nitidala,  Klug.  M.  millefolii  ^  Serv. — Long,  de 
7381/2  mill.  —  Allemagne,  coll.  Serville,  Sicile,  coll.  Spi- 
nola. 

La  Meria  rufiventris  de  Klug.  Beitr.  zur  naturkunde  ,  vol. 
II,  p.  200,  n^  3,  doit  former  une  quatrième  variété. 

II.  Meria  dimidlata,  Spinola  (Tachus),  lus.  Ligur.,  t.  Il, 
fasc.  2,  p.  3i  ,  n°  59. 

Cette  espèce  est  très- voisine  de  la  précédente,  et  pourrait 
bien  n'être  constituée  qne  par  des  variétés  chez  lesquelles  l'ab- 
domen serait  presque  entièrement  noir.  Nous  avons  sous  les 
yeux  les  deux  individus  de  la  collection  de  M.  de  Spinola,  et 
trois  échantillons,  qui  ont  été  pris  à  Marseille  et  envoyés  à 
M.  Serville  par  M.  Solier.  Les  deux  types  de  M.  de  Spinola  , 
les  deux  seuls  qu'il  possède,  sont  des  femelles  à  12  articles  aux 
antennes.  Comme  M.  de  Spinola  est  le  seul  auteur  qui  ait  dé- 
crit le  mâle  de  cet  insecte ,  nous  avions  espéré  étudier  ce  sexe 
d'après  sa  collection  ;  mais  il  paraît  qu'il  l'a  perdu.  Deux  autres 
individus,  qu'il  avait  donnés  à  M.  de  Romand  et  que  cet  en- 
tomologiste nous  a  communiqués ,  sont  aussi  des  femelles. 

On  peut  diviser  cette  espèce  en  trois  variétés  principales , 
ainsi  qu'il  suit  : 

(4)  Dans  la  M.  milUfolii  de  la  collection  de  M.  Serville ,  qui  a 
servi  à  la  description  donnée  dans  l'Encyclopédie,  on  voit  deux  taches 
seulement  au  côlé  gauche  de  Tabdomen,  et  trois  au  côté  droit-,  mais 
la  troisième  est  très-petite. 


TRAVAUX    INÉDITS.  365 

1.  Prolhorax  d'un  fauve  un  peu  brunâtre  avec  le  bord  an- 
térieur plus  obscur;  premier  segment  abdominal  ayant  sa  moi- 
tié postérieure  d'un  fauve  pâle  un  peu  obscur;  trois  taches 
blanches,  petites  et  arrondies, [de  chaque  côté  de|rabdomen.— 
Var.  dimidiala  ,  Spinoia — Long,  de  8  1/2  à  q  mill. — Gènes, 

2.  Prolhorax  n*njnnt  que  le  bord  postérieur  d'un  jaune 
roussâtre  plus  ou  moins  obscur;  premier  segment  abdominal 
faiblement  bordé  de  roussâtre  très-obscur  en  arrière;  deux 
pctiles  taches  blanches  de  chaque  côté  de  l'abdomen.  -—'Var. 
Seri^iUei y  Nob.  Long,  de  7  1/2  à  8  mill.  — Marseille. 

3.  Prothorax  faiblement  bordé,  en  arrière,  de  jaunâtre  obs- 
cur peu  visible  ;  abdomen  entièrement  noir,  sans  taches  blan- 
ches sur  les  côtés.  —  F'ar,  Solierii^  Nob.  —  Long.  :  6  milL 
-.Marseille.  ^*'^  ^*"'' 

IIL  Meria  Klugii.  Westwood,  Proceedings  zool.  soc.  14 
avril  i835,  p.  S^.  — Mer.  tota  nigra ,  nilida;  alis  nigris ,  di- 
midio  apicali  purpurasctnte  ;  coUari  oblongo  quadrato;  sculo 
mesothoracico  lineis  quatuor  brevibus  longitudinalibus  im- 
presso;  metalhorace  scabroso  ;  abdomine  nitidissimo,  elongato; 
alis  cellulissubmarginalibus  complelis  tantum  duabus  (sccunda 
triangulari  minutissima  in  Meriis  veris  pedunculala,  in  hac 
specie  obliterata)  aculeo  longissimo.  (Westw).  —  Long.  :  21 
mil!.  —  Cap  de  Bonne-Espérance  et  Sierra  Leone,  coll.  Hope. 

IV.  Meria  rufifrons. — Larra  rufifrons ,  Fab.  En. ,  syst.  2  , 
222,  7.  —  Meria  Spinolœ.  Weslw,  loc.  cit. — Mer.  nigra  , 
nitida;  capite  rufo  ;  ore  antennisque  nigris;  abdomine  «trin- 
que maculis  tribus  parvis  albis;  alis  fuscis,  dimidio  apicali  ob- 
scuriore  iridesceute;  tarsis  piceis;  alarum  nervis  ut  in  Meriis 
veris(Westw.).— JiOng.  :  17  mill. — Cap  de  Bonne-Espérance, 
coll.  Spinoia.  —  Sierra  Leone  ,  coll.  Westwood. 

V.  Meria  abdominalis . — Mer.  nigra  ,  lucida;  abdomine,  basi 
exceplo,  ruhro,  secundo  tertioque  segmenio  nigro-marginalis, 
macula  flava  efficientibus;  alis  apice  semi-iufuscalis.  Lor)g.  : 
i3  nnll.  —  Cap  de  Bonne-Espérance,  coll.  du  Muséum. 

VL  Meria  thoracica.  —  Mer.  rubra  ;  c.ipile  nuteni.is  ,  basi 
«'xceplo,  meaothorace  et  mctatliorace  nigris;  prothorace  fuscia 
brunnca  in   nicdio  intenupta;  alis  hyalinis;   quatuor  primis 


366  ANALYSE   D'onVRAGES   NOUVEAUX. 

segmenlis  abdorniualibus  fi;>vo  inaculalis.  Long.  :  9  mill.  1/2. 
—  Arabie ,  coll.  du  Muséum. 

Nota.  La  Meriadichroa  de  Perly,  Deleclus  Anim.  Art.,  etc», 
p.  139,  pi.  27,  f.  i3,  n'appartient  pas  à  ce  genre;  c'est  peut- 
être  une  Plesia, 

II.  ANALYSES  D'OUVRAGES    NOUVEAUX. 

Manuel  d'Ornithologie  ou  Tableau  systématique  des  oiseaux 
qui  se  trouvent  en  Europe  ;  précédé  d'une  analyse  du  sy- 
stème général  d'ornithologie  ,  et  suivi  d'une  table  analy- 
tique des  espèces  et  d'une  table  corrélative  des  matières 
contenues  dans  les  quatre  parties  de  cet  ouvrage  ,  par 
J.-C.  Temminck,  in-80,  4°  partie,  à  Paris,  chez  H.  Cousin, 
rue  Jacob  ,  25. 

Cet  ouvrage,  bien  connu  des  naturalistes  ,  se  trouve  au- 
jourd'hui complété  par  la  4*^  pa»'tie  que  nous  annonçons  ; 
l'auteur,  après  avoir  continué  ,  pag.  309  à  582  ,  la  révision 
des  espèces  comprises  dans  la  2»  partie  (  depuis  les  Pigeons 
jusqu'aux  dernierà  Palmipèdes),  donne  un  appendice  à  la 
3*  partie  de  son  travail,  et  c'est  par  cet  appendice  que  nous 
commencerons  ,  puisqu'il  a  trait  à  des  oiseaux  placés  dans  la 
série  avant  ceux  que  nous  venons  de  signaler.  M.  Temminck 
ajoute  en  eft'et ,  comme  espèces  européennes  nouvellement 
constatées  : 

Aux  Rapaces  :  J^uhar  auricularis ,  Daud.  ;  P^,  Kolbii , 
Daud.  ;  Falco  concolor  y  Temm,  ;  F.  furcatus ,  Linn.  ; 
F.  Eleonorœ  ,  Gêné  ;  F.  paliidus,  Sykes  (  Circus  cinereus  , 
Ch.  Bonap,  ). 

Omnivores  :  Garrulus  melanocephalus  ^  Gêné. 

Insectivores  :  Lanius  cucidlatus ,  Temm.  (pi.  enl.*479, 
f .  1  )  ;  Turdus  varias^  Horsf.  (  T,  aureus ,  Hollandre, 
T.  Withei,  Gould);  Ixos  oùscurus  ;  Syl^ia  olii^etorum  ^ 
Slrickland  ;  S,  lanceolala^  Temm.  ;  Régulas  modestus,  Gould  ; 
MoUicilla  Van'eUU^  Ch.  Bonap.  ;  Anthus  obscuriu  (  Alauda 
obscurci ,  Gm.  ). 

Granivores  :  Alauda  isabellina,  Temm.  ;  Emberiza  slrio- 
lafa,  l\upp.  ;  Fringilla  islandtca^  Fabr. 


367 

Antsodâctyles  ;  Sitta  sericea,  Teniin. 
Alcyons  :  Merops  Savignii^  Vieill.  •> 

Chklidons  :  Hirundo  Boissonneauti,  Temm.  ' 

Voyez,  pour  les  espèces  signalées  pour  la  première  fois  dans/ 
la  3«  partie  de  Touvrage,  l'analyse  du  Bulletin  zoolo^ique, 
section  i,  p.  62.  ^ 

Passons  maintenant  aux  espèces  ajoutées   dans  les  autret")- 
ordres,    et   qui  font   Tobjet   principal   de   cette   4°    partie. 
M.  Temminck  ajoute  : 

Pigeons  :  Columba  migrât  or  la,  Linn. 

Gallinacés  :  Meleagris  gaUopai>o  (  d'après  le  renseigne- 
ment, au  moins  douteux,  de  M.  Cantraine);  Phasi'anus  pictuSfï 
Linn.  ;  Telrao  Islandorum,  Fabr.  ;  T.  hemidactj-lus,  Temm*  î<~ 
Perdix  borealis  (  Tetraocofolcos ,  Ginel.  ).  xjib  ovilirf 

Gralles  ;  Charadrius  spînosus,  Linn.  ;  Ch.  pjrrrhothorar, 
Teinm.  ;  Vanellus  Keptuscka  {Tringa  Kept. ,  Lepechin); 
Grus  leucogeranus  j  Pall.^  G,  virgOy  Pall.  ;  /^rdea  egretloî" 
des,  Temm.  ;  A.  russata, Tamm.  (^enlum.  912);  A.  Verany-y 
Roux  ;  A,  lentiginnsa.  Monlag.  ;  Ibis  religiosa ,  Cuv.  ;  Nume^ 
nius  tenuirostris,  Vieil!.;  Tringa pectoralis,  Ch.Bonap.;  Tr. 
Schinzii,  Ch,  Bonap.  ;  Tr.  platyrhjncha  [Peltdna  platyr» 
Brehm  )  ;  7>.  rufescens^  Vieill.  ;  Totanus  maculariuy  Selby  ; 
Limosa  terek  (^Scolopax  Id.  Lalh.  )  ;  Scolopax  Sabinii^  Vigors  ; 
Se.  peregriha,  Brehm. 

PiNNATipÈDEs  :  Podlccps  avcùcus,  Boié. 
Palmipèdes  :  Sterna  affinis ,  Rupp. ;  S.  stolida,  Linn.; 
Larus  leucopterus  y  Fabr.  ;  L,  iclithyaetus  y  Pall.;  L.  Au- 
douini,  Payraudeau  ;  L.  tenuiroslris ,  Temm.  ;  L.  leucophihal^ 
mus  y  Licht.  ;  L.  Sabinei ,  Leach  ;  Les  tris  Richardsonii , 
Swains.  ;  Pulfinus  major^  Fabr.  ;  Tlialassidroma  Wilsonii, 
Ch.  Bonap.  ;  Anser  brachyrhjnchus,  Bâillon  ;  A.  œgypliacus, 
Auctorum;  Çygnus  Bewickii,  Yarrell  (C  islandicus,  Brehm)  ; 
Anas  glocitans  ,  Pall.  i  A.  sponsa  ,  Linn.  ;  A,  marmorata, 
Temm.  (  Marbeled  duck  ,  GoulJ  );  A.  dispar,  Gmel.; 
A.  Barrowif  Richardson  ;  Mergus  cucullatus,  Linn. 

M.  Temminck  fait  remarquer  qu'il  n'a  pas  cilé  les  recueils  pé. 
riodiques  de  toutes  sortes  qui  se  publient  aujourd'hui,  et  que  par 


568  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

conséquent  certaines  espèces  qu'on  y  a  signalées,  et  qui  sont 
d'ailleurs  encore  imparfaitement  connues,  manquent  à  son  ou- 
vrage. Plusieurs  de  ces  oiseaux  étant  de  France^  où  les  obser- 
vations de  MM.  Degland,  Crespon,  etc.,  les  ont  fait  connaître, 
ils  seront  décrits  avec  soin  dans  la  partie  complémentaire  aux 
Oiseaux  de  la  Faune  française  de  Vieillot ,  qui  va  paraître 
chez  Pitois-Levrault.  (P,  Gerv.) 

III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris. 

Séance  du  2  décembre  18 89. — M.  Bory  de  Saint' Fine  et 
fait  quelques  remarques  sur  une  note  de  M.  Milne  Ewards^ 
insérée  dans  le  compte  rendu  de  la  séance  précédente,  et  re- 
lative aux  observations  de  M.  Nordmann  sur  les  Polypiers  du 
genre  Campanulaire.  (Voy.  notre  p.  342).  M.  Bory  de  St-Vin- 
cent  dit  qu'il  imprimait,  en  1824,  dans  l'Encyclopédie  et 
dans  le  Dictionnaire  classique  d'histoire  naturelle  ,  un  fait  pa- 
reil, au  sujet  des  Vorticellaires;  il  ajoute  que  ce  fait  avait  été 
bien  prouvé  et  figuré  par  Rœsel. 

'M.  M.  Ewards  dit  que  M.  Nordmann  rendra  justice  a  qui 
de  droit,  relativement  à  cette  observation  ;  et  que ,  pour  lui, 
il  se  réserve  de  répondre,  lorsque  M.  Bory  aura  cité  les  passages 
contenant  l'énoncé  du  phénomène  physiologique  signalé  par 
M.  Nordmann. 

M.  D^ Nombres  'F irmas  adresse  la  description  d'une  nou- 
velle espèce  de  Nérinée  (iV.  Trochiforrnis).  Ce  fossile  a  été 
trouvé  à  Gotigues,  arrondissement  d'Uzès,  dtins  une  formation 
crétacée  presque  entièrement  composée  de  ces  coquilles. 

M.  Mandl  adresse  une  note  sur  la  forme  des  globules  du 
sang  chez  le  Chameau  et  chez  le  Protée  de  la  Carniole.  Les  glo- 
bules du  sang  du  Protée  ne  diffèrent  en  rien  de  ceux  des 
autres  reptiles  ,  mais  ils  sont  beaucoup  plus  gra  nds. 

Séance  du  9  décembre.  —  M.  Milne  Edwards  lit  une  assez 
longue  note  en  réponse  à  la  réclamation  de  M.  Bory  de  Saint- 
Vincent;  celui-ci  répond  qu'il  n'a  pas  réclamé  la  priorité  de 
l'observation  en  question  pour  lui  ,  mais  pour  Rœsel  qui,  il  y 
a  cent  ans  a  peu  près,  a  observé  et  dessiné  des  faits  analogues. 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  SGg 

M*  de  Blainville  lit  un  grand  mémoire  sur  les  vertèbres  cer- 
vicales de  TAï  {Bradypus  iridactylus).  Dans  ce  travail,  rauleur 
montre  qne  les  Ai,  ayant  neuf  vertèbres  cervicales,  offrent  une 
anomalie  à  la  règle  des  sept  vertèbres  cervicales  observées  dans 
•  tous  les  mammifères  connus. 

M.  Bory  de  Saint-f^lncent,  sur  le  point  de  partir  pour  diri- 
ger Texpédilion  scientifique  de  l'Algérie ,  fait  ses  adieux  à 
l'Académie.  11  annonce  qu'il  la  tiendra  au  courant  des  opéra- 
tions de  la  commission  qu'il  dirige,  en  adressant  un  rapport 
mensuel  qui  sera  transmis  à  l'Académie  par  le  ministre  de  La 
guerre.  A 

Séance  du  16  décembre»  —  M,  de  Blainville  présente  plu- 
sieurs livraisons  de  son  grand  ouvrage  sur  VOstéographie  des 
animaux  vertébrés.  L'auleur  fait  connaître  le  plan  qu'il  suit 
dans  cette  publication  ;  il  donne  une  analyse  du  contenu  des 
4  fascicules  déjà  parus. 

M.  Owen  envoie  un  mémoire  intitulé  :  Recherches  sur  la 
structure  et  laformation  des  dents  des  Squaloîdes ,  et  application 
des  faits  observés  à  une  nouvelle  théorie  du  développement 
des  dents. 

De  toutes  les  recherches  entreprises  pour  déterminer  la 
structure  des  dents  ^  il  en  était  résulté  une  opinion  générale- 
ment admise  par  les  anatoniistes,  savoir  :  que  les  organes  de  la 
mastication  sontdes  corps  de  nature  inorganique,  dont  l'accrois- 
sement s'opère  à  la  manière  des  corps  bruts,  par  la  juxta- 
position successive  de  couches  exsudées  ,  par  un  bulbe  ou 
membrane  glandulaire.  Mais  les  recherches  microscopiques 
toutes  récentes  de  M.  Owen  sont  de  nature  à  infirmer  ce  mode 
de  développement  de  la  dent,  et  à  faire  admettre  le  dépôt  de 
sels  calcaires  dans  des  cellules  ou  des  tubes  préalablement  creu- 
sés dans  la  substance  du  bulbe. 

La  forme  ou  ossification  de  l'ivoire,  ou  corps  de  la  dent, 
diffère,  d'après  M.  Owen,  de  celle  des  os,  parla  direction  et  non 
par  la  nature  essentielle  du  développement.  La  gangue  (matria) 
préexistente  dans  un  cas,  se  solidifie  de  la  circonférence  au 
centre ,  et  dans  l'autre  du  centre  à  la  circonférence.  L'os- 
sification dentaire  est  centripèdcy  celle  des  os  est  centrifuge. 

»4 


S^O  SOCIÉTÉS  savantes; 

La  composition  de  rivoire  et  de  l'os,  d'après  le  même  auteur, 
est  essentiellement  la  même  ;  dans  les  deux  cas,  on  observe 
des  modifications  d'une  même  structure  essentielle.  Ces  modifi^- 
cationssont  extrêmement  tranchées  dans  les  classessupérieures; 
mais  la  texture  des  dents  et  celle  des  os,  se  rapprochent  par 
d'imperceptibles  gradations  ,  dans  les  classes  inférieures  de 
l'embranchement  des  vertébrés.  (M,  S.  A.)| 

M.  Fouille  adresse  des  Recherches  sur  la  structure  du  cer- 
veau et  sur  ses  rapports  avec  le  crâne.  Ce  Mémoire  est  ren- 
voyé à  l'examen  de  MM.  de  Blainville  ,  Dutrochet  et  Milne 
Edwards. 

M,  Hollard  écrit  pour  faire  connaître  quelques  faits  relatifs 
a  la  spécialité  de  fonctions  attribuée  aux  deux  ordres  de  racines 
des  nerfs  spinaux.  En  étudiant  le  système  nerveux  de  la  na- 
geoire pectorale  des  Trigles,  dit  l'auteur,  nageoire  qui  présente, 
comme  on  le  sait,  la  particularité  intéressante  d'avoir  les  trois 
premiers  rayons  détachés  et  disposes  en  vérit;ibles  doigts,  et 
ces  doigts  pourvus  de  très-gros  nerfs,  destinés  à  leur  tégument. 
J'ai  constaté  :  i"  que  la  quatrième  paire  de  nerfs  spinaux,  des- 
tinée presque  tout  entière  à  ces  rayons,  naît  par  deux  racines, 
contrairement  à  l'assertion  de  Desmoulins  ;  et  que  la  racine 
inférieure,  celle  qui  ne  devrait  présider  qu'à  des  contractions, 
fournit  une  branche  qui  va  directement  se  perdre  dans  la  peau 
du  premier  rayon  libre,  en  même  temps  qu'un  rameau  plus 
petit,  de  même  origine,  et  qui,  d'abord  accolé  à  celte  branche, 
s'en  sépare  bientôt  pour  se  distribuer  aux  muscles  des  membres. 
2*  Que  la  cinquième  paire  spinale,  quoique  naissant  par  deux 
racines  d'inega!  diamètre,  est  complètement  musculaire.  J'ajou- 
terai que  les  trois  premières  paires  sont  beaucoup  plus  muscu- 
laires que  cuianées  ,  sans  que  les  proportions  relatives  à  leurs 
deux  racines  annoncent  le  moins  du  monde  celte  prédomi- 
nance. 

M.  Laurent  présente  un  mémoire  intitulé  :  Recherches  sur 
les  trois  sortes  de  corps  reproducteurs  des  animaux  et  sur  l'his- 
toire naturelle  et  l'anatomie  des  œufs  de  VHjdra  vulgaris 
grisca.  Voici  le  résumé  que  l'auteur  donne  de  son  travail  : 

i"  La  composition  générale  de  l'ovule  ou  œuf  ovarien,  telle 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  3^1 

que  Ta  proposée  Wagner ,  n'est  pas  applicable  à  toute  la  série 
animale  ; 

2°  Les  ovules  ou  œufs  ovariens,  qui  sont  bivésiculaires  con- 
cenlriquement,  et  qui  exigent  pour  leur  développement  une 
imprégnation  spermatique  dans  la  très-grande  majorité  des 
espèces  animales,  subissent,  dans  la  série  animale,  une  simpli- 
ficatiou  graduelle ,  eu  raison  de  la  simplification  progressive 
correspondante  des  organes  et  des  appareils  génitaux  mâles  el 
femelles  ,  qui  finissent  par  disparaître  complètement. 

5o  L'œuf  de  VHj-dra  grisea  vulgaris^  étudié  par  nous  dans  sa 
structure  intime  ,  est  univésiculaire  et  fécond  ,  sans  avoir  subi 
d'imprégnation  spermatique ,  et  ne  renferme  qu'une  seule 
substance  de  nature  subblastodermique. 

4"  Les  tubercules  gemmulaires  de  l'Hydre  vulgaire,  c'est- 
à-dire  les  gemmes  à  l'état  naissant ,  ne  sont  point  constitués 
par  une  vésicule  qui  aurait  de  l'analogie  avec  celle  des  ovules 
les  plus  simples  ou  univésiculaires.  Ces  gemmes  naissent ,  et  ne 
sont ,  comme  on  l'admet  généralement  ,  qu'une  extension  du 
tissu  de  l'individu  mère. 

5®  Les  très-petits  fragmens  des  organismes  inférieurs  (  hy- 
dres y  etc.) ,  susceptibles  de  devenir  des  individus  entiers,  ne 
présentent  pas  plus  que  les  gemmes  une  composition  univési- 
culaire analogue  à  celé  des  œufs  les  plus  simpies.  Ces  très- 
petits  fragmens,  reproducteurs  d'individus  entiers,  sont  des  sor- 
tes de  genime»  iudépendans  d'une  mère.  -c  i'it)«  <5 

6®  Les  termes  reçus  :  s'éerétion  (pour  les  œufs) ,  extension 
(pour  les  gemmes) ,  et  scission  (pour  les  Iragraens),  indi- 
quent les  différences  réelles  du  la  production  de  ces  sortes  de 
corps  ,  en  outre  des  diflérences  à  tirer  de  l'existence  ou  de  la 
nullité  d'organes  spéciaux  pour  les  produire. 

M.  Mandl  adresse  des  observations  sur  les  globules  du  sang 
chez  les  Crocodiliens.  Les  globules  du  sang  du  Caïman  à  mu- 
seau de  brochet  (  Croc»  lucius  Cuv.  )  offrent,  dit  l'auteur,  ime 
forme  toute  particulière.  Ce  sont  des  ellipses  très-allongées, 
dont  le  grand  diamètre  varie  entre  i/35  à  i/4o  de  millimètre , 
et  U'  petit  entre  i/ioo  et  1/95.  Le  rapport  entre  le  petit  et  le 
grand  diamètre  est  doue  comme  1  à  2  1/2,  ou  comme  1  à  3 , 
tandis  que  le  rapport  entre  les  deux  diamètres  des  globules 


3^2  NOUVELLES. 

sanguins  chez  les  poissons  ,  les  repliles  et  les  oiseaux ,  est 
comme  i  à  i  1/2  ou  tout  au  plus  comme  i  à  2. 

Séance  du  3o  décembre. — Séance  publique. —  Éloge  d'Am- 
père par  M.  Arago. 

NOUVELLES. 

Il  existe  chez  M.  Mion,  rue  du  Cherche-Midi,  n°  40  >  à 
Paris ,  une  collection  d'insectes ,  qui  lui  a  été  envoyée  du 
Sénégal  par  son  fils. 

Les  Coléoptères  peuvent  monter  à  5, 000  individus;  les  Hy- 
ménoptères ,  à  3oo;  les  Diptères,  à  i5o  ;  les  Lépidoptères, 
à  100.  11  y  a  aussi  quelques  Araignées,  Libellules  et  Cimicides. 

Les  personnes  qui  voudront  traiter,  en  masse  ou  en  partie, 
de  ces  insectes ,  sont  priées  de  s'adresser  au  propriétaire  ,  qui 
en  accommoderait  à  l'amiable. 

On  y  trouvera  également  à  acheter  :  un  squelette  de  Lion 
cl  un  autre  de  Crocodile,  une  tête  d'Hippopotame  et  une  de 
Crocodile ,  une  collection  de  Coquilles ,  une  quarantaine 
d'Oiseaux -Mouches  prêts  à  être  montés,  des  tapis  d'écorce 
d'arbres ,  et  quelques  ustensiles  et  meubles  des  naturels  de 
l'intérieur  de  l'Afrique. 

Cet  avis  est  donné  par  un  membre  de  la  Société,  qui  croit 
rendre  service  en  le  publiant,  et  en  annonçant  que  celte  col- 
lection renferme  des  insectes  fort  beaux,  et  qui  sont  dans  le 
meilleur  état.  Si  le  propriétaire  ne  s'en  est  pas  encore  défait, 
c'est  qu'il  n'en  connaissait  pas  la  valeur;  mais,  plus  éclairé 
maintenant ,  il  entrera  en  arrangement  convenable. 

S'adresser  à  M.  Mion  et  affranchir. 


Nota.  Dans  le  n®  précédent,  en  donnant  la  liste  des  natu- 
ralistes qui  ont  souscrit  pour  le  Voyage  à  Madagascar  de 
MM.  Mouatt  et  Gheude  ,  nous  avons  omis  ,  par  erreur  ,  d'in- 
scrire M.  le  comte  de  La  Ferté-Sénectère,  qui  a  pris  2  actions 
d'insectes  Coléoptères. 

I^ouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

478.  M.  TscHARKER  DE  Bellerive  ,  au  Twat ,  près  Thoun ,  canton 
de  Berne ,  présenté  par  M.  Adolphe  Delessert. 

479.  M.  Jules  Goérin  ,  docteur  médecin ,  directeur  de  rinstitut 
orthopédique  de  la  Muette,  près  Passy,  etc.,  etc.,  présenté  par 
M.  Martin  Saint- Anye. 

480.  M.  BoissoNNEAU,  membre  de  diverses  sociétés  savantes,  na- 
turaliste et  artiste  pour  la  confection  des  yeux  arliûciels,  etc. ,  à  Y^- 
ris ,  présenté  par  M.  Gum/i-iWéweri/^e.  I  j*,-j  «ju.. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


POUR    l'année     1839. 


I.  TABLE  DES  MATIÈRES. 


AcaUplies,  zoopli  ,Bran(l. 
Acanalotùa,  ins.,  Spinolu. 
Acaattioce-'us  nitens,  ins.,  Guér. 
Accenlor,  ois.,  La  Fresa. 
Achalina  cornea,  moll.,  Brumati. 
Achilius,  ins.,  Siiinol. 


272 
205 

162 

•44 

203 
l32  i 

55  i 

•47  j 
124  ' 
233 
291 
369 
336 
258 
3i4 
369 
263 
a6 


Accipitres,  ois  ,  Less. 
Accouplem.  ^u  Cebrio,  Mittre. 
Acidalia,  in$.,Germar. 
Actinies,  zooph.,  Teale. 
Aeshna,  ins.,  Sélys. 
Agrilorhinas,  ois  ,  Bonaparte. 
Aï,  vert.,  cervicales,  Blainv. 
Aile   des   liyiu.,  ins.  de  Romand. 
Alauda,  ois.,  La  Fresa. 
Albinisme,  Guyon. 
Alge'rie  (com.  scient.),  Borj. 
Allica  lœla,  ins.,  Pcrbosc. 
Ameibodon,  poiss.  foss.,  Buckland 
Âmpelislamellipenms.ois.,  La  Fr.  292 
—       Merremii,  ois.,  Less.  loA 

Anax,  ins.,  Sélys.  33o 

Anguilles,  poiss,  Joannis.  ^o-i\S 

Animaux  (de'v.),  Laur.       277  el  370 
Anisolarsus,  ins.,  Cbaudoir.  28 

Anomia  macrocbisma,  moll,  Desh.  359 
Anotia,  ins.,  Spin.  2o5 

Antbus  Lberminierii,  ois),  Less.       loi 
Apboena,  ins.,  Spin.  201 

Apbanisticus  Lamotei,  ins..  Guër.   i39 
Aprostoma  filum,  ins.,  Guër.  17 1 

Arca  trapezia,  moll.,  Desb.  358 

Arcbœomis,  mamm.,  Delaizer,  etc.    38 
Arieopus,ias.,  Spin. 
Arrhenodes.  ins. ,  Chevrolat. 
— bipunclatus,  ins.,Gory. 
Arlemia,  crust.,  Aud.  Joly. 
Arvicola,  mamm.,  Sélys. 
Ascaris  alata,  zoopb.,  BellingU. 
Ascidies,  zoopb.,  M.  Edw. 
Asiraca,  ins.,  Spin. 

Association  biilann.  iai-l53 

Attracl.  de  soi  p.  soi,  G.-St-H.  ai^-aSo 
Aulacoderus,  ins.,  Ghevr.  182 

Autruche,  ois,,  Allis.  t53 

Axinopborus,  ins.,  Cbaudoir.  27 

Ave  ave.  mamm  ,  ileBlainv.  .^.HG 


94 

112 

129 
26^ 

% 

3oo 
172 
328 
178 

an 

25 

i37 


2lâ 


32! 
340 

8 
126 
34. 

2o4 


Batraciens  urodèleSj  rep..  Dume'r. 
Bclostomes,  ins.,  Spin. 
Bibos,  mamm.,  Delesjert. 
Bos  frontalis,  mamm.,  Delesserl. 
Bracbinus    Gironierii  ,   ins.,   Eyd. 
Bracbinus  Scrvilli-i,  ins.,  Marc. 
Bracbyplcris  Licolor,  ois.,  Less. 
Bracliyslernus ,  ins.,  Gucr. 
Brentbidcs,  de  Madag.,  ins.,  Chev. 
—  G  01  y. 

Brentbus,  in;.,  Cbcvr. 
Biiibopus  priscus  ,    mamm. ,  Ku- 

torga. 
Bucepbalus  viridis,  rept.,  Smith. 
Buct'o  Rafflesii,  ois  ,  Less. 
Buceros,  ois.,  La  Fr. 
Bu'.imus  littoralis,  moll.,  Brumati. 
Buprestides,  ins.,  Cbevr. 

Calandra  ocbreata;  insect.,   Eyd.': 
Galigc,  crust.,  Pickering.  21 

Galiscelis,  ins.,  Spinol.  2o4 

Galoramphus,  ois.,  Less.  i38 

Galosoma  ,  ins. ,  Perbosc.  261 

Galyptoproctus,  ins.,  Spinol.  20C 

Gampagnols ,  mamm.,  Sèlys-  8 

Gampanulaires,  zoopb., Edw. 34^  el  368 

—  Bory.368  et  369 
Gampyloptère,  ois.,  Less.,  Delattre.  là 
Gaprimulgus,  ois.,  Less.  44  ^^^ 
Caprines,  moll.,  d'Orb.  169 
Carabique,  ins.,  Cbevr.  Ht 
Carabus  Deyrolei ,  ins.,  Gory.       327. 

—  errans,  ins.,  Gory.  326 

—  Gallicianus,  ins.,  Gory.  3o8 

—  Reicbei,  ins.,  Guérin.  2Q7 
Gardiopbtbalmus,  ins.,  Curtis.  ïi? 
Cardium,  2  esp.,  molL.IDesb.  3oo 
Carduelis  luxuosus,  ois.,  Less.  Al 

—     I    rufogularis,  id.  4* 

Cascelius,  ins.,  Curtis.  247-2Ô7 

Calalog.  de  coq.  moll.,  Brumat  .      ij3 

—  Jay. 
Galbartinie,  ois.,  ?ona]^arle. 
Cebrio  gigas,  ins.,  Miltre. 
Cœciloïd(  s,  rept.,  Dumer. 
Centropliorus,  ins.,  (-hevr. 


iq4 
55 

180 


h\ 


TABLE    DES    MATlEhES, 


Ceoccplia'us  opacus,  ias.,  Chcvr.  197 

Céphalopodes,  moll.,  Verani.  142 

Ceplius,  ois.,  Less.  4^ 

Ceroplatus,  ins.,  L.  Dufour.  1 16 

'  Ctrorliynque,  ois.,  Bonap.  4^^ 

Cerveau  (slructurc  du),_Foville.  870 

Cetonia  Gueiini,  ins.,  Perb.  2o5 
Chalciditum  monog,,  ins.,Walker.  1 14 

Ctialcochrous,  ins  ,  Cliaudoir,  27 

Cliat  liuant  émaille,  ois.,  Lessoii.  289 

Clielocliirus,  ins.,  Spinol.  332 

Clieloniens,  repU,  Bonap.  287 

Cliiens (éducation  des),  Le'onard.  25i 

Cliironia  Laperousii,  moll.,  Desh.  367 

Cliizœrliis  concolor,  ois.,  Smilh.  24 

—  feliciœ,  ois.,  Less.  101 
Chorista,  ins.,  Klug.  pS 
Cliiisididœ,  ins.,  Klug,  342 
Clirysomela  œrea,  ins.,  Eyd.Soul.  267 
Cicindela,  ins.,  Gue'r.  296 
Cigales,  ins  ,  Geim,  146 
Cimicides,  ins.,  Jennyns.  i55 
Circulation,  Poiseuille.  273 
Cixius,  ins.,  Spin.  2o3 
Classificat.  des  ins  ,  "Weslw.  2i4 

—                  H)pe.  126' 

Clausilia  cincla,  moll. ,  Brumati.  \l\'\ 

—  monstr.  Porro.  72 
Claviger  longicornis,  ins.,  Guér.  l6'o 
Coccinella  diffinis,  ins..  Eyd.  Soûl.  267 
Coléoptères  d'Eur.,  ins  ,  Villa.  14^ 

—  de  Magellan,  Guér.  247-293 

Coluber  nalrix,  rept.,  Trevelyan.  i54 

—  personalus,  Less.  168 
Compressiroslres,  ois.,  Sélys.  12 
Congrès  scient,  du  Mans.  34^ 

—  de  Pise.      l56,  256, 345 

Coprohiusbicolor,  ins.,  Guér.  299 

Coptoptera,  ins  ,  Cbaudoir.  27 

Coquilles  (catal.),  Brumati.  l43 

—       Kiener  242-317,  Jay.  186 

—  (moustr.),  Porro  226 

—  (  fossiles  ),  Micbaud.  94 
Corps  orsçau.  (bist.  nat.  des),  Du- 

vernoy  337 

Corydaila  chilensis,  ois.,  Less.  101 

Couleuvre  masquée,  rept.,  Less,  ibS 

Cyclotracbelus,  ins.,  Cliaudoir.  27 

Cygnes,  ois.,  Less.  32 1 

Cylidrorhynus  ,   ins. ,  Guér.  3o3 

Cylloscelis  ,  ins.,   Curlis.  248 

Cypricardia,  mollusq.,  Desh.  3r»9 

Cylbera  ,  moll.,  Desli.  358 

Daclylozodes,  ins  ,  Clicvr.  63 

Daguerréotype,  Arago.  25 1 

Daplomorplius,  ins  .  Cbaudoir.  28 

Delpbax  ,  ins  ,  Spinola.  2o4 

Delpbinula,  mollusq  ,  Desh  26"o 

Dendrocolapies  affinis,  ois.,LaFr.  ioo 

Dents  dos  sqnaloides,  Owen.  369 

Depressirostres,  ois..  Sélys.  12 

Dcibc,  ins  ,  Spin.  2o5 


Ocvelop.  desanim.,Laur.  2770!  370 

Dicboptera,  ins.,  Spin.  202 

Didinœ,  ois.,  Bonaparte.  i.33 
Dictionn.;d'Iîist.  nat.  d'Orb.      l85-?.35 

Dilobura,  ins.,  Spin.  20I 

Dinotberium  gigauleuni,  mamm.  34 

Dipléres  cxoi.,  ins.,  Macquart.  2l4 

Discoderes,  ins.,  Cbevr.  63 

Dodo,  ois.,  La  Fresnaye.  194 

Donax  ,  moll.,  Penlland.  38 

Dragonneau,  zooph..  Perron,  i5o 

Dicpanostoma,  moll.,  Porro.  245 

Drimonax  niger,  ois.,  Less.  167 

Dyctiophora,  ins.,  Spin.  202 

Eciilles  des  rept.  et  poiss.Mandl.  191 

Ecbasse  d'Asie,  ois.,  Less.  44 
Ecbinorbinus  obesus,  poiss.,  Smith.  25 
Edentés  mamm.,  Blainv.            2,  3,  33 

Ega  Sallei,  ins. ,  Chevr.  3o8 

Kidopsarus  affinis,  ois.,  Less.  167 

Elatcrides,  ins  ,  Germar.  146 

Elaphodon,  poiss.,  Buckland.  26 

Elasmocelis,  ins.,  Spinol.  2o5 

Elasmolberium,  mamm.,  Fisch.  35 

E'émens  de  zool  ,  Hollard,  2t 

Eleodes  rugosa,  ins.,   Pcrbosc.  263 

Klepliant.  mamm  ,  Schultz.  6 

Elid  ptera,  ins.,  Spin.  202 
Embernagra  Mexi'-ana,  ois.,  Less.  42-95 

—           (2  e?pèc.  n.),  La  Fr.  97 
Encrinus  monilifoi  mis,zoi>ph.,Sovy.  I27 

Entomol.  (Britislb,),  Curtis.  246 

Eperlan  (esp.  n.),  poiss.  Yarrel.  106 
Episomus,    ins.,    Eyd.Soul. 
Episcius,  ins.,  Spinol. 
Eucamplognatbus,  ins.,  Cbevr. 
Kucopbora,  ins  ,  Spinol. 
Eupbonia  celeslis.  ois.,  Less. 
Eurybracbis,  ins.,  Spinol. 
Exercices  zoolom..  Van  Beneden. 
Exops,  ins.,  Curtis. 


266 
20  [ 

28 
200 

42 

204 
245 

248 


Falco  Eleonorœ,  ois.,  Génc.  io5 

—  Islandic'us,  Hancok.  123 

—  Grotniandicus,  Hancok.  12^ 

—  Semitorquatus,  Smilb. 
Falronidœ,  ois.,  La  Fr.  19 
Faune  En!.  d'Andalousie,  Rambnr.  3t 
Fauvettes  ou  becs-fins,  ois.,  La  Fr.  164 
Fécondité  des'mam.;  Belling.  220-274 
Feronia,  ins  ,  Cliaudoir.  26 
Flata,  ins.,  Spin.  2o5 
Fluide  nourricier,  Duvernoy.  2l3 
Fonctions  de  la  matière,  Geofl'.-St- 

Hiiaire.  2l5 

Fossiles  de  l'Oural.  Kutorga.  209 

Fourmilliers,  ois.,  Less.  i35 

Fulgorelles,  ins.,  Spinola.  199 

Galcrita  Magellanica,  ins.,  Guér.     296 
Garrulns  luxuosus,  ois.,  Less.  100 

Gasteracanthes,  arach.,  Guér.         109 


TABLE    DE^    MATIERES. 


Caiirigau  gan,  mamm.,  Delessert. 
Gtîologift  (Klf'm.  de),  Rivière. 
Geognosie  tl»*  Dor|»al ,  Kutorgn. 
Glol)ules  du  s;tng,  Maiill.  /j()8 

Gly|>liodaclyla,  ins.,  Chaudo'r. 
Goli:illi  Delessertii,  ins  ,,  Gue'r. 
Gorfoii,  ois.,  Less. 
Guillemot,  ois.,  Lcss. 
Guiraca  Abeillei,  ois.,  Less. 

—  tricolor,  I^ess. 
Gymnelis,ins  ,  Perbosc. 
Gypaetiiite,  nis>,  Bunjp. 
Gypogeranidse,  ois.,  Bonap. 

Hélices,  foss.,  moll.  De  Boissy. 
Hélix  lemniscafa  Brumati. 

—  Caillaodù  ;  Dcshaycs. 

—  Dupetitliouarsi ,     Desli. 
Hemorol)ioïdes  ,    ins.,    Brickland. 
Hémiptères  géocor.,  ins.,  Spinola 
Hexodon,  ins  ,  Gue'r. 
Himanlopus  asiatic'is  ,   ois.,  Less. 
Hippuriles  ,  moll.,  D'h.  Firmas. 
Hist.  nat.  de  Cul)a.  Sagra,  etc. 
Hoematococcus  salinus,  inf.,   Joli. 
Homme,   I  ess. 
Homonyx,  ins.  Guér. 
Hylol>ales,  mam.  Muller. 
Hyme'noptèies  (aile),  de  Romand. 

Jclerus.  ois*  Less. 
Icon.desCol.  d'Eur.  ins.,  220,  253 
Iclilhyosoroïles,  rept.  Kuto-ga 
Insertes    (clasbifical.  dt-s),  Weslw 

—  De  S<trd.iigiie,  Ge'né. 

—  Fossiles     Buckland. 
Infusoires,  zooph.,   Prilcbard. 
ledopleura,  ois  ,   Less. 
Issites,|ins.,  Spinola. 
Issus,  ins.,  Spin. 

Jules,  ins.,  Waga. 

Kanguroo,  mani.,  Wrolik. 

Labbes  d'Europe,  ois.,  Degland,  p3 

Lagostomus  ,  ins  ,  Eyd.;  Soûl.  266 

Laniadées,  ois.,  Less.  iny 

Larus  Geneï,  ois.  de  Brème.  Szi 
Lepidosiren,  rept.,  Owen.       128,    190 

Lepturus  galealus,  ois.,  Less.  à2 

Lest  ris,  ois.,  Less.  l55 

Leucopsis,  ins.,  Weslw.  146 

Listroderes,  ins.,  Gue'rin.  3o4 

Listronyx,  ins  ,  Gue'rin.  3<)2 

Lilhobius  ,    ins  ,  Perbosc.  261 

Locuslarum  sp.,  ins.,  Fischer.  271 

Lophops,  ins.,  Spinol.  2o5 

Loxia  prasipteron,   ois.,  Less.  io4 

Macareux  ,   ois.,  Less.  46 

Macrollierium,  mam.,  Larlet.  34 


i3o 
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-371 

2  S 

229 

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102 
262 
195 
196 

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144 

2^8 

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33  r 
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3i 

340 

OS 

299 
143 
389 

'o5 
282 
208 
2.4 

29 
149 

45 
20A 
204 

80 


i3 


245 

loi 

3()6' 
r55 
328 


Miibrol,  turr.  et  lltivîat.,  Porro. 
M.ilaconotus  ,  ois.,  T.i-ss. 
Manmiifèrcs    fos     du  bres.,  Li«nd. 

—  I3f  France,  Lartel. 
M;iaclmt  ,  ois.  Lesson. 
Manlispes  ,  ins.,  Rriclison. 
Manuel  d'ornitb.,  Temminck. 
Maisnpiaux,  m.Tm.,  Owen. 
Mastigus  proloDgatus,  ins.,  Gory. 
Masfo.ionte,  mam.,  d'Orb.  So 
Maslologie  mélb.,  mam.,  Less.  68 
Megalonyx,  mam.,  Blaiov.  33 

—  Ois.,  Less.  io3 
Mrgatlierium  ,  mam.,  Penlland.  67 
Melanochlora  ,  ois  ,  Less.  4^ 
IVfelasomes,  ins.,  Fischer.  28 
Meliphaga  reticuloides,  ois.,  Less.   167 

—  Auritui,  ois  ,  La  Fr.  257 

Mellithreptns   olivaceus,  ois.,   La 

Fresnaye.  293 

Me'siinges,  ois.,  La  Fresnaye.  70 

M«'tius,  ins.,  Curlis.  24^ 

—  S  ilendidns,  ins.,  Guér.  297 

Mioromamalogie,  Sélys.  a.5o 

Microscope  (Trailé  du),  Mandl.  2i3 

Wodiola  cullelius,  moll.,  Desh.  3.^9 

Moineau,  ois.,   Less.  ù^j 

Motorclius,  ins.,   Chevrolal.  63 

Mollusques  nouv.  Ueshayes.  35(> 

Monacha  cœsia,  ois.,  Less.  167 

Monopsis,  ins.,  Spinol.  2o*j 

Motacilla  picata,  ois.,  Less.  ùo 

Murex  Macroplcrus,  moll.,  Desh.  30o 

Mésanges,  ois.,  La  Fr.  70 

MusAfcignes,  mam.,  Jenyns.  127 

Musticapa,  ois.,  Less.  loi 

Muscipeta  lapis  ,  ois.,  Less.  lo^ 
Musteia  plosictis,  mam.,  De  Laiscr.     -jo 

Mycterodus.  ins., Spinol.  204 

Myadestes  obscurus,  ois.,  La  Fr.  98 

Myopie,  Bourjot.  23.'» 

Myotherideœ,  ois.,  Les.  225 

Narval  (Dents),  mam.,  Mulder.  i  i3 

Nalica,  3  esp.,  moll.,  Desh.  3f>l 

Neara  ,    moll.,   Gray.  122 

Necydalis  major,   ins.,  Chcvr.  B3 

Nerr  facial,  Bazin.  65 

Nerfs  spinaux.,  HoUard.  370 

Nërinée,    moll.,     d'H. -Firmas.  368 

Nomades,  ins.,  Schaffer.  14? 

Nyclipilhecus  ,    m:im.,  Blainville.  9^ 

OEdicnemus,  ois.,  Less.  4^ 

OKufs  des  mollusques,  Laur.  2M 

Odonlocclis,  ius.,   Curtis.  2*7 

Ois.  mouches  ,  Less.  et  Delatlrc.  i3 

—  Less.  4^ 

—  Bourcier.  29^ 

—  Boissonnraa.  35^ 
Oiseaux  nouv.,  Less.  ,                4^-  ï"0 

i36,  i«7 

—            La  Fresnaye  97,  237 

290 .  ay^ 


376 


TABLE 

Spinol. 


DES    MATIERES» 


Omalocepliala,   ins., 
Ombrie,   ois.,    Less. 
Onimatidiotiis  ,   ins.,    Spinol. 
Opliiosome,  repl  ,   Diime'iil, 
Orniliioiogic  (Manuel  d'),  Temm, 
Ornysmia  .    ois.,    Less.,        Rour- 
cJer,  Boissonneau.   i3,   44  i  ^9^ 
Orlhonyx,  ois.,  La  Fr. 
Ortlioplères,  ins.,  Servillc. 
Os  (Struclure  des),    Gerdy. 
—(Nouveau),  Rousseau. 
Oàsemens  liutn.,  foss.,  Harlan, 

—         Fossiles,  Cuvier. 
Osleograpliie,  mam.,  Blainv.   63  , 


Oliocère,  ins.,  Spioola 
Olis,  ois.,  Smith,  Less. 


20  1 

46 

204 

354 

25? 

3o 

353 

i84 
335 
335 

20  5 


24i    47 


Pacbycephala,  ois.,  La  Fi. 
Pacliyrynclius,  ois.,  La  Fr. 
Pacliyrynchus,  ins.,  Eyd.  Soûl, 
Paleomis,  mam.,  de  Paricu.       y, 
Paludina,  nioU.,  Brumati. 
Pangolins,  mam.,  Blalnv. 
Panorpales,  ins.,  Klug. 
Papilio  Delessertii,  ins.,  Guér. 
Papillon  électriqne  ,  ins.  Yarrel. 
Papillons  (Graisse  des)  ,  Dobner. 
Pardalote  manakin,  ois.,  Less. 
Parus,  ois,,  La  Fr. 
Passalodon,  mam.,  Buckland. 
Passereaux,  ois,,  Sélys. 
—  La  Fr. 

Pepoaza  flavida,  ois.,  Less. 
Perroquets  (nouvel  os.),        Rous. 
Petricola,  div.  esp.,  moll.,  Dcsh. 
Phœnicurus,  ois.,  La  Fr, 
Pholddes,  moll.,  Gray. 
Pholas,  moll.,  Desh. 
Phyllomorpha.  ins.,  Guer. 
Phyllornis  Mullerii,  ois. ,  Less, 
Phylos.  de  la  nat.,  GeoiF.  St.-Hil. 
Physiol.  ge'n   et  comp,,  Blainv. 
Phrictus,  ins.,    Spinol. 
Piaya  brasiliana,  ois.,  Less. 
Picnonotus  simples,  ois.,  Less, 
Pica  oruata,  ois.,  Less. 
Picus,  ois.,  Less.  4^1  '^2, 

Piegrièches,    ois,,  Less. 
Pigeons  monstrueux,  Quatrcfages. 
Pingouin,  ois.,  Less. 
Pipra  filifera,  ois.,  Less.  ^0, 

Pilylus  personatus,  ois.,  Less. 
Platyrhynchus  ,    ois.,  Less.       4'' 
loi, 
Platyule  ,   ins.,  Gerv. 
Plecloderes,  ins.,  Spinol. 
Pleurotoma,    moll.,    Doumet. 
Ploceus  melanotis,  ois.,  La  Fr. 
Pluie  de  coquilles,  etc, 
Pœciloptera,  ins,,  Spinol. 
Poiocera,  ins.,  Spinol. 
Poissons.  25,  117,  123, 

—       fos,  25 , 


166 

3^6 
38 

•44 
34 

94 

233 
192 

le 

i6§ 

102 

353 
358 
162 
i53 
357 

23o 

i38 

252 

235 

200 

'^^ 

i33 
3i4 

46 

42 

104 

97 

2o3 
324 
20 
255 
2o5 
20  X 

212 
24  f 


Polydesmus  ,  ins.,   Brandt, 
Polypes     dY-au    douce  ,    Gerv. 
Polypiers,  zooph,,  Edwards. 
Presbytie  ,  Bourjot. 
Psaiidognatlius,  ins  ,  Wailes, 
Psaris  mcxicanus,   ois.,   Less. 
Psomeles    irroratus  ,    ins..  Soûl. 
Plerocles  gulturaiis  ,  ois.,  Sniitb. 
Pterycomhus,  poiss,,  Fries. 
Plilium  apterum,  ins.,  Guer. 
Pufiinus  Lberninieri,  ois.,  Less.   ■ 
Pupa  ,  moll.,  Micbaud. 
Purpura,  mol  ,  Desb. 
Pyramide! la  exarata  ,  mol.,  Micb. 
Pyranga  mexicana  ,  ois.,  Less. 

—  sanguinolcnta,  ois.,  La  Fr 
Pyrgita  ,  ois.,  Less.  4,^1  9^, 
Pyrrhula  Abeillei,  ois.,  Less. 

—  cinnamomea,  ois.,  La  Fr. 

—  crucntata,    ois.,  Less. 
Pythilus  guttatus,  ois.,  Less. 


270 

"i 

2 
122 

4i 
266 

2l3 

90 

I02 

94 

36o 

.94 

4^ 

io3 
40 

99 
loi 
102 


Rampbocœnus,    ois.,  Less.  ^2. 

Rapaces  ,  ois.,  La  Fr.  iq3 

Revue  entomol,  Germar.  io5 

Règne  animal  ,  Blainv.  206 

Respiration  de  l'embr.  Serres.        276 

—  des  vertèbres,  Duvcrnoy.   i 

—  des  poiss,  Bazin,  i5i,  189 

—  —  Du-       ' 

vevnoy,  189 ,  2l6 
Rbinocerosbicornis,  mam.,  Smilb.  23 
Rbyticephalus  ,  ins,,  Chevr.  174 

Ricania  ,  ins.,  Spinol.  2o5 

Rissoa  oblonga,  moll.,  Porro.  106 

Rongeurs,    mam.,   de  Laizer     I,   38 
Rubietle  ,  ois.,   La  Fr*  162 

Salamandre  terrestre,  rept.,  Less.  199 

Salamandre  ,   rept.,  Paravay,  27Ï 

Saimo  salmuliis,  poiss.  Fries,  2ro 

Salmonidés  d'Ecosse  ,  Jardine.  i53 
Sang  ( globules),  Mandl.           368-371 

Sauriens,  rept.,  Bonaparte.  238 

Saxicava,  moll.  Desli.  3.58 

Saxicolida; ,  ois.,  La  Fr.  l6l 

Scapbinodactylus,  ins.,  Cliaudoir  27 

Scarites  magellanicus.  ins.,  Guer.  297 
Scolopendrella  notacantlia   ,    ins., 

Gervais.  279 

Scutellaires,  ins.,  Germar.  i45 

Semnopitliecus,  mam.,  Muller,  141 

Sericoides  Rcicliei,  ins.,  Guer.  3oi 

Sericule  d'Anaïs,  ois.,  Less.  44 

Selopbaga  castanea,  ois.,  Less.  l\2i 

Setornis,  criniger,  ois.,  Less.  167 

Sialis,  ois.,  La  Fr.  162 

Simia,   mam.,  Lund.  6 

Singe  nocturne,  mam.,  Gistl.  93 

Sipbonariascutellum,moll.,  Desb.  36'o 

Société  eut.  de  France.  1 19 

—  De  Stettin.  i47 


TABLE    bES    NOMS   D  AUTEURS. 


577 


Soie  des  clieniUes  ,  Straus. 

—  I.evasseur. 
r"                 Dessaumery. 

—  Delaliayc. 
Sorex,  mam.,  De  Sc'lys. 
Si)ccie.s  des  coquilles,  Kicner.  242, 
Splicni  r|ue,  ois.,  fx-ss. 

Splùiix  oerii,  ins.,  Picrret. 
Spirolinite,  moll.,  ^Nurtiiamplon. 
Spiruie,  moll.,  Blainv. 
Spongilles,  zoopli.,  Laurent. 
Squaloides  (Dents),  Owen, 
Slaphylinus,  ins.,  ^'ordmanD. 
Starique,    ois.,  Less. 
Stercoraire,  ois.,  Backhousc. 
Sternstberussinuatus,  rep.,  Smith. 
Sternoptixinées,  poiss.,  Handyside. 
Stéiides,  ins.,  Spinola.  3o5, 

Stenocerus,  ins,,  Eyd.  SodI. 
Sternodes,  ins.,  Fischer. 
Sylvains,  ois.,  La  Fr. 
Sylvidœ,  ois.,  La  Fr. 
Sylvietta  brachyura  ,  ois.,  La  Fr. 
Synnalaxis  sordidus,  ois.,  Less. 
Syngnathus  (Metam.),  poiss.  Fries. 
Synopsis  avium  ,  Less. 
—  Vertebratorum,  Bonaparte. 
Synthliboramplius  ,   ois.,   Less. 
Syodon  biarmicum,  mam.,  Kutorg. 
Système  gén.  des  vertber.,  Coste.  3^ 

—         Nerveux,   Magendio. 
Syrnium  Ocellatum  ,  ois.,  Less. 

Taenia,  zooph.,  Empen. 
Tanagra  Preirei,  ois.,  Less. 
Tatou,  mao).  PentJand. 


223 

2.')0 

25o 

^73 
127 

h^ 

120 

26 

244 

2.52 

36q 

28 

47 
\5b 


33 

28 


258 
io5 

213 

3o6 
46 
2ir 
,  55 
i5o 
289 

252 

io3 
67 


Tondra  zostericola,    zooph.  Nord.  06 

Turebratula,    mo.I.  Desh.  SSg 

Tessarophtalmoide8,pois».,  Klark.  121 

Tftrao,ois  ,  Chalhtou.  i5 

Thamnophiius  palliatut,  ois  ,Less.  10 

Thriolliorus,   ois.,   La   Fr.  99 

Tipula  trilici,  ins.,  Kirby.  i56 

Tisserin,  oi«.,  La   Fr.  20 

Tockus,  ois.,  La  Fr.  257 

Toxodon,  mam  ,   Blainv.  35 

Traqiicts  ,  oi$,,  La  Fr.  161 

Trionyx,  rept.,  Kutorga.  208 

Turbo  digitatus,  moll.,  Desh.  36't 

Tui  dus  flavipes,  ois.,  Less.  1 37 

Turbo  Jourdani ,   moll.,  Kiener  23^ 

Tyranula  feriuginea,  ois.,  Less.  ^2 

Ugyops,  ins.,  SpinoL  2o3 

Uncirostrum  Brelayi,  ois.,  La  Fr.    100 
Urine  /'Anim.  micr.  dans  1'),  Leroy.     6 

Varanus  albogularis,   rept.  a^ 

Velulina   Mulleri,  moll.  Desh.         36t 
Venerupis  Petelii,  etc.,  Desh.  359 

Vertèbres  cervicales,  de  l'aï,  Blain.  369 
VUellus  des  ois.,  Pouchet.  2 

Voy.  autour  du  monde,  Lucas.         255 
— •  De  la  Recherche.         284 

—  A  Madagascar.      255-35l 

Wombat,  mam.,  Gray.  12a 

Xantornis  Abeillei,  ois.,  Less.  10 

Zool.  de  l'Afr.  austr.,  Smith.  22 

— Dn  Voy.  de  la  Favorite,  Petit.       267 
—  Du  Voy.  du  Beagle.  Gould.         338 


n.  TABLE  DES  NOMS  D'AUTEURS. 


ABeilIe',  Oiseaux.        4'i  '^^^i  ^^y 
Aguillon,  esp.  dédiée  à. 
AUard,  esp.  d'ois.  dédiée  à. 
Allis,  Autrucbe. 
Arago,  Dagueréotype. 
Archiac  (d').  Hélice  foss.,  dédiée  à 
Aubepin  (de  1'),  Fossile. 
Audouioi  Inslruct.  sur  les  invert. 

Cochenille  du  NopaL 

Artemia  salina. 

Parasitisme  des  iuscct. 

lusecle  dédie  à. 


167 
170 

25 1 

74 
274 

35 
ai6 
340 
346 

79 


Audouin,  Congrès  de  Pise.  345 

Backhousc  (Edw.).  Stercoraires.       i55 
Bazin,  Nerf  facial.  65 

Respiration,     l5l,  189,  220,  25o 
Poissons.  252 

Bellingcri,  Fécond,  des  mam.  220,  27^ 
tellingham.  Ascaris.  "~^' 

Bertbelol,  Cochenille  de  Nopal. 
Blainville,Cœcilies. 

Règne  animal. 

Physiol.  gén.  et  comp. 

Animal  de  la  spirule. 


126 
2.6 
34s 
ao6' 
235 
244 


37» 


TABLE   DES   NOMS   d'aUTECRS. 


Blainville,  Rapp.  stir  la  struct.  des 

poumons.  afîo 

Megallierium.  67 

Ostéographie.  63,335.    Sbg 
Ana(omie.  21-22 

Ancienneté  des  édenlés. 

2,  3,  33 

Vert,  cerv.  de  l'Aï.  36g 

Blaive,  entomologie.  14 11  160 

Boissy  (de),  Hélice  foss.  nt\ 

espèce  dédie'e  à  109 

Bonaparte  (Ch.-L.),  Ckeloniens.     235 

Sauriens.         238 

Synopsis  vertebraloruna.     3oS 

Congrès  scient,  de  Pise.     3^5 

Bory  de  St-Vmoent.  368  et  369 

Bouillei,  Hélice  foss.  de'die'e  à  'j!\ 

Bourcier  (Jules),  Ois.-mouches.        294 

Bourjof,  Vision.  2 

B.'elay,  Gollect.  d'oiseaux.  97-100 

Brème  (marq.   do),  Larus.  321 

Brumiti  i  Pabbe'),  Calai,  coquill.      i43 

Brandt,  Polydesmus.  270 

Acalèphes.  272 

Buckland,  Poissons  foss.  25 

insecte  foss.  2y 

Caillaud,  esp    de'diéc  à.  229 

Garron  du  Villards,  prof,  d'oculis- 

tique.  l59 

Cazalis  ,  nerfs.  /5 

Charlton,  Oiseaux.  l54 

Charpentier,  Insectes.  \l\'j 

Ghaudoir  (de).  Insectes.  26-27 

Glievalier,  opticien,  infusoires.  l49 

Chevrolat,  Centurie  de  bupr.  63 

Espèc.  n.  de  caral)iq.        lll 

Brentbides  de  Madag.      172 

Nouv.  esp.  d'Ega.  3oH 

Cliiron,  esp.   dédiée  à  Desh.  357 

Clarke  et  Morlimer,  Poissons.  lai 

Cordier,  esp.  déiliée  à.  358 

Goste,  Syst.  génital  des  verlébr.  87,  Q^ 

Gurtis,  Brit.  entomology.  2^5 

Ins.  du  détr.  de  Magellan.    247 

CuTier  (G.),Ossem.  foss.,  3,33,  34, (^7, 

68,334 

Prix.  Cuvier.  249 

Déjean  (comte)   Coléoptères.  33 1 

Deglaod(G.-D.),  Labbes  d'Europe.    98 

Delahaye,  Soie  de  chenille.  273 

Delessert  (Adolphe),  Bibos.  129 

Fulgore.   182,  i8*3 

Esp.  déd.  229,233 

Deshayes,  n.  esp.  d'Hélice.  228 

n.  esp.  de  Dauphinule.     269 

Moll.  de  la  Vénus.  356 

Denainvilliers,  Hélice  foss.  déd.  à,     7/^ 

Desjardins  (Jul.)  ,  Arrivée  à  Paris.    191 

Tortues  éléphanlines.     223 

Deyrole,  Voyage  en  Espagne.  325,  827 

Dhombres  Firmas,  Hippurite.  O 

Doebner.  Lépidoptères.  \l\G 

Donné,  Lait.  274 


Dorbigny  (Alcide),  Foss.  3q 

Moaog.  des  Caprines.  168 
Dorhigny  (Charles)  ,  Dict.  univ. 

d'Hist.  naturelle.                        i85,  «35 

Doumet  (E,),  N.  esp.  Plcurotome.  32^ 

Drouet,  Hélix  foss.  dédiée  à.  74 

Duccllier  (Florent  ),  Sphinx.  I2o 

Dufour  (Léon),  Mon.  ceroplatus.  116 

Larves  de  Diptères.  219 

Duméril,  Insectes.  3i6 

Cœcilies,  34o342 

Dumortier,  Simia.  38 

Duperrey,   Esp.  dédiée  à.  369 

Dupetit-Thouars,  Esp.  dédiée  à.  36o 

Diival,  Biècbe  osseuse.  274 

Duvernoy,  Respiration  deavertéb.  t 

Re*pir    despoiss.     189,216 

Fluide  nourricier.  2i3 

Corps  organisés.  337 

P'brcnberg  (G.) ,  Infusoires.  2i3 

Ekstrom,  Pois.de  Scandinavie.  21a 

Enipen,  Tieni-i.  252 

Ëricbson  (W.-F.),  Mantipes,  146 

Coléoptères.  147 

FydouxPt  Souleyel,  Coiéop.  nouv.  264 

F^abre,  Coquilles.  2 

Feislhamel,  Esp.  dédiée  à.  IIO 

Fiscberde  Waldbeirn,  Melasomcs.  28 


Ossem    foss.  de  Russie. 


2^1 


Locusiarum  sp.  nov..  271 

Oryctograpbie  de  Mosc.     320 
Entom()gr.  de  la  Russie.     32o 
Fitz-Roy,  Voyage  du  Beagle.  338 

Flourens,  Membrane  muqueuse.  i5c 
Trav.  de  Fréd  Cuvier.  34  t 
Follet,  Co!lecl.  zoolog.  des  Indes.  3t9 
Forbes  (Eilwj,  pu'monifèies  terr.  i54 
Foville,  structure  du  cerveau.  870 

Frayer,  Lépidoptères  147 

Freycinet,  Esp.  dé  I.  à.  36(> 

Fries  (B  -Fr.),  Poiss.  Soandinav.      21a 
Métam.  des  Syngnathes.    212 
Garnier(J.),  Insect.  de  la  Somme.  3i3 
Geoffroy-St-Hilaire,  Unité  de  com- 
position. 119 
Pbénom.  de  l'électricité.  i5o 
Fonctions  de  la  matière.                  2i5 
Attraction  de  soi  pour  soi.  248 ,  ^49 
273 
Philos,  de  la  nature.                          252 
Gêné,  Faucon  nouveau.  Io5 
Insectes  de  Sardaigne.             148 
'Larus  dédié  à.                             321 
Gerdy,  Structure  des  os.  7 
Germar  (E.),  Rev.  entomologique.  J^5 
Synonym.  des  Cerambycins.  ^'^28 


Gervais,  Polypes  d'eau  douce.  117 

i79,  3i6 
Gbeude.  Voy.  à  Madagascar.  255,  35 


Myriapodes. 


Gistl,  Hertha. 

Singe  nocturne. 
Gory,  nouv.  Carabe  d'Esp. 

3  esp,  nouv.  de  Coiéop 


279,  3i 

307 

325 


Cor}',  BreulliiJf. 
Goudol,  Voy  .à  Ma- 

dag.  96,  109,  170,  173 

Gould,  Oiseaux  Jii  TOy.  du  Beagle.   338 
Gray,  Coquilles.  121,  122,  i53 

Guéria-Méneville.  Ptilium. 

AstacoïJe  Gouiiolii. 

Gastcracanllies. 

a  Coléoplères  nouv. 

Gen,  Hexdon,  OUv. 

N.  g.  Aprostome. 

Cole'opl.  du  détr.  de  Mag. 

N.  esp.  de  Fulgore. 

W.  esp.  de  Goliath. 

Phyllomorpha, 

PapiltoD  nouveau. 

Slernocera  Chry!>is  (oeufs).  260 
Guyon,  Vers,  66,  albinisme. 
Guyot,  Nerfs. 
Hancock,  Faucon. 
Handy-Side,  Poisson. 
Harlan,  Recherches  physiques. 
Hollaid,  Elém.  de  Zoologie. 

Nerfs  spinaux. 
Hoos,  Enlomologie. 
Hope,  Classification  des  insectes. 

Insectes  nuisibles. 
Janelle,  e»p.  dédie'e  à. 
Janvier,  Po'ss.  de  l'île  Bourbon. 
Jardine  (W),  Sa Imonide  d'Ecosse. 
Jay  (John-C),  Catalog.  de  coquil, 
Jenyns,  Musaraignes.  127 

Ciniicides.  i5d 

Joannis,  Gëne'ralion  des  Anguill.  ^o-ti^ 
Joli,  Arlemia  salina.  34o 

Jourdan,  ois.  et  coq.  déd.  à     29^  et  324 
Kiener,  Species  g.  dt-s  coquil.     242-3 17 

M.  esp.  de  Turbo.  324 

Klug.  Panorpales. 
Chrysididaî. 
Kunze,  Insecte. 
Kutorga  (Et.  de),  Anat. 

Géognosie  et  Paléontol. 
Kestes  organ.  de  Toural. 
Li  Ferlé,  Insecte. 
La  Frenaye,  Tisserin. 


TABLE    i>ES    NOMS    D'AUTEnRS. 
328 


9« 
109 
loq 

i3"9 
170 

■7; 
t. 

229 

23  o 

233 


123 

154 

[M84 
21 

126 
i56 
357 
159 
i53 
186 


147 
192 
207 
209 

I1I-H2 
20 

Mésange.  70 

Ois.  inédits.  95,  aSj,  29O 
Classif.  des  Passer.  l6t 
Classific.  des  Rapaces.  193 


22a 

262 


1.7 


101, 


Laixer  (de),  Rongeur  foss. 

Marte  foss. 
Lajonkaire,  esp.  dédiée  à 
Lartct,  esp.  d'Hélice  dédiée. 

Macrothcrium. 

Fossiles.  117 

Lattre  (de),  Oiseaux-Mouches. 
Lattre  (Henry),  Voyag.  17 

Lanio(te-Baiacé(vicomt.),  Entom.  l39 
Lamming  ,  Phénom.  d'électricité.  l5o 
Laperouse,  esp.  dédiée  à  357  et  36o 
Laurent,  Huîtres.  7 

Règ.  anim.  dcBlainviile.  2ot> 


38 

32 

260 

75 

34 

220 

i3 


Laurint,  OEufs  des  Mollusques. 
Spongilies. 

Développ.  des  anim.  277  t\.7,no 
Lcfèvre,  Voyage  en  Abyasinie.  3," 

■     '  f .  ! 


20 
25 1 

6 

l32 


Lefèvre  (Amédée),  Prof.  zool. 

Léonard,  Eilucation  des  Chiens. 

Leroy  d'Etiolles,  Anim.  de  l'urine 

Lesson,  Accipilres. 

Mastologie  méthod.  68 

Oiseaux -Mouches.  '3-44 

nouv.    40i  Io4i  *3o, 

167. 
inédits.  4^ 

Piegrièche  .  l33 

Synopsis  avium.  4^ 

l3  Ois.  bouv.  100 

Douilles  emplois.  95 

Fourmilliers.  l35 

Couleuvre  masquée.  168 

Laniadécs  fam.,  ois.  197 

Esp.  n.  Salamandre.  190 

.     Fam.  des  Myothères.  225 

Syinium.  289 

Sur  le  genre  Cygne.  32i 

Lesueur,  Monum.  de  Pérou.     224,  286 
Emydes.  3t3 

Levasscur,  Soie  des  Chenilles  a5o 

Lowe,  Poissons  de  madère.  a5 

Lund,  Siroia  fossile.  6 

Main.  fo«s.,  du  Brésil.  117 

Lucas,  Voyage  autour  du  monde.    255 

Mithaud,  Coquilles  fossiles.  9^ 

Milne-Edwards,  Polypiers.  5,  117 

Campanulaires.  342,  368 
Ascidies.  34 1 

Mandl,  Ecailles  des  Rept.  etPoiss.    191 
Globules  du  sang.  368-37  " 

Microscope. 

Magendie,  Système  nerveux. 

Marc,  Brachine. 

Macquart,  Dipt.  exotiques. 

Martins,  Vovage. 

Mittre,  Cebr'io  gigas. 

Mortimer  et  Clarke,  Poissons, 

Mouatt  et  Ghcude,  Voyage. 

Mulder,  Dents  deNarwal. 

Muller,  esp.  dédiée  à. 

MuUer  (S.),  Sumatra. 

Mulsant,  Insecte  nouv. 


Nonat,  Mécanisme  de  la  voix. 
Nordmann,  Staphylins. 

Polypes. 
Northampton,  Spirolinite. 
Owen,  Simia. 

Marsupiaux. 

Dents  des  squaloïdes. 
ParncII,  Poiss.  d'Angl. 
Pickering,  Calige. 
Parieu  (de).  Rongeurs  foss. 

Marte, 

Penlland,  Foss.  d'Amérique  38,  ?9,  67 
Pierret,  Entom.  '  lao 


I2r 

255,  35  c 

ii3 

36i 

214 

220 
28 
66 
26 

38 
255 

369 

123 
2>3 

1,7,38 

32 


^i6 

.iPouchet,  Vitelius  des  Ois. 

Perron  (Ch.  de),  Diagonneau.  — 

Péron  (Franc.),  Monum.  224,  ^^^ 

Glass.  duBèg.  anim.  25a 

Porro  (Ch.),  Clausilie.  72 

Rissoa  obloDga.  106 

Coquill.  monstr.        126  et  pi»  2 
Malacologie  italienne. 

Poliez,  Hélice  foss.  dédiée  à. 

Pritcliaid,  Infusoires. 

Perbosc,  Insect.  du  mexiq. 

Petit,  esp.  déd,  à. 

Petit  de  la  Saussaye. 

Poiseuille,  Circulation. 

Paravey,  Salamandre. 

Quatrefages,  Pigeons  monstrueux. 

Rambur,  Faune  d'Andalousie. 

Ratzebonrg  ,  ]ds.  des  forêts. 

Reclus,  espèce  dédiée  à. 

Romand  (de),  Ailes  des  Hyménop. 
Hyménoptères. 

Rousseau  (Em.),  Nouvel  os. 

Rivière,  Elémens  de  géologie. 

Roger,   vente  de  sa  coll. 

Rusconi,  Fécond,  des  Batraciens. 

Salle,  Entom.  voyag.  288 

Saumery  (de).  Soie  de  Chenilles. 

Sechaud,  Voix  hum. 

SchœfFer,  Insectes  du  g'*  Nomade. 

Serville,  hist.  des  Orthopt. 

Serres,  Respirât.  eml)ryon,      190, 

Spinola,  (Maximil.),  Insecte.     *        ll^ 
rî^eocorises.  33  ^ 

Fulgorelles.  199 


AE   DES    NOMS    D  AUTEURS. 


2 

i5o 


245 

261 

359 

242-34^ 

27^ 
274 

3«4 
3i 
6"i 
36r 
339 
35  ^ 
353 

9' 
160 

3^^ 
273 
2 


i47 
30 

27^ 


3o5, 334 
6 
8 


237 

333 
22 
70 

127 

223 
264 
124 

366 


Spinola,  Slélides. 

Schultz,  Eléphant. 

Sélys  Longchamps,  Compagnols. 

PassereauX; 

Micromammalogie: 

3  espèces  d'^schna. 
Smith,  Illustration  zoolog.  d'Afr. 
Swainson,  Ois.d'Afriq.  occident; 
Soverby,  Encrinus. 
Strau.ss-Durckheim,  Soie  de  Chen 
Souleyet,  Coléoptères  nouv. 
Teale,  Actinies. 

Temminck,  Manuel  d'Ornitholog. 
Thomas,  expéd.  autour  du  monde.  255 
Trevelyan,  Couleuvre.  l54 

Turpin,  ProtococcusetArtemia.  34i 
Vallot,  Ins.  374  ;  Larves,  274;  obs.  3i6 
Vallot,  Poissons  d'Aristote.  117 

Viala,  Hélice  fossile  dédiée  à.  ^5 

Verany,  Céphalopodes  nouv.  ,  1^2 
Valenciennes,  Coquilles,  242  3 

Poissons.  252 

Van  Bencden,  Excercices  zootom.  24^ 
Villa  (frères),  Enfomol.  à  Milan.     148 
Vrolik,  Kanguroos. 
Walker,  Monog.  Chalciditum 
W^aga,  Myriapodes. 
Wailes,  Ins. 
Walil,  Ins. 
Westwood ,  Leucopsis.  i46 

ClassiBcat.  des  Ins.  9i4 
Wright  (G.  de),  Poss.  Scandinav.  212 
Yarrell,  Eperlan  nouv.  i55 

Papillon  électrique.  192 


î3i 
ii4 
76 
122 


FIN  DES  TABLES. 


ERRATA,  Pag.  234,  ligne   lo,  Usez  :  lo  cenlim, ,  au 
lieu  de  lo  décim. 
AJa  dernière  page  du  cahier  de  novembre  , 
lisez  :  pag.  352  ,  au  lieu  de  252. 


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IntpoULtmatitr^Stnan/âf 


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Revue  zoolodique. 


1839.  PI.2. 


Em.  Rousseau  del. 


LilK.de  Casliile 


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5^  -